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Moeurs Des Sauvages Ameriquains, Comparées Aux Murs Des Premiers Temps, Tome II (1724)
Moeurs Des Sauvages Ameriquains, Comparées Aux Murs Des Premiers Temps, Tome II (1724)
Intttfrattg aï fittaburgly
Darlington Mémorial Library
QIlaBB.Qj'.&.-^ô
«oak .W.\.fc
M (E U R S
DES SAUVAGES
AMERIQUAINS,
COMPAREES AUX MCEURS
DES PREMIERS TEMPS.
par le P. LAF l TAu , </^ U Compagnie de Jejus^
TOME SECOND.
A P A R I S,
SAu G K A I N l'aîné , Quay des Auguftins , près la rue
j Pavée , à la Fleur de Lys.
Chez > Charles Estienne HocHEREAu,à l'entrée
^ du Quay des Auguftins , à la defcente du Ponc S. Michel,
au Phœaix.
MDCCXX I V.
Af^EC t/ifFROBATION ET tRlFILEGE DV ROT.
i
P \
L^O
h
'"V-
V
TABLE
e>
DES CHAPITRES
Contenus dans le fécond Tome. )
I IL De la Guerre. i6i
I X. De la Langue. 458
ï 1)
,
EXPLICATION
DES PLANCHES ET FIGURES
Contenues dans le fécond- Tome.
P L A NCH E I. frag. /j>.
iP, Honneur , Tàm. i. pag. 49. & d'une ancienne famille de Flandres.
%. Recherche^ des Antiquités , & Noblejfe de Flandres de l'S'pinoy
Liv. i. Le médaillon du milieu repréfente un Prince de
pag. S-12.
P L Ar N c H E II. pag..2t-
G"n voit iciun détail' des habillemcns St des ornemens des Sau-
vages. I. 1. Figures de Sauvages des Nations Iroquoifcs Hu- &
roi nés vêtus à la moderne, homme & femme. 3. 4. Figures des
njêmes vcrus» à. l'antiqàc.r^-f-, Collier des Anciens auquel
eil pendu
P L A N C H E I I L ^
^ag, 43,
P L A N c H E V. pa?. 114.
Cette planche divifée en deux fujets , fait voir dans celui d'cn-
haut un ancien Marcoman tout armé d'ofier , parallèle à un Sau-
vage armé auffi de bois &
d'écorce de pied en cap Le Marcoman
efl pris des Commentaires de Cefar de la nouvelle Edition d'Angle-
terre, pag. 30: &le Sauvage, des Toy âges de Ckamplain, Edition de Pa-
ris iâ^2, pag. 2pi, Entre ces deux perfonnages cft la Bûchette ou le
iîgnal de renvôlemcnt des Sauvages , parallèle aux fymboles de
l'Antiquité qu'on appelloit Tejfers., dont j'ai donné quelques Figu-
res. La première eft un fymbole des Chrétiens. Cabinet de [aime
Geneviève, pag. i. Fig. 6. Les autres font tirées de La Chaude Muf.
Rom. feti. f. Tab. <?. La Médaille qui eft au bas, repréfente une
femme tenant d'une main un de ces fymboles, &
de l'autre une
corne d'abondance avec l'Infcription I» i b e r a l i t a s A u G.
Elle eft de Balbinus. Ces fymboles fe trouvent en plufieuts autres
Médailles des Empereurs. Le fécond fujet repréfente un parti de
Guerriers fortant de leur Village à la file les uns des autres. Leur
Chef eft à la tête chantant fa chanfon de morr.
Les deux Planches fuivantes concernent la navigation des Peu-
ples de l'Amérique.
les Sauvages. Montfaucnn , Ant. Expliq. Tom. 2. îlanche 142. pag. iso.-
Le fujet d'en bas fait voir un radeau de courges féches , vuidées ^
Scbicn bouchées , au deffous duquel eft peint un habitant du Pé-
lou conduifant une Balze.
Planche X. pag. 21S,
Saultsi & Cafcides. On.voit ici lea Rivières fe précipiter fel&a^.
E X P L I C A T ION
Jss diycts degrés de la hauteur des Terres. Dan* réloignement fc
préfente une de ces cataractes que leur extrême élévation rend im-
ptatiquables. Les Sauvages obligés de quitter le lit de la Rivière
beaucoup au-deflusde la chute , y fontportage de leurs canots Sc
de leurs équipages pour venir la reprendre audeflbus La Rivière
dans un fécond lit égal 8c de niveau, coule tranquillement devant
un village , auprès duquel on diftingue fur une pointe avancée
deux Sauvages qui travaillent à une pyrogue, deux canots de la fa-
çon des Abenaquis , &
un autre de celle des Outaouacs. Au def-
ïous eft un rapide qu'on peut 'fauter. Deux Sauvages le defcendcnt.,
&ideux autres remontent terre à terre «n piquant de fonds.
P t AN C H E X VI I. pag. Sï4,
Jeux de Sphériftique & un jeu
autres exercices. Le premier eft
de Crofle •, &
le fécond, celui que j'ai décrit à la pag. 353. Dans
Malade &
mort expofé. i. Le Malade entre les mains de
jongle,
deux Devins promené lentement fur un long brazier de char-
, eft
bons ardents , tandis que le Chœur eft occupé à une danfe de Reli-
gion , au deffus de laquelle paroît la Cabane de la Divination ou
de Xifonglerie , que j'ai dit être femblable au Trépied Delphique.
2. Le Mort préparé pour la fepulture , eft élevé fur une cftrafle. Le
monde affemblé dans la Cabane pour le pleurer , paroît atcen'if à
fon éloge funèbre que fait un des Anciens ou Notables, rcpréfenté
"debout.
le fonds , & à découvert les corps des Chefs qui y font en dépôt.
EXPLICATION DÉS PLANCHES ET FIGURES.
Celui à qui on rend les derniers devoirs , eft expofé fur l'une des
pierres qui font à l'entrée de ce Temple. Deux Chœurs lepréfcn'-
tcs fur le devant forment une danfe de Religion , pendant laquelle
on étrangle, ceux qui doivent tenir compagnie au. défunt ,
. allçr&
le fervir dans l'autre monde.
\
jfpprohation du Père Frovincial.
FAUL BODIN.
A F P R B A TJ Q N-.
PRIVILEGE BV R O r. ^
comparées aux Moeurs des premiers temps mais craignain que d'autres Libraires
;
ou Imprimeurs ne- s'avifaUent dclui contrefaire ledit Ouvrage ce qui lui fcroit un ,
tott confiderable, il Nous auroit en confcquçnce fait fupplicr de lui accorder nos
Lettres de Privilège fur ce néceffaires. A ci s Causes, voulant favorable-
ment Expofant , Noos lui avons permis & pcrmctions par ces Prefea-
traiter ledit
ïeS' de faire imprimer ledit Ouvrage i:i-dcffiïs expliqué en tels volumes forme',- ,
marge •, caraâere , conjointement ou feparémcnt , & autant de fois que bon lui'
'
femblera , & de le vendre., faire vendre &^ebitet par tow nôtte Royaume pcn*
dant le temps decteuzeaiméef confccutives à compter du jour de la datte déf-
,
îtes Prefentes faifons défenfcs à toutes fortes de perfonncs de quelque qualité &.-
;
condition qu'elles foient d'en introduire d'impreflîon étrangère dans aucun lieu de
nôtre obé'ifTance ; conmic anflr à tous Libraires, Imprimeurs & -autres , d'impri-
mer, faire imprimer, vendre, faire vendre , débiter, ni contiefairc ledit Otti.-
itrage ci-deffus mentionné, en tout , ni en partie, ni d'en faire aucuns Extraits
toui ^ucl^ue pietexie qjie ce foit , d'augmeatatioo , corieâjon , changement de ù-^-
'
M'
,
ceux qui auront droit de lui , à peine de confifcation des Exemplaires contrefaits
de quinze cens livres d'amende coqtre chacun des coùtrevenans , dont un tiers à
.Nous , un tiers à l'HôtelDieu de Paris , l'autre tiers audit Expofant , & de tous
.dépens , dommages & intérêts ; à la charge que ces Prefentes feront enregiftrées
tout au long fur le Regirtre de la Communauté des Libraires & Imprimeurs de Pa-
ris , Se ce dans trois mois de la datte d'icelles j que l'impreffion dudit Ouvrage
fera faite dans nôtre Royaume & non ailleurs , en bon papier & eu beaux caiafte-
res conformément aux Reglemens de la Litrairie & qu'avant que de l'expoftr
, ;
. Ouvrage ci-delTus expliqué fera remis dans le même état où l'Approbation y av;ra
,
^té donnée , es mains de nôirc très-cher & féal Chevalier Garde dcS Sceaux de
France le Sieur Fleuriau d'Armenonville Se qu'il ca fera enfuite remis deux Exem-
;
plaires dans nôtre Bibliothèque publique un dans celle de nôtre Château du Lou-
,
vre & un dans celle de nôtredit très-cher & féal Chevalier Garde des Sceaux de
,
itCSj du contenu dcfquelles vous mandons & enjoignons de faire jouit l'Expo-
lant ou fes ayans cauLe pleinement & paifiblement fans-fouffrir qu'il leur ïoit ,
fait aucun trouble ou empêchement Voulons que la copie defdites^ Prefentes qui
;
fera imprimée tout au long au commencement ou à la fin dudit Livre , foit tenue
pour dûëment fig«ifiée & qu'aux copies collationnées par l'un de nos amez &
,
féaux Confcillers & Secrétaires , foy foit ajoutée comme à l'Original Comman- ;
// ejî ordonna' par VEdit du Roy du mois d'Août 1686. Arrêt de &
fon Confeil , Livres dont l'imprejfion fe permet par Privilège de
i^ue les
'
fc place, fuivant l'accord fait entre nous. A Paris ce 14. jour de Janvier 171.3,
-M OE XJ R S
,,
A M ER I QJU A INS. 3
_
tion. Les Conquerans de la Nouvelle-Efpagne
trouvèrent des Nations nombreufes logées de
cette forte , lefquelles leur donnèrent bien de la
peine à vaincre, & leur firent périr beaucoup de
monde. Il y a encore en Afrique, vers les Côtes Loyer, rc'-
que de longues feuilles , qui étant liea d'épéëi des zagayes qui/ôï3t,
epanoiiies , font rondes, par le de petites lances aiguës qu'ils dar-
haut , &
plicées par le bas à la fa- dent avec la main contre leurs
çon d'un éventail. Elles ïônt at- ennemis, &: ils en munilfent la
tachées à de grandes queues , let pointe de leurs flèches qui lônt ,
très
A ME R I Q^U A I N S,
9
très injures du temps. Mais comme les Carbets
ne reçoivent de jour que par la Porte, laquelle
eft 11 qu'on ne peut gueres y entrer fans fe
bafle
courber, il y fait ordinairement fort obfcur & on
doit y être très-incommodé de la fumée des feux
que chacun a foin d'entretenir fous fcn Hamac,
Lqs Cafés particulières font de la même forme
que le Carbet. Les femmes qui les habitent, y
entretiennent une grande propreté, & ont foin de
les balayer fouvent les jeunes gens ont auiïi Iç
j
A M E R I Q^U A I N S. „
tenues aux extrémités du toit, fur les côtés ou fur
coupez en crochet, qui font
les ailes, par des bois
difpofez pour cet effet de dillance en diftance.
Les écorces fe préparent de longue main on 5
^' ^'
à la bienfeance , par quelques feiiillages qui ne
fervoient qu'à cacher ce qui pouvoit blefler la pu- ibM. v. h.
deur fans les garantir de la rigueur des faifons.
Dieu leur fit enfuite des Tuniques de peaux , dit
l'Ecriture. Adam & Eve infpirerent fans doute
à leurs enfans de s'en couvrir à leur exemple, ôc
d'avoir ce refpeâ: les uns pour les autres, qui ne
hs exposât pas à relfentir la même honte qu'ils
avoient eûë lorfque leurs yeux furent défiUés
après leur crime. Mais il ne paroît pas que leurs \
ordres ou leurs confeils ayent été généralement
fuivis. Quelques Nations des plus groflieres, fur-
tout celles qui habitoient les climats les plus
chauds , perfevererent dans une nudité entière ou
prefque entière. Quelques autres ne fc couvri-
Tome II, G
i8 MOEURS DES SAUVAGES
rfint pas mieux que premiers hommes au pre-
les
mier moment de leur confufion , n'employant
que des feuilles, de porcelaines, des écorces &
quelques tiflus légers. Le plus grand nombre
crût qu'il fufïifoit de dérober à la vue ce qui
pou voit blefler la modeftie , foit qu'ils né^ligeaf-
tent par pareiTe ou faute d'induftrie pourfubvenir
à leur néceffité ,qu'accoutumés dès leur bas-
foit
âge aux injures de l'air , ils ne penfalTent pas
avoir befoin des fecours qu'on s'eft procuré de-
puis contre l'inclémence des Saifons. Cela paroî-
troit fans doute furprenant 5c peu croïable , fî
nous n'avions encore quantité de peuples ou en-
tièrement ou prefque tout nuds , dans des cli-
mats afles rigides, lefquels nous obligent de croi-
re, ce qui feroit contre la vraifemblance, s'il n'é-
Amen
A 1
•
1 I 1
Anian. Lib.s, de Tliface , de ceux de l'Inde, ôc Diodo-
Diod. Sic.
A MER I QJJ A I N S. ij
re de Sicile le rapporte aufïi des Egyptiens. Lib. icap. 7.
y mettoit.
: Les Peuples de Lybie paroifTent avoir été desr-
« Nom d'Egides.
Du Ryer s'eft embarraffé dans fa tradudion,
en ex^pliquanc le mot Egide par celui de Bou-
clier. Car quoique l'ufage ait confacré ce terme
pour fi^nifîer le Bouclier de Pallas, & qu'on lui
ait donné ce nom en effet , parce que les Bou-
cliers des Anciens étoient couverts de peaux de
Bouc, ou de quelque autre animal, dont le cuir
fut encore plus fort, il n'y a néanmoins nul ter-
me dans le Grec qui fignifie un Bouclier, & il
n'en eft nullement queftion en cet endroit, mais
feulement de la Robe qu'on mettoit fur les autres
habits des Statues de Minerve. Ce qui eft évi-
demment expliqué , par la defcription que fait
Hérodote de l'habillement des femmes de Lybie,
qu'il dit êtreabfolument femblable à celui dont
on couvroit les Simulachres de Pallas, avec cet-
te unique exception, que les habits des femmes
iie Lybie n'avoient point de Serpens ou de figu-
res
A M E R I Q^U A I N S. 15
A M E R I Q^U A I N S. 31
Tome IL E
34 MOEURS DES SAUVAGES
AwtiqUb. g.
^^^j. appelle,-Cauftique cette peinture , en pre-
e-ii
nant ce terme dans un fens métaphorique , com-
me on en ufe encore aujourd'hiiy pour des ope-
rations, ou le fer produit la même adion que le
feu. Car ce feroit une grande erreur de fe perfua-
der que ces peintures Cauftiques des Anciens qui
fe faifoient fur l'y voire & fur le bois, & fur des
tablettes enduites de cire, fuflentde la même na-
ture que celles oLiil faut néceffairementemployer
le feu, de la manière dont on en ufe pour les
émaux. Si le burin dont on fe fervoit pour era-
v0r fur l'yvoireeut ete un rer rouge, qu'on en-
tend par le terme Cauterium il ^uc certainement
,
quelques plantes.
J'ai toujours eu dans l'idée qu'il fe pourroir
bien faire que les Sauvages fiffent une couleur de
la nacre de leur porcelaine réduite en poudre
impalpable. Car elle efl du plus beau pourpre du
monde. Mais aïant négligé de m'en informer
dans le pais, &
n'aïant trouvé perfonne qui put
m'en rendre compte, je ne puis rien dire fur une
chofe laquelle auroir pu nous donner de grands
éclairciflemens fur la pourpre àts Anciens. Les
Anglois établis à la Virginie , font à portée de fai-
re cette recherche.
évident par tout ce que j'ai déjà dit de
Il eft
A M E R I qU A I N s. 37
Athéniens fàifoient de peaux de Clievres cour-
royées , les vêcemens ôc les Egides de fes Simula-
chres, à l'imitation des Egées des femmes Ly-
biennes. Pallas étoit née dans la Lybie félon la
fable, & faifoit mieux le métier de la guerre que
celui de coudre & de filer une quenouille.
Je fçais que ce que je dis ici révoltera d'abord
certaines perfonnes , qui ne croyent pas qu'on en
puiffe ôter l'invention à Minerve, contre le fenti-
ment commun qui lui en attribue tout le mérite.
Ce que je dis néanmoins fe trouve fondé fur
l'Antiquité fuffifamment pour faire naître un dou- luiiuspirm.
te. Car outre que Julius-Firmicus diftineue dans la çl^y°'^'
!!''•
les
ont hérité de leurs pères vils en ont encore appris
celui de fe faire de magnifiques broderies fur la
chair vive, & de fe compc^fer un habit qui leur
coûte cher à la vérité, mais qui a celadecommo-
, de , qu'il dure auffi long-temps qu'eux. Le travail
en elî le même que celui qui fe fait fur les cuirs.
On crayonne d'abord fur la chair le deflein des
figures qu'on veut graver , on parcourt enfuite
toutes ces lignes en piquant avec des aiguilles ou
de petits oiTelets, la chair jufques au vif, de ma-
nière que le fang en forte. Enfin on mfinuë dans
lapiqueuredu yîîr/«/«w, du Charbon pilé, ou telle
autre couleur qu'on veut appliquer.
L'opération n'en eft point extrêmement dou-
loureufedans le moment qu'on la fait , car après
lespremières piqueures les chairs font comme en-
dormies d'ailleurs les Ouvriers de ces fortes de
;
)arce que
AM E R I QJJ A I N S.
^^
parce que leur corps paroiiloit comme un ouvra-
ge de marqueterie.
Le nom de Lettres ou de Polygrammates , ne
/îgnifie pas , que tous euflTent des cara6leres de
i'alphabet imprimés. Ce tsrme doit ctre pris
dans un fens plus geneuique. En
efFet Rhodigi-
nus dit qu'on imprimoit aux Athéniens la figure
d'un Cheval, à quelques autres celle d'un vaifleau,
£i. ainfi de plulîeurs autres figures arbitraires,
l'on peut bien dire de ces Peuples ce que Solina soiin, loc. eu.
//////////////////////////////
n.
,
ÀM E R I Q^U A I N S.
43
traire des Brefiliens & Caraïbes, qui regardent,
dit-on comnte line marque d'efclavage^d'avoir Je
y
Fi;
44 MOEURS DES SAUVAGES
un lieude chaffe, qu'il veut qu'on fçache qu'il a
choiCi cet endroit pour lui , & que ce feroit lui
faire un affront que d'aller s'y établir, il fupplée
au défaut de l'Alphabet, qui lui manque, par des
nôtres caraderiftiques, qui lediflinguent perfon-
nellement il peint fur une écorce, qu'il élevé
-,
cap. 5.
A MER I Q^U A ï N S. 45
fure que les Grecs en difputoienc la gloire aux
Egyptiens.
Le Sauvage donc, pour faire fon portrait, tire
une ligne fimple en forme de tête , fans y mettre
prefque aucun trait pour defigner les yeux , le
nez , les oreilles, & les autres parties du vifage :
jde Virgile;
A M E R I QV A I N S. 4^
chanfons qu'elle lui demandoit.
Dans leurs qui étoient comme
Triomphes ,
AUEKl qV A INS. 53
fèrent
AME R I q,U A I NS. 37
elles
y paffent quelques pendansde porcelainen^
ou de pierre rouge taillée en fer de flèche ^oii.
,
A M E R I Q^U A I N S. 5,
bien des canons de porcelaine , qui font faits
comme des tuyaux de pipe de Hollande.
Les huiles dont les Sauvages fe graillent , les
rendent extrêmement puants & craîTeux ce font i
A M ER I Q^U AI N S. gi
abfolument qu^efl: un Guerrier Caraïbe.
]n Les colliers qiie les Sauvages mettent quelque-
fois autour de leur cou, ont près d'un pied de
diamètre & ne différent point de ceux qu'on
,,
X.
Caiepra.Par.
mentum. Calepin (4) dans fon Di(3:ionnaireau mot
Far y dit que c'étoit un nom générique pour figni-
fier toutes les efpeees de Plantes frumentacées. Il
étoit ainfi nommé parce qu'il étoit porté & pro-
duit par la terre, ou bien du verbe Frangere , par-
ce qu'on le brifoit dans des Mortiers ou dans des
Moulins. Le F<^r déterminé à une efpece particu-
icftus. Ador. lieie nommoit Ador. {h) Feftus tire l'étimologie
^ fe
de ce mot du YtïhtEdere manger, & dit qu'ancien-
nement il étoit appelle Edor:i\ ajoute qu'il pou-
( a) Calepin. Far. Olim nomen Edor quonJam appellatum ab
générale fuit ad omnia gênera fru- edendo velquod aduratur ut fîat
:
7<
78 MOEURS DES SAUVAGES
que de les femer dans leurs Champs, elles pré-
parent une terre noire & légère, dans laquelle el-
les les font germer entre deux écorees dans leurs
Cabanes, au-deffus de leurs foyers.
Elles tiennent leurs Champs fort propres , el-
lesont grand foin d'en arracher les herbes jufques
au temps de la i;ecolte. Il y a encore un temps
marqué pour cela, oii elles travaillent toutes en
commun i Se alors chacune porte avec foy un faif-
ceau de petites baguettes de la longueur d'ua
pied , ou d'un pied & demi , qui ont leur mar-
que particulière, & qui font enjolivées de ver-
millon. Elles leur fervent à marquer leur tâche,
&à faire connoître leur travail.
Le temps de la moiflbn étant venu on cueille
le bled d'Inde qu'on arrache avec les feuilles
^
qui environnent l'épy , & qui en forment le ca-
lice. Ces feuilles , y étant fortement attachées ,
Il n'y a aufîi de
qu'à rappeller ce que j'ai dit
l'étymologie du nom kdor , qu'on donnoit au
Far , du verbe aduror , parcequ'on le torrefioit
A poil. Rhod.
avant que de le moudre. Apollonius de Rhodes l,^°','. ^
"^^i.
nous donne à entendre combien cet ufage étoit
ancien , par ce qu'il nous raconte de la douleur , ^^ .,,;!,
des gens de
' 1 -T.
& 1 1
A MER I C^U A I N S. «3
Il j:j f
tophagesj, ou de mangeurs de bouillie , à caufe
qu'ils retinrent apparamment plus long-temps cec
ufage que beaucoup d'autres Nations car il ne ;
Genelc. chap
'^
M-v. 33. dans les temps héroïques, les hôtes ne difoient
ordinairement, ni qui ils étoient, ni d'où ils ve-
noient, qu'après le repas fouvent même on at-
i
La,
,,
A M EP.ÎCVU A INS.. S9
f>eu
de difpofition , dans des cas pareils , a une
iberalité fi noble , ôc fi magnifique.
La necelfité, où ilsfe trouvent bien-tôt feduits
par ces fortes de profufions , les oblige à man-
ger de tout , fans difcernement , & à trouver tout
bon. Comme, dans leur abondance, ils ne don-
nent pas le temps à la viande de fe mortifier,
qu'ils la mettent dans leur chaudière encore tou-
te vivante, ou qu'ils la font rôtir dans de peti-
tes broches de bois , qu'ils enfoncent dans la ter-
re par un bout , & qu'ils ont foin de tourner
-quand elle eft cuite d'un côté, pour la faire cuire
de l'autre i ils ne fe font point aufli un fcrupule
de la manger puante, & prefque pourrie, quand
ils n'en ont point d'autre. Ils n'écument jamais
inUlle. Lib.î.
f
- Theophr.
c , .
Racines.
^^ ^'^^ P''^^feulement des Plantes frumentacées
que les hommes ont eu Tinduftrie de tirer des fari-
nes, & de faire du pain pour leur nourriture. L'an-
tiquité nous fournit plufieurs exemples de diver-
fes racines qui fervoient à cet ufage. Telle étoit
la racine bulbeufe de l'Afphodele, la racine nom-
CefardeEci- Hiée Chara dont il eft parlé dans Cefar, & dont ce
,
civiiuLb.
îo
grand homme, peu detemps avant la célèbre jour-
née de Pharfale, fefervitpournourrirfon armée, à
qui l'Epire ne fourniflbit pas d'affez grands fecours
de vivres. Telle étoit la plante du papier, fi célè-
bre chez les Egyptiens , Se dont nous aurons oc-
cafion de parler plusen détail dans la fuite. Telle
étoit encore dans ces derniers temps celle , que
le petit peuple de quelqu'une de nos Provinces,
fçut emploïer utilement après l'hyver de 1709 ,
^^,., pour fe garantir des dernières extremitez , où
l'auroient jette la famine, & la diferte.
Il""
,
A M ER Q^UA IN I S. 57
y a dans les Indes Occidentales diverfes ra-
Il
"^Du Tertre
^i^'ils y foieut accoutumés de bonne heitre, fans
loc. cit.
quoi il leur nuiroit comme aux autres
Mais quelle que foit la nature de ce fuc, com-
JKi.e il a en effet toute la force -du poifon le plu$
A M E R I Q^U A I N S. loi
Niij
to^ MOEURS DES SAUVAGES
une efpece de tamis , qu'on appelle Hihichet en
leur Langue , elles en font leur pain de cafTave
en cette manière. Elles ont un vaifTeau de terre
comme une platine , qu'elles mettent fur le feu,
en forte néanmoins que la flâme n'y touche pas ;
&c
Y dreffent de petites cabanes pour leur hyver-
nement. Ils trouvent à cela un double avanrage/
car ils défrichent leurs champs en coupant les
mêmes arbres dont ils ontbefom pour fe chauffer,
& qui étant aux portes de' leur cabanage , leur
épargnent la peine d'un long tranfpcrt^ Ce font
les hommes par toute l'Amérique qui font char-
gés de marquer les champs, & d'en abattre les
gros arbres. Ce font eux aulïi, qui en tout temps
font obligés de couper le gros bois;, dont les
femmes ne fçauroient venir à bout , en forte qu'-
elles n'ont jamais que la peine de le dé-biterpap
éclats & de le voiturer.
n'avoient anciennement que des haches de
Ils
AM E R I q,U A I N S. n»
y infère la pierre, l'arbre croît , la ferre , & l'in-
corpore tellement dans fon tronc , qu'il eft diffi-
cile & rare de l'arracher. Il fe trouve encore en
France dans les cabinets des Curieux des pierres
femblables qu'on nomme Ceraunia/ôu , Pierres de
foudre, qui ont été trouvées dans le Royaume
en des endroits dont les pierres ordinaires font
d'une nature toute différente. Ces pierres font
encore une preuve que les premiers habitans des
Gaules en faifoient un ufage femblable à celui
qu'en font aujourd'hui les Ameriquains,qui n'a-
yant point ou prefque point de commerce avec
les Européans, font obligés de s'en tenir à leurs
anciennes pratiques. Les Sauvages ont aufïi des
efpeces de couteaux de même matière que leurs
haches , qui ne doivent pas être diiferens de ceux
dont fe fervoient les Juifs pour leur Circoncifion,
êc de ceux qui étoient en ufage chez les Gentife'
pour les Prêtres deCybéle.
On doit remarquer par rapport à ces tranfports
de Villages des Sauvages, & à la nécefïité où ils-
fe trou voient de changer fouvent de terrain , que
cette nécefïité ayant été égale dans les premiers
temps, & peut-être encore plus grande, eu égard
à la difecte, & au peu d'indu jflrie de la plupart
des Nations, on en doit conclure, que les Villes^
des premiers Peuples étoient auffi ambulantes que
ces Peuples mêmes. Et que celles qui dans la fuite
ont été fixes quand on a bâti d'une manière plus
folidcy &c que l'art a fuppléé au befoin des hommes^
,
& du vin.
iç5 Sauvages ne la cultivent nulle part, &c igno-
rent le fecret d'en faire du vin. Ils font tous na-
turellement de fi grands yvrognes , qu'on peut
bien juger fans leur faire tort., que ce n'eft pas
leur faute. Il faut donc que ce foit celle du ter-
roir ou de cette vigne même qui ne produit
, ,
Tome IL O
„4 MOEURS t)ES SAUVAGES
lesont tiré des diverfes matières , qui en font Te
fonds , ôc de la manière différente dont on les
compofe-
:
ta commodité de toutes ce^rkqueurs , c'eU^
O ii|
1 ,
AMERI Q^U A I N s. m
quelle fert à féparer Therbe d'avec l'eau ou elle
furnage de forte qu'on ne fucce que l'eau toute
*>
.'
La Cafïîne une boiflon particulière aux Peu-
eft LaCaffine,
Pij
,14 MOEURS DES SAVVAGES
» cer prtr le plus ancien des vieillards , viennent
«le faluer, élevant leurs mains fur leurs têtes, &:
^ chantant une chanfon à laquelle tout le chœuE
« répond par des hé , hé. Chacun ayant rendu le
^ falut en cette manière, & s'étant aflis, le Chef
» expofe à fon Confeil le fujet qui les afTemble.,
*> & confulte tour à tour les Jaouas y qui font les
» Prêtres ou Devins , & les Anciens , ôc il leur de-
« mande à chacun leur avis j ne prennent
car ils-
iiq
-
«
À M E R I Q^U A I N s. ïij
d'en boire. Elle a cette propriété , qu'auffi-tôt •
après qu'on en a bû, elle excite une abondante «
fueur. trouve quelqu'un dans l'AfTem-
S'il s'en ««
point &ne
porte pas à la tête ,. ain/ï que nous «
l'avons connu par expérience lorfque nous leur «
avons vLi faire de ces fortes de (ètQs, «
Les Floridiens faifoient des boiffons enyvran-
tes arec le des PaJmes ^ mais le plus grand:
fruit,
nombre ^zs Peuples de. l'Amérique Septentrio-
na!e> fur tout ceux de la Nouvelle France, du &
Nord., n'avoient point d'autre boiffon que de l'eau
purei auffi ne. beuvoient-ils que par pure néceffi-
té, & très-rarement, d'autant mieux qu'ils ont à
Boire & à manger dans leur Sagamité, laquelle
ell roLijours fort- claire & fort hquide. Et plût à
Dieu, que les Europeans ne leur enflent jamais.
E iii
,
rai aufli CQS deux Plantes que pour voir les con-
noilfances que les Anciens nous en ont laifle.
A M E R I QJJ A I N S. ne,
'
15 P 4?4- l I 1- ^
mœurs d^slnatens, a voulu, peut-être nous m-
1
^"^^^'
de' bouche, mais feulement deux foupiraux par
où il fe nourriflbit de l'odeur, ou de la fumée
des fruits, ôc des fleurs.
^' Gnne doit pas être furpris que les Anciens,
datis les notices qu'ils nous donnent des chofes-
qu'ils ne fçavoient que fur le rapport d'autrui,,
& qui étoient fort éloignées d'eux , ayent tou-
jours mêlé dans les descriptions des chofes les
plus fimples , des circonftances capables de les
déguiferj puifque de nos jours , s'il faut ainfi par-
ler, ceux qui ont écrit au fujet de cette même
AMER I Q^U AI NS.. i^i
iib.'i.p!";^
.
•
effedivementy elle fait mal au cœur jufqu-às'en
trouver mal &: à mais le Tabac ne caufè
vomir ;
A M E R I Q^U A I N S. 133
"
par ce feftin i lui continuer les foins charita-
blés qu'il a de fa famille. Pendant cette invo- ^,
"
l'autre, fans fe tenir par la main ,
febou- ni fans
ger d'une placer puis étant arrangés en rond,"
courbés fur le devant, guindant un peu le corps,,
remuans feulement la jambe & le pied droit , •
chacun ayant aulïi la main dextre fur fes fefles •
13^ MOEURS DES SAUVAGES
" ôc le bras & la main gauche pendant, chan-
"toient 6c danfoient de cette façon. Et au fur-
;'plus parce qu*à caufe de la multitude il y avoit
„ trois rondeaux , y ayant au milieu d'un chacun
FL . t> . -t/rjn- . 1 •
p a^ . x'^jù-
«
Tome 11. R
138 MOEUPvS DES s AUVA GES
qu'il eft , répond vray qu'il a parlerai
qu'il efl;
vages. «
l'ancien mondes.
.
"
B.iii,
,4t MOEURS DES SAUVAGES
ainfi que je l'ai dit dans l'ccrit que compo-
j'ay
Ce au fujet dé celui que j'ay découvert en Cana-
da, & qu'il eft facile de s'en afTurer par l'eflay
de la Plante même. Theophrafte ne donne point
d'autre nom à la Plante, dont il parle , ^ à la-
quelle il attribue une fl grande vertu , que celuy
de Scythicd.
Lts Ameriquains ne prennent point le Tabac
en poudre, ni en machicatoire , au ny)ins ceux
que j'ay Viis. Ils n'en ufent qu'en fumée, encore
tous n'ont-ils point de Calumet ou de pipe. Les
Bredliens, les Caraïbes, & la plupart des Sauva-
ges Méridionaux , font une efpece de pipe d'u-
ne grande feuille d'arbre pliée encornet d'épice,
ils la rempliflent de Tabac , mettent le feu par
AM ERIQ^U A INS. 14 j
foie en Arabie & aux Indes , d'où on l*apportoir.
C'efl: ce que le pafTage de PJinc explique , & dé-
1 II
lameuHSf a L^anna, oc
^
r^ -
M-, 1/
elle. '
Periplo raati»
EiytL.
doute fur les Cannes &: fur les Rofeaux , qui font
là matière dont on fait le lucre ils ne convien- '•>
H4 ^ OErU RS DES S A U V A G ES
varro apu<{
qu batcau fort raifonnable. Varron au
uii PCtit
iisl. *
Lib. 17.
cap. 7. contraire a mieux rencontré dans la •defcriptioa
'Ro{èaux ,. qu'il dif être un ar-
qu'il fait .de, ces
bre, ou une plante médiocre pour Ta grandeur. .
c^ n'étoit qu'un fuc , une liqueur, &C tout ati mcanus. ub.
*^^'
plus un firop. Lucain défigne cette efpece par ce '• ^*
vers.
Siijj
^h'' M OE # K s -b^f 5 A'U VA G E s
:
put don , *' un Moulin' pour moudre les cannes *
de fucre, qu'en langue Sarazine on appelle Ma.-'^
••y^m, avec fes droks de juftice & toutes fes au-
" très dépendances. » Je ne crois pas qu'on ait con-
"dias'^Lib.'4.
^"i ^^ <^es depenfes extraordinaires j)our hïïs, une
cap. 8.
A MER I Q^U A IN'S.: ip
fucrerie dans Efpagnole , oii il fit venir des
l'Ifle
A M
R I Q^U A
E I N S. 153
"P" '
point le travail des Abeilles.
HiftdeVir- L'Auteur de nouvelle Hifloire de la Viri^i-
la
chTp.'4^'A! 6.
nie, parle d'un arbre qui y porte le miel, «le-
« qiîel eft contenu dans une goufle épaifle , & en-
» fiée qui paroît de loin comme la cofTe des pois
Stisbo
15. p.
,
477.
,.,
Lib.
»
J
,
OU des rêves."
T' ri
Strabon
1-
que dans les Indes,
dit
1
'
ïi.p. 37i!- arbres , qui portoient une elpece de miel aux ex-^
trémités de leurs branches, ou dans les boutons
de leurs feiiilles ce miel rendoit fols ceux qui en
j
''"
yvrante, fous le nom de miel, lorfqu'il dit des ^' "
DE
AMER IQ^U A I N S. i6î
DE LA GU ERRE
LEs Hommes ,
defœuvrés dans
qui font fi
A M E R I Q^U A I N S. 1^3
difpen'fable par une 4q leurs loix fondamentales.
Les familles, ainfi que je l'ai déjà obfervé
ne fe foutiennent que par le nombre de ceux qui
les compofent, foit hommes , foit femmes c'eft ;
V il
j
166 MOEURS DES SAUVAGES
« remarier , parce que nul des parens dudrt défunt
« ne s'écoic efforcé de vanger fa mort , & pour cet- ~
5-
tuellement , &
finirent ce jeu .en expirant des
coups qu'ils fe portèrent 5 adlion mémorable ,
qui confacra le lieu où elle s-étoit paffée , par le
ibià.r.u. nom qui lui en refta , de Champ des Forts.
A^er Kobuflorum.
Soit que le Chef de la Nation Neutre fe rendit
enfin à la propofition qui lui avoir été faite,
y fut forcé par quelques efcarmouches
foit qu'il
faites contre fes gens, la petite guerre commença.
Mais malheureufement , dès les premières ren-
contres , le propre neveu du Chef Iroquois fut
fait prifonnier, & donné dans une Cabane, où
on le condamna au feu. Le malheureux oncle,
qui s'étoit perfua:dé qu'on devoir avoir des égar<ds
pour une perfonne qui lui touchoit de fi pr-ès
fur
,
A M E RI QJJ A I N S. T77
lut extraordinairement irrité contre le Chef en-
nemi , & fouvent dans les accès de fa dou-
difoit
leur. " Mon frère , pourquoi n'as-tu pas fauve ton«
neveu &Me mien ? « Les efprits s'étant ainfi extrê-
mement aigris, la Guerre s'envenima tout de bon ,
& ne finit que par ladeftrudion totale de la Na-
tion neutre, dont le Chef fembloit avoir prevû.
Ja ruine.
Dans le temps que deux Nations puiflfantes
font ainfi fortement animées , de manière qu'il
femble que la Guerre ne puiffe finir que par la
perte de l'une ou de l'autre, le feul éclat de leur
ruptureeftcapabledefouleverprefquetoutel'Ame-
rique Septentrionale, & de la mettre en armes d'un
bout à l'autre. Que l'Iroquois , par exemple , dé-
clare la Guerre à l'Outaouach , ou à l'iJinois, il
n'en faut pas davantage pour caufer un embra-
fement, aufli générai que le fut celui que caufa
la fa m eu fe Guerre de Troye, où la Grèce entière
fe trouva armée contre l'Afie. Lacomparaifon eft
jufte. Le Royame de Priam , fi vanté par les Poè-
tes , étoit borné à la Troade , & à la Phrygie , qui
étoit un afles petit pais de l'A fie Mineure. La
Guerre, que les Grecs lui firent , réunit dans un
Corps ^l'ar^Tiée tous les Peuples differens de la
Mer Egée, & du Peloponefe, fous divers Capi-
taines , qu'on honore du nom de Roys , & dont
les Etats confiftoient dans quelques Villages. Le
plaifant Roy, par exemple, que le Roy d'Ithaque
lequel étoit un de 'ceux qui figuroient davantage
Tome II. Y
x-j% MOEURS DES SAUVAGES
dans cette célèbre Ligue. Priam vit aufli courir
à fa dcfenfe fous divers Chefs , non feulementi
tous ces petics Peuples de l'Afie Mineure , qui;
ctoient les alliez, & fesvoifins, tels qu'étoientles-
Lyciens, &c , mais encore les Nations les plus re-
culées de la grande Afie. Penthefilée Reine des
Amazones y vint àzs bords du Tanaïs , Rhefus-
s'y tranfporta du fonds de la THrace , & Memnorv
qu'on dit être un Général àts Egyptiens , des
Affyriens ou des Ethiopiens ,, y conduifit les
,
RI
que Dieu confuma par le feu du Giel; Ges quatre
/-->lil!f „ ^
OIS etoient, CriodorranomorRoy desElamites
,
,
, i-
^°'"
bliaMcxima
*""?.
'^'"'^'
'^
14.
^'''
]fc_.
ï«4 MOEURS DES SAUVAGES
graphie ancienne, lefquels étoient aufïî vers la
op^is!"'^
^ ^^^ Cafpienne. Pline les confond avec les Cadii-
strabo.Lib. ficns, Strabott les diftingue, &
que les Cadu-
dit
'ggP"''""^ /îens avoient prefque autant de gens de pied que
les Peuples de l'Ariane. n'y avoir pas au refte
Il
renimen.
AMER IQ^UA I N Si, j ,/ ,85
Tome IL Aa
1 ,
, ; ,
-aconic.
bien loin que ce foit un efprit de pieté , qui foi t meiis Aie».
^'°""
l'ame de ces facrifices, c'eft plutôt un efprit de rage. *"
èc de fureur. Car leur imagination s'éehanfFant à
la veùe de ces- mets, ils fe perfuadent devorec
les chairs de leurs ennemis , comme: ils le difent-
enfuite, dans. leurs chanfons , & ils U'ont point
de plaifir plus fenfîble que de témoigner le mé-
pris qu'ils, en font , par la comparaifon qu'ils met-
tent entre euoc & leurs chiens, en eflFet ils ne don-
nent point d'autre nom à leurs Efclaves.
Les Guerriers viennent à cette affemblée peints>
<î*une manière affreùfé ,.&: bizarre, propre à inf^
pirer la terreur yèc parés d:e leursarmes. Le Chef,,
qui- levé la Hache , a le vifage , les épaules , & la-
poitrine noircies de charbon. Il eft armé aufti biea^
Ï90 MOEURS DES S'AtTVÂGES
qu'un ou deux aflefleurs qu'il a à fes côtés , avec
fa femme & fes enfans qui font ornés de leurs
plus beaux bijoux. Le Chef aïant chanté pcndjkçt
quelque temps , élevé enfuite fa voix , ôc dit à
tous les alïiftans qu'il offre le feftin au Dieu de
la Guerre, & s'adreffant enfuite à luy. « Je t'in-
« voque, dit-il , afin que tu me fois favorable dans
« mon entreprife , que tu aies pitié de moi & dé
"toute ma famille ; j'invoque auffi tous les eu
« prits bons & mauvais tous ceux qui font dans
»
une
AMER I Q^U A î N S. i^^
Tome II 'B'b
i5>4 MOEURS DES SAUVAGES'
Départ des Le jour du départ tcus les Guerriers daiir.
,
Guerriers, i. r j
>eurs plus beaux atours, & armes de toutes pie-*-
i o '
& le cafque.
Leurs arcs font de bois de Cedfe rougey
faits
ou d'ua aaitre forte de bois fort dur., & durci au
feu. Ils font droits î.& à peu. près-de leur hauteur;
leurs flèches font faites de rofeau , & font em-
pennées de. plumes de quelque- gros oyfeau , ôs
au lieu de fer, ils y appliquent avec une colle de-
poiffon très-fôrte:,.des os , ou des pierres tranchan-
tes, èc taillées i pltifieurs crans pour rendre la,.
playe plus, dangercufe. La plupart des Nations
Caraïbes les empoifonnent ^,de forte que la moin-^
dre bleffure en eft mortelle. Je n'ai pas oiii dire
qu'aucune. Nation de l'Amérique. Septentrionale
ait l'ufage, ou le fecret de.les empoifonnen Ils
A M É R I C^U A I N 5. 197
grofleur du poing. On en voit de différentes for-
tes dans les figures que j'ai fait graver.
•
-Leurs boucliers étbient d'ozier ou d'écorce,
couverts d'une ou de plufieurs peaux palTées, il
y
en a qui ne font que d'une peau fort épailTe. Ils
en avoient de toutes grandeurs & de toutes for^
-tes de figures.
i'^ iêtirs cuirafo étoient aufÏÏ un tiflu dé
¥ùh ou de petites
, baguettes de joryg, coupées par
longueurs proportionnées, ferrées fortement l'u-
oe contre Vautre, tiflues & enlacées fort propre-
ment- avec dé petites cordes faites de peau de
Biche ou de Gbevreiiil. Ils avoienrdes cuilFards-
& des. bralFârds' de là même matière* Ces cui-
ralfes étoient à l'épreuve, àts flèches armées d'os -
I_
A M E R I QJJ A I N S. ijr
Cabanes. Il vaudroit 'autant être atteint d'une «
balle de plomb d'harquebeiize. *
On doit mettre au nombre des armes l'éten-
dart que les Guerriers portent pour fe reconnoî-
tre. une écorce en rond , où font peintes les>
C'eft
armoiries de la Nation, ou quelque autre figne
diftindif, attaché au bout d'une longue perche,,
eomme les autres étendarts, dont on ufedansnos»
armées.
°y^»^®*
pollonius de Rhodes fur l'expédition desArgo-
îiautes, à caufe de la reffemblance parfaite que
Je trouve dans toute la fuite de l'ouvrage , entre,
€es Héros fameux de l'antiquité, & les Barbares
du temps prefent, dans leurs voyages , & dans-
leurs entreprifes militaires. Hercule & Jafon ,
Gaftorôc Pollux, Zethés & Calais, Orphée &
Mopfus, de tous cts autres demi -Dieux, qui fd
foiit rendus immortels, & à qui on a, donné de
Tencens avec trop de facilité, font fi bien repre-
fentés par une troupe de gueux & de miferaWes
Sauvages, qu'il me femble voir de mes yeux ces
célèbres Conquerans de la Toifon d'Or , mais^
cette reffemblanee me fait bien rabattre de l'idéç*-
que j'avois conçue de leur gloire, & j'ai honte^
pour les plus grands Rois , & les plus grandsfe.
Princes du monde, qu'ils fe foient crus- honorés^
de leur avoir été comparés. ^-' '' '
'
on defcendoit l'Euphrate.
Mais fans remonter à des temps Ci obfcurs, il
Ccij ^
104 MOEURS DES SAUVAGES^
Diodor.sîc. On y employoit toutes fortes de bois légers^.
soiinus.câp'. tes Egyptiens, les Arabes- & les Indiens en fai-
*^piitv. Lib. 7. foient de jonc c*eft~à-dire de ces Rofeau», donc
•>
cap. 1^
parlent Diodore de Sicile, Solin & Pline, & qui*
deviennent d'une hauteur ^
d'une grofleur (î pro-
digieufè..
Gc:ii^
iq<? MOEURS .DES SAUVAGES
& de -promptitude, que le Canot femble gliffeD
fur l'eau, & difputer avec le vent pour la légè-
reté. Un javelot attaché aux cotés ,du Canot par;
une longue corde leur "fert.à, dgiEderi-Je poilToa
qu'ils tnapngçpit cr u , $c cqmni^,i;ls;n'appr€ïheadenc
point que l'onde les domine -, qu'ils fe font même
un de faire tourner leur Canot, & de faire
plaifir
-le moulinet deux ou trois fois de fuite.yil femble
"
p-Vo?" figure dans leurs -Voyages de la Met du 5ud. lil
^
'
. '•
»^."p '•'•
l'ufage qu'on en faiibit anciennement-, oii s'en?
nourrifToit elle entroit dans la Médecine r.on en
5
(a) Plinius ,Lib. is.cap. zi.VvL' non & veftem , ctiam /Iragulam
pyxum ergo nafcitur in Paluftri- ac fiines. Mar.dunt qucque cru-
bus jîigypti , aut quiefcentibus dum^ decodumque, iuccum tan-
NiliaquiSjubievagacïftagnant, tum dévorantes. Nafcitur & in
duo cubita non excedente altitu- Syriâ circa tjuem odoratus ille
dine gurgitum, brachiali radicis calamus lacum. Neque^aliis ufiis.
obliqua "crafficudiae , triangulis eft,quam inde, funibus Rex An-
Jateribus ,, decem non ampliùs tigonus in iiavalibus rébus, nun-
cubitorum longitudihe in graci- dùm Spartocommunicato. Nuper
licatem faftigatum , Thyrfi modo - & in Euphrate nafccns circa Ba-
cacumen includens femine millo bylonem Papyrum intclleélum eft
auc ufii ejjs alto , quam floris ad eundem ufum liabere Charte. Si-»-
Deos coronandos. Radicibus in- milia his Tiiepphraiies loco cit.
colae pro ligno utuntur :.nec ig- [b) Athénée au Liv. 15. fe
nis tantum g atiâ- , "fed ad alia moque de cts Couromies de Pa-
iquoqueuteniiliavaforjm. Exipfo pier que Pline dit qu'on faiibit
,
A M E R ï Q^U AIN S. xn
l'ai bien de la peine à comprendre , comment
une Plante qui ne porte point de fruit , qui n'a
qu'une tige aflez mince , point de feuilles , fi ce
n'eft un bouquet qui vient à la cime de la tige,
pouvoit fervir à tant d'ufages fi difFerens. Je ne
puis fur -tout concevoir, comment on en pou-
voit faire des batteaux & des voiles. Hérodote Herod. xib.
"
"' '
femble dire, qu'on n'employoit à cet ufage que *
\
A M Ê R I-Q^U A IN s. iij
A M E R r Q^IT A N I S. i,^
font d'ailleurs très-fragiles. Pour
fbr. Ils
peu qu'ils
touchent fur le ûble ou fur les pierres
, il s'y fait
dQs crevafTes par où l'eau entre,
& gâte les mar-
ehandiles, ou les provisions qu'on
porte; de for-
te qu'il ne fe pafTe gueres de jour où il ne fe
,
trouve quelque endroit qu'il fulle
gommer. On
y peut nager alTis ou debout dans les eaux dou-
ees èc tranquilles mais il e/l mieux de naeer l
',-.
Ee ij
.
Ff ij
-
'
A M E R I Q^U A I N S. "
x^^
îès ,
qui avoient chacune difFerens noms , 5c dif-
ferens fymboles pour les défigner. Leurs mois
n'étant pas réglés comme les nôtres , leurs femai-
nes ne l'étoient pas non plus \ elles étoient de
treize jours. Ils avoient aufïi des femaines d'an-
nées, dont quatre qui faifoient le nombre de 52.
ans, compoloient leur fiecle. La forme de ce Ca-
lendrier feculaire, étoit repréfentée par une roiie,.
ou par une croix à quatre branches égales. Le
Soleil étoit peint au centre. Chaque branche avoir
fa couleur particulière , & étoit diftinguée en
t=reize partiespour marquer le nombre des années.
Sur les bords ils marquoient les principaux éve-
nemens par des Hiéroglyphes. "^
AM E R I Q^U A I N S. 131
GarciiaiTo ,
l^^o ^o^t obligés d'avoùer , que la fcience des
S'^lX 2.
Mcxiquains & des Péruviens étoit très-bornée fur
.cap. u. ce point. .L'un & l'autre rapportent , quoique
d'une manière un peu différente, comment les
habitans du Pérou regloient les erreurs, qui pou-
rvoient naître de la différence qui fe trouve entre
Iqs années lunaires & les années lieliaques en fe
,
.Maintenant, pour ce qui efl: des Etoiles & des Etoiles &
^°°^^^^*"
Planètes , ils ont encore parmi eux les mêmes
tions.
1 / j 1 T
idées qu'on a eues dans premiers temps. Les Iro-
les
^*"'
ijs!"' nommées , parce qu'elles femblent mener une
danfe ronde par là difpofition de leurs Etoiles.
J^ai déjà remarqué qu'ils appelloient là Galaxie,
ou la voye La6tée, le chemin dôs Ames & j'ai ;
là
l'Ours ou l'Ourfé. Le nom Iroquois c'eft OkpuarL-
Jè m'arrête , dis- je, à celle-ia , parce que cette
Conftellation'eftla plus confidérable d^ toutes,
& la plus digne d'attention par rapport aux pre-'
miers Navigateurs , qp'on prétend s'être régler
fur elle dans leurs' navigations , qui par une' &
fuite naturelle doit avoir été plus univerfellemenr
connue que les autres , dont on. n'avoir pas un',
befoin fi marqué.
Je n'examine point ici les fables desPoëtes * fur
les noms de là grande & de la petite Ourfe, ôc
je laiiTe rechercher à d'autres , fi ces noms ont été-
Gg,n|,
2.38, MOEUI^SP^^S SAUV^AGES
Ce Thaïes dont parle Hy.gin, étoit Milefîeïi, &
ne peut être appelle Pkénicien, qu'à caufe du fé-
jour qu'il fit en Phénieie. Il eft différent de cet
autre Thaïes , qui travailla fur les Loix des Cre-
tois, & qu'oiip£Ut mettre ajiiJijQi^ des Légis-
lateurs. . -, ' '.
.,.,' • ' *..'
5! pl'ijt,'
'^ '
pefie , aflure que les Sauvages Gafpefiens ont la
AM E R I Q^'U A INS. 13^
connoiffance de grande & de la petite Ourfe *
Li :
A M E R I Q,U A I N S. z^i
rmoniens , & peut-être de quelques autres Peu-
ples de l'Antiquité , de ne point livrer bataille
que dans le déclin de la Lune. Je n'alTurerai point
que les Sauvages ayent la même fuperftition.
Mais il eft certain que lorfque diverfes Nations
doivent fe réunir en Corps d'armée pour quel-
que entreprife, le fïgnal de leur rendez -vous,
c'eft.le plein d'une Lune marquée depuis long-
temps entr'eux pour.ce rendez-vous, auquel ils ne
manquent point de Xe trouver à point nommé \
de forte que ^c'eft encore ici une obfervation où ,
Hhiij.
4,4^ M QEi^R & QE S :.S AXJy AG:E^
nea, ^ for^^ d'attention fur l'endfoit qui "m'étoit
marqué , je. parvins. à découvrir. quelque chofe.
Enfin je m'y accoutumai (1; bien, que j'étois fou^
vent le premier à les faire appercevoir aux Saur
vages mais malgré mon expérience , je ne laif-
j
.
r nent tous armés, & leur montre le rang & ars-^
î'kces, finance i! eil encore une preuve qu'ils ont des re- ,
une contre-paliflade y de
laquelle: leur fervant
feouclier & donne le moyen de
d'échelles, leur
franchir les retranchemens ennemis, & de s'en"
rendre les maîtres. C'eft a-infi que j'ai vu dans
une de nos Relations , que fept cens Iroquois
ay oient forcé un Viilage delà Nation appéllée
1
&
d'une manière propre à infpirer la terreur ,; & in-
fblent de fa viâ:oire, court par -tout en forcené^
chantant Ton triomphe, & infultantaux vaincus:
par d'horribles cris. Tout cie qui tombe fous fa^
main ^ efl immolé à fa cruauté barbare. Il nreç
iiii^
154 MOEURS DES SAXJVAGES
tout à feu &c à fang dans la premiemchâleur dà
.carnage. Sa? fureur nes'iarrçteque.par la kflitude^,
6c alors elle devient iiiduftrieufe
pour être plu«
cruelle à l'égard des malheurcox , .qui jayant
échappe aux premiers coups,. ont le triftefopt de
tomber vifs entre leurs mains, hts Vaincus îde
leur côté n'ignorant pas ce qu'ils ont, à attendre
de la xruelle férocité des .vidbrieux,, aimant
mieux périr , & s'enfevelir dans les cendres .de
deur patrie, que de furvivre quelques, momensi
fa ruine , pour être expofés enfuite auxi tourment
de la cruauté la plus rafinée, font des «prodiges ç
A ME R î Q^U A I N S. ^
Les Gaulois n'étoient pas moins barbares qy-e P'^^"'-
si-
%io M OE U R S DES S A U V kG E S
strab.Lib.4. par Strabon, lequel aflfure que
plupart des P'eu-
la
S'il
A M E R I Q^U A IN S. zs^^
Amérique, &
pratique encore aujourd'hui
fe
dans la Colchide. L'ohi qui eft le cri de mort
des Min^reliens, eft auflï celui des Hurons.
Les Anciens & les parens des Guerriers fça-
chant leur arrivée , députent au-devant d'eux
pour les féliciter fur leur heureux retour , pour
leur porter des rafraîchiffemens, & pour fe char-
ger de conduire les efclaves.
Tortue , &
on attache au col du pîusapparent des-
efclaves, le collier de porcelaine que le Chef de
Guerre a reçu ou donné , lorfqu'il a levé le Parti ,.
&c fur lequel les autres Guerriers ont pris leur en-
gagement. Mais fi d'un côté on leur fait honneur,,
de l'autre, pour leur faire fentir leur mifere , on.
les dépouille de tout le refte v de forte qu'ils fonc
prefque entièrement nuds , & on les fait marcher
les bras liés derrière le dos aii-defliis du coude,,
ainfi que je l'ai déjà dit.
Ll iii
zyo MOEURS DES SAUVAGES
état fi que cqÛ une merveille
pitoyable , qu'il*
n'ayent pas fuccombé fous [es coups.
Ce droit d'entrée efl; dû dans tous les Villages
de la Nation ou de leurs alliés, qui fe trouvent
fur leur route, jufqu'à celui où ils doivent être
définitivement jugés; par-tout c'eft la même au*
beine, & la cérémonie. On a cependant
même
plus d'égard ôc^de modération dans les Villages
rqui ne font que de paffage. \
La grêle des coups-cefle au moment qu'ils en-
trent dans le Village. On les introduit dans une
Cabane de Confeil , où fe retrouvent avec les An-
ciens Se toute la jeunefle , les Guerriers qui les
ont amenés, lefquels reprennent alors le premier
droit qu'ils avoient fur eux. ,On donne à manger
à ces pauvres malheureux après quoi le Chef
,;
AM E R I QV A I N S. 171
dans un Confeil , après Deainatian
La deftination s'en fait
A
des Efcla-.
donnés.
Supplfce :
Le fupplice des Efclaves chez les Nations dè-
des Eicia- l'Amerique Septentrionale , que nous connoif-
rAme"dque ^^"^ ' ^^ de Ics briller à petit feu. Mais cette
Septentrio- fcéne fe paflfe avec tant de circonftances d'une
flale.
barbarie énorme , que la feule idée en fait fré-
mir. Il eft auffi defagréable que difficile, d'en
donner une defcriptionexadei cependant, com-
me il faut en pailer, voici à peu près ce qu'on,
en peut dire & cela fufiira pour en avoir quel-
,
que connoiiïancÊ»
'
A M E R I QJJ A î N S.
75
Le temps de l'exécution étant-arrivé, on peine
^H'abord l'Efclave de diveries couleurs j ce qui
doit produire fur lui la même impreflion que fait
à un criniinel la le6lure de fa fencence. C'eft
néanmoins un honneur qu'on leur fait & une ,
11111
tombeau d'Achille. H efi; d'au-
fut facrifîée fur le
tant plus, vraifemblable que c'efl: ici un refte de
cette pratique barbare, que la matière la plus or-
dinaire des facrifices d'hommes qu'offroient les.
Mexiquains étoit lesprifonnieis qu'ils, avoient
,.
.
;>A ME R 1 Q,U A I N^. 277
vifens d'avoir lu dans une ancienne Relation
qu'un J€)Uf<jue l'on brûloiDainfi un Efelave, quel-
que François qui-y étoit préfent , fit attention qu'il-
y avoir un Ancien , qui offroit à A^eskpm tous
ks morceaux qu'il coupoit du corps de ce mal-
heureux*.
Si l'Efclave fe promené dans la Cabane , ou'
dans la^ Place, on l'arrête, ou l'on va à lui pour'
le tourmenter s'il eft déjà attachéau poteau. Mais'
afin que ce plaiGr çrueL dure plus long-temps,
on ne le touche que de loin a loin , fans- émo-
tion ni précipitation. On commence par les ex-
,
;. ; A M E R T Q^U À I N S. '
2:79
A M É ïi I Q^ u A I N sr> ^/^ ^^
fon coup , n'cft pas plus digne d'admiration que
ces peuples, qui s'éprouvent ainli à méprifer la
vie, a l'expofer fans crainte, à la perdre dans &
les tourmens les plus afFreux, fans donner lemoiti-
tîre figne de foiblefle.
Je ne fçais Ci l'on doit appeller Barbares des
courages aulîi mâles mais je fçais qu'on trou-
-,
<^int-eurt. .
iQuini-Curce rapporte qu'entre les prifonnier?
Spgdie.ns, on amena a Alexandre trente jeunesv
lu-^i o.iss Sommes des. plus grarids Seigneurs du pais, tous.
.«lA .msio
Kjfiiïjiaitsy. &- de bonne mine y lefquels ayant fçii
^a <Dn les çonduiio,it au lupplice parle comman-
dement de ce Prince ,fe mirent à chanter des,
€,hârM:godi^l^ég:reiréJ, à faulter'& à daafer, en té-
, , , moi^nant une grande joye, LeRoy, furpris dç
^^i,'^gismieiS'^,z la mort 11 gayement, les ht ra^
''-'
font
,
A M E R 1 QV AIN S, a^
font point l'effet d'une cruauté particulière a ce
Barbare , quand il les fait couper en pièces, qu'il
leur fait arracher la peau de deflus le crâne , ôc
qu'il ordonne qu'on les rôtiflTe dans des poëlles à
•frire i il en ufe probablement félon la manière ufî-
'^' '^^*'
rent fi bien de divers ornemens faits de plûmes 5
qu'on diroit à les voir qu'ils font les Ghefs de
ceux-là même dont ils ne font q-ue les Efelaves,'
La première cbofe qu'on fait à leur égard, cci^
de les conduire au Tombeau de ceux pour qui il^r
font donnés , de le leur faire renouveller , pôuF
prendre acte qu'ils doivent fe regarder comme
des vicSti^Ties deftinées à être immolées pour apj-
paifer leurs Mânes. On les conduit enfuite dans^
îè Village , où loin de les maltraiter, de leff &
jnettre etiprifon, on les établît comme les maî-
tres dans lés Gabanes de ceux dont ils ont &rné'
les fepukhre^. On leur apporte tout ce qui a fervsp.
Oo iij>.
Z94 MOEURS DES SAUVÂ1GES
aux défiants, leur Hanrac, kur Arc, leurs fto.
ches & leurs ornemens de plume qu'ils fontobli-
,
Tome IL Pp
,
|ô-6 M OE U R S t) E S S AU V AG E T
qui compofent l'aflemblée il chante ,. il danfe-
:
fées...
ftnsy &c vous faites bien mais foyez allures que «;•
;
de fa valeur, &
ils font en même temps comme
DES AMBASSADES,
E T D XJ
COMMERCE
ENDANT le temps de Guerre , celui de«
la
deux Partis à qui elle devient funefte, n'omet
lien pour conjurer la tempête , &c pour ramener
le calme. Il profite de toutes les ouvertures qui
fe préfentent pour lier une négociation & quand -,
-ont faites.
Si le fcntiment de continuer la Guerre prévaut
-dans le Confeil , alors malheur aux Ambafla-
:deurs ; le droit des Gens ne les garantit point :
Tonte IL Rr
rp^ MOEURS DES -SAUVAGES '
2ir<
À M E R I Q^U A I N 5; 311
j, s'enclave
dans le manche , qui efl: un bâton <ie
„ deux pieds de long, gros comme une canne or-
j» d inaire & percé par le milieu. Il
, efl; embelli
?'
de la têfe ^ du col de divers oifeaux dont le
"plumage eft très-beau j ils y ajoutent aufE de
4,
grandes plumes rouges, vertes, & d'autres cou-
.^> leurs j dont il efl: jcout empannaché. en font
Ils
A M E'R
IQ^U A IN s. 311
ccomme le Calumet du Soleil & de i fait ils le lui «
Langue.-
A M E R I Q. U A rN S.
y^
Romains, dans dans les emblèmes de
les ftatuës ôi
A ME R IQ^U A IN ?: .
333^
Etritnger^.
M. une chofe finguliere de h
Frezier rapporte
manière de commercer de quelques Indiens da
554 MOEURS D£S SAVV AGES
Chili, qui habitent Car les montagnes des Andes,
laquelle eft alTez dans le goût^ & dans le ginie
^Relation du
^jggSauvages. Il dit, que dès que les Commer-
Voyage de la O , '1. 1
Mer du Sud, çans Etpagnols arrivent dans un endroit, ils vont
'
^'
direâ:ement chez le Chef de
Bourgade à qui
la
ils font un préfent, auffi-bien qu^à chaque per-
DE LA CHASSE
E T D E
*
L A PE S C H E.
SInobleGuerre
la
& ,
de tous les exercices le plus
eft
coim. dont le Sauvage fe fait le plus
d'honneur , fuivant en cela l'idée commune de
toutes les Nations qui en font dépendre leur gloi-
re ceux de la Chaflfe àc de la Pêche font pour
;
D
E s J E UX
OUtre occupations
les
340 M OE U R S DE S S A U y A^G E S
Quelquefois , fa.ns fe fervir de plat , .ils; ne font'
que jetter les noyaux en' l'air, & les laiflfenc re-
tomber fur une peau bien étendue à terre -jOUr!
bien fur une natte fine. Il n'yagueres néanmoins'
que les femmes qui jouent ainli , & les noyaux>
dont elles fe fervent font un peu plus gios que.
,
Nouv
jveaux &; donc le. P. Labat parle^ainii. » Le jeu qu'ils
- impair , il a perdu;
'
Quoiqae fur les noyaux, il n'y- ait que deux
•
Vu iij
,
sqfnoiï
, ,
.trompe
A'M E R IQ^tr A INS. 34^
^trompe-t''il.en ce point. Car les faces des noyaux
fe répondoient parfaitement , & étoient toutes
convexes , avec <^uelque différence néanmoins les
utres'des autres, les deux plus larges étant beau-
coup plus^pplaties que les autres quatre , & fur-
tout que les deux extrêmes, qui étoient beaucoup
plus éminentes. Calcagnini l'a fort bien remar-
qué , quand il dit /qu'il a déjà fait voir que l'Af-
tragale n'étoit pas rond 'd'une rondeur parfaite
& abfokë ; mais qu'il s'applatiffoit inferifîble-
m^ent perdant un peu de fa rotondité. Bou-
langer devroit l'avoir compris lui- même de ce
q-u'il "dit ailleurs ,
qu'il n'y avoit aucun côté qui
;£iîtâbfolument plané & uni , d'oùil lui eut été
'facile de conje(^urer, que chaque côté fè rappor-
toit à celui qui luiétoit oppofé , s'arrondiflant en
dehors d'autant nïieux que cette cavité parok
j
Tome IL Xx
34^ MOEURS DES SAUVAGES^
mêler ce qui étoit marqué fur les faces de ces oO-
felers, qu'ils n'en ont eu à attrapper leur forme.
Ils conviennent néanmoins de deux chofes. La
première , c'eft que l'Aflragale n'avoit pas de
points marqués "^ La féconde , c'eft que l'affiete
:
unetable, &rexplicationdecequ'iIscherchoient,
fe trouvoit écrite fur la table même fous les Af-
tragales. C'é.toit apparemment une roue de for-
tune. Les forts de Lycie G célèbres dans l'Anti-
quité, ^ fe tiroient peut-être avec un jeu d'of-
felets tout femblables
ce qui fe trouve encore i
e Minerve. Homère
A M ERl Q^U A I N S, 355
«
SLiy- t^Tn .2 ,pa^ 'b 5 4-
 M E R i Q.U A I N S. 555
H*^
AME RIQ^U A IN 5. 357-
de- cell'e à'^renaria, qui fe trouve dans S. Ifidore î'-, Lib- 14.
(a) Martialis j titi, 14. Ep. 4?. (a) /fidor. Lib. ig. cap. 6s. Pila
fiM rapit yimaivelox in pul- propriè dicitur quod fit pUtypIe-
vere draucus nâ.
Srandia ijui vano coUa lahore Nec tu parce pilos vivacis con-^
facit. dhrécervi
Kem, Lib. 4. Epig. ip. Vnica donec erit geminam Jji^
Sive. Harfafla vagm puivent'- pefaddtta JihAm.-
,,
558 M OU U R S 1> ES S A U. V ^G E S
guéres joiié que par n'en font
les filles. I.e$ ipix
Une
quatrième efpece fefjijpuve chez les Abe-
4iaquis. Leur balle n'.eft qu'une vercie enflée
qu'on doit aufli toujours foûtenir en l'air , ôc qui
en effet efl; foûtenue long-temps ^par la multitude
des mains,, qui la renvoyent fans cfiffe-jxe qui
'forme uu fpec^acle affez agréable.
Les Floridien^ en ont une cinquième efpece. IlvS
Greffent un mât haut de plufieurs coudées , au^
^deffus duquel ils mettent une cage dlofier , la-
quelle tourne fur fon pivot. L'adreflTe confîfte a
toucher cette cage avec la balle , & À lui faire
faire plufieurs tours.
Leurs balles n'ont point de force Elaftique, Se
ne peuvent être prifes au bond. Celle du jeu de
"Crofle eft faite de aiir , pleine de poil de Cerf
•ou d'Elan , ainfi que celle des Anciens , d'où eft
•venu le mot Pila à PJlis , félon la remarque de
S.Ifidore; ^ elle eft un peuapplatie, afin qu'elle
coule moins bien. Les autres peuvent être auffî
de même matière , mais communément ils les
.font avec la balle , ou les feuilles du bled d'Inde
5?^
J. L AD E T
I 1 Sn
ME E; CINE
Es exercices violèns que font les Sauvages,,;
hommes comme
j fi de la capacité &C'
l'on avoit
de la fcience. Les Rois &c les Héros s'en mê--
loient comme le fimple peuple. Quelques plan-
tes dont on connoiflbit la vertu , plutôt par un >
A M E R I QJJ A I N S.
^
3^-5 '
Zz iij.
:5<j(r MOEURS DES SAUVAGES
Chirurgiens. Le fécond d'un 4e nos Gùjîr-
eft
A: ME RI Q^n i^ î N S^ ^c^
Cette eau -fiiemcale de rune de ces comnofi-
mons , eft peu chargée , parce qu'ils y mettent peu
ût Elle ne paroît guéres diiFerente de
matière.
l'eau commune, fl ce n'eft qu'elle eft un peu plus-
jaunâtre. Son eifet eft de poufTer au dehors non
feulementies humeurs vicieufes qui ont coutume
de fe former dans la playe , mais encore les efquil-
iés des os bTifés , &: les fers des flèches qu'on voit -
d« l'avancer.
On levé l'appareil (*e temps en temps regu--
Berement , & on recommence la même oper^-
^jon , laquelle eft qu'on ne voit point-
fi efficace,
a. la playe de chairs baveu fes fongueufes qu'il & i
ya MOEURS DES SAUVAGES
faille confumer par des cauftiques j les lèvres en.
fonc toujours vermeilles , les chairs toujours fraî-
ches4 & pourvû;que;le malade obferve un boa
xégime , qu'il np falTe pas d'indifcrecion , il e(t
bien-tôt guéri.
Quelques-uns fe perfuadent que les Sauvages
n'ufant point de fel , ont une charnure plus dou-
.ce Ôc meilleure que la nôtre. Cela peut contribuer
57* ^^ OE R S^ Dm S S A UV A Ut S'
plutôt toaché a ces pierres, eju'elle s'élève err une
vapeur qui remplit la. Cabane,- Se enaugmenre.
beaucoup la chaleuF. Ils Te jettent aufli. mutuel-
lement de cette eau fraîche au vifage lesuns des-
autres,. pour s'empêcher de fe trouver maL.. En
iin inftant leur- corps ruifTelle :de -toutes pacts h Se
quand leurs pores font bien ouverts , &c que la :
ce chanvre, &
mettent fous cette machine
la «»
Aaaiij
,
,
quels , héritiers de ces malheureux relies d'un
art infâme, qui. a foûrenu long-temps le ;Paga-
.xiifine , & qui a féduit .pendant, tant de fiecles la
multitude des Nations,jc-ontinucnt encore à trom-
per les hommes ,. en àbufantou de.leur confiance
impie dans les opérations .réelles :des efprits de
ténèbres, ou de leur 'fotte. crédulité dans leurs
Miniftres, qui les jouent par des preftiges , &
des tours de paffe-paCe. Laiffant .don.c:à chacun
.
. AMER IQJU A I N S.
377
arendoit les Oracles. Il y a cette différence néan-
moins entre la Siierie & cette Cabane, que celle-
ci reçoit du jour par en haut , comme pour donner
lieu àl'efprit d'y entrer,, au lieu que la première
eft entièrement fermée. Le Jongleur fe cache dans
•ce avecfonfac, dans lequel, outre Ion
fanc5luaire
tabac &c fa pipe, il porte toujours ce que j'ai ap-
pelle fon Oïxron & £on Manitou qu'on peut re- ,
Tome IL Bbb
578 MOEURS DES SAUVAGES
facré ou plutôt d y entrer, & de s'y cacher. Car,,
,
nemi.
Le Pronoftic eft plutôt heureux que malheu-:
toujours entrevoir.de grandes ef-
ï'eux.j^ ôc laiflfe
3 ni.'
,
^A M E R I Q.tr A IN S. jgj
ayant un peu preflees , ils feignent d'en faii-e^î:
forcir des épines, des os brifés , des éclats de.ci
bois & de pierre, qui-étoient , à ce que difent ces "
malheureux Médecins , la caufe de fon mal. Ils "
humecbent aufli quelquefois de leuT haleine la]|
partie débile-, ^& l'ayant fuçée à plufieurs rc- Cf
prifes, il p^rfuadent au patient, qu'ils ont par w
ce moyen attiré tout le venin qui étoit en Ion ce
ce
corps, & qui le tenoit en langueur. Enfin pour
la clêtucede tout cet abominable myftere , ils „.
frottent tout k corps du. malade avec le fuc du ^
£ruk'de Junipay qui le teint d'un brun fort obf- «'^
cur, & qui eft comme la marque, &c lefceau de"
*
(a. guérifon.
Celui qui croit avoir été guéri par un fi dam- «
nâble moyen, a coutume de faire en reconnoir-c«
fance un grand feftin, auquel le Boyé tient le"
'*
premier rang entre les Conviés. Il ne doit pas
'Oublier YJmkri pour le Diable , qui ne manque
^
-pas de s'y trouver; mais fi le Boyé a recueillie*
^c la iComTnunication qu'il aeaë avec'fon Dé-
mon que la maladie eft à la mort il £e con-
, ,
**
SEPUifURE ETDÎÉÙIL
L'approche de ces derniers momens confa^
cré^ pat la pieté de tous les fiécles', 6c pari
les vœux que chacun formoit de mourir entre"
lés mains dès perfônnes qui leur étoient les plus',
chères 5
qui recucilliflent leurs derniers foiïpirs,
& yeux, la pieté des Sau-
qui leur fermaflfent les
II
pietr.Mat-
tyre, som-
les étendoient fur des treillis de bois , & les fai-
matiodellln-
di« F. II.
r'fv t ri -r
loient lecljer a un reu lent. Leschairs & ïqs erail-
Melle Racolte /• , r • ^ . r 1 r
diRataufio, les Scvaporoicnt a ce reu par la tranipiration ,i
tora. j.
^ quand il ne reftoit plus que la peau fur les os,
d'ovSr ils les portoient dans leurs Temples ,, où ils les
clïift^dîfn-
confervoient avec beaucoup de foin de refped. &
^ia cap. X.
, C'eft fans doute de cette manière qu'on conler-
.iJelle
4iRamufio,
Racolte -/-ri
voit aulh iQs corps des Incas du Pérou , & des
t r»t « 1 ' 1
*^"' ^*
perfonnes dévouée? , qui fc faifoient mourir avec
lui.
Plusieurs Peuples de l'Antiquité , outre les
Egyptiens & les Ethiopiens, avoient leurs ma-
nières de delTécher les corps, & de les embau-
mer , que les Auteurs ne nous détaillent pas af-
fez. Celle que je viens de décrire , fe pratiquoic
dans la Virginie , dans la Floride , chez les Nat-
chez 3 chez les Oumas, chez quelques autres Pfu-
.
AMER I Q. UA N I s; 35^^
'
Lecorpsétanthabillë 52 place, les larmes & Nénîes »
Its plaintes qu'on avoit été obligé de contraindre "a°iere de
^^^
jufqu'à ce momeilt , commencent alors avec or-
tiZll
dre & en cadence. Une Matrone qui tient lieu
en cette occafion, de ce que les Romains appel-
loient Prajica, ou la Pleureufe , * entonne la
pre-
mière le branile, que toutes les autres femmes
fuivent, en gardant la même mefure, mais
y ap-
pliquant différentes paroles qui conviennent
£
chaque perfonne, félon hs differens rapports de
parenté ou d'affinité qu'elles ont avec le mort..
Cette mufique dure ainfi pendant quelque temps
j
après quoi l'un des anciens impofe fîlenee
, &
tout cefle dans l'inftant, en forte. qu'on
n'entend^
plus aucune plainte.
'
Cette manière de pleurer avec art &: avecmc-
îhode ,.- mérite une confiderarion particulière
ji,
parce qu'elle peut fervir à nous faire entendre
ce'
que c'étoit que les Nénies des Anciens & ce
,
A ME RI Q^U A IN s. 3.5)3
Tome IL D dd
3i>4 MOEURS DES SAUVAGES^
étoient telles que font les lamentations de Jeré-
mie. Quelquefois elles étoient; nommées Eju-
lations ou Hurlements, parce que le ton en étoit:
. fi douloureux, qu'il approchoit fort des hurle—
mens des Loupsi C'eft ainfi qu'Homère dans fon
Odyflée^a expliqué les regrets de Pénélope fur
l'abfence de fon fils Telemaque, par le terme
dyfr.°ub.
4' 0'?^Avli , eJuU'vip. Le Poëte dit , que Pénélope
V- 767-.
ayant fait un facrifice , & s'étant retirée dans fou !
Pdd ij
l'^C MOEURS DES SAUVAGES^
en fe Téparant de leurs corps , remontoient aîi;
j^.caVi.
'
nebres qu'on rendit a Grumba-tes Roy des Ghicy-
. niens, &: Prince Royal de Perfe, fils de Sapôres.
«Pendant Pefpaee de fept jours, dit-il , tous les
« hommes fans exception , diflribués par diverfes
'
»»troupes, palferent letemps à des feftins fune--
» raires , fuifant des lamentations fur ee^^ jeune
#
A MEK I Q^U AIN S; "
557
Prince, en danfant &c en chantant une forte de -«^
tur. Varro. Funus executi , laiitè Diis Mambus , vel qQod eam fi-
ai fepulchrum antiquo more Si- lentes cernant umbrs j id eft ura^
îkernium coniecimus. Féftus do- brae poflideant, velquod qujhicff
ce: effe farciminis genus quo fa- inferunt cernant neque degul^'--
iniiia inludtupqrgatur, quja euff' ténti •' '
4^0 MOEtJR^ DES SAUVA^GES
pondre par le même devoir de civilité. C'eft ainfî
qu'ils fe confolenç mutuellement dans le deiiil
commun. On peut appeller cela une Fête car j
des Corps, oepolition des corps après leur mort, que lés An-
ciens ayent mis la premiereen ufage. C'eft celle
qu'avoient les Pa.triarches du Vieux Teftamenc,
les Egyptiens & les Perfes même, ainfi que le té-
cicero, Lib; moigue Ciceron en parlant du Tombeau de Cy-
rus : Aéihiquidem antiquijjimttm Jèpultura ^en»s fuijfs
tidetur, quo apud Xenophontem Cyrus utitHr.
La fiTperftition , le caprice , la crainte de la.
AM E R IQJJ A I N S. 405
:îcsNations différentes , mais encore chez les mê-
mes. Les Grecs, les Indiens ôc divers autres Peu-
ples, faifoientconfu mer les leurs par le feu , &
recuëilloient leurs cendres dans des Urnes. Les
Romains adoptèrent cette manière après l'exem-
ple que leur en donna Sylla , lequel craignit pour
îbn Tombeau les mêmes outrages qu'il avoit fait
a celui de Marins. ïLes Romains l'avoient eue vatcr.Mïx.
stiab\lb 14.
t'I"^^ engraifToient leurs pa-rens lorsqu'ils étoienc
Diod. Sic. parvenus-àun certain âge, après quoi ils les égor-
iib.4. geoient pour en fai^re uiv feftin à leurs ami^ d'au- i
''*
.sîf^"
<>
,
chant pas que danfer & chanter, c'eft & dans leur .
Un-
«
ÀM E R I Q^U A I N s. 405?
TJn moment avant que de mettre le cadavre dan s KrUtm, jc
la fo/Te, le Maître des Cérémonies lui coupe au J5 Nouvelle
fommet de la tête un toupet de cheveux qu'il ramsuct-
donne â fon plus proche parent, ainfi que l'écrit '^'
ie Père le Jeune. Cette adion n'efl; pas fans myf-
tere elle étoit facrée chez les Payens , qui re-
i
'^"^*
rroduire Orcus ou Charon , qui dit en parlant
,
folde. ,;
A ME R 1 Q^U A I N S. 413
/©ient dans les mêmes
principes qu'ont eu les an-
ciens Payens fur ce point, je n'ai point oiii dire
qu'ilsayent poufle les chofes jufqu'à cet excès de
cruauté , que d'immoler des perfonnes, pour qui
toute la Nation devroit s'interefler , plutôt que
d'augmenter le deiiilpar la multitude des viâi-
mes. Il eft vrai qu'ils font feftin tîes chiens du
défunt, & que lorfqu'ils bnulent, ou qu'ils ru cnr
.
un Efclave , qui a été donné pour un de leurs
morts , &: en fon nom , ils eroyent appaifer fes-
Mânes en le faifant mourir , comme nous avons,
dit •,mais au jour de leur fépulture on ne voit rien
de fanguinadre &c de révoltant ils mettent même ;
partenoit, &
toutes les ehofes dont ils PeuffenE
\?oulu voir jouir lui-même.
On diroit que tous les travaux , toutes les
fiieurs , tout le commerce des Sauvages , fe rap-
portent, prefque uniquement a faire honneur- aux
i £f ii
414 MOEURS DES SAUVAGES
morts. Ils n'ont rien d'afTez précieux pour cet
efFec. Ils proftituënt alors. les robes decaftor, leur
bled , leurs haches , leur porcelaine en telle
.quantité qu'on croiroit qu'ils n'en font aucun
;cas, quoique ce du païs.
foit toutes les richefles
étoit le défunt.
Ces diftributions étoient communes chez les
Romains, &: confiûoient en. argent, ou en é'au-
très chofesd'dfaget,.. comme le. bled, le- vin ,
^m :i*\1
l'huile , les viandes , le £el^ ainff que cela fe voi'ti'
Tome IL ^S cr
4i8 MOEURS DES SAUVAGES
cent de lui arracher, & que celui , qui en efl le.:
AM E R I O.U A I N S. 42.1
?b°ïp.^5ji
Lib,
Cabanes, imitant encore ce qui eft dit dgs Egy-
-;?
A M E R I Q^U A I N S. 417
t.cnHus par le public , ou par toute la parenté en
commun, èc on les nommoit Parentalia. (a) Les
autres étoient rendus par les particuliers , &c on
les appeiloic InferU. Dans les unes & dans les au-
tres de ces cérémonies, on purgeoit le Tombeau,
xlont on arrachoit les épines & les ronces , on y
mettoit des couronnes de fleurs \ après avoir &
invoqué les Mânes , on répandoit dans des fofTes
faites exprès, des coupes de vin, de laid:, & du
ûng des victimes j on y jettoit des fèves & àts
légumes, dont on s'imaginoit que les âmes ve-
noient prendre leur part. Il y avoir aufli des jours
lieftincs à ces devoirs de pieté , fçavoir le tren-
tième, & l'Anniver faire, fans préjudice de ceux
c[ui étoient du choix de l'affedion , & de la ten-
drefTe.
Le pour cette raifon
lieu de* la fepulture «toit
îin lieu facré qu'on ne pouvoit violer fans crime
t& que les ennemis mêmerefpevfloient [h) à moins >
Hhh ij
'4^8 MOEURS DES SAUVAGES
iiiad. II. V. toutes fortes d'infultes. C'eft ainfi qu'Achille'
'*°'
traîne indignement le corps d'Hedlor autour des
murailles de Troye , & qu'il fe fait un combac
^çs plus furieux entre ks Troyens & les Lyciens
d'une part y &c les GrcGS de l'autre, dont les uns
vouloient avoir le- corps de Sarpedon pour l'ou-
trager, & les autres faifoient des prodiges de va-
leur pour 1« mettre à couvert de ces outrages.
'
Les motift de la Religion ne fuffifant pas toiV
jours pour arrêter ceux qui n'en ont gueres ,; ou
pour raflurer ceux qui avotent lieu d'appréhendée
la prophanation des fepultu^es ^ les Anciens pouc
y obvier , avoient été obligés de mettre des Gar-
des qui les défendiflfent , beaucoup moins contre
les hoftilités des ennemis de guerre , que. contre
les créanciers, les forcieres , & les voleurs. Apu>
Apuicï. Me- lée a fur cela un fort bel endroit au fécond Li-
tamorpi. 1.
^^^ ^^ ç^^ Mctamorphofes qu'on peut confulten-
Telleeftencoreaujourdhui l'opinion des Peu*-
pies de l'Amérique ils penfent que les âmes des
;
ILMERIQ^UAINS. 4^,
pour y renouveller leurs pleurs, que les Romain*
prenoient foin autrefois de faire couler jufques
far les cendres par des ouvertures pratiquées à
Jtéurs Urnes. Ils arrachent
herbes qui y naif-
les
fent. Ils y portent fouvent du bled &c de la fa-
gamité , qu'ils y jettent par une petite fenêtre
qu'on fait exprès à la Cabane de planches ou
d'écorees qui y fert de Maufolée. Après quelques
mois ils ouvrenc de nouveau le fepulchre pour
voir fi le corps eft en bon état, &
pour fubfti-
tuer de* nouvelles robes à celles que la pourriture
aurQitdéjaconfumces; enfin, comme l'A me n'eft
pas tellement attachée à fon Tombeau , qu'elle
n'en forte auHi quelquefois pour errer aux envi-
rons, & revenir aux endroits qu'elle a fréquentés,
ils jettent fouvent des offrandes dans le feu de
leurs foyers. Les mères fur-tout à qui la mort a
enlevé leurs enfans dès l^âgc le plus tendre, ne
manquent point de temps en temps à rirer du
ki(St de leur fern ,. & à le jetter dans le feu , ou Rei«. de»»
L.
4yt MOEURS DES SAUVAGES
serrer pendant la nuit , & <iont il avoir penfé
être dévoré lui-mê-mc. Cette précaution peut être
bonne contre les &
contre ceux -ou celles,
bêtes,
.qui pourrQientfy:venir,camn^eCanidie, pour leurs
maléfices mais elle n'efl: pais -fuflBfante contre les
-,
'
Le Deiiil étantune marque de la tendrefle ré- Du DeUa.
ciproquc, qui fe trouve entre les perfonnes unies
parlefang, par l'amitié, ou par d'autres liens,
doit être regardé comme un devoir fondé fur la
nature. Toutes les Nations l'ont trouvé fi raifon-
nable , qu'elles ont été contraintes de l'établir
dans leurs Loix. Mais comme en cela, ainfi que
dan-s tout le refte , il y avoit fouvent de l'excès
ou de l'oftentation , il a fallu que les mêmes Loix
en-marquaflent les règles , & y prefcrivilfent dts
borner.
La Loy la plus eïTentielle, & le témoignage le
plus éclatant du Deuil , étoit de faire couper fes
cheveux-', car comme on initioit à la fepulture les
morts, ou les mourans, en leur coupant les che-
'veux confacrés aux Divinités Infernales -, c'étoit
aulH une efpece d'initiation & de mort myftique
pour les perfonnes qui appartenoient <îe plus près
.au défunt , & qui ayant de juftes motifs de le
lii ij
43^ MOEURS DES SAUVAGES
regretter témoignoienr qu'il ne tenoit pas w
,
-jlnftit. Aa-
-
,
marquer que les pleurs &c les larmes n'étant con- t'i-
"'""'*
réduifent ces offements calcinés en poudre ils i
..,',,,
Le Sieur Biet particularife davantage
^
cette ac-
fion des Caraïbes, 11 prétend que quelques-uns
,
^'f'?"t?y*^
gc de la Terre
Equinoxiai*.,
K k k- ii^
1
Xllij
4^1 M OE U R S DES S AUV A € ES
Quelques jours fe paflent ainfi à ailembler te
fnonde , tanc ceux de. la Nation qui apportent
leurs morts, que les Etrangers invités à la Fête;
Ce ne font pendant ce temps-là que la-rgefles ré»
ciproques à l'honneur des Morts. L&s Chefsôc les
ftaVticuliers font divers petits feftins,où ilsappeli-
ent jufqu'i vingt & trente perfonncs > mais au
lieu de fervix des vivres & des mets dans, ces fef-
tins:, ce font des préfcns de différente efpece,,
des robes , des haches , des chaudières. Les Chefs
^ les Gonfideraibles^ fe diilingu^nt par ces fortes
de liberatités qui les épuifent..
On s'occupe auffi à divers jeux. Les jeunes gens
d*uncôté, &c les jeunes femmes de l'autre, s'exer-
cent_ du matin iufqu'au foir féparéjiient , foit i
tirer de l'arc,, foicà. la courfe, foit à-l'exercice du
Levier, Chaque exercice a un prix deftiné pour
lie viâ:orieux,. & ces honneurs, funèbres i, où la
force ôi-l'adreife ont leur récompenre,,r-appe.Ilenç
encore aujourd'hui dans le fein de l'Amérique le
fbuvenir de ces jeux de l'Elide, marqués par des
Epoques y qui fervent à régler la Chronologie
des premiers temps. Se qui excitèrent pendant
plufieurs fiecles l'émulation de toute la Gxécc.
On prépare cependant au- milieu d'une grande-
place,, dont oaeft convenu dans le Confeil, une
fofle d'environ dix pieds de profondeur, &: de
plufieuiîs toifes.de diamètre. On
environne cett«
foffe d'un échafaut ou amphitéatre de dix toifeS'
de profondeur, & de dix ou douze pieds de haut :.
AMER au A I IN S. 455
autour régnent quantité d'échelles pour y mon-
ter, &au- defTus s'élèvent grand nombre de per-
ehcs drefTées d'efpace en efpace, kfquelles {oû>
tiennent de longues traverfes, deftinées à porter
tous ces paquets d'oflements qu'on y doit mettre
en étalage à la vtië du public. On étend enfuite
quantité de nattes ou d'écorees defTous le Théâ-
tre , &l'on élevé quantité de petits échafaux x
hauteur d'homme fur les bords de la fofTe, pour
les corps entiers qu'on a. foin d'y porter dès la
veille de la Fêt«.
Le jour de la Cérémonie on fait divers criî-
'^ans Te Village, afin que chacun fe tienne prêc
de partir à l'Heure marquée. Ghaque famille' fer
range à l'ordre, & chacun s'occupe de la tâche
qu'on lui a donnée. On délie alors ce^^pa^juets^,
qui fonc fufpendus dans les Cabanes on les dé- i
LUiij.
434 MOEURS DES SAUVAGES
corps d'un Chef, va à la tctc , ainfi des antres:^
félon les différentes proportions de confideration j
d'âge & de fexe.
A mefure que ces proce fiions arrivent dans
rette grande place où eft la foife , chacune fe
loge en divers cantoiis , qui leur font aifignés par
le Maître desCérémonies, félon l'ordre des Vil-
lages, ôc le nombre des familles on meta terre
i
''
Anciens
P.L .31 iirm , i ,pa^ . *} 6
,
DELA LANGUE.
ne me refle plus qu'à parler Langue de la
ILpour finir cet Ouvrage le doigt de Dieu ne
,
A ME Ê. I Q^U A I N S,
45,
=3re & une œconomic qu'ils n'ont jamais été en
'état d'introduire d'eux-mêmes par art & par prin-
cipes , & ont encore aujourd'hui fans être
qu'ils
«n état de les bien comprendre de manière qu'ils
\
/
4<?^ M OEUR S DES S ÂX7 V ÂC E
lentes les unes des autres. probable que dans
Il eft
nues.
Il efl vrai aufïi que les Hiftoriens qui ont été
,
Ltb.é.cap.ii.
*
A M ERIQ^U A INS. 483
mn péché, raifon, juftice,"
efprit, vertu, vice,
.&c. en cela il falloic ahanner & fûer, là étoient «
les tranchées de l'enfantement. Ils ne fçavoient -
|)ar quel endroit s'y prendre, & fi en tentoient
plus de cent il n'y àvoit gefte qui exprimât»
>
-long-temps. -
un grand &
long dialogue entre un Huron &c lui
en matière de Religion. Je doute qu'après trente
ans de féjour parmi les Hurons , il eut été capa-
ble de répondre à fon Sauvage, quand bien même
'il que le Sauvage eut été capable des
feroit vrai
raifonnemens quULlui fait faire, & qui ne font
P p p ij
484 MOEURS DES SAUVAGE5?
certainement que de lui feul. Son efpece de Dic-
tionnaire Algonquin,, quoique plus long , n'efï
pas plus exadlj mars à fa faveur de ces mots que
quelqu'uTï hiiaura fans doute fait écrire , il a cru ,.
qu'il pouvoir perfua^der au Public, qu'il pofledoic
parfaitement Langues &c les Mœurs des Sau*-
les
AM E R I QV A I N S. 495
féïtpour expliquer les biens de Pautrc vie i le-
langage des Théologiens , des Phiiofophes, des •
Mathématiciens, des Médecins, en un mot de*
tous les hommes ks paroles qui «
d<5(fles h- coûtes
concernent la Police &c le Gouvernement d'une *
Ville, d'une Province, d'un Empire tout ce* j
• * 1
A M E R I Q^U A I N S. 4^7
Langues Ameriqiiaines, une quantité de
«Tans ces
noms propres, abftraits, généraux, particuliers,
individuels^ dérivés, diminutifs, augmentatifs,
en un mot , tout ce qui , dans les Langues d'Eu-
rope , fe trouve être du refTort du nom , qui en &
dépend, n'y trouvoient cependant rien de tout cela.
Le langage en un fens, une chofe purement:
eft
-& £pineufes.
J'aurois <lonné d'autant plus volontiers une »
TABLE
ALPHABETIQUE
MDES PRINCIPALES MATIERES
contenues dans les deux Tomes.
- ne à M. le Légat Mezza-Barba au
fujet des Acéphales
j ^j. t. i,
AB E N A Qjr I s.
le
12.
Patrocle
corps
,
Troyens
276.
d'Hedor
t.
au
z.
au-
tain arbre. , tbni. Pour la virginité ^ tour des murailles de Troye, 428.
3^9. t. I. Adonnés à la Pyroman- t. 2. Met fa chevelure entre les
.Abraham & Loth , comment étoient Adum Se Eve font les premiers ob-
frères, jjo. t. i. En quel fens jetsdelà Théologie hiftorique des
Abraham &
Ifaac ont pu donner Anciens, 2 2<î. tom. 1.
'le nom de iœurs à leurs épou- Ades ou Aidoneus Roy ,
des Molof-
{&s, ihid.t. I. £es. Le même quePlutcn des
le
ite avec celle des Sauvages , ihid. t. Myfteres d'Adonis les mt^
r. ;
t ABL S AL P H A B Ë T I Q^U Ê^
quois
, tom. i. Voj. Devins.
.
de l'Ame pendant le fômmeilj 3 62.
Agohtenha. Le Sénat des Vieillards t. I. De l'état de l'Ame après la
ï)ï^ M A T I E R. È 5.
Anciens, it)'. t. I. Comment, & titre à Sparte; ^ %4A'l'\à
par où TAmerique a pu être peu- AtJ/^tiit. Ce que c'étoit , 510. t. i.
plée, }z. t. I. Des Peuples qui Années Lunaires fubordonnées aux»"
ont pafsé en Amérique , 4.1. t. i. années heliaques ou folaires, 227,
Conjedtures iur l'origine des Peu- tom. 2.
îles j qui ont peuplé TAmerique Année des Sauvages' divisée en qua»
>ar les termes des Langues Bar- tJre fai/bns , ijo, t. 1, Leur
ma-
jares <jij'on trouve dans les Au- nière de compter & de fuppmep
teurs anciens , 46. tom. i. les années , parallèle à celle des
Conjedlures par les Coutumes , Anciens, 2 2;.t. 2, •
comparés aux P-elalgiens & aux les lieux élevés, 147. t. i,-
Helleniens , 51. t. i. Anubis. Siftre d'Anubis, 2ij. t. i.
jimeric^uams. Voy. Sauvages. Apalackine. F'oy. Ca/ïine.
amitiés particulières des Cretois Apalachites. Montagne confàcrée aut:'
& des Spartiates ,.,605. t.. i. chez les Apalachites,i4(î.t.i.
Soleil
Ges Amitiés expliquées & jufti- Afis. Le même que Bacchus, Apol-
fiées contre la ca.omnie de quel- lon -Horus, &c. 240. t. u Sa i
T A^B L E At P H A B È 1 1 Qja £
"UrbreJ ou ^pis confierez chez les
', y^rmes des Sauvages 155, t,-^
••Anciens &
chez. les Sauvages > y^rfalus. Chef des Solymes, 466'. f. 2.
'-
Ij7^ r. r. ^r/ime , épouCe & iceur de Ptolo-
iArbres portant le miél &.le fucre , mée, JJ5. t. i.
iji. r. 2. Artacoanna, "Ville Capitale de l'A-
'Arbres portant la cire , 1,5 8. t. i. rie,470. t. z. Conjeâures fur l'éty-
-^rcs des Sauvages, z^6. t. z. mologie de ce mot , ihid. Varia-
iA.'/i«?. Nom du Pieu Mars , 127. tions des Auteurs fur le nom de
tom. I. cette Ville , ihid.
i/i^reskoHt & Agrishoue. Noms du'So- jinaxerxes. Son horreur pour la pat
leil chez les Iroquois chez les & fion de fa mère, 546. t. i.
.Hurons, ijz.t. i Ces noms fem- . Artemife , époufe de Maufole , con-
.blent défigner proprement le iou- facre la mémoire de fon mari en
•verain Eftre , 12^. t. i.Xeur rap- buvant fes cendres , lui érigeant &
port avec'le nom ylres , 127. t. 1. un Tombeau, - 444. t. 2.
•^cTesk^oui Se _^griskoue font le ;Dieu ^rw. cultivés avant le Déluge, 40.
de laGuerre, comme Mars dç le tom. I.
ou Monocnles ,
'.jAnmttÇpes 61. t. i. qui e« relient parmi les Sauva-
Ariok^y l'un ,.d*s Rois qu-'AbraJiim ;.ges ibid.
vainquit , 181. t. z. Conjecture AtA, nom d'nn 'Devin célèbre , pe-
fur les Etats de ce Prince , ihid. tit-fils d'une Vierge chez les Bre-
.Conjcâiure fur l'écymologie.de ce fîliens, 2415. t. I.
nom ;^ 47 1 . t. 2. Ataheira , de la Merc des Dieux
nom
Arhs. Chef desSolymes, A,G6.t.t. chez les Peuples de l'Ifle Elpagno-
Armes Symboles de la Divinité ,
, & le , 247- r- If
jjourquoi, iç)^. t. I. Atabirms. Jupiter Atabiriu>,247. t.,i.
, ,
D E s M A T I E R. ES.
'Atuenfic. Divinité des Iroquois. Ety- 221.1. 1. Lq$ mêmes que ceux
,
de-
mologiede ce nom, 3./;^^. 1. 1. Son Bacchus &
de Cerés , tbtd.
rapport avec Tune & l'autre Eve Augures ^ tirés du jeu des Aftraga-
avec l'Attc de l'Evafme des Bac- les, 546. t. 2.
chantes, '.bid. 1. 1. Prélldeau païs Avotm. Folle- Avoine. Plante , 95.
des Ames, . 401. t. i. t. 2... Nation des folles- Avoines,
^tahocan. Dieu Créateur dans Tliif- ^6. t. z.
mère fur ce fujct , ç)6. t. 1. Appli- differens des foyers ordinaires des-
cation de cette fable par S. Juflin maifons , 167. t. i..
au peclié des Anges j 97. t. 1. Ap- Autel portatif, app elle Pjir<î»o«, 328..
plication de la' même au péché t. 2. Comparé avec le Calumec;
d'Eve, ihid. Son rapport avecl'E- de paix, .
327. t. 2..
vafine des Bacchantes >îi'îfl(. Avec Autel porté devant Rois des Per--
les
l'une &
l'autre Eve',. 245. c. 1. (ss ôc les Empereurs Romains 3,
^té , yîtte 1 Athene , Athena^, Jl- 161. t. 1.
pies de Conjedure
TJirace. fur
ritymologie de ce mot , 135.
J^erce-aa des
Septentrionale,
enfans de l'Amérique
& là defçriptionj
t. i.
DES MA T I E R E 5.
C^dmon/ens. P'oy. Grecs poflerieurs. Cantabrjs. Leur' Ginccocrat'îe , 7S.
Cadujîms. 184. t. z. t. Leur confiance dans les tour-
I.
de
Ptlygamie,11 & du deiôrdre les cheveux chez les Anciens &
dcj Mariages, ^42. t. i. chez les Sauvages, $0. t.-z. Che-
^samps des Sutivagts , & de leur cul-. veux dévoLiés aux Divinités Infer-»
. tiife j 7j . t. i.. Soiû des Champs 3 nales, 409. t. 2. Cheveux coin
,
DES MA T I E R E S.
pcs efl fignc de deiiil , 45J. t. i. tom. it
ter & de Junon chez les Anciens Colliers de PrceUine Toy. Porcelaine.
133. M. Colliers à porter les provifions ,
Cippus. 417. t. i. manière de s'en fervir , 219. t. 2»
Ctrcé , : fille du Soleil , 132. t. i. Colonies. Premières Plantations , &:
Expie Médée & Jafon, 269 t. i. premières Colonies par qui fai-
Rrr i)
,
Jtem dans les grandes Indes au : Cre'te. Pluficurs Colonies forties dei
Japon : dans It Royaume de Siam^ l'Ifk de Crète vont s'établir en
& dans le Pérou , 4^0- t. 2. Afie , 12. t. I. Grérois fe van-.-
Connues des Tritons en ufage en- toient d'être les premiers .Fonda-
Amerique, ii8- t. 2. teurs du culte des Dieux, iz$%
Confanguiniré. Degrés de confangui- t. I. Gouvernement des Cretois..
uité obfervés chez les Anciens & yej. Gouvernement. Leurs ami*
chez les Sauvages par rapport au tiés particuheres. Fbj. Amitiés.
mariage, 544. 55''. t. i. Cri dt Mort; . 26-3. t. 2.
des épreuves' des Initiations des que figne du. Chrétien n'eft pas- »
fur leur origine:, iij. t»i. Leur fetîhon , & fignifiant le nombre de.
"
ftpulture,. 407,. t. 2.. ^ixcùez les Egyptiens & chez--
-
I> E s MA T I E R fr S.
les Chinois , 44S. 1. 1. Croix ap- de Confeil des Sauvages/ ttf©,
gellée Decujfata , fignifie le même i6j, t, I.
TABLÉ AL P H A B E T ï Q;U E
;Danfé appeltéc Te iennsntiiaketta y vrtrs les Cabanes J'un de l'autre,
~ '" - '"' Devoirs funéraires.
5iS. t. I. Danfe des Breùliens, 1^
"
^^^^ |;_
hifieres &
Eetarmones , 202. t. i. Diamafttgofis , ou flagellation des jeu-
,Dè ou Cube. Jeu des dez , appelle nes gens à Sparte , 274. t. 2.
Epoux,
Deiiil plus étroite entre les particulièrement dans le Soleil ,
45 9. t. 2. Deiiil modéré peu à peu 128. t. I. h^s noms donnés à
en vertu des difpenfes accordées Dieu , tantôt mafculins , & tan-
par les parens du défunt , ihid. tôt féminins, ont pii occafionner
^eiiom Ôc obligations des Epoux en- la' différence de fexe Se la mul-
. /
DES M A T I E R E S.
^tiplicité desDieux , 137. c. i. qu'ils donnoient à la Divinité
j,
laée de Dieu corrompue par l'i- izj. r. I.
tos & d'orge , iij. izj.t. 2. -Em- Leurs habillemens, 26. t. 2. Leurs
baumoient les corps morts (bit canots, 20 j. t. 2. Leur langue,
ceux des hommes, 58^?. t. 2. Coït 473. t. 2. fille de la nation des
xeux des animaux , }6i. t. i. E/kimaux prife par les François,
Mettoient les corps de leurs morts j9. Récit qu'elle fait de plu-
t. I.
^D E s MA 11 E R E S.
M Etat d'expiation dans les
fipiatio».' ui temps facré peur traiter des
myfteres des Anciens, i6j. t. i. de l'Etat , ihid. Dans \z%
aiFaires
...Exemple d'expiation pour les cri- premiers temps il n'y en avoit
. mes particuliers dans Medce & point qui ne fe fit en l'honneur
. dansjafou, 268. 1. 1. des Dieux, 201. t. i. Les feftins
font toiijours partie des folemnités
des Ameriquains , 209. t. i. Fet
tins des Lacedemoniens & des
FAr. Eipece de froment, (Sd, t.
2. Première nourriture des Ro-
Cretois , J09.
Sauvages , parallèles à ceux des
t. i. Feftins des
coup leurs enfans, 593. toin. i. cun feu prophane , 243 t. 2. -Feu .
TABLE A L P H AB ET I Q^U E
cadie, 275. t. i. à LacedemonCj de l'Ameriqnc pour veiller à l'en*'
'
ibtd.dans les Lupcrcales , 176. tretien du feu facré des Corps & >
416. t. Americiuains
2. FolTes des tom. I .
beaux &
les Cimetières , 428. t. 2. des Spartiates, ibid. des Lyciens,
gardes établis chez ceruins Peuples 4{ji. 1. 1. Gouverûement des Irp?
, ,, ,
S A DE M T I E R I S.
< Hurons, 4^3. C. i.
qrois Se des Signe de leur cnrollement , i8j.
des Sauvages Méridionaux, 102. t^ Leurs armes , 195. t. 2. Leut
2-
farine chez les Anciens chez & vages avec les Argonautes, <^»</.
les Sauvages , 80. t. i. Leur manière de camper, 24X. t.
Grecs pofteneurs. Leur origine, 90. 2. Leurs précautions en route ,
t. I. Ont tout pris des Barbares, 245. t. 2. Leur manière de com-
.47 t. I. ToiC qu'ils ont fait à battre, 248.1. 2. Leur retour,
Dirtinguez en
l'Hifioite, tM,. 2^0. t. 2. Leur -conduite envers
.Helleniens Se Pela/giens , 90. t. les prifônniers , 2<>4. t. 2. Leur
.1. Différence de ces deux Peu- droit fur ces prilonniers, 268. t. 2.
ples, 91. t. I. Leurs Prytanécs 5 Qtuhres ou Gaures defcendans , à ce
160. t. I. Leur nourriture ordi- qu'on croit, des anciens Perfans^,
. naire , 570. Leur Monoga-
t. i. I40. t. I. Erreur de M. Hyde fur
mie, 545. t. i.Leur fepulture , leur Religion , ibid.
le Honorent
40J. t., 2. feu facré &
l'entretiennent, 15J,
Gremers foûrerrains chez les An- t. I. Séparation du fexe chez les
ciens & c-hez les Sauvages, 7^. Gaures en certains temps, 16 i.
t. i. Gremers publics à la Flori- t. I. Degrés de confanguinité pro-
Hfrotfme dans l'amitié des Amans & Hypjipile , &. femmes de Lemnos
Aimés parmi les Sauvages , 609. coupent la gorge à leurs maxis y
t. I, Exemple de cet Heroïfme , jl. t. I.
D-E s M A T I E R E S.
C^rcé . 2<j^. 1. 1. Ittvente la fabri- fent leurs fccursj jj<î. t. i. Nou-
que des bàcimens longs, 203.0.2. veauté de cet ufage ibid. ,
f^hova. Nom de Dieu chez les Hé- Inde. Peuples de l'Inde. Plufieurj
breux , 15 j. t. I. Peuples compris ious le nom d'In-
fej^hte, fille de Jephté , ôc Con fa- diens, 42. t. r. Gymnoiôphiftes
crifice, 164. t. i. des Indes dépofitaires des Orgies
^emf. Le Jeûne étoit une des épreu- de Bacchus , 281. 1. 1. Indiens fe
ves des Initiations des Anciens, faifoient brûler vifs comme Her-
267. c. I. Jeunes , retraites, con- cule après un certain temps , 28i.
tinence, &
autres épreuves des t. 2. Femmes
Indiennes fe brûlent
Sauvages, roy. leurs Initiations. furie ccrps de leurs maris, éid.
peuriejfe. Education de iajeuncire en Indiens brûloient
les cadavres de
Crète , à Sparte , J97. 1. 1. Chez leurs morts , 403.. c. 2. Indiens
les Périmés , 600.- 1. i. Chez les Ameriquains. Voy. Sauvages.
Sauvages, i. ihid. t. Ininations. Explication du terme /»/-
Jeux. Des Jeux des Sauvages, 538. tiaMK , 222. t. 1. Efprit des Ini-
t. 2. Jçu des Oflelets, 339. t. 2. tiations , 265'. t. 1. Parallèle des
Comparaifôn du Jeu desOffelets Initiations des-Anciensavec celles
des Sauvages;avec le Jeu des An- des Indiens, 281. 1. 1. Initiations
ciens , appelle Talsrum, 342; r. différentes pour les differens étais
2. Jeu des Anciens appelle Tejfe- de 279. 1. 1. Pour les Mi"
la vie ,
rarwn , 342. Jeu des Anciens ap- litaires 280. t. i. Initiations des
,
une Croix dans une de leurs mai- quables dans l'Initiation finale d'un
ibns royales , 427. t. i. Eppu- Devin Caraïbe, 345;. 1. 1»
;Sffiij
&
ture j parallèle à celle des Sauva- 1. Leur manière <le parenté, 552.
ges pour fignifierfe battre j iC^. t. !.. Leur, Monogamie, 555. 1. 1.
DES MA T I E R. E S.
lions, 44^. Leur Langue,.
t. 1. t. I . Jupiter &
Junoa premiers
& leurs Dialeftes , ^i^.uz. Inftituteurs du Mariage, 536. t.
Jfeac Se Rebecca, comment frcrc& I. Myfteres de Jupiter en Crète .
fœur^ J51. t. I. 221. t. I. Jupirer Sabazius, le.
Ifis. Diftindion des deux Ifis, z^i. même que Bacchus. Foy, Saba-
t. I. Symboles d'Ifis , 214. r. i. zius.
Judaifme. Des iîgnes de Judaïfme & fHJltee, Exemple de juftice rigou-
de Chriftianilime trouves en Amé- reufe chez les Iroqnois, 49;. t. i.
rique:, 412. Sentiment de Grocius Manière de fatisfadion pratiquée;
fur CCS fignes de Judaïfme de & par les Sauvages pour un homici-
Chriftianifme trouvés en Amé- de , afin de f^uver les coupables ^
rique , ibid. Réfutation de ces pré- 45)0. 1. 1.
^f<(/i"tranfportés
Coi &
par Nabuchodono*
par Salmanàfar, 45. t. i.
Prenoient leurs noms dans la fa-
K Alophorîs ou Xiisi-
T A B L E A LP H A B E T I QJJ E
marquée dans la Sainte Ecriture Latone. Fable de Latonc ôc de Mfle
459. r. 2. N'a point été la pre- flotante , oà elle mit au monde
mière caufe de la divilîon & fe- Apollon ôc Diane , 97. t. i. La-
paration des hommes , 424 t. t. îone pourfuivie par le fe^pent Py-
Il eft incertain en combien de thon ; quel fymbole, 232. t. lo
Langues Mères s'efl: faite- la di- Ce n'étoit point Latone qui croit
vilîon des Langues , 459. Cî. déguifée fous la forme d'une Lou-
Langue Hébraïque » il>. Il n'eft pas -ve y ainfi que je l'ai dit ; c'étoit
certain que cette Langue fut celle l'une de fes compagnes.
-qu'on .parloir -avant Je Déluge , Laurent, Fleuve Saint-Laurent, 204.
ipid. Les Langues des Barbares tom.-2.
qui occupèrent en premier .lieu -Zc3«/?fr«/«w , ou lé lid préparé pour
" " '
DES MA T I E R E S,
•l-eur manière de vivre , confor- demoniens, 4^5. 1. 1. Juftifié con-
>nie à celle des Laccderaoniens. tre la calomnie de quelques Au-
i-eur manière de fe faire fùcr. teurs , 6o\ t. I.
Leur frugalité 375. t. .2. Ljcus, fils de Jandion , donne fon
Lafirations, LHftrations & Purifica- nom aux Lyciens, 8j. 1. 1. De-
tions de différentes iôrtes dans les vin célèbre, , 558, t. r.
Myfteres, zyr. t. i.Xullracionen Lyre. Lyre célefte repréfentce par
guife de Baptême de Régéné- & une Tortue entière , 216. t. i.
rons &
de5 Iroquois , 69, t. i. Mahy. Boiflbn, &Ta compolîtion^
Prennent leurs noms dans.Ja fa- 1 16, t. 2.
mille de leurs mères , 70. t. i. Mages Chddéem. En quel fens cpou-
Pourquoi appelles Lyciens , 71. foicnt leurs mères , ^ j j. 1. 1.
tom. I. Leur Ginécocratic. Leur Magie. Caufes &
origine de la Ma-
• origiae ,3 %i. <om. i. Tributai- gie, 554. t. X. .Deux Ibrtes de
.ïçs. de plufieurs Princes , %6. Magie parmi les Payens , l'une
. -t., if Leur courage en différentes honorée , & l'autre en abomina-
•
occafions , & leur défefpoir , 8(î. tion , 372. 1. 1. Avoient diverfes
Honorent Apollon fbus la
,t. 1. caufes dans leur origine f mais
forme d'un Loup j 98. t. i. Adon- chez les Payens elles venoient
,nés à la Divination par les fon- du même principe, ihtd.
Manioc , 98. t, 2. Remèdes con- vé dans les Princes qui ont épou-
tre le venin de ce fuc , 100. t. r. fë leurs fœurs, ^JJ. t. i. Trois
Manière de l'e;cprimer , iqi. t. x. manières- de contradler le Maria-<.
de le préparer j 100. t. 2. Sauva- ge parmi ks Anciens , 567, t. i.
ges qui mangent le Manioc fans Cérémonies du Mariage chez les
en exprimer le fuc , loo. t. i. Sauvages , ^6 y. t. i. parallèle» à
Pain de farine de Manioc, ror. celles des Anciens, 5/Î7. t. i.
t. 2. Culture du Manioc, 105. t.. Cérémonie finguliere du Mariage
i. Boiflbn. faite de Manioc. V<y^ chez les Mcxiquains, 581, t.i.
Boi/fons. Loix fingulieres du Mariage chez
itianitoH. Nom, donné àl'Eftre fuprê- les Sauvages , 5^74. 1. 1. Obliga-
me bc aux Génies fubalcernes dans rions mutuelles des époux envers
la Langue Algonquine ,126- t. i- les Cabanes l'un de l'autre, 577.
14J. tom. I.
DES MA T I E R E S.
m'Ss
,
51. t. i. zoo. t. 2. la Lycantropie," ihid,
Jidaffagetes , peuple de Scyihie , ^cn.- Mttem^fycofe , Origine de cette ©pi-
y vroient par l'odeur de la fumée nion. Vcftigçs de cette opinion
de certaines plantes , 129. t. z. parmi les Sauvages, 410. t. i.
Ji^atoutou. Autel des Caraïbes, où M.4xiquatns. Leurs idoles , ijo. t. r,
ih offrent l'Ouicou la Caflavc & entretiennent le feu facré, 180.
à leurs Divinités, JJ4. t. i^ t.,!. Leurs Temples & les Vier-
Maufole. Artifice de Maufolc pour ges qui y étoient élevées , ihtd,
obliger les Lyciens à payer les Oâïoient des vidimes humaines ,
contributions qu'il demandoit , $ u *8o. t.. I. Leurs Prêtres leur &
tom 1. dodrinc, z8i. t. i. Initiations de
Meà:e , Prêtrefle d'Hécate , 16^. Jeur$Chevaliers,jii.t.i. Delenrs
. t. I, s'enfuit avec Jafôn , laifïe & I Rois 4 j 1 6. t, \' Ont; un ufage ap-i
un nœud de Ces cheveux pour prochant de la Circoncifion , 414.
preuve de fà virginité, 164. t. r. t. V. Fête ifingu^Jiçre des Alejfi-
'- Se fait expier chez Circé , 16^. xjuains , &
rapport *vec la
fon,
t. ï. Son liée nuptial , 575.1.1. iainte Euchariftie, 425. tom. i.
J^edecine. De la Médecine des Sau- Leur xcipeift pour, leurs Rois ,
vages, jj5>. Cl. Deux de
fortes 456. t. I. Cérémonie particulière
Médecine, j6i. t» 2. Aledecine de leur Mariage, 580. t. i. Leur
naturelle, j^j. t. i. Médecine boiflon, .118. t. 2. Leurs fuppu-
par la Divination /Uyj. t. 2. Mé- tations chionologiqucs, 228. t. 2,
decins. Vfff. Medecin&i Cerétrwajjc particulière de leur
Rendes , nom de Pan cheE les Men- année feculaire , 2iy. t. 2. Leurs
defîens, 128. Conjedure fur
1. 1. faftes hiéroglyphiques ^54. t. 2.
,
l'étymologiede ce mot, j(>. Men- i Sacrifioictit les prifonniers de
desou Mende., noms d'une Ville guerre , 271s. t. 2.
d'Egypte & d'uae Ville de Tbra- Aiiel [auvage ou Miel des Rofeaux,
ce , Ij (j . t. I, X45. t. ï. Miel des arbres d'Hyr-
JMeatienu Leur nouxriture , 75. t. z. canie , 153. t. 2. Miel dange-
-Mercure,, le même que le Soleil .,
;gercux qui rend infenfé Miel , &
&c. 129. t. I. Inventeur de la venimeujc 156. t. 2.
iyre , 2.16. t. i. Nom d'un De- Mil ou Aîilltt. Peuples qui faifoient
vin chez ïei Anciens, 2 17. t. i- leur nourriture ordinaire du Mil-
Son Caducée, 525. t. 2. Rapport let, 70. t. 2- Maïs appelle gros
de Mercure aux hommes dans Mil
, 72. t. 2. Millet d'une pro-
l'Antiquité, ihid. Pourquoi Diea digieuse grofleur, 75. t. 2.
des Voleurs, jj2. t. 2. Minerve. Vierges confacrées à Mi-
JMtre des Dieux des e^nciens. Deux nerve , i^ff. t. I. Sa naiffan-
per&nnes défignées ibas ce nom ,
ce , quel fymbole, 214. t. r. ^s
156. t. 1. Leur rapport avec l'an- differeiïs noms
44;. t. i. Son ,
cienne &
la nouvelle Eve, ij^. rapport avec la nouvelle Eve ,
tom. !.. .234. t. I, Son Egide , zj. t. i.
HUttamor^hoÇes chez les Sauvages Diftindion de cinq Minerves
'
f7,r^ 1. 1. parallèles aux idées de 57. 1. 1. Atwibtttion honoraire de
Jtt i)
, . •
N du
A T c H E z jleur Temple
t.
Soleil
I . Leurs Chefs
, ijr. t.
fe difent
1. Henneurs
, \Sf.
fils
leur péché, 17. t. 2. Nudité eai.
tiere
iîeurs
ou prefquc entière de plu-
peuples de l'Amérique ,
qu'ils lui rendent, léj. t. i. Leurs ibid.
Cabanes, 8. t. i. Leurs Dévoilés
& leur mort y 410. s. 2»
^ 11 ii]î
,, , .
OB 1 1
tent les
GATIONS que
Epoux
contrac-
& les Epoufes
tom,
Orgies.
1.
Ce qu« c'eft , 1 14 t. i. Et
envers les Cabales l'un de l'au- prit des Orgies félon Straboa ,
tre , j 77. 1. 1 . 185. 1. 1.
occupations des hommes dans leur Orita. Les Orites , Peuples de l'A-
Village , I. t. i. Occupations des reïane. £tymologie de ce nom ,
femmes, 6^. t. 2. 458. t. 2.
Oedtpe &
pocafit. Mariage incef- Ornemens. Ornemens des Sauvages
tueux d'Oedipe de Jocafte, & & 53. t. 2."
leur fin tragique, 545. i. i. Orphée. Devin célèbre , l'un des Ar-
'Offrande myftique du pain du vin , & gonautes., '
190. t. I.
55i. t. I. Symbole de l'Eucharif- Origine des Peuples de l'Amérique ,,
tie , tifd. Offrande d'Ouicou & 17. t. I. Ce qu'on peut tirer des
de Caflave que font .les Caraïbes , Sauvages fur leur origine , 91.
& fon rapport avec les Myfteres tom. I.
de Bacchus Se de Cerés , 178L OJfekts. Jeu des Oflelets^ i'i^-t. 2.
tom. I. OJiris & Ifis , l'ancien & l'ancienne,
'O^ Roy de Bazaa , cru le Père des fymboles de nos premiers Pères ^
Giecs pofterieurs ou des Cadmo- 240. t. I. Ofiris fils d'I fis la jeu-
néens ^o. t. i. ne , &
fon rapport au Libérateur.
Ogyges. Déluge d'Ogygcs , 38. t. i. Vby. les fymboles des Myfteres. .
Giaron des Irequois. -Ce que c'eft , Ouicou. Boiftan, & fa compofition.
Jio. t. 1. Voy. Chica.
0^, Otkon. Noms
de l'Elire fuprê- Oitmas , peuples de la Louifiane
me , &
des <îénies fubalternes avoient un Temple pareil à celui
chez les Jroquois chez les Hu- & des Natchez , 168. t, r.
rons iz6. t. i. Ourfes. Conftellations des Ourfes.
OlÀimi. Montagne d'Olaïmi chez De la connoilFance qu'en ont les
les Apalachites , 14(5. t. i.- Sauvages après les Anciens, 2-3 (?*
^lym^iiides. Obfcurité des temps )ii£. itom. 2.
qu'aux Olympiades, 3 5- t. u
Onnon^içuarori, ou fête des Songes
<,
idj. t. I. ANï
PiEappelles «. Chants des Anciens «
Ofs. DeuxOps," 13<Î. 1. 1. Planes , 197. t. i-
Orateurs. Des Orateurs, de leurs & Pachacamac, nom de l'Eftre faprê-
fondions j 481. t. u me au Pérou, 124. r. i.
Ordinaires. Séparations des femmes Pailles. Jeu des Pailles , 35 o. t. 2.
& des au t^emps de Jcùrs or-
filles P.itin. Offrande myftique du pain &
dinaires, ibnt un lîlàge de Reli- •du vin , fymbole de l'Euchariftie
gion parmi plufieurs peuples, z6z. dans la Loy de nature , 352. t.Jt.
B E S^ M A T I E R E S.
ges, Pain chafte, jjj.
178^. 1. 1. Partfatis. Paflion de Parifati» rejef-
Pains de PropoUtion , ilfid. Pains tceavec horreur , J97. 1. 1.
chez les Sauvages que les feuls Parthes , quel honneur rendoicnt au
Prêtres ou Dey&s ont droit de Soleil, 168. t. I. Rois Parthes,
manger , lyi^i'jjj. t. i. Pains en quel fens on peut explique;:
eu gâteaux nuptiaux, jyi. t. i. qu'ils épouibient leurs mères
, j j j
Pain de Mariage, ilfid. Pain de tom. I.
• vinité dans la Religion des An- Peintures caujiiques fur les peaux , Se
ciens, 240. t. 2. leur Antiquité Peintu-
, 53. t. 2.
Papier. Plante du Papier , èc k& res cauftiques fur la chair vive en:
ufages chez les Anciens , 205). ufage chez les Anciens chez: &
t. 2. Définition du Papier donnée
. les Sauvages , ^i. t. 2, Peintures-
par S. Ifidore , 212. t. 2. Conv-ient cauiliques hiéroglyphiques. Pein-
au Bouleau donc on fait des Ca- ture linéaire, 45. tom. 2. Pein-
nots ibid. tures cauftiques Ibnt une efpece
P^araguay. Herbe da Paraguay , Se de confecration , joj. t. 2. Pein-
•
T>t s M A T I E îl E S.
T-olygamie autorifèe chez plufieurs Pultophages. Romains ï & autres ap-
Peuples de l'Antiquicé , & tolé- pelles Pultophages , &c pourquoy ,
Hébreux J4J. t. i.
rée chez les , 84. t. 2.
Polygamie en Amérique, permi- Pygme'es , anciens & modernes, 59,
fe fur tout aux Chefs de quelques 'tom. I.
,
fe fervent
dont les Sauvages
pour Jeur nourritu-
5)6, t. z.
Satyre. Origine des 5atyres des & tion , 597. 1. 1. De leurs amitiés
- Centaures, 19. 1. 1, .particulières, 60 j- i. De leurs 1.
Vu H ij
. ,
T A B^ i E A L P HA B E T?! Q^U E
occupations , i. t. z. De leurs Rapportoient leur origine à une
Villages , & de la manière de les femme, moitié femme moitié &
fortifier , }. t. x. De leurs Caba- ferpent , i}}. 1. 1. Adoroient Dia-
putation de leurs années, de & Secret des Myfteres 220. x66. t. i..
,
De leur GhalTe & de leur Pêche Sephora n'eft point le Type de toutes
536. t. 2. De leurs Jeux t. 2. , les Déclfes du Paganifme , 221..
D E s M A T I E'R E i.
Ibn la penfée des Anciens , après mort par Alexandre, iSz. t. x^
qu'on a rendu tous les derniers Soleil. Symbole de la Divinité & du
dans les Myfteres , 228. t. li Ser- Solymes , quel Peuple, 83. tom. v.
pens apprivdifés &
nourris dans Leurs Tribus, 4(îj-. t. i. Leurs
les Temples, 22,53. t. 1. Serpent Chefs,- 4<î(î, t. I.
d'airain fymbole du- Libérateur , Songes. Divination par les fonges ,,
230. t. I. Serpens enchantés Se 363. f. li Songes pliis myfterieifx-
apprivoifésparles Sauvages, 263. lesunsque les autres, tbià. En-
t. I. entrent dans les Myfteres de têtement des S-iuvages pour leurs-
leurs forts & de leur divination^i/'. longes, ibtd. Czufes ôc exemples-
Jf/àwe des anciens Egyptiens,«>5. t.2. de cet entêtement, iô^. t. i. fê-
Siècle des Mexi^uaias , ôc cerémoni.e te des Songes, 367. t. I. Compâ--
obfervée à la fin de leur année fe- laifon de cette Fête avec les Ba-
culaire , ^29. t. 2. chanales des Anciens, l'ufage &
Siège des Places fortifiées ôc paliiîa- de fe tenter par des énigmes , ibtd.
dées , ^5^' !• ^• avec les Panathénées, la Fête &
Signi'.ux. qui marquoient la présence des Torches, }6c,. t. i. Manière
de l^elprit dans- les^Oracles rendus dont leis Sauvages ont coutume:
par les iiippôts du Démon j 350. d'éluder les longes , 3<j;. r. i-
tom. I. Sorts des Sauvages, Foy, Divinationo.-
Silicemium. Ce que c'étoit , 3 99. t. 2. Sorts deLycie , 349 r. 2,.
mains d'A-
Stftre particulier entre les Sphe'rij!i(jue. De la Sphériftique, 3-52.-
nubis, 214; CI. Siftre.de Qatra. C. 2. Divers jeux de Sphériftique;
F'oy. Clatra. dcsSauvages , parallèles à quel-
Sh<mncn\ouir€ffi , Solitaire & Devin ques-uns de ceux des Anciens a,
très-célebre parmi les Sauvages , 1- 2-
3Ji'3-
175. t. It Son hiftoire, la cau- & SubjiituttomfuccelEves des plantes-
fe de fa mort 390. 1. 1» frumentacées les unes aux autres 3,,
Sogàiens. Conftance de quelques Sog- 70. tom. 2.
duens grifonniers , c^^-^amnés i Sucru I>u Sucre , 142. t. %. DuiSa*-
,Vu-u ii),
T A B C :E AîL' P H A -B E T î QJJ E
.«re des Anciens, «^»^v Noms di- Temples de Vefta faits en RotôriSt;
, ; jvers que les Anciens donnoient &
pourquoi j i67..tom. i. Perfes
au Sucre, 145. t. 2. Etymologie n'a voient point de Temple, 158.
du mot Saccharum , 15 i. t. 2. Su- t. I. Prytanées &
Curies Romai-
cre moderne ou faâice , i4<î. t. 2. nes tenoient lieu de Temples, 1 67.
difïèrenc du Sucre des Anciens , t. 1. Cabanes de Confeil tiennent
TAbac Du Tabac,
connu des Anciens ,
S'il a été
12^. t. 2. Ti^Adal. Roy des Nations, vaincu par
Abraham, 181. t. 2.Ses£cats, 183.
ibid. PatFagesde quelques Auteurs tOm 2.
modernes, qui oaïc parlé du Tabac, Thalejlris , Reine des Amazones..,
parallèles à ceux des Anciens, 128. ji.t. 2.
t. 2. Effets du Tabac, 119. t. 2. Tharmhtaouagoh ,înom du Soleil cirez
Potions de Tabac uiîtces dans les Icsiroquois, 133. t. i. Explication
Initiations des Ameriquains, 333. de ce terme convient au fouverain
t. t. Sa compofition au Mexique, EAre ,ibtd. a vécu parmiles hom-.
ihid. Confacré en Amérique aux mes , & eft le maître au païs des
u^ig^sdelleligion,, 135.1.2. Ames, 244. 401. t. I.
ir<*/«J. Jeu des Anciens, appelle Tlî- Théologie des Payens toute fymboli-
lorum. roy. Jeu des OlFelets que, 121. 1. 1. a deux parties, l'une
Tapuies ttiangent le Manioc fan^ en phyfique> l'autre hiftorique, 124..
exprimer le flic, 100. t. 2. tom. I.
Le.Tm Se la Croix étoient un même Thêta. Lettre de mauvais augure , 8c
fymbo!e, 443. t. 1. Tan,, Lettre iîgne de mort chez les Anciens.,
d'heureux préfage chez les An- 444. t. I.
Peuples compris ibus ces noms, 4i. quelle eft formée la Terre , 94. -
TABLE A L P H A B E T I Q^ UE
vfwphonius. Ant/e de Trophonius chez les Chinois t. i. ea
, 235.
.i .-^41. t. I. Amérique. 246. Vierge du t. i.
Kenus ZJrMÙe-, la même que la jeu- Villiges des Sauvr-gei > 3. t. 2. Ma-
ne Vefta', que la jeune Ifis. f^oy. nière de les fortifier , thid. Villa-
îCis. Statue de Venus celelle fur ges &
Cabanes fur les arbres au
une Tortue , 98. t. i. milieu des marécages, 6. tom. z^
^Jia. Du culte de Vefta , 1 5 z. t. i. . Tranfport des Villages , 107.
Ce que c'étoit que Vefta , 1-55. tom. 2.
D E S M A T I E RE S.
en Amérique, 558. t. i. X
'Vifion myjlerieufe. Etat d'un homme
initié dans Ja vifion myfterieufè , XA& NTH E. Lyciens de Xanthe
leur défefpoir fous Harpa-
*
542. t. i.
ge General des Perfes, 86. t. r.
^Wi^'occan ,ou potion de Tabac en durant la guerre des Triumvirs.,
ufa^e dans les Initiations des Peu-
87. 1. 1.
pies de Virginie zSé. t. i. Xanthus, Fondateur de la Ville de
f^ffi^tliputzlf , Dieu des Mexiquains
Xanthe. en Lycie, 8j. t. i.
4i5. 1. 1. Xilophores ou Kalophores , jir. t. i.
yotx contrefaite des Oracles, ou de Fcte des Juifs appelléc Xilophoriest
ceux qui lesrendoient , 354. 1. 1.
yojfius ( Gérard ) Son -fentiment fur
Moïfe , refuté, 214. 1. 1.
t.
remarquables , trouvées
2., Urnes ciné- Z le AN TE s. Peuple d'Afrique j
ij<5. tom. 2.
ZoroaFîre des anciens pafTe pour ,
Ans AV RELIEVR.
'Nota. La feiiille O première fignarure fe trouve double , l'on prendra
U féconde qui ferv^ra de k feuille -P , Tome 2. p^g.^iis. ôc l'on a retran-
ché la fignature Z
114- II. •
on ufe, lif. on en ufe.
115. 3- fucce , iif. fuçe.
117. laiffé , lif. laiiTéés.
119. 11.. indique , l.'/l l'indique.
".
144- note. imeriori fucci»' lif. intetiorîs fuccu
154. i(. qu'ils, lif. qu'elles.
160. 10. teints , lif teint.
164. 16. queli]ues, lif. quelque,
16.$. 10. dépoferoit ///. depriferoit.
"7. 17- quaiticrs , lif. Guerriers.
110. II. de mcnagée >
"/;/. de ménage.
ai4. *3. Rumbs ///. Rhumbs.
note. Caronelli lif. Coron elii.
*)J- 17. enforcenné , lif. en forcené.
a.80. II. ce Heroifme , lif. cet Heroifme.-
xSo. »?•, Scivola , lif, Scévela.
300. très étroitement la nuit, /;/. très -étroitement. Li B.W.
357. 18. entre, lif. outre.
341. 14. fait lif. font.
344. note, faties , lif. faciès.
34f. »4- plané , lif. plane.
H7. 7. dix , lif. fix.
42.3. ISr Decernni , lif. Dtrcenni.
45.8- caufoit lif. caufoiens*
,, , ,, ,,, .
103. s»-
Hamnon lif- Hannon.
,107. <r. Porté l'f- portés.
113. V- des Génies & des Miniftrcs, l'f des Génies ou des Miûiflreso
liS. ij- fait l'f- faits.
ivi. 10. propofes /'/ prépofés.
138. 8. tributs , /'/• Tribus.
J41. 6. Aflîriens , l'f- Aflyriens.
144- i8. tant d'Apollon, de Jupiter, ///. tant d'A pollens de Juprtcrs,
,
Ij^ note I. Dydlinnam , lif Diftynnam.
165. ii> & Pliitarquc, lif Plutarquc.
l££. î4- Atis, lif Atys.
I67. 14. deftinéeSj ///. Dellinez. .
l'f Jupiter.
3S(Î. 19. donné , l'f donnée.
393- Tbamgris , ///. Thamyris.
3S8. Z. de Torture, ,
/// du Tartare.
3?9- i.6. paffa , lif. palTe.
3S?- 30. que le Peuple, lif. que ce Peuple.
401. 14- encore trouve-t-il ,'
.
lif. encore fe trouve-t'il»--
4}o. IJ« au Chef, lif aux Chefs.
45^. 7- chez quelques-uns y^ ///. chez quelques uu€»»ii-
4SO. IT* manqueroit j ///. manqueroicnt*
4><î. II. aifemenc lif. aifément.
49?' II. fait lif. faits.
TREATMENT PERFORMED
n Diy clenncd suifate
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n Liiied \\ilii