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L’hyperinflation du

Zimbabwe

Plan :

 Introduction générale.
 la situation économique et sociale du pays.
 la réponse de l'état en termes de politiques monétaires.
 les conséquences de cette réponse sur l'économie.

Travail de :

Wajdi Ben Saad - ESSAI Tunis 2012 -2013


E ole “up ieu e de la “tatisti ue et de l’a al se de l’i fo atio E o o ie Mo taire

L e Zimbabwe, u e pu li ue de l’Af i ue couvrant une superficie de 390


759 km². Sa capitale est Hararé. Le pays est divisé en huit provinces et deux
villes à statut provincial (Bulawayo et Hararé), chacune étant dotée d'une
Assemblée provinciale et administrée par un commissaire nommé par le
gouvernement central. la population du Zimbabwe était estimée à 14,3 millions
d'habitants. Les trois quarts de la population vivent dans les zones rurales.

L’ o o ie zi a e e a o u u e oissance modérée à un rythme de


, % pa a pe da t les p e i es a es ui o t sui i l’i d pe da e du
pays en 1980. Cette croissance était due en grande partie aux politiques de
substitution des importations appuyées par un système extensif de restrictions
économiques hérité par le nouvel État indépendant. Les années 1980 ont aussi
u d’i po ta ts i estisse e ts pu li s da s les se teu s de l’ du atio et la
sa t , et l’appui à la petite ag i ultu e, a e pou o s ue e u e
amélioration des indicateurs sociaux.

Toutefois, e s la fi des a es , l’o a alis ue la st at gie de


croissance sur fond de substitution des importations avait atteint ses limites. Le
gou e e e t s’est do e a u da s u e s ie de fo es politi ues e
vue de lib alise l’ o o ie et de ed esse les fi a es pu li ues. L’o je tif
tait d’a lio e l’o ie tatio e t ieu e de l’ o o ie pou attei d e des tau
de croissance plus élevés. Toutefois, après la dynamique de départ, les
réformes ont ralenti après 1995. Les graves sécheresses de 1992 et 1995 ont
o pli u la gestio de l’ o o ie.

Ap s , l’ o o ie a su i u e tai o e de ho s et la oissa e a
reculé. La gestion financière est devenue difficile en raison de paiements
forfaitaires attribués au a ie s o atta ts et de l’i te e tio du
Zimbabwe en République démocratique du Congo en 1998. Parallèlement, le
gou e e e t s’est e gag da s u p og a e de fo e ag ai e ui isait
les grands exploitants commerciaux. La conséquence générale de ces chocs a
été une baisse drastique du taux de change nominal en 1997 et 1998. La
situatio o o i ue s’est da a tage d t io e e ap s

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l’i te sifi atio de la fo e ag ai e ui a o duit à l’effo d e e t de la


production agricole.

E , l’a tivité économique a continué de décliner rapidement du fait de la


au aise gestio de l’ o o ie, de l’appli atio d so do e du p og a e
de fo e ag ai e et du et ait des ailleu s de fo ds. L’o esti e ue
l’ o o ie s’est o t a t e de plus de % e t e et . L’i flatio est
est e le e pe da t ette p iode ; le tau a uel d’i flatio a o ti u à
affi he t ois hiff es jus u’e , a a t la spi ale ui a o duit à
l’h pe i flatio e . O esti e ue l’i flatio de l’IPC su douze mois a
ul i à illia ds % e septe e . A ause de l’h pe i flatio , le
pa s s’est de fa to dolla is et la o aie lo ale dolla zi a e a
pratiquement disparu de la circulation.

Telle est la conclusion de toutes les études économiques sérieuses. En effet,


l’Etat a fi a ses d pe ses e etta t de la dette ue la Ba ue e t ale
zimbabwéenne devrait acheter avec de nouveaux dollars zimbabwéens, créés
e ihilo. Ce ui atu elle e t ’a pas a u de go fle la asse o tai e,
créant un déséquilibre entre
l’off e et la de a de ui
s’est t aduit pa la hausse
des prix.
Plus précisément, son
évolution est
impressionnante, et même
effarante : le flux de la
masse monétaire (monnaie
et quasi-monnaie) qui Hausse des prix de tous les produits alimentaires et
tournait en 1990 autour de consommables
737 millions a atteint le
chiffre de 27,4 mille
milliards de dollars
zi a e se . Le sto k de la e asse o tai e, s’ le a t à p s
de 5 milliards en 1990, est passé à 586 millions de milliards en 2007.
A côté de cette envolée, les finances publiques ont pris, elle-aussi, un virage
inquiétant. Au cours de la période 2001-2006, le déficit budgétaire moyen
s’ le ait à -5,8%.

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Les dépenses publiques, quant à elles, ont connu des hausses vertigineuses. En
devise locale courante, sa croissance annuelle, qui se situait à moins 25% en
mi-1985, est montée en flèche pour atteindre plus de 350% en 2004. Le
g aphi ue sui a t illust e l’envolée des dépensées publiques.

Evolution des dépenses publiques en % du PIB


Les indicateurs macroéconomiques se sont sensiblement dégradés, à la suite
ota e t de ette h pe i flatio . L’ pa g e a d g i gol de % du PIB e
2000 à 4% en 2006 (dans le même temps en Zambie, elle passait de 0,7 à
, % . L’i estisse e t a o u le e so t : sup ieu à % du PIB e
1995, il est tombé à moins de 5% en 2006.

Le PIB reculait de -2,4% sur 1990-2007. Une des explications la plus


o ai a te est l’h pe i flatio u’a o ue le pa s. A ge Lu aki Nzalaka da
et nous-mêmes a o s e t ep is e e t u e tude lia t l’i flatio à la
oissa e o o i ue. Nos sultats sugg e t ue des tau d’i flatio
sup ieu s à % da s les pa s d’Af i ue o t des effets négatifs sur la
oissa e o o i ue. O , ’est depuis le ois de f ie ue le
Zimbabwe a évolué à des taux largement supérieurs à 18%. Une autre étude
e te, de Mako heka a, i titul e Measu i g the Welfa e Cost of I flatio
i )i a e , ie t également en appui à notre thèse selon laquelle
l’h pe i flatio zi a e e a t outeuse e te es de oissa e
économique. Ses conclusions : un coût en termes de bien-être pouvant
représenter jusqu'à 27,6% du PIB.

Cette inflation détruit la valeur du revenu et du patrimoine, notamment


l’ pa g e, des age ts o o i ues : le f uit de leu la eu ta t d g ad , elle
viole donc leur droit de propriété.
Aussi, le al ul o o i ue de l’e t ep e eu , et sa olo t à i esti , est
fortement perturbé par l’i e titude de l’ olutio des p i . Le e de e t de
l’i estisse e t a fo te e t aisse du fait de l’i flatio .
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Si cette dernière est en plus volatile, cela ajoute un degré supplémentaire


d’i e titude da s les a ti ipatio s i flatio istes, et le endement de
l’i estisse e t a ti ip est e o e plus diffi ile à alue : il au a
logi ue e t oi s d’i estisse e t de la pa t des e t ep e eu s. Pa
o s ue t, l’i flatio alt e leu s i itatio s à p odui e, à i esti et do à
créer de la richesse.

E h pe i flatio , l’i te diai e g al des ha ges u’est la o aie et


qui est le véhicule de la division sociale du travail, est totalement « corrompu »
: il e joue plus so ôle de « lie so ial » da s la sph e o o i ue, ’est à
di e u’il e pe et plus l’ ha ge. O la oissa e epose su la di isio du
t a ail pe ise pa l’ ha ge o tai e. “a s ha ge, l’a ti it o o i ue
s’ oule, et a e elle la
croissance et le revenu
par habitant, et par
i o het, l’ pa g e et
l’i estisse ent se
contractent encore, et
ainsi de suite...

Aujou d’hui % des


zimbabwéens vivent sous
le seuil de pauvreté. Le
taux de chômage
atteignait 94% en 2009.
La production par
habitant est revenue au
seuil de elle d’il a soi a te a s. Et pou ta t, o e le graphique précédent
le suggère, le pays avait fait des progrès, littéralement enrayés par
l’h pe i flatio . Les auto it s et ses « a is i o ditio els » o t p opag u e
vulgate selon laquelle cette pauvreté serait le complot de la communauté
internatio ale et de la au aise situatio g og aphi ue. Il est lai u’au lieu
de chercher à condamner les autres, ces autorités devraient se rendre à
l’ ide e ue e so t d’a o d leu s au aises politi ues, a e e t te la
politique monétaire durablement laxiste, qui ont tué la croissance.

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Dernier Mot ...

La croissance du produit intérieur brut (PIB) réel du Zimbabwe a ralenti à


. %e , alo s u’elle esso tait à . % e , et elle de ait e o e se
tasser, à 4.4 %, en 2012, avant de se redresser à 5.5 % en 2013.
Cette croissance morose témoigne des difficultés auxquelles est
o f o t e l’ o o ie : les sou es de apitau so t li it es et leu oût le ,
des incertitudes découlent des incohérences dans la politique publique, en
pa ti ulie o e a t les gle e ts su l’auto o isatio o o ique et sur
l’i dig isatio , les i f ast u tu es so t d la es, les te h ologies et
équipements obsolètes, les pannes des machines fréquentes, ainsi que les
oupu es d’eau et d’ le t i it . À es diffi ult s ie e t s’ajoute des
dissensions parmi les pa te ai es du gou e e e t d’u io atio ale au sujet
de la ou elle o stitutio , du f e du isa t à l’adopte , de e ue
des élections nationales prochaines.
Bien que le gouvernement opère suivant un principe de budget de
trésorerie, le solde budg tai e pou , esti à ‐ . % du PIB, est e
a lio atio pa appo t au i eau de ‐ . % e egist e . Les
p oje tio s pou et so t du e o d e, espe ti e e t à ‐ . % et
- . %. O esti e ue l’i flatio s’est ta lie à . % e 11, contre 3.1 % en
2010. Elle devrait monter à 6.5 % en 2012 et à 6.7 % en 2013. Les évolutions
inflationnistes à court et moyen terme continueront de dépendre des taux de
ha ge dolla a i ai / a d, de l’ olutio de l’i flatio e Af i ue du “ud,
des ou s i te atio au du p t ole et des f ais asso i s au se i es d’utilit
publique locaux.
De i es esti atio s offi ielles e date, elles de l’E u te su la
population active de 2004 indiquaient un taux de chômage de 9.3 %. Selon les
projections, e l’a se e de hiff es offi iels e ts, il au ait aug e t depuis
la dernière enquête officielle. En 2004, les chômeurs étaient majoritairement
des jeunes de 15 à 24 ans, représentant près de 60 % des personnes sans
emploi. En juin 2010, le gouvernement d’u io atio ale a adopt le Cad e de
la politi ue atio ale de l’e ploi au )i a e )i a e Natio al
Employment Policy Framework – ZiNEPF), qui comporte des initiatives pour
l’e ploi des jeu es isa t à e die au tau le de hô age des jeu es.

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