Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Choc Septique - PR - Seddiki
Choc Septique - PR - Seddiki
La réponse normale de notre organisme à une infection se fait par le biais d'une cascade de
réponses immunologiques et humorales.
Toute stimulation excessive, prolongée, ou déséquilibrée du système immunitaire va pouvoir
donner lieu à une réponse « anormale » de l'organisme.
L'état de choc septique associe des anomalies cardiaques et vasculaires ayant pour
conséquence principale une redistribution anormale du sang dans la microcirculation d'où son
nom de choc « distributif ».
Ces troubles témoignent d'une réponse inflammatoire systémique résultant de l'action de
substances microbiennes.
La présence d'une toxine active de l'agent bactérien en cause va entraîner l'activation de
différents processus :
la sécrétion par les macrophages de TNF-alpha, d'interleukines ,
la sécrétion par les cellules endothéliales de prostaglandines notamment la Prostacycline, de NO,
puissant vasodilatateur sécrété par les cellules endothéliales intactes et qui empêche
l'agrégation plaquettaire.
l'activation du complément, du système kinine, de la coagulation et de la fibrinolyse.
PHYSIOPATHOLOGIE 2: consequences
Ces réactions vont avoir pour conséquences une hypoxie tissulaire par :
toxicité myocardique, responsable de la défaillance cardiaque,
des modifications de la perméabilité capillaire, une vasodilatation ainsi
qu'une activité procoagulante, responsables de l'hypovolémie et
d'un œdème interstitiel.
Tous ces éléments peuvent conduire à une défaillance multi-viscérale et au
décès
DIAGNOSTIC
Elle peut être urinaire (manœuvre endovésicale, pyélonéphrite), digestive (angiocholite, péritonite),
respiratoire, génitale, cutanée, veineuse (thrombophlébite suppurée sur cathéter), neuro-
méningée, endocardite.
L'échocardiographie est faite à titre systématique pour éliminer les autres causes de chocs.
Il peut cependant exister une défaillance cardiaque avec une fraction d'éjection du ventricule
gauche s'effondrant, pouvant faire croire qu'il s'agit en fait d'un choc cardiogénique et non d'un
choc septique.
La pose d'un cathéter de Swan-Ganz était classique à la fin du XXe siècle dans un but de diagnostic
et pour aider au traitement mais son intérêt n'a jamais été prouvé et cette procédure a été
abandonnée depuis.
BIOLOGIE