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Les infections urinaires dues à des entérobactéries productrices de β-lactamases à spectre élargi: symptomatologie et prise en charge dans le service de néphrologie du CHU Point G
Les infections urinaires dues à des entérobactéries productrices de β-lactamases à spectre élargi: symptomatologie et prise en charge dans le service de néphrologie du CHU Point G
FACULTE DE MEDECINE ET
D’ODONTOSTOMATOLOGIE
TITRE
(DIPLOME D’ETAT)
Jury
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Les infections urinaires dues à des entérobactéries productrices de Bêtalactamases à spectre élargi :
symptomatologie et prise en charge dans le service de néphrologie du CHU Point G.
Dédicaces :
À mon Mari Dr Issa CISSE: Ces mots n'exprimeront pas assez tout ce que j'éprouve pour toi
aujourd’hui. Tu as tant souffert dans la vie, ainsi nous avons tous reçu de toi. Tu as risqué ta
vie et couru mille périls pour nous permettre un avenir meilleur. Ta combativité, ton amour
permanent et ton souci pour une éducation de qualité font de toi un mari exemplaire. Ton
exemple est décrit dans les livres mais rare dans la vie courante. J’ai eu la chance de t’avoir
comme mari. Je t’aime et je t’aimerai toujours.
Ce modeste travail est le tien et qu’ALLAH te donne longue vie.
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Remerciements :
A mes enfants : Ousmane Issa CISSE et Aissata Issa CISSE, Merci pour votre large
sourire. Puise Allah vous accorde une longue vie.
À ma famille, à mes amis.
À toute la famille Cissé.
À Dr Aboubacar Sidiki FOFANA
À tout le personnel du service de néphrologie du CHU Point G.
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Honorable Maître,
C’est un grand honneur que vous nous faites en acceptant de présider ce jury de mémoire
malgré vos multiples occupations. Votre grande pédagogie à transmettre vos connaissances,
votre amour pour le travail bien fait et vos multiples qualités humaines font de vous un maître
admiré de tous.
Nous vous en remercions très sincèrement et vous réaffirmons notre profond respect.
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Cher maître,
Votre rigueur dans le travail, votre disponibilité et votre générosité font de vous un maître
admirable.
Veuillez agréer cher maître l’expression de notre profonde reconnaissance et de nos sincères
remerciements.
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Cher maître,
Vous nous faites un très grand honneur et un réel plaisir en acceptant de siéger à ce
jury malgré vos multiples occupations.
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Cher maître,
Votre générosité font de vous un maitre admirable par tous.
Veuillez agréer cher maitre l’expression de notre profonde reconnaissance et de nos
sincères remerciements.
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Honorable Maitre,
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ETB : Entérobactéries
E. coli : Echerichia coli
FMOS : faculté de médecine et d’odonto-stomatogie
HLA : Human leucocyte antigen
HTA : Hypertension artérielle
IST : Infection sexuellement transmisible
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I. Introduction :
L’infection urinaire chez les patients insuffisants rénaux est fréquente, grave et particulière
dans sa prise en charge diagnostique et thérapeutique [1]. Elle occupe une place importante en
pathologie néphrologique, et constitue un véritable problème de santé publique par la
surmortalité et le surcoût qu’elle entraîne [2].
Les infections urinaires hospitalisées correspondent soit à des infections urinaires sévères,
définies par la présence d’un sepsis ou d’un recours à la chirurgie pour drainer un obstacle ou
une collection, soit des infections urinaires a` risque de complication du fait d’un terrain
particulier : infection masculine, sujet âgé, femme enceinte, insuffisance rénale définie par
une clairance de la créatinine inférieure à 30 ml/min, anomalie de l’arbre urinaire ou des
infections à risque de bactérie multi résistante [3].
Au cours de ces deux dernières décennies et suite à l’utilisation intensive ou abusive des
antibiotiques, nous assistons à une sélection de souches multi résistantes. La résistance des
entérobactéries (ETB) aux céphalosporines de 3ième génération (C3G) ne cesse de se
renforcer notamment par l’acquisition de bêtalactamases à spectre élargi (BLSE). Alors que
ce problème était essentiellement d’ordre hospitalier, la diffusion aujourd’hui à grande échelle
dans le domaine communautaire de ce type de résistance laisse augurer un problème majeur
de santé publique.
De nombreuses études relatent la progression continue de la résistance bactérienne des ETB et
incriminent de nos jours plus particulièrement, les BLSE de type CTX-M [4].
L’incidence des entérobactéries productrices de BLSE (E-BLSE) varie d’un pays à un autre :
La fréquence des E-BLSE est assez importante en milieu hospitalier. Ainsi, LAGHA en 2015
à l’Hôpital de Laghouat en Algérie a retrouvé 7,4% des cas d’E-BLSE soit 20% pour
Enterobacter cloacae [6]. Au Maroc l’incidence globale des BLSE était de 3,8% en 2005 et
7,5% en 2009 avec une résistance courante aux fluoroquinolones (ciprofloxacine : 88%
à71%), cependant elles restent sensibles à l’Imipénème (100%) [7].
Au Mali la fréquence de l’infection urinaire multiresitante chez les patients hospitalisés dans
le service de néphrologie du CHU Point G est sous-évaluée. Ainsi d’une manière générale,
Traoré a retrouvé 83 cas d’infections urinaires (41,5 %) dans une série de 200 patients
insuffisants rénaux en 2005 [8].
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De nos jours, bien que la maîtrise de la diffusion de ces bactéries multi résistantes (BMR)
constitue une priorité, il existe peu de données actualisées permettant de définir l’ampleur de
ce phénomène chez les insuffisants rénaux, d’où l’initiative de ce travail novateur.
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II. Objectifs :
1. Objectif général :
Evaluer le profil épidémiologique et bactériologique des infections urinaires dues à des
entérobactéries multirésistantes dans le service de néphrologie du CHU Point G.
2. Objectifs spécifiques :
- Déterminer la prévalence des infections urinaires dues à des entérobactéries
multirésistantes dans le service de néphrologie du CHU Point G.
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III. Généralités :
1. Définition :
L’infection urinaire est l’envahissement microbien de l’urine, asymptomatique ou
symptomatique avec colonisation et inflammation des structures de l’arbre urinaire [9].
Elle se définit biologiquement par des critères cytobactériologiques bien précis, fixés par Kass
depuis 1956, à savoir :
- Infection monomicrobienne
- Leucocyturie > 10 000 leucocytes/ml d’urine (> 103/mm3 ou champ)
- Bactériurie > 100 000 germes/ml d’urine [9].
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L’urètre féminin est court et large. Il est en rapport direct avec le vagin en arrière. Il
s’abouche à la vulve par le méat urétral qui n’est séparé de l’anus que par l’orifice externe du
vagin. La proximité de ces trois orifices favorise la colonisation fréquente du périnée, de la
peau péri-urétrale et du méat urétral par des bacilles Gram négatif d’origine entérique et
d’autres micro-organismes normalement présents dans le côlon.
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Chez l’homme, l’urètre est plus long, moins large et son méat est plus éloigné de la région
périe anale que chez la femme. En plus, les sécrétions prostatiques possèdent une activité
antibactérienne.
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Il existe des récepteurs urothéliaux aux adhésines fimbriales des souches d’Escherichia coli,
qui jouent un rôle prépondérant dans l’adhérence de ces germes à l’urothélium. Le nombre et
la nature de ces récepteurs seraient génétiquement déterminés, d’où la sensibilité variable aux
infections urinaires d’un individu à un autre [14].
Il n’est pas rare que l’urine soit contaminée malgré tous ces mécanismes de défense.
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a) La voie ascendante
Spontanée ou provoquée, elle est due à la remontée des germes du méat urétral à la vessie.
Voie ascendante spontanée :
- Voie ascendante spontanée chez la femme : L’infection de l’appareil urinaire chez la
femme se développe lorsque des germes uropathogènes provenant de la flore fécale,
constituée de germes d’origine digestive, colonisent le vagin proximal, entrent dans la
vessie de façon intermittente et finissent par s’établir lorsque les conditions deviennent
favorables, stimulant une réponse de l’hôte. La migration des micro-organismes vers
la vessie est facilitée par certains facteurs dont notamment les rapports sexuels qui par
des traumatismes rendent la muqueuse urétrale plus sensible aux bactéries, soit par
invagination de l’orifice urétral dans le vagin, soit par élongation. Ils constituent le
principal facteur de risque au développement d’infections urinaires non compliquées
chez la femme, en particulier dans le sous-groupe de femmes sujettes aux infections
récidivantes. Les diaphragmes vaginaux, notamment ceux imprégnés de spermicides
augmentent le risque d’infection urinaire, à la fois par un effet mécanique et en
altérant la flore vaginale. De plus, il existe des courants ascendants provoqués lors des
efforts de toux, de la miction normale ou d’une interruption soudaine de la miction,
qui facilitent l’ascension des micro-organismes de l’urètre vers la vessie. [15]
- Voie ascendante spontanée chez l’homme : La fréquence de l’infection urinaire par
voie ascendante spontanée est moindre, du fait des dispositions anatomiques (l’urètre
plus long et moins large) et physiques (sécrétions prostatiques). En dépit de l’activité
antibactérienne des sécrétions prostatiques, des germes peuvent pénétrer dans l’urètre,
puis passer dans la vessie et provoquer une cystite, notamment au cours d’une
prostatite par voie canalaire ascendante.
dilatation urétrale ;
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cystoscopie ;
urétéro-pyélographie rétrograde ;
b) La voie descendante
Les autres sources moins fréquentes de contamination sont hématogènes et peuvent être
lymphatiques. Une bactériémie à staphylocoque à partir d’un site éloigné peut produire des
abcès multiples dans le rein. Ces abcès peuvent s’étendre au fascia périnéphrétique et produire
des abcès périrénaux. Un mécanisme similaire mais plus insidieux peut survenir avec la
tuberculose. Des infections disséminées à Candida albicans chez des sujets immunodéprimés
et leucopéniques peuvent toucher le rein. Des embolies septiques, particulièrement dans le
contexte d’une endocardite infectieuse peuvent produire une infection extensive du rein.
La voie lymphatique consiste à la migration des bactéries par voie lymphatique du colon
jusqu’aux voies excrétrices urinaires où elles provoqueraient une bactériurie initiale pour se
transformer secondairement en infection secondaire véritable. Il existe toujours de
nombreuses controverses concernant cette voie dont la véridicité n’a pas encore été appuyée
par une preuve formelle et dont la possibilité ne pose que sur le fait qu’on considère que le
colon et le rein possèdent des voies lymphatiques communes [15].
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Dans tous les cas, les micro-organismes pénètrent dans l’urètre, puis entrent dans les canaux
prostatiques de la glande caudale périphérique qui s’abouchent à angle droit dans l’urètre
montanal. L’infection urinaire est alors secondaire à l’infection prostatique [17].
2.4 Septicémie
En absence de traitement, toute infection urinaire haute ou basse peut provoquer une décharge
de germes dans le sang, déterminant une septicémie [17].
3. Facteurs favorisants
3.1 Facteurs liés à l’hôte
a) Facteur vésical
Le facteur favorisant l’infection urinaire est l’obstruction des voies urinaires permettant aux
bactéries d’adhérer aux cellules urothéliales. Ainsi, la colonisation du périnée, du vagin et de
la muqueuse urétrale par les souches uropathogènes, constitue un réservoir de germes
responsables de cystite [18,19].
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Les récepteurs digalactose, dont la présence est plus importante dans le vagin et le trigone,
expliquent la fréquence des infections à ce niveau [20,21].
c) La variation de réceptivité :
La réceptivité des cellules urothéliales aux bactéries est augmentée en cas de contraception
par les produits spermicides et en cas de toilette inadaptée [20,21].
d) Facteurs génétiques :
L’antigène HLA-A3 est plus fréquent chez les patients se plaignant d’infections urinaires
récidivantes en raison de la réceptivité urothéliale accrue [22].
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Carence hormonale :
Chez la femme ménopausée, la carence hormonale modifie la flore vaginale et
provoque la disparition des lactobacilles et une alcalisation du pH favorisant ainsi la
colonisation des urines par les souches uropathogènes. Avec des oestrogènes locaux, il
a été démontré que l’on pouvait obtenir une baisse du pH avec acidification, et
augmentation des lactobacilles avec une réduction des entérobactéries. Chez la femme
ayant des antécédents de cystite à répétition, le nombre d’infections annuelles
augmente à la ménopause et diminue si la ménopause est traitée [24].
La colonisation iatrogène :
La majorité des porteurs de sonde à demeure ont une bactériurie. La présence d’un
cathéter urinaire transurétral supprime les mécanismes naturels de défense contre la
colonisation microbienne rétrograde de la vessie. Il existe alors un risque de
dissémination bactérienne ascendante au parenchyme rénal ou de diffusion à la
prostate. Des lésions de cystite chronique s’installent progressivement avec parfois
apparition d’un calcul intra vésical.
La pathologie de contiguïté :
Tout alitement est susceptible de favoriser la contamination des urines par atteinte du
plancher pelvien. Il faut insister sur le risque particulier représenté par les fractures du
col du fémur et les traumatismes du bassin. Chez le vieillard, il existe des infections
urinaires lors des incontinences fécales ou lors des fécalomes. Cependant, chez ces
patients, l’emploi de protections jetables hyperabsorbantes est une meilleure
alternative au plan du risque infectieux que la mise en place d’une sonde à demeure au
long cours. Il a été démontré que l’emploi des couches plutôt qu’une sonde à demeure
diminuait de plus de 80% la prescription d’antibiotiques pour des infections urinaires
[23].
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Résidu Colonisation
Vieillissement vésico- Vessie hypoactive Atrophie urétrale pH vaginal
sphinctérien Sclérose du col
Hypertrophie prostatique
Facteurs iatrogènes Anticholinergique, Sonde, lithiase chirurgie
traumatisme du bassin urologique
Terrain Alitement Incontinence fécale
Fécalome Diabète, déshydratation
Atteinte neurologique hygiène
- Le sexe : La différence de fréquence d’une bactériurie entre les deux sexes est
constante, même chez le vieillard. Le rapport est généralement de 1 à 3. A titre
d’exemple, dans l’étude longitudinale d’une population d’âge moyen 85 ans réalisée
par Boscia, 30 % des femmes avaient au moins un examen urinaire positif, 11 % des
hommes seulement. La différence entre les deux sexes s’atténue avec l’âge [20].
- Le VIH : Le sida est et demeure une pandémie en constante progression dans les pays
du tiers monde en l’occurrence au Mali.
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Aux USA les infections urinaires représentent 5 % des infections nosocomiales. Le sida avec
la déplétion lymphocytaire qu’il engendre, favorise les infections. Le VIH favoriserait les
infections urinaires autant que les sondes urinaires, les schistosomiases et la tuberculose [28].
Les infections urinaires au Mali ont les mêmes caractéristiques qu’ailleurs : prédominance des
bacilles gram négatif en particulier les entérobactéries [26].
Escherichia Coli constitue le germe le plus fréquent (80 %) et il est d’origine fécale [29].
Les propriétés bactériennes permettant de déborder les processus de défense de l’hôte sont
nombreuses :
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BU). Ceci explique donc que les nitrites puissent être absents en cas de faible
bactériurie.
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* les mycobactéries nécessitent un milieu de composition spéciale pour être cultivées. Les Chlamidia
et les mycoplasmes sont des bactéries intracellulaires qui ne poussent donc pas dans les milieux
acellulaires.
Une colonisation urinaire est l’isolement d’une bactérie dans l’urine, quelle que soit sa
quantité (sauf chez la femme enceinte où le seuil de significativité est fixé à 105
UFC/ml sur deux ECBU consécutifs ; voir paragraphe dédié), qu’il y ait une
leucocyturie associée ou non, et en l’absence de tout signe fonctionnel urinaire, de
fièvre et de syndrome inflammatoire biologique.
Seule la qualité du recueil urinaire permet donc de distinguer une colonisation urinaire
d’une contamination extra-urinaire de l’ECBU. Si l’on pense que le recueil urinaire a
pu être contaminé, il semble raisonnable de refaire le prélèvement avant de considérer
qu’il s’agit d’une colonisation.
Il n’y a lieu de traiter une colonisation urinaire qu’avant un geste invasif sur les voies
urinaires et chez la femme enceinte (voir paragraphe dédié).
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Aucun examen complémentaire ne doit alors être réalisé. Si la BU est négative, un autre
diagnostic doit être envisagé. Le traitement antibiotique est prescrit pour améliorer les
symptômes. Mais un tiers des cystites aiguës simples peuvent guérir spontanément, et
l’évolution naturelle d’une cystite aiguë simple vers une pyélonéphrite aiguë est très rare,
même en l’absence de traitement.
Les antibiotiques recommandés sont par ordre décroissant de préférence :
- osfomycine-trométamol en dose unique,
En cas de persistance des symptômes 3 jours après le début du traitement, un ECBU doit être
réalisé. Si cet ECBU est positif à E. coli producteur de BLSE, il est possible d’utiliser selon
les données de l’antibiogramme :
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Une BU est recommandée, mais un ECBU doit être systématiquement réalisé afin d’obtenir
un antibiogramme. Chez les sujets âgés, la cystite peut être révélée par un épisode
d’incontinence urinaire aiguë inexpliquée, des chutes, des troubles de l’appétit, une
augmentation de la dépendance, un syndrome confusionnel ou d’agitation.
En cas de cystite peu symptomatique, il est recommandé de différer le traitement jusqu’à
l’obtention de l’antibiogramme. En fonction des résultats, les molécules à privilégier sont :
- amoxicilline 7 jours,
- pivmécillinam 7 jours,
- nitrofurantoïne 7 jours,
- triméthoprime 5 jours.
- nitrofurantoïne 7 jours,
Aucun suivi clinique ni paraclinique n’est nécessaire en cas d’évolution favorable. En cas de
persistance des symptômes 3 jours après le début du traitement, un ECBU devra être réalisé.
Des cystites aiguës sont qualifiées de récidivantes lorsque 4 épisodes ou plus surviennent en
moins de 12 mois. En cas de cystites aiguës à risque de complications récidivantes, une prise
en charge multidisciplinaire est recommandée avec, selon la situation clinique, l’intervention
de néphrologue, d’urologue, de gynécologue, d’infectiologue et de radiologue. En cas de
cystites aiguës simples récidivantes, un ECBU est recommandé à partir du 4e épisode en
moins de 12 mois pour exclure une cystite chronique résistante aux antibiotiques et faire la
preuve d’infections itératives à germes différents. Les autres examens complémentaires sont à
discuter de façon pluridisciplinaire (débitmétrie, recherche de résidu post-mictionnel, examen
gynécologique, uroscanner, cystoscopie, cystographie) [31].
4. Pyélonéphrite aiguë :
Une pyélonéphrite est une inflammation microbienne du bassinet associée à l’envahissement
de l’interstitium par des traînées suppuratives. Il faut distinguer la « pyélonéphrite primitive »
(sans lésions urologiques) de la « pyélonéphrite secondaire » (consécutive à une uropathie ou
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un obstacle). Le tableau clinique peut cependant être très voisin et les lésions du parenchyme
rénal sont semblables : œdème inflammatoire, nappes de polynucléaires, lésions tissulaires,
cylindres leucocytaires dans les lumières tubulaires et suffusions hémorragiques. Dans
certaines zones, elles évoluent vers la nécrose avec abcédation. Des nécroses papillaires
peuvent apparaître, mais surtout en cas d’obstacle avec hyperpression, ou chez le diabétique.
La pyélonéphrite primitive simple chez la femme jeune est une affection fréquente. Les
facteurs favorisants tiennent à la fois à l’hôte et au germe [31].
Clinique et laboratoire : une pyélonéphrite est caractérisée par l’apparition d’un tableau
infectieux sévère avec une température à 40°c, frissons et douleurs lombo-abdominales
unilatérales accompagnées de nausées et parfois de vomissements. La fosse lombaire est très
douloureuse.
Il existe une pyurie et une bactériurie, une hyperleucocytose, une vitesse de sédimentation
élevée et une élévation de la protéine C réactive. Les hémocultures peuvent être positives au
même germe que celui trouvé dans l’urine. Neuf fois sur dix, il s’agit d’Escherichia coli. En
l’absence d’inoculation iatrogénique, ces colibacilles sont le plus souvent sensibles à la
plupart des antibiotiques, encore que les souches d’emblée résistantes à l’ampicilline et au
cotrimoxazole soient actuellement de plus en plus fréquentes [31, 35].
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L’échographie montre une cavité à parois épaisses, remplie de liquide, difficile à distinguer de
l’image d’un cancer du rein excavé. Le scanner localise parfois l’abcès [35].
Le traitement est essentiellement médical, le même que celui d’une pyélonéphrite. Dans
certains cas, la cavité peut être drainée par cathéter inséré sous échographie et par lequel on
irrigue l’abcès par des antibiotiques. Les formes graves peuvent nécessiter une néphrectomie
« de sauvetage » [32, 34, 35].
a) Prostatite aiguë
Fréquente et facilement méconnue, elle est souvent consécutive à une infection urétrovésicale
à entérobactéries essentiellement les colibacilles. Elle peut également faire suite par voie
hématogène à une infection à distance, staphylococcique ou autre.
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Le diagnostic se pose chez un homme chez qui apparaît brusquement une fièvre à 40 °C
accompagnée de frissons et d’un grand malaise général. Des signes de cystite, des brûlures
urinaires, l’émission d’urines purulentes, une épididymite, orientent rapidement vers le
diagnostic et conduisent à un examen cytobactériologique des urines. La dysurie peut aller
jusqu’à la rétention d’urine complète qui interdit le sondage par cathéter sus-pubien.
Une prostatite impose une échographie de tout l’appareil urinaire comportant un examen par
sonde endorectale à la recherche de calcification et d’abcès. Après quelques jours de
traitement, une urographie intraveineuse et une étude du bas appareil doivent être faites, en
particulier l’urètre.
b) Prostatite chronique :
Les prostatites chroniques font suite à une prostatite aiguë ou apparaissent progressivement
sans que l’on ne puisse en dater le début. Elles sont associées à des lésions infectieuses de
l’urètre et des voies spermatiques que montrent les examens uro-radiologiques. Au toucher, la
prostate est hypertrophique, parfois oedémateuse ou pseudo-adénomateuse et surtout
douloureuse.
Un soigneux examen uro-radiologique du canal urétral est important, car découvre souvent
un rétrécissement de l’urètre. L’examen des urines donne des résultats divers, tantôt positif,
tantôt négatif [35].
Le traitement au moment des poussées est analogue à celui d’une prostatite aiguë. Les formes
chroniques, sans germe mis en évidence, répondent parfois à des traitements anti-
inflammatoires prolongés. Il arrive souvent un moment ou la part psychologique et la part
organique des troubles de « prostatisme » deviennent difficile à faire [33, 32].
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Les infections survenant chez le garçon sont pour la plupart dues à une anomalie urologique.
Toute infection urinaire fébrile de l’enfant exige échographie, urographie intraveineuse et
cystographie rétrograde. Cette dernière peut être faite par une technique isotopique (99m
technétium DMSA pour Di-mercapto-succinic acid). Elle irradie très peu et permet une
observation prolongée pour détecter un reflux intermittent.
Les bactéries provoquant l’infection urinaire sur sonde sont endogènes, à partir de la flore
rectale et périnéale, ou exogène par contamination du matériel de drainage vésical. Dans les
deux cas, elles appartiennent à la flore hospitalière et sont sous l’influence de l’usage des
antibiotiques.
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La contamination par voie extraluminale est due à des bactéries endogènes qui ont d’abord
colonisé l’urètre antérieur, particulièrement chez la femme, puis se sont propagées de façon
rétrograde le long de la sonde.
L’implantation bactérienne sur la sonde elle-même et sur la muqueuse urétrale et vésicale est
favorisée par divers mécanismes : altération de l’épithélium urétral et vésical sous l’effet de la
sonde et du ballonnet, ce qui favorise l’adhésion bactérienne ; formation sur la muqueuse et
sur le matériel de sondage d’un bio-film protégeant les bactéries ; mise en jeu d’adhésines
spécifiques [35,36].
Facteurs de risque :
De nombreuses études ont établi que le risque d’infection était lié d’abord à la technique du
drainage urétro-vésical : supériorité évidente d’un système clos par rapport à un système
ouvert, risque lié à toute erreur de manipulation. La fréquence de l’infection s’accroît avec la
durée du sondage, l’incidence quotidienne comprise entre 3 et 8 p. 100 étant relativement
constante pendant la première semaine. L’infection est constatée dans 15 à 30 p. 100 des cas
au bout d’une semaine, 25 à 50 p.100 après deux semaines, 50 à 90 p.100 après un mois
[37,38]. D’une façon générale, l’infection apparaît plutôt chez la femme, chez le diabétique,
chez l’insuffisant rénal porteur d’une sonde.
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Une vaste étude épidémiologique a porté en 1975 sur 169.526 malades sélectionnés par
randomisation dans 338 hôpitaux américains de court séjour. Vingt et un p. 100 des malades
ont eu une sonde à demeure, 12 p. 100 pendant 4 jours, 7 p. 100 pendant 5 à 14 jours, 2 p. 100
pendant plus de deux semaines. Une bactériurie est survenue chez 9,9 p. 100 des malades
porteurs de sonde vésicale, chez seulement 1,4 p. 100 de ceux qui n’ont pas été sondés [39,
40].
Escherichia coli est le plus souvent en cause. Il peut s’agir aussi de Pseudomonas, Klebsiella,
Proteus, Staphylococcus epidermidis, d’entérocoques, également de levures après
antibiothérapie.
Récemment, ont été rapportés des cas d’infection sur sonde à Corynebacterium D2.
En général, l’infection urinaire sur sonde de courte durée ne provoque pas de symptômes et
guérit spontanément après ablation de la sonde.
La survenue précoce de fièvre est cependant possible. Rattacher la fièvre à une infection
urinaire sur sonde par ailleurs asymptomatique est souvent difficile dans ce contexte habituel
de patients alités, peu autonomes, perfusé. Une septicémie due au même germe a été observée
chez 2,7 p. 100 des malades atteints d’infection urinaire nosocomiale [40].
Elle témoigne probablement, surtout chez l’homme, d’une infection tissulaire rénale,
prostatique ou épididymaire. Il est rare que de tels foyers soient patents lorsque la sonde
urinaire n’est laissée en place que quelques jours. La survenue d’un accès fébrile chez un
malade porteur de sonde vésicale doit faire envisager la conjonction d’une infection urinaire
et d’une suppression liée à un mauvais drainage. Il a été observé que la mortalité des malades
atteints d’infection urinaire nosocomiale était plus élevée que celle de malades non infectés
comparable, sans pouvoir affirmer cependant un lien de cause à effet [40].
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les accès fébriles d’origines urinaires soient sans lendemain. Cependant ils peuvent annoncer
une septicémie grave sous-tendue par une poussée de pyélonéphrite [42].
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chez les bactéries anaérobies et leurs mécanismes, illustrées par les données récentes de la
littérature Européenne quant à leurs incidences [46].
1. Enterobacteriacae :
1.1 Définition et classification :
La famille des Enterobacteriaceae est constituée de genres bactériens qui sont rassemblés en
raison de caractères bactériologiques communs :
- ce sont des bacilles à Gram négatif dont les dimensions varient de 1 à 6µm de long et 0,3 à
1µm de large.
- mobiles par une ciliature péritriche ou immobiles
- se développant en aéro-anaérobiose et sur gélose nutritive ordinaire
- acidifiant le glucose par voie fermentative (à la différence des Pseudomonas) avec souvent
production de gaz.
- ne possédant pas d'oxydase (à la différence de vibrio et pasteurella).
- réduisant les nitrates en nitrites.
Les Enterobacteriaceae ont un G+C% du DNA compris entre 38 et 60 mol %.
La famille des Enterobacteriaceae regroupe différents genres :
- Certains genres sont anciennement décrits et les plus souvent rencontrés en pathologié
; ce sont :
Escherichia, Shigella
Yersinia, Edwardsiella.
- D’autres genres, plus récemment décrits, sont parfois trouvés dans l’environnement et
sont rarement isolés chez l’homme ; ce sont : Buttiauxella, Cedecea, Ewingella,
Kluyvera, Koserella, Leclercia, Leminorella , Moellerella, Obesumbacterium,
Rahnella, Tatumella, Trabulsiella, Xenorhabdus, Yokenella [42].
1.2 Habitat :
Le nom d'entérobactérie a été donné parce que ces bactéries sont en général des hôtes
normaux ou pathologiques du tube digestif de l'homme et des animaux.
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La présence des entérobactéries dans le milieu extérieur résulte pour certaines espèces
bactériennes de souillures fécales (importance en hygiène alimentaire) et pour d'autres de la
pollution d'origine saprophyte.
On les rencontre donc abondamment dans le tube digestif, dans les cadavres d'animaux, les
fumiers et les eaux d’égout. Elles peuvent aussi être trouvées dans le sol et beaucoup moins
abondamment dans les poussières ou dans l’air, et par contamination, dans les eaux
d'alimentation. On peut aussi en retrouver à la surface des téguments et des muqueuses [43].
- Les antigènes O :
Ce sont des antigènes de paroi constitués de lipo-polysaccharides (LPS) qui sont
thermostables et résistent à l'alcool ou à l'acide. Les réactions d'agglutination se produisent
lentement, sont constituées d'agglutinats granulaires, difficilement dissociables par agitation.
La spécificité O est perdue par les souches R qui sont auto-agglutinables en eau distillée.
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- Les antigènes H :
Ce sont des antigènes flagellaires qui ne sont donc présents que chez les souches mobiles.
Constitués d'une protéine, la flagelline, ils sont thermolabiles et inactivés par l'alcool.
Les réactions d'agglutinations se produisent rapidement, sont constituées d'agglutinats
floconneux, facilement dissociables par agitation.
- Les antigènes K :
Ces antigènes capsulaires sont généralement constitués d'une couche externe
polysaccharidique. Parmi les antigènes K, se trouvent les antigènes L, A, B des E. coli et
l'antigène Vi de certaines Salmonella ou Citrobacter. Ces antigènes peuvent rendre la souche
qui les possède inagglutinable par les antisérums O. Ils sont détruits par une ébullition de
deux heures.
Les antigènes d'adhérences ou adhésines, de nature protéique, en relation avec la présence de
pili sont classés parmi les antigènes K (K88, K99)
- Antigène Kunin :
Cet antigène commun aux Enterobacteriaceae n'est pratiquement retrouvé que dans cette
famille et a un intérêt taxonomique [44].
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peut entraîner, chez certaines souches, une réduction de sensibilité aux aminopénicillines, à
leurs associations aux clavulanates et/ou aux C1G.
La fréquence du phénotype « sauvage » chez E. coli est en moyenne de 50% en milieu
hospitalier.
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Le comportement vis-à-vis des C2G et des céphamycines permet de répartir les espèces en
trois sous-groupes : (i) les espèces sensible au céfuroxime (C2G) et à la céfoxitine
(céphamycine) : H. alvei, P. rettgeri, P.stuartii, P. agglomerans ; (ii) les espèces plus
resistantes à la cefoxitine qu’au céfuroxime : E. cloacae, E. aerogenes et C. freundii ; (iii) les
espèces plus résistantes au céfuroxime qu’à la cefoxitine : S. marcesecens et M. morganii.
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Résistance acquise :
Certaines souches sauvages d'entérobactéries peuvent acquérir une résistance aux bêta-
lactamines (résistance acquise) par trois types de mécanismes :
* La résistance par imperméabilité cellulaire, moins fréquente que la résistance par production
d'enzymes chez les entérobactéries. La diminution de la perméabilité de la bactérie est plus
souvent responsable d'une résistance croisée entre les bêta-lactamines et retentit sur d’autres
familles d'antibiotiques (aminoside, chloramphénicol, triméthoprime).
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2.4 Sensibilité aux autres antibiotiques et antibactériens actifs sur les bacilles à gram
négatifs :
Les entérobactéries habituellement résistantes aux macrolides, lincosamides et synergistines
sont habituellement sensibles aux phénicolés, tétracyclines, sulfamides, trimethoprime,
nitrofuranes, fosfomycine et polymyxine (colistine). Mais cependant la plupart des espèces de
Proteus, Morganella, Providencia et Serratia sont résistantes aux tétracyclines, nitrofuranes
et polymyxine. Enfin la rifampicine n’est active que sur certaines espèces d’entérobactéries.
En plus de la résistance naturelle, les entérobactéries peuvent devenir résistantes (résistante
acquise) à un ou plusieurs de ces antibiotiques ou antibactériens par mutations
chromosomiques ou acquisition de plasmides de résistance [43].
Enfin un critère de gravité particulier est représenté par le fait que ces souches
d’entérobactéries présentent souvent des résistances multiples aux antibiotiques. Un nombre
croissant de souches, en particulier dans le genre Enterobacter, Serratia, Klebsiella et
Providencia, quelques souches de proteus indole-positif et des souches d’Escherichia coli
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Tout bactériologiste est confronté à la conservation des souches bactériennes. Les motifs de
conservation sont variés, parmi lesquels :
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La perte de virulence : repiquages limités entre deux passages sur animal et dans
certains cas, conservation des organes, voire de l’animal entier inoculé, par
congélation.
La conservation de bactéries nécessite de les placer en état de vie ralentie ou momentanément
suspendue (spores), donc dans des conditions peu favorables à leur multiplication. Les états
secs ou congelés seront privilégiés et dans le cas de repiquages sur milieux de cultures, ceux-
ci seront pauvres, exempts de sucres fermentescibles, à l’abri de l’action de l’oxygène de l’air
(tube hermétique ou culture recouverte d’huile minérale).
D’une façon générale, la culture bactérienne sera en tout début de phase stationnaire afin de
privilégier la conservation de cellules bactériennes matures, plus résistantes aux agressions
liées aux diverses méthodes de conservation [44].
3.2 Moyens de conservation :
Conservation de courte durée (quelques jours à quelques semaines) :
Au laboratoire, c’est dans ce délai qu’une conservation sur milieux de culture est
envisageable sans être trop fastidieuse. L’intervalle entre deux repiquages sera fonction de la
bactérie (variable selon le genre, l’espèce, voire au sein d’une même espèce), du milieu
employé et des conditions ambiantes. Quelques règles générales : le milieu de culture choisi
est incubé (18 à 24 heures à la température optimale de la souche), puis conservé à la
température du laboratoire ou du réfrigérateur à 4ºC. Les cultures seront conservées à
l’obscurité, tubes hermétiquement bouchés, pour éviter la dessiccation et limiter l’action de
l’oxygène de l’air. Pour expédition, il existe dans le commerce des milieux de transports très
utiles pour l’expédition de souches bactériennes y compris des bactéries très délicates mais
dont il convient de s’assurer de la capacité à maintenir en survie la bactérie considérée. Pour
des bactéries de culture difficile et nécessitant une atmosphère particulière (anaérobiose ou
microaérophilie), on préfèrera l’expédition de la culture bactérienne dans des géloses
profondes ou dans des sachets préservant cette atmosphère.
Conservation de moyenne durée (quelques mois) :
Les repiquages deviennent alors fastidieux et sont sources de mutations possibles. La
multiplication cellulaire implique un métabolisme bactérien actif, ce qui augmente les risques
de mutations ou d’altérations des caractéristiques (ferments). Les bactéries devront donc
présenter un maximum de stabilité. On pourra cependant pour ce délai de conservation des
milieux spéciaux adaptés ou la congélation à -80ºC.
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plupart des E-BLSE mais aussi contre les entérobactéries productrices de carbapénèmases
KPC [50].
VI. Méthodologie :
2. Type d’étude :
Il s’agissait d’une étude rétrospective et descriptive.
3. Période d’étude :
L’étude s’est déroulée sur une période de 9 mois allant de septembre 2018 à avril 2019.
4. Population d’étude :
L’étude portait sur les patients atteints d’insuffisance rénale (aigue ou chronique) hospitalisés
dans le service de néphrologie et d’hémodialyse du CHU du point G.
5. Critères d’inclusion :
Ont été inclus dans cette étude tous les patients insuffisants rénaux hospitalisés dans le service
ayant une infection urinaire documenté à l’examen cytobactériologique des urines (ECBU)
dont l’antibiogramme à montrer le phénotype de résistance BLSE, avec un dossier complet.
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- L’évolution du patient.
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8. Définitions opérationnelles
Prévalence : Nombre de maladies ou de malades présents à un moment donné dans une
population que le diagnostic ait été porté anciennement ou récemment.
Infection urinaire à bêta-lactamase à spectre étendu : Les bêta lactamases à spectre élargi
(BLSE) engendrent une résistance à la majorité du génome naturel chez Klebsiella spp,
codant pour une bêta lactamase SHV de type CTX qui sont apparues dans E. coli, liées à des
infections urinaires.
Prostatite : C'est l'infection, aiguë ou chronique, de la prostate (glande située sous la vessie,
présente uniquement chez l'homme). Dans certains cas de prostatite chronique, on ne retrouve
pas de germe causal aux examens. On parle alors de prostatite chronique non bactérienne.
Cystite parasitaire : Ce sont généralement les femmes qui sont victimes de cystites que l'on
définit comme des inflammations de la vessie impliquant souvent une bactérie.
Cystite fongique : Causée par des champignons (le plus souvent il s'agit du champignon
Candida albicans) qui remontent de l'urètre à la vessie. Certains facteurs de risques sont
associés à cette cystite comme le diabète ou des traitements antibiotiques
Cystite radique : C’est une lésion vésicale consécutive à une irradiation d'un des organes
pelviens. Les lésions peuvent aller de la simple réaction inflammatoire à une rétraction
presque totale de la vessie
Cystite médicamenteuse : Elle peut être provoquée par certaines chimiothérapies. Comme
pour la cystite radique, on assiste à la destruction de la muqueuse vésicale.
Fièvre : C’est lorsque la température rectale au repos est supérieure ou égale à 38 °C.
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Leucopénie : C’est une diminution du nombre de globules blancs dans le sang inférieur à
4000/mm3.
Hématurie : C’est la présence de globule rouge dans les urines supérieure 10000/ml.
Leucocyturie : C’est la présence de globule blanc dans les urines supérieures ou égales
10000/ml.
Hyponatrémie : C’est lorsque la quantité de sodium dans le sang est inférieure à 135 meq/l
Hypernatrémie : C’est lorsque la quantite de sodium dans le sang est supérieur à 145 meq/l
Normotrénie : C’est lorsque la quantité du sodium dans le sang est comprise entre 135-
145meq/l
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V. Résultats :
Sur les 758 patients hospitalisés durant notre période d’étude (523 en néphrologie annexe et
225 en néphrologie principale), 29 ont une infection urinaire par des entérobactéries
productrices de Bêtalactamases à spectre élargi.
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80
70 %
72,4
60 65,5 65,5 62,1
50
40 48,3
30
20 31
10 13,8
0
Les céphalées, l’anorexie, la fièvre et l’asthénie physique ont été les principaux signes
généraux.
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Tableau IX: Répartition des patients hypertendus selon le grade OMS de l’HTA (N=14)
PA PAS PAD
Moyenne 143,4483 91,5862
Ecart-type 28,14070 18,70546
Tableau XII: Répartition selon la température axillaire des patients en °C et le germe trouvé
Température Germes Total
E. coli K. pneumoniae
Apyrexie 13 2 15
Hyperthermie 8 1 9
Hypothermie 4 1 5
Total 25 4 29
Khi-deux=0,219 ddl=2 p=0,896
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25
20 22
15
Effectifs
10
10
5 6
0 2
Hyperleucocytose Thrombopenie Thrombocytose Leucopenie
Tableau XXII: Répartition des patients selon le taux de la protéine C réactive (CRP)
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Tableau XXVI: Répartition des 29 patients selon la taille des reins à l’échographie
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Tableau XXVIII: Les solutions de réhydratations utilisées chez les patients (N=19)
Solutions de réhydratations Effectifs Proportion en %
Sérum salé 0,9% 8 42,1
Ringer lactate 7 36,8
Gelofusine 4 21,0
Total 19 100,0
Le sérum salé isotonique a été utilisé chez un patient sur deux.
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1. Epidémiologie :
Pendant 9 mois, nous avons mené une étude rétrospective et descriptive dans le service de
Néphrologie et d’Hémodialyse du CHU Point G, qui avait pour but d’évaluer le profil clinique
et bactériologique des infections urinaires à entérobactéries productrices de Beta-lactames à
spectre élargi.
Sur les 758 patients hospitalisés durant notre période d’étude (523 en néphrologie annexe et
225 en néphrologie principale), 29 ont une infection urinaire par des entérobactéries
productrices de Bêtalactamases à spectre élargi.
Depuis les années 2000, nous assistons en Europe et dans le monde à une augmentation
constante de la prévalence des entérobactéries résistantes aux céphalosporines de troisième
génération. Les entérobactéries sécrétrices de bêtalactamase à spectre élargi (E-BLSE)
contribuent fortement à l’émergence de la résistance [51].
En France, les données épidémiologiques sont parcellaires, le seul travail disponibe est l’étude
de prévalence des E-BLSE dans les prélèvements urinaires effectuée par l’Onerba. Ce travail
a mis en évidence une prévalence globale des E-BLSE de 1,1 %, E. coli étant l’espèce la plus
fréquemment isolée [52].
L’épidémiologie des patients porteurs d’E-BLSE dans le service de médecine reste mal
connue au Mali. Dans notre étude sur les 29 cas d’infection urinaire due à des entérobactéries
productrices de bêtalactamase à spectre étendu, E. coli est le germe prédominant avec 25 cas
versus 4 cas de K. pneumoniae. Concernant les 472 souches d’infection urinaires sans BLSE,
E. coli est majoritaire (283 cas), suivi de K. pneumoniae (37 cas) et autres germes (162 cas).
L’étude de 402 bacilles à gram négatif au Centre d’Infectiologie Charles Mérieux (CICM) de
Bamako en 2018 des différents produits pathologiques (hémoculture, liquide d’ascite,
prélèvement urinaire, pus) a permis d’identifier les entérobactéries dans 92% des cas. Les
souches isolées des urines sont fortement productrices de BLSE soit 58,3% [53].
2. Caractéristiques sociodémographiques :
Sexe
L’infection urinaire est plus fréquente chez la femme (65,5%) que chez l’homme (34,5%)
avec un sex-ratio de 1,9. Le sexe féminin est un facteur de risque important pour contracter
l’infection urinaire.
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Ces données concordent avec celles de la littérature qui fait état de lien statistique entre le
sexe féminin et la fréquence de l’infection urinaire [8, 55].
Age
Il y a une prédominance des E-BLSE isolées des urines chez les patients 15 à 30 ans (34,5%).
L’âge moyen est de 46,3±20,4 ans avec des extrêmes de 16 et 88 ans. E. coli est le germe le
plus trouvé chez les sujets de moins de 60 ans soit 90,5% des cas. (Tableau XXXIII).
Une étude réalisée par Chemlal dans le service de néphrologie du CHU Mohamed V (Oujda)
de Maroc a objectivé un âge moyen de 50,6±19 ans et 63,6 % des malades sont de sexe
féminin [56].
Cette différence peut se justifier par la qualité de notre échantillon qui est constitué d’autant
de jeunes que de sujets âgés contrairement aux autres études.
D’une manière générale, l’ensemble des données de la littérature va dans le sens d’une
augmentation de la prévalence des E-BLSE, en particulier d’E. coli. Les principaux facteurs
de risque associés sont les infections urinaires répétées, la prise d’antibiotiques, en particulier
de céphalosporines de 3ème génération [57].
Dans un travail récent réalisé par Lavigne, quatre facteurs de risques sont associés à
l’acquisition d’un E. coli BLSE : l’infection urinaire, la présence d’un sondage urinaire, le
diabète et l’insuffisance rénale [58].
Il est important de souligner les résultats d’une étude canadienne qui retrouvait chez les
patients infectés en communautaire par E. coli BLSE huit facteurs de risque : l’hémodialyse,
l’incontinence urinaire, un cancer, une insuffisance rénale, un diabète mais surtout un voyage
récent en Inde, en Afrique ou au Moyen Orient [59].
Signes cliniques
La fièvre, l’anorexie et l’asthénie physique ont été les principaux signes généraux observés
chez nos patients dans respectivement 65,5%, 65,5% et 62,1% des cas.
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Parmi les patients hypertendus, l’HTA grade 2 OMS a été notée chez un patient sur deux
(57,1%). L’hyperthermie et l’hypothermie ont été notées respectivement dans 31% et 17,3%
des cas.
4. Examens paracliniques
Dans la pratique courante, le diagnostic biologique d’une IU repose sur la réalisation d’un
examen cytobactériologique des urines (ECBU). L’ECBU comprend :
- d’une part, une numération des leucocytes (leucocyturie), des hématies et la détection
des cristaux, bactéries ou levures à l’examen direct au microscope ou sur analyseur. La
leucocyturie est le témoin de la réaction inflammatoire au cours de l’IU mais n’est pas
spécifique (vulvo-vaginite, néphropathie, syndrome urétral). Le seuil pathologique
admis de leucocyturie est ≥10 leucocytes/μl,
Les patients ayant des infections urinaires admis en hospitalisation pendant les 9 mois qui
vont de septembre 2018 à avril 2019 ont une hématurie dans 79,3% des cas.
Les souches isolées à l’uroculture ont été principalement Escherichia coli et Klebsiella
pneumoniae. à des proportions respectives de 86,2% et 13,8%.
Par ailleurs une étude réalisée au CHU de Neker par Guillet sur l’épidémiologie des patients
porteurs d’entérobactéries sécrétrices de bêtalactamase à spectre élargi (EBLSE), à
l’admission a isolée 114 espèces. Parmi ces souches, Escherichia coli est trouvé chez 60,5 %
des patients suivi de Klebsiella pneumoniae (21,9 %), Enterobacter cloacae (10,5 %),
Klebsiella oxytoca, (2,6 %), Enterobacter aerogenes (3 %) et autres espèces d’entérobactérie
(3,5 %) [32].
Par contre Romli a eu comme souches isolées le Klebsiella avec environ 59,7% des isolats
des E-BLSE ; c’est aussi la bactérie pourvoyeuse de BLSE au sein de son genre à raison de
25% de toutes les Klebsielles suivie des Enterobacters (20%) [54].
Dans notre étude les souches isolées sont surtout sensibles à l’imipenème et l’amikacine dans
respectivement 82,8% et 13,8%.
Les carbapénèmes constituent la dernière ligne de défense dans l’armement antimicrobien
contre les infections à germes résistants [57].
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Les études réalisées sur la résistance des antimicrobiens aux CICM de Bamako en 2018 ont
montré une bonne activité de l’imipenème sur la quasi-totalité des souches isolées soit 98,9%
pour E. coli et 99% pour K. pneumiae [53, 60].
L’étude de la numération formule sanguine a permis de trouver une anémie chez 89,7% des
patients avec un taux d’hémoglobine moyen à 7,33 g/dl.
5. Traitement et évolution
L’imipenème et les furanes ont été les antimicrobiens les plus utilisés chez nos patients soit
respectivement 82,8% et 17,2%. Ces traitements sont adaptés en fonction de la clairance de la
créatininémie selon MDRD.
L’évolution est favorable chez 41,4% des patients versus deux cas décès (6.9%) et un patient
sur deux a été perdu de vue (51,7%). Le contrôle de l’ECBU a été réalisé chez 71 patients
soit 63,96% et l’uroculture est positive dans 12 cas soit 16,90%.
Au Maroc Bourquia a noté dans 17 cas récidive (12%) ; la rechute et la réinfection sont dues
le plus souvent aux bacilles gram négatifs [61].
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Recommandations :
A l’issue de cette étude nous formulons les recommandations suivantes :
A la population :
o Consulter devant tout trouble mictionnel.
o Abandonner l’automédication.
o Boire beaucoup d’eau en vue de la prévention d’une éventuelle constipation, facteur
favorisant d’une stase urinaire.
o Uriner après chaque rapport sexuel.
o Faire la toilette intime des organes génitaux vers l’anus (Pour les femmes surtout).
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VIII. Références :
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XI. Annexes :
1. Fiche d’enquête :
A - DONNEES SOCIODEMOGRAPHIQUES
1- NOM :_______________________________________
2- PRENOM :______________________________________
3- AGE :/##/
4- SEXE : MASCULIN=1 FEMININ=2
5- PROFESSION : /#/ 1=CULTIVATEUR 2=OUVRIER 3=MILITAIRE 4= COMMERCANT
5=AUTRES ( à Préciser ) _____________________________________
6- RESIDENCE : /#/ 1=BAMAKO 2=HORS BAMAKO
B- ANTECEDENTS
1- Hypertension artérielle/#/ 1= OUI 2= NON
2- Insuffisance Cardiaque /#/ 1= OUI 2= NON
3- DIABETE /#/ 1= OUI 2= NON
4- TUBERCULOSE /#/ 1= OUI 2= NON
5- HIV /#/ 1= OUI 2= NON
7- ULCERE /#/ 1= OUI 2= NON
8- HEMATURIE /#/ 1= OUI 2= NON
9- AUTRES (à Préciser) ___________________________________
C- SIGNES CLINIQUES
1- FIEVRE/#/ 1= OUI 2= NON
2- ASTHENIE /#/ 1= OUI 2= NON
3- AMAIGRISSEMENT/#/ 1= OUI 2= NON
4- INSOMNIE /#/ 1= OUI 2= NON
5- SOMNOLENCE /#/ 1= OUI 2= NON
6- VERTIGE /#/ 1= OUI 2= NON
7- PHOSPHENES /#/ 1= OUI 2= NON
8- ACOUPHENE /#/ 1= OUI 2= NON
9- POLYURIE /#/ 1= OUI 2= NON
10- NYCTURIE /#/ 1= OUI 2= NON
11- POLYARTHRALGIE/#/ 1= OUI 2= NON
12- ANOREXIE/#/ 1= OUI 2= NON
13- VOMISSEMENT /#/ 1= OUI 2= NON
14- CEPHALEES /#/ 1= OUI 2= NON
15- DYSPNEE /#/ 1= OUI 2= NON
16- DOULEUR THORACIQUE/#/ 1= OUI 2= NON
17- PRURIT/#/ 1= OUI 2= NON
18- DYSURIE /#/ 1= OUI 2= NON
19- AUTRES (à préciser) :__________________________
D- SIGNES PHYSIQUES
1- PAS/###/ PAD/###/
2- FREQUENCE RESPIRATOIRE :/##/
3- FREQUENCE CARDIAQUE :/###/
4- TEMPERATURE :/##,#/
5- TAILLE :/##,#/
6- IMC : /##,#/
7- POIDS :/###/
8- DESHYDRATATION/#/ 1= OUI 2= NON
9- DUIRESE :####
10- OEDEME DES MEMBRES INFERIEURS (OMI)/#/ 1= OUI 2= NON
11- PALEUR /#/ 1= OUI 2= NON
12- SOUFFLE SYSTOLIQUE /#/ 1= OUI 2= NON
13- GIVRES UREMIQUES/#/ 1= OUI 2= NON
14- FROTTEMENTS PERICARDIQUES/#/ 1= OUI 2= NON
15- RALES CREPITANTS/#/ 1= OUI 2= NON
16- RALES BRONCHIQUES/#/ 1= OUI 2= NON
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-IMAGERIE
* RADIOGRAPHIE PULMONAIRE :
RESULTAT :_________________________________________
*ECHOGRAPHIE CARDIAQUE
RESULTAT : _________________________________________
· ENDOCARDITE : /#/ 1= OUI 2=NON
· DILATATION DES CAVITES /#/ 1=OUI 2=NON
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· FRACTION D'EJECTION ## %
· POLY-VALULOPHATIE/#/ 1=OUI 2=NON
· FEVG /#/ 1=NORMALE 2=ALTEREE ?
-
*ECHOGRAPHIE ABDOMINO - PELVIENNE
Tailles des reins: /#/ 1 =dimuniée 2= Normale 3= augmentée
Differenciation: /#/ 1=Bonne 2= Mauvaise
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3- TRAITEMENT ANTI-HYPERTENSEUR
a. IEC /#/ 1= OUI 2= NON
b. ARA -2 /#/ 1= OUI 2= NON
c. DIURETIQUES /#/ 1= OUI 2= NON
d. INHIBITEURS CALCIQUES /#/ 1= OUI 2= NON
e. B-BLOQUANTS /#/ 1= OUI 2= NON
4- TRAITEMENT DE L'ANEMIE
a. FER INJECTABLE /#/ 1= OUI 2= NON
b. FER ORAL /#/ 1= OUI 2= NON
c. ERYTHROPOITINE /#/ 1= OUI 2= NON
· LE TYPE : _____________________________________
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2. Fiche signalétique :
Nom : DIARRA
Prénom : Fatoumata dite Fily
TITRE : Les infections urinaires dues à des entérobactéries productrices de
Bêtalactamases à spectre élargi : symptomatologie et prise en charge dans le service de
néphrologie du CHU Point G.
Année universitaire : 2018- 2019
Ville de soutenance : Bamako
Pays d’origine : Mali
Lieu de dépôt : Bibliothèque de la F.M.O.S.
Secteur d’intérêt : Néphrologie
Résumé :
Pendant 9 mois, nous avons mené une étude rétrospective et descriptive dans le service de
Néphrologie et d’Hémodialyse du CHU Point G, qui avait pour but d’évaluer le profil clinique
et bactériologique des infections urinaires à entérobactéries productrices de Beta-lactames à
spectre élargi. Sur les 758 patients hospitalisés durant notre période d’étude (523 en
néphrologie annexe et 225 en néphrologie principale), 29 ont une infection urinaire par des
entérobactéries productrices de Bêtalactamases à spectre élargi. L’infection urinaire est plus
fréquente chez la femme (65,5%) que chez l’homme (34,5%) avec un sex-ratio de 1,9. Il y a
une prédominance des E-BLSE isolées des urines chez les patients 15 à 30 ans (34,5%). L’âge
moyen est de 46,3±20,4 ans avec des extrêmes de 16 et 88 ans. E. coli est le germe le plus
trouvé chez les sujets de moins de 60 ans soit 90,5% des cas. La fièvre, l’anorexie et
l’asthénie physique ont été les principaux signes généraux observés chez nos patients dans
respectivement 65,5%, 65,5% et 62,1% des cas.
Les souches isolées à l’uroculture ont été principalement Escherichia coli et Klebsiella
pneumoniae. à des proportions respectives de 86,2% et 13,8%. Dans notre étude les souches
isolées sont surtout sensibles à l’imipenème et l’amikacine dans respectivement 82,8% et
13,8%. L’imipenème et les furanes ont été les antimicrobiens les plus utilisés chez nos
patients soit respectivement 82,8% et 17,2%. Ces traitements sont adaptés en fonction de la
clairance de la créatininémie selon MDRD. L’évolution est favorable chez 41,4% des patients
versus deux cas décès (6.9%) et un patient sur deux a été perdu de vue (51,7%).
Mots-clés : infection urinaire, entérobactérie, bêtalactamases à spectre élargi, CHU Point G.
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