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UFGSE - EnPce II (Part.2) 4e An Ing Doc ét (21-22)
UFGSE - EnPce II (Part.2) 4e An Ing Doc ét (21-22)
GE
ELECTRONIQUE DE PUISSANCE
Objectif : Analyser le fonctionnement d’un hacheur en mettant en évidence les équations différentielles qui
en découlent.
I PRELIMINAIRES :
Les hacheurs sont des convertisseurs électroniques statiques qui permettent d’obtenir des grandeurs
continues réglables à partir des grandeurs continues fixes, avec un bon rendement.
Symbole :
𝑢𝐻 (𝑡)
D 𝐼𝑐
U 𝑢𝑐 (𝑡)
𝑖𝐷 (𝑡)
𝑈𝑐𝑜𝑚
t
0 𝑡𝐹 T 𝑇 + 𝑡𝐹
La commutation successive de l’interrupteur H sur une période fixe T a permis d’obtenir le hachage de
la tension continue U. Il est donc appelé hacheur.
De plus, l’interrupteur H est en série avec la charge ; ainsi le convertisseur est aussi appelé hacheur
série.
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Noté par 𝛼, le rapport cyclique est le rapport de la durée 𝑡𝐹 de fermeture sur la période T.
𝒕
On a : 𝜶 = 𝑻𝑭 ⇒ 𝒕𝑭 = 𝜶. 𝑻
Constats :
Le temps 𝑡𝐹 se situant entre ces deux valeurs, le rapport cyclique est par conséquent un nombre sans
dimension compris entre 0 et 1 :
0≤𝛼≤1
II.3 Remarques :
𝑢𝐻 (𝑡) L
U D R
𝑢𝑐 (𝑡)
𝑖𝐷 (𝑡) E
- Pour 0 < 𝑡 < 𝛼𝑇, l’interrupteur H est fermé. On a 𝑢𝐻 (𝑡) = 0 ; et par conséquent
𝑢𝐴𝐾 (𝑡) = −𝑢𝑐 (𝑡) = −𝑈 (ou 𝑢𝑐 = 𝑈) ; ainsi la diode D est bloquée. L’inductance L emmagasine de
l’énergie.
- Pour 𝛼𝑇 < 𝑡 < 𝑇, l’interrupteur H est ouvert. L’inductance L restitue l’énergie qu’elle a
emmagasinée. Pour assurer la continuité du courant 𝑖𝑐 (𝑡), la diode D est mise en conduction. Par
conséquent 𝑢𝑐 (𝑡) = 0.
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t
0 𝛼. 𝑇 T 𝑇 + 𝛼. 𝑇
La fonction du hacheur est de délivrer une tension continue (ou tension moyenne) dont la valeur est
réglable par une grandeur dite de commande.
a) Relation entre 𝛼 et 𝑼𝒄 :
1 𝑇
Puisque 𝑢𝑐 (𝑡) est périodique de période T, son expression est : 𝑈𝑐 = 𝑇 ∫0 𝑢𝑐 (𝑡) . 𝑑𝑡. Compte tenu de
𝐴(+) − 𝐴(−)
l’allure de 𝑢𝑐 (𝑡), il est plus simple d’utiliser la méthode des aires. On a donc 𝑈𝑐 = ; or ici
𝑇
𝐴(+) 𝐴
𝐴(−) = 0 ; alors 𝑈𝑐 = = . Dans notre cas, c’est un rectangle de hauteur U et de largeur 𝛼𝑇.
𝑇 𝑇
𝑈.𝛼𝑇
Soit : 𝑈𝑐 = = 𝛼. 𝑈 𝑼𝒄 = 𝜶. 𝑼
𝑇
b) Loi de commande de 𝑼𝒄 :
𝑈𝑐
0,5 1 𝛼
Du fait de la périodicité des phénomènes électriques, l’étude se fera sur une période T. Sur chacun des
intervalles 0 < 𝑡 < 𝛼𝑇 et 𝛼𝑇 < 𝑡 < 𝑇 constituant la période T, on établira le schéma simplifié du hacheur.
De plus, on va établir l’allure du courant 𝑖𝑐 (𝑡) à chaque intervalle en passant par la résolution de
l’équation différentielle appropriée.
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a) Hypothèses simplificatrices :
Pour rendre l’étude plus aisée tout en respectant la réalité, on adoptera quelques hypothèses.
1) Régime permanent :
A la première mise sous tension, l’intensité 𝑖𝑐 (𝑡) partira d’une valeur nulle. Il faudra un certain nombre
de périodes avant d’évoluer périodiquement entre deux (2) valeurs extrêmes qui sont :
Intensité minimale : 𝐼𝑚 = 𝑖𝑐 (𝑡 = 0− ) = 𝑖𝑐 (𝑡 = 0+ ) = 𝑖𝑐 (𝑡 = 0) ;
Intensité maximale : 𝐼𝑀 = 𝑖𝑐 (𝑡 = 𝛼𝑇 − ) = 𝑖𝑐 (𝑡 = 𝛼𝑇 + ) = 𝑖𝑐 (𝑡 = 𝛼𝑇).
Quand H est fermé, le schéma initial (de la page 31 avec thyristor) devient :
𝑖𝑐 (𝑡)
U 𝑢𝑐 (𝑡) R
𝑑𝑖𝑐 (𝑡)
Dans ce circuit, la loi d’additivité des tensions s’écrit : 𝑢𝑐 (𝑡) = 𝐿 + 𝑅𝑖𝑐 (𝑡) + 𝐸. Or 𝑢𝑐 (𝑡) = 𝑈 ;
𝑑𝑡
𝑑𝑖𝑐 (𝑡)
l’équation devient : 𝑈 = 𝐿 + 𝑅𝑖𝑐 (𝑡) + 𝐸. C’est une équation différentielle du 1er ordre à coefficients
𝑑𝑡
𝑑𝑖𝑐 (𝑡)
constants. Avec l’hypothèse de la chute de tension négligeable dans R, on écrit : 𝑈 = 𝐿 +𝐸 ⇒
𝑑𝑡
𝑑𝑖𝑐 (𝑡) 𝑈−𝐸
= . Ceci fait apparaître la dérivée de 𝑖𝑐 (𝑡) par rapport au temps. Or dans les cas normaux, 𝑈 > 𝐸,
𝑑𝑡 𝐿
𝑈−𝐸
alors cette dérivée est positive. On a donc 𝑖𝑐 (𝑡) = 𝑡 + 𝐴.(1).
𝐿
A l’instant initial, l’équation générale (1) s’écrit :
𝑈−𝐸 𝑈−𝐸
𝑖𝑐 (𝑡) = 𝐼𝑚 et 𝐼𝑚 = 𝑡 + 𝐴 ⇒ 𝐴 = 𝐼𝑚 − 𝑡 (2)
𝐿 𝐿
𝑈−𝐸 𝑈−𝐸
(2) → (1) (2) → (1) ⇒ 𝑖𝑐 (𝑡) = 𝑡 + 𝐼𝑚 − 𝑡 ⟺ 𝑖𝑐 (𝑡) = 𝐼𝑚 𝒊𝒄 (𝒕) = 𝑰𝒎
𝐿 𝐿
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𝑈−𝐸
A l’instant final, 𝑡 = 𝛼𝑇 ; 𝑖𝑐 (𝛼𝑇) = (𝛼𝑇 − 𝛼𝑇) + 𝐼𝑀 ; soit : 𝒊𝒄 (𝜶𝑻) = 𝑰𝑴
𝐿
La courbe représentative de 𝑖𝑐 (𝑡) à l’intervalle 0 < 𝑡 < 𝛼𝑇 quand H est fermé est la suivante :
𝑡𝑐 (𝑡)
𝐼𝑀
𝐼𝑚
0 𝛼𝑇 𝑇 𝑡
Dans ce cas, la diode D est passante et le schéma initial (de la page 31 avec thyristor) devient :
𝑖𝑐 (𝑡)
L
𝑖𝐷 (𝑡)
𝑢𝑐 (𝑡) = 0 R
𝑑𝑖𝑐 (𝑡)
Dans ce circuit, la loi d’additivité des tensions s’écrit : : 𝑢𝑐 (𝑡) = 𝐿 + 𝑅𝑖𝑐 (𝑡) + 𝐸. Or 𝑢𝑐 (𝑡) = 0 ;
𝑑𝑡
𝑑𝑖𝑐 (𝑡)
et par ailleurs avec l’hypothèse de la chute de tension négligeable dans R, on a : 𝐿 +𝐸 =0 ⟺
𝑑𝑡
𝑑𝑖𝑐 (𝑡) 𝐸
= − 𝐿 . Ceci fait apparaître la dérivée de 𝑖𝑐 (𝑡) par rapport au temps. Or celle-ci est négative. On a
𝑑𝑡
𝐸
donc 𝑖𝑐 (𝑡) = − 𝐿 𝑡 + 𝐵 (4).
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𝐸 𝐸 𝑬
(6) → (4) ⟹ 𝑖𝑐 (𝑡) = − 𝑡 + 𝐼𝑚 + 𝑇 ⟺ 𝒊𝒄 (𝒕) = − 𝑳 (𝒕 − 𝑻) + 𝑰𝒎
𝐿 𝐿
𝐸
A l’instant final, 𝑡 = 𝑇 ; 𝑖𝑐 (𝑇) = − 𝐿 (𝑇 − 𝑇) + 𝐼𝑚 = 𝐼𝑚 ; soit : 𝒊𝒄 (𝑻) = 𝑰𝒎
D’où l’allure suivante de 𝑖𝑐 (𝑡) sur l’intervalle 𝛼𝑇 < 𝑡 < 𝑇 quand H est ouvert :
𝑢𝑐 (𝑡) 𝑢𝑐 (𝑡)
𝑖𝐸 (𝑡) 𝑖𝐷 (𝑡)
U U
𝐼𝑀 𝐼𝑀
𝐼𝑚 𝐼𝑚
t t
0 𝛼. 𝑇 T 𝑇 + 𝛼. 𝑇 0 𝛼. 𝑇 T 𝑇 + 𝛼. 𝑇
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La charge est, dans la majorité des cas, un moteur à courant continu. La loi d’Ohm appliquée à cette
𝑑𝑖𝑐 (𝑡)
charge permet d’écrire : 𝑢𝑐 (𝑡) = 𝑅𝑖𝑐 (𝑡) + 𝐿 𝑑𝑡 + 𝐸. En régime établi, on a : 𝑢𝑐 (𝑡) = 𝑈𝑐 , 𝑖𝑐 (𝑡) = 𝐼𝑐 et
𝑑𝐼𝑐 (𝑡)
= 0 ; donc l’équation devient : 𝑼𝒄 = 𝑹𝑰𝒄 + 𝑬. En tenant compte de l’hypothèse réaliste de la chute de
𝑑𝑡
𝑼
(∆𝒊𝒄 )𝒎𝒂𝒙 =
𝟖𝑳𝒇
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