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BLPC 242 49-65
BLPC 242 49-65
RÉSUMÉ ABSTRACT
Une modélisation pour le calcul prévisionnel des NUMERICAL MODELING OF REINFORCED CONCRETE
performances non linéaires d’un voile en béton armé STRUCTURES SUBJECT TO SEISMIC ACTION
dimensionné vis-à-vis de secousses sismiques est This paper presents a numerical model for
présentée. Un modèle aux éléments finis predicting the non-linear performance of a
multicouches, formulé sur la base de la méthode reinforced concrete structural wall designed for
des forces, avec des éléments de contacts seismic loading. A flexibility-based multilayer finite
multicouches, et un modèle pour la simulation du element model with multilayer connection hinges
comportement hystérétique des structures sont has been proposed herein for conducting a
proposés. Les principales caractéristiques du hysteretic structural analysis. All essential hysteretic
comportement hystérétique du voile, telles que la behavioral features of the structural wall, including
dégradation de la rigidité et de la résistance, ainsi stiffness and strength degradation, flexural
que les mécanismes de déformations associés à la deformation mechanism, bond slip effect and shear
flexion, à la détérioration de l’adhérence acier-béton mechanism, are taken into account. A dissipated
et à l’effort tranchant sont pris en compte. Un calcul energy calculation in the structure by both region
des énergies dissipées dans la structure, en tenant and deformation mechanisms has also been
compte du mécanisme, est également établi. La performed. The correlation study between analytical
corrélation essai-simulation numérique est très and experimental results leads to very good
satisfaisante et montre l’aptitude du modèle à agreement and indicates the reliability of the
prédire le comportement des structures en béton proposed model in predicting the performance of
armé sous l’action d’un séisme. reinforced concrete structures exposed to seismic
DOMAINE : Ouvrages d’art. action.
Introduction
Les murs de contreventements, ou voiles en béton armé, ont montré ces dernières années qu’ils
étaient bien adaptés à la construction parasismique. En revanche, leur mode de fonctionnement met
en évidence divers mécanismes de déformation relativement complexes.
Les codes modernes de calcul parasismique font tous appel à la notion de dissipation de l’énergie
sismique injectée, reflétant les performances non linéaires du comportement des structures vis-à-vis
de secousses sismiques, ce qui est équivalent à une ductilité d’ensemble associée à un retour hysté-
rétique. Cela est atteint en contrôlant, au niveau de la conception, la création et la localisation de
zones dissipatives (méthode de dimensionnement en capacité). Ce principe de dimensionnement se
traduit, dans le cas des voiles en béton armé, par le fait de placer la base du mur dans un état de non-
linéarité prononcée, en définissant des zones préférentielles d’occurrence d’états limites de con-
traintes, alors que le reste de la structure conserve un état de linéarité. De cette façon, la structure
est décomposée en une zone plastique, disposée et conçue constructivement pour former un méca-
nisme plastique approprié, et une zone élastique pourvue de résistance supplémentaire (capacité)
pour rester élastique lorsque les zones plastiques développent leurs surrésistance.
Dans ce travail est présenté un modèle aux éléments finis multicouches pour le calcul prévisionnel
du comportement non linéaire des structures sous chargement cyclique alterné et l’analyse des per-
formances post-élastiques des voiles en béton armé.
L’expérience a montré que les mécanismes tels que le cisaillement [2, 9, 20, 26, 27, 36, 38] et le
glissement d’adhérence aux jonctions [7, 8, 25, 37], ainsi que leurs interactions, peuvent être déter-
minants dans le comportement non linéaires des structures en béton armé sous chargement sismique.
Différents modèles pour la modélisation du cisaillement sont proposés dans la littérature. Ceux-ci
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se fondent en général, sur une modélisation concentrée (lumped models) [13, 28], puisqu’il n’est pas
économique de modéliser ce mécanisme dans sa complexité totale pour la modélisation des structu-
res multiétagées [13]. En évoluant dans ce sens, le modèle proposé est une adaptation de la techni-
que multicouche (distributed model) pour la modélisation non linéaire du cisaillement. Le manque
de modèles de comportement fiables en contraintes et déformations de cisaillement [10] nous a con-
duit à présenter aussi un modèle trilinéaire dissymétrique en traction et en compression.
Le glissement des armatures dans les jonctions peut être traité par des éléments finis locaux avec
une modélisation détaillée de la zone de glissement [5, 18, 21], en considérant des éléments finis
représentant les barres d’armatures noyées dans le béton. Cette approche reste limitée à des éléments
de structures. Il est plus économique d’adopter des éléments finis de contacts déformables ou élé-
ments joints [13, 16, 17, 29, 32, 33] ou une formulation fondée sur l’association en parallèle d’élé-
ment poutre et d’élément barre d’acier noyée et liés à travers une interface [3, 22, 32]. Le modèle
multicouche proposé offre la possibilité de considérer le glissement relatif des armatures dans les
jonctions en respectant la configuration particulière du ferraillage, par un assemblage direct d’élé-
ment poutre et d’éléments de contacts multicouche.
Une modélisation numérique de la tenue au séisme d’une structure en béton armé est présentée et
confrontée à des résultats expérimentaux.
Couche k d’aire
y
x
Ak
Segment
z
Ti Tj
Mj
Mi n
Ni Nj
ηn-1 L ηnL
ui θi θj
νj
νi
uj
L
Fig. 1 - Modèle aux éléments finis : champ des sollicitations et des déplacements nodaux.
50 B ULLETIN DES LABORATOIRES DES P ONTS ET C HAUSSÉES - 242 - JANVIER - FÉVRIER 2003 - RÉF . 4474 - PP . 49-65
L’assemblage direct de ces éléments finis permet d’obtenir la matrice de rigidité élémentaire du
modèle exprimée dans le repère local par :
avec : {Fe} = {Ni, Ti, Mi, Nj, Tj, Mj}t sollicitations nodales, et {ue} = {ui, vi, θi, uj, vj, θj}t vecteur
des déplacements nodaux correspondants.
Les matrices de flexibilités de la poutre sont :
Les matrices de flexibilités de l’élément de contact aux nœuds i et j sont obtenues pour respective-
ment ξ = 0 et ξ = 1 dans l’expression suivante :
B ULLETIN DES LABORATOIRES DES P ONTS ET C HAUSSÉES - 242 - JANVIER - FÉVRIER 2003 - RÉF . 4474 - PP . 49-65 51
P = 630 kN
Sud
Nord
430 ∆w1
Fk
Groupe
B B 3
∆w2
1840 Groupe
A A 2
4560
∆w4
Groupe
A A 1560
1
Les matrices ci-dessus représentent les raideurs de cisaillement et de flexion du segment n de la pou-
tre et d’un élément de contact. Ek, Gk, Ak, S ′k et yk représentent respectivement le module d’Young,
le module d’élasticité transversale, l’aire d’une couche, l’aire réduite d’une couche et la position de
son centroïde par rapport à la fibre moyenne. {d(ξn)} = {εNN(ξn), Ki (ξn)}t est le vecteur des défor-
mations uniaxiales et de courbure que subit un segment, et {γxy(ξn)} est la distorsion dans le plan
H H H
(x, y). k i est la raideur d’une couche d’un élément de contact, A i son aire et y i sa position par
rapport à l’axe moyen de la section. Les éléments non-diagonaux dans les matrices des raideurs per-
mettent la prise en compte de l’interaction effort normal – moment fléchissant.
Ø6 Sh = 150
Ø6 Ø6
Sh = 75 Sh = 75
Ø4,2 Ø4,2
Ø6 Sh = 150
6 Ø12 22 Ø8 6 Ø12
150
30 100 100 125 125 125 125 125 145 145 125 125 125 125 125 100 100 30
2000
Fig. 3 - Dimensions (mm) et modélisation multicouche de la section béton armé : coupe A-A (fig. 2).
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Ø6 Sh = 150
Ø6 Ø6
Sh = 150 Sh = 150
Ø6 Sh = 150
4 Ø12 22 Ø8 4 Ø12
150
30 200 125 125 125 125 125 145 145 125 125 125 125 125 200 30
2000
Fig. 4 - Dimensions (mm) et modélisation multicouche de la section béton armé : coupe B-B (fig. 2).
Le prototype expérimental utilisé pour la validation est un voile en béton armé encastré dans un
socle infiniment rigide (fig. 2), dimensionné en capacité [4] vis-à-vis de secousses sismiques [14].
Le choix de ce type de structure se justifie par la complexité de son comportement non linéaire. En
outre, la variation des dispositions constructives en élévation et dans une même section permet de
mettre en évidence l’exploitation de la technique de modélisation par couches et par segments.
Le modèle adopté pour la structure fonctionne en console parfaitement encastrée à sa base et il est
discrétisé en 10 éléments de poutres multicouches disposés en groupes d’éléments, et un élément de
contact à la jonction paroi-socle pour la modélisation du décollement sous forme de rotation en bloc
(Fixed End Rotation) due au glissement des armatures à la base [29] (fig. 2).
Les sections sont discrétisées en 100 couches environ pour le béton, afin de mieux modéliser les
redistributions progressives des non linéarités et des changements de la position de l’axe neutre au
cours du chargement cyclique. Cela permet d’atténuer les chutes brusques dans les raideurs et donc
dans les rigidités dues à l’écrouissage négatif et d’éviter les phénomènes de localisation, sources
d’instabilités numériques [11] (fig. 3, 4).
La structure est ensuite soumise à une charge normale de poids propre P, maintenue constante à
630 kN durant le chargement cyclique alterné, qui consiste en un contrôle de charge durant la pre-
mière séquence, qui correspond à une ductilité en déplacement µ∆ = 0,75, suivi d’une série de cycles
sous contrôle de déplacement, en augmentant la ductilité d’une unité à partir de µ∆ = 2 jusqu’à la
rupture (fig. 5) [15]. La ductilité µ∆ est définie, à effort égal, par le rapport entre le déplacement réel
de la structure et le déplacement qu’elle aurait subi si elle était parfaitement élastique [14, 19].
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Sud
KS 61
Déplacement Latéral du Sommet ∆w KS 51
Fk = 306 kN KS 41
KS 31
KS 21
Fig. 5 - Historique du chargement
Temps cyclique alterné.
Fk= - 306 kN
KS 23
KS 19
Rupture
KS 33
KS 29
KS 39
KS 43
KS 49
KS 53
KS 59
Nord
résistance maximale égale à 45 MPa (fig. 6). Cette modélisation ne comprend pas la prise en compte
du béton tendu car son effet est négligeable sur le comportement non linéaire du voile en déforma-
tion et en résistance.
La modélisation du comportement des couches en béton est conduite en adoptant le modèle plasti-
que à fissuration progressive [6]. Le modèle de comportement associé à chaque couche de béton est
défini en certains points en termes de contraintes et déformations (σi, εi) et le comportement inter-
médiaire est considéré comme linéaire. Le calcul non linéaire se déroule en décomposant ce modèle
en n modèles simplifiés placés en parallèle, appelés sous-fibres. Pour un modèle défini en n points
(σi, εi) avec 1 ≤ i ≤ n, la décomposition en sous-fibres suit les règles suivantes (fig. 7) :
εby = εi pour 1 ≤ i ≤ n,
Contraintes (MPa)
50
45
40
35 Béton C1
30
25
20 Fig. 6 - Modèles du comportement de
15 Béton C'1 bétons comprimés frettés (C1, C2, C3) et
10 non frettés C’1.
5 Béton C2
0 Béton C3
0
25
05
75
25
25
5
0
01
17
02
00
00
0,
01
0,
02
0,
0,
0,
0,
0,
0,
0,
0,
Déformations
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Fissuration σ
Fracture et Fracture
endommagement totale
progressif
σby
Éc
ro
ui
ss
ag Fig. 7 - Comportement cyclique d’une
e
σc né sous-fibre en béton.
ga
tif
Ouverture Eby
σ(ε) = 0 σ(ε) = 0
ε
Refermeture εby εp εc εbu
où :σ(ε) = 0 si ε ≤ 0 : fissuration,
dégradation du béton).
si 1 < i < n, si i = 1, si i = n
où :
–1
σ(ε) = Es ε si ε ≤ E s σsy : comportement élastique,
–1
σ(ε) = σsy si ε > E s σsy : comportement parfaitement plastique.
Le contrôle de la superposition de ces modèles élémentaires définit implicitement l’évolution du cri-
tère de plasticité et de l’écrouissage.
B ULLETIN DES LABORATOIRES DES P ONTS ET C HAUSSÉES - 242 - JANVIER - FÉVRIER 2003 - RÉF . 4474 - PP . 49-65 55
σ
σsy
Traction
Es Fig. 8 - Comportement
cyclique d’une sous-fibre
en acier.
Raccourcissement Allongement ε
Compression
− σsy
Contrainte (MPa)
800
700
600
500
Fig. 9 - Modèles expérimentaux
400
du comportement des armatures
300 d’acier de bord et d’âme.
200
Armatures S1
100 Armatures S2
0
0 20 40 60 80 100 120
Déformation (x 0,001)
En compression : et (avec i ≤ 2)
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σk(ou τk)
Traction
σT2 (ou τT2)
Composant 1
Composant 2
Composant 3
dk(ou γk)
k1 (ou G1)
σ (ou τ)
Traction
σ+yi
Compression
σ−yi
L’identification de la loi de comportement (σ-d) associée à l’élément de contact est fondée sur la
linéarisation selon un modèle trilinéaire global (fig. 13) traduisant la courbe enveloppe de la courbe
globale expérimentale donnant le moment fléchissant à la base, M, en fonction de la rotation en bloc,
θH, due au décollement mesuré au niveau de la jonction paroi-socle (tableau I).
TABLEAU I
Paramètres de définition des comportements relatifs aux mécanismes de déformation
463,636 0,02588 0,0500 408,0 451,8 4,8372 0,04170 0,09600 1 860,48 2 065,22
397,0 444,0 1 860,48 2 023,72
B ULLETIN DES LABORATOIRES DES P ONTS ET C HAUSSÉES - 242 - JANVIER - FÉVRIER 2003 - RÉF . 4474 - PP . 49-65 57
σ (ou τ)
Traction b
a STDF
σa SC
c
σc Facteur de
réduction de
la résistance
PPF
(1- PSF) σd d (ou γ)
SDF = 0 (1- PSF) σb
SDF =
0,5
σd a+c
STDF
ST
σb Facteur de réduction de la résistance
SDF = 1 b
Facteur de réduction de la résistance
a
STDF Compression
ST
Fig. 12 - Schématisation des paramètres de contrôle du comportement cyclique d’un composant élasto-
plastique ( PPF : Contrôle de la largeur du plateau de glissement. PSF : Contrôle de la contrainte de
glissement. SDF : Contrôle du taux de dégradation de la raideur. ST et SC : Déplacements ou contraintes de
saturation en traction et en compression. a, b, et c : Cumul des déplacements ou déformations irréversibles).
k1
δ (ou ΘH)
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modèle trilinéaire qui a été adopté pour le décollement (fig. 13). Le comportement du reste du voile
est considéré comme élastique vis-à-vis de l’effort tranchant avec k1 = 300 kN/mm. La détermination
des modules de cisaillement G est effectuée sur la base des principes de la résistance des matériaux.
Le modèle injecté tient compte implicitement de l’effet du frettage sur les distorsions.
avec :
avec :
avec :
avec :
Résultats et interprétation
Comportement global
La confrontation des résultats de la simulation numérique aux résultats expérimentaux est très satis-
faisante pour la prédiction du comportement non linéaire des structures en béton armé (fig. 14, 15).
Le modèle démontre une bonne aptitude à modéliser des structures dans les conditions très proches
de celle du projet réel.
B ULLETIN DES LABORATOIRES DES P ONTS ET C HAUSSÉES - 242 - JANVIER - FÉVRIER 2003 - RÉF . 4474 - PP . 49-65 59
Charge Fk (kN)
600
500
400
300
200
100
0 Fig. 14 - Courbe charge -
-100 déplacement latéral du
-200 sommet à 4,56 m (Fk-∆W1).
-300
-400 Essai expérimental
-500 Simulation numérique
-600
-100 -80 -60 -40 -20 0 20 40 60 80 100 120
Déplacement (mm)
Charge Fk (kN)
600
500
400
300
200
100 Fig. 15 - Courbe charge -
0
déplacement latéral au
-100
niveau de 3,40 m (Fk-∆W2).
-200
-300
-400 Essai expérimental
-500 Simulation numérique
-600
-100 -80 -60 -40 -20 0 20 40 60 80 100 120
Déplacement (mm)
Charge Fk (kN)
600
500
400
300
200
100 Fig. 16 - Courbe charge -
0 déplacement latéral au
-100 niveau de 1,56 m (Fk-∆W4).
-200
-300
-400 Essai expérimental
-500 Simulation numérique
-600
-100 -80 -60 -40 -20 0 20 40 60 80 100 120
Déplacement (mm)
60 B ULLETIN DES LABORATOIRES DES P ONTS ET C HAUSSÉES - 242 - JANVIER - FÉVRIER 2003 - RÉF . 4474 - PP . 49-65
Charge Fk (kN)
600
500
400 Essai expérimental
300 Simulation numérique
200 Fig. 18 - Courbe de charge
100
Fk (M/4,56 m) en fonction
0
-100 du déplacement latéral au niveau
-200 de 1,56 m dû au décollement
-300 de la base (1,56 m × θH).
-400
-500
-600
-5 -4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4
Déplacement (mm)
Les figures 19, 20, 21, 22, 23 et 24 montrent l’évolution de la courbure le long du voile sur une hau-
teur de 3,4 m en fin de chaque cycle de chargement (cf. fig. 5). Le modèle multicouche permet de
ressortir les courbures qui représentent un moyen d’analyse essentiel au dimensionnement en reliant
les paramètres locaux aux paramètres globaux. Il révèle bien le phénomène de localisation des non-
linéarités et la formation d’une « rotule plastique » à la base du voile.
Courbure (1/mm)
0,00005
0,00003
0,00001
Courbure (1/mm)
0,00005
0,00003
0,00001
Fig. 20 - Courbures à l’instant
-0,00001 KS21 et KS23.
-0,00003 KS21 Essai
KS23 Essai
-0,00005 KS21 Simulation
KS23 Simulation
-0,00007
0 500 1000 1500 2000 2500 3000 3500 4000
Hauteur (mm)
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Courbure (1/mm)
0,00005
0,00003
0,00001
Courbure (1/mm)
0,00005
0,00003
0,00001
Courbure (1/mm)
0,00005
0,00003
0,00001
Courbure (1/mm)
0,00005
0,00003
0,00001
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Bilan énergétique
L’énergie dissipée est déterminée en intégrant les produits de la force du vérin par l’incrément de
déformation calculé. Après chaque cycle, lors du retour hystérétique, une partie de l’énergie emma-
gasinée est redonnée au système (par l’intermédiaire du vérin) à cause de la décharge élastique, d’où
la forme en vagues successives (fig. 25). À la fin du test, toute l’énergie introduite a été dissipée par
déformation plastique. Le rapport de l’énergie dissipée à l’énergie injectée Ed/Ei caractérise la capa-
cité de dissipation d’énergie du voile (fig. 26) et est égal à 68 %. Le modèle permet de calculer
l’énergie dissipée en chaque zone de la structure, en particulier dans la zone critique, et selon le
mécanisme de déformation (fig. 26). Chaque zone correspond à un groupe d’éléments (fig. 2) :
Zone 1 (0,0 m ≤ H ≤ 1,56 m), Zone 2 (1,56 m ≤ H ≤ 3,40 m), Zone 3 (3,40 m ≤ H ≤ 4,56 m).
300
250
Fig. 25 - Évolution de
200
l’énergie dissipée en
150 fonction de la ductilité
globale en déplacement µ∆.
100
50
0
0 4 Ductilité
450
400 398
350
300
267 271,333
250
200
150 117,368
100 91,829
62,136
50 37,3606 Fig. 26 - Énergies mises en œuvre
12,9068 dans la structure (en kJ).
0
ai
ai
ns
t
en
tio
s
ne
ne
ne
io
Es
Es
m
a
rs
Zo
Zo
Zo
ul
se
to
m
lis
is
Si
Conclusion
Un calcul prédictif des performances non linéaires des murs de contreventement en béton armé par
simulation numérique du comportement a été conduit avec succès, par confrontation avec des résul-
tats expérimentaux, en adoptant un modèle aux éléments finis multicouches non linéaire, formé d’un
élément fini poutre et d’éléments finis de contacts. Il permet de modéliser les effets non linéaires de
flexion, de cisaillement et du type glissement dans les jonctions par des modèles analytiques et
empiriques intégrés aux couches.
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L’approche adoptée pour la modélisation des principaux mécanismes de déformations qui régissent
le comportement hystérétique de structures, comme le décollement et les distorsions, a été fondée
sur l’isolation de ces effets suivie d’une linéarisation par un modèle trilinéaire de l’enveloppe de la
courbe expérimentale des effets isolés. Les modèles obtenus sont ensuite réinjectés dans les cou-
ches.
Le modèle aux éléments finis a montré sa capacité à être exploité dans l’analyse et l’optimisation
des performances des structures en béton armé, en rendant compte de la ductilité globale, de la
déformabilité, de la ductilité locale des armatures, des caractéristiques mécaniques des matériaux,
du poids propre, des dispositions constructives, de l’effet du frettage transversal et de la capacité de
dissipation de l’énergie injectée dans la structure, en tenant compte du mécanisme de déformation.
Des travaux sont en cours pour la validation du modèle proposé dans le calcul prédictif du compor-
tement dynamique non linéaire.
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