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Les malédictions avec support

 « Le mariage et l'union de Thétima et de Dionysophon, je les


inscris pour les maudire ainsi que l'union de Dionysophon
avec toutes les autres femmes, avec les veuves, avec les
vierges, mais surtout avec Thétima ; et je les confie à Makron
et aux autres divinités. Et quand moi j'aurai déterré cette
tablette, que je l'aurai déroulée et qu'à nouveau je l'aurai lue,
qu'alors seulement Dionysophon prenne femme, mais pas
avant. Qu'il ne prenne en effet pas d'autre femme que moi.
Puissè-je moi vieillir auprès de Dionysophon et aucune autre.
C'est en suppliante que je viens à vous ; prenez en pitié
[Phil?]a, dieux chéris, car je suis une pauvre femme sans
aucun ami. Mais, pour moi, veillez à ce que cela ne se
produise pas et que Thétima meure de male mort… le mien ;
quant à moi, puissè-je connaître bonheur et félicité. »
 La découverte de la tablette enroulée et enfouie dans une tombe
montre que les vœux de la femme anonyme qui la fit réaliser ne
furent pas exaucés.
Texte original Traduction

PRIMA AEMILIA NAR


Tout ce que Prima Æmilia,
CISSIAGATQVIDQVID CO
l'aimée de Narcisse, entre-
NABITVR QVIDQVID AGET
prendra, tout ce qu'elle peut bien faire,
SVUMSIT
Que tout cela
OMNIA ILLI INVER
tourne court.
Une des effigies magiques mises au jour.

SIC ILLA NVNCQVAM


Ainsi que jamais ce qu'elle
QVICQVAM FLORESCAT
puisse faire ne réussisse,
AMENTITA SVRGATA
Que l'égarement barre la route,
MENTITA SVAS RES AGAT
Que le mensonge s'oppose à ses projets.
QVIDQVID SVRGET OM
Que tout ce qui advienne
NIA INTERVERSVM SVR
Lui soit contraire.
GAT PRIMA NARCISSI
Pour la Prima de Narcisse,
AGA<T>COMO HAEC CARTA
Puisse ce billet faire
NVNCQVAM FLORESCET
Que jamais rien ne lui réussisse.
Piqûres d'épingle dans la région du
cœur.
agression symbolique censée
déchaîner un sort contre la personne
visée, le plus souvent pour détourner
l'amour.
L'une des figurines a été cassée en
deux, et les morceaux tordus l'un
autour de l'autre.
sur la plus grosse des deux figurines
on a retrouvé une feuille de plomb
qui devait désigner sans ambiguïté la
victime à la déesse
 Les stryges ou striges (du grec strigx, « oiseau de nuit »)
sont des démons femelles ailés, mi-femme mi-oiseau, qui
poussent des cris perçants. Dans l'Antiquité romaine (les
premiers textes portant sur le sujet ont en effet été écrits en
latin et semblent se référer à une ancienne croyance
populaire).
 Les stryges s'en prennent essentiellement aux nouveau-nés,
elles sucent leur sang, elles les enlèvent de leurs serres
crochues... Elles sont pour cela souvent confondues avec les
vampires.
 Elles sont également associées aux cimetières. Selon Pline
l'Ancien , elles empoisonnaient les enfants avec leur lait.
 Le mot « strige » servit aussi d'injure dans le monde romain.
La déesse Carna, qui veillait sur les gonds des portes des
maisons, avait pour fonction d'écarter ces monstres grâce à
des incantations magiques.
 Les Saxons étaient convaincus que les stryges mangeaient ou suçaient le sang des vivants ; et
que pour s'en préserver, il fallait à tout prix brûler celles qu'ils avaient surprises, et en
manger la chair.
 Chez les arabes, la stryge prend le nom goule et se repait de la chair corrompue des cadavres.
 Pétrone dans son SatIricon les montre dérobant les cadavres des jeunes hommes et les
remplaçant par des mannequins de paille : « Les Striges avaient volé l’enfant et avaient mis à
sa place une marionnette de paille. »
 Pline l'Ancien, dans son Histoire naturelle décrit une croyance populaire :
 « Je considère en effet comme une fable ce qu’on dit des Striges : qu’elles traient le lait de
leurs mamelles entre les lèvres des enfants. [...] Strige est une injure déjà ancienne, mais je ne
puis déterminer quel est cet oiseau »
 Par ailleurs, une loi salique remontant au IVe siècle et attribuée à un ancêtre de Clovis
indique que : « Si quelqu'un a traité à voix haute une femme de stryge ou de prostituée sans
pouvoir le prouver, il sera condamné à une amende de 2 500 deniers... Si une stryge a dévoré
un homme et qu'elle en est convaincue, elle sera condamnée à payer 8 000 deniers. »
 Charlemagne, chrétien qui ne croyait pas aux esprits maléfiques, condamna à mort, dans ses
capitulaires, les Saxons qui avaient fait brûler des personnes, hommes ou femmes, accusées
d'être stryges.
 Dans la série télévisée Supernatural, ce sont généralement de vieilles sorcières qui absorbent
l'énergie vitale de leurs victimes. Elles préfèrent les enfants. Cela leur permet de rester en vie
plus longtemps. Elles ne peuvent être tuées que pendant qu'elles se nourrissent
 Ovide au livre VI des Fastes écrit pour la fête de
CARNA ( au mois de juin)
 TRADUIRE
 Sunt avidae volucres , grande caput , stantes oculi ,
rosta apta rapinis; canities pennis, unguibus hamus
inest.
 Nocte uolant puerosque petunt nutricis egentes, et
uitiant cunis corpora rapta suis
Causa quod horrenda stridere nocte solent, hoc
nomen strigae.
 Suite – « Ces oiseaux donc, soit qu'ils se reproduisent entre
eux, soit qu'un charme puissant les crée, et qu'on ne doive y
voir que de vieilles femmes, métamorphosées par un chant ,
viennent s'abattre sur le berceau de Procas. L'enfant, né
seulement depuis cinq jours, offrait à leurs appétits féroces
une proie succulente

Leurs langues avides épuisent cette tendre poitrine;
l'infortunée victime ne peut implorer du secours que par ses
vagissements; la nourrice effrayée accourt à cette voix qui
l'appelle, et trouve son nourrisson les joues déchirées par
des serres acérées. Que faire? Son visage avait la couleur que
prennent les feuilles qui tardent à tomber et que flétrit le
retour de l'hiver «

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