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06 Les Traites Internationaux - Une Source de La Legalite Administrative
06 Les Traites Internationaux - Une Source de La Legalite Administrative
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Bien que les traités internationaux aient une valeur supérieure à celle de
la loi interne en vertu de l’article 55 de la Constitution (voir infra), la
Constitution demeure la norme suprême. L’article 54 interdit ainsi toute
contradiction entre Traités et Constitution :
Art 54 de la Constitution
« Si le Conseil Constitutionnel, saisi par le Président de la République, par le
Premier Ministre, par le Président de l'une ou l'autre assemblée ou par
soixante députés ou soixante sénateurs, a déclaré qu'un engagement
international comporte une clause contraire à la Constitution, l'autorisation
de ratifier ou d'approuver l'engagement international en cause ne peut
intervenir qu'après révision de la Constitution. »
Cependant, pour être invocables en droit interne, il faut que les traités
remplissent plusieurs conditions.
Pour être invoqués à l’encontre d’un acte administratif, les traités doivent
également avoir un caractère normatif (c'est-à-dire qui comporte une
règle juridique), un effet direct et remplir les conditions de la réciprocité.
La réciprocité signifie que les traités ne sont invocables que s’ils sont
mis en œuvre par l’autre partie à deux exceptions près : les traités relatifs
aux droits fondamentaux (CEDH par exemple) et le droit
communautaire. Le juge administratif se refuse à apprécier lui-même la
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condition de réciprocité mais il s’en remet à la décision du ministre des
affaires étrangères.
L’hypothèse est celle d’un acte administratif qui applique une loi, mais
celui-ci est contraire à une norme internationale. En principe le droit
international doit s’imposer aux actes administratifs, mais une loi fait
écran.
Pendant longtemps, le juge administratif s’est refusé à tout contrôle de la
loi postérieure à une norme internationale même si la loi violait de
manière ostentatoire le traité (CE 1er mars 1968, Synd. général des
fabricants de semoules de France). Mais comme le Conseil
constitutionnel décide qu’il n’est pas compétent pour contrôler la
compatibilité d’une loi avec le droit international, mais seulement avec la
Constitution (CC, 15 janv. 1975, IVG), le juge judiciaire s’est reconnu
compétent pour ce contrôle (Cass., 24 mai 1975, Sté des cafés J. vabre).
Finalement le juge administratif vérifie lui aussi désormais si une loi
postérieure est compatible avec les normes internationales dans le but de
contrôler l’acte administratif pris sur la base de la loi.