01 - Dipôles Réseaux Électriques Et Théorèmles Fondamentaux

Chapitre 01 12
Chapitre 01 : Dipôles, réseaux électriques et théorèmes fondamentaux
Chap. 01: Dipôles, réseaux électriques et théorèmes fondamentaux Circuits électriques 2022-2023 v1.0-MMR
Objectifs pédagogiques 13
À l'issue de ce chapitre, l’apprenant sera en mesure de :
• Appliquer les lois de réseaux pour calculer les paramètres des dipôles dans les
circuits électriques passifs ;
• Appliquer les théorèmes fondamentaux pour calculer les paramètres des

dipôles dans les circuits électriques passifs;
1
Contenu du chapitre 14
Chapitre 1: Dipôles, réseaux électriques et théorèmes fondamentaux
• Définition d’un réseau

• Générateurs de tension et de courant
 Sources idéales ;
 Sources réelles ;
 Sources liées ou dépendantes ;
 Equivalence de générateurs.
• Lois des réseaux
 Loi d’Ohm généralisée ;
 Lois de Kirchhoff.
• Méthodes d’analyse des réseaux électriques
 Méthode généralisée ;
 Méthode des mailles adjacentes ;
 Méthode d’analyse nodale.
Contenu du cours 15
Chapitre 1: Dipôles, réseaux électriques et théorèmes fondamentaux
• Théorèmes fondamentaux
 Théorème de superposition ;
 Théorème de Thévenin ;
 Théorème Norton ;Equivalence de générateurs.
 Équivalence Thévenin-Norton ;
 Équivalence Norton-Thévenin.
• Théorème de Millman
• Théorème de Kenelly
2
Définitions et rappels 16
• Dipôle électrique
 Un dipôle est un élément électrique communiquant avec l’extérieur seulement par deux
bornes. À tout instant, le courant entrant par une borne est égal au courant sortant par
l’autre.
 Un dipôle qui fournit de l’énergie électrique est appelé générateur. Il est dit actif.
 Un dipôle qui ne fait que consommer de l’énergie électrique est appelé récepteur. Il est dit
passif.
 On décrit le comportement d’un dipôle par sa caractéristique qui est la relation entre le
courant qui le traverse et la tension à ses bornes (i = f(u) ou u=g(i)) dans une convention
précisée ( Il en existe deux: générateur et récepteur). Si la fonction f ou g est impaire le
dipôle est dit symétrique.
 Un dipôle est dit linéaire si la relation qui relie la différence de potentiel u à ses bornes, au
courant i qui le traverse est soit affine ( i= a.u+b) soit du type intégro-différentielle.
• Réseau électrique
Un réseau (ou circuit) électrique est un ensemble d’éléments électriques interconnectés, alimenté par un
ou plusieurs générateurs. Il est dit linéaire lorsque tous ses éléments constitutifs sont linéaires.
• Noeud
Un nœud est un point de connexion (raccordement) entre plusieurs dipôles (au moins trois(03)). Le nœud
est souvent matérialisé sur un schéma par un point.
• Branche d’un circuit électrique
Une branche est une portion d’un réseau limitée par deux nœuds qui en sont les extrémités. Il s’agit donc
d’un sous-ensemble d’éléments mis en série et joignant deux nœuds.
3
• Maille
Une maille est un contour fermé constitué par une succession de branches, mais ne comportant
jamais deux fois la même branche (ne passant jamais deux fois sur le même nœud).
Exercice
1. Combien de nœuds comporte le circuit suivant ?

2. Combien de branches comporte le circuit suivant ?
3. Citez trois mailles parmi les mailles que comporte ce circuit.
• Régime continu-Régime variable
On parle de régime continu lorsque les grandeurs électriques ne varient pas dans le temps. Le régime
variable désigne la situation contraire. En général, les grandeurs électriques continues sont notées en
majuscule (tension U et intensité du courant I) alors que les grandeurs variables sont en minuscules
(u(t) et i(t)).
• Régime Harmonique ou sinusoïdal
Si les grandeurs électriques sont sinusoïdales : Acos(ωt+𝜑), le régime est dit sinusoïdal ou
harmonique.
4
• Approximation des Régimes Quasi Stationnaires (ARQS)

En régime variable, les fluctuations de courant se propagent à une vitesse proche de la vitesse
de la lumière. Pour des circuits de taille raisonnable, la durée de propagation 𝜏 est très petite
devant le temps caractéristique T des fluctuations (période du signal s’il est périodique). Il est
alors légitime de négliger 𝜏 devant T ; c’est ce qu’on appelle l’approximation des régimes
quasi-stationnaires.
Les lois des régimes permanents restent alors valables en régime variable si l’on peut
considérer les phénomènes de propagation négligeables. Notamment, dans une branche d’un
circuit, à un instant donné, le courant a la même intensité en tout point.
Les régimes continus et sinusoïdaux font partie des régimes dits permanents ou établis.
Souvent, les régimes variables surviennent lorsqu’un circuit passe d’un état permanent à un
autre. On parle alors de régimes transitoires.
• Conventions d’orientation
 La différence de potentiel UAB entre deux points A et B est représentée par une flèche
orientée de B vers A.
A B
UAB = VA − VB
 Le courant IAB traversant un dipôle AB est représenté par une flèche allant de A vers B.
IAB Dipôle
A B
5
Soit le circuit suivant dans lequel un récepteur est alimenté par un générateur :
Le récepteur et le générateur sont

A traversés par le même courant i. La
i i même tension UAB apparaît aux

bornes des deux éléments. On
remarque cependant que le courant et
générateur la tension sont représentés, du coté
du générateur, par des flèches
récepteur
dirigées dans le même sens tandis
B que du coté du récepteur, les flèches
sont orientés dans des sens contraire.
On parle de convention générateur, lorsque le courant traversant un dipôle et la tension à ses

bornes sont représentés par des flèches dirigées dans le même sens et de convention récepteur
dans le cas contraire.
 convention générateur
𝐼𝐴𝐵 Dipôle
A B
𝑈 = 𝑉𝐵 − 𝑉𝐴
 convention récepteur
𝐼𝐴𝐵 Dipôle
A B
𝑈 = 𝑉𝐴 − 𝑉𝐵
6
Générateurs de tension et de courant 24
• Source idéale de tension
 Une source (un générateur) de tension continue ( alternative) idéale est un générateur qui fournit,
entre ses bornes, une différence de potentiel constante (de valeur efficace constante) , quelle que
soit l’intensité du courant qui la traverse, ou en d’autres termes quelle que soit la charge à ses
bornes, à condition que cette charge ne soit pas nulle.
les symboles suivants sont utilisés pour représenter une source de tension idéale:
E e
E E
• Source idéale de courant
 Une source (un générateur) de courant continue ( alternative) idéale est un générateur qui fournit,
un courant constant (de valeur efficace constante) , quelle que soit la tension à ses bornes, ou en
d’autres termes quelle que soit la charge à ses bornes, à condition que cette charge ne soit pas
infinie.
les symboles suivants sont utilisés pour représenter une source de tension idéale:
7
• Sources réelles
Dans la réalité, les sources ne sont pas parfaites. La tension aux bornes d’une source de tension
dépend du courant qui la traverse ( donc de la charge) et le courant délivré par une source de courant
dépend de la tension à ses bornes ( donc de la charge). On considère donc un modèle plus proche de
la réalité des sources dit modèle réel qui consiste à associer une résistance en série avec une source
idéale de tension parfaite, ou une résistance en parallèle avec une source idéale de courant. Ces
résistances sont appelées résistances internes des générateurs.
𝑖 𝑖
𝐼 𝑢
𝑢 = 𝑉𝐴 − 𝑉𝐵 = 𝑒 − 𝑟𝑖 𝑢
𝑖=𝐼−
𝑟
• Source indépendante
C’est une source dont le courant ( pour une source de courant) ou la tension (pour une source
de tension) est indépendant de toute tension et de tout courant du circuit.
• Source liée ou dépendante

C’est une source dont le courant ( pour une source de courant) ou la tension (pour une source
de tension) dépend d’un courant ou d’une tension du circuit . Il existe quatre type de source
liée:
 une source de tension U′ dépendant d’une source de tension U : U′ = 𝐾1 U
 une source de tension U dépendant d’une source de courant I : U = 𝐾2 I
 une source de courant I ′ dépendant d’une source de courant I : I ′ = 𝐾3 I
 une source de courant I dépendant d’une source de tension U : I= 𝐾4U
Les coefficients K sont des constantes indépendantes de la tension fournie ou du courant

débité par la source.
8
• Equivalence de sources
E
E R
R
Lois des réseaux 29
• Loi d’Ohm généralisée

I R
 Loi d’Ohm A B
𝑉 = 𝑉𝐴 − 𝑉𝐵
 Représentation vectorielle et notation complexe
𝑥 𝑡 = 𝑋𝑚 cos 𝜔 𝑡 + 𝜑 ⟶ 𝑋 𝑡 = 𝑋𝑚 𝑒 𝑗 𝜔 𝑡+𝜑
= 𝑋𝑚 𝑒 𝑗𝜑 𝑒 𝑗𝜔 𝑡 = 𝑋𝑒 𝑗𝜔 𝑡 avec 𝑋 = 𝑋𝑚 𝑒 𝑗𝜑
𝑋 est appelé amplitude complexe de x(t).
𝑥 𝑡 = 𝑋𝑚 cos 𝜔 𝑡 + 𝜑 = 𝑅𝑒(𝑋 𝑡 ) = Re(𝑋𝑒 𝑗𝜔 𝑡 )
La représentation vectorielle associée à x(t) est la représentation de son amplitude complexe dans le plan
complexe de Fresnel.
𝑥 𝑡 = 𝑋𝑚 cos 𝜔 𝑡 + 𝜑 ⟶ 𝑋 = 𝑋𝑚 𝑒 𝑗𝜑
9

 Représentation vectorielle et notation complexe
Avec la notation complexe :
 la dérivation correspond à une multiplication par le terme 𝑗𝜔.
𝑑𝑥 𝑡
𝑥 𝑡 = 𝑅𝑒 𝑋𝑒 𝑗𝜔 𝑡 ⇒ 𝑦 𝑡 = = 𝑅𝑒 𝑗𝜔 𝑋𝑒 𝑗𝜔 𝑡 = 𝑅𝑒 𝑌𝑒 𝑗𝜔 𝑡 ⟹ 𝑌 = 𝑗𝜔𝑋
𝑑𝑡
 L’intégration correspond à une division par le terme 𝑗𝜔.
𝑋 𝑗𝜔 𝑡 𝑋
𝑥 𝑡 = 𝑅𝑒 𝑋𝑒 𝑗𝜔 𝑡 ⇒ 𝑦 𝑡 = න 𝑥(𝑡) 𝑑𝑡 = 𝑅𝑒 𝑒 = 𝑅𝑒 ▁𝑌𝑒 𝑗𝜔 𝑡 ⟹ 𝑌 =
𝑗𝜔 𝑗𝜔

 Notion d’impédance et d’admittance complexe
Soit un dipôle linéaire aux bornes duquel est appliquée une tension 𝑢 𝑡 = 𝑈𝑚 cos(𝜔𝑡 + 𝜑) . Il
sera traversé par un courant 𝑖 𝑡 = 𝐼𝑚 𝑐𝑜𝑠 𝜔𝑡 + 𝜃 .
𝑈
On associe une impédance complexe 𝑍 au dipôle définie par 𝑍 =
𝐼
𝑈 𝑈𝑚 𝑒 𝑗𝜑 𝑈𝑚 𝐽(𝜑−𝜃) 𝑈𝑚
𝑍= = = 𝑒 𝑍 =𝑍= 𝐴𝑟𝑔(𝑍) = 𝜑 − 𝜃
𝐼 𝐼𝑚 𝑒 𝑗𝜃 𝐼𝑚 𝐼𝑚
Z s’exprime en Ω
𝑈𝑚 𝐽(𝜑−𝜃)
𝑍= 𝑒 = 𝑅 + 𝑗𝑋
𝐼𝑚
R: résistance en Ω X: réactance en Ω 𝜑 𝜃
1
On définit l’admittance 𝑌 par: 𝑌 = = 𝐺 + 𝑗𝐵, 𝑌 = 𝑌 S’exprime en siemens (S) ou en Ω−1
𝑍
G: conductance en siemens (S) ou en Ω−1 B: susceptance en siemens (S) ou en Ω−1
10
 Généralisation de la loi d’Ohm
𝑈=𝑍𝐼 Constitue la loi d’ohm généralisée aux dipôles linéaires en régime harmonique.
 Impédances des dipôles élémentaires
o résistance R : 𝑢 𝑡 = 𝑅𝑖 𝑡 ⟹ 𝑈 = 𝑅𝐼 ⇒ 𝑍 = R
𝑑𝑢(𝑡) 1
o capacité C : 𝑖 𝑡 =𝐶 ⇒ 𝐼 = 𝑗𝜔𝐶𝑈 ⇒ 𝑍 =
𝑑𝑡 𝑗𝐶𝜔
𝑑𝑖(𝑡)
o inductance L : 𝑢 𝑡 =𝐿 ⇒ 𝑈 = 𝐿𝑗𝜔𝐼 ⇒ 𝑍 = 𝑗𝐿𝜔
𝑑𝑡
 Association en série des dipôles élémentaires
𝑍1 𝑍2 𝑍 = 𝑍1 + 𝑍2
𝑖 𝑖
⇔
𝑢1 𝑢2 𝑢
𝑢
 Association en série des dipôles élémentaires
𝑍1 𝑍2 𝑍 = 𝑍1 + 𝑍2
𝑖 𝑖
𝐴 𝐵 ⇔ 𝐴 𝐵
𝑢1 𝑢2 𝑢
𝑢
𝑅1 𝑅2 𝑅𝑒𝑞 = 𝑅1 + 𝑅2
𝐴 𝐵⇔ 𝐴 𝐵
𝐿1 𝐿2 𝐿𝑒𝑞 = 𝐿1 + 𝐿2
1 1 1
= +
𝐶1 𝐶2 𝐶𝑒𝑞 𝐶1 𝐶2
11
 Diviseur de tension
𝑍1 𝑍2
𝑖
𝐴 𝐵
𝑣1 𝑣2
𝑣
𝑍2
𝑍1 𝑉2 = 𝑉
𝑉1 = 𝑉 𝑍1 + 𝑍2
𝑍1 + 𝑍2
Pour n dipôles en série :
Zk
Vk = V
σ𝑛𝑖=1 𝑍𝑖
 Exercice :
Calculer les résistances et les tensions inconnues dans les circuits suivants:
12
 Exercice :
Calculer pour chacun des circuits ci-dessous, le module et l’argument de l’impédance complexe
vue entre A et B si la pulsation 𝜔 = 500 rad. s −1.
a)
b)
• Lois de Kirchhoff
 Loi des nœuds ou première loi de Kirchhoff
La somme algébrique des intensités des courants arrivant à un nœud est nulle: σ𝒌 𝜺𝒌 𝑰𝒌 = 𝟎.
𝜺𝒌=+1 quand le courant est entrant et 𝜺𝒌 = −𝟏 si le courant est sortant.
La loi des nœuds traduit la conservation de la charge en régime stationnaire et exprime le fait que la
charge ne peut pas s’accumuler en un point. Cette loi, rigoureusement vérifiée en régime continu, est
admise en régime variable dans le cadre de l’approximation des régimes quasi-stationnaires.
𝑖1 𝑖4
𝑖1 + 𝑖2 + 𝑖4 − 𝑖3 = 0 , soit
N 𝑖1 + 𝑖2 + 𝑖4 = 𝑖3
𝑖2 𝑖3
13
 Loi des mailles ou deuxième loi de Kirchhoff
La somme algébrique des différences de potentiel (ou tension) le long d’une maille
comptabilisées dans un sens donné est nulle.
En parcourant toutes les branches d’une maille et en associant un coefficient 𝜺𝒌 =+1 à la tension
rencontrée lorsqu’elle est orientée (sa flèche représentative) dans le sens de parcours et un
coefficient 𝜺𝒌 = −𝟏 lorsque la tension rencontrée est orientée dans l’autre sens, La loi des
mailles se traduit alors par σ𝒌 𝜺𝒌 𝑼𝒌 = 𝟎.
−𝑅1 𝑖1 + 𝑒1 − 𝑒2 − 𝑅2 𝑖2 + 𝑅3 𝑖3 − 𝑒3 − 𝑅4 𝑖4 − 𝑅5 𝑖5 = 0
Soit : 𝑒1 − 𝑒2 − 𝑒3 = 𝑅1 𝑖1 + 𝑅2 𝑖2 − 𝑅3 𝑖3 + 𝑅4 𝑖4 + 𝑅5 𝑖5
Généralisation: ෍ ± 𝑒𝑘 = ෍ ± 𝑅𝑘 𝑖𝑘
Les 𝑒𝑘 et 𝑅𝑘 𝑖𝑘 sont précédés du signe + si 𝑒𝑘 ( pour 𝑒𝑘 ) ou le

courant traversant la résistance 𝑅𝑘 ( pour 𝑅𝑘 ) est orienté dans le
sens de parcours.
 Exercice :
Calculer les différents courants dans les circuits suivants à deux mailles en appliquant les lois de
Kirchhoff.
14
 Association en parallèle des dipôles élémentaires 1 1 1
𝑍1 = +
𝑍𝑒𝑞 𝑍1 𝑍2
𝑖 𝑖
𝑢
𝑍2
𝑢
1 1 1
𝑅1 = +
𝑅𝑒𝑞 𝑅1 𝑅2
𝑖 𝑖
𝑢
𝑅2
𝑢
1 1 1
𝐿1 = +
𝐿𝑒𝑞 𝐿1 𝐿2
𝑖 𝑖
𝑢
𝐿2
𝑢
𝐶1 𝐶𝑒𝑞 = 𝐶1 + 𝐶2
𝑖 𝑖
𝑢
𝐶2 𝑢
 Association des dipôles élémentaires
Exercice
Calculer l’impédance équivalente des dipôles suivants alimentés par une source sinusoïdale
de fréquence f0 = 50Hz.
𝑎)
𝑏)
15
 Diviseur de courant
𝑍1
𝑖1
𝑖
𝑖2 𝐵
𝑍2
Y1 Z2
I1 = I= I Y2 Z1
Y1 + Y2 Z1 + Z2 I2 = I= I
Y1 + Y2 Z1 + Z2
Pour n dipôles en parallèle :
Yk
Ik = I
σ𝑛𝑖=1 𝑌𝑖
 Diviseur de courant
Exercice:
Déterminer les courants suivants par application du diviseur de courant:
𝑍1 = 30Ω 𝑍1 = 30Ω
𝑖1 =3 A 𝑖1 = ?
𝑖 =? 𝑖 = 1𝐴
𝐵 𝐵
𝑖2 =? 𝑖2 =?
𝑍2 = 70Ω 𝑍2 = 70Ω
𝑖3 =?
𝑍3 = 20Ω
𝑖4 =?
𝑍4 = 80Ω
16
Méthodes d’analyse des réseaux électriques 44
• Méthode généralisée
Un réseau électrique quelconque qui comporte « B » branches, est parfaitement déterminé par la
connaissance à tout instant :
• des B courants qui circulent dans les branches,

• et des B tensions aux bornes de ces branches.
Les B courants des branches sont liés aux B tensions des nœuds. En effet, le courant dans une
branche s’exprime à partir des tensions des deux nœuds délimitant la branche. Inversement, la
connaissance des courants des branches permettent de déterminer les tensions des nœuds.
Pour déterminer les B grandeurs électriques indépendantes, il faut un système à B équations B

inconnues.
La méthode généralisée consiste à utiliser les lois de Kirchhoff et la loi d’ohm pour établir
le système à B équations B inconnues, une fois précisés les sens des courants et des
tensions. Le système est ensuite résolu pour obtenir Les B inconnues.
Exemple : Soit à Analyser le réseau suivant à 8 branches.
Prenons les courants dans les branches comme les B variables indépendantes. En écrivant la loi
des mailles pour chacune des quatre mailles ( ABMA, BCMB, CDMC, ABCDA) et la loi des
nœuds pour les quatre nœuds ( A, B, C, D), on obtient les huit équations suivantes :
17
On peut résoudre ce système d’équations. Néanmoins, on peut remarquer que le rang de la matrice
obtenue est relativement élevé. C’est l’inconvénient de cette méthode. On peut abaisser le rang de
cette matrice à 4 si on substitue dans les équations des mailles, certains courants à partir des lois des
nœuds. Cependant, le choix de la substitution doit se faire judicieusement. Dans un cas complexe,
cette méthode présente des difficultés réelles. C’est pourquoi, on lui préfère les deux méthodes qui
vont suivre qui présentent l’avantage d’être systématiques
 Exercice :
Calculer les différents courants dans le circuit suivant en appliquant la méthode généralisée.
𝐼3
𝐼1 𝐼2
18
• Définitions
Soit un circuit comportant B branches et N nœuds.
• Mailles adjacentes
Deux mailles sont adjacentes si elles sont extérieures l’une par rapport à l’autre et n’ont en commun
qu’une branche.
• Maille indépendante
Une maille est dite indépendante si une ou plusieurs branches lui appartiennent exclusivement. La
maille indépendante est forcément adjacente à au moins une autre maille.
:
• Mailles indépendantes
.
Un ensemble de M mailles est dit indépendant si le système formé par les équations des M mailles
est un système indépendant. Si un réseau comporte N nœuds et B branches, il comporte alors un
ensemble de M=B-(N-1) mailles indépendantes
• Méthode des mailles adjacentes ou des courants de maille

Cette méthode consiste à effectuer, directement sur le circuit, un changement de variables, en
introduisant M courants virtuels appelées courants de maille. Ces courants fictifs sont construits
en choisissant un ensemble de M =B-(N-1) mailles indépendantes parcourues par ces courants.
Un courant fictif parcourant une maille, circule dans toutes les branches de la maille. Un élément
commun à deux mailles indépendantes est parcouru par deux courants virtuels différents selon
que nous considérons l’une ou l’autre des mailles. le courant dans une branche indépendante est
égal au courant de maille ;
• 8 branches
• 5 nœuds
• Donc 4 mailles indépendantes
• 4 courants des mailles: Ia, Ib, Ic et Id
le courant dans une branche commune

à deux mailles est égal à la somme
algébrique des deux courants de
maille ; par exemple : I3 = Ia-Ib
19

Cette méthode, appelée aussi méthode des courants indépendants s’applique de préférence aux réseaux
qui comportent des éléments en série alimentés par des générateurs de tension. Pour l’appliquer, on
procède comme suit :
 Réseau sans source de courant
• On choisit M=B-(N-1) mailles indépendantes,
• On prend comme courants indépendants, les courants fictifs (virtuels) dits courants de mailles en
choisissant le même sens positif pour tous les courants de maille par exemple celui qui
correspond au sens horaire
• Les courants de mailles étant définis, On peut exprimer alors les courants des différentes
branches en fonction de courants des mailles.

Exemple
L’application des lois de Kirchhoff aux quatre
• 8 branches mailles donnent.
• 5 nœuds
• Donc 4 mailles indépendantes
• 4 courants des mailles: Ia, Ib, Ic et Id
20
 Réseau avec source de courant
Lorsqu’une branche contient une source de courant, nous ne pouvons pas écrire la loi de
Kirchhoff des tensions pour une maille puisque la tension aux bornes d’une source de courant
est indéterminée.
• Si la source de courant se trouve en parallèle avec une résistance, on remplace l’ensemble

formé par la source de courant et la résistance par la source de tension équivalente et on
procède comme précédemment.
• Si la source de courant ne se trouve pas en parallèle avec une résistance, il faut modifier le
dessin du circuit de façon à placer la branche contenant la source de courant comme une
branche périphérique. La suite se fait de la même façon que précédemment.
Exercice
Soit le circuit ci-dessus dans lequel : R1 = R 2 = R 3 = 1kΩ R 4 = R 5 = 2kΩ E1 = 10 V E2 = 15 V
Déterminer les intensités des courants des branches par application de la loi des courants des maille
adjacentes.
21
• Méthode d’analyse nodale ou de nœuds indépendantes
Cette méthode, aussi appelée méthode des potentiels, est la réciproque de la méthode des mailles
adjacentes. Issue de la deuxième loi de Kirchhoff, elle s’adapte bien aux circuits qui contiennent
des sources de courants.
Soit un circuit comportant B branches et N nœuds. Un des nœuds peut servir comme référence. Le
réseau comporte donc N −1 nœuds indépendants, ce qui se traduit par N − 1 potentiels à
déterminer. Une fois les tensions des nœuds déterminées, toutes les tensions des branches seront
déterminées parce qu’elles s’expriment à partir des tensions des nœuds.

Exemple d’un réseau sans source de tension :
Supposons que l’on choisisse le potentiel du nœud M comme référence.
Les potentiels des nœuds A, B, C et D

sont appelés tensions auxiliaires, notées :
VA, VB, VC et VD.
Les tensions des branches reliées au

nœuds de référence étant définies, toutes
les tensions des branches s’expriment en
fonction des tensions auxiliaires.
22

Exemple d’un réseau sans source de tension : Le tableau ci-dessus fournit donc 8 relations
entre les tensions à déterminer et les tensions
auxiliaires.
Il faut déterminer 4 (N−1 = 4) relations pour
déterminer les quatre tensions auxiliaires ou
tensions indépendantes.
Nous pouvons écrire qu’en chaque nœud, la
somme algébrique des courants est nulle.
Dans ce cas, afin de faciliter le calcul, on
utilise les conductances au lieu des résistances.
 Réseau avec source de tension
Lorsqu’une branche contient une source de tension, nous ne pouvons pas écrire la loi de
Kirchhoff des courants pour un nœud puisque le courant qui traverse une source de tension est
indéterminé.
• Si la source de tension se trouve en parallèle avec une résistance, on remplace l’ensemble

formé par la source de tension et la résistance par la source de courant équivalente et on
procède comme précédemment.
• Si la source de courant ne se trouve pas en parallèle avec une résistance, il faut modifier le
choix du nœud de référence, de façon à ce que la source de tension figure dans une
branche reliée au nouveau nœud de référence. La suite du calcul se fait de la même façon
que précédemment.
23
Exercice
I1 = 5 A I2 = 2 A
Déterminer les tensions aux bornes des branches par application de la méthode d’’analyse nodale. En
déduire les intensités des courants traversant les branches.
Théorèmes fondamentaux 59
• Théorème de superposition
Il découle directement des propriétés de linéarité. Ce théorème s’applique aux réseaux qui
comportent plusieurs générateurs.
Soit un réseau linéaire comportant n sources indépendantes de tension et de courant que nous
pouvons noter : S1, S2, . . ., Sn, et une grandeur à calculer, comme par exemple IK le courant
dans la branche K. Appelons IK1, IK2, . . . , IKn, les valeurs de cette grandeur crée individuellement
dans cette branche par chaque source agissant seule. Les autres sources étant passivées
(remplacées par leurs résistances internes).
IK = IK1 + IK2 + …+ IKn
Remarque 1 : Passiver une source revient à la remplacer par sa résistance interne. Autrement dit,
ceci revient à court-circuiter les sources de tension et à ouvrir les sources de courant.
Remarque 2 : Le théorème de superposition ne s’applique pas aux circuits contenant des sources
liées ou dépendantes (appelées aussi sources contrôlées) puisque ces dernières ne sont pas, par
définition, des éléments linéaires.
24
• Théorème de superposition
Exercice
Déterminer le courant I et la Tension U dans le circuit ci-dessous par application du théorème

de superposition.
𝑅3 = 10Ω
• Théorèmes de Thévenin et de Norton
Pour analyser le comportement d’un réseau électrique à plusieurs éléments pour différentes charges
(calcul de la tension et du courant de sortie), il est préférable de recourir à un modèle simple sans la
charge qui se met :
• soit sous la forme d’une source réelle de tension : c’est le modèle de Thévenin,
• soit sous la forme d’une source réelle de courant : c’est le modèle de Norton.
Les théorèmes de Thévenin et de Norton permettent de modéliser le comportement d’un dipôle.

Ces théorèmes montrent qu’indépendamment de la charge, un réseau quelconque vu entre deux de
ces points peut toujours être représenté par une source réelle de tension ou par une source réelle de
courant.
25
• Théorème de Thévenin
Considérons un circuit électrique linéaire placé entre deux points A et B. Vis-à-vis des points A et B
(c’est-à-dire vu d’un élément placé entre A et B), le circuit précédent peut être remplacé par un
générateur équivalent de Thévenin de force électromotrice ETH et de résistance interne RTH.
• La valeur ETH est égale à la tension mesurée entre A et B à vide, c’est-à-dire lorsque le dipôle
n’est pas connecté à d’autres éléments externes (charge déconnectée).
• La résistance interne RTH correspond à la valeur de la résistance vue entre A et B lorsque les
sources indépendantes sont passivées.
• Théorème de Thévenin
Exercice
R1 = 3 kΩ, R2 = 6 k Ω, R3 = 10 k Ω, E1 = 20 V et E2 = 10 V
Déterminer la tension au borne de la résistance R3 par application du théorème de Thévenin.
26
• Théorème de Norton
Tout circuit électrique linéaire peut être remplacé par un dipôle équivalent vis-à-vis des points A et B,
c’est-à-dire vu d’un élément placé entre A et B par un générateur de Norton équivalent de courant IN et
de résistance interne RN.
• La valeur IN du générateur de courant équivalent est égale à l’intensité mesurée entre A et B dans un
court-circuit (charge court-circuitée).
• La résistance interne RN correspond à la valeur de la résistance vue entre A et B lorsque les sources
indépendantes sont passivées.
• Théorème de Norton
Exercice
R1 = 3 kΩ, R2 = 6 k Ω, R3 = 10 k Ω, E1 = 20 V et E2 = 10 V
Déterminer la tension au borne de la résistance R3 par application du théorème de Norton.
27
• Dualité Thévenin- Norton
Les schémas de Thévenin et de Norton sont des schémas équivalents, les deux dipôles présentent :
• la même tension à vide,
• le même courant de court-circuit,
• la même résistance interne.
Un générateur de tension de Thévenin, de force électromotrice 𝐸𝑇𝐻 et de résistance interne 𝑅𝑇𝐻 est
𝐸𝑇𝐻
équivalent à un générateur de Norton, de courant 𝐼𝑁 = et de même résistance interne 𝑅𝑁 = 𝑅𝑇𝐻 .
𝑅𝑇𝐻
𝐸𝑇𝐻
𝐸𝑇𝐻 𝑅 =𝑁 𝐼𝑁 𝐼𝑁 =
𝑅𝑇𝐻
𝑅𝑇𝐻 = 𝑅𝑁
𝑅𝑁 = 𝑅𝑇𝐻
• Dualité Thévenin- Norton
Exercice :
Soit le circuit ci-dessus. Déterminer le courant I traversant R5 par application du théorème de

Thévenin. ( penser à effectuer des transformations Thévenin-Norton adéquates successives.)
28
C’est une réécriture de la loi des nœuds à l’aide des seules tensions.
𝑉1 𝑉1 𝑉 𝑉
+ + . . . 𝑛 σ𝑛𝑘=1 𝑘 σ𝑛 𝐺 𝑉
𝑅1 𝑅1 𝑅𝑛 𝑅𝑘 𝑘=1 𝑘 𝑘
𝑉𝑋 = = = 𝑛
1 1 1 𝑛 1 σ𝑘=1 𝐺𝑘
+ + ... σ𝑘=1
𝑅1 𝑅1 𝑅𝑛 𝑅𝑘
Le théorème de Millman peut se généraliser comme suit:
𝑈2 σ𝑘 ( 𝑌𝑘 𝑈𝑘 + 𝜀𝑘 𝐸𝑘 + 𝜀𝑘′ 𝐼𝑘 )
𝑖2 𝑉𝐴 =
σ𝑘 𝑌𝑘
𝐸2 εk et ε′k valent 1 pour les forces électromotrices

et les courants electromoteurs entrants et -1
dans les cas contraires.
𝑅2
𝐸3
𝑅1 𝑅3
𝑖1 𝑖3
𝐴
𝑈3
𝑈1
𝐼4
𝑅5
𝐼5 𝑖4
𝑖5 𝑈4
𝑈5
29
Exercice:
Par application du théorème de Millman, déterminer le potentiel du point A.
Exercice:
Par application du théorème de Millman, déterminer le potentiel du point A.
𝑈4 = 3 𝑉 𝑈5 = 10𝑉
𝑈1 = 1 𝑉 𝑈3 = 15 𝑉 𝑈3 = 2 𝑉
30
• Théorème de Kennelly ( transformation étoile triangle)
Ce théorème permet de transformer le schéma d’un réseau en « π » en un schéma en

« T » qui est souvent beaucoup plus facile à étudier. Cette transformation est aussi appelée
transformation triangle-étoile.
R AB RAC
RA =
R AB + R BC + R CA
R AB RBC
RB =
R AB + R BC + R CA
R AC RBC
RC =
R AB + R BC + R CA
R A R B + R A R C + R B RC R A RB + R A RC + R B RC R A RB + R A RC + R B RC
R AB = R AC = R BC =
RC RB RA
• Théorème de Kennelly ( transformation étoile triangle)
Exercice:
Déterminer le courant I dans le circuit ci-dessous en le simplifiant au préalable par
application du théorème de Kennelly.
31

01 - Dipôles Réseaux Électriques Et Théorèmles Fondamentaux

Transféré par

Informations du document

Titre original

Copyright

Formats disponibles

Partager ce document

Partager ou intégrer le document

Options de partage

Avez-vous trouvé ce document utile ?

Ce contenu est-il inapproprié ?

Droits d'auteur :

Formats disponibles

01 - Dipôles Réseaux Électriques Et Théorèmles Fondamentaux

Transféré par

Droits d'auteur :

Formats disponibles

Chapitre 01 12

Chapitre 01 : Dipôles, réseaux électriques et théorèmes fondamentaux

À l'issue de ce chapitre, l’apprenant sera en mesure de :

• Appliquer les théorèmes fondamentaux pour calculer les paramètres des

Chapitre 1: Dipôles, réseaux électriques et théorèmes fondamentaux

• Définition d’un réseau

Chapitre 1: Dipôles, réseaux électriques et théorèmes fondamentaux

• Branche d’un circuit électrique

1. Combien de nœuds comporte le circuit suivant ?

• Régime continu-Régime variable

• Régime Harmonique ou sinusoïdal

• Approximation des Régimes Quasi Stationnaires (ARQS)

Le récepteur et le générateur sont

i i même tension UAB apparaît aux

On parle de convention générateur, lorsque le courant traversant un dipôle et la tension à ses

• Source idéale de tension

Générateurs de tension et de courant 25

• Source idéale de courant

Générateurs de tension et de courant 27

• Source liée ou dépendante

Les coefficients K sont des constantes indépendantes de la tension fournie ou du courant

Lois des réseaux 29

• Loi d’Ohm généralisée

 Représentation vectorielle et notation complexe

𝑋 est appelé amplitude complexe de x(t).

𝑥 𝑡 = 𝑋𝑚 cos 𝜔 𝑡 + 𝜑 = 𝑅𝑒(𝑋 𝑡 ) = Re(𝑋𝑒 𝑗𝜔 𝑡 )

• Loi d’Ohm généralisée

Avec la notation complexe :

 la dérivation correspond à une multiplication par le terme 𝑗𝜔.

 L’intégration correspond à une division par le terme 𝑗𝜔.

Lois des réseaux 31

• Loi d’Ohm généralisée

• Loi d’Ohm généralisée

 Généralisation de la loi d’Ohm

 Impédances des dipôles élémentaires

 Association en série des dipôles élémentaires

Lois des réseaux 33

• Loi d’Ohm généralisée

 Association en série des dipôles élémentaires

• Loi d’Ohm généralisée

Pour n dipôles en série :

Lois des réseaux 35

• Loi d’Ohm généralisée

• Loi d’Ohm généralisée

Lois des réseaux 37

 Loi des mailles ou deuxième loi de Kirchhoff

Les 𝑒𝑘 et 𝑅𝑘 𝑖𝑘 sont précédés du signe + si 𝑒𝑘 ( pour 𝑒𝑘 ) ou le

Lois des réseaux 39

Lois des réseaux 41

Pour n dipôles en parallèle :

Lois des réseaux 43

Déterminer les courants suivants par application du diviseur de courant:

• des B courants qui circulent dans les branches,

Pour déterminer les B grandeurs électriques indépendantes, il faut un système à B équations B

Méthodes d’analyse des réseaux électriques 45

Exemple : Soit à Analyser le réseau suivant à 8 branches.

Lois des réseaux 47

Méthodes d’analyse des réseaux électriques 49

• Méthode des mailles adjacentes ou des courants de maille

le courant dans une branche commune

• Méthode des mailles adjacentes ou des courants de maille

 Réseau sans source de courant

• On choisit M=B-(N-1) mailles indépendantes,