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africains.html
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INTRODUCTION
Au cours des deux dernières décennies, le contexte économique de
l'ensemble des pays en développement, a été marqué par un endettement
excessif. Dès l'acquisition de leur l'indépendance, les nouvelles autorités
africaines, chargées de mener la bataille du développement économique et
social, se sont vite rendues compte que les infrastructures d'équipement et de
production léguées par le colonisateur étaient insuffisantes pour amorcer un
quelconque décollage économique. Entre le besoin d'investissement dégagé
et nécessaire, compte tenu des objectifs de croissance accélérée, et les
ressources internes disponibles, le fossé est immense. La seule issue de
secours est le recours à l'endettement extérieur pour combler le déficit de
capitaux propres nécessaires au financement du développement économique.
L'endettement extérieur est considéré comme la dette contractée chaque
année par un gouvernement ou un Etat auprès des pays partenaires et
Institutions Financières Internationales, pour financer son effort de
développement.
Ainsi, à partir des années 1970, des sommes importantes ont été empruntées
par les pays en développement pour satisfaire un désir d'investissement
intensif destiné à réaliser des taux de croissance forte du produit intérieur brut.
Au lieu de créer la croissance attendue, le mécanisme a conduit à un cercle
d'endettement public extérieur.
Si on avait considéré en son temps que le manque de capital était une des
causes principales du retard du Tiers Monde et que le recours au crédit et aux
investissements extérieurs était considéré comme un élément normal de
politique économique dans ces pays. De l'avis de certains auteurs « il aurait
été impensable que ces pays, jusqu'à la fin des années 1960 deviennent des
emprunteurs privilégiés du marché international des capitaux et que les
sommes empruntées atteignent les montants en cause aujourd'hui ». (J-C
Sanchez ARNAU, 1982)1(*).
Les effets négatifs du niveau élevé de l'endettement sur le suivi des politiques
macro-économique nécessaire à la croissance et au développement ont été
admis, en partie, à travers le financement préconisé par le plan Baker [1985],
mais surtout, depuis les accords de Toronto [1988] et le plan Brady [1989],
dans le cadre de négociations fondées sur des menus d'options combinant
réduction et refinancement de la dette. Ce dernier point a été pris en compte
par l'initiative en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE ou HIPC),
adoptée par le FMI et la Banque Mondiale en octobre 1996, et renforcée à
Cologne en 1999. Cette initiative tente d'apporter une solution définitive au
problème de la dette.
Nous estimons que cette dette pourrait avoir un lien sur l'évolution récente des
relations extérieures, aux plans commercial, économique et financier. Ce qui
nous conduit à étudier le lien qui existe entre des variables hypothétiques de
l'endettement et le niveau de la dette extérieure du Mali.
Pourquoi est il important de mieux comprendre quels sont les facteurs qui
agissent sur le niveau d'endettement du Mali ?
CHAPITRE I.
QUELQUES CONCEPTS ET
INTERPRETATIONS DE
L'ENDETTEMEMT PUBLIC
EXTERIEUR DANS
LA THEORIE ECONOMIQUE
Le présent chapitre est consacré aux concepts et théories de l'endettement.
Le premier titre définit les concours de l'endettement et le second titre
présente les explications de l'endettement.
- Dette publique : contractée par des emprunteurs publics (un état) auprès de
particuliers,
grandes entreprises) quel que soit le prêteur. Certaines dettes privées sont
devenues des dettes publiques car les états du Tiers Monde ont donné leur
aval.
- Dette bilatérale : contractée par un état auprès d'un autre état et négociée
au sein du Club
- Taux d'intérêt nominal / taux d'intérêt réel : Le taux d'intérêt nominal est
égale au taux d'intérêt réel majoré par le taux d'inflation.
Quand les caisses d'un état sont vides, il peut emprunter au FMI, mais celui-ci
dicte ses règles et restructure l'économie de cet état. Le mode de décision du
FMI est celui d'une répartition des droits de vote en fonction de la cotisation
des états membres. Avec 18% les USA disposent d'une minorité de blocage.
solvabilité souténabilité.
La seconde approche, plus récente, considère que des pays qui ont la
capacité de rembourser ne le feront que s'ils y trouvent leur intérêt.
II. LES DIFFERENTES INTERPRETATION S
THEORIQUES DE
Il faut donc remarquer que Barro expose sa théorie grâce à un outil appelé
fonctions d'utilités inter temporelles à générations imbriquées, appelé principe
d'équivalence Ricardienne. La paternité revient à Ricardo mais le principe est
attribué à Barro (1974)16(*) . Il approfondit la thèse de Ricardo en combinant les
thèmes d'évictions et d'anticipations rationnelles. Selon lui, si le gouvernement
finance un accroissement de dépenses publiques en ayant recours à l'emprunt
(cher aux keynésiens), ou s'il abaisse les impôts en laissant la dépense
publique et la masse monétaire inchangées, le public va anticiper les hausses
d'impôts qui seront nécessaires ultérieurement pour payer les intérêts de la
dette accrue et pour rembourser le principal. De ce fait, les agents savent a
priori que ces deux modalités de financement sont un recours aux déficits
publics ; ils savent aussi qu'il aura alourdissement de la dette publique et
usage de la taxe inflationniste. L'accumulation de l'inflation à long terme et
l'augmentation des impôts finiront par rendre peu crédible l'Etat. Les agents
vont donc se préparer à la purge fiscale future. Ils vont accroître leur épargne
actuelle en prévision des alourdissements futurs des impôts et ne se
considéreront pas plus riches après la mise en oeuvre de la politique de
relance. Il en résultera que cette politique suivie par le gouvernement n'aura
aucun effet stimulant sur l'économie, quelles que soient les modalités de
financement des déficits ; les effets à long terme sont équivalents. Cette
proposition générale signifie donc la neutralité de la dette publique à long
terme (multiplicateur fiscal et budgétaire tendant vers zéro).
Plusieurs théories ont été développées sur l'endettement d'un pays. Elles vont
de la perception même de l'emprunt public à la capacité d'endettement d'un
pays. Le but de cette section est de présenter ces différentes théories en les
renforçant si possible par des études empiriques réalisées.
Pour les uns, notamment les radicaux, le financement extérieur ne peut être
qu'appauvrissant pour l'économie réceptrice puisqu'il n'est rien d'autre qu'une
manifestation nouvelle de l'impérialisme au stade suprême du capitalisme en
développement dans un état de perpétuel asservissement. Pour les libéraux,
le financement extérieur est la manifestation de l'esprit de solidarité des pays
dits développés qui mettent généreusement à la disposition des pays en
développement des capitaux pouvant leur permettre de combler à la fois leur
déficit d'épargne et de développement, et de les hisser ainsi sur la voie royale
de la croissance économique et du développement.
Dans la seconde moitié des années 90, les conséquences négatives d'un
endettement excessif sur la croissance des pays pauvres commencent à
susciter une attention croissante. Le fardeau virtuel de la dette ou « debt
overhang » est défini comme étant une situation dans laquelle se trouve un
pays débiteur, telle que l'encours de sa dette est élevé au point que toute
stratégie d'investissement est dépourvue d'efficacité. Cette inefficacité des
stratégies d'investissement demeure, à moins qu'il n'y ait une réduction du
stock de la dette ou de son service (CLAESSEUS et DIWAN, 1989)10(*).
Une étude de PATILLO (2002) portant sur 93 PVD durant la période 1969-
1998 confirme solidement l'hypothèse d'une relation entre l'encours de la dette
extérieure et la croissance. Les auteurs constatent que l'incidence de la dette
extérieure sur la croissance du PIB par habitant commence à être négative à
partir du moment où la VAN de la dette dépasse 160-170 % des exportations
et 35-40 % du PIB. Les résultats de leurs simulations ont abouti au constat
suivant : le doublement de la dette ralentit la croissance annuelle par habitant
d'environ 0,5-1 %. Une étude complémentaire (PATILLO, 2004) réalisée sur
61 PVD montre que le doublement du niveau moyen de leur dette réduit de
près de 1 % la croissance tant du capital physique par habitant que de la
productivité totale des facteurs.
Par ailleurs, d'autres études dont celle de CLEMENTS et al. (2005) montrent
qu'à partir de 50 % du PIB pour la valeur nominale de la dette extérieure ou à
20-25 % du PIB pour sa valeur actuelle nette, la dette pèse sur la croissance
des pays à faible revenu. Ces résultats montrent que la réduction substantielle
de la dette extérieure escomptée pour les pays bénéficiant de l'initiative en
faveur des PPTE aura pour effet d'ajouter directement 0,8-1,1 points à leurs
taux de croissance du PIB par habitant. Aussi, en moyenne, chaque fois que
le service de la dette augmente de un point du PIB, l'investissement public
diminue d'environ 0,2 %.
Sachant que Keynes définit l'épargne (S) comme l'excès du revenu distribué
aux ménages (Y) sur la consommation (C), l'on peut déduire que :
S = Y - C (2)
R - Y = (I - S) + (X - M) (3)
R - Y est le revenu non distribué, autrement dit, le gain obtenu de la dette est
égal à la différence entre l'investissement net de la période et le flux de
financement.
I - S n'est pas nécessairement nul dans la mesure où S est ici l'épargne des
ménages. L'équation (3) indique que si la différence (I - S) est positive, la
capacité de transfert du pays est élargie par rapport à son niveau maximum (X
- M). Dans le cas contraire, cette capacité est restreinte.
S = F + X - M (4)
Où F désigne le flux de financement externe des entreprises (dettes).
I - F = I - S + X - M (5)
Après avoir ainsi défini quelques concepts relatifs à l`endettement, nous avons
présenté les principaux créanciers, les différentes formes de financements
extérieurs, quelques théories pour comprendre le problème d'endettement
d'un pays. Mais, qu'en est-il de l'émergence de l'endettement des PVD ? Le
chapitre suivant, fournit quelques éléments de réponse à cette interrogation