Pfe Koubaa

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Méthode des Volumes Finis pour les Problèmes de Convection-Diffusion.

Étude Théorique et Simulation Numérique sous Matlab.
Thesis · December 2018
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2 authors:
Koubaa Abdeslam Atounti Mohamed

Université Mohammed Premier
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Radar cross-section View project
Nouvelle approche des arcs trinomiaux et leur relation avec les fractals View project
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é
é
é é
é ′É
En vue de l'obtention du diplôme Master
en Modélisation et Calcul Scientifique
Discipline : Mathématiques Appliquées
é è
−
Étude Théorique et Simulation Numérique sous Matlab
Présenté par : Encadré par :

.
Soutenu le 22 novembre 2018 devant le jury composé de ∶
Mme. Kaoutar LAMRINI UAHABI Pr. à la F. P. N Examinateur

Mr. Mimoun ELHARCHAOUI Pr. à la F. P. N Examinateur
Mr. Mohamed BELLOUKI Pr. à la F. P. N Examinateur
Remerciements
Louange au Seigneur, sans son aide ce travail n'aurait pu voir le jour.
Je remercie sincèrement mon encadreur . Je lui

dis merci de m'avoir proposé ce sujet de mémoire de Master, passionnant
aussi bien du point de vue de l'étude des équations aux dérivées partielles
que de l'analyse numérique. J'espère qu'un jour j'arriverai à suivre votre
exemple en matière de pédagogie, de curiosité, de ténacité, de rigueur et de
travail d'équipe.
J'adresse mes plus vifs remerciements aux membres du jury pour

l'honneur qu'ils me font en acceptant la charge de juger ce travail.
Mes remerciements vont également à tout le personnel du département

de mathématiques et informatique F.P.N, et plus particulièrement mon prof
monsieur .
Je tiens à remercier tous mes amis et collègues et surtout ceux avec qui
j'ai passé une période agréable à la F.P.N.
Enfin, mes pensées vont à ma famille : ma mère, mon père et ma sœur,

qui sont pour moi une source éternelle et infinie d'inspiration, d'amour et
d'encouragement.
Table des matières
Remerciements …………………………………………………………………………....
Notations …………………………………………………………………………………… 5
é é ………………………………………………………… 7
é è
− 11
− é ′é
é 13
1.1 Introduction ………………………………………………………......... 13

1.2 Présentation du problème ; Existence et unicité de solution
forte ………………………………………………………………………... 15
1.3 Méthode des volumes finis - Discrétisation du problème …… 15
1.3.1 Définitions et notations ……………………………………… 15
1.3.2 Construction de la méthode ……………………………….. 17
1.3.3 Définitions ……………………………………………………….. 18
1.3.4 Schéma explicite ……………………………………………….. 19
1.3.5 Schéma implicite ………………………………………………. 20
1.3.6 θ - Schéma complétement implicite ……………………… 20
1.4 Existence et unicité de la solution discrète ……………………… 21
1.5 Résultats de stabilité …..…………….………..…..…………… 24
1.6 Résultats de convergence ……………………….……………………. 26
1.7 Conclusion et perspective ……………..……..………………………. 26
1
Table des matières 2
é − é
′é − é
29
2.1 Introduction …………………………..………………………………….. 29

faible ……………………………………………………………….……….. 31
2.3 Méthode des volumes finis - Discrétisation du problème ...... 32
2.3.1 Notations ………………………………………………………… 32
2.3.2 Construction de la méthode ……………………………….. 33
2.3.3 Définitions ……………………………………………………….. 35
2.3.4 Schéma explicite ……………………………………………..... 36
2.3.6 θ - Schéma complétement implicite ………………….….. 38
2.5 Résultats de stabilité ……….…………..……………………………… 48
2.5.1 Stabilité …………………………………………………….. 48
2.5.2 Estimation BV …………………………………………………. 49
2.6 Résultats de convergence ………………….…………………………. 54
2.7 Conclusion et perspective ……………………..……………………… 66
é − é
− ℝ ℝ 67
3.1 Introduction …………………………..………………………………….. 67

faible …………………………………….…………………………………. 69
3 Table des matières
3.3 Méthode des volumes finis - Discrétisation du problème …… 70

3.3.1 Définitions et notations ……………………………………… 70
3.3.2 Construction de la méthode …………………..…………… 72
3.3.3 Définitions ……………………………………………………….. 74
3.5 Stabilité ………………………………………………………………. 77
3.6 Résultats de convergence ……………………………………………… 79
3.7 Conclusion et conjecture …………………………..…………………. 83
é 85
é 87
4.1 Introduction ……………………..……………………………………….. 87

4.2 L'équation de la chaleur ………………………………………………. 87
4.3 Tests numériques ………………………………………………………… 89
4.3.1 Méthode VF explicite ………………………………………… 89
4.3.2 Méthode VF implicite ……………………………………….. 93
4.3.3 Méthode VF Crank-Nicolson ……….…………………….. 95
4.4 Comparaison des temps d'exécution et de l'erreur ………. 98
4.5 L’instabilité de SVF Explicite ………………………….……..…… 101
4.6 Conclusion ……………..…..…………………..………………….……. 102
……..……………….……….……………………….…………….. 103
…………….…………….……………………………………… 105
…………….………………………………………………… 106
Notations
 ∶ Domaine de ℝ ( = 1 , 2 ou 3 ).
 ∶ Est la fermeture de .
 ∶ Frontière du domaine .
 ≔( ,…, ) ∶ Variable d′espace dans .
 , ∶ Variable temporaire et temps final.
 ℎ ∶ Pas du maillage dans .
 ∆ ∶ Pas de discrétisation en temps.
 ∶ Matrice identité de taille × .
 |. | ∶ Valeur absolue.
 . ∶ Produit scalaire entre deux vecteurs de ℝ .
 ∶ Transposée de la matrice .
 −
∶ L inverse de la matrice .
 ∇ ∶ Opérateur de gradient.
 ∆ ∶ Opérateur Laplacien.
 ℒ ∶ Mesure de Lebesgue dans ℝ .
5
Notations 6
 = .
 ( )≔ ; ℒ − mesurable sur ; tel que ∫ | | < ∞ ,1 ≤ < ∞.
 ( ) ≔ { ; ℒ − mesurable sur ; tel que | | < < ∞ ℒ − p. p. sur }.
 ( )≔{ ∈ ( ) ; pour tout compact de }.
 ( )≔ ∈ ( ); ∈ ( ) ; pour | | ≔ ∑ = ≤ .
 ( )≔ ( ) , Espace de Sobolev d ordre .
 ( )≔{ ∈ ( ) ; tel que = 0 sur }.
 −
( ) ∶ L espace dual de ( ).
 ( )≔ ∶ ⟶ ℝ ; tel que est continue sur ; | |≔∑= ≤ .
 ( )≔{ ∈ ( ) ; tel que est à support compact dans }.

⎧ ⎫
 ( )≔∈ ( ) ; tel que ( )≔ ∫ ( )<∞ .
⎨ ∈ ℝ
⎬
⎩ ‖ ‖ ≤ ⎭
 ℳ( ) ∶ Espace des mesures de Radon sommables sur .
 ( )≔ ∈ ( ) ; tel que ∈ ℳ( ) pour = 1, … , .
 ≔{ ∈ ( ); (1) = 0}.
 ≔{ ∈ ( ); ( )∈ ; [ ( )](0) = (1)} , pour ∈ ( ).
 ∶= ∈ 0, ; ; (. , ) = 0 sur .
Introduction générale
L'objectif de ce mémoire de Master est de proposer et d'étudier des schémas

numériques de type adaptés à la simulation de certains
problèmes de et de .
Les phénomènes de transport, tels que les transferts de chaleur et de masse,

jouent un rôle très important dans la vie humaine. Les gaz et les liquides nous
entourent, les flux à l'intérieur de notre corps, et ont une influence profonde sur
l'environnement dans lequel nous vivons. Lorsqu'il s'agit du phénomène de
transport, on distingue généralement deux processus, la convection et la
diffusion.
La convection d'un élément donné comme la chaleur, l'énergie ou un élément

chimique est le transfert de cet élément dans un milieu en mouvement. Elle
désigne l'ensemble des mouvements internes (verticaux ou horizontaux) qui
animent un fluide et qui impliquent alors le transport des propriétés des
parcelles de ce fluide au cours de son déplacement.
La diffusion est le transport aléatoire de la matière des zones d'une

concentration élevée vers les zones de faible concentration.
Chaque fois que nous considérons le transport en masse d'une espèce dissoute
7
8
(Espèce de soluté) ou d'un composant dans un mélange gazeux, les gradients de

concentration provoquent une diffusion. S'il existe un mouvement de fluide en
vrac, la convection contribuera également au flux d'espèces chimiques. Par
conséquent nous sommes souvent intéressés à résoudre numériquement l'effet
combiné de la convection et de la diffusion.
é ∶
Introduction :
En analyse numérique, la méthode des volumes finis est utilisée pour

résoudre numériquement des équations aux dérivées partielles, comme la
méthode des différences finies et celle des éléments finis. Contrairement à la
méthode des différences finies qui met en jeu des approximations des dérivées,
les méthodes des volumes finis et des éléments finis exploitent des
approximations d’intégrales. Toutefois, la méthode des volumes finis se base
directement sur la forme dite forte de l'équation à résoudre, alors que la méthode
des éléments finis se fonde sur une formulation variationnelle de l’équation (on
parle aussi de formulation faible).
Principe :
L'équation aux dérivées partielles est résolue de manière approchée à l’aide

d'un maillage constitué de volumes finis qui sont des petits volumes disjoints
(en 3D des surfaces en 2D, des segments en 1D) dont la réunion constitue le
domaine d'étude. Les volumes finis peuvent être construits autour de points
d'un maillage initial, mais ce n'est pas une nécessité.
Les méthodes de volumes finis ont été initialement mises au point pour des
lois de conservations hyperboliques, mais des développements récents
permettent à présent de les utiliser pour des équations elliptiques et
paraboliques. Ces équations aux dérivées partielles contiennent des termes de
9
divergence. En utilisant le théorème de flux-divergence, les intégrales de volume

d'un terme de divergence sont transformées en intégrales de surface et ces
termes de flux sont ensuite évalués aux interfaces entre les volumes finis. On
utilise une fonction de flux numérique pour élaborer une approximation des flux
aux interfaces. Puisque le flux entrant dans un volume donné est égal au flux
sortant du volume adjacent, ces méthodes sont conservatives, donc adaptées à
la résolution de lois de conservation.
Pour atteindre notre objectif, on a organisé ce mémoire comme suit :
è est constituée de trois chapitres, elle est consacrée à

l'étude de la convergence des schémas numériques de type volumes finis.
Dans le , on présente des schémas de type volumes finis pour

l'équation linéaire instationnaire mono-dimensionnelle de la chaleur .Nous
analysons trois types de schémas, conservatifs et consistants au sens des
volumes finiss l'un totalement explicite, le deuxième totalement implicite, puis
un nouveau θ-schéma totalement implicite. Pour ces trois méthodes le terme de
diffusion est approché par une approximation centrée d'ordre 1. On montre que
ces schémas sont stables sous des conditions CFL (Courant–Friedrichs–
Lewy condition) appropriées et satisfont le principe du maximum discret, après
avoir établi l'existence et l'unicité de solution pour les systèmes linéaires
résultants des schémas implicite et θ-schéma implicite. On montre ensuite la
convergence au sens de la norme discrète des solutions numériques donnée
par chacun des schémas explicite et implicite vers l'unique solution forte du
problème.
Dans le , nous avons traité et analysé les schémas de type

volumes finis explicite, implicite et θ-schéma implicite pour l'équation non
linéaire instationnaire mono-dimensionnelle de convection-diffusion, où le terme
10
de convection est approché par un schéma de Godounov décentré amont et le

terme de diffusion par une approximation centré d'ordre 1. On montre que ces
schémas sont et BV stables, sous des conditions CFL appropriées et
satisfont le principe du maximum discret, après avoir établi l'existence et
l'unicité de solution pour les systèmes non linéaires résultants des schémas
implicite et θ- schéma implicite. On montre ensuite la -continuité en temps
des solutions approchées et par compacité on a la convergence dans des
solutions numériques données par chaque schéma VF vers l'unique solution
faible du problème. Ces résultats sont obtenus sous les mêmes hypothèses que
celles garantissent l'existence et l'unicité de la solution faible du problème.
Notre étude est essentiellement basée sur la thèse [AFI02]. La méthodologie
et l'analyse développées peuvent être étendues aux problèmes dans ℝ pour un
maillage formé de rectangles et avec des hypothèses supplémentaires sur les
données pour assurer une convergence forte dans .
Le traite le problème multi-dimensionnel (ℝ ou ℝ ) linéaire

instationnaire de convection-diffusion. On analyse le schéma volumes finis
implicite de ce problème, on montre l'existence et l'unicité de la solution
discrète, puis la stabilité, et finalement la convergence au sens de la norme
discrète des solutions numériques vers l'unique solution forte du problème.
La è forme le quatrième chapitre, dans laquelle nous

présentons la simulation numérique de l'équation de la chaleur , correspondant
aux schémas VF explicite ,implicite ,et de Crank-Nicolson introduit dans le
chapitre 1 de la première partie ,en utilisant le langage de programmation
Matlab pour visualiser les courbes solutions et pour faire une étude comparative.
Partie I
Méthode des Volumes Finis pour les

Problèmes de Convection-Diffusion
11
Chapitre 1
θ − Schéma volumes finis pour l équation

de la chaleur linéaire dans le cas mono −
dimensionnel
Dans ce chapitre, on développe des schémas de type volumes finis pour l'équation
linéaire instationnaire de la chaleur dans le cas unidimensionnel avec des conditions
au bord de type Dirichlet, qui modélise le phénomène de conduction de la chaleur
dans une barre cylindrique de 1 mètre de longueur constituée d'un matériau
homogène (fer, cuivre, aluminium, béton …), avec les deux extrémités sont
maintenues à une température constante 0 (voir Figure 1.2). Le problème est
décrit par
⎧
( , )− ( , )= ( , ) dans [0,1] × [0, ]
⎨
⎩ (0, ) = (1, ) = 0 sur [0, ]
auquel on associe la condition initiale ( , 0) = ( ) dans [0,1].

où ( , ) désigne la température (en ) dans la barre à la distance de
l'extrémité gauche et au temps ≥ 0, représente une source extérieure de chaleur,
le temps de fin de mesure (en s), est la diffusivité thermique du matériau ( en
13
1.1 Introduction 14
−
), on trouvera les valeurs pour quelques matériaux dans la table suivante
Tableau 1.1 ∶ coefficients thermiques de quelques matériaux.
Ce chapitre est organisé comme suit : dans la section 1.2 on présente le problème
( ) avec des hypothèses qui assurent l'existence et l'unicité de la solution forte.
Dans la section 1.3, nous présentons la discrétisation par trois familles de schémas
numériques de type volumes finis pour le problème ( ). Dans la section 1.5, on
établit le principe du maximum discret et la stabilité sous les conditions CFL
appropriées. La convergence de deux schémas volumes finis implicite-explicite est
donnée dans la section 1.6. Les résultats de ce chapitre peuvent être vu comme une
extension des résultats de [SCH17] pour des schémas volumes finis explicite-implicite.
Figure 1.1 ∶ transfert thermique par conduction.

15 Chapitre 1. θ − Schéma volumes finis pour l équation de la chaleur linéaire dans le
cas mono − dimensionnel
. é è ; é
On considère l'équation linéaire en 1D d'espace de la avec condition aux

limites de Dirichlet homogène :
Trouver une fonction ∶ [0,1] × [0, ] → ℝ vérifiant ∶
⎧
( , )− ( , )= ( , ) dans (1.1)
( )∶
⎨ (0, ) = (1, ) = 0 sur [0, ] (1.2)
⎩ ( , 0) = ( ) dans (1.3)
où ≔ [0,1] et ≔ × [0, ], et > 0 une constante donnée, ∈ ( ),

∈ ( ) est la condition initiale à l'instant = 0, (1.2) est la condition limite sur le
bord de domaine .
Ce problème modélise la conduction de la chaleur dans une barre de 1 mètre de
longueur.
Théorème 1.1 ( é )
∈ ( ) ∈ ( ), è ( )
∈ ( )∩ .
[SCH17]
. é − é è
Avant de présenter la discrétisation par volumes finis pour le problème ( ) on

donne quelques définitions et notations.
. . é
Définition 1.2 ( 1D )
é
"volumes de contrôle" ( ) = … , ∈ ℕ∗ ,
≔ −
, +
, ∶
1.3 Méthode des volumes finis − Discrétisation du problème 16
= =0< < <⋯< −

< < +
<⋯< < +
= + =1.
Dans la suite, les notations suivantes sont utilisées ∶
 ( ) = … , ∈ ℕ∗ , une partition de [0, ] en des intervalles de pas de temps
constante ∆ ≔ , donc ≔ ∆ pour = 0, … , .
 ℎ ≔| |= + − − , et on pose ℎ ≔ ( )≔ ℎ.
 + ≔[ , + ], et on pose ℎ + ≔ + ≔ + − .
 Soit ∶≅ ( , ) supposée constante sur le volume de contrôle .
Figure 1.2 ∶ maillage 1D admissible au sens VF.
Définition 1.3 ( è )
( ) ℝ ℎ
ô . ∈ ( ), é è ∶
‖ ‖ ≔ ℎ | (1.4)
=
Remarque ∶ La norme discrète ‖ . ‖ possède la propriété ‖ ‖ ‖ ‖ ( )

⟶
pour tout fonction ∈ ( ) continue sur , avec ∶ | = ( ).
Figure 1.3 ∶ constante par maille.

. . é
Soit un maillage de admissible au sens de la définition (1.2), En intégrant

l EDP de ( ) sur le volume de contrôle , on obtient ∶ Pour ∈ [0, ]
( , ) − +
, − −
, =ℎ () (1.5)
1
où ( )≔ ( , ) . On trouve ainsi la semi − discrétisation en espace de
ℎ
l équation (1.1) ∶ Pour = 1, … , et ∈ [0, ]
−
( )− +
()
( )= + () (1.6)
ℎ
1
où on a noté ()≔ ( , ) et +
()≔− +
, le flux exact de
ℎ
en +
à l instant .
On intégre l équation (1.6) sur une intervale de temps [ , + ]∶

Pour = 1, … ,
1 + + +
( + )− ( )= −
() − +
() + () (1.7)
ℎ
Ce schéma peut s écrire sous la forme suivante ∶

∆ − +
+
( + )= ( )− + + () (1.8)
ℎ + −
− +
où +
et −
sont respectivement le , à droite et à gauche du
point +
= ∩ + , définis par ∶
+ 1 + +
≔− +
() = +
,
+ ∆ ∆
− 1 + +
≔ +
() =− +
,
+ ∆ ∆
∗± ±
Soient +
des approximations à deux ou à quatre points de +
, appelées aussi
é .
Enfin. Pour = 1, … , et = 0, … , −1
+ ∆ ∗− ∗+
+
= − + + () (1.9)
ℎ + −
Est la discrétisation total en espace − temps de l équation (1.1).
. . é
Définition 1.4 ( é)
∗
é +
∶
∗+ ∗−
+
+ +
=0 (1.10)
Définition 1.5 ( )
∗
ℎé + , ∶
à ∶
∗±
+
( , ), ( + , ) =± +
, + (ℎ) (1.11)
à ∶
∗±
+
( , + ), ( + , + ), ( , ), ( + , ) =± +
, + (ℎ)
où | (ℎ)|, | (ℎ)| ≤ ℎ , ( ∈ ℝ+ é ℎ).
Définition 1.6 ( ℎé − )
ℎé é (1.9) è ( )
, é ℎé
é (1.4) − (1.5).
De (1.7) on va construire trois familles de schémas Volumes Finis (SVF) ∶

 Volumes Finis en espace et Euler explicite en temps.
 Volumes Finis en espace et Euler implicite en temps.
 Volumes Finis en espace et θ − schéma complétement implicite en temps.
. . é
Le choix d′une formulation explicite dans la partie droite de (1.7), donne ∶

Pour = 1, … , et = 0, … , −1
+ ∆ ⎛ ⎞
− = ⎜ − ⎟+∆ (1.12)
ℎ
⎝ + − ⎠
1
avec ≔ ( )= ( , ) .
ℎ
Les termes de dérivée première aux interface +

sont évalués en considérant la
valeur moyenne de sur le segment +

=[ , + ], soit ∶
1 +
+ −
= = (1.13)
ℎ+ ℎ+
+
ainsi un schéma pour la discrétisation du problème ( ) − (1.1) est donné

par ∶ Pour = 1, … , et = 0, … , −1
+ ∆ + − − −
= + − +∆ (1.14)
ℎ ℎ+ ℎ−
Les conditions limites et initiales sont données par ∶ (1.15)
= + =0 pour = 0, … ,
1
= ( ) pour = 1, … ,
ℎ
Ici les é sont donnés par ∶
∗+ − −
( , − )≔ (1.16)
− ℎ−
et
∗− + −
( + , )≔− (1.17)
+ ℎ+
Ce qui montre la conservation et la consistance des flux, au sens des définitions 1.4 et
1.5, et par suite le schéma explicite (1.14) est de type volumes finis au sens de la
définition 1.6.
. . é
Avec une approximation dans la partie droit de (1.7), le schéma

devient ∶
Pour = 1, … , et = 0, … , −1
+ + + +
+ ∆ + − − − +
= + − +∆ (1.18)
ℎ ℎ+ ℎ−
= + =0 pour = 0, … ,
1
= ( ) pour = 1, … ,
ℎ
+ +
∗+ + + − −
( , − )≔ (1.20)
− ℎ−
et
+ +
∗− + + + −
( + , )≔− (1.21)
+ ℎ+
Le schéma implicite (1.18) est de type volumes finis au sens de la définition 1.6, car les
flux numériques sont d'ordre 1, ce qui est assure la consistance, la conservation est
claire.
. . − é é
Il s'agit d'une combinaison convexe du schéma explicite (1.14) et du schéma

implicite (1.18) suivant un paramètre θ ∈ ]0,1]. Autrement dit, celui-ci est donné par
l'ensemble des équations linéaires suivantes : Pour = 1, … , et = 0, … , −1
+ + + +
+ ∆ + − − − +
= +θ − +∆ (1.22)
ℎ ℎ+ ℎ−
∆ + − − −
+(1 − θ) − +∆
ℎ ℎ+ ℎ−
= + =0 pour = 0, … ,
1
= ( ) pour = 1, … ,
ℎ
+ +
∗+ + + − − − −
( , − , , − )≔θ + (1 − θ) (1.24)
− ℎ− ℎ−
et
+ +
∗− + + + − + −
( + , , + , )≔− θ + (1 − θ) (1.25)
+ ℎ+ ℎ+
∗ ∗
Chaque flux +
est une combinaison convexe du flux +
et du flux
∗
+
, ce qui est assure la conservation et la consistance des flux num −
∗
ériques +
, et par suite le schéma (1.22) est de type volumes finis au sens de la
définition 1.6.
Remarque ∶
Pour θ = 1, on obtient le schéma implicite (1.18), et pour θ = on obtient un schéma
VF implicite appelée schéma VF Crank-Nicolson.
. é è
Dans cette section, on montrera l existence et l unicité de solution pour les systèmes
1.4 Existence et unicité de la solution discrète 22
linéaires (1.22).
On écrira d abord le schéma (1.22) sous la forme suivante ∶ (1.26)

Pour = 1, … , et = 0, … , −1
∆ + ∆ 1 1 + ∆ +
−θ − + 1+θ + −θ +
ℎℎ− ℎ ℎ− ℎ+ ℎℎ+
∆ ∆ 1 1 ∆
= (1 − θ) − + 1 − (1 − θ) + + (1 − θ) +
ℎℎ− ℎ ℎ− ℎ+ ℎℎ+
+
+∆ [θ + (1 − θ) ]
le schéma (1.26) s écrit donc
− + + +
θ ∆ − + 1+θ ∆ +θ ∆ +
ℎ ℎ ℎ
−
= −(1 − θ) ∆ − + 1 − (1 − θ) ∆ − (1 − θ) ∆ +
ℎ ℎ ℎ
+
+∆ [θ + (1 − θ) ]
avec
1 1 1
≔− <0 et ≔ + >0 (1.27)
ℎ+ ℎ− ℎ+
on pose également ≔ ≔ 0 , et
≔ ,…, ∈ℝ et ≔ ,…, ∈ℝ
Le schéma (1.22) s écrit alors vectoriellement ∶

Pour = 0, … , −1 (1.28)
− + − +
+θ ∆ = − (1 − θ) ∆ + ∆ [θ + (1 − θ) ]
où est une matrice de taille × définie par
0 … 0
⎛
⎜ ⋱ ⋮ ⎞
⎟
⎜ ⎟
≔⎜
⎜ 0 ⋱ ⋱ ⋱ 0 ⎟
⎟
⎜
⎜ ⋮ ⎟
⎟
⋱ − − −
⎝0 … 0 − ⎠
la matrice est la matrice diagonale telle que ≔ ℎ ,1 ≤ ≤ i. e.

1 0 … 0
ℎ 0 … 0 ⎛ ℎ ⎞
⎜
⎜ ⎟
⎟
⎛ ⎞ ⎜ 0 1 ⋱ ⋮
⎜0 ℎ ⋱ ⋮ ⎟ ℎ ⎟
≔⎜
⎜ ⎟
⎟ et −
=⎜
⎜ ⎟
⎟
⎜⋮ ⋱ ⋱ 0 ⎟ ⎜ ⎟
⎜ ⋱ ⋱ 0 ⎟
⎝0 … 0 ℎ ⎠ ⎜ ⋮ 1 ⎟
⎝ 0 … 0 ℎ ⎠
(1.28) Implique (1.29)
+ +
( +θ ∆ ) =( − (1 − θ) ∆ ) +∆ [θ + (1 − θ) ]
Proposition 1.7 ( é è )
( ) θ− ℎé (1.22).
Démonstration. Pour ∈ ⟦0, − 1⟧
Soit ≔ +θ ∆
est une matrice tridiagonale de taille × dont les éléments non nuls s écrivent
sous la forme ∶ Pour = 1, … ,
1
− ∶= θ ∆ − = −θ ∆
ℎ−
1 1
∶= ℎ + θ ∆ =ℎ +θ ∆ + (1.30)
ℎ− ℎ+
1
+ ∶= θ ∆ = −θ ∆
ℎ+
et puisque
Pour tout ∈ ⟦1, ⟧ ∶ − =ℎ >0 (1.31)

≠
−
alors la matrice +θ ∆ (de même que la matrice +θ ∆ ) est à
(θ > 0) donc elle est inversible [SCH17]. Par
+
ailleurs le θ-schéma implicite (1.22) : une fois qu'on connait , on détermine en
résolvant le système (1.29).
1.5 Résultats de stabilité 24
et par suite on a l existence et l unicité de la solution du θ − schéma implicite (1.22).

Ceci termine la démonstration de la proposition 1.7. ∎
. é é
Dans cette section, on présente des résultats de stabilité pour les schémas
volumes finis introduits dans la section 1.3.
Définition 1.8 ( é )
ℎé ( ) , ∶
‖ ‖ := | |≤ = 1, … , (1.32)
≤ ≤
Proposition 1.9 ( é )
1 1 1
≔ ∆ + ≤1 (1.33)
≤ ≤ ℎ ℎ− ℎ+
1 1 1
(θ) ≔ (1 − θ) ∆ + ≤1 (1.34)
≤ ≤ ℎ ℎ− ℎ+
(1.33) ℎé (1.14),
(1.34) θ− ℎé (1.22), ℎé ( ) ∶
 ∶ ≥0 ≥0
≥0 = 1, … , (1.35)
 é ∶
‖ ‖ ≤ = 1, … , (1.36)
Démonstration. Pour simplifier, on présentera simplement la démonstration pour
le θ-schéma implicite avec θ ∈ ]0,1[, le même résultat s'obtiennent de la même manière

pour le schéma implicite et le schéma explicite. Pour plus de détails, on se réfère à
[SCH17] pages. 28-30.
 Soit ≔ +θ ∆ . On note les coefficients de .

Pour tout 1 ≤ , ≤
On a clairement < 0 pour ≠ et ∑ =
> 0. Par conséquent est une −
[SCH17] et on particulier elle est , de plus la matrice −
(1 − θ) ∆ est à coefficients positifs (d'après la condition CFL (1.34)).
Par récurrence sur , on en déduit que ≥ 0 pour tout = 1, … , , dès que
≥ 0 et ≥ 0.
 D après (1.27), pour tout = 1, … , , on a < 0, et (1.26) implique
+
1+θ ∆ | | (1.37)
ℎ
−
≤ −(1 − θ) ∆ | − | + 1 − (1 − θ) ∆ | | − (1 − θ) ∆ | + |
ℎ ℎ ℎ
+ + − +
+∆ [θ| | + (1 − θ)| |] − θ ∆ | + |−θ ∆ | − |
ℎ ℎ
−
≤ −(1 − θ) ∆ ‖ ‖ + 1 − (1 − θ) ∆ ‖ ‖ − (1 − θ) ∆ ‖ ‖
ℎ ℎ ℎ
+ + − +
+∆ [θ‖ ‖ + (1 − θ)‖ ‖ ]−θ ∆ ‖ ‖ −θ ∆ ‖ ‖
ℎ ℎ
+ − +
≤‖ ‖ +∆ ‖ ‖ ( ) −θ ∆ ‖ ‖ −θ ∆ ‖ ‖ d après (1.34)
ℎ ℎ
+ +
soit tel que =‖ ‖ , on a alors
+ + − +
1+θ ∆ +θ ∆ ‖ ‖ +θ ∆ ‖ ‖ ≤‖ ‖ +∆ ‖ ‖
ℎ ℎ ℎ
=‖ + ‖
⟹
+ − + +
1+θ ∆ ‖ ‖ ≤‖ ‖ +∆ ‖ ‖ ( )
ℎ
⟹
+
‖ ‖ ≤‖ ‖ +∆ ‖ ‖ ( ) (1.38)
car on a toujours + − + ≥0
1.6 Résultats de convergence 26
Pour tout = 1, … , . On en déduit que ∶
‖ ‖ ≤ ≔‖ ‖ + ‖ ‖ ( ) (1.39)
Remarque ∶ Pour le schéma implicite (1.18) il n y a pas de condition de stabilité CFL

sur les pas ∆ et ℎ.
. é
Dans cette section, on présente un résultat de convergence donnée par le théorème

suivante ∶
Théorème 1.10
∈ ( ) ∈ ( ). ( ) ∈ ( ).
(1.33) ℎé (1.14), ( .
ℎé (1.18)), ( ) é ℎé
(1.14) ( . ℎé (1.18)) ∶
‖ ‖ ≤ (∆ + ℎ) = 0, … , (1.40)
∶ | ≔ ( , )− ∈ ( ) , é ∆
ℎ.
Démonstration. Voir [SCH17] pages. 29 − 31. ∎
Le but de ce chapitre était de développer des schémas volumes finis pour l'équation
linéaire instationnaire de la chaleur dans le cas unidimensionnel ( ). Nous avons
traité et analysé trois familles de tels schémas. Après avoir établi que les schémas
sont stables et satisfont le principe du maximum discret sous des conditions CFL
appropriées nous avons obtenu des résultats de convergence de l'approximation
donnée par le schéma explicite et le schéma implicite vers la solution forte du
problème au sens de la norme discrète. La convergence du θ-schéma implicite

avec θ ∈ ]0,1[ sous la condition CFL (1.34) est un problème ouvert pour le
problème ( ).
Chapitre 2
et Stabilité du θ − schéma VF
pour une classe d équations de type
convection − diffusion non linéaire
dans le cas mono − dimensionnel
Nous étudions la méthode de volumes finis pour approcher l'équation non linéaire
instationnaire de − dans le cas unidimensionnel
0≤ ( , )≤1 dans ]0,1[ × [0, [

Φ( ) + ( ) − ( ( ) ( ) ) = 0 dans ]0,1[ × [0, [
avec les conditions au bord de type Dirichlet

(0, ) = 1 ; (1, ) = 0 sur [0, [
et la condition initiale
( , 0) = ( ) dans ]0,1[
Les équations de ce type se posent en particulier dans la modélisation du

l'écoulement diphasique de fluides immiscibles et incompressibles en milieu poreux.
Par exemple le drainage de l'huile par injection de l'eau à débit constant, dans une
carotte poreuse (voir Figure 2.1), pour plus de détails sur le modèle on peut consulter
29
2.1 Introduction 30
le référence [AFI02]. La fonction inconnue représente la saturation réduite de l'eau,

Φ la porosité du milieu poreux, le tenseur des perméabilités absolues de réservoir
Ω. ( ) et ( ) sont des fonctions non linéaires qui dépendent des mobilités et de la
pression capillaire, = 0 est le point où l'eau est injectée, = 1 le point de de
production, [0, [ l'intervalle de temps d'étude.
Figure 2.1 ∶ ecoulement mono − dimentionnel dans une carotte poreuse.
( ) avec des hypothèses qui assurent l'existence et l'unicité de la solution faible.
Dans la section 2.3, nous présentons la discrétisation par trois familles de schémas
numériques de type volumes finis pour le problème ( ). Dans la section 2.5, on
établit la stabilité et des estimations sous les conditions CFL appropriées,
La convergence de ces schémas est donnée dans la section 2.6. Les résultats de ce
chapitre généralise les travaux de [AFI02] pour des schémas
volumes finis explicite-implicite au θ-schéma volumes finis implicite avec θ ∈ [0,1].
31 Chapitre 2. et stabilité du θ − schéma VF pour une classe d équations de type
convection − diffusion non linéaire dans le cas mono − dimensionnel
. é è ; é
On considère le problème mono-dimensionnel non linéaire de −

avec condition aux limites de Dirichlet :
Trouver une fonction ∶ ]0,1[ × [0, [ → ℝ vérifiant ∶
⎧0 ≤ ( , ) ≤1 dans (2.1)
Φ( ) + ( ) − ( ( ) ( ) ) = 0 dans (2.2)
( )∶
⎨ (0, ) = 1 ; (1, ) = 0 sur [0, [ (2.3)
⎩ ( , 0) = ( ) dans (2.4)
où ≔ ]0,1[ et ≔ × [0, [, ∈ ([0,1]), telle que ≔ , (0) = (1) = 0 et

( ) > 0 ∀ ∈ ]0,1[, ∈ ([0,1]) est une fonction croissante, Φ et ∈ ( ), est
une fonction donnée (condition initiale (2.4)). La condition (2.3) est la condition limite
sur le bord de domaine (ici Dirichlet).
Ce problème modélise l'écoulement diphasique de fluides immiscibles et incompre-

ssibles en milieu poreux.
; é
Dans la suite, nous supposons que les données vérifient les hypothèses suivantes, qui
garantissent l'existence et l'unicité d'une du problème :
( ) Φ∈ ( ) telle que 0 < Φ− ≤ Φ( ) ≤ Φ+ < 1 , p. p. dans .
( ) ∈ ( ) telle que 0 < − ≤ ( )≤ + < ∞ , p. p. dans .
( ) ∈ ([0,1]) tel que pour ≔ , (0) = (1) = 0 et ( ) > 0 ∀ ∈ ]0,1[.
( ) ∈ ([0,1]) est une fonction monotone telle que ( ) > 0 ∀ ∈ ]0,1[.
( ) ∈ ( ) tel que 0 ≤ ( ) ≤ 1 , p. p. dans .
− −
( ) est une fonction continue höldérienne d exposant ∈ ]0,1[ et est une
1+
fonction continue höldérienne d exposant .
2
On aura besoin aussi d hypothèses supplémentaires pour la CV des schémas numériques.
( ) ∈ ( ). ( ) ( ) ∈ ( )∩ ( ).
2.2 Présentation du problème ; Existence et unicité de solution faible 32
Définition 2.1 ( − )
∶ ]0,1[ × [0, [ → ℝ, è ( )
é ∶
⎧ ∀ ∈ ]0, [ (. , ) ∈ ; 0≤ ( , )≤1 . . ()
∈ (0, ; ) ( ) ∈ (0, ; ) ( )
( ∗ ):
⎨
[Φ +( ( )− ( ) ) ] + Φ ( , 0) =0 ∀ ∈ ( )
⎩
∗
( )−( ) é è ( ).
où les espaces fonctionnels , et sont définis par ∶
≔{ ∈ ( ); (1) = 0}
≔{ ∈ ( ); ( )∈ ; [ ( )](0) = (1)}
∶= ∈ 0, ; ; (. , ) = 0 sur
on peut alors énoncer le théorème suivant ∶
∗
ℎ ℎè ( )−( ) è ( )
∗
. ℎ ℎè ( ) é é ,( ) .
[CHJ86, GAM96, JIN90]
. é − é è
Avant de présenter la discrétisation par volumes finis pour le problème ( ) on donne

quelques notations.
. .
 ( ) = … une partition de [0, [ en des intervalles de pas de temps ∆ ≔
+ − , et on pose ∆ ≔ ∆ .
 ( ) = … une partition de avec + = + ∆ , on pose ∆ ≔ ∆ .
 On note ∶ + le centre de + ≔[ , + ], ≔ 0, + ≔ 1.
 ≔ − , + pour = 1, … , , le ô .
 ℎ ≔| |= + − − , et on pose ℎ ≔ ℎ.
 Pour Φ ∈ ( ), on pose Φ ≔ ∫ Φ( ) .
 Pour des raisons de simplicité on suppose que la fonction est constante par
morceaux, et on pose +
≔ .
+
 Pour une condition initiale ∈ ( ), on pose ≔ ∫ ( ) , avec les

conditions aux bords = 1 et +
= 1.
 Soit ∶≅ ( , ) (resp. + ∶≅ + , ) supposée constante sur le
volume de contrôle .
Ces approximations seront définies par les schémas numériques qui suivent.
On aura besoin aussi de l hypothèse sur la é é ∶
( ) ∃ ∈ ]0,1], tel que ∆ ≤ ℎ, où est un constante indépendante de ℎ.
. . é
Intégrer l équation (2.2) sur une volume de contrôle conduit à ∶

Pour = 1, … , et ∈ [0, [ (2.5)
( )
Φ( ) ( , ) + +
, − −
, = + +
,
( )
− − −
,
on note ( )+ ( ) ≔ +
,
( ) ( )
et ( )≔ +
,
+
1
et ( ) ∶≅ ( , )
ℎ
telle que
1
Φ( ) ( , ) =Φ ( )ℎ , ≅Φ ( , ) , avec Φ ≔ Φ( )
ℎ
On obtient ainsi la semi − discrétisation en espace de l équation (2.2) ∶

Pour = 1, … , et ∈ [0, [ (2.6)
( ) ( )
Φ ( )ℎ + ( )+ − ( )− ( )= +
( )− −
()
+ −

Pour = 1, … ,
+
Φ ( + )− ( ) ℎ = ( )− ( )− ( )+ ( ) (2.7)
+
⎛ ( ) +
( )
+ +
⎜ ( )⎞
⎟ − −
⎛
⎜ ( )⎞
⎟
+ −
⎝ ⎠ ⎝ ⎠
+ ∆ − + ∆ − +
= + + − + (2.8)
Φℎ + − Φℎ + −
± ±
où +
et +
sont respectivement le et le ,
à droite et à gauche du point +

= ∩ + , définis par ∶
+ 1 +
− 1 +
≔ ( )+ ( ) et ≔− ( )+ ( )
+ ∆ + ∆
+ + +
( ) − + +
( )
≔ () et ≔− ()
+ ∆ +
+ ∆ +
∗± ∗±
Soient +
et +
des approximations à deux ou à quatre points respectivement de
± ±
+
et +
, appelées aussi é .
Enfin ∶
Pour = 1, … , et = 0, … , −1
+ ∆ ∗− ∗+ ∆ ∗− ∗+
= + + − + (2.9)
Φℎ + − Φℎ + −
. . é
∗ ∗
é + +
, ∶
∗− ∗+ ∗− ∗+
+
+ +
=0 +
+ +
=0 = 1, … , −1 (2.10)
∶
∗− ∗+ = ∗− ∗+ =
+
+ = [ ( )] = +
+ =[ ( ) ( ) ] = (2.11)
=
où [ ( )] = = (1) − (0).
Définition 2.4 ( )
∗ ∗
ℎé + + ,
∶ (2.12)
à ∶
∗±
+
( , )=± ( ) ∀ ∈ [0,1]
∗± ( )
+
( + , )=± +
+ (ℎ) é è
+
à ∶
∗±
+
( , , , )=± ( ) ∀ ∈ [0,1]
∗± + + ( )
+
( + , , + , )=± +
+ (ℎ) é è
+
où | (ℎ)|, | (ℎ)| ≤ ℎ . ( ∈ ℝ+ é ).
ℎé é (2.9) è ( )
, é ℎé
é (2.3) − (2.4).
De (2.7) on va construire trois familles de schémas Volumes Finis (SVF) ∶

 Volumes Finis en espace et Euler explicite en temps.
 Volumes Finis en espace et Euler implicite en temps.
 Volumes Finis en espace et θ − schéma complétement implicite en temps.
. . é
Le choix d′une formulation explicite dans la partie droite de (2.7), donne ∶

Pour = 1, … , et = 0, … , −1
+ ( )
Φ( − )ℎ = ( )− − ( )+ ∆ + +
∆ (2.13)
+
( )
− −
∆
−
Le terme de convection est approchée par un schéma de [GOD76], Soit
( )+ = + où + est la solution au point + du è
suivant :
⎧ Φ( ) ( )
+ =0
(PR) ∶ (2.14)
⎨
⎩ = et = +
et puisque ( ) > 0 ∀ ∈ ]0,1[ ∶ ( ) on a +

= , c. à. d. le terme de convection
est approché par un schéma décentré amont, ce qui garantit une conservation et une
consistance pour le flux de convection.
pour le terme de diffusion on choisit une approximation centrée, d'ordre 1 de la forme:
( ) ( )− ( + )
≅
+ ∆
On peut alors écrire le schéma sous la forme suivante ∶

Pour = 2, … , − 1 et = 0, … , −1
∆ +
∆
+
= − ( )− ( − ) + ( + )− ( ) (2.15)
Φℎ Φℎ∆
−
∆
− ( )− ( − )
Φℎ∆ −
et
∆ ∆
+
= − ( ) − (1) + ( )− ( ) (2.16)
Φ ℎ Φ ℎ ∆
∆ −
∆
+
= − − − − − −
Φ ℎ Φ ℎ ∆ −
pour des raisons de simplicité des notations, on pose ∶
( )≔ ( ) et + ≔ et ( ) ≔ (1) (2.17)
ainsi un schéma pour la discrétisation du problème ( ) − (2.2) est donné

par ∶ Pour = 1, … , et = 0, … , −1
∆ +
∆
+
= − ( )− ( − ) + ( + )− ( ) (2.18)
Φℎ Φℎ∆
−
∆
− ( )− ( − )
Φℎ∆ −

∗+
−
( , − )≔ ( − ) (2.19)
∗+ −
( , − )≔ ( )− ( − )
− ∆ −
et
∗−
+
( + , )≔− ( ) (2.20)
∗− +
( + , )≔− ( + )− ( )
+ ∆
Le schéma explicite (2.18) est de type volumes finis au sens de la définition 2.5, car les
flux numériques (approximations choisies) sont d'ordre 1, ce qui est assure la
consistance, la conservation est claire.
. . é
Avec une approximation dans la partie droit de (2.7), le schéma

devient ∶
Pour = 1, … , et = 0, … , −1
∆ +
∆
+ + + + +
= − ( )− ( − ) + ( + )− ( ) (2.21)
Φℎ Φℎ∆
−
∆
+ +
− ( )− ( − )
Φℎ∆ −
avec
+ + + + +
( )≔ ( ) et + ≔ et ( ) ≔ (1) (2.22)
Dans ce cas les é sont donnés par ∶

∗+ + + +
−
( , − ): = ( − ) (2.23)
∗+ + + − + +
( , − ): = ( )− ( − )
− ∆ −
et
∗− + + +
+
( + , ): = − ( ) (2.24)
∗− + + + + +
( + , ): = − ( + )− ( )
+ ∆
Ce qui montre la conservation et la consistance des flux, au sens des définitions 2.3 et
2.4, et par suite le schéma implicite (2.21) est de type volumes finis au sens de la
définition 2.5.
. . − é é
Il s'agit d'une combinaison convexe du schéma explicite (2.18) et du schéma implicite

(2.21) suivant un paramètre θ ∈]0,1]. Autrement dit, celui-ci est donné par l'ensemble
des équations non linéaires suivantes ∶ Pour = 1, … , et = 0, … , −1
∆ +
∆
+ + + + +
= +θ − ( )− ( − ) + ( + )− ( ) (2.25)
Φℎ Φℎ∆
−
∆
+ +
− ( )− ( − )
Φℎ∆ −
∆ +
∆
+ (1 − θ) − ( )− ( − ) + ( + )− ( )
Φℎ Φℎ∆
−
∆
− ( )− ( − )
Φℎ∆ −
avec ( )≔ ( ) et + ≔ et ( ) ≔ (1)
+ + + + +
( )≔ ( ) et + ≔ et ( ) ≔ (1)

∗+ + + +
−
( , − , , − )≔θ ( − ) + (1 − θ) ( − ) (2.26)
−
∗+
( , − , +
, +
− ) ≔ θ⎛
⎜ ( +
)− ( +
− ) ⎞
⎟
− ∆ −
⎝ ⎠
−
+(1 − θ) ⎛
⎜ ( )− ( − ) ⎞
⎟
∆ −
⎝ ⎠
et
∗+ + + +
+
( + , , + , ) ≔ −[θ ( ) + (1 − θ) ( )] (2.27)
∗+ + + − + +
( + , , + , )≔− θ ( + )− ( )
+ ∆ −
−
+(1 − θ) ⎛
⎜ ( + )− ( ) ⎞
⎟
∆ −
⎝ ⎠
∗ ∗ ∗
Chaque flux +
. +
est une combinaison convexe du flux +
∗ ∗ ∗
. +
et du flux +
. +
, ce qui est
∗ ∗
assure la conservation et la consistance des flux numériques +
. +
, et
par suite le schéma (2.25) est de type volumes finis au sens de la définition 2.5.
Remarque ∶
1
Pour θ = 1, on obtient le schéma implicite (2.21), et pour θ = on obtient un
2
schéma VF implicite appelée schéma VF Crank − Nicolson.
. é è
Dans cette section, on montrera l'existence et l'unicité de solution pour les systèmes
non linéaires (2.25), en utilisant un algorithme de de .
On écrira d abord le schéma (2.25) sous la forme incrémentale suivante ∶
Pour = 1, … , et = 0, … , −1
∆ +
∆
+ + + + + + +
= +θ − ( − − )+ ( + − ) (2.28)
Φℎ − Φℎ∆ +
−
∆
+ + +
− ( − − )
Φℎ∆ −
−
∆ +
∆
+ (1 − θ) − ( − − )+ ( + − )
−
∆
− ( − − )
Φℎ∆ −
−
où
( )− ( − ) ( )− ( − )
≔ et ≔ si ≠ −
− − − − − −
−
≔ ( ) et −
≔ ( ) si = −
avec
≔ +
≔0 et ≔1 et + ≔0
+ + + +
≔ +
≔0 et ≔1 et + ≔0
D après les hypothèses ( )−( ) les coefficients −

et −
sont tous positifs ainsi
on peut écrire l équation (2.28) sous la forme suivante ∶
Pour = 1, … , et = 0, … , −1
+ + +
⎡ ⎛
⎜ + ⎞
⎟ ⎤
+ ∆ + − + + ⎢1 + θ ∆ ⎜ − ∆ +
⎟ ⎥
−θ + + ⎢ ⎜ ⎟ ⎥
−
Φℎ − ∆ −
−
⎢ Φℎ ⎜
⎜ −
⎟
⎟⎥
+
+
⎣ ⎝ ∆ −
− ⎠⎦
+ ∆ + +
+ + −θ (2.29)
Φℎ ∆ +
+
⎡ ⎛
⎜ − +∆ ⎞
⎟ ⎤
∆ − ⎢1 − (1 − θ) ∆ ⎜
+
⎟ ⎥
= (1 − θ) + + ⎢ ⎜ ⎟ ⎥
−
Φℎ − ∆ −
−
⎢ Φℎ ⎜⎜ −
⎟
⎟⎥
+
⎣ ⎝ ∆ − − ⎠⎦
∆ +
+ + (1 − θ)
Φℎ ∆ +
Pour chaque ∈ ⟦0, − 1⟧, le système d équations non linéaires (2.29) s écrit
sous la forme fonction matricielle suivante ∶
+ +
( ) = (2.30)
avec
≔ ,…, ,…, et ≔ ,…, ,…,
Pour = 1, … ,
∆ −
= − (1 − θ) + (2.31)
Φℎ − ∆ −
−
+
⎡ ⎛
⎜ + ⎞
⎟ ⎤
⎢1 − (1 − θ) ∆ ⎜ − ∆ +
⎟ ⎥+ ∆ +
+ ⎢ ⎜
⎜ ⎟
⎟ ⎥ + (1 − θ)
⎢ Φℎ ⎜ − ⎟⎥ Φℎ ∆ +
+
⎣ ⎝ ∆ − − ⎠⎦
≔ =1
+
et ( ) est une matrice tridiagonale dont les éléments non nuls s écrivent sous la
+
forme ∶ [ ( )] ≔ 1 et pour = 1, … ,
+ ∆ + − +
[ ( )] − ∶= −θ +
Φℎ − ∆ −
−
+ ∆ + + + − +
[ ( )] ∶= 1 + θ + + (2.32)
Φℎ − ∆ + ∆ −
−
+ ∆ + +
[ ( )] + ≔ −θ
Φℎ ∆ +
La solution de système d équations non linéaires (2.25) peut s écrire comme la limite
d une sous suite (Pro. 2.7) des solutions des systèmes d équations linéairisées suivants ∶
+
[ ]( )
[ +
]( + )
= avec [ +
]( ) : = ∈ℕ (2.33)
+
où [ ]( )
est une matrice tridiagonale dont les éléments non nuls s écrivent sous
+
la forme ∶ [ ]( )
≔ 1 et pour = 1, … ,
+ ∆ +
( ) − +
( )
[ ]( )
− ≔ −θ +
Φℎ − ∆ −
−
+ ( ) ∆ +
( ) + +
( ) − +
( )
[ ] := 1 + θ + + (2.34)
Φℎ − ∆ + ∆ −
−
+ ∆ + +
( )
[ ]( )
+ ≔ −θ
Φℎ ∆ +
où
( ) ( )
+ +
≔ +
≔0
ℎ ℎ + −
Soient et définies par ∶ := et := +
Φℎ Φℎ ∆ ∆ −
1 2 − 2 +
d après ( )−( ) et ( ) on a ∶ ≤ ≤ et ≤ ≤ (2.35)
Φ+ Φ− Φ + Φ−
Lemme 2.6 ℎ ℎè ( )−( ) ( ) ∶

∆ ∆
(θ) ≔ (1 − θ) ( )+ ( ) ≤1 (2.36)
ℎ ≤ ≤ ℎ ≤ ≤
+
[ ]( )
∈ℕ è (2.33)
∶
+
0≤( )( ) ≤ 1 = 0, … , = 0, … , −1 (2.37)
Démonstration. On va procéder par récurrence sur ∈ ℕ, on considère la propriété ∶
+
∶ [ ]( ) ∈ [0,1] +
, ∀ ∈ ⟦0, − 1⟧
1 Étape ∶
+
Pour = 0 , on a ∶ [ ]( ) = , ∀ ∈ ⟦0, − 1⟧
alors pour vérifier que est vraie il faut et il suffit de montrer par récurrence simple
+
que : ∶ ∈ [0,1] est vraie pour tout ∈ ⟦0, − 1⟧ (2.38)
 Pour = 0, est vraie, car ∶
l hypothèse ( ) et ≔1 ⟹ 0≤ ≤1 ∀ ∈ ⟦0, ⟧
+
Donc ∶ ∶ ∈ [0,1] .
 Supposons que est vraie pour un certain ∈ ⟦0, − 2⟧ et prouvons que
+ est vraie.
+ +
Montrons que ∶ ≥0 . (⟺ ≥0 ∀ ∈ ⟦0, ⟧) (2.39)
On a d après la condition CFL (2.36) et le théorème des accroissements finis ∶
⎛ ∆ + − ⎞
⎜1 − (1 − θ) + + ⎟≥0 (2.40)
Φℎ − ∆ + ∆ −
−
⎝ ⎠
de plus les hypothèses ( ) et ( ) implique que les coefficients −
et −
sont
tous positifs, et ceci ne permet de déduire, en utilisant aussi (2.31) et (2.40) et

l'hypothèse de récurrence : ≥0 . (⟺ ≥0 ∀ ∈ ⟦0, ⟧ ), d'une part.
D'autre part, on a clairement
+ +
Pour tout ∈ ⟦0, ⟧ ∶ [ ( )] − [ ( )] ≥1>0 (2.41)
≠
+
par conséquent ( ) est une matrice à , donc
elle est inversible d'après le lemme d'Hadamard [SCH17], et puisque
+ +
Pour tout , ∈ ⟦0, ⟧ ∶ [ ( )] >0 et [ ( )] ≤ 0 pour ≠ (2.42)
+
alors ( ) est une matrice [SCH17], donc on a
−
+
∀ , ∈ ⟦0, ⟧ ∶ ( ) ≥0
−
+ +
On en déduit que ∶ = ( ) ≥0
+ +
Montrons que ∶ ≤1 . (⟺ ≤1 ∀ ∈ ⟦0, ⟧) (2.43)
via (2.31) et (2.40) et ( ) et ( ) et l hypothèse de récurrence, on trouve ∶
≤1 . (⟺ ≤1 ∀ ∈ ⟦0, ⟧)
+ + +
soit ∈ ⟦0, ⟧, tel que = | |=‖ ‖ , à partir de (2.29) ∶
∈⟦ ⟧
+ + + + + +
[ ( )] ≤ − [ ( )] − + + [ ( )] + +
=‖ + ‖ ≤
⟹
+ + + + + +
‖ ‖ [ ( )] ≤‖ ‖ [ ( )] − +‖ ‖ [ ( )] + +1
+ + +
‖ ‖ [ ( )] − [ ( )] ≤1
≠
+ +
or [ ( )] − [ ( )] ≥ 1 , d après (2.41) , ce qui est implique ∶
≠
+
‖ ‖ ≤1
+
est par conséquent ≤1
De (2.39) et (2.43), on en déduit que + est vraie.
Grâce au principe de récurrence nous avons montré que la propriété est vraie
pour tout ∈ ⟦0, − 1⟧, ce qui prouve que est vraie.
2 Étape ∶
Soit ∈ ℕ un entier fixé. Supposons que est vraie, et montrons que + est
vraie.
D'une façon analogue à celle utilisée dans la démonstration ci-dessus (2 point de

la 1 étape) et sous l'hypothèse de récurrence, on trouvera les résultats suivants :
 ∀ ∈ ⟦0, − 1⟧ ∶ 0 ≤ ≤ 1.
 ∀ ∈ ⟦0, − 1⟧ ∶ [ +
]( )
est une matrice , avec ∶
+
[ ]( )
− [ +
]( )
≥1 pour tout ∈ ⟦0, ⟧
≠
Cela nous permettra de déduire le résultat suivant ∶

−
+
[ ]( + )
= [ +
]( )
∈ [0,1] +
∀ ∈ ⟦0, − 1⟧
c. à. d. + est vraie .
Finalement d après le principe de raisonnement par récurrence, la propriété est

vraie pour tout ∈ ℕ. Ceci termine la démonstration du lemme 2.6. ∎
Dans ce qui suit, à partir du lemme 2.6 on va montrer l existence et l unicité pour
le θ − schéma implicite (2.25).
ℎ ℎè ( )−( ) ( ) (2.36),
( ) θ− ℎé (2.25).
Démonstration. Soit ∈ ⟦0, − 1⟧
L'existence : Pour le θ-schéma implicite (2.25), on a d'après le lemme 2.6 la

+
suite [ ]( )
∈ℕ est bornée, donc on peut extraire une sous-suite convergente notée
+
aussi [ ]( )
∈ℕ , telle que :
+ +
≔ [ ]( ) ∈ [0,1] +
(2.44)
→
+
et par la continuité de l'application ⟼ ( ) , la limite est une solution du
système non linéaire ( ) = qui est équivalant à (2.25). Ce qui est garantie
l'existence d'une solution pour le θ-schéma implicite (2.25).
+ +
L'unicité : Soient , deux solutions du θ-schéma implicite (2.25), c.à.d.
qu’on a :
Pour = 1, … ,
∆ +
∆
+ + + + +
= +θ − ( )− ( − ) + ( + )− ( )
Φℎ Φℎ∆
−
∆
+ +
− ( )− ( − )
Φℎ∆ −
∆ +
∆
+ (1 − θ) − ( )− ( − ) + ( + )− ( )
Φℎ Φℎ∆
−
∆
− ( )− ( − )
Φℎ∆ −
et
∆ +
∆
+ + + + +
= +θ − ( )− ( − ) + ( + )− ( )
Φℎ Φℎ∆
−
∆
+ +
− ( )− ( − )
Φℎ∆ −
∆ +
∆
+ (1 − θ) − ( )− ( − ) + ( + )− ( )
Φℎ Φℎ∆
−
∆
− ( )− ( − )
Φℎ∆ −
par soustraction, on obtient
+ + ∆ + + + +
− =θ − ( )− ( )− ( − )+ ( − )
Φℎ
+
∆
+ + + +
+ ( + )− ( + )− ( )+ ( )
Φℎ∆
−
∆
+ + + +
− ( )− ( )− ( − )+ ( − )
Φℎ∆ −
qui est peut s écrit sous la forme incrémentale suivante ∶

Pour = 1, … ,
∆ − − ∆
+ + −
( − − − ) −θ + (2.45)
Φℎ Φℎ∆ −
∆ +
∆ −
∆
+ +
+( − ) 1+θ + +
Φℎ Φℎ∆ Φℎ∆ −
+ + ∆
+ +
+( + − + ) −θ =0
Φℎ∆
où
+ + + +
( )− ( ) ( )− ( ) + +
:= +
et := si ≠
− + +
− +
+ + +
≔ ( ) et ≔ ( ) si =
avec
+ + + +
≔ + ≔0 , ≔ ≔1 , + ≔ + ≔0
Ce système d équations peut s écrire sous la forme suivante ∶
+ + + +
( , )[ − ]=0 (2.46)
+ +
où ( , ) est une matrice tridiagonale dont les éléments non nuls s écrivent
sous la forme suivante ∶
Pour = 1, … ,
−
+ +
[ ( , )] − ∶= − − − −
∆ −
+ + Φℎ + −
[ ( , )] ∶= + + + ≥2 (2.47)
θ∆ ∆ ∆ −
+
+ +
[ ( , )] + ≔− + ≤ −1
∆
D'après les hypothèses ( )−( ), les coefficients et sont tous positifs, ainsi il
+ +
est facile de voir que la transposée de la matrice ( , ) est à
donc inversible, et par suite on a l'unicité de la solution du
θ − schéma implicite (2.25). Ceci termine la démonstration de la proposition 2.7. ∎
Remarque ∶ Pour le schéma implicite (2.21) il n y a pas de condition de stabilité CFL

sur les pas ∆ et ℎ.
. é é
Dans cette section, on présente des résultats de stabilité et des estimations

pour les schémas volumes finis introduits dans la section 2.3.
ℎé ( ) , ∶
‖ ‖ := | |≤ = 1, … , (2.48)
≤ ≤
ℎé ( ) , ∶
‖ ‖ ( ): = | + − |≤ = 1, … , (2.49)
=
L espace ( ) est l espace des fonctions à variation totale bornée sur .
. . é
Proposition 2.10 ( é ℎé )
ℎ ℎè ( )−( ), ( ) ∶
∆ ∆
≔ ( )+ ( )≤1 (2.50)
ℎ ≤ ≤ ℎ ≤ ≤
ℎé ( ) é (2.18)
∶
0≤ ≤1 = 1, … , = 1, … , (2.51)
é ℎé (2.18).
Démonstration. Le schéma explicite (2.18) peut s écrire sous la forme incrémentale ∶

Pour = 1, … , et = 0, … , −1
(2.52)
∆ +
∆ −
∆
+
= − ( − − )+ ( + − )− ( − − )
Φℎ − Φℎ∆ + Φℎ∆ −
−
ainsi on a (2.53)
+
⎡ ⎛
⎜ + ⎞
⎟ ⎤
+ ⎛ ∆ − ⎞ ⎢1 − ∆ ⎜ − ∆ +
⎟ ⎥
= − ⎜ + ⎟+ ⎢ ⎜
⎜ ⎟
⎟ ⎥
Φℎ − ∆ −
−
⎢ Φℎ ⎜ − ⎟⎥
⎝ ⎠ +
⎣ ⎝ ∆ − − ⎠⎦
∆ +
+ +
Φℎ ∆ +
Et en utilisant les hypothèses ( )−( ) et la condition CFL (2.50), on a par une

simple récurrence sur :
+
0≤ ≤1 pour = 0, … , ⟹ 0≤ ≤1
D'où la stabilité sur du schéma explicite (2.18), Ceci termine la démonstration
de la proposition 2.10. ∎
Proposition 2.11 ( é θ− ℎé )
ℎ ℎè ( )−( ), ( ) (2.36)
ℎé ( ) é (2.25)
∶
0≤ ≤1 = 1, … , = 1, … , (2.54)
é θ− ℎé (2.24).
Démonstration. Voir la 1ère étape de la démonstration du lemme 2.6 (pages 43 et

44). ∎
. .
Dans cette sous-section, on étudiera la stabilité des schémas volumes finis

obtenus dans la section 2.3.
ℎ ℎè ( )−( ), ( ) (2.50), −
( ) é ℎé (2.18), .
Démonstration. Nous avons d après (2.52) ∶
Pour = 1, … , − 1 et = 0, … , −1
∆ +
∆
+
= − ( − − )+ ( + − )
−
∆
− ( − − )
Φℎ∆ −
−
et
∆ +
∆
+
+ = + − ( + − )+ ( + − + )
Φ+ ℎ+ + Φ+ ℎ+ ∆ +
+
+
∆
− ( + − )
Φ+ ℎ+ ∆ +
∆ +
∆ +
∆
+ +
+ − =( + − ) 1− − −
Φ+ ℎ+ + Φ+ ℎ+ ∆ + Φℎ∆ +
∆ −
∆
+( − − ) +
Φℎ − Φℎ∆ −
−
+
∆
+( + − + )
Φ+ ℎ+ ∆ +
+
en utilisant la condition CFL (2.50), on a ∶
∆ +
∆ +
∆
+ +
| + − |≤| + − | 1− − −
Φ+ ℎ+ + Φ+ ℎ+ ∆ + Φℎ∆ +
∆ −
∆
+| − − | +
−
+
∆
+| + − + |
Φ+ ℎ+ ∆ +
+
et par prolongement de la fonction à l extérieur de l intervalle [0,1] par |]− [: = 1
et |] + [: = 0, on obtient en sommant sur ∶

+ +
| + − |
∈ℤ
∆ +
∆ +
∆
≤ | + − | 1− − −
∈ℤ
Φ+ ℎ+ + Φ+ ℎ+ ∆ + Φℎ∆ +
∆ −
∆
+ | − − | +
∈ℤ
−
∆
+ .
+ | + − + | | + − |
∈ℤ
Φ+ ℎ+ ∆ +
+ = ∈ℤ
Et par suite, par récurrence sur on a l estimation ∶
+ + +
‖ ‖ ( ) ≔ | + − |≤ | + − |≤‖ ‖ ( ) = (2.55)
= =
Proposition 2.13 ( é θ− ℎé )
ℎ ℎè ( )−( ), ( ) (2.36), −
( ) é θ− ℎé (2.25), .
Démonstration. Pour le θ − schéma implicite (2.28) on a ∶
Pour = 1, … , − 1 et = 0, … , −1
∆ +
∆
+ + + + + +
⎡− ( − − )+ ( + − )⎤
+
= + θ⎢
⎢
⎥
⎥
⎢ −
∆ ⎥
+ + +
− ( − − )
⎣ Φℎ∆ −
− ⎦
∆ +
∆
⎡− ( − − )+ ( + − )⎤
+ (1 − θ) ⎢
⎢
⎥
⎥
⎢ −
∆ ⎥
− ( − − )
⎣ Φℎ∆ −
− ⎦
et
∆ +
∆
+ + + + + +
⎡− ( + − )+ ( + − + )⎤
+ ⎢ Φ+ ℎ+ + Φ+ ℎ+ ∆ +
+
⎥
+ = + + θ⎢ ⎥
⎢ +
∆ ⎥
+ + +
− ( + − )
⎣ Φ+ ℎ+ ∆ + ⎦
∆ +
∆
⎡− ( + − )+ ( + − + )⎤
⎢ Φ+ ℎ+ + Φ+ ℎ+ ∆ +
+
⎥
+ (1 − θ) ⎢ ⎥
⎢ +
∆ ⎥
− ( + − )
⎣ Φ+ ℎ+ ∆ +
⎦
∆ +
∆ +
∆
+ + + + +
( + − ) 1+θ + +
Φ+ ℎ+ + Φ+ ℎ+ ∆ + Φℎ∆ +
∆ +
∆ +
∆
=( + − ) 1 − (1 − θ) + +
Φ+ ℎ+ + Φ+ ℎ+ ∆ + Φℎ∆ +
∆ −
∆
+( − − ) (1 − θ) +
−
+
∆
+( + − + ) (1 − θ)
Φ+ ℎ+ ∆ +
+
∆ −
∆
+ + + +
+( − − ) θ +
−
+
∆
+ + +
+( + − + ) θ
Φ+ ℎ+ ∆ +
+
en utilisant la condition CFL (2.36), on a ∶
∆ +
∆ +
∆
+ + + + +
| + − | 1+θ + +
Φ+ ℎ+ + Φ+ ℎ+ ∆ + Φℎ∆ +
∆ +
∆ +
∆
≤| + − | 1 − (1 − θ) + +
Φ+ ℎ+ + Φ+ ℎ+ ∆ + Φℎ∆ +
∆ −
∆
+| − − | (1 − θ) +
−
+
∆
+| + − + | (1 − θ)
Φ+ ℎ+ ∆ +
+
∆ −
∆
+ + + +
+| − − | θ +
−
+
∆
+ + +
+| + − + | θ
Φ+ ℎ+ ∆ +
+
et par prolongement de la fonction à l extérieur de l intervalle [0,1] par |]− [: = 1
et |] + [: = 0, on obtient en sommant sur ∶

( )=
∆ +
∆
+ +
⎡ ⎛⎜Φ ℎ + ⎞
⎟ ⎤
+ ⎢ ⎜
+ Φ+ ℎ+ ∆ + ⎟ ⎥
| ++ − + | + +
− θ
⎢ ⎜⎜ + + ⎟
⎟ ⎥
+
∈ℤ ∈ℤ ⎢ ⎜⎜ +
∆
+
⎟
⎟⎥
+
⎣ ⎝ Φℎ∆ + ⎠⎦
∆ +
∆ ⎫
⎡ ⎛
⎜ + ⎞⎤
Φ+ ℎ+ + Φ+ ℎ+ ∆ + ⎟
⎢ ⎜ ⎟ ⎥
≤ | + − | ⎢1 − (1 − θ) ⎜
⎜ ⎟
⎟ ⎥
∈ℤ ⎢ ⎜
⎜ +
∆ ⎟
⎟⎥
+ .
⎣ ⎝ Φℎ∆ + ⎠⎦
∆ −
∆ ⎬= | + − |
+ | − − | (1 − θ) + ∈ℤ
∈ℤ
Φℎ − Φℎ∆ − −
+
∆
+ | + − + | (1 − θ)
∈ℤ
Φ+ ℎ+ ∆ +
+
⎭
∆ −
∆ ⎫
+ + + +
+ | − − | θ +
∈ℤ
−
.
∆ ⎬= (θ)
+ + + +
+ | + − + | θ
∈ℤ
Φ+ ℎ+ ∆ +
+
⎭
ce qui donne
+ +
| + − |≤ | + − |
∈ℤ ∈ℤ
Ainsi on a l estimation suivante ∶

+ + +
‖ ‖ ( ) ≔ | + − |≤ | + − |≤‖ ‖ ( ) = (2.56)
= =
. é
Dans cette section, on présente un résultat de convergence donnée par le théorème

(2.16). Pour cela on a besoin du lemme suivant ∶
Lemme 2.14 ( é ℎé )
ℎ ℎè ( )−( ), (2.50) ℎé
(2.18), (2.36) θ− ℎé (2.25),
é é ∶ = 0, … , −1
+ +
‖ − ‖ ( ): = ℎ| − |≤ ∆ (2.57)
=
où é ℎ ∆.
Démonstration. Pour simplifier, on présentera simplement la démonstration pour

le θ-schéma implicite avec θ ∈ ]0,1[, le même résultat s'obtiennent de la même manière
pour le schéma implicite et le schéma explicite. Pour plus de détails, on se réfère à
[AFI02] p. 58.
Φℎ
En multipliant (2.25) par et en sommant pour ≤ , on obtient ∶
∆
Pour = 1, … , (2.58)
+
− +
≔ Φℎ = θ⎛
⎜ (1) − ( +
)+ ( +
+ )− ( +
) ⎞
⎟
≤
∆ ∆
⎝ ⎠
+
+(1 − θ) ⎛
⎜ (1) − ( )+ ( + )− ( ) ⎞
⎟
∆
⎝ ⎠
et on pose ≔ 0 et + ≔ (1), de plus on a
+
−
− − =Φℎ
∆
et
+ + + + +
⎛
⎜ − ( )+ ( )+ ( + )− ( ) ⎞
⎟
+ ⎜ ∆ ⎟
= + θ⎜
⎜ ⎟
⎟
⎜ + + +
⎟
− ( + )− ( )
⎝ ∆ ⎠
+ + + +
⎛
⎜ − ( )+ ( )+ ( + )− ( ) ⎞
⎟
⎜ ∆ ⎟
+ (1 − θ) ⎜
⎜ ⎟
⎟
⎜ + ⎟
− ( + )− ( )
⎝ ∆ ⎠
+ + + + + + +
⎡ +
( + − + )− ( − ) ⎤
+
= + θ⎢∆ ⎥
⎢ ⎥
+ + +
⎣ − ( − ) ⎦
+ + + + +
⎡ +
( + − + )− ( − ) ⎤
+ (1 − θ) ⎢ ∆ ⎥
⎢ ⎥
+ +
⎣ − ( − ) ⎦
où
+ +
+ ( )− ( ) + ( )− ( )
≔ +
et ≔ +
si ≠ −
− −
+ +
≔ ( ) et ≔ ( ) si = −
+ +
avec +
≔ +
= 0 , d où
+ +
⎡⎛ ∆ + ∆ + + + ⎞⎤
⎜− ( +
− +
)+ ( +
− +
)⎟
⎢⎜
⎜ Φℎ −
Φ+ ℎ+ ∆ + ⎟
⎟ ⎥
+
= + θ ⎢⎜ ⎟ ⎥
⎢⎜
⎜ +
⎟
⎟ ⎥
⎢⎜
⎜ ∆ + + + +
⎟
⎟⎥
− ( − − )
⎣⎝ Φℎ∆ ⎠⎦
+ +
⎡⎛ ∆ ∆ + + ⎞⎤
⎜ − ( − )+ ( − )⎟
⎢⎜
⎜ Φℎ −
Φ+ ℎ+ ∆ + ⎟
⎟ ⎥
+(1 − θ) ⎢⎜ ⎟ ⎥
⎢⎜
⎜ +
⎟
⎟ ⎥
⎢⎜
⎜ ∆ +
⎟
⎟⎥
− ( − − )
⎣⎝ Φℎ∆ ⎠⎦
et
+ +
⎡⎛ ∆ + + ∆ + + + ⎞⎤
⎜
⎜− ( +
− +
)+ ( +
− +
)⎟
⎟
⎢⎜ Φ+ ℎ+ +
Φ+ ℎ+ ∆ + +
⎟ ⎥
+
+ = + + θ ⎢⎜
⎜
+ ⎟
⎟ ⎥
⎢⎜ + ⎟ ⎥
⎢⎜
⎜ ∆ + + + + +
⎟
⎟⎥
− ( + − )
⎣⎝ Φ+ ℎ+ ∆ + ⎠⎦
+ +
⎡⎛ ∆ ∆ + + ⎞⎤
⎜ − +
( + − )+ ( − )⎟
⎢⎜
⎜ Φ+ ℎ+ Φ+ ℎ+ ∆ + + + ⎟
⎟ ⎥
⎜
+(1 − θ) ⎢⎜ ⎟
⎟ ⎥
⎢⎜
⎜
+ ⎟
⎟ ⎥
⎢⎜ ∆ + + ⎟⎥
− ( + − )
⎣⎝ Φ+ ℎ+ ∆ + ⎠⎦
+ + +
⎡ ⎛∆ + + ∆ + + +
∆ + + + ⎞ ⎤
( +
+ − +
) ⎢1 + θ ⎜
⎜
⎜ Φ ℎ + + ⎟
⎟
⎟⎥
+ + Φ+ ℎ+ ∆ + Φ+ ℎ+ ∆
⎣ ⎝ ⎠⎦
+ + +
⎡ ⎛ ∆ ∆ + +
∆ + + ⎞⎤
=( − ⎜
) ⎢1 − (1 − θ) ⎜
⎜ +
+ + ⎟
⎟⎥
+
Φ+ ℎ+ Φ+ ℎ+ ∆ Φ+ ℎ+ ∆ ⎟
+
⎣ ⎝ ⎠⎦
+ +
⎡ ⎛∆ ∆ + ⎞⎤
+( − − ) ⎢(1 − θ) ⎜
⎜
⎜ + ⎟
⎟
⎟⎥
Φℎ Φℎ∆
⎣ ⎝ ⎠⎦
+
⎡ ∆ + + ⎤
+( + − + ) ⎢(1 − θ) ⎥
Φ+ ℎ+ ∆ +
⎣ ⎦
+
⎡ ⎛ ∆ + ⎞ ⎤
⎜ ⎟ +
⎢ ⎜⎜ Φℎ ⎟
⎟ ⎥ ⎡ ∆ + + + ⎤
+( +
− +
− ) ⎢θ ⎜
⎜ ⎟
⎟ ⎥+( +
+ − +
+ ) ⎢θ ⎥
⎢ ⎜ + ⎟ ⎥ Φ+ ℎ+ ∆
⎢ ⎜⎜ ∆ + ⎟ +
+ ⎟⎥ ⎣ ⎦
+
⎣ ⎝ Φℎ∆ ⎠⎦
en utilisant la condition CFL (2.36) et en prolongeant la fonction à l extérieur de

l intervalle [0,1] par |]− [: = 0 et |] + [: = (1), on obtient ∶
( )=
+ +
⎡ ⎛ ∆ + + ∆ + + + ⎞ ⎤
⎜ + ⎟
⎢ ⎜ Φ+ ℎ+ Φ+ ℎ+ ∆ ⎟ ⎥
| +
+ − +
|+ +
− + ⎢θ ⎜
⎜
⎜
+ ⎟
⎟
⎟ ⎥
+
⎢ ⎜ + ⎟ ⎥
⎢ ⎜ ∆ + ⎟
∈ℤ ∈ℤ
⎜ + + ⎟⎥
+
⎣ ⎝ Φ+ ℎ+ ∆ ⎠⎦
+
∆
+ ⎫
⎡ ⎛ ∆ + + ⎞ ⎤
⎜
⎜
+
+ ⎟
⎟
⎢ ⎜Φ + ℎ + Φ+ ℎ+ ∆ ⎟ ⎥
≤ | + − | ⎢1 − (1 − θ) ⎜
⎜ ⎟
⎟ ⎥
⎢ ⎜
⎜
+ ⎟
⎟ ⎥
∈ℤ
⎢ ⎜ ∆ + + ⎟⎥
+
⎣ ⎝ Φ+ ℎ+ ∆ + ⎠⎦ .
+
⎡ ⎛∆
+
∆ + ⎞⎤ ⎬= | + − |
+ |( − − )| ⎢(1 − θ) ⎜
⎜
⎜ Φℎ + ⎟
⎟
⎟⎥
∈ℤ
∈ℤ
Φℎ∆
⎣ ⎝ ⎠⎦
+
⎡ ⎛∆ + + ⎞ ⎤
+ | + − + | ⎢(1 − θ) ⎜
⎜
⎜Φ ℎ ∆
⎟
⎟
⎟⎥
∈ℤ + + +
⎣ ⎝ ⎠⎦ ⎭
+
∆
+ ⎫
⎡ ⎛∆ + + + ⎞ ⎤
+ | +
− +
− | ⎢θ ⎜
⎜
⎜ + ⎟
⎟
⎟⎥
∈ℤ
Φℎ Φℎ∆
⎣ ⎝ ⎠⎦ .
+ ⎬= (θ)
+ + ⎡ ∆ + + + ⎤
+ | + − + | ⎢θ ⎥
∈ℤ
Φ+ ℎ+ ∆ +
⎣ ⎦ ⎭
soit
+ +
| + − |≤ | + − |
∈ℤ ∈ℤ
Et par suite
+
| − |
Φℎ = | − − | est une suite décroissante. (2.59)
∈ℤ
∆ ∈ℤ
De plus, on a
( + )− ( ) ( )− ( − )
‖ ( ) ‖ ( ) ≔ +
− −
=
∆ ∆ −
1 1
≤ | − − |+ | ( )− ( − )| + −1 | ( )− ( − )|
θ = =
θ =
1
+ −1 ‖ ( ) ‖ ( )
θ
1 1
≤ | − − |+ ( )‖ ‖ ( ) + −1 ( )‖ ‖ ( )
θ =
θ
1
+ −1 ‖ ( ) ‖ ( )
θ
1 1
≤ | − − |+ ( )‖ ‖ ( ) + −1 ( )‖ ‖ ( )
θ =
θ
1
+ −1 ‖ ( ) ‖ ( )
θ
1
≤ | − − |+ ( )‖ ‖ ( ) +‖ ( ) ‖ ( )
< < θ =
−‖ ( ) ‖ ( )
‖ ( ) ‖ ( ) ≤ | − − |+ ( )‖ ‖ ( ) (2.60)
=
Or
| − − |
∈ℤ
≤ | − − | . d après (2.59)
∈ℤ
( + )− ( ) ( )− ( − )
≤ θ ( − )− ( )+ +
− −
∈ℤ
∆ ∆ −
( + )− ( ) ( )− ( − )
+ (1 − θ) ( − )− ( )+ +
− −
∈ℤ
∆ ∆ −
≤θ ( )‖ ‖ ( ) +‖ ( ) ‖ ( ) + (1 − θ) ( )‖ ‖ ( ) +‖ ( ) ‖ ( )
| − − |≤ ( )‖ ‖ ( ) + θ‖ ( ) ‖ ( ) + (1 − θ)‖ ( ) ‖ ( ) (2.61)
∈ℤ
à partir de (2.60) et (2.61) ∶
‖ ( ) ‖ ( )
≤ ( )‖ ‖ ( ) + θ‖ ( ) ‖ ( ) + (1 − θ)‖ ( ) ‖ ( ) + ( )‖ ‖ ( )
(1 − θ)‖ ( ) ‖ ( ) ≤2 ( )‖ ‖ ( ) + (1 − θ)‖ ( ) ‖ ( )
2
‖ ( )‖ ( ) ≤ ( )‖ ‖ ( ) +‖ ( ) ‖ ( )
1−θ
Finalement d après les hypothèses ( ) et ( ), on a ∶
| − − |≤ | − − |
∈ℤ ∈ℤ
2
≤ ( )‖ ‖ ( ) +θ ( )‖ ‖ ( ) +‖ ( ) ‖ ( )
1−θ
+(1 − θ)‖ ( ) ‖ ( )
1+θ
≤ ( )‖ ‖ ( ) +‖ ( ) ‖ ( )
1−θ
soit
+
| − |
ℎ ≤
∈ℤ
∆
où
1 1+θ
≔ ( )‖ ‖ ( ) +‖ ( ) ‖ ( ) (2.62)
Φ− 1 − θ
Ceci complète la démonstration du lemme 2.14. ∎

Corollaire 2.15
ê ℎ ℎè 2.14, ℎé (2.18)
1
ℎé (2.21) θ− ℎé (2.25) θ∈ ,1 ,
2
è ∶ = 1, … ,
( + )− ( ) ( )− ( − )
‖ ( ) ‖ ( ) ≔ +
− −
≤ (2.63)
=
∆ ∆ −
( + )− ( )
‖ ( ) ‖ ≔ +
≤ (2.64)
= … ∆
Démonstration. En effet (2.58) implique ∶
( + )− ( ) ( )− ( − )
‖ ( ) ‖ ( ) ≔ +
− −
=
∆ ∆ −
1 − − 1 − −
≤ | − − |+ | ( )− ( − )| + −1 | ( )− ( − )|
θ = =
θ =
1 −
+ −1 ‖ ( ) ‖ ( )
θ
1 1 −
≤ | − − |+ ( )‖ ‖ ( ) + −1 ( )‖ ‖ ( )
θ =
θ
1 −
+ −1 ‖ ( ) ‖ ( )
θ
1 1 −
≤ | − − |+ ( )‖ ‖ ( ) + −1 ‖ ( ) ‖ ( )
θ =
θ
1 1
≤ | − − |+ ( )‖ ‖ ( ) −1
θ =
θ
1 1 − 1
+ | − − |+ ( )‖ ‖ ( ) −1 +‖ ( ) ‖ ( ) −1
θ =
θ θ
−
1 1 1
≤ | − − |+ ( )‖ ‖ ( ) −1 +‖ ( ) ‖ ( ) −1
θ = =
θ θ
‖ ( ) ‖ ( )
1
≤ | − − |+ ( )‖ ‖ ( ) +‖ ( ) ‖ ( ) ×1
2θ − 1 =
1 1+θ
≤ ( )‖ ‖ ( ) +‖ ( ) ‖ ( ) + ( )‖ ‖ ( ) +‖ ( ) ‖ ( )
2θ − 1 1 − θ
2 2θ
≤ ( )‖ ‖ ( ) + ‖ ( ) ‖ ( )
(2θ − 1)(1 − θ) 2θ − 1
Soit d après les hypothèses ( ) et ( )
‖ ( ) ‖ ( ) ≤ (2.65)
où
2 2θ
≔ ( )‖ ‖ ( ) + ‖ ( ) ‖ ( )
(2θ − 1)(1 − θ) 2θ − 1
et (2.58) implique
( + )− ( )
‖ ( ) ‖ ( ) ≔ +
= … ∆
−
1 − 1 −
≤ | (1) − ( )| + Φℎ + − 1 | (1) − ( )|
= … θ ≤
∆ θ
1 +
+ −1 ( + )− ( )
θ ∆
1 1+θ
≤ ( )‖ − 1‖ + ( )‖ ‖ ( ) +‖ ( ) ‖ ( )
θ 1−θ
1 − 1 −
+ −1 ( )‖ − 1‖ + −1 ‖ ( ) ‖ ( )
θ θ
1 1+θ 1
≤ ( )×1+ ( )‖ ‖ ( ) +‖ ( ) ‖ ( ) + −1 ( )×1
θ 1−θ θ
1 −
+ −1 ‖ ( ) ‖ ( )
θ
1 1+θ − 1
≤ ( )+ ( )‖ ‖ ( ) +‖ ( ) ‖ ( ) +‖ ( ) ‖ ( ) −1
θ 1−θ θ
‖ ( ) ‖ ( )
−
1 1+θ 1
≤ ( )+ ( )‖ ‖ ( ) +‖ ( ) ‖ ( ) −1
θ 1−θ =
θ
1
+‖ ( ) ‖ −1
( )
θ
1 1+θ
≤ ( )+ ( )‖ ‖ ( ) +‖ ( ) ‖ ( ) +‖ ( ) ‖ ( ) ×1
2θ − 1 1−θ
Soit d après les hypothèses ( ) et ( )
‖ ( ) ‖ ( ) ≤ (2.66)
où
1 1+θ
≔ ( ) +‖ ‖ ( ) +‖ ( ) ‖ ( ) +‖ ( ) ‖ ( )
2θ − 1 1−θ
Ce qui donne les estimations cherchées. ∎
Maintenant, on va montrer le résultat essentiel de cette section. On note par la

∗
solution faible du problème définie par ( ) et on définit l approximation par
( , )= dans ×[ , + [.
Théorème 2.16
ℎ ℎè ( )−( ), (2.50) ( . (2.36))
, é ℎé (2.18) ( .θ − ℎé
1
(2.25) θ∈ , 1 ), ( ) ℎ ∆
2
é .
Démonstration. Notons ( ) la variation totale de sur . Remarquons
que étant constante par morceaux, la définition de ( ) devient ∶
−
+
( )≔ (∆ | + − |+ℎ | − |)
= =
−
+
( )= ∆ ‖ ‖ ( ) +‖ − ‖ ( )
=
−
≤ (∆ +∆ ) d après la proposition 2.13 et de (2.62) .
=
( )≤ avec ∶ ≔( + ).
est par conséquent ∶ ∈ ( ).
de plus on a clairement ∶ ∈ ( ) , d après les propositions 2.10 et 2.11.
alors ∶ ∈ ( )⋂ ( )↪ ( ) (2.67)
avec . On peut extraire une sous − suite encore notée ( ),
telle que
∗
⟶ dans ( ) (2.68)
∗
quand ℎ et ∆ tendent vers 0, où la limite ∈ ( )⋂ ( ) (voir [EVG92])
Soit ( )∈ 0, ; définie par ∶
( + )− ( )
( )( , ) ≔ ( − )+ ( ) pour tout ( , ) ∈ +
×[ , + [
∆
on a alors, l estimation suivante ∶
Pour ∈ [0, [
( + )− ( )
( ) =
( ) ≤ ≤ ∆
1 ( + )− ( )
= +
≤ ≤ +
∆
1 ( + )− ( )
≤ +
d après l′hypothèse ( )
− ≤ ≤ ∆
( ) ≤ (2.69)
( ) −
d après l estimation (2.64). où est une constante indépendante de ℎ et de ∆ .

−
Ainsi de l de ( ) dans ( ) on a ∶
∗
( )⟶ dans ( ) − faiblement
pour tout ∈ [0, [ et en utilisant l ( )↪ on a ∶

∗
( )⟶ dans (2.70)
∗ ∗
où ∈ ( ) et de (2.70) satisfait les conditions au bord.
∗
L étape suivante est de montrer que = ( ∗ ). Utilisons l hypothèse ( ) il vient
de (2.68) que ∶
Pour tout ∈ [0, [
‖ ( ) − ( ∗ )‖ ( ) ≤ | ( )| ‖ − ∗
‖ ( ) ⟶ 0 quand ℎ tend vers 0.
∈[ ]
c. à. d. ( ) ⟶ ( ∗ ) dans ( ) (2.71)
et du fait que ( )∈ ( ) on a ∶
‖ ( )− ( )‖ ( ) ≤ ∆ | ( + )− ( )|
= … −
1
≤ ℎ‖ ( )‖ ( ) ⟶ 0 quand ℎ tend vers 0.
et par suite
( )⟶ ( ) dans ( ) (2.72)
∗
on en déduit maintenant de (2.70) − (2.72) que = ( ∗ ).
∗ ∗ ∗
A ce stade, on conclut que vérifie ( ) − ( ), ( ), il reste à montrer que
∗
satisfait ( )−( ). Pour cela, soit ∈ une fonction test, notons ∶
≔ −
,
En multipliant le θ − schéma implicite (2.25) par ℎ Φ et en sommant sur et ,
on obtient ∶
+
ℎ Φ( − ) (2.73)
+ +
= −θ ∆ ( )− ( − ) − (1 − θ) ∆ ( )− ( − )
+ + + +
( + )− ( ) ( )− ( − )
+θ ∆ +
− −
∆ ∆ −
( + )− ( ) ( )− ( − )
+(1 − θ) ∆ +
− −
∆ ∆ −
On transforme cette sommation (2.73) sous la forme suivante ∶

+
+ ( − )
− ℎ Φ + ∆ ℎ Φ (2.74)
∆
+ ( − + ) ( − + )
= −θ ∆ ℎ ( ) − (1 − θ) ∆ ℎ ( )
ℎ ℎ
+ +
( + )− ( )
+θ ∆ +
( − + )
∆
( + )− ( )
+(1 − θ) ∆ +
( − + )
∆
En prenant en considération les hypothèses sur les données et utilisons le théorème

de Lebesgue, quand ℎ et ∆ tendent vers 0, il s en suit que
− ℎ Φ ⟶ − Φ ( , 0)
+
+ ( − ) ∗
∆ℎ Φ ⟶ − Φ
∆
+ ( − + )
−θ ∆ℎ ( ) ⟶ θ ( ∗)
ℎ
( − + )
−(1 − θ) ∆ℎ ( ) ⟶ (1 − θ) ( ∗)
ℎ
+ +
( + )− ( )
θ ∆ +
( − + ) ⟶ −θ ( ( ) ( ∗) )
∆
( + )− ( )
(1 − θ) ∆ +
( − + ) ⟶ −(1 − θ) ( ( ) ( ∗) )
∆
2.7 Conclusion 66
Finalement, passons à la limite dans (2.74) il vient que
∗
[Φ + ( ( ∗) − ( ∗) ) ] + Φ ( , 0) =0 (2.75)
∗ ∗
D où est la solution faible du problème ( ) lequel admet une unique solution .
Donc tout la suite ( ) converge vers .
Ceci termine la démonstration de Théorème 2.16. ∎
Le but de ce chapitre était de développer des schémas volumes finis pour l'équation
non linéaire instationnaire de convection-diffusion dans le cas unidimensionnel ( ).
Nous avons traité et analysé trois familles de tels schémas. Après avoir établi que
les schémas sont et stables, sous des conditions CFL appropriées et satisfont
le principe du maximum discret, nous avons obtenu des résultats de convergence de
l'approximation donnée par le θ-schéma implicite avec θ ∈ ] , 1], (resp. le schéma
explicite) vers la solution faible du problème au sens de la norme . La convergence
du θ-schéma implicite avec θ ∈ ]0, ] est un problème ouvert pour le problème ( ).
Chapitre 3
Convergence de schéma implicite de type

volumes finis pour une classe d équations
de convection − diffusion linéaire dans le
cas multi − dimensionnel ℝ2 ou ℝ3
On considère dans ce chapitre la discrétisation par des volumes finis de l’équation

linéaire instationnaire de − dans le cas multi-dimensionnel
(ℝ ou ℝ )
( , ) − ∇. ∇ ( , ) + ∇. ( ⃗ )( , ) = ( , ) dans × [0, ]
où un ouvert borné polygonal de ℝ , avec ∈ {2,3}, > 0 un temps fixé,

désigne la fonction d'intérêt (concentration en espèces pour le transfert de masse,
température pour le transfert de chaleur), est la diffusivité (également appelée
coefficient de diffusion), telle que la diffusivité de masse pour le mouvement des
particules ou la diffusivité thermique pour le transport de chaleur, ⃗ est le champ de
vitesse avec lequel la quantité se déplace, c'est fonction du temps et de l'espace.
Pour lequel, nous nous limitons au cas où = 1 et ⃗ ∈ ℝ un champ de vitesse
67
3.1 Introduction 68
constante, le problème est alors d’écrit par :
( , ) − ∆ ( , ) + .⃗ ∇ ( , ) = ( , ) dans × [0, ]
auquel on associe la condition initiale ( , 0) = ( ) dans
et la condition limite sur le bord du domaine

( , )=0 sur × [0, ]
( ) avec des hypothèses qui assurent l'existence et l'unicité de la solution faible.
Dans la section 3.3, nous présentons la discrétisation par un schéma numérique
implicite de type volumes finis pour le problème ( ). Dans la section 3.5, on établit
la stabilité , La convergence de ce schéma est donnée dans la section 3.6.
69 Chapitre 3. Convergence de schéma implicite de type volumes finis pour une classe
d′équations de convection − diffusion linéaire dans le cas multi − dimensionnel
. é è ; é
Pour un domaine ouvert borné polygonal de ℝ , avec ∈ {2,3}, de frontière ,

et pour un temps > 0 fixé. On considère le problème multi-dimensionnel linéaire de
− avec condition aux limites de Dirichlet :
Trouver une fonction ∶ × [0, ] → ℝ vérifiant ∶
⎧ ( , ) − ∆ ( , ) + .⃗ ∇ ( , ) = ( , ) dans (3.1)
( )∶
⎨ ( , )=0 sur × [0, ] (3.2)
⎩ ( , 0) = ( ) dans (3.3)
avec ∶ ≔( ,…, ) et ∆ ≔ et ∇ ≔ …
=
où ≔ × [0, ], ⃗ ∈ ℝ un champ de vitesse constante, et ∈ ̅ × ℝ+ . (3.2) est
la condition limite sur le bord du domaine (ici Dirichlet homogène) la condition (3.3)
est la condition initiale à l'instant = 0.
L'équation de convection-diffusion décrit des phénomènes physiques dans lesquels

les particules, l'énergie ou d'autre grandeur physiques sont transférées à l'intérieur d'un
système physique.
; é
Dans la suite, nous supposons que les données vérifient les hypothèses suivantes, qui
garantissent l'existence et l'unicité d'une solution faible du problème :
( ) ∈ ( ).
( ) ∈ ( ).
Définition 3.1 ( − )
∶ → ℝ, è ( )
é ∶
−
⎧ ∈ [0, ]; ( ) ∈ [0, ]; ( ) ()
( ∗
): ( , 0) = ( ) ( )
⎨
− ∇ .∇ + ( )⃗ . ∇ = ∀ ∈ ( ) ∀ ∈ [0, ] ( )
⎩
3.2 Présentation du problème ; Existence et unicité de solution faible 70
∗
( )−( ) é è ( ).
on peut alors énoncer le théorème suivant ∶
∗
ℎ ℎè ( ) ( ) è ( )
.
[LAW98]
. é − é è
Avant de présenter la discétisation par volumes finis pour le problème ( ) on donne

quelques définitions et notations.
. . é
Définition 3.3 ( )
é
"volumes de contrôle" , −
ône . ℰ ê ̅ = 2,
ô ̅ =3 ( − 1) − ,
été ∶
() ̅= .
∈
( ) ∀ ∈ , ∃ℰ ⊂ ℰ, ∶ = ∖ = . ∶ℰ= ℰ .
∈ ∈
( ) ∀( , ℒ) ∈ , ≠ ℒ, ( − 1) − ∩ ℒ̅ 0
∩ ℒ̅= ∈ ℰ, é |ℒ.
( ) ≔( ) ∈ , ∈ ∀ ∈ , = |ℒ,
≠ , ℎ
à |ℒ.
( ) ∀ ∈ℰ ⊂ , contrôle tel que ∈ℰ ∉

ℎ à , ∩ ≠∅
supposé ≔ ∩ .
Dans la suite, les notations suivantes sont utilisées ∶
 La taille du maillage est définie par : ℎ ≔ size( ) ≔ { ( ), ∈ }.

 ∀ ∈ et ∀ ∈ ℰ , ( ) : est la -mesure de Lebesgue de (c'est l'aire
de dans le cas 2D et le volume dans le cas 3D) et ( ) : est la ( − 1)-mesure
de Lebesgue de .
 L'ensemble des arêtes intérieures (resp. extérieures) est noté ℰ (resp. ℰ )
c.à.d. ℰ ≔{ ∈ℰ, ⊄ } (resp. ℰ ≔{ ∈ℰ, ⊂ }).
 L'ensemble des voisins de est noté par ( ) c.à.d.
( )≔ ℒ∈ ,∃ ∈ ℰ , = ∩ ℒ̅ .
 Si = |ℒ , on note par ou | la distance euclidienne entre et
(qui est positive) et par | ou la distance de à (la distance euclidienne
entre et ) si ∈ ℰ ∩ ℰ .
( )
 Pour tout ∈ ℰ la "transmissibilité" par est définie par ≔ si ≠0.
Dans certains résultats et preuves donnés ci-dessous, il existe des sommations
sur ∈ ℰ , avec ℰ ≔ { ∈ ℰ , ≠ 0 }. Pour des raisons de simplicité on
suppose que ℰ = ℰ.
Figure 3.1 ∶ maillage 2D admissible au sens VF.

 Soit ∆ ∈ ]0, ] un pas de temps constant, soit ≔ { ∈ ℕ , ∆ < },

( ∈ ℕ∗ ) notons ≔ ∆ , pour ∈ ⟦0, + 1⟧.
 Soit ∶≅ ( , ) supposée constante sur le volume de contrôle .
Définition 3.4 ( è )
( ) ℝ ℎ
ô ∈ . ∈ ( ), é è ∶
‖ ‖ ≔ ( ) (3.4)
∈
| − | , si = |ℒ ∈ ℰ ∩ℰ
∶ ≔ . ≔ | = ( )
| | , si ∈ℰ ∩ℰ
Desormais on supposera les hypothèses suivantes ∶
( ) ∈ ̅ × ℝ+ , ℝ ⟹( ) et ( ) ∈ ,̅ ℝ ⟹( )
( ) ∈ ̅ × ℝ+ , ℝ , ∶ solution forte de l EDP (3.1).
. . é
Soit un maillage de admissible au sens de la définition (3.3), en intégrant l EDP

(3.1) sur le volume de contrôle ∈ en obtient le schéma suivant ∶
Pour ∈ [0, ] (3.5)
( , ) − ∇ ( , ). ⃗ ( ) ( )+ .⃗ ⃗ ( ) ( , ) ( )= ( , )
( , ) − ∇ ( , ). ⃗ ( ) ( )+ .⃗ ⃗ ( ) ( , ) ( )
∈ ∈
= ( , )
où ⃗ resp. ⃗ est la normale unitaire à (resp. ) dirigée vers l extérieure de

.
1
on note ( )≔ ( , ) et ()≔ .⃗ ⃗ ( ) ( , ) ( )
( )
1
( ): = ( , ) et ( )≔− ∇ ( , ). ⃗ ( ) ( )
( )
On obtient ainsi la semi − discrétisation en espace de l équation (3.1) ∶

Pour ∈ et ∈ [0, ]
( ) ( )+ ( )+ ()= ( ) () (3.6)
∈ ∈

Pour ∈
( + )− ( )
( ) (3.7)
∆
1 +
1 +
= ∇ ( , ). ⃗ ( ) ( ) − .⃗ ⃗ ( ) ( , ) ( )
∈
∆ ∈
∆
1 +
+ ( ) ( , )
∆ ( )
⟺
( + )− ( )
( )
∆
1 +
1 +
1 +
=− () − () + ( ) ()
∈
∆ ∈
∆ ∆
( + )− ( )
( ) =− − + ( ) (3.8)
∆ ∈ ∈
où et sont respectivement le et le
à travers l arête , définis par ∶
1 +
1 +
≔ () = .⃗ ⃗ ( ) ( , ) ( )
∆ ∆
1 +
1 +
et ≔ () =− ∇ ( , ). ⃗ ( ) ( )
∆ ∆
1 +
1 +
et ≔ () = ( , )
∆ ∆ ( )
∗ ∗
Soient et des approximations à deux points respectivement de et
appelées aussi é .
Enfin ∶
Pour ∈ et ∈ ⟦0, ⟧
+
( − ) ∗ ∗
( ) =− − + ( ) (3.9)
∆ ∈ ∈
. . é
∗ ∗
é
, ∶
∗ ∗
+ = 0 ,∀ = |ℒ ∈ ℰ ∩ℰ (3.10)
∗ ∗
+ = 0 ,∀ = |ℒ ∈ ℰ ∩ℰ (3.11)
Définition 3.6 ( )
∗ ∗
ℎé ,
∶ (3.12)
1 ∗
≔ ( , + ), ( , + ) − .⃗ ⃗ ( ) ( , + ) ( )
( )
1 ∗
≔ ( , + ), ( , + ) + ∇ ( , + ). ⃗ ( ) ( )
( )
où , ≤ ℎ ,( ∈ ℝ+ é ℎ).
ℎé é (3.9) è ( )
, é ℎé
é (3.5) − (3.6).
De (3.7) nous pouvons décrire le schéma implicite volumes finis (SVF).
. . é
En utilisant une approximation dans la partie droite de (3.7), on a ∶

Pour ∈ et ∈ ⟦0, ⟧
+
( − )
( ) (3.13)
∆
= ∇ ( , + ). ⃗ ( ) ( )− .⃗ ⃗ ( ) ( , + ) ( )
∈ ∈
1
+ ( ) ( , + )
( )
Le terme de .⃗ ⃗ ( ) ( , + ) ( ) est approchée par le

∗ + + +
é suivant ∶ ( , )≔ + (3.14)
+
⎧ , si .⃗ ⃗ ≥0
+
, si = |ℒ ∈ ℰ ∩ℰ
+
, si .⃗ ⃗ <0
avec ∶ ≔
+ ⎨ +
, si .⃗ ⃗ ≥0
, si ∈ℰ ∩ℰ
⎩ 0 , si .⃗ ⃗ <0
et ≔ ( ) .⃗ ⃗ .
qui est une approximation consistant et conservatif [EGH00].
pour le terme de − ∇ ( , + ). ⃗ ( ) ( ) est approchée par le
é suivant ∶
∗ + + − ( + − +
) , si = |ℒ ∈ ℰ ∩ℰ
( , )≔ (3.15)
( + ) , si ∈ℰ ∩ℰ
et du fait que la droite ( ) resp. ( ) est orthogonale à l′arête et, par un

développement de Taylor, on vérifie que le quotient différentiel ∶
− ( , + )− ( , + )
est une approximation d ordre 1 [EGH00], ce qui assure une consistance pour le
. la conservation est claire.
Pour la condition initiale on choisit l approximation suivant
≔ ( ) (3.16)
+ 1
notons ∶= ( + )= ( , + )
( )
Ainsi on peut écrire le schéma sous la forme suivante ∶

Pour ∈ et ∈ ⟦0, ⟧ (3.17)
+
( − ) ∗ + + ∗ + + +
( ) =− ( , )− ( , )+ ( )
∆ ∈ ∈
Le schéma implicite (3.17) est de type volumes finis au sens de la définition 3.6 car les
flux numériques (approximations choisies) sont d'ordre 1, ce qui est assure la
consistance, la conservation est claire.
. é è
Dans cette section, on montrera l existence et l unicité de solution pour les systèmes
linéaires (3.17).
ℎ ℎè ( )−( ), ( )
ℎé (3.17).
Démonstration. Soit ( ) ∈ ∈⟦ + ⟧ satisfait (3.17), pour ∈ ⟦0, ⟧ fixé
+ +
prenons = = 0, multipliant (3.17) par et en sommant sur , on trouve ∶
1 + ∗ + + + + +
( )( ) + ( , ) + + =0
∆ ∈ ∈ ∈ ∈ ∈
ce qui donne
1 + + + + +
( )( ) + ( ) + + − − + =0 (3.18)
∆ ∈ ∈ ∈
+ +
+
| − | , si = |ℒ ∈ ℰ ∩ℰ
où ≔ +
et ≔ ( ) .⃗ ⃗
| | , si ∈ℰ ∩ℰ
+
⎧ , si .⃗ ⃗ ≥0
+
, si = |ℒ ∈ ℰ ∩ℰ
+
, si .⃗ ⃗ <0
≔
− ⎨ 0 , si .⃗ ⃗ ≥0
+ , si ∈ℰ ∩ℰ
⎩ , si .⃗ ⃗ <0
on remarque que
+ + + 1 + + + +
+ + − − = + − − + + − − (3.19)
∈
2 ∈
grâce à ( )⃗ = 0, on obtient
+ + + +
+ − − = .⃗ ⃗ ( ) ( ) ( ) = ( )⃗ ( ) =0
∈ ∈
et par suite (3.18) implique ∶
1 + +
‖ ‖ ( ) +‖ ‖ ≤0 (3.20)
∆
+
Et par conséquent ∶ = 0 ,∀ ∈
Ce qui prouve l existence et l′unicité de la solution discrète ( ) du système

linéaire (3.17). Ceci termine la démonstration de proposition 3.8. ∎
. é
Dans cette section, on présente le résultat de stabilité pour le schéma volumes

finis implicite (3.17).
3.5 Stabilité 78
ℎé ( ) , ∶
‖ ‖ := {| |, ∈ et ∈ ⟦1, + 1⟧} ≤ (3.21)
ℎ ℎè ( )−( ), ( ) é ℎé
(3.17), .
Démonstration.
Soit ≔ ( , ), ∈ ̅ , ∈ [0,2 ] et ∈ ⟦0, ⟧

Montrons que ∶
+
{ , ∈ }≥ { , ∈ }+∆ ,0 (3.21)
+
en effet, si { , ∈ }<0
+ + +
soit ∈ t. q ≔ { , ∈ }. et puisque < 0, à partir de (3.17)
∗
avec = , on obtient ∶ ≤0
de plus, comme ⃗ est constante, donc ∶ = 0 , donne

∈
+ + +
+ = + − ≤0
∈ ∈
Alors
+ +
≥ +∆ ≥ { , ∈ }+∆
Ce qui montre (3.21), et par récurrence, on obtient

∀ ∈ ⟦0, + 1⟧
{ , ∈ }≥ { { , ∈ }, 0} + ∆ ,0
De même méthode
∀ ∈ ⟦0, + 1⟧
{ , ∈ }≤ { { , ∈ }, 0} + ∆ ,0
où
≔ ( , ), ∈ ̅ , ∈ [0,2 ]
D où la stabilité du schéma implicite (3.17), avec ∶
≔‖ ‖ ( ) +2 ‖ ‖ ( ×[ ]) (3.22)
. é
Théorème 3.11
ℎ ℎè ( )−( ), ( ) é
ℎé (3.17), ≔ ( , )− , ∈
∈ ⟦1, + 1⟧, é ℎ ∆
∶
‖ ‖ ( ) ≔ ( ) ( )≤ (ℎ + ∆ ) , ∀ ∈ ⟦1, + 1⟧ (3.23)
∈
( )≔ ( , )− , ∀ ∈ ⟦1, + 1⟧, ∈ ( ) .
Démonstration. D abord d après (3.16), on a ∶ = 0 , pour ∈
soit ∈ ⟦0, ⟧, pour = + (3.5) devient ∶

Pour ∈ (3.24)
+
( , + ) − ∇ ( , + )− ⃗ ( , + ) . ⃗ ( ) ( )= ( )
∈
or grâce à la régularité de ( ), la formule de Taylor donne

Pour ∈ (3.25)
1
( , + )= ( , + )− ( , ) + ( ) , où | ( )| ≤ (ℎ + ∆ )
∆
avec dépendant uniquement de et .

3.6 Résultat de convergence 80
on note ≔ ( )
donc | |≤ ( )(ℎ + ∆ ) (3.26)
Et par suite, par soustraction de (3.17) à (3.24), on obtient ∶
Pour ∈ (3.27)
+
( − ) + +
( ) + ( , )+ =− ( ) + −
∆ ∈ ∈
où
+ + − ( + − +
) , si = |ℒ ∈ ℰ ∩ℰ
( , )≔ (3.28)
( + ) , si ∈ℰ ∩ℰ
+
≔ +, + − + (3.29)
⎧ , si .⃗ ⃗ ≥0
, si = |ℒ ∈ ℰ ∩ℰ
, si .⃗ ⃗ <0
avec ∶ ≔
+ ⎨ , si .⃗ ⃗ ≥0
, si ∈ℰ ∩ℰ
⎩ , si .⃗ ⃗ <0
⎧ ( , )+ ∇ ( , ). ⃗ ( ) ( ) , si ∈ℰ ∩ℰ
+ +
( ) =
⎨
( , + )− ( , + ) + ∇ ( , + ). ⃗ ( ) ( ) , si non
⎩
( ) = +, + − .⃗ ⃗ ( ) ( , + ) ( )
∗ ∗
via la régularité de ( ), la consistance des flux approchés et
donne
+ ≤ ℎ , ∀ ∈ℰ (3.30)
avec dépendant uniquement de , ⃗ et .
+
En multipliant (3.27) par et en sommant pour ∈ , on obtient ∶
+ + + + +
( , ) = | | =‖ ‖
∈ ∈ ∈
grâce à ( )⃗ = 0, par un calcul similaire à (3.19) page 77, on trouve

+
≤0
∈ ∈
En utilisant aussi (3.26). (3.27) implique ∶

1 + +
‖ ‖ ( ) +‖ ‖ (3.31)
∆
+ + 1 +
≤ ( ) + | | + (ℎ + ∆ )‖ ‖ ( ) + ( )
∈ ∈
∆ ∈
et par la propriété de la conservativité, on a =− et =− pour

tout = |ℒ ∈ ℰ ∩ℰ , soit ≔ et ≔ pour ∈ ℰ . Réordonner
la sommation sur les bords et à partir de l'inégalité de Cauchy-Schwarz, on obtient
alors
+ +
( ) + | | ≤ ( )( )( + )
∈ ∈ ∈
≤ ( + ) ( ) ( + )
∈ ∈
+
≤‖ ‖ ( ( ) ℎ)
+
≤ ℎ‖ ‖ t. q ∶ ≔ ( ) , en fonction de , ⃗ et . (3.32)
car ∶ | + |≤ ℎ et ( ) = ( )
∈
+ +
et ‖ ‖ ( ) ≤ ( )‖ ‖ ( ) (3.33)
de plus, par l inégalité de Young [SCH17]
+ 1 + 1
( ) ≤ ( )( ) + ( )( ) , avec ε = 1
∈
2 ∈
2 ∈
+ 1 + 1
( ) ≤ ‖ ‖ ( ) + ‖ ‖ ( ) (3.34)
∈
2 2
3.6 Résultat de convergence 82
+ 1 +
ℎ‖ ‖ ≤ ℎ +‖ ‖ , avec ε = 2 (3.35)
4
Et par conséquent, l inégalité (3.31) devient ∶
1 + +
‖ ‖ ( ) +‖ ‖ (3.36)
∆
+ + 1 1 + 1
≤ ℎ‖ ‖ + ( )(ℎ + ∆ )‖ ‖ ( ) + ‖ ‖ ( ) + ‖ ‖ ( )
∆ 2 2
⟹
+ +
‖ ‖ ( ) + 2∆ ‖ ‖
+ +
≤2 ∆ ℎ‖ ‖ +2 ( )∆ (ℎ + ∆ )‖ ‖ ( ) +‖ ‖ ( )
⟹
+ +
‖ ‖ ( ) + 2∆ ‖ ‖
1 + +
≤ ∆ ℎ + 2∆ ‖ ‖ +2 ( )∆ (ℎ + ∆ )‖ ‖ ( ) +‖ ‖ ( )
2
⟹
+ +
‖ ‖ ( ) ≤‖ ‖ ( ) + ∆ ℎ + ∆ (ℎ + ∆ )‖ ‖ ( ) (3.37)
1
avec ≔ ,2 ( ) , ne dépend que de , ,⃗ et .
2
pour ε > 0 , par l inégalité de Young
+ +
∆ (ℎ + ∆ )‖ ‖ ( ) ≤2 ∆ (ℎ + ∆ )‖ ‖ ( )
+ 1
≤ε ‖ ‖ ( ) + ∆ (ℎ + ∆ )
ε
∆
prenons ε = , de (3.37)
∆ +1
+
‖ ‖ ( ) ≤ (1 + ∆ )‖ ‖ ( ) + ∆ ℎ (1 + ∆ ) + (1 + ∆ ) ∆ (ℎ + ∆ ) (3.38)
Comme ℎ ≤ ℎ + ∆ et ∆ < , par une simple récurrence ∶
+
‖ ‖ ( ) ≤ + (ℎ + ∆ ) (3.39)
où
+ ≔ (1 + ∆ ) + ∆ , ≔ 0 d après (3.16) et ≔ (1 + )+ (1 + )
de nouveau par récurrence
≤ (3.40)
d où l′estimation (3.23), avec
≔ (3.41)
est en fonction de , ,⃗ et .
Ceci termine la démonstration de Théorème 3.11. ∎
Dans ce chapitre on a formulé et analysé le schéma implicite volumes finis pour

l’équation linéaire instationnaire de convection-diffusion dans le cas multi-dimen-
sionnel ( ). Après avoir établi que le schéma est stable, nous avons obtenu des
résultats de convergence de l'approximation donnée par le schéma implicite vers la
solution forte du problème au sens de la norme discrète. Suivant la méthode
utilisée dans le chapitre 1 [SCH17] qui nous a permet de trouver la condition CFL
pour le schéma VF explicite, on a pu conjecturer que le schéma VF explicite associé
au problème ( ), est stable et convergente vers la solution forte du problème au
sens de la norme discrète, sous la contrainte CFL suivant :
⎧ ⎫
1 1
CFL ≔ ∆ | | + .⃗ ⃗ ,0 ≤1
∈ ⎨ | − | ⎬
∈
⎩ = | ⎭
Partie II
Simulations Numériques
85
Chapitre 4
Test numérique dans le cas unidimensionnel
Dans ce chapitre, nous présentons les résultats de simulations numériques en

utilisant les schémas volumes finis décrits dans le chapitre 1 pour la conduction de la
chaleur dans une barre cylindrique de 1 mètre modélisé par le problème ( ). Les
résultats numériques obtenus par les schémas (1.14), (1.18) et (1.22) seront comparés
entre eux en fonction du temps d'exécution et de l’erreur .
. é
On considère le problème de la conduction de la chaleur dans une barre de 1 mètre

de longueur . Le champ de température ( , ) vérifie l équation de la chaleur ∶
⎧ 1
( , )− . ( , )=0 dans [0,1]
10
( )∶
⎨ (0, ) = (1, ) = 0 sur [0,1]
⎩ ( , 0) = ( ) dans [0,1]
−
Solution analytique ∶ ( , )= ( ).
Soit θ ∈ [0,1] fixé .L'intervalle [0,1] est discrétisé en mailles de centre (

variant de 1 à ) de taille constante ℎ ≔ + − − = ,le temps est discrétisé en
87
4.2 L équation de la chaleur 88
1
intervalles de pas constant ∆ ≔ , avec ∆ et ℎ satisfont la condition CFL
3 ∆
suivant ∶ CFL(θ) ≔ (1 − θ) ≤ 1 où ≔ . (4.1)
10 ℎ
Suivant les résultats du chapitre 1, une discrétisation total du problème ( )

par la méthode des volumes finis est donnée par ∶
Pour = 0, … , −1
3 + + 3
1+θ −θ = 1 − (1 − θ) + (1 − θ)
10 10 10 10
+ 2 + + 2
−θ − + 1+θ −θ + = (1 − θ) − + 1 − (1 − θ)
10 10 10 10 10
+(1 − θ) + , variant de 2 à −1
10
+ 3 + 3
−θ − + 1+θ = (1 − θ) − + 1 − (1 − θ)
10 10 10 10
Soit sous forme matricielle ∶
3 +
⎛1+θ −θ 0 … 0 ⎞
⎜ 10 10 ⎟ ⎛ ⎞
⎜
⎜ 2 ⎟
⎟ ⎜
⎜
+ ⎟
⎟
⎜
⎜ −θ 1+θ −θ ⋱ ⋮ ⎟⎜
⎟ ⎜ ⋮ ⎟
⎟
⎜ 10 10 10 ⎟ ⎜ ⎟
⎜
⎜ ⎟ ⎜ + ⎟
⎜ ⋱ 0 ⎟⎜⎟ ⎜ ⎟
⎟ (4.2)
⎜ ⋱ 2 ⎟ ⎜ ⋮ ⎟
⎜ 0 ⋱ 1+θ ⎟ ⎜ ⎟
⎜ −θ ⎟ ⎜ + ⎟
⎜
⎜ ⋮ ⋱ −θ 10 10 ⎟ ⎜
⎟ ⎜ − ⎟
⎟
⎜ 0 10 3 ⎟
… +
0 −θ 1+θ ⎝ ⎠
⎝ 10 10 ⎠
3
⎛1 − (1 − θ) (1 − θ) 0 … 0 ⎞
⎜ 10 10 ⎟
⎜ 2 ⎟ ⎛
⎜ ⎞
⎟
⎜
⎜ ⎟
⎟ ⎜ ⎟
⎜ (1 − θ) 1 − (1 − θ) (1 − θ) ⋱ ⋮ ⎟ ⎜ ⋮ ⎟
⎜ 10 10 10 ⎟ ⎜
⎜ ⎟
⎟
=⎜
⎜
⎜ ⋱ 0
⎟
⎟
⎟
⎜
⎜ ⎟
⎟
⎜ ⋱ 2 ⎟ ⎜
⎜ ⋮ ⎟
⎟
⎜ 0 ⋱ 1 − (1 − θ) ⎟ ⎜ ⎟
⎜ (1 − θ) ⎟ ⎜ ⎟
⎜
⎜ ⋮ ⋱ (1 − θ) 10 10 ⎟ ⎟ ⎜ − ⎟
⎜ 10 3 ⎟
0 … ⎝ ⎠
0 (1 − θ) 1 − (1 − θ)
⎝ 10 10 ⎠
Avec la condition initiale ∶

89 Chapitre 4. Test numérique dans le cas unidimensionnel
1 1
⎛ ⎞ ⎛ − ⎞ ⎛ (1 − ( ℎ)) ⎞
⎜ ⋮ ⎟ ⎜ ℎ ⎟ ⎜ ℎ ⎟
⎜
⎜ ⎟
⎟ ⎜ ⎟ ⎜ ⎟
⎜ ⋮ ⎟ ⎜
⎜ ⋮ ⎟
⎟ ⎜
⎜ ⋮ ⎟
⎟
⎜
⎜ ⋮ ⎟
⎟ ⎜ ⎟ ⎜ ⎟
⎜ ⎟ ⎜
⎜ 1 ⎟
⎟ ⎜
⎜ 1 ⎟
⎜
⎜ ⎟
⎟ = ⎜ −
− + ⎟ = ⎜ ( ( − 1) ℎ − ( ℎ))⎟
⎟
⎜ ⎟ ⎜ ℎ ⎟ ⎜ ℎ ⎟
⎜ ⋮ ⎟ ⎜
⎜ ⋮ ⎟
⎟ ⎜
⎜ ⋮ ⎟
⎟
⎜
⎜ ⎟
⎟ ⎜ ⎟ ⎜ ⎟
⎜ ⋮ ⎟ ⎜ ⎟ ⎜ ⎟
⎜
⎜ ⋮ ⎟
⎟ ⎜1
⎜ ⎟ ⎜
⎟ ⎜ 1
⎟
⎟
− ( ( ℎ) + 1)
⎝ ⎠ ⎝ ℎ − + ⎠ ⎝ ℎ ⎠
et la condition limite ∶
= + =0 pour = 0, … ,
Remarques ∶
 Pour θ = 0 , on obtient le schéma VF explicite (1.14), avec la condition CFL ∶

3
CFL(0) ≔ ≤1 (4.3)
10
 Pour θ = 1 , on obtient le schéma VF implicite (1.18), ( sans condition CFL ).
 Pour θ = , on obtient un schéma VF implicite, appelée schéma VF Crank −

Nicolson, avec la condition CFL ∶
1 3
CFL ≔ ≤ CFL(0) ≤ 1 (4.4)
2 20
. é
Dans cette section, on a utilisé le langage de programmation [SIG99] pour

trouver le code de calcul permettant de faire la simulation numérique. Nous allons
présenter les graphiques obtenus pour un maillage : = 80 ; = 2500.
. . é
% 1∶ ℎ ℎ
%
;
% ℎ ℎ ℎ
= 1. ; % ℎ ℎ
= 1. ; %
4.3 Tests numériques 90
% ℎ ℎ ℎ ℎ
= 2500; %
= / ;
= 80; %
= / ;
= 1/10; %
= ∗ /( ∗ ); % ( (0) = 3 ∗ = 0.76 ≤ 1)
% ()
(1) = 0 ;
(2) = /2 ;
( + 2) = 1 ;
= 3: +1
( ) = ( − 1) + ;
% ℎ
= 1:
( + 1,1) = (1/( ∗ )) ∗ ( (( − 1) ∗ ∗ )− ( ∗ ∗ ));
% ℎ ( = 0) ( = 1)
= 0:
(1, + 1) = 0. ;
( + 2, + 1) = 0. ;
( + 1) = ∗ ;
% ℎ
% ℎ
(1: − 1) = ;
(1) = 1 − 3 ∗ ;
(2: − 1) = 1 − 2 ∗ ;
( )=1−3∗ ;
(1: − 1) = ;
= ( , 0) + ( , −1) + ( , 1);
= 0: −1 %
= (2: + 1, + 1)
(2: + 1, + 2) = ∗ ;
% ℎ
= ; % ℎ
([′ ℎ ′, 2 ( )]);
% ℎ
(1)
ℎ( , , ′)
(′ ℎ ℎ ′)
(′ : ′)
(′ : ′)
(2)
[ , ] = ℎ (0: .01: 1);
= ((− ∗ /10) ∗ ).∗ ( ∗ );
( , , );
(′ ′)
(′ : ′)
(′ : ′)
Figure 4.1 ∶ la solution numérique du problème ( ) (SVF explicite).
Figure 4.2 ∶ la solution analytique du problème ( ).

. . é
% 2 ∶ ℎ ℎ
%
;
% ℎ ℎ ℎ
= 1. ; % ℎ ℎ
= 1. ; %
% ℎ ℎ ℎ ℎ
= 2500; %
= / ;
= 80; %
= / ;
= 1/10; %
= ∗ /( ∗ ); % ℎ ℎ
% ℎ ()
(1) = 0 ;
(2) = /2 ;
( + 2) = 1 ;
= 3: +1
( ) = ( − 1) + ;
% ℎ
= 1:
( + 1,1) = (1/( ∗ )) ∗ ( (( − 1) ∗ ∗ )− ( ∗ ∗ ));
% ℎ ( = 0) ( = 1)
= 0:
(1, + 1) = 0. ;
( + 2, + 1) = 0. ;
( + 1) = ∗ ;
% ℎ
% ℎ
(1: − 1) = − ;
(1) = 1 + 3 ∗ ;
(2: − 1) = 1 + 2 ∗ ;
( )=1+3∗ ;
(1: − 1) = − ;
= ( ( , 0) + ( , −1) + ( , 1));
= 0: −1 %
= (2: + 1, + 1)
(2: + 1, + 2) = ∗ ;
% ℎ
= % ℎ
([′ ℎ ′, 2 ( )]);
% ℎ
(1)
ℎ( , , ′)
(′ ℎ ℎ ′)
(′ : ′)
(′ : ′)
(2)
[ , ] = ℎ (0: .01: 1);
= ((− ∗ /10) ∗ ).∗ ( ∗ );
( , , );
(′ ′)
(′ : ′)
(′ : ′)
Remarque ∶
L'avantage de cette méthode est d'être inconditionnellement stable (sans CFL)

c'est à dire que les pas de temps et d'espace peuvent être choisis librement.
Figure 4.3 ∶ la solution numérique du problème ( ) (SVF implicite).
. . é −
Voir le code du calcul, écrit par le langage de Programmation Matlab ∶
% 3 ∶ ℎ ℎ
% −
;
% ℎ ℎ ℎ
= 1. ; % ℎ ℎ
= 1. ; %
% ℎ ℎ ℎ −
= 2500; %
= / ;
= 80; %
= / ;
= 1/10; %
= ∗ /(2 ∗ ∗ ); % ( (0.5) = 3 ∗ = 0.38 ≤ 1)
% ℎ ()
(1) = 0 ;
(2) = /2 ;
( + 2) = 1 ;
= 3: +1
( ) = ( − 1) + ;
% ℎ
= 1:
( + 1,1) = (1/( ∗ )) ∗ ( (( − 1) ∗ ∗ )− ( ∗ ∗ ));
% ℎ ( = 0) ( = 1)
= 0:
(1, + 1) = 0. ;
( + 2, + 1) = 0. ;
( + 1) = ∗ ;
% ℎ _ ℎ _ ℎ ℎ −
% ℎ
(1: − 1) = − ;
(1) = 1 + 3 ∗ ;
(2: − 1) = 1 + 2 ∗ ;
( )=1+3∗ ;
(1: − 1) = − ;
= ( ( , 0) + ( , −1) + ( , 1));
(1: − 1) = ;
(1) = 1 − 3 ∗ ;
(2: − 1) = 1 − 2 ∗ ;
( )=1−3∗ ;
(1: − 1) = ;
= ( , 0) + ( , −1) + ( , 1);
% ℎ −
= 0: −1 %
= (2: + 1, + 1)
(2: + 1, + 2) = ∗ ∗ ;
% ℎ
= % ℎ
([′ ℎ ′, 2 ( )]);
% ℎ
(1)
ℎ( , , ′)
(′ ℎ ℎ − ′)
(′ : ′)
(′ : ′)
(2)
[ , ] = ℎ (0: .01: 1);
= ((− ∗ /10) ∗ ).∗ ( ∗ );
( , , );
(′ ′)
(′ : ′)
(′ : ′)
4.4 Comparaison des temps d exécution et de l′erreur 98
Figure 4.4 ∶ la solution numérique du problème ( ) (SVF Crank − Nicolson).
. é ′
Dans cette section, on présente une comparaison des temps d'exécution et de

l'erreur pour les trois schémas VF introduits dans la section 4.1, avec configuration
matérielle pour les tests :
 Processeur CPU ∶ 2.40 GHz Intel Core i3 2370M.
 Mémoire RAM ∶ 4.00 GB 1600 MHz DDR3.
et logiciel ∶
 Système d exploitation ∶ Windows 10 ,64 bits.
 Moteur d exécution ∶ Matlab , version R2016b (9.1.0.441655).
Le temps (en secondes) requis par un calcul peut être mesuré à l'aide des commandes
et [SIG99]. tic permet de déclencher le chronomètre tandis que toc permet de
connaître le temps écoulé depuis la dernière exécution de tic.
C est ainsi que ∶
% ℎ
% ℎ
(1: − 1) = − ;
(1) = 1 + 3 ∗ ;
(2: − 1) = 1 + 2 ∗ ;
( )=1+3∗ ;
(1: − 1) = − ;
= ( ( , 0) + ( , −1) + ( , 1));
= 0: −1 %
= (2: + 1, + 1)
(2: + 1, + 2) = ∗ ;
% ℎ
= % ℎ
([′ ℎ ′, 2 ( )]);
permet de connaître le temps nécessaire à la résolution des systèmes linéaires obtenus

par le schéma VF implicite (1.18) :
+
=
Pour = 0, … , −1 (4.5)
connu
avec ∶
3 1
⎛ 1+ − 0 … 0⎞ ⎛ (1 − ( ℎ)) ⎞
⎜ 10 10 ⎟ ⎜ ℎ ⎟
⎜
⎜ 2 ⎟
⎟ ⎜
⎜ ⎟
⎟
⎜ − 1+ − ⋱ ⋮⎟ ⎜ ⋮ ⎟
⎜
⎜ 10 10 10 ⎟
⎟ ⎜
⎜1 ⎟
⎟
≔⎜
⎜
⎜ ⋱ 0 ⎟
⎟;
⎟ ≔⎜
⎜
⎜ ℎ
( ( − 1) ℎ − ( ℎ))⎟
⎟
⎟
⎜ ⋱ 2 ⎟ ⎜ ⎟
⎜ 0 ⋱ 1+ ⎟ ⎜ ⋮ ⎟
⎜ − ⎟ ⎜ ⎟
⎜
⎜ ⋮ ⋱ − 10 10 ⎟⎟ ⎜
⎜ ⎟
⎟
⎜ 0 10 3 ⎟ ⎜ 1 ⎟
…
0 − 1+ ( ( ℎ) + 1)
⎝ 10 10 ⎠ ⎝ ℎ ⎠
Dans le Tableau 4.1 on donne le temps d'exécution pour chaque schéma avec le
même maillage 1D VF définie dans la section 4.1.
4.4 Comparaison des temps d exécution et de l′erreur 100
Les SVF Explicite Crank-Nicolson Implicite
Condition CFL 0.76 0.38 Sans
Temps d’exécution 3.89 s 4.53 s 4.12 s
Tableau 4.1 ∶ temps d′exécution pour = 80 et = 2500.
On remarque que le schéma Crank-Nicolson demande en général un temps

d'exécution relativement plus grand par rapport aux autres. En outre, le schéma
volumes finis explicite donne un meilleur temps d'exécution par rapport aux autres
schémas, dû au faible coût de calcul (calcul direct de la solution) et dans les cas
implicite et Crank-Nicolson, on est amené à résoudre le système linéaire de la
forme = , à chaque pas de temps.
Pour calculer l'erreur discrète à chaque pas de temps ∈ ⟦0, ⟧∶ ‖ ‖ , avec :
| ≔ ( , )− , nous ajoutons les instructions suivantes :
[ , ] = ℎ ( , );
= ((− ∗ /10) ∗ ).∗ ( ∗ );
= − ;
(1) = 0 ;
= 0:
= 1:
( + 2) = ( + 1) + ∗ ( + 1, + 1) .∗ ( + 1, + 1) ;
2= ( ); % 2( ) 2 ℎ
2 = ( 2) ; % 2( )
De là, nous comparerons l'erreur discrète numérique obtenue pour = 2500 et

des valeurs croissantes des points de l’espace . En effet la comparaison de l'erreur
pour les trois schémas nous donne la figure suivante :
Implicit FVM
Explicit FVM
Crank-Nicolson FVM
Figure 4.5 ∶ Erreurs ‖ ‖ en fonction du nombre de points dans l espace .

∈⟦ ⟧
Les erreurs respectives décroissent lorsque le nombre de points de l'espace augmente.

L'erreur du schéma de Crank-Nicolson est inférieure aux schémas explicite et implicite.
. é
Si l'on s'affranchit de la condition CFL, le schéma VF explicite devient instable

(voir plus loin une illustration).
Pour le même pas de temps ∆ ≔ = mais en fixant cette fois le pas de l’espace
ℎ≔ = (ne respecte pas la contrainte CFL), Le résultat est présenté à la figure
4.6. On observe clairement l'instabilité du schéma explicite sous la condition CFL(0) =
1.73 ≥ 1.
4.5 L instabilité de SVF Explicite 102
Figure 4.6 ∶ Simulation avec un schéma VF explicite instable.
On remarque que sous la condition CFL(0) = 1.73 ≥ 1, le schéma explicite produire

des oscillations et des pertes de positivité de la solution numérique.
Les schémas numériques étudies au chapitre 1, ont été testés et comparés entre
eux. Les résultats numériques indiquent que la méthode des volumes finis est bien
adaptée à la discrétisation de ce problème. Les solutions approchées calculées
satisfont le principe du maximum discret sous des contraintes CFL appropriées. En
outre, le schéma volumes finis Crank-Nicolson donne une meilleure approximation
par rapport aux autres schémas.
Bibliographie
[AFI02] AFIF M., Schéma volumes finis pour une classe d’équations de type
convection-diffusion issues des milieux poreux. Thèse de Doctorat : analyse
numérique. Marrakech-Mar : Univ. Cadi Ayyad, 2002, 208 p.
[BEM15] BEKKOUCHE MOHAMMED M., Discrétisation d’une équation de

convection-réaction-diffusion parabolique dégénérée par la méthode des volumes
finis. Mémoire de Master : Analyse fonctionnelle et numérique. Kouba-Alger :
Ens de Kouba, 2015, 93 p.
[CHJ86] CHAVENT G. AND JAFRRÉ J., Mathematical Models and Finite

Elements for Reservoir Simulation. North-Holland, Amsterdam : Elsevier, 1986,
375 p.
[EGH00] EYMARD R., GALLOUET. AND HERBIN R., The finite volume
method. In : CIARLET P.G. AND LIONS J.L., Handbook of Numerical
Analysis, vol. 7. North-Holland, Amsterdam : Elsevier Science B.V., 2000. p.
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[EVG92] EVANS L.C. AND GARIEPY R.F., Measure Theory and Fine
Properties of Functions. Boca Raton, Florida : CRC Press LLC, 1992. 288 p.
[GAM96] GAGNEUX G. AND MADAUNE-TORT M., Analyse Mathématique

de Modèles non Linéaires de l’Ingénierie Pétrolière, Mathématiques &
Applications, SMAI, vol. 22. Berlin : Springer Science & Business Media, 1996,
216 p.
103
Bibliographie 104
[GOD76] GODOUNOV S. K., Résolution Numérique des Problèmes Multi-

dimensionnels de la Dynamique des Gaz. Moscou : Editions MIR, 1976, 414 p.
[JIN90] JINGXUE Y., On the uniqueness and stability of BV solution for

nonlinear diffusion equations. Commun. In Partial Differential Equations, vol.
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[KRE11] KRE DIDIER M., Le θ-schéma pour le modèle de black & scholes.
Mémoire de Master : Mathématiques et Application. Fes : Univ. Sidi Mohamed
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[LAW98] LAWRENCE C. E., Linear Evolution Equations. Commun. In :

Partial Differential Equations, vol. 19, Providence Rhode-Island : American
Mathematical Society, 1998, p. 349-428.
[MED12] MEDAOUAR W., Simulation numérique du phénomène d’advection

et de diffusion de la concentration d’un polluant dans un écoulement permanent
bidimensionnel par la méthode des volumes finis. Mémoire de Master : Génie
Mécanique. Chlef-Alger : Univ. Hassiba Benbouali de Chlef, 2012, 67 p.
[SCH17] SCHEID J.-F., Volumes Finis. Nancy : Univ. De Lorraine. 2ème année
Master IMOI, cours, 2016-2017, 67 p.
[SIG99] SIGMON K., Matlab aide-mémoire. Paris : Springer-Verlag, 1999, 112

p.
Liste des figures
1.1 Transfert thermique par conduction …………………………………………….. 14

1.2 Maillage 1D admissible au sens VF …………………………………………….… 16
1.3 Constante par maille ……………………………………………………………….. 16
2.1 Ecoulement mono-dimentionnel dans une carotte poreuse ……………….. 30
3.1 Maillage 2D admissible au sens VF ………………………………………………. 71
4.1 La solution numérique du problème ( ) (SVF explicite) ……….………… 92

4.2 La solution analytique du problème ( ) ……………………………………….. 92
4.3 La solution numérique du problème ( ) (SVF implicite) …….…….……. 95
4.4 La solution numérique du problème ( ) (SVF Crank Nicolson) …..….. 98
4.5 Erreurs ‖ ‖ en fonction du nombre de points dans l’espace
…………………………………………………………………….……………………………….. 101
4.6 Simulation avec un schéma VF explicite instable ………………………….. 102
105
Liste des tableaux
1.1 Coefficients thermiques de quelques matériaux ……………………….….…… 14
4.1 Temps d'exécution pour = 80 et = 2500 ………………….…………. 100
106
.
Dieu a utilisé de belles mathématiques
dans la création du monde.
Paul DIRAC
Université Mohammed Premier Oujda − Faculté Pluridisciplinaire de Nador

B. P : 300. Selouane 62700 Nador
Tél : + (212) 536 35 89 41 Fax : + (212) 536 60 91 47
E − mail : fpnador07@gmail. com Site Web : http://fpn. ump. ma
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Méthode des Volumes Finis pour les Problèmes de Convection-Diffusion.

Thesis · December 2018

Koubaa Abdeslam Atounti Mohamed

Radar cross-section View project

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Présenté par : Encadré par :

Soutenu le 22 novembre 2018 devant le jury composé de ∶

Mme. Kaoutar LAMRINI UAHABI Pr. à la F. P. N Examinateur

Louange au Seigneur, sans son aide ce travail n'aurait pu voir le jour.

Je remercie sincèrement mon encadreur . Je lui

J'adresse mes plus vifs remerciements aux membres du jury pour

Mes remerciements vont également à tout le personnel du département

Enfin, mes pensées vont à ma famille : ma mère, mon père et ma sœur,

1.1 Introduction ………………………………………………………......... 13

2.1 Introduction …………………………..………………………………….. 29

3.1 Introduction …………………………..………………………………….. 67

3.3 Méthode des volumes finis - Discrétisation du problème …… 70

4.1 Introduction ……………………..……………………………………….. 87

 ≔( ,…, ) ∶ Variable d′espace dans .

 , ∶ Variable temporaire et temps final.

 ℎ ∶ Pas du maillage dans .

 ∆ ∶ Pas de discrétisation en temps.

 ∶ Matrice identité de taille × .

 . ∶ Produit scalaire entre deux vecteurs de ℝ .

 ℒ ∶ Mesure de Lebesgue dans ℝ .

 ( )≔ ; ℒ − mesurable sur ; tel que ∫ | | < ∞ ,1 ≤ < ∞.

 ( ) ≔ { ; ℒ − mesurable sur ; tel que | | < < ∞ ℒ − p. p. sur }.

 ( )≔{ ∈ ( ) ; pour tout compact de }.

 ( )≔ ( ) , Espace de Sobolev d ordre .

 ( )≔{ ∈ ( ) ; tel que = 0 sur }.

 ( )≔ ∶ ⟶ ℝ ; tel que est continue sur ; | |≔∑= ≤ .

 ( )≔{ ∈ ( ) ; tel que est à support compact dans }.

 ( )≔ ∈ ( ) ; tel que ∈ ℳ( ) pour = 1, … , .

 ≔{ ∈ ( ); ( )∈ ; [ ( )](0) = (1)} , pour ∈ ( ).

L'objectif de ce mémoire de Master est de proposer et d'étudier des schémas

Les phénomènes de transport, tels que les transferts de chaleur et de masse,

La convection d'un élément donné comme la chaleur, l'énergie ou un élément

La diffusion est le transport aléatoire de la matière des zones d'une

(Espèce de soluté) ou d'un composant dans un mélange gazeux, les gradients de

En analyse numérique, la méthode des volumes finis est utilisée pour

L'équation aux dérivées partielles est résolue de manière approchée à l’aide

divergence. En utilisant le théorème de flux-divergence, les intégrales de volume

è est constituée de trois chapitres, elle est consacrée à

Dans le , on présente des schémas de type volumes finis pour

Dans le , nous avons traité et analysé les schémas de type

de convection est approché par un schéma de Godounov décentré amont et le

Le traite le problème multi-dimensionnel (ℝ ou ℝ ) linéaire

La è forme le quatrième chapitre, dans laquelle nous

Méthode des Volumes Finis pour les

θ − Schéma volumes finis pour l équation

auquel on associe la condition initiale ( , 0) = ( ) dans [0,1].

Tableau 1.1 ∶ coefficients thermiques de quelques matériaux.

Figure 1.1 ∶ transfert thermique par conduction.

On considère l'équation linéaire en 1D d'espace de la avec condition aux

où ≔ [0,1] et ≔ × [0, ], et > 0 une constante donnée, ∈ ( ),

Avant de présenter la discrétisation par volumes finis pour le problème ( ) on

= =0< < <⋯< −

Dans la suite, les notations suivantes sont utilisées ∶

 ( ) = … , ∈ ℕ∗ , une partition de [0, ] en des intervalles de pas de temps

constante ∆ ≔ , donc ≔ ∆ pour = 0, … , .

 Soit ∶≅ ( , ) supposée constante sur le volume de contrôle .

Figure 1.2 ∶ maillage 1D admissible au sens VF.