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CH 2 Normalisation
CH 2 Normalisation
Chapitre 2 : PROTOCOLES ET
NORMALISATION DES RESEAUX
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Chapitre 2 : PROTOCOLES ET NORMALISATION DES RESEAUX
1. Nécessité de la normalisation
La normalisation est un acte primordial dans le domaine de la communication. En effet, il faut
que tout utilisateur connecté au réseau soit apte à recevoir et à transmettre des informations
destinées à l’ensemble des participants.
Il faut se mettre d’accord sur l’ensemble des éléments nécessaires à la communication pour
que des échanges puissent s’effectuer (voir Fig.2.1.).
La normalisation est un ensemble de règles établies qui doivent être suivies par les entités
désirant communiquer.
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3. Exemple de communication
Le responsable d’une entreprise tunisienne (TR) négocie un marché avec le responsable
d’une entreprise brésilienne (BR). Pour cela, un échange de documents en langue anglaise
(langue commune) entre les deux responsables est réalisé. Le processus d’échange peut être
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décrit de la façon suivante (on supposera que pour chaque fonction bien déterminée un
service est requis).
Des fonctions similaires seront mises en uvre du côté destinataire en remontant les
différentes couches.
4. Architecture de communication
Quand on parle d’architecture, on se réfère à une structure d’éléments définissant un système
complexe. L’architecture de communication définit l’ensemble des entités nécessaires à la
communication ainsi que les règles régissant les échanges entre elles.
L’architecture de réseau est, en général, structurée sous forme de couches qui dépendent, à
leurs tours, du type de réseau. Entre deux couches adjacentes (d’une même machine) on
trouve une interface (voir Fig.2.5.). Cette interface permet de définir un ensemble
d’opérations élémentaires et des services que la couche inférieure offre à la supérieure.
L’architecture d’un réseau est définie par l’ensemble des couches et la description des
protocoles et des services de chacune d’elles.
- Une couche est spécialisée dans un ensemble de fonctions particulières. Elle utilise les
fonctionnalités de la couche inférieure et propose ses fonctionnalités à la couche supérieure.
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- Les entités homologues (paires) : entités de même couche situées dans des systèmes distants.
Le protocole d’une couche N définit l’ensemble des règles ainsi que les formats et la
signification des objets échangés, qui régissent la communication entre les entités de la
couche N. Les règles à respecter des deux côtés de la communication s’appellent des
protocoles. L’ensemble des participants à un échange d’informations doit respecter des
protocoles communs.
Chaque couche N d’une machine de réseau gère la conversation (ou communication) avec la
couche N d’une autre machine de ce même réseau : sa couche homologue (voir Fig.2.6.).
En réalité, les données de la couche N d’une machine ne sont pas directement transférées à la
couche N d’une autre machine, mais chaque couche passe les données et le contrôle à la
couche immédiatement inférieure, jusqu’à la plus basse, et cette dernière couche est appelée la
couche physique qui est responsable, réellement, de la communication.
Le service d’une couche N définit l’ensemble des fonctionnalités possédées par la couche N
et fournies aux entités de la couche N+1 en exploitant les services de la couche N-1 .
Les protocoles et les services sont donc différents, mais ils sont étroitement liés. Il ne faut
donc pas les confondre. Le service est une notion plutôt abstraite, alors que le protocole
correspond véritablement à ce qui se passe physiquement (voir Fig.2.7.).
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- Fonctionnement :
La figure 2.8. montre comment les services d'une couche N sont accessibles par ce qu'on
appelle des points d'accès aux services, ou SAP (Service Access Point). Chaque SAP est
identifié par une adresse unique. Typiquement, les SAP du réseau téléphonique sont les prises
de téléphone et les adresses sont les numéros de téléphones.
Pour que 2 couches adjacentes puissent communiquer, un certain nombre de règles doivent
être mises en place à propos de l'interface. L'entité de la couche N+1 va donner à l'entité de la
couche N une unité de données d'interface ou IDU (Interface Data Unit) à travers le SAP.
L'IDU est en fait constitué de 2 éléments : une unité de données de service, ou SDU (Service
Data Unit) et certaines informations de contrôle, ou ICI (Interface Control Information).
Fig.2.8. : Les entités de la couche n échangent des N-PDU par des protocoles de couche n
Le SDU constitue l'information que 2 entités paires échangent, mais c'est également ce que la
couche N+1 du récepteur va transmettre à la couche N. L'information de contrôle est là pour
assister la couche inférieure dans son travail. Elle va par exemple contenir le nombre d'octets
contenues dans le SDU (cela peut servir dans la fonction de contrôle de l'intégrité de
l'information).
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Pour transmettre une SDU, il se peut qu'une entité de la couche N ait besoin de la fragmenter
en plusieurs morceaux. Au moment de l'échange avec son entité paire, chaque morceau reçoit
des informations de contrôle de protocole, ou PCI (Protocol Control Information) dans un
en-tête, et le tout est envoyé séparément comme unité de données de protocole, ou PDU
(Protocol Data Unit). Les en-têtes sont utilisés par les entités paires pour transporter leur
protocole pair. Ce PDU devient alors le SDU de la couche N qui sera transmis à la couche N-1
via le SAP (voir Fig.2.9.).
Au bout du compte, on se retrouve avec un emboîtement des messages les uns dans les autres.
Ce mécanisme d'emboîtement est souvent qualifié de mécanisme d'encapsulation.
Remarques :
1/ Le nombre de couches, leurs noms et leurs fonctions varient selon les types de réseaux.
2/ Les principes de base de la décomposition en couches sont :
• Une couche doit être créée lorsqu’un nouveau niveau d’abstraction est nécessaire.
• Chaque couche exerce une fonction bien définie.
• Les fonctions de chaque couche doivent être choisies en pensant à la définition des
protocoles normalisés internationaux.
• Les choix des frontières entre couches doit minimiser le flux d’informations aux
interfaces.
• Le nombre de couches doit être :
- suffisamment grand pour éviter la cohabitation dans une même couche de
fonctions très différentes,
- et suffisamment petit pour éviter que l’architecture ne devienne difficile à
maîtriser.
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Le modèle de référence OSI (Open System Interconnection) publié en 1984 fut le modèle
descriptif de réseau créé par l'ISO (International Standards Organization). Ce modèle propose
aux fournisseurs un ensemble de normes assurant une compatibilité et une interopérabilité
accrues entre divers types de technologies réseau produites par de nombreuses entreprises à
travers le monde.
Elle se préoccupe de résoudre les problèmes matériels. Elle a pour fonction de gérer la
transmission brute des bits de données sur un canal de communication. Cette couche manipule
des bits pour l'ordinateur, et des signaux analogiques pour la connectique.
Cette couche normalise l'utilisation des câbles (type, tension, longueur, etc.), les
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Son rôle est de trouver un chemin vers le destinataire. Cette couche gère les sous-réseaux.
Elle contrôle le trafic. Cette couche permet aussi de connecter des réseaux hétérogènes.
L’unité de données est le paquet.
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Cette couche gère les connexions courantes entre systèmes. Elle permet notamment les
transferts de fichiers en contrôlant et gérant les erreurs et permettant la reprise après panne.
Elle permet de gérer les échanges de manière à synchroniser le dialogue et éviter les
confusions.
Cette couche s'intéresse à la syntaxe et à la sémantique des données transmises : c'est elle qui
traite l'information de manière à la rendre compatible entre tâches communicantes. Elle va
assurer l'indépendance entre l'utilisateur et le transport de l'information. Typiquement, cette
couche peut convertir les données, les reformater, les crypter et les compresser
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Cette couche gère les applications qui communiquent ensembles, le courrier électronique, les
terminaux virtuels, etc.
Elle gère aussi une partie des transferts de fichiers en permettant la compatibilité des données
en milieu hétérogène.
Remarques :
1/ Les trois premières couches constituent les couches basses où les contraintes du réseau
sont perceptibles. Fonctions élémentaires spécialisées dans la transmission.
La couche Transport est une couche charnière, d’adaptation ou intermédiaire, associée le plus
souvent aux couches basses.
Les trois dernières couches constituent les couches hautes où les contraintes de l’application
sont perceptibles. Fonctions complexes et variables adaptées aux traitements applicatifs (voir
Fig.2.18.).
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Le modèle décrit simplement ce que chaque couche doit réaliser (le service), les règles et le
format des échanges (le protocole), mais pas leur implantation.
La figure 2.20. montre lors de l'envoi de données par un processus émetteur, ce dernier les
remet à la couche application qui lui applique un "En-tête d'application" (AH) puis transmet
l'objet ainsi obtenu à la couche présentation qui lui applique un en-tête de présentation (PH)
et ainsi de suite jusqu'à ce que les données soient réceptionnées par la couche physique. Les
couches inférieures n'ont pas à connaître l'existence de ces en-têtes, elles les prennent pour
des données utilisateurs.
Lors de la réception des données par un hôte B, les PDUs remontent le modèle couche par
couche pour y être épurés des en-têtes jusqu'à ne donner que les bits émis au départ du
processus.
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Le concept important est le suivant : il faut considérer que chaque couche est programmée
comme si elle était vraiment horizontale, c'est à dire qu'elle dialoguait directement avec sa
couche paire réceptrice. Au moment de dialoguer avec sa couche paire, chaque couche rajoute
un en-tête et l'envoie (virtuellement, grâce à la couche sous-jacente) à sa couche paire.
6. Le modèle TCP/IP
L’architecture TCP/IP (Transmission Control Protocol / Internet Protocol) a été sollicitée
par la défense américaine (DOD) dans les années 70. Cette architecture est conçue dans le but
de faire communiquer plusieurs machines différentes et incompatibles : hétérogènes.
L’architecture TCP/IP, comme le modèle OSI, est un modèle en couches. Il offre, néanmoins,
4 couches : Application, transport, Internet et accès réseaux (voir Fig.2.21.).
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Comme le modèle OSI, TCP/IP offre un emboîtement de données en passant d’une couche à
une autre, ce qu’on a déjà qualifié d’encapsulation. En effet, la couche Transport ajoute sa
propre entête au message initial et le passe à la couche physique qui à son tour ajoute aussi
l’entête correspondante jusqu’à la couche physique qui fera la même chose, comme c’est
représenté par la figure suivante :
Fig.2.22.: Encapsulation
• La couche application
La couche Application fournit les fonctionnalités et les moyens nécessaires pour accéder aux
autres couches, et elle définit les protocoles pour que des applications échangent les données
(voir Fig.2.23.).
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• La couche transport
La couche transport présente deux protocoles de transport à savoir TCP qui est un protocole
fiable fonctionnant en mode connecté et le protocole UDP, non fiable, fonctionnant en mode
connecté (voir figure 2.24.). TCP permet de rectifier les erreurs du réseau (IP) à savoir la
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• La couche Internet
Comme l’indique la figure 2.24., les protocoles de cette couche sont les suivants :
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La couche interface réseau permet à un paquet IP d'établir une liaison physique avec un média
réseau. Cela comprend les détails sur les technologies LAN et WAN, ainsi que toutes les
informations contenues dans les couches physique et liaison de données du modèle OSI.
Les pilotes d'application, les cartes modem et les autres équipements s'exécutent au niveau de
la couche d'accès au réseau. Cette dernière définit les procédures utilisées pour communiquer
avec le matériel réseau et accéder au média de transmission.
- Le modèle TCP/IP :
• Il s'est imposé.
• Il comporte des idées simples, pour être robustes.
• Il comporte des choix conceptuels flous.
• Il n'est pas général, il ne décrit bien que lui-même.
• La couche basse n'est pas une couche, mais une interface.
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