Alexis Réau, Franck Faugère/L’Équipe

Gennaro FOOTBALL Ligue 1 Marseille 20 h 45 Lyon

Gattuso

OLYMPICO’
ÇA VA PIQUER PAGES 20 à 25
Fabio
Grosso

2,30 € dimanche 29 octobre 2023 78e année N° 25 277 France métropolitaine

rugby Coupe du monde 2023 finale Nouvelle-Zélande 11-12 Afrique du Sud

ALL BOKS
Alain Mounic/L’Équipe

Les Springboks triomphent des All Blacks, à nouveau d’un seul point. L’Afrique du Sud conserve
son titre et devient le premier pays à remporter quatre fois la Coupe du monde. PAGES 3 à 14

ANT 2,60 € - BEL 2,70 € - LUX 2,60 € - CH 3,50 FS - ESP/AND 3,50 € - GR 3,20 € - MAR 30 MAD - PORT CONT 3 € - REU 2,60 € - TUN 4,80 DIN - CNY 3,50 €
Dimanche 29 octobre 2023 | L’ÉQUIPE
ÉLOGE DE LA VOLONTÉ
Les Springboks ont remporté leur quatrième titre mondial au terme d’une finale sans éclat mais haletante.
RENAUD BOUREL
Il fallait au moins ça. Ce genre de
match qui commence dans un
long pensum, parce que les
éléments ont décidé de se
déchaîner justement ce jour-là,
et qui se termine sous respira-
teur, quelle que soit la tunique
que vous aviez choisi d’endosser
pour la soirée. L’histoire de cette
équipe d’Afrique du Sud, qui ren-
tre au panthéon de son sport en
réussissant à conserver son titre,
d’abord, en devenant la première
nation à décrocher une qua-
trième couronne, surtout, est
complètement dingue.
C’est un parcours qui dit tout
d’une rage de vaincre, donne
corps et âme à toutes ces décla-
rations d’amour lancées en per-
manence à un pays qui panse ses
cicatrices à grand renfort de joies
collectives. Rendez-vous compte
que cette équipe a remporté tous
ses matches de la phase finale
par le plus petit des écarts,
qu’avant ce dernier duel suffo-
cant face à la Nouvelle-Zélande
(12-11), elle n’avait mené que
29 minutes sur les 160 disputées
face à la France (29-28) puis
l’Angleterre (16-15).
coupe du monde 2023
Hier soir, sur la pelouse d’un
Stade de France qui les avait déjà
faits rois en 2007, les Springboks
n’étaient pas les plus créatifs.
Ils n’étaient pas non plus les
mieux armés en belles inten-
tions, du moins les plus sexy,
celles qui plaisent au public, mais
ils ont fait la course en tête, d’un
bout à l’autre de la rencontre,
obligeant les All Blacks à se livrer,
à se dépouiller, à se faire secouer
par un Pieter-Steph Du Toit au
sommet de son art (28 plaqua-
ges), leader d’une défense mons-
trueuse qui n’aura connu qu’un
trou d’air, quand Beauden Barrett
récupérait un ballon transmis
tant bien que mal par l’intenable
Mark Tele’a (11-12, 58e).
On peut tout de même
regretter qu’une finale
ne se joue pas tout à fait
à armes égales
À ce moment de la rencontre,
on se demandait comment les
All Blacks avaient fait pour se
maintenir à flot. Parce que cette
finale, dense à défaut d’être
intense, avait connu ses deux
vrais coups de théâtre lors du
premier acte, après ces deux
cartons concédés. Le premier,
Nouvelle-Zélande 11-12 Afrique du Sud
Le demi d’ouverture jaune, pour un déblayage de
de l’Afrique du Sud Shannon Frizell (3e) qui élimina le
Handré Pollard explose talonneur Bongi Mbonambi pour
de joie au coup le reste de la soirée. Un vrai coup
de sifflet final. dur pour la bande du duo
Nienaber-Erasmus. Puis ce fut
au tour du bunker de jouer son
rôle (29e) et de condamner le
capitaine Sam Cane à perpet’ en
transformant le jaune en rouge.
Lui, dont la cote de popularité au
pays était aussi injuste que celle
réservée à son sélectionneur Ian
Foster, restera dans l’histoire,
aussi, pour ce plaquage dans le
museau du centre Jesse Kriel,
l’un des derniers Springboks à ne
pas avoir renoncé à la séduction.
Le flanker néo-zélandais payait
aussi le prix d’un rugby qui se veut
plus sûr, et s’il faut bien sûr s’en
féliciter, on peut tout de même
PALMARÈS regretter qu’une finale de Coupe
1987 Nouvelle-Zélande du monde ne se joue pas tout à
1991 Australie fait à armes égales.
1995 Afrique du Sud Reste alors, dans ce genre de
1999 Australie situation, le sentiment d’injustice.
2003 Angleterre Il peut animer l’équipe réduite en
2007 Afrique du Sud nombre, décupler sa volonté de
2011 Nouvelle-Zélande défier le pronostic devenu évident
2015 Nouvelle-Zélande quand, en face, l’adversaire, lui,
2019 Afrique du Sud n’a plus le droit de perdre. Face à
2023 Afrique du Sud ces Springboks-là, le coup n’est
pas vraiment du sûr. La partie
finale
s’est finalement équilibrée.
D’abord parce que les Boks ont
oublié de tuer le match sur deux
actions derrière des chandelles
dans les couloirs qui mettaient au
supplice l’arrière-garde adverse.
Puis ce fut au tour de Siya Kolisi
de se faire prendre sur une
brutalité (46e) et de passer dix mi-
nutes dehors. Les Néo-Zélandais
en ont logiquement profité pour
se refaire, avant que Kolbe ne
prenne lui aussi un jaune pour un
en-avant volontaire (73e).
Les petites fourberies du
deuxième-ligne Eben Etzebeth,
comme ce repli hors-jeu qui avait
annihilé un temps fort des
All Blacks dans ses 22 mètres,
juste avant la pause, ou ce ballon
tapé dans les mains adverses,
en touche (54e) qui conduira à
l’annulation de l’essai d’Aaron
Smith, auraient sans doute mé-
rité, elles aussi, un petit passage
par la touche pour antijeu.
Une Coupe du monde
colossale des
Springboks
Malgré leur talent, malgré
l’énergie déployée dans les
dernières minutes, jamais les
All Blacks ne furent en mesure
3
Franck Faugère/L’Équipe
de déborder le mur de détermi-
nation sud-africain. Alors
certains trouveront cela injuste,
immérité. On a bien senti et
compris, à l’ambiance, qui était le
méchant de James Bond dans
l’histoire, que voir les Springboks
triompher, une fois encore à
Paris, dans une troisième finale
sur quatre (1995, 2007 et donc
2023), sans inscrire le moindre
essai, irait à l’encontre de l’idée
que la majorité des gens se font
de ce sport et de son esthétisme.
L’Afrique du Sud aura pourtant
livré une compétition colossale.
Défaite par l’Irlande lors de la
troisième journée de la phase de
poules (8-13, le 23 septembre),
faute d’un buteur en réussite,
elle aura été le fossoyeur des rê-
ves des Tricolores en quarts de
finale, les autres favoris de ce
Mondial, avant de ramener une
Angleterre en surrégime à la rai-
son, pour terminer devant son
meilleur ennemi. Un vrai par-
cours de champion. Et croyez
bien que ce matin, des carre-
fours de Soweto aux plages de
Camps Bay, on se fout pas mal
des considérations artistiques.
On danse pour encore quatre
ans. É
 Dimanche 29 octobre 2023 | L’ÉQUIPE
4
ecoupe du monde 2023 finale
Nouvelle-Zélande 11 - 12 Afrique du Sud

Kolisi au bout
plaquage de Richie Mo’unga, il a gâché
une occasion énorme (41e).
C’était le moment que les Boks
avaient choisi pour pousser fort, acculer
les Blacks, pour profiter de leur supério-
rité numérique. Et dans cet élan, il a frôlé
(58e). Les Blacks avaient recollé (11-12)
et il avait coûté cher.
“Les gens qui ne viennent pas
d’Afrique du Sud ne
comprennent pas ce que ça

de lui-même
la correctionnelle : en voulant plaquer représente pour notre pays. Ce
durement Ardie Savea dans les 22 mè- n’est pas que du sport. Notre
tres néo-zélandais, sa tête a durement pays traverse tellement de
heurté celle du numéro huit adverse. difficultés
Carton jaune et menace de rouge (46e).
L’Afrique du Sud en a perdu sa dynami-
que, et a souffert
'' SIYA KOLISI

Il lui aura fallu écoper ensuite, avec ses

Passé par tous les états dans cette finale, le capitaine des Springboks
a soulevé un second trophée mondial de rang. Poussé par une volonté
infinie de rendre un peu de fierté à son pays.
AURÉLIEN BOUISSET
C’est un regard et une rage qu’on ne lui
connaissait pas forcément, et quand,
quelques minutes après le coup de sif-
flet final, Siya Kolisi s’est dirigé vers la
tribune du stade de France où les sup-
porters sud-africains étaient les plus
nombreux pour brandir vers eux un
poing plein de fureur, on a pu sentir
toute la tension que le capitaine des
Springboks avait accumulée dans les
dernières minutes crispantes de cette
finale.
Il avait quitté le terrain à six minutes
du terme, pour les passer à stresser sur
le banc des remplaçants. À ressasser
peut-être un drôle de match, une 83e
en son ab-
sence. Elle a
partenaires qui s’accrochaient à chaque
bout de maillot noir. Pour tenir jusqu’au
encaissé un
essai refusé
bout. Il a pu alors foncer vers son ami
Cheslin Kolbe, qui n’osait plus regarder
(54e) avant de la fin du match après son propre carton
céder alors jaune (73e). Il n’était plus question de
cape où il aurait pu être le héros avant que Kolisi ve- baisser la tête ou de culpabiliser. Il allait
d’être à l’origine d’un gros trou d’air pour nait juste de lever le trophée William Webb-Ellis pour
les siens. Le flanker avait commencé la revenir sur la deuxième fois. Il y a quatre ans au Ja-
partie dans son style rugueux et pesant, la pe- pon, le sacre l’avait révélé, lui l’enfant du
à asséner des plaquages à faire reculer louse township de Zwide, en répondant au
le porteur du ballon. Puis, au retour des bord de la pelouse, que, gamin, non, il
vestiaires, il s’est retrouvé presque par n’avait jamais rêvé de ça, il était plutôt
hasard avec un excellent ballon en torturé par la faim, lui qui ne savait ja-
mains, après une chandelle d’Handré mais quand serait son prochain repas.
Pollard. Des 30 mètres néo-zélandais, il Kolisi est devenu depuis le symbole
a pu avancer près de l’en-but, mais sans d’une Afrique du Sud qui peut s’extraire
doute a-t-il été gourmand, il avait une de sa misère, de sa violence endémique,
fusée prête à foncer à l’essai à son in- de ses soucis politiques et économi-
térieur, Kurt-Lee Arendse, ques. C’est un sourire positif pour la na-
et encore un par- tion arc et en ciel, habité par ce rôle dé-
tenaire à l’exté- mesuré qu’il a fini par apprivoiser. La
rieur, Jesse Kriel. gloire rugbystique et son aura lui ont ou-
Rattrapé par un vert tant de portes depuis 2019, comme uu

réactions
‘‘
IAN FOSTER
SÉLECTIONNEUR DE
LA NOUVELLE-ZÉLANDE
« Évidemment, nous avons le cœur
brisé ce soir. On a fait preuve
d’indiscipline, notamment en
première période. Le résultat est
très décevant. Tout n’a pas
fonctionné. Mais l’état d’esprit du
groupe a été irréprochable.
Le carton rouge, c’est comme ça.
Les contacts à la tête sont
sanctionnés, mais il y a eu deux
situations similaires : l’une a
abouti à un carton rouge, l’autre à
un carton jaune (de Kolisi)…
Il y a eu plusieurs opportunités,
les deux équipes ont eu leur
chance pour l’emporter. C’a été un
privilège de faire partie de ce
groupe, de cette aventure de la
Coupe du monde. On n’est pas
champion du monde, mais je ne
peux pas être plus fier de
l’équipe. »
SAM CANE
CAPITAINE
ET TROISIÈME-LIGNE
DES ALL BLACKS
« C’est difficile d’expliquer (son
sentiment). Je suis déçu mais
en même temps, je suis fier de ce
groupe. L’équipe a fait preuve de
valeur. Ce groupe est fantastique.
J’espère qu’on a rendu les Néo-
Zélandais fiers avec cette Coupe
du monde, mais pour le moment,
c’est dur. La compétition a
commencé il y a deux mois et
toutes les actions au niveau de Siya Kolisi plaque
la tête sont sanctionné comme ça. Shannon Frizell,
Malheureusement, je ne pourrai avec Duane Vermeulen
rien changer à mon geste. » et Handré Pollard.
 Dimanche 29 octobre 2023 | L’ÉQUIPE
uu le rappelait la présence dans les tribunes,
hier, de Roger Federer, qu’il a rencontré au
Cap juste avant que le monde ne se re-
ferme sur lui-même, dans la pandémie. Le
tennisman retraité portait une écharpe
sud-africaine, sa mère est originaire du
Gauteng. Il est tombé sous le charme de
Kolisi. Comme tant de ceux qui croisent le
futur joueur du Racing 92.
« S’il y a une chose qui m’a frappée, c’est
l’énergie positive qu’il a en lui, raconte Yan-
nick Bru, qui l’a entraîné la saison dernière
Le chef-d’œuvre défensif des Boks
GUILLAUME DUFY
Si vous avez quelques minutes à perdre, il
faut se plonger dans les statistiques de
cette finale, et éplucher celles des Sud-Afri-
cains, et plus précisément celles qui con-
cernent la défense… Les neuf meilleurs
plaqueurs sont des joueurs de Jacques
Nienaber et Rassie Erasmus, le premier
étant Pieter-Steph Du Toit avec 28réalisa-
tions. Ces statistiques disent ce qu’est cette
équipe qui, comme l’a expliqué Pierre-
Henry Broncan, dans les colonnes du jour-
nal de samedi, a conservé les principes qui
l’ont fait gagner en 2007. Elle s’appuie sur
des fondamentaux solides, la mêlée, la tou-
che, le jeu au pied et sa défense, un secteur
où elle excelle… Elle pourrait certainement
coupe du monde 2023
Nouvelle-Zélande - Afrique du Sud : 11 - 12
aux Sharks. Il y a le rugby, mais c’est un gars
qui a vécu tellement de choses difficiles en
dehors, et c’est aussi pour ça qu’il est le
guide des Springboks, et peut être même de
l’Afrique du Sud, par moments ! Il sait que
son rôle va bien au-delà. » C’est peut-être
aussi pour ça que Kolisi a tout fait pour re-
venir en un temps record d’une grave
blessure au genou subie en avril. Quatre
mois après son opération il se lançait dans
sa quête mondiale. Ça paraissait dingue
mais une autre force le poussait.
jouer autrement, elle a le talent pour copier
le jeu des All Blacks, et elle tente parfois,
pour un résultat spectaculaire.
Pour gagner des finales, il faut
une défense qui ne craint rien
Mais ce n’est pas son ADN. Et le talent et
le génie des coaches qui se succèdent est
de convaincre des garçons comme Kurt-
Lee Arendse, Chester Kolbe ou Damian
Willemse, de leur prouver que pour ga-
gner des matches, et des finales (4/4 en
Coupe du monde !), il faut avoir une dé-
fense qui ne craint rien, ni la pluie, ni la fa-
tigue accumulée lors des combats précé-
dents, ni les attaques tranchantes et
géniales des All Blacks, ni le public du
Stade de France, ni les critiques qui trou-
5
finale
Nouvelle-Zélande 6 11-12 12 Afrique du Sud
Arbitre : Barnes (ANG). À Saint-Denis, Stade de France (80 065 spectateurs).
8 5 5 5 9 6
«Les gens qui ne viennent pas d’Afrique Tele’a Frizell De Groot Malherbe Du Toit Arendse
du Sud ne comprennent pas ce que ça repré- 6 6 7 6 8 7
sente pour notre pays, a-t-il expliqué au mi- J. Barrett A. Smith Retallick Mostert Pollard Kriel
cro après le coup de sifflet final. Ce n’est
5 6 5 - 5 5
pas que du sport. Notre pays traverse telle-
B. Barrett Savea C. Taylor Mbonambi Vermeulen D. Willemse
ment de difficultés. On est juste reconnais-
5 6 6 6 8 6
sant d’être là. Je veux dire merci au peuple
R. Ioane Mo’unga S. Barrett Etzebeth De Klerk De Allende
d’Afrique du Sud. Cette équipe montre ce
qu’on peut faire.» Des choses peu commu- 4 3 4 6 6 7
nes. Qui, même s’il ne pourra être que fu- Jordan Cane (cap.) Lomax Kitshoff Kolisi (cap.) Kolbe
gace, ramène un sourire sur le visage d’un
pays entier. É Nouvelle-Zélande Afrique du Sud
Réalisations : 1 E, B. Barrett (58e) ; Réalisations : 4 B, Pollard (3e, 13e, 19e,
2 B, Mo’unga (17e, 38e). 34e).
Remplacements. – 55e : Frizell par Remplacements. – 4e : Mbonambi par
S. Whitelock ; 66e : A. Smith par Christie, Fourie (note : 5) ; 52e : Kitshoff par Nche,
Lomax par Laulala, C. Taylor par
Taukei’aho, De Groot par Williams ;
71e : Jordan par Lienert-Brown, Retallick
par Papali'i ; 75e : Mo’unga par McKenzie.
Mostert par Snyman ; 60e : Etzebeth
par Kleyn, Vermeulen par Smith ;
66e : Willemse par Le Roux, Malherbe
par Nyakane ; 74e : Kolisi par Wiese.
vent que ce rugby-là est ennuyeux et ne Cartons. – 1 jaune : Frizell (3e), Cartons. – 2 jaunes : Kolbe (73e),
mérite pas les trophées. 1 rouge : Cane (29e). Kolisi (46e).
Tous ces magnifiques attaquants ont Sélectionneur : Foster. Sélectionneur : Nienaber.
entendu le message, ont tout donné en dé- Évolution du score : 0-3, 0-6, 3-6, 3-9, 3-12 , 6-12 (mi-temps), 11-12.
fense, pour plaquer, agresser sans cesse,
aller chercher le ballon, le plus haut possi-
possession occupation pénalités concédées plaquages réussis
ble dans les airs, le plus loin possible dans 60 40 52 48 5 10 93 209
% % 106 245
le camp adverse, et vouloir ralentir au
maximum les sorties adverses. Ces trois
arrières le font à merveille, inspirés sans
doute par Du Toit, Mostert ou encore Kit-
shoff, le pilier gauche. Bien défendre est un
art magnifique… Il faut voir des tribunes ce
L’ŒIL de
mur qui se dresse, cette ligne qui coulisse, THIERRY DUSAUTOIR
ces joueurs qui permutent. Il paraît qu’il est ANCIEN TROISIÈME-LIGNE
plus facile de bien défendre que de bien at- ET CAPITAINE DES BLEUS
taquer. Franchement, à ce niveau de per- (80 sélections entre 2006 et 2015)
fection, on n’en est pas vraiment certain.
« Une énorme confiance
en leur destin »
«Les Sud-Africains ont paru habités durant toute cette Coupe du
monde, avec une confiance énorme en leur destin. Ils avaient une
certitude stratégique, qui leur a donné l’opportunité de construire
leur titre sur leur identité, l’agressivité, le jeu au pied, une grosse
défense. Ils ont joué ces dernières semaines contre l’Écosse,
l’Irlande, la France, l’Angleterre et la Nouvelle-Zélande, leur
débauche d’énergie a été bien plus importante que celle des
autres équipes. Ils ont pu faire valoir leur expérience collective.
Siya Kolisi est également un capitaine habité, avec une histoire hors
norme, celle d’un jeune noir issu d’un township de Port Elizabeth,
une année après la libération de Nelson Mandela
(en 1990). La symbolique est énorme dans ce pays. Il est aussi
important de souligner la résilience dont les Néo-Zélandais ont fait
preuve. Indigents pendant quatre ans, ils ont su résister aux
critiques et à la pression afin de se reconstruire, d’emprunter le
sillon tracé par Ian Foster, de monter en puissance et de déjouer les
pronostics en nous offrant des performances majuscules en phase
finale. Ils avaient confiance dans le jeu qu’ils étaient capables de
fournir pour réaliser une finale de haut niveau, évidemment
impactée par le carton rouge pris en première période.
“L’intransigeance des arbitres face aux zones de
contacts a pour objectif de tracer une frontière claire
,,
entre le sport de contact et la violence.
Malheureusement, les incivilités se sont malgré tout
invitées sous une autre forme
La Coupe du monde 2023 aura aussi donné aux petites nations un
champ d’expression au plus haut niveau et pointé du doigt, plus
que jamais, les efforts nécessaires au rugby pour devenir un jour,
réellement, un sport universel. Le titre de ces nations aura été de
gagner le cœur du public, grâce à leur fraîcheur et leur
enthousiasme, à l’image du Portugal et du Chili. Cette Coupe du
monde aura aussi mis au centre la protection de la santé des
joueurs, l’un des enjeux majeurs de notre sport. L’intransigeance
des arbitres face aux zones de contacts a également pour objectif
de tracer une frontière claire entre le sport de contact et la violence.
Malheureusement, les incivilités se sont malgré tout invitées sous
une autre forme et de façon bien plus sournoise en mettant à
l’épreuve une des valeurs de notre sport: le respect. Nous aurons
Pierre Lahalle/L’Équipe
vu cette année un haka couvert par les chants des supporters
adverses, des buteurs et arbitres conspués et enfin des joueurs
insultés, cyberharcelés, voire menacés. Ces dérives nous
rappellent que le travail doit être permanent afin de pas perdre la
spécificité qui remplit les stades. Le vivre-ensemble.»
 Dimanche 29 octobre 2023 | L’ÉQUIPE
6
ecoupe du monde 2023 finale
Nouvelle-Zélande 11 - 12 Afrique du Sud
LES NOTES DU MATCH
ADRIEN CORÉE et GUILLAUME DUFY

Le cinq de devant La troisième ligne La charnière Les trois-quarts

la note moyenne
Nouvelle-Zélande
Alain Mounic/L’Équipe

Mark Tele’a a malmené la défense des Springboks. Brodie Retallick.
Mark Tele’a 8 Dans un match de chiens
de la casse, les deuxième-ligne
Tout est pardonné Brodie Retallick (7) et Scott
C’est sans doute la révélation de cette Coupe du monde Barrett (6) se sont démenés
côté néo-zélandais. Du haut de ses 9 sélections, Mark comme des diables. Retallick
Tele’a a joué la finale comme s’il en avait déjà connu a volé deux ballons en touche
d’autres. Insaissable, l’ailier gauche s’est joué des et montré une grande efficacité
défenseurs sud-africains avec une facilité déconcertante. en défense. Scott Barrett, lui,
Au total, il en a éliminé neuf, pour un franchissement a disputé toute la rencontre,
plein champ. En se proposant aux quatre coins du terrain, terminant en troisième ligne.
il a donné l’impression de se démultiplier. Privé de quart Sa présence dans les zones
de finale contre l’Irlande en raison d’une escapade d’affrontement a été utile,
nocturne inapropriée, Tele’a s’est fait pardonner. Et c’est et il était encore là, à la 77e,
de lui que vient l’unique essai de la rencontre. Servi par pour plaquer Du Toit dans ses
une immense sautée de Jordie Barrett, il a sorti une de 22 mètres. Codie Taylor (5)
ses meilleures pirouettes pour aimanter les défenseurs s’est aussi montré actif mais
et lâcher tant bien que mal le ballon vers son arrière il a connu du déchet au lancer,
Beauden Barrett, en bout de ligne. À 26 ans, il a sans alors que Tyrel Lomax (4)
doute signé un long bail sous le maillot néo-zélandais. a été pénalisé en début
de match. Ethan de Groot (5)
a fait plus sobre, sans
se mettre à la faute.
Sam Cane.
Sam Cane (3) a vécu le plus
grand cauchemar imaginable
pour un capitaine : prendre
un carton rouge dans une finale
mondiale. Le flanker s’est
rendu coupable d’un plaquage
dangereux à l’épaule sur Kriel.
Avant lui, Shannon Frizell (5)
avait essayé de plier le genou
de Mbonambi dans le mauvais
sens. Le numéro 6 s’en est bien
sorti, avec seulement un carton
jaune. Heureusement, il s’est
bien rattrapé avec une activité
débordante au cœur du jeu.
Ardie Savea (6), fidèle
à lui-même, a été hyper actif.
Il a beaucoup avancé mais
parfois lâché des ballons.
Aaron Smith.
Pour sa 125e et dernière
sélection, Aaron Smith (6)
a été le caporal intouchable
du jeu des Blacks. Son jeu
au pied a été précieux pour
mettre la pression sur les Boks.
Mais il a semblé moins précis,
et moins casse-pied que son
vis-à-vis De Klerk. Richie
Mo’unga (6), lui, a été ciblé
par le jeu au pied
des Springboks. Harcelé,
il s’en est plutôt bien sorti.
Son inspiration au large aurait
pu offrir un superbe essai
à Smith, finalement refusé pour
un en-avant sur la touche
en amont de l’action.
Will Jordan.
5,4
Face à Kolbe, Will Jordan (4) Les All Blacks ont joué leur
a perdu son duel, pris dans les finale à 14 pendant une heure.
duels en l’air et sauvagement Et pourtant, ils ne sont morts
agressé par son vis-à-vis qu’à un point du titre de leurs
en défense. Peu servi dans adversaires. Portés par les
de bonnes conditions, il n’a pas fulgurances de certains
pesé sur la finale. Jordie talents, ils ont échoué d’un rien
Barrett (6) s’en est beaucoup à conquérir le quatrième titre
mieux sorti, rivalisant dans de leur histoire.
le combat physique.
Il a également été précieux
sous les nombreux ballons
hauts. Rieko Ioane (5) a été
plus discret. Servi en position
d’essai, il a failli marquer mais
s’est fait reprendre par
Arendse. Quant à Beauden
Barrett (5), il a alterné le bon,
avec cet essai et des
transmissions rapides,
et le moins bon, comme ce jeu
au pied trop long qui a dehors.

L’expérience et les fondamentaux des Sud afs

Le cinq de devant La troisième ligne La charnière Les trois-quarts

la note moyenne
Franck Faugère/L’Équipe

Afrique du Sud

L’un des 28 plaquages de Pieter-Steph Du Toit hier soir.

Pieter-Steph Du Toit 9
Franco Mostert.

La sortie rapide de Bongi

Duane Vermeulen.

On a évidemment beaucoup
Faf De Klerk.

Elle a été impeccable, et cela

Cheslin Kolbe.

Les deux drops ratés

Mbonambi, seul talonneur sur
la feuille, a perturbé la touche.
L’extraterrestre Deon Fourie (5) n’est pas un
Pieter-Steph Du Toit ne peut pas être humain. spécialiste, et ça s’est vu. La
Le troisième-ligne aile sud-africain, qui avait été mêlée, même en supériorité,
également l’un des meilleurs de son équipe en 2019, n’a pas été dominatrice et n’a
a été élu meilleur joueur du match, et il le mérite, pas gagné une seule pénalité
très largement, et pas uniquement parce qu’on s’est sur l’exercice. Elle a même
penché à la fin de la rencontre sur les statistiques souffert parfois, ce qui n’est
et qu’il a réalisé 28plaquages. Oui, 28 plaquages, pas arrivé souvent lors de cette
un chiffre énorme, après plus d’un mois de compétition. Coupe du monde.
Du Toit a donc plaqué, mais il a aussi couru, attaqué, En revanche, le cinq a été
sauté, joué ailier, fait vivre le ballon, tout le temps, monstrueux en défense,
de la première à la dernière minute. Il a vraiment donné multipliant les plaquages. Ses
l’impression d’être partout, dans un ruck, au centre statistiques dans ce domaine
du terrain et, deux secondes plus tard, dans le couloir sont hallucinantes. Franco
pour offrir une solution. Sur le banc des Springboks, Mostert (6) et Eben Etzebeth
il y avait 7avants, mais lui n’est pas sorti. Il n’a que 31 ans (6) ont également perturbé les
et on peut imaginer le voir encore dans quatre ans, lancers en touche des néo-
en Australie. zélandais, les empêchant de
concrétiser leurs temps forts.
vu Pieter-Steph Du Toit (lire
par ailleurs), impressionnant…
On a vu plus longtemps que
d’habitude Siya Kolisi (6),
qui a pu se reposer dix minutes
après son carton jaune. Il aurait
pu être l’homme de la partie
s’il n’avait pas oublié Jesse
Kriel (41e), à sa droite.
Très efficace en défense,
il a semblé accuser le coup,
comme Duane Vermeulen (5)
(37 ans) qui a été remplacé à la
50e. Le numéro 8 a été toutefois
très incisif et percutant
en première période.
pendant 90 minutes. Il y a eu
l’adresse d’Handré Pollard
(8) devant les perches, son jeu
au pied de pression sur les
ailiers adverses, et sa défense
sur l’homme. Il a été vigilant.
Pollard qui, il faut le souligner,
a été rappelé en cours de
compétition… Son entente avec
Faf De Klerk (8) fut parfaite.
Quel match du demi de mêlée !
Une teigne en défense, on
pense à ce plaquage dans les
vingt-deux all-blacks, en fin de
match. Comme en quarts et en
demies, sautant à la gorge de
bien plus costauds que lui, il a
arraché les ballons les plus
importants, ceux qui auraient
pu inverser la tendance.
de Damian Willemse (5) et
sa propension à se débarrasser
un peu vite du ballon sur des
situations intéressantes en
attaque ont assombri sa
performance. Malgré un
plaquage raté sur l’essai de
Beauden Barrett, Kurt-Lee
Arendse (6) a été très bon
avec un plaquage de haute
volée sur Reiko Ioana, un
danger permanent, tout comme
Cheslin Kolbe(7), averti à la
72e. Ses jambes, ses appuis,
sa défense, son timing ont été
un régal à voir. Très souvent,
les deux ailiers casqués se sont
retrouvés dans la même zone,
dans le même couloir, un enfer
pour les autres.
6,3
Comme en quarts de finale
contre la France (29-28),
comme en demi-finales
face à l’Angleterre (16-15),
les Sud-Africains, tenants
du titre, n’ont pas marché sur
leurs adversaires, ils ont même
souffert, alors qu’ils ont joué en
supériorité numérique pendant
50 minutes. Mais comme
toujours, ce sont eux
qui gagnent. La force de
l’expérience, des
fondamentaux, d’un jeu au pied
exceptionnel et d’une hargne
de tous les instants. Ils ne
paraissent jamais rassasiés.

8
Regrets éternels
Réduits à 14 pendant une heure, indisciplinés, les All Blacks ont eu plusieurs fois l’occasion
de passer devant dans cette finale. Mais ils se sont montrés imprécis ou malheureux
dans le dernier geste. Ils s’en voudront longtemps.
KARIM BEN-ISMAÏL
Mains sur les hanches, épaules
basses. Incrédules, certains re-
gardent vers le ciel comme pour y
chercher une réponse. L’arbitre
Wayne Barnes vient de siffler la
fin de cette finale épique, les All
Blacks sont battus d’un petit
point face aux Sud-Africains
(11-12). Longtemps ils garderont
ce goût acre dans la bouche. Les
Bleus en savent quelque chose,
eux qui avaient aussi échoué d’un
petit point lors de la finale 2011,
naguère remportée par les All
Blacks (7-8) à l’Eden Park d’Auc-
kland.
Alain Mounic/L’Équipe
Sam Cane, dépité, après avoir vu son carton jaune de
la 29e minute transformé en rouge après décision du bunker.
ecoupe du monde 2023 finale
Nouvelle-Zélande 11-12 Afrique du Sud
Les anciens ressasseront 74e minute : Jordie
longtemps, surtout ceux qui dis- Barrett manque
putaient leur dernier match sous une pénalité pour
le maillot noir, tels que Brodie Re- la Nouvelle-Zélande,
tallick et l’impétueux Aaron alors menée d’un
Smith. Le petit demi de mêlée point, comme au coup
électrique a bien failli devenir un de sifflet final (11-12).
héros national. Il avait inscrit un
essai (54e) refusé pour un en-
avant en amont de l’action. Ses
avants avaient fait le boulot, ré-
sisté plutôt bien au pack sud-afri-
cain. Mais leur jeu à haute vélo-
cité a déraillé avec l’humidité et la
furia des Boks.
Les regrets seront aussi long-
temps dans la gorge de Jordie
Barrett. À la 74e il avait la balle de
Le drame d’un capitaine
Expulsé à la demi-heure de jeu pour un geste dangereux, Sam Cane a laissé ses partenaires à 14,
sans doute trop longtemps pour que les All Blacks réussissent l’exploit.
ADRIEN CORÉE
Avec son visage impassible, on
devine rarement ce que Sam
Cane a dans la tête. Mais hier soir,
quand il a quitté la pelouse après
que Wayne Barnes lui a tendu son
carton jaune en faisant le signe du
bunker, on imaginait les pensées
qui le traversaient alors. Quelques
minutes plus tard, quand son
jaune s’est transformé en rouge,
Cane a laissé tomber son regard
la gagne au bout de sa pointure
47. Une pénalité des 49 mètres,
dans ses cordes. Il a pris son
temps. Les Blacks étaient menés
d’un infime petit point (11-12),
c’était l’occasion de passer de-
vant. Sa chaussure droite aurait
eu belle allure dans la vitrine à
trophées de la ferme familiale.
Le soir, à la veillée, on aurait
raconté encore que tonton Jordie
a fait gagner les Blacks. Mais sa
frappe est passée à gauche des
poteaux sud-africains. Il a ter-
miné le match défait, la pom-
mette gauche soulignée par une
estafilade de sang. Il semblait
avoir 100 ans. Son frère Beauden
au sol. Il savait qu’il venait d’aban-
donner ses partenaires à leur
sort, celui de disputer soixante
minutes d’une finale de Coupe du
monde à 14 (en comptant égale-
ment le carton jaune de Shannon
Frizell en début de match).
Sa dernière cape ?
Sur une action dans le camp des
Boks, le capitaine néo-zélandais a
percuté avec son épaule le visage
de Jesse Kriel (29e). La sanction,
a eu beau inscrire un essai (58e),
son deuxième en finale de Coupe
du monde après celui de 2015, il a
parfois manqué de justesse dans
certains coups de pied, de timing
dans ses prises de décision aussi.
Rageant. Comme tous ces bal-
lons tombés. Malgré la pluie, ils
ont tenté de jouer leur rugby de
mouvement. Mais souvent, le ti-
ming des passes n’a pas été le
bon, aboutissant même parfois à
un en-avant. Trop pressés par la
défense féroce des Springboks, à
l’image de ce ballon arraché des
mains de Will Jordan par le troi-
sième-ligne Kwagga Smith, alors
que Cheslin Kolbe plaquait l’ailier
aux 8 essais dans cette Coupe du
monde.
Les Blacks battus
en touche et
trop indisciplinés
Les Sud-Africains ont su faire dé-
jouer les Néo-Zélandais, les ont
battus dans le « bras de fer » du
cruelle mais logique, a changé la
face du match et le destin de cette
équipe. « Je suis extrêmement
déçu et je me sens coupable, s’est
flagellé Cane avec la médaille
d’argent autour du cou. Les gars
ont dû jouer à 14 très longtemps, ils
ont montré un courage incroyable.
Cette équipe est composée de
guerriers. C’est dur. Bravo aux Sud-
Africains, ils ont su trouver le che-
min de la victoire tout au long de la
phase finale.»
Dimanche 29 octobre 2023 | L’ÉQUIPE
Pierre Lahalle/L’Équipe
jeu au pied. L’expérience aussi,
avec Eben Etzebeth (31 ans) qui a
su faire dérailler les lancers en
touche de Codie Taylor, alors que
les Boks, eux, jouaient sans ta-
lonneur de formation depuis la
2e minute, le genou droit de Bongi
Mbonambi déboîté par une
charge de Shannon Frizel, qui
s’en est sorti avac un simple car-
ton jaune.
L’indiscipline, vieille habitude,
a rattrapé les All Blacks, qui ont
écopé de quatre pénalités et de
deux cartons jaunes en première
mi-temps. À la 29e, ils ont perdu
leur capitaine, Sam Cane, jaune
commué en rouge par la décision
arbitrage du bunker. Il est sorti du
terrain, le visage défait (voir ci-
dessous). Lui aussi aura long-
temps cet arrière-goût délétère
dans la bouche. Il aura laissé les
siens jouer à 14 pendant une
heure… Il se refera longtemps le
match. Le Graal était à portée de
main. Et si seulement ? É
Cane aura-t-il l’occasion de
prendre sa revanche? À 31 ans, le
capitaine des Blacks depuis 2020,
contesté comme jamais ces deux
dernières saisons, ne fera peut-
être pas partie des plans du pro-
chain sélectionneur néo-zélan-
dais, Scott Robertson. Terminer
sa carrière internationale (95 sé-
lections) par le drame intime vécu
hier serait terrible. Et tristement
symbolique de son passage
chaotique sous le maillot noir.

10
Alain Mounic/L’Équipe
Le Sud, ça vous gagne
Si l’ambiance a eu du mal à décoller hier, le Mondial a été marqué par l’esprit festif des nations du Sud et la joie finale
des supporters des Springboks.
JUSTINE SAINT-SEVIN
La brise et l’humidité automna-
les qui s’infiltrent jusqu’aux os
ont remplacé l’été indien. Les
shorts et les polos ouverts ont
été troqués par d’épaisses dou-
dounes boudinées sous les
maillots des différentes nations
qui ont marqué ce mondial. Des
stars du soir all blacks et boks
omniprésentes aux Wallabies
sortis dès la phase de groupes.
Eh oui, il restait encore hier soir
quelques rescapés de cette va-
gue orange qui avait investi les
rames du RER B, ligne privilé-
giée par de nombreux suppor-
ters pour traverser la capitale
parisienne et rejoindre le Stade
de France, bondées et surchauf-
fées style hammam en début de
compétition, au côté de nom-
breux Français. Si les “Allez les
Bleus”, les Marseillaise ont conti-
nué à pleuvoir, même en l’ab-
sence de la troupe de Fabien Gal-
thié, dans la file pour passer la
fouille, quand Rassie Erasmus,
le sélectionneur sudaf, s’essayait
à des pénalités à l’échauffement,
entre les hymnes et le haka –
ecoupe du monde 2023 finale
une forme de déni rigolait un
supporter comme pour expier
une frustration toujours tenace.
Si les Portugais ont enflammé
Toulouse et les Irlandais tapés
dans les cœurs de tous, surtout
ceux des patrons de bars, les na-
tions du Sud ont marqué les es-
prits autant sur le terrain qu’en
dehors. « Vous êtes devenus un
peu nerveux? Sanchez qui craque
sur la pénalité, c’était terrible »,
débriefait avec deux Pumas un
Australien vêtu d’un imper
orange vif, avant d’ajouter: « Vous
comptez venir en Australie pour le
Mondial ? Vous serez les bienve-
nus », souriait-il prêt à reprendre
la fête, les chants incessants des
Ciel et Blanc qui avaient mangé
de l’Anglais à Marseille lors des
quarts sûrement toujours en
tête.
Un brouhaha
puis un silence
assourdissant
Quelques heures plus tard, dans
les entrailles de Saint-Denis,
après une soirée lancée par une
prestation pro et proprette de
Mika, ce sont les adeptes des All
Dimanche 29 octobre 2023 | L’ÉQUIPE
Nouvelle-Zélande 11-12 Afrique du Sud
Christian Hartmann/Reuters
Roger Federer, ardent supporter des Springboks hier, n’a pas ménagé
son soutien à son équipe de cœur. Quant à Mika, il a enflammé le
Stade de France avant le match, dans un show lumineux et coloré.
Franck Faugère/L’Équipe
soir retiendront comment les co-
équipiers des Barrett ont fini par
définitivement les embarquer
sur l’essai de Beauden (58e). Les
sifflets aussi à l’encontre de Siya
Kolisi ou la timide clameur qui a
accompagné la sortie d’un autre
monument, Aaron Smith (66e).
Leurs oreilles garderont ce
La joie des Sud- Blacks qui étaient étouffés par feur de stade a patiné à faire brouhaha des cinq dernières mi-
Africains, hier au les rugissements des Boks et du grimper les décibels. Il était trop nutes, conclues par un silence
Stade de France reste d’un stade encore partagé tôt pour évoquer l’ambiance folle plus assourdissant que les cris
après la rencontre. quant au poulain à soutenir lors du quart de finale perdu des de joie de la diaspora sud-afri-
de l’annonce des équipes. Roger Français pour les inciter à re- caine au coup de sifflet final.
Federer, aperçu en tribunes, mettre le feu, même sur l’Envie Preuve que le stade, entre Sud et
avait lui choisit le camp de l’anti- de Johnny. De l’atmosphère de Sud, avait fini par choisir son
lope. Il n’empêche que le chauf- l’ultime duel, les privilégiés du camp. É
Dans la savane sud-africaine, la sérénité régnait
Au cœur du parc Kruger, au milieu des lions et des touristes, premières pénalités… À partir de là, on a cessé d’entendre
les Sud-Africains ont attendu le match sereinement puis ils les lions.
ont rugi de plaisir, une fois la nuit tombée. Juste avant de Les cris des fans locaux couvraient les rugissements et une
monter dans sa Jeep pour une nouvelle journée de safari, fois les Blacks définitivement réduits à 14, tout le monde
Joël avait prévenu : « Nous n’avons vraiment pas peur de grand- était aussi confiant qu’au début. « On vous a battus vous et
chose et certainement pas du haka. Vous verrez. » Entre les votre incroyable rugby, on a de quoi être optimistes aujourd’hui
70 kilomètres qui séparent Letaba et Satara, deux camps (samedi), non ? », confiait Garry à mi-chemin. Le Sud-
situés au cœur du parc Kruger, immense sanctuaire pour Africain est serein. Il sait ce que vaut son banc, aussi. Et
grands fauves et éléphants, cela s’est vu. Sur la route, probablement qu’il ne pouvait rien lui arriver de bien grave,
d’abord, où ses compatriotes, maillot des Springboks sur le au cours de cette Coupe du monde. Il a toutefois prié très
dos, conduisent le bras sur la fenêtre quand les Européens fort, quand Jordie Barrett a eu à passer la pénalité qui aurait
craignent la faune, puis une fois arrivé à destination, autour pu tout changer (74e). Le sang-froid laissait enfin place à la
des écrans du « Satara camp ». tension puis, très vite, à la fête. À Satara, les touristes n’ont
Là-bas, près de la frontière du Mozambique, la sérénité pas vécu la nuit la plus reposante de leur vie. Et pour une
régnait de nouveau. Pas même un sifflet pendant le rituel fois, les lions n’y sont pour rien.
néo-zélandais à déplorer. Et puis Handré Pollard a passé ses De notre correspondant Thymoté Pinon
 Dimanche 29 octobre 2023 | L’ÉQUIPE
12
ecoupe du monde 2023 finale
Nouvelle-Zélande 11-12 Afrique du Sud

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Poule A Poule B Poule C Poule D

pts J. G. N. P. diff. pts J. G. N. P. diff. pts J. G. N. P. diff. pts J. G. N. P. diff.
1 France 18 4 4 0 0 +178 1 Irlande 19 4 4 0 0 +144 1 Galles 19 4 4 0 0 +84 1 Angleterre 18 4 4 0 0 +111
2 Nouvelle-Zélande 15 4 3 0 1 +206 2 Afrique du Sud 15 4 3 0 1 +117 2 Fidji 11 4 2 0 2 +5 2 Argentine 14 4 3 0 1 +58
3 Italie 10 4 2 0 2 -67 3 Écosse 10 4 2 0 2 +75 3 Australie 11 4 2 0 2 -1 3 Japon 9 4 2 0 2 +2
4 Uruguay 5 4 1 0 3 -99 4 Tonga 5 4 1 0 3 -81 4 Portugal 6 4 1 1 2 -39 4 Samoa 7 4 1 0 3 +17
5 Namibie 0 4 0 0 4 -218 5 Roumanie 0 4 0 0 4 -255 5 Georgie 3 4 0 1 3 -49 5 Chili 0 4 0 0 4 -188

1re JOURNÉE 1re JOURNÉE 1re JOURNÉE 1re JOURNÉE

France - Nouvelle-Zélande......................................27-13 Irlande (bo) - Roumanie.............................................82-8 Australie (bo) - Géorgie...........................................35-14 Angleterre - Argentine.............................................27-10
PALMARÈS Italie (bo) - Namibie...................................................52-8 Afrique du Sud - Écosse............................................18-3 Galles - Fidji (bd).....................................................32-26 Japon (bo) - Chili.....................................................42-12
1987 Nouvelle-Zélande 2e JOURNÉE 2e JOURNÉE 2e JOURNÉE 2e JOURNÉE
1991 Australie France - Uruguay......................................................27-12 Irlande (bo) - Tonga.................................................59-16 Galles (bo) - Portugal................................................28-8 Samoa (bo) - Chili....................................................43-10
Nouvelle-Zélande (bo) - Namibie..............................71-3 Afrique du Sud (bo) - Roumanie................................76-0 Australie (bd) - Fidji.................................................15-22 Angleterre (bo) - Japon...........................................34-12
1995 Afrique du Sud
3e JOURNÉE 3e JOURNÉE 3e JOURNÉE 3e JOURNÉE
1999 Australie
Italie (bo) - Uruguay................................................38-17 Afrique du Sud (bd) - Irlande....................................8-13 Géorgie - Portugal....................................................18-18 Argentine - Samoa...................................................19-10
2003 Angleterre France (bo) - Namibie................................................96-0 Écosse (bo) - Tonga..................................................45-17 Galles (bo) - Australie...............................................40-6 Angleterre (bo) - Chili................................................71-0
2007 Afrique du Sud 4e JOURNÉE 4e JOURNÉE 4e JOURNÉE 4e JOURNÉE
2011 Nouvelle-Zélande Uruguay (bo) - Namibie...........................................36-26 Écosse (bo) - Roumanie.............................................84-0 Fidji - Géorgie...........................................................17-12 Japon - Samoa (bd).................................................28-22
2015 Nouvelle-Zélande Nouvelle-Zélande (bo) - Italie.................................96-17 Afrique du Sud - Tonga............................................49-18 Australie (bo) - Portugal.........................................34-14 Argentine (bo) - Chili.................................................59-5
2019 Afrique du Sud 5e JOURNÉE 5e JOURNÉE 5e JOURNÉE 5e JOURNÉE
2023 Afrique du Sud Nouvelle-Zélande (bo) - Uruguay..............................73-0 Irlande (bo) - Écosse...............................................36-14 Galles (bo) - Géorgie................................................43-19 Angleterre - Samoa.................................................18-17
France (bo) - Italie.....................................................60-7 Tonga (bo) - Roumanie.............................................45-24 Fidji (bd) - Portugal..................................................23-24 Japon - Argentine (bo).............................................27-39

Quarts de finale
TABLEAU FINAL Quarts de finale

GALLES 17 30 ANGLETERRE

ARGENTINE 29 24 FIDJI
Demi-finales N -ZÉLANDE
LLE 11 Demi-finales

ARGENTINE 6 15 ANGLETERRE
AFRIQUE DU SUD 12
NLLE
LLE
-ZÉLANDE 44 16 AFRIQUE DU SUD
Quarts de finale Quarts de finale

IRLANDE 24 28 FRANCE
3e place
NLLE-ZÉLANDE 28 ARGENTINE 23 29 AFRIQUE DU SUD
ANGLETERRE 26

MARQUEURS/RÉALISATEURS
McCaw, Kieran Read, Ma'a Nonu,
Rois du monde Conrad Smith, Ben Franks, Keven
Mealamu, Sonny Bill Williams, Dan
marqueurs
1.Jordan (NZL, photo).........8 points
réalisateurs
1.Farrell (ANG, photo).......................75
Palmarès de la Coupe du monde Carter, Colin Slade, Victor Vito, Sam 2.Penaud (FRA)..............................6 2.Ramos (FRA).................................74
3.Arundell (ANG).............................5 3.Boffelli (ARG)..................................67
¢ 4 titres : Afrique du Sud Whitelock, Tony Woodcock (Nouvelle- Graham (ECO)..................................5 4.Sexton (IRL)....................................58
¢ 3 titres : Nouvelle-Zélande Zélande, 2011, 2015) Rees-Zammit (GAL).........................5 5.Mo'Unga (NZL, + 6).........................56
¢ 2 titres : Australie -Steven Kitshoff, Vincent Koch, Frans Aki (IRL)..........................................5 6.Mckenzie (NZL)...............................53
¢ 1 titre : Angleterre Malherbe, Trevor Nyakane, Bongi Mckenzie (NZL)................................5 7.Matsuda (JAP)................................46
Joueurs comptant deux titres Mbonambi, Malcolm Marx, Pieter-Steph Fainga'Anuku (NZL).........................5 8.Donaldson (AUS).............................45
9.Bielle-Biarrey (FRA)..................4 9.Ford (ANG)......................................41
de champion du monde du Toit, Eben Etzebeth, Franco Mostert, Smith (NZL).....................................4 10.Jordan (NZL).................................40
-Dan Crowley, Phil Kearns, Jason Little, RG Snyman, Siya Kolisi, Kwagga Smith, Reinach (AFS)..................................4 11.Sanchez (ARG)..............................39
Franck Faugère/L’Équipe

John Eales et Tim Horan (Australie, Duane Vermeulen, Faf de Klerk (photo), 12.Dan (ANG)...................................3 12.Allan (ITA).....................................34
1991 et 1999), Cobus Reinach, Handré Pollard, Carreras (ARG)................................3 13.Pollard (AFS, + 12).......................33
Alain Mounic/L’Équipe
Alain Mounic/L’Équipe

-Os du Randt (Af. du Sud, 1995, 2007)
- François Steyn (Af. du Sud, 2007,
2019)
-Owen Franks, Jerome Kaino, Richie
Lukhanyo Am, Damian de Allende, Mauvaka (FRA)..............................3
Beirne (IRL).....................................3
Jesse Kriel, Cheslin Kolbe, Makazole Sexton (IRL).....................................3
Mapimpi, Willie Le Roux, Damian Keenan (IRL)....................................3
Willemse (Af du Sud, 2019, 2023) Fakatava (JAP)................................3
14.Lomani (FID).................................32
15.Havili (TON)...................................31
16.Penaud (FRA)..............................30
17.Leali'Ifano (SAM)..........................28
18.Healy (ECO)...................................27
 Si l’IA était
le Far West,
qui en serait
le shérif ?
C’est une impression ou les entreprises de la tech se sont toutes lancées dans
une ruée aussi aveugle qu’effrénée vers les territoires inexplorés de l’IA ? Tout
ceci commence à ressembler au Far West. Difficile de savoir à qui ou à quoi se
fier. C’est pourquoi nous nous posons les questions fondamentales : comment
fonctionne l’IA ? Les données de votre entreprise restent-elles protégées ?
Qui gère la gouvernance ? En réponse, notre plateforme d’IA se conforme
à notre valeur première : la confiance. Alors, si vous voulez chevaucher les
vertes prairies de l’intelligence artificielle, vous pouvez compter sur nous
pour vous accompagner. Nous sommes à l’écoute de toutes vos questions.
Yee-haw !

Pour une IA de coniance

 Dimanche 29 octobre 2023 | L’ÉQUIPE
14
ecoupe du monde erugby WXV 2e journée

2023 finale France 20 - 29 Australie

Duluc en mêlée
Souvenirs
C’est ça, une finale, ces secondes
suspendues, ce sentiment qu’on
respirera plus tard, cette visite
profonde d’une incertitude qui
ne sera pas tranchée avant le bout
de la nuit, ces flux et ces reflux
pleins de fièvre et d’espoir, jusqu’à
l’imminence du bonheur, jusqu’à
l’abandon de l’espoir. C’est ça,
un match à sanction directe de
l’Afrique du Sud dans cette Coupe
du monde : toujours un point
d’écart, toujours du même côté,
trop peu pour dessiner
une suprématie absolue, bien
trop pour supposer un hasard,
bleu était en finale : il ne nous avait
pas échappé, alors, que la plupart
des observateurs étrangers
avaient jugé que la finale
Argentine-France (3-3, 2 t.a.b. à 4)
était la plus belle de l’histoire de la
Coupe du monde, parce que
Lionel Messi l’a gagnée.
Ce matin, on ne sait pas encore ce
qu’il restera de cette finale, ni
de cette Coupe du monde 2023,
par-delà le souvenir d’un
arbitrage mal compris, peut-être
parce que la vidéo qui doit éviter
les erreurs les redéfinit, parfois,
et les rend moins acceptables

Dave Lintott/Icon Sport

surtout pour une nation du jeu qui
a remporté une Coupe du monde
sur deux depuis qu’elle a ajouté
des couleurs à son ciel.
La question de la trace que
à présent qu’elles sont moins
humaines, et que les images
arrêtées et décontextualisées
inondent les réseaux sociaux.
Mais on se souviendra, au bout

Après l’exploit, le désarroi

laissera une finale mondiale
dans la mémoire collective
effleure à peine son vainqueur :
il entre dans l’histoire et se fiche
des détails, le caractère quasi
sacré d’un couronnement
recouvre tout. La recherche de
cette trace est pour tous les
autres, ceux qui n’ont pas un
camp à choisir, ceux qui
classeront cette émotion au
milieu de toutes les autres, plus
tard. Elle tient, souvent, au sens
d’une finale en regard de l’histoire
de la compétition ou de la rivalité
des finalistes, à la
personnalisation du sacre autour
d’un joueur majeur, aux faits de
jeu qui ont nourri sa dramaturgie,
aux renversements qui l’ont
traversée, à la tension
dramatique qui ne l’a pas quittée.
C’était un débat intense, il y a un
an, au Qatar, un soir
qu’une équipe avec un maillot
Alain Mounic/L’Équipe
de ces sept semaines en ballon,
de la manière dont une finale
qui semble linéaire et inéluctable,
peut soudain avancer sur un fil,
qui séparera la gloire et les
regrets. On se souviendra de
la force mentale des Blacks,
refusant la défaite contre
l’évidence et finissant par mourir
à quelques centimètres, trois fois
rien. On se souviendra de Kolbe
refusant de voir la fin du match
par culpabilité, après son carton
jaune, et finissant en larmes.
On se souviendra aussi que c’était
Loli, Lolo, Lola, le Paquito et les
beaux yeux d’Emilie, ça le fait
moins quand le froid nous pèle
et qu’il n’y a plus un maillot bleu
à l’horizon depuis deux semaines.
On se souviendra de l’espoir,
avant. Mo’unga et Jordie Barrett
se souviendront des cinq points
envolés. L’Afrique du Sud se
souviendra de tout.
Les Bleues n’ont pas su confirmer leur succès de prestige acquis face à la Nouvelle-Zélande la semaine
passée. Elles sont largement passées à côté contre l’Australie et disent adieu à leur rêve de victoire finale.
Émilie Boulard, ADRIEN CORÉE
suivie par Alexandra
Chambon et Yllana Elles n’auront pas profité long-
Brosseau, prise au temps du séjour sur leur petit
piège par la défense nuage. Une semaine après la su-
australienne. perbe victoire arrachée face aux
Black Ferns (18-17), sommet
d’efficacité et d’abnégation dé-
fensive, les Bleues sont doulou-
reusement revenues sur terre
hier, se prenant en pleine face la
porte australienne (20-29).
Prise à la gorge d’entrée par le
jeu direct des Wallaroos, l’équipe
de France a réalisé une partie in-
digente. Les joueuses de Gaëlle
Mignot et David Ortiz ont été brin-
WXV quebalées par leurs puissantes
adversaires, à l’image de la pilier
2e JOURNÉE Eva Karpani, absolument inarrê-
VENDREDI table sous le toit transparent du
Angleterre (BO)-Canada..45-12 Forsyth Barr de Dunedin. Si la nu-
HIER méro 3 australienne s’est offert
Nouvelle-Zélande (BO)- un triplé, elle le doit en grande
Galles..................................70-7 partie à sa force physique mais
France - Australie (BO)....20-29
aussi un peu à l’attentisme trico-
Classement lore tout au long de la rencontre.
pts J. « De manière générale, ce qui
1 Angleterre 10 2 nous a manqué, c’est la connexion
2 Nouvelle-Zélande 6 2 entre nous toutes », a résumé la
3 Australie 5 2 troisième-ligne Gaëlle Hermet.
Canada 5 2 Le timing des soutiens a été le
5 France 4 2 gros problème des Bleues : on a
6 Galles 0 2 perdu le compte du nombre de
score une allure moins ridicule,
mais ils constituent de biens mai-
gres cache-misères pour une
équipe de France qui s’avan çait
en grande favorite de la rencon-
tre. « On est restées attentistes, se
désolait la numéro 8 Charlotte
Escudero, parvenue deux fois
dans l’en-but sans réussir à apla-
tir. On était prêtes mais on ne s’at-
tendait pas à autant de rythme d’un
coup. Elles ont enchaîné séquence
sur séquence. On s’est fait un peu
surprendre sur ça. Personnelle-
ment, j’en ai chié plus que sur les
autres matches.»
Si les Bleues jurent qu’elles
n’ont pas subi une forme de dé-
compression, même incons-
ciente, après leur exploit de Wel-
lington, il est difficile de
comprendre comment l’équipe a
pu passer autant à côté de son
match. « On vient de prendre une
leçon de rugby, une leçon de com-
bat, soufflait la sélectionneuse
Gaëlle Mignot, une demi-heure
après le coup de sifflet final. Ce
sport ne laisse pas la part au ha-
sard. Quand on ne combat pas,
quand on ne répond pas présent
sur les fondamentaux, ça fait ce ré-
sultat-là à la fin.»
Auckland, pour quitter la Nouvel-
le-Zélande sur un sourire et ré-
péter l’histoire. L’année dernière,
les Françaises, anéanties par la
défaite en demi-finales du Mon-
dial contre les Black Ferns
(24-25), avaient déjà séché leurs
larmes par un net succès dans le
match pour le bronze, à l’Eden
Park, contre les Nord-Américai-
nes (36-0).
France 10 20
Australie 12 29
Arbitre : Barrett-Theron (AFS).
Forsyth Barr Stadium, Dunedin (NZL).
France
Réalisations : 3 E, Boulard (14e),
Riffonneau (75e), Vernier (80e+1) ;
1 B, Bourgeois (36e) ; 1 T, Bourgeois (15e).
Remplacements : 48e : Brosseau par
Lindelauf ; 53e : Chambon par Bourdon,
M. Ménager par Vernier ; 59e : Joyeux par
Khalfaoui ; 61e : Champon par Gros ;
66e : Queyroi par Arbez ; 76e : Fall par Zago.
Cartons : Aucun.
Sélectionneurs : Gaëlle Mignot et David
Ortiz.
Australie (BONUS OFFENSIF)
Réalisations : 4 E, Karpani (3 , 51 , 70e),
e e
Friedrichs (24e) ; 1 B, McKenzie (63e) ; 3 T,
Dallinger (4e, 52e), McKenzie (71e).
Remplacements : 55e : Hoy par
Cheatham, Naden par Talakai ;
59e : Palu par Nathan, Dallinger par Smith ;
63e : Naiqama par Lafai ; 68e : Moleka par

3e JOURNÉE
VENDREDI 3 NOVEMBRE
Australie - Galles...................7 h
SAMEDI 4 NOVEMBRE
France - Canada.....................4 h
Cheslin Kolbe, qui a vécu la fin du match sur la touche en raison Angleterre - Nouvelle-Zélande 7 h
d’un carton jaune, célèbre le titre.
ballons grattés par les défenseu-
ses australiennes, trop heureu-
ses de se jeter sur des Françaises
isolées au sol.
Les deux essais tardifs inscrits
par Elisa Riffonneau (75e) et Ga-
brielle Vernier (80e) ont donné au
Un dernier match
contre le Canada
pour relever la tête
Si l’espoir de victoire finale dans le
WXV est d’ores et déjà éteint pour
les Bleues, il reste encore un
match, samedi, face au Canada, à
Wilks ; 72e : Morgan par Dougherty, Karpani
par Robinson.
Cartons : Aucun.
Entraîneur : Jay Tregonning.
Évolution du score : 0-7, 7-7, 7-12,
10-12 (mi-temps) ; 10-19, 10-22, 10-
29, 15-29, 20-29.
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 Dimanche 29 octobre 2023 | L’ÉQUIPE
16
erugby Top 14 4e journée

Le Top 14
pour chasser
le spleen
À l’arrêt depuis presque deux mois, les acteurs
du Championnat s’impatientent de retrouver
les terrains. Et de laisser derrière eux un Mondial
frustrant d’avoir vu tomber les Bleus en quarts.
JUSTINE SAINT-SEVIN bosses sur ce projet depuis des
(avec R. Be., L. C. et Y. S.) années, c’est dur à avaler. Il va
falloir quelques jours, semaines
Baudelaire prosait son spleen pour passer à autre chose. Je n’en
ainsi : « Quand le ciel bas et lourd ai pas trop parlé à “Chalu” (Bas-
pèse comme un couvercle sur tien Chalureau) et (Arthur) Vin-
l’esprit gémissant en proie aux cent, on se concentre sur le projet

longs ennuis. » Coup sur la tête,
frustration, tristesse, le langage
des acteurs du rugby français
n’est pas aussi imagé, mais l’idée
reste la même. « Le Mondial est
plus compliqué à suivre depuis que
la France est éliminée. On les voyait
aller tellement plus loin… », livrait
le troisième-ligne montpelliérain
Yacouba Camara avant le dernier
rendez-vous de la Coupe du
monde hier soir. « Les équipes de
la finale sont magnifiques, mais il
nous manque quelque chose »,
confessait le patron de Bayonne
Grégory Patat. Le retour du Top14
aujourd’hui avec la 4e journée,
après une pause historique de
deux mois, est l’occasion parfaite
pour chasser le vague à l’âme.
Le retour des internationaux
Avant tout en observant les inter-
nationaux, notamment français,
que l’on ne pensait pas voir reve-
nir aussi vite (voir ci-dessous).
Quand certains ont choisi d’user,
après un point avec leur encadre-
ment, de leur droit aux congés
pour écumer les plages balinai-
ses, d’autres ont déjà retrouvé le
groupe et les feuilles de match.
« Certains sont déjà là, comme
Peato (Mauvaka), remarque son
coéquipier à Toulouse Matthis
Lebel. Les autres, il faut les laisser
tranquilles. Nous, on est juste là
pour leur redonner envie de jouer
avec les copains. » « Quand tu
perds comme ça alors que tu
club », complète Camara. Le re-
tour de l’intégralité des forces
toulousaines est attendu pour la
mi-novembre, elles qui n’au-
raient pas repointé le bout de leur
nez en Occitanie avant décembre
en cas de finale des Bleus.
Les challenges
d’une coupure inédite
Au Stade Français, si Pierre-
Henri Azagoh n’a pas manqué de
pointer l’allure particulièrement
affûtée de son pote Sekou Maca-
lou (qui aurait dû être remplaçant
et qui est finalement absent en
raison d’une alerte musculaire),
les non-mondialistes n’ont pas
non plus chômé pour négocier au
mieux une coupure aux challen-
ges multiples : comment garder
le groupe mobilisé en l’absence
de compétition? Où poser le cur-
seur pour être aussi frais que vé-
loce, prêt mentalement et
physiquement, à encaisser un
tunnel monstrueux de quinze
matches consécutifs?
À Paris comme à Bayonne,
lesjoueurs ont été libérés plus tôt
en journée. « Ils pouvaient aller
chercher les petits à l’école. Pour
ménager du temps en famille, on
leur a aussi laissé les week-ends.
Le vendredi, on a fait des activités
hors rugby, deux tournois de tennis-
ballon, une intervention avec les
sauveteurs côtiers de Biarritz,
onest aussi allés faire des vendan-
ges dans le Gers afin d’éviter la rou-
tine », expose Patat. Nombreux
sont ceux qui ont misé sur les
entraînements délocalisés.
Les Toulousains ont même filé
jusqu’à Salt Lake City, aux États-
Unis pour un stage de quelques
jours à l’université d’Utah.
Des matches amicaux ou de
simples oppositions dirigées en
présence d’un arbitre ont égale-
ment rythmé la période. « On a
préparé des scénarios que l’on a
joués en condition de match contre
l’UBB à Tyrosse, relate le Palois
Sébastien Piqueronies. C’est un
luxe, on a par exemple pu faire six
lancements chronométrés de
dernière action avec un score,
un carton ou pas et un temps à
jouer. En général, c’est quelque
chose qu’on met en place une fois
par semaine. » Montpellier a lui
accueilli Perpignan. « Ça permet
de bien bosser, avec moins de
risques de te péter qu’en match
et l’impression de plus travailler »,
relève Camara.
Relâche mentale en l’absence
de compétition ? Corps surpris
par cette saison fractionnée ?
Malgré les précautions, « les pe-
tits pépins physiques ont, pour en
avoir discuté avec d’autres mana-
gers, été plus nombreux que
d’habitude sur la période. Donc,
Les joueurs du MHR
à l’entraînement jeudi,
sous le regard de leur
entraîneur, l’Anglais
Richard Cockerill.
PROGRAMME
ET CLASSEMENT
4e JOURNÉE
AUJOURD'HUI
Bayonne - Stade Français...14 h
Perpignan - Pau..............16 h 05
Lyon - Clermont..............16 h 05
Montpellier - Racing 92..16 h 05
Toulon - Oyonnax............16 h 05
La Rochelle - Castres.....18 h 10
Toulouse -
Bordeaux Bègles.............21h05
pts J.
1 Stade Français 13
Sylvain Thomas/L’Équipe
on en a aussi profité pour laisser nous manque c’est le jeu. On est
plus de temps pour la récup, contents que le Mondial touche à sa
histoire d’avoir tout le monde sur fin pour ça », sourit Azagoh.
pied », complète Patat. Après un « Il faut aller de l’avant, appuie
départ physiquement difficile, Rémi Talès, qui a rejoint l’enca-
le Stade Rochelais a lui profité drement de La Rochelle à l’inter-
de l’occasion pour réaliser sa saison. Quand on voit le vivier qui
première vraie pré-saison depuis monte… “Toto” Dupont, Grégory
trois ans. Alldritt auront 30 ans dans quatre
ans. Je me doute que c’est dur pour
eux, mais ils ont créé des bases très
Impatience générale solides. » Les staffs aussi. Dubanc
en 7-1 aux chandelles transver-
Si chacun a suivi le Mondial à sa sales dans les 40 des Boks,
façon, en famille, avec les copains aux circuits de passes raccourcis
ou entre membres du staff afin des Blacks, il y a des coups
d’observer « les adversaires, nos tactiques aussi géniaux que
joueurs et les évolutions du jeu », cruels dans lesquels les acteurs
dixit Piqueronies, l’envie d’en du Top 14 peuvent piocher.
découdre irrigue tous les Comment les exploiter? Les con-
discours. « C’est sympa de faire du trer? De quoi occuper les ménin-
cardio, de la muscu, mais ce qui ges et en chasser le spleen. É
Toulouse 21 h 05 Bordeaux-Bègles
Arbitre : Marbot. Stade Ernest-Wallon.
11 6 1 3 7 14
A. Retière Placines Neti Sadie Diaby Buros
(cap.)
12 9 4 5 10 13
Guitoune Graou J. Brennan Coleman Garcia Depoortere
15 8 2 2 8 15
Lebel Roumat Cramont Maynadier Tatafu Ducuing
13 10 5 4 9 12
Costes Searle Faasalele Douglas P. Abadie Tapuai
14 7 3 1 6 11
3 Tauzin T. Ntamack O. Franks Poirot (cap.) Bochaton Uberti

Huit Bleus sur le pont 2

3
Pau
Castres
10
10
3
3 Toulouse 8e Bordeaux- Bègles
class.

6e
class.

4 Racing 92 10 3 Entraîneur : attaque Entraîneur :

Au lendemain de la finale de la Coupe du monde à laquelle Les Lyonnais Baptiste Couilloud (titulaire au poste de demi 5 Toulouse 9 3 Mola. essais inscrits Bru.
ils rêvaient, huit internationaux français seront sur les de mêlée) et le deuxième-ligne Romain Taofifenua 6 Clermont 9 3 Remplaçants 3,33 2 Remplaçants :
Mauvaka (16), Lamothe (16),
class.
class.

terrains du Top 14 ce dimanche après-midi. Quatre seront (remplaçant) sont aussi mobilisés tout comme le 7 Bordeaux Bègles 9 3 Ainu'u (17), 6e défense 8e Kaulachvili (17),
même titulaires. C’est Toulon qui alignera le plus de Bleus Montpelliérain Arthur Vincent (titulaire au centre) 8 Lyon 5 3 Ri. Arnold (18), essais encaissés Cazeaux (18),
puisque le troisième-ligne Charles Ollivon, pourtant ou le pilier droit bordelais Sipili Falatea (remplaçant). 9 La Rochelle 5 3 Castro-Ferreira (19), 1,67 2 Samu (19),
beaucoup utilisé durant la Coupe du monde (4 matches, Sekou Macalou devait jouer avec le Stade Français à 10 Toulon 5 3 B. Germain (20), Gazzotti (20),
Ahki (21), 13 oppositions Nanette (21),
dont le quart de finale face à l’Afrique du Sud le 15 octobre), Bayonne mais il s’est blessé cette semaine. 11 Bayonne 5 3 *Dans cet ordre en Top 14
Capuozzo (22), Holmes (22),
et l’ailier Gabin Villière seront présents dès le coup d’envoi Enfin, alors que les internationaux toulousains sont laissés 12 Oyonnax 4 3 Merkler (23). 12 v. Falatea (23).
du match face à Oyonnax alors que le pilier gauche au repos, le talonneur Peato Mauvaka a demandé à 13 Montpellier 4 3
Jean-Baptiste Gros sera sur le banc. enchaîner et il sera remplaçant pour la réception de l’UBB. 14 Perpignan 0 3
1 n.
 Dimanche 29 octobre 2023 | L’ÉQUIPE
18
erugby Top 14 4e journée TABLEAU DE BORD
classement Canal+ aujourd'hui Rugby + aujourd'hui
matches Bayonne 14 h Stade Français Perpignan 16 h 05 Pau
pts
J. G. N. P. p. c. diff. bo. bd.
Arbitre : M. Ramos. Stade Jean-Dauger. Arbitre : M. Descottes (Drôme-Ardèche). Stade Aimé-Giral.
1 Stade Français 13 3 3 0 0 81 34 +47 1 0
2 Pau 10 3 2 0 1 82 51 +31 1 1 11 6 1 3 7 14 11 6 1 3 7 14
3 Castres 10 3 2 0 1 84 48 +36 1 1 Baget Bourdeau Cormenier P. Alo-Emile Briatte P. Dakuwaqa Crossdale Sobela M. Lotrian Tokolahi L. Whitelock Laporte
(cap.)
4 Racing 92 10 3 2 0 1 99 47 +52 1 1 12 9 4 5 10 13 12 9 4 5 10 13
5 Toulouse 9 3 2 0 1 72 60 +12 1 0 Martocq Machenaud Iturria Van Der Mescht Segonds Ward Acebes Écochard Labouteley Capelli J. Simmonds Gailleton
(cap.)
6 Clermont 9 3 2 0 1 66 60 +6 1 0 15 8 2 2 8 15 15 8 2 2 8 15
7 Bordeaux Bègles 9 3 2 0 1 65 63 +2 0 1 Tiberghien Cassiem F. Bosch Ivaldi Habel-Kuffner Hamdaoui Allan Velarte Lam L. Rey Zegueur Maddocks
8 Lyon 5 3 1 0 2 51 90 -39 1 0 13 10 5 4 9 12 13 10 5 4 9 12
9 La Rochelle 5 3 1 0 2 60 51 +9 0 1 Muscarditz Lopez Ceyte Gabrillagues Kockott Delbouis Sawailau McIntyre Tuilagi Ducat D. Robson Decron
10 Toulon 5 3 1 0 2 51 63 -12 0 1 (cap.) (cap.)
14 7 3 1 6 11 14 7 3 1 6 11
11 Bayonne 5 3 1 0 2 40 63 -23 0 1
Callandret Héguy Tatafu Abramishvili Hirigoyen Etien Dubois Bertheau Joly Th-Stringer Puech Ezeala
12 Oyonnax 4 3 1 0 2 75 72 +3 0 0
13 Montpellier 4 3 1 0 2 48 77 -29 0 0

class.

class.
13e attaque 14e attaque

class.

class.
14 Perpignan 0 3 0 0 3 31 126 -95 0 0 Bayonne 4e Stade Français Perpignan 3e Pau
Entraîneur : essais inscrits Entraîneur : Entraîneur : essais inscrits Entraîneur :
e
Patat 1,33 2 Labit Azéma 1,67 2,33 Piqueronies
4 JOURNÉE Remplaçants Remplaçants Remplaçants Remplaçants

class.

class.
class.

class.
AUJOURD'HUI Giudicelli (16) 8e défense 1er Peyresblanques (16) Montgaillard (16) 14e défense 4e Delhommel (16)
Bayonne - Stade Français....................14 h Béthune (17) essais encaissés Kakovin (17) Tetrachvili (17) essais encaissés Seneca (17)
Perpignan - Pau...............................16 h 05 Mikautadze (18) 2 1 Pesenti (18) Eru (18) 5,33 1,33 H. Auradou (18)
Lyon - Clermont.................................16 h 05 Marchois (19) 14 oppositions Azagoh (19) Galletier (19) 4 oppositions Metz (19)
Montpellier - Racing 92....................16 h 05 Rouet (20) *Dans cet ordre en Top 14 Chapuis (20) Deghmache (20) *Dans cet ordre en Top 14 Hewat (20)
Toulon - Oyonnax..............................16 h 05 T. Spring (21) Zabalza (21) Veredamu (21) Daubagna (21)

6
Maqala (22) 11 v. 3 v. Barré (22) Dupichot (22) 2 v. 2 v. Desperes (22)
La Rochelle - Castres.......................18 h10
Toulouse - Bordeaux Bègles............21 h 05 Cotet (23) M. Alo-Emile (23) Ceccarelli (23) Corato (23)

prochaine journée
SAMEDI 4 NOVEMBRE
Oyonnax - La Rochelle..........................15 h Rugby + aujourd'hui Rugby + aujourd'hui
Clermont - Bayonne..............................17 h Face au Stade
Stade Français - Castres.......................17 h
Français leader Lyon 16 h 05 Clermont Montpellier 16 h 05 Racing 92
Perpignan - Toulon.................................17 h
Bordeaux Bègles - Montpellier.............17 h du Top 14, Bayonne Arbitre : M. Cayre. Matmut Stadium Gerland. Arbitre : Trainini. GGL Stadium.
Racing 92 - Lyon..............................21 h 05 devra composer 11 6 1 3 7 14 11 6 1 3 7 14
DIMANCHE 5 NOVEMBRE avec six absents : Dumortier Cretin J. Rey Ojovan Dessaigne Delguy Bridge Camara Forletta Laclayat Baudonne D. Taofifenua
Pau - Toulouse.................................21 h 05 quatre blessés (Hodge, (cap.)
12 9 4 5 10 13 12 9 4 5 10 13
Germain, Orabé et Tagi) Regard Bap. Couilloud Lambey Jedrasiak Urdapilleta Simone Serfontein Coly Stooke Palu Gibert Klemenczak
et deux internationaux 15 8 2 2 8
(cap.)
15 15 8 2 2 8 15
agentins au repos T. Arnold Botha G. Marchand Fainga'a Timu Newsome Bouthier S. Simmonds Latu Chat Joseph M. Spring
(Paulos et Bruni). (cap.)
13 10 5 4 9 12 13 10 5 4 9 12
Maraku Jackson Guillard Simmons Jauneau Moala Vincent Carbonel Willemse Chouzenoux Le Garrec Chavancy (cap.)
14 7 3 1 6 11 14 7 3 1 6 11
Niniashvili Saghinadze Tafili Falgoux Tixeront Raka De Nardi Bécognée Lamositele Kolingar Lauret Naituvi
class.

class.
10e attaque 12e attaque
class.

class.
marqueurs Lyon 7e Clermont Montpellier 1er Racing 92
Entraîneur : essais inscrits Entraîneur : Entraîneur : essais inscrits Entraîneur :
1.Mignot (Lyon, photo)....................4 essais Gengenbacher Urios Cockerill (ANG)
2.Jurand (Clermont).....................................3 2 2,67 1 4,67 Lancaster (ANG)
Remplaçants Remplaçants Remplaçants Remplaçants
class.

class.
class.

class.
Grice (Oyonnax)............................................3
Maddocks (Pau)...........................................3
Coltman (16) 13e défense 6e Couly (16) Karkadze (16) 12e défense 2e J. Tarrit (16)
Kaabeche (17) essais encaissés Beria (17) Erdocio (17) essais encaissés Gogichashvili (17)
Joseph (Racing 92)......................................3 R. Taofifenua (18) 2,67 2 Yato (18) Duguid (18) 3,67 1,67
Naituvi (Racing 92)......................................3
Poloniati (18)
Geraci (19) 8 oppositions F. Lee (19) Doumenc (19) 14 oppositions Diallo (19)
Guitoune (Toulouse).....................................3 Page-Relo (20) Sanga (20) Paillaugue (20)
8.Yato (Clermont).........................................2 *Dans cet ordre en Top 14 *Dans cet ordre en Top 14 C. Le Bail (20)
Godwin (21) Belleau (21) P. Garbisi (21) Tedder (21)
Millet (Oyonnax)..........................................2 Gouzou (22) 6 v. 1 v. Heriteau (22) Tisseron (22) 9 v. 5 v.
Laclayat (Racing 92)....................................2
Saili (22)
Bamba (23) Slimani (23) H. Thomas (23) Gomes Sa (23)
Le Garrec (Racing 92)..................................2 1 n.
Graou (Toulouse)..........................................2

Rugby + aujourd'hui Canal + aujourd'hui

Toulon 16 h 05 Oyonnax La Rochelle 18 h 10 Castres
Arbitre : Rozier. Stade Félix-Mayol. Arbitre : Charabas. Stade Marcel-Deflandre.
11 6 1 3 7 14 11 6 1 3 7 14
Villière E. Abadie Priso C. Vaotoa Credoz Ravouvou Leyds Dillane Paiva Hounkpatin Ch. De Crespigny Palis
12 9 4 5 10 13 12 9 4 5 10 13
réalisateurs Paia'Aua Serin Halagahu L. Fifita Miotti Millet Favre Kerr-Barlow Lavault Vanverberghe Popelin Seguret
(cap.)
1.Simmonds (Pau).......................45 points 15 8 2 2 8 15 15 8 2 2 8 15
2.Popelin (Castres)....................................42 Luc S. Tolofua Baubigny Geledan Grice Bouraux Dulin Tanga Lespiaucq Barlot Ardron Dumora
3.Soulan (Oyonnax)....................................40 (cap.)
4.Hervé (Toulon)........................................36 13 10 5 4 9 12 13 10 5 4 9 12
5.Carbonel (Montpellier)............................30 Tuicuvu Hervé Alainu'Uese Battye Ruru Mensa J. Nowell Reus Picquette Maravat Fernandez Cocagi
Le Garrec (Racing 92)................................30 14 7 3 1 6 11 14 7 3 1 6 11
7.Garcia (Bordeaux Bègles).......................25
8.Segonds (Stade Français).......................22 Dréan Ollivon Gigashvili Raynaud (cap.) Lebreton Bettencourt T. Thomas Cancoriet Colombe Walcker Babillot (cap.) Hulleu
9.Henry (Stade Français)...........................21
10.Lopez (Bayonne)...................................20
La Rochelle 2e Castres
class.

10e attaque
class.

Toulon 5e Oyonnax
class.

9e
class.

Mignot (Lyon).............................................20
Entraîneur : Entraîneur : Entraîneur :
attaque Entraîneur :
essais inscrits essais inscrits
Mignoni 1 2,33 El Abd O'Gara (IRL) Davidson (IRL)
Remplaçants Remplaçants Remplaçants 2,33 2 Remplaçants
class.
class.

e e
8 défense 11
class.
class.

RÈGLEMENT C. Tolofua (16) Durand (16) Idoumi (16) Zarantonello (16)

QUATRE POINTS pour une victoire, DEUX pour un nul, ZÉRO pour une défaite. Gros (17) essais encaissés Sutherland (17) Sorin (17)
4e défense 3e Tichit (17)
A. W. Jones (18) Lebas (18) essais encaissés
UN POINT DE BONUS pour chaque équipe qui marque trois essais de plus que son 2 2 Ployet (18) 1,67 1,67 Nakarawa (18)
adversaire et/ou perd par cinq points ou moins d’écart. Les deux premiers qualifiés Le Corvec (19) 4 oppositions Kornath (19) Della-Schiava (19) Delaporte (19)
en demi-finales. Les 3e, 4e, 5e et 6e disputent un tour de barrages (le 14, 15 ou 16 Lolesio (20) *Dans cet ordre en Top 14 Cassang (20) Iribaren (20) 10 oppositions Papali'I (20)
juin 2024) sur le terrain des deux mieux classés. Les vainqueurs en demi-finales (21, White (21) C. Farrell (21) West (21) *Dans cet ordre en Top 14 Arata (21)
22 ou 23 juin 2024, à Bordeaux). La finale aura lieu le 28 ou 29 juin à Marseille. Wainiqolo (22) 4 v. Coulibaly (22) Bollengier (22) 9 v. 1 v. Le Brun (22)
Le 14e sera relégué en Pro D2 alors que le 13e affrontera le finaliste de Pro D2 en Setiano (23) Oz (23) Kuntelia (23) Chilachava (23)
barrage d’accession-relégation. En cas d’égalité, les équipes sont départagées par
les points terrain, puis par la différence de points sur l'ensemble des rencontres.
 UN SINGLE MALT. DEUX CHOIX.
VIEILLI 10 ANS
DOUX

TOURBÉ
RCS William Grant & Sons France Bobigny 393 611 561

LʼA B U S D ʼA L C O O L E S T D A N G E R E U X P O U R L A S A N T É . À C O N S O M M E R A V E C M O D É R A T I O N .

20
L’OM A PLUS D’ÉLAN
Marseille va mieux, Lyon de plus en plus mal : face à un OL qui essaie de jouer des matches au milieu de ses jours
de crise, l’OM sera assez nettement le favori du choc des Olympiques, ce soir.
Marseille
20 h 45
PRIME VIDEO Lyon
VINCENT DULUC
S’il demeure étrange qu’une
équipe qui continue de creuser,
chaque fois qu’elle touche le fond,
n’ait toujours pas trouvé de tau-
pes, il est un peu moins étrange
qu’un club qui fasse à ce point
n’importe quoi soit dernier de Li-
gue 1 : il est moral, parfois, que
tant d’efforts soient récompen-
sés. Il a fallu que l’Olympique
Lyonnais se dépasse, quand
même, pour faire passer les gars
de l’OM pour des bricoleurs de la
crise, des amateurs en agitation.
Si l’OL avait été un club sérieux,
cette saison, la folle fin d’été de
Marseille resterait mieux dans les
mémoires, mais les Lyonnais ont
été trop performants, devenus in-
touchables à présent que les re-
bondissements incessants d’un
Alex Martin/L’Équipe
Le défenseur marseillais Chancel Mbemba à la lutte avec le latéral lyonnais Nicolas Tagliafico, le 6 novembre 2022 (1-0).
-Football
feuilleton inépuisable ont rejoint
leur niveau sportif calamiteux.
Aujourd’hui, alors que l’OL est as-
sez largement leader du n’im-
porte quoi, c’est l’OM qui semble
l’Olympique le plus stable, géré
avec le plus de raison.
Marseille est en milieu de ta-
bleau et il y a neuf points d’écart
entre les deux équipes : jadis un
choc qui faisait des étincelles, ce-
lui-là a au moins une chance de
faire très mal, et Lyon ressemble
un peu mieux à une victime ce
matin. D’abord parce que l’OM de
Gennaro Gattuso a affiché cer-
tains progrès dans le jeu comme
dans l’attitude : mal payés de leur
match à Nice (0-1) le week-end
dernier, les Marseillais ont esto-
qué l’AEK Athènes (3-1) dans la
semaine, et une victoire en huit
jours, c’est largement mieux que
Lyon, aucun succès depuis le
27 mai (3-0 contre Reims).
Par superstition, par habitude
aussi, tant Lyon a eu de bonnes
Marseille 20 h 45 Lyon
fortunes contre l’OM pendant l’es-
sentiel des années 2000, les sup-
porters marseillais ont émis l’hy-
pothèse, tout au long de la
semaine, de voir Lyon se refaire la
cerise, ce soir, au Vélodrome. Il
suffit d’avoir vu les neuf premières
journées pour avoir du mal à le
croire : il n’y a pas eu beaucoup de
matches, et rarement plus d’une
mi-temps, où l’OL ait donné l’im-
pression d’être plus fort que son
adversaire.
Après cette semaine,
les Lyonnais seront-ils
capables de jouer
les uns pour les autres ?
Après une semaine à chasser la
taupe et à se tromper de combat,
le champion du monde Fabio
Grosso va retrouver le champion
du monde Gennaro Gattuso en ju-
geant la situation lyonnaise infini-
ment plus volcanique. Ce sera son
cinquième match sur le banc
lyonnais, et on ne sait toujours pas
Dimanche 29 octobre 2023 | L’ÉQUIPE
Ligue 1 10e journée
où il veut arriver, ni comment, jouer en Ligue 2 la saison pro- CLASSEMENT
après quatre journées à vingt titu- chaine. ET RÉSULTATS
laires différents, et peu de suite Bien sûr, ce n’est pas parce que
dans les idées, en dehors de rè- l’OM a gagné cette semaine en
gles disciplinaires qui heurtent maintenant ses intérêts europé- 10e journée
parfois de manière surprenante ens qu’il est en pleine bourre. En pts J.
quelques joueurs, dont le rapport Ligue 1, Marseille reste une 1 Nice 22 10
au travail et au club peut interro- équipe issue du podium mais en- 2 Monaco 20 9
ger. calminée en milieu de tableau, 3 Paris-SG 18 9
La vérité est qu’on ignore, ce avec une moyenne de points par 4 Reims 17 10
matin, la menace réelle que l’OL match (1,33) qui ne la mènerait à 5 Lille 15 9
peut constituer pour cet OM dans rien. Mais alors qu’il n’est pas cer- 6 Brest 15 9
ce contexte-là. Est-ce qu’après tain que l’absence de Pau Lopez 7 Nantes 14 10
une semaine pareille, les Lyon- soit une bonne nouvelle pour 8 Marseille 12 9
nais sont capables de jouer les Lyon, l’OM progresse physique-
9 Lens 12 10
uns pour les autres, ceux qui par- ment, et devrait se sentir de mieux 10 Rennes 11 9
lent avec ceux qui ne parlent pas, en mieux au fil du retour de Geof-
11 Toulouse 11 9
ceux qui soutiennent l’entraîneur frey Kondogbia au milieu, pendant 12 Le Havre 10 9
et ceux qui n’en veulent plus ? que Pierre-Emerick Aubameyang 13 Lorient 10 10
Ce dimanche soir va dire ce et Vitinha, dans deux registres 14 Strasbourg 10 9
qu’il faut penser de l’attitude et la franchement différents, viennent 15 Montpellier 8 8
qualité de l’effectif lyonnais face à d’essaimer quelques signes d’es- 16 Metz 8 9
la difficulté, les ressources de Fa- poir. C’est du foot, et tout peut arri- 17 Clermont 5 9
bio Grosso dans ce qui reste un ver, mais c’est aussi parce que 18 Lyon 3 9
grand costume pour un entraî- c’est du foot que l’OM aura vrai-
Montpellier a écopé d’un point
neur de peu d’expérience, et la ment l’occasion, ce soir, d’envoyer de pénalité (plus un avec sursis)
possibilité réelle pour l’OL de l’OL par le fond. É après les incidents survenus
lors du match contre Clermont,
le 8 octobre.
VENDREDI
Clermont - Nice.....................0-1
HIER
Reims - Lorient.....................1-0
Lens - Nantes........................4-0
AUJOURD'HUI
Brest - Paris-SG...................13 h
Prime Video
Lille - Monaco......................15 h
Metz - Le Havre....................15 h
Montpellier - Toulouse........15 h
Ces trois matches en multiplex
et en intégralité sur Prime Video
Rennes - Strasbourg.......17 h 05
Canal+ Foot, Prime Video, DAZN
Marseille - Lyon..............20 h 45
Prime Video
MARSEILLE
MEÏTÉ, SARR
ET AUBAMEYANG
PRESSENTIS
Tout en conservant son
4-3-3 étalonné de jeudi
contre l’AEK Athènes,
Gattuso devrait amender
son onze de départ sur
trois positions.
En défense, en l’absence
de Balerdi, suspendu,
l’Italien pourrait
titulariser Meïté plutôt
que Gigot, sur le retour
après sa fracture d’une
côte début octobre.
En attaque, Sarr et
Aubameyang s’apprêtent
à retrouver leur place à
la place de Ndiaye et de
Vitinha. Positionné à
droite contre les Grecs,
Harit devrait débuter
cette fois à gauche.
M. Go. et M. Gr.
 Dimanche 29 octobre 2023 | L’ÉQUIPE
à Marseille, Vélodrome arbitre 21
20 h 45 (Prime Video)

Richard Martin/l’Équipe
meilleurs buteurs en L1 meilleurs buteurs en l1
1 Aubameyang, 42 buts 1 Lacazette, 130 buts
2 I. Sarr, 21 2 M. Baldé, 28
3 Veretout, 15 Letexier 3 Tolisso, 23

4-3-3

Lodi Mata
12 (25 ans, ARG) 22 (30 ans, AGO)
carrière en L1 7 m. Harit Nuamah carrière en L1 7 m.
0 but 11 (26 ans, MAR) 37 (19 ans, GHA) 0 but
Veretout
carrière en L1 71 m. carrière en L1 6 m.
27 (30 ans)
5 buts 1 but
carrière en L1 144 m. Caqueret
15 buts 6 (23 ans)
carrière en L1 113 m.
4 buts

B. Meïté Lovren
18 (21 ans, CIV) 5 (34 ans, CRO)
carrière en L1 23 m. carrière en L1 91 m.
1 but 3 buts

Blanco Kondogbia Aubameyang Lacazette Alvero A. Lopes

36 (28 ans, ESP) 19 (30 ans, RCA) 10 (34 ans, GAB) 10 (32 ans, cap.) 80 (21 ans) 1 (33 ans, POR)
carrière en L1 7 m. carrière en L1 57 m. carrière en L1 129 m. carrière en L1 244 m. carrière en L1 4 m. carrière en L1 353 m.
7 buts 2 buts 42 buts 130 buts 0 but 402 buts
encaissés encaissés

C. Mbemba O’Brien
99 (29 ans, RDC) 12 (22 ans, IRL)

Photos www.ol.fr
carrière en L1 45 m. carrière en L1 3 m.
6 buts 0 but

V.Rongier
21 (28 ans, cap.) I. Sarr Jeffinho 8 Tolisso
(29 ans)
carrière en L1 244 m. 23 (25 ans, SEN) 47 (23 ans, BRE) carrière en L1 154 m.
10 buts carrière en L1 97 m. carrière en L1 15 m. 23 buts
21 but 1 but
Clauss Tagliafico
7 (31 ans) 3 (31 ans, ARG)
4-3-3 carrière en L1 113 m.
10 buts
carrière en L1 42 m.
2 buts
sélectionneur moyennes du onze: 28 ans / 85 matches en L1 5 derniers matches moyennes du onze: 27 ans / 94 matches en L1 sélectionneur
Gattuso (45 ans, ITA) Grosso (45 ans, ITA)
remplaçants ext. dom. dom. ext. dom. dom. ext. ext. dom. ext. remplaçants (à choisir parmi)
en poste depuis sept. 2023 en poste depuis sept. 2023
Ngapandouetnbu (g.) (1), Murillo (62), Gigot (4), P N G P G N P P N P R. Riou (g.) (17), Bengui (g.) (30), Diomandé (2),
Nadir (34), Ounahi (8), Soglo (37), J. Correa (20), (10 buts marqués, 7 encaissés) (4 buts marqués, 8 encaissés) Kumbedi (20), Mam. Sarr (29), Henrique (21),
I. Ndiaye (29), Vitinha (9). Lepenant (24), M. Diawara (34), Akouokou (4),
D. Moreira (19), Kadewere (11), M. Baldé (7).
principaux absents
Balerdi (suspendu), P. Lopez (g.), Mughe (blessés), 18 n. principaux absents
P. Gueye (suspension FIFA). Cherki, Caleta-Car, Maitland-Niles (choix de l’entraîneur).
3 matches 22 v. 53 13 v. 4 matches
1G/0N/2P 93 buts oppositions 68 buts 0G/1N/3P

moins continuer à porter le dossier du

Cherki et Cucci écartés club devant la DNCG dans un mois.
« C’était convenu comme ça, justifie-
t-il. Initialement, je suis entré chez Eagle
Le jeune attaquant écarté du groupe, le président exécutif démis de ses fonctions après un intérim et il y avait un besoin à l’OL que j’ai cou-
de trois mois et demi : l’OL continue de faire des vagues partout. Sauf, jusque-là, sur le terrain. vert. L’intérêt du club prime, je vais conti-
nuer d’accompagner l’OL jusqu’à la
VINCENT DULUC (avec H. G. et L. T.) information de L’Équipe sur le départ C’est la question, mais l’état de forme DNCG et je suis ravi de continuer mon
Rayan du président exécutif, Santiago Cucci. des joueurs offensifs de l’OL autour travail auprès de mon actionnaire pour
Cherki. Quand les semaines sont agitées, le Alors même qu’il est déjà en diffi- d’Alexandre Lacazette que Grosso a le développement de tous les clubs
samedi est rarement calme. En culté, Grosso prend un risque specta- retenus pour le voyage à Marseille d’Eagle. »
crise profonde de résultats culaire en pariant que le dernier de Li- (Jeffinho, Baldé, Kadewere, Moreira et Il semblerait, aussi, que John Textor
(trois points sur vingt-sept gue 1 sera meilleur sans Cherki. Sorti Nuamah) semble difficilement justi- n’ait pas goûté le fait que Cucci ait dé-
possibles, après neuf à la mi-temps par l’entraîneur italien fier l’absence de Cherki du groupe. Il passé sa fonction « business » pour se
journées), en crise dans face à Clermont (1-2) le week-end der- n’est pas seul : Ainsley Maitland-Niles rapprocher de l’effectif, et qu’il ait été
le vestiaire avec l’émou- nier, peu performant lors de sa précé- et Caleta-Car, deux recrues de l’été, ne impliqué dans certaines discussions
vante recherche de la dente titularisation à Reims (0-2, le figurent pas non plus dans le groupe, de joueurs autour du cas de Fabio
taupe par Fabio 1er octobre), le jeune international Es- alors que l’Anglais était titulaire, lui Grosso, notamment. Si cet agacement
Grosso, en crise poirs (20 ans, 18 sélections) trouve dif- aussi, la semaine dernière. peut faire douter de sa volonté réelle
dans les étages du ficilement sa place dans les organisa- Mais ce samedi a également été de nommer un directeur sportif, à
Alain Mounic/L’Équipe

club avec le dé- tions successives de Grosso, à agité par la confirmation par l’inté- terme, le patron de l’OL a multiplié les
part acquis ou à l’évidence. ressé, dans une information publiée entretiens, ces derniers temps, pour
venir de la plu- sur le site L’Équipe, en début de soirée, remplacer Cucci.
part des diri- Maitland-Niles du départ du président exécutif intéri- Il aurait trouvé la personne adé-
geants majeurs et Caleta-Car pas retenus maire, Santiago Cucci. Nommé le quate, dont l’arrivée pourrait être offi-
de l’ère Aulas, l’OL a entretenu le par Grosso non plus 13juillet, avec un intitulé qui impliquait cialisée dans les prochains jours. En
feuilleton, hier, avec la mise à l’écart Brillant avec la sélection de Thierry effectivement un intérim, en attendant attendant, le voyage à Marseille dira
de Rayan Cherki, qui ne figurera Henry, il ne compte ni but ni passe dé- que John Textor trouve un nouveau un peu, aussi, de l’influence fantas-
pas dans le groupe de vingt-trois cisive avec l’OL, cette saison. Mais président, Cucci ne va pas couper tous mée ou réelle d’un président qui aura
joueurs qui se rendra à Marseille, est-il victime ou coupable d’une ani- les ponts. Il devrait continuer à tra- enfin été présent pendant toute la se-
ce soir, et la confirmation d’une mation offensive générale très faible ? vailler pour Eagle Football, et au maine auprès de son équipe.
 Dimanche 29 octobre 2023 | L’ÉQUIPE
22
efootball Ligue 1 10e journée
Marseille 20 h 45 Lyon

GATTUSO-GROSSO
Frères de gloire
De Berlin à la Ligue 1, les deux champions du monde 2006 voient
leurs chemins se croiser à nouveau et raviver quelques souvenirs.
MÉLISANDE GOMEZ
Il suffira d’une poignée de main
pour réveiller des souvenirs à la
pelle, ce soir, quand Gennaro Gat-
tuso et Fabio Grosso se souhaite-
ront bon match, et la tension de la
rencontre ne suffira pas à chasser
les sourires, parce que certains vi-
sages font toujours plaisir à revoir.
« Il y a quelque chose qui nous lie,
qui ne se voit pas mais qui est là »,
disait Grosso au sujet de Gattuso,
vendredi. « Quand on a partagé ce
qu’on a partagé, on le garde toute la
vie», lui répondait le milieu de ter-
rain, hier. Ils ont marché ensem-
ble sur le toit du monde quand
personne ne les y attendait, un
soir de juillet 2006 (le 9, 1-1, 5-3
aux t.a.b. contre la France) qui
reste un mauvais souvenir de ce
côté des Alpes. Ils seront pour tou-
jours unis par cette victoire inou-
bliable, la quatrième Coupe du
monde de l’Italie, et le sommet de
leur carrière de joueur.
Ils ont le même âge (45 ans),
mais les voir ensemble en sélec-
tion en cet été allemand n’avait
rien d’une évidence, si l’on se
plonge dix ans plus tôt, au milieu
des années 90. L’un, Gattuso,
avait une carrière tracée comme
une certitude. Passionné de foot
comme son père, qui avait joué en
Quatrième Division, aguerri pen-
dant des heures sur le sable des
Sébastien Boué/L’Équipe
ce jeune milieu plein de détermi-
nation et de fougue. « À l’époque,
j’entraînais une équipe d’amateurs
et on faisait des amicaux contre les
jeunes du Perugia, sourit Serse
Cosmi, vite devenu entraîneur en
Serie A. Il avait deux ans de moins
que les autres, n’était pas très
grand, mais tu voyais déjà cette per-
sonnalité, cette énergie. “Rino” est
une personne simple, vraie, et il
mettait ces valeurs sur le terrain. Sa
manière de jouer a toujours reflété
l’homme qu’il est et son rapport à la
vie, généreux, disponible, humble et
de fort caractère.»
“C’est un garçon délicat,
élégant, qui ne fait jamais
de fausse note
''
NARCISO PEZZOTTI, ADJOINT DE LIPPI,
À PROPOS DE FABIO GROSSO
Gattuso n’a pas 19 ans quand il
débute en Serie A, en décembre
1996, pendant que Grosso joue
alors encore en Excellence Ré-
gionale, à la Renato Curi, l’autre
club de Pescara, la ville de son
enfance. À l’époque, le futur
Lyonnais joue milieu offensif. Il est
élégant et technique mais n’a pas
de qualités hors norme, sinon
une force de caractère et une en-
vie de gravir les échelons. Il dé-
bute en pro en SerieC avec Chieti,
puis il rejoint Pérouse, lui aussi, et
découvre la SerieA, à 24ans, sous
les ordres de Serse Cosmi, qui ra-
Pas grand monde, alors, ne
l’imagine champion du monde
cinq ans plus tard: «Sincèrement,
quand je l’ai connu, il était plus pro-
bable qu’il devienne entraîneur
plutôt que le grand joueur qu’il est
devenu, sourit Cosmi. Il jouait me-
neur, mais je l’ai essayé latéral gau-
che car il avait un vrai volume de
courses, et c’est là que sa carrière a
pris un autre tournant.» C’est avec
Pérouse qu’il obtient sa première
sélection, en 2003, puis c’est avec
Palerme qu’il se révèle une va-
leur sûre à son poste, en 2005,
quand le club sicilien, tout juste
promu, obtient une qualification
en Coupe de l’UEFA.
Grosso est en confiance, donc,
en cet été 2006, quand il rejoint
la sélection où Gattuso est un ca-
dre du groupe, lui qui évolue au
grand Milan depuis 1999 et a déjà
gagné la première de ses deux Li-
gues des champions. « Rino »,
avec son style bien à lui, est un
chef de meute et Marcello Lippi
ne se pose pas de question quand
il se blesse à une cuisse lors du
dernier match amical de prépara-
tion contre la Suisse (1-1, le
31 mai). « S’il ne m’avait pas em-
mené, je me serais attaché au car
avec une corde pour partir quand
même avec l’équipe », plaisante
alors le Milanais. « Il avait une lé-
sion musculaire, mais il fallait l’avoir
avec nous, témoigne Narciso Pez-

plages calabraises où il a grandi,
surclassé depuis toujours et re-
péré par Pérouse dès ses 12ans.
En Ombrie, il a été champion
Primavera deux années de suite,
en 1996 et 1997, et tous les footeux
Gennaro Gattuso le 21 octobre lors de la défaite des Marseillais contre l’OGC Nice (1-0), en Ligue 1. du coin finissaient par connaître
conte : « Il n’était pas très jeune
pour découvrir le plus haut niveau,
mais ce qui m’a frappé chez lui,
c’est son intelligence au-dessus de
la moyenne et sa persévérance.
Il arrivait de SerieC et il a saisi l’oc-
casion avec un appétit incroyable.»
zotti, l’adjoint de Lippi. C’est un
garçon en or, un garçon pur, qui se
fait aimer, et qui transmet l’énergie
et l’envie à tous les autres.» Dans la
quiétude et le vert de leur hôtel en
périphérie de Duisbourg, les Ita-
liens vont passer 35 jours inoubli- uu

« Je suis leur carrière d’entraîneur et je vois qu’ils avancent bien »

Marcello Lippi, le sélectionneur de l’Italie championne du monde en 2006, garde un souvenir particulier de ses anciens joueurs.
« Quels souvenirs gardez-vous de Fabio Grosso
et Gennaro Gattuso, champions du monde
avec vous en 2006 ?
Ce sont deux garçons splendides, exceptionnels dans
le comportement et dans l’état d’esprit. Je sais qu’ils
s’estiment et se respectent l’un l’autre. Ils sont très
différents et ils l’étaient déjà à l’époque, l’un plus
explosif, plein d’énergie, l’autre beaucoup plus posé
Grosso, lui, a été le héros inattendu du Mondial.
Il a été l’un des protagonistes absolus, avec ce but
à la 119e contre l’Allemagne (2-0 a.p., en demies), puis
ce dernier tir au but en finale (1-1, 5-3 aux t.a.b. contre
la France). Il a été le visage de tous les moments
décisifs de notre compétition. Et c’était mérité, parce
que c’est un joueur avec une mentalité et une envie de
bien faire incroyables.
Ils parlent souvent de vous comme inspiration,
de l’importance du rapport aux joueurs.
Entrer dans la tête des joueurs, c’est vraiment
la chose la plus importante, plus que la tactique,
plus que la technique, et c’est ce que je voulais
transmettre. C’est aussi la chose la plus difficile.
Mais Fabio et Rino sont deux garçons très
intelligents. Je n’ai pas encore trop vu leur équipe
IPP / Presse Sports

et tranquille. Ils ont été incroyables dans cette
compétition, l’un comme l’autre. Rino était blessé
au départ (cuisse), mais je n’ai pas hésité une
seconde, il fallait qu’il soit avec nous. Il était
impossible de ne pas le convoquer. Il faisait partie
de ce groupe, qui avait besoin de lui. Ce n’est pas une
grande gueule, mais c’est un vrai leader.
Êtes-vous fier de les voir entraîneurs ?
Oui, très. Cela me fait plaisir de continuer à les voir
dans le foot et de me dire qu’ils ont la passion
de ce métier. Dans ce groupe des champions
du monde, je leur ai dit que quoi qu’ils deviendraient
dans la vie, ils le feraient bien, parce qu’ils avaient
des qualités humaines au-dessus de la moyenne.
actuelle, mais je suis leur carrière d’entraîneur
et je vois qu’ils avancent bien.
Alors, êtes-vous pour Marseille ou pour Lyon ?
Ah non, je ne pourrais pas être pour l’un des deux
(rires). Mais je ne veux pas de match nul non plus.
J’espère que celui qui le mérite le plus gagnera. » Marcello Lippi lors d’un entraînement
M. Go. avec Gennaro Gattuso, en juin 2009.
 Dimanche 29 octobre 2023 | L’ÉQUIPE
23
football Ligue 1 10e journée / Marseille - Lyon (20 h 45)

Gennaro Gattuso et Fabio Grosso

ont soulevé ensemble
la Coupe du monde en 2006,
le 9 juillet, après avoir battu
la France aux tirs au but.

Ben Radford / Getty Images / AFP

uu ables et les anecdotes foisonnent
dans la mémoire d’Antonio Pelle,
le patron calabrais du Landhaus
Milser. Les parties de console ou
de tennis de table jusqu’à très
tard, et Gattuso le superstitieux,
qui ne quitte jamais sa veste de
survêtement porte-bonheur,
même pas la nuit, et qu’Andrea
Pirlo finit par confisquer pendant
un entraînement pour la glisser
dans le linge sale. La légende ra-
conte que Gattuso s’est jeté dans
le chariot pour la récupérer avant
qu’elle ne parte à la machine.
« “Rino” n’a jamais quitté l’hôtel,
sauf pour les entraînements et les
matches, se souvient Pelle. Un jour,
je lui dis : “Viens, on va faire un saut
en ville, manger quelque chose.” Il
me répond: “Tu n’as rien compris. Je
suis venu ici pour gagner la Coupe
du monde, pas pour aller voir où ils
font la meilleure pizza dans ta ville.”
Il ne pensait qu’à la victoire.»
À peine remis de sa cuisse, il
reprend dès le deuxième match, à
cause de l’expulsion de De Rossi.
Grosso, lui, est titulaire à gauche
et deviendra le héros
inattendu, l’homme des derniè-
res minutes. «C’était incroyable, à
chaque moment important, c’était
Fabio, s’amuse Pezzotti. Contre
l’Australie (1-0, en huitièmes), il
provoque le penalty dans le temps
additionnel. Contre l’Allemagne
(2-0 a.p., en demies), il marque le
but à la 119e et en finale, il réussit le
en sélection, entre 2003 et 2009,
et ils se seront croisés seize fois
comme adversaires sur les pe-
louses de Serie A ou de Coupe
d’Italie, toujours avec Milan pour
l’un, avec Pérouse, Palerme, l’In-
ter et la Juve pour le deuxième.
Puis, en 2013, à la fin de leur car-
rière, ils deviennent entraîneurs,
comme une évidence et comme
beaucoup de leurs coéquipiers
champions du monde.
“ Il me semble avoir
la personnalité parfaite
pour Marseille
''
SERSE COSMI, ENTRAÎNEUR,
AU SUJET DE GENNARO GATTUSO
Pendant que Grosso fait ses pre-
miers pas avec la Primavera de la
Juventus (2013-2017), Gattuso
bourlingue, entre Sion, Palerme,
la Crête ou Pise. « Il avait envie de
travailler et il a accepté des situa-
tions impossibles, pense Pezzotti.
Cela ne l’a pas aidé. Quand tu com-
mences une carrière, tu peux avoir
plein d’idées et être un super tacti-
cien, mais si tu n’as pas les joueurs
ni les moyens… Aujourd’hui, je
pense qu’il l’a compris et il est très
bien à Marseille. C’est un endroit
difficile mais il s’y plaît et cela ne
m’étonne pas.»
Il aurait pu finir à Lyon, qui l’a
courtisé avant de faire marche ar-
rière, et le destin a voulu que
Grosso soit l’élu de John Textor.
Interrogé sur l’épisode, hier, Gat-
Les deux Italiens vont s’affron-
ter pour la première fois comme
entraîneurs, et leur pays les re-
garde avec intérêt et affection.
« Je suis la carrière de “Rino” avec
attention et je pense qu’il a mainte-
nant l’expérience pour être un en-
traîneur important dans un club
important, juge Cosmi. Il me sem-
ble avoir la personnalité parfaite
pour Marseille. Fabio, lui, a eu un
début de carrière pas exaltant,
parce qu’il était sans doute trop
jusqu’au-boutiste dans sa manière
de faire. Je pensais qu’il resterait à
Frosinone, qui est un club simple
mais très bien organisé. Il a fait un
autre choix, celui de gagner et de
ne pas rester. Rino ne l’aurait pas
fait, à mon avis, car il est plus ins-
tinctif, il pense avec ses tripes.
Fabio est plus réfléchi, cela peut
être une qualité et parfois c’est une
limite. Et cela a été sa limite au dé-
but de sa carrière de coach : il était
convaincu que s’il travaillait pour
telle chose, il allait se passer telle
chose. Mais notre métier est plus
compliqué, il faut accepter les
compromis, s’adapter aux joueurs
et aux situations. Avec l’expé-
rience, il a colmaté cette lacune et
est devenu plus ouvert.»
Ce Marseille-Lyon les oppo-
sera et il n’est pas facile de choi-
sir son camp, pour qui apprécie
les deux garçons: «On verra bien,
sourit Antonio Pelle depuis son
hôtel de Duisbourg. C’est le

dernier tir au but. Et celui-là, il fallait
aller le tirer. C’est un garçon délicat,
élégant, qui ne fait jamais de fausse
note, mais qui avait une vraie force
de caractère lui aussi.» Ensemble,
ils auront joué 25 matches, tous
tuso s’est dit heureux d’être là où
il est : « Je suis croyant, et Dieu a
voulu que cela se passe comme ça,
je le remercie parce que je suis
l’homme le plus heureux du
monde, aujourd’hui.»
Alex Martin/L’Équipe
Championnat de France, et la
France, l’important, c’est qu’ils
l’aient battue quand il le fallait ! »
Un soir de liesse, à Berlin, qui les
rapprochera pour toujours, bien
au-delà du match de ce soir. É Fabio Grosso le 22 octobre au Groupama Stadium, durant la victoire de Clermont contre l’OL (2-1).

24
efootball Ligue 1 10e journée
Marseille 20 h 45 Lyon
Harit:
«Ça va être moi,
le Kobe Bryant
de l’OM!»
Près d’un an après une grave blessure au genou, le milieu
de 26 ans resplendit dans le 11 de Gennaro Gattuso.
Il raconte comment il est revenu au plus haut niveau
en prenant exemple sur l’ancien basketteur américain.
DE NOS ENVOYÉS SPÉCIAUX
MÉLISANDE GOMEZ
ET MATHIEU GRÉGOIRE
MARSEILLE – Ses sourires traduisent son
humeur de l’automne. Choyé par Gennaro
Gattuso, Amine Harit s’éclate ces dernières
semaines, et il a marqué jeudi contre l’AEK
(3-1), pour la première fois avec l’OM depuis
le 4 octobre 2022. L’infirmerie est derrière
lui, le plaisir retrouvé et l’international
marocain (19 sélections, 1 but) s’est
épanché, vendredi, sur sa reconstruction.
«Comment définiriez-vous
le style de Gattuso?
Ça se rapproche plus du style de Sampaoli
(Jorge, entraîneur de l’OM de mars 2021 à
juillet 2022), avec des similitudes au niveau
de la ressortie de balle, du jeu de possession
et de la trajectoire qu’il veut prendre. Mais
davantage basé sur un jeu vers l’avant.
Sampaoli voulait une possession très forte,
quitte à prendre le temps. Là, c’est de la
possession qui va faire mal à l’adversaire.
Quelle relation avez-vous avec lui?
J’ai besoin de me sentir aimé et important
pour donner le meilleur de moi-même. Et
c’est ce qu’il m’a fait ressentir depuis le
premier jour. Le fait qu’il ait été un ancien
grand joueur joue sur ce qu’il peut nous faire
ressentir.
Dans votre jeu, vous avez évolué.
Sur quoi à votre avis avez-vous
le plus progressé?
C’est l’âge. Je suis arrivé à maturité et cette
stabilité fait que je me suis remis en
question. J’avais un jeu un peu foufou, je ne
prenais pas le temps de savoir dans quelle
zone je devais accélérer, porter le ballon ou
le lâcher. C’est là où j’ai le plus progressé,
pour pouvoir être efficace. C’est dommage
mais dans le foot d’aujourd’hui, tu peux faire
quatre bons matches mais si tu ne fais pas
de statistiques, tu ne seras pas respecté.
Même pas en interne?
Je parle de comment le foot est vu par les
gens. Je l’ai vécu la saison dernière. Je
Christophe Negrel/L’Équipe
n’avais pas d’énormes stats mais j’étais bon
sur le terrain. Un match, ça passe, deux
matches aussi, mais ensuite tu peux être
bon, créer les décalages, si tu n’es pas
décisif les gens diront qu’il faut que tu
sortes. Je suis passé dans un mood où je
préfère faire un match moyen et marquer
Dimanche 29 octobre 2023 | L’ÉQUIPE
deux buts plutôt que faire un super match et
ne pas avoir été décisif.
Vous êtes passés de Tudor à Marcelino,
deux styles qui n’avaient rien à voir.
C’était compliqué?
Avec Tudor, on avait un système de jeu qui
était le même toute l’année. Quand tu as
l’habitude de suivre ton joueur tout le temps
et qu’un coach te demande de jouer en zone,
les premiers matches sont compliqués.
Mais on ne pouvait pas être patient , avec les
qualifications de la Ligue des champions.
Par rapport à la grandeur du changement,
on n’avait pas assez de temps.
Comment avez-vous pris
le départ de Marcelino?
Moi, depuis que j’ai commencé, j’ai dû faire
vingt coaches! Je ne sais pas si je suis le chat
noir, mais partout où j’arrive… il y a eu plein
de circonstances. Les résultats n’étaient
pas là, même s’ils n’étaient pas mauvais.
C’est plus le contenu qui posait problème. Et
quand ça ne marche pas, il faut trouver un
coupable.
”Je ne sais pas aujourd’hui
''
qui m’a « donné » ce ligament
Cette semaine où le coach s’en va
(le départ est officialisé le 20 septembre) ,
les dirigeants se mettent en retrait, vous
changez de système, ça vous a rappelé
Schalke 04?
Non parce que là-bas il y avait vraiment une
crise de résultats (il y a joué de 2017à 2021,
année de la relégation du club en D2), c’était
compliqué même dans le vestiaire. Là,
notre groupe s’est mis dans une bulle, on
s’est dit que la seule chose qu’on avait à
faire, c’est se concentrer sur nos matches.
En Championnat, on est encore là, on a joué
tous les gros d’un coup, on est premiers de
notre poule en Ligue Europa. Après, vous
aimez bien Marseille, donc il faut toujours
dire que c’est la crise…
Il s’est quand même passé
quelques épisodes!
Mais dans le vestiaire, je n’ai jamais senti de
crise. On a pris ça comme quelque chose
qui va nous faire grandir et je pense qu’on
peut s’appuyer dessus pour construire
notre saison.
Vous avez été gravement blessé (rupture
des ligaments du genou gauche)
la saison dernière, au moment le plus
cruel, avant la Coupe du monde. uu
 Dimanche 29 octobre 2023 | L’ÉQUIPE
25
FOOTBALL Ligue 1 10e journée

Reims 1-0 Lorient

De nouveaux atouts
gagnants
Comme à Toulouse (1-1), Reims a performé dans son nouveau système
(3-5-2) et a pu compter sur un nouveau buteur, Josh Wilson-Esbrand.
DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL gauche et je lui ai dit : C’est bien, passé en 3-5-2 (ou 5-3-2) à Tou-
LUC HAGÈGE mais si tu ne sais pas éliminer et louse, d’où Reims est passé tout
rentrer sur ton pied droit, cela ne près d’un succès (1-1, mais avec
REIMS – Will Still a vécu cinq minu- sert à rien ! Alors il a tout de suite trois poteaux touchés), et il a re-

Franck Faugère/L’Équipe
tes très particulières qu’il n’ou- voulu me montrer qu’il savait aussi conduit ce dispositif face à Lorient.
bliera pas de sitôt. Expulsé pour le faire. » « C’est un système qui n’en est pas
la première fois de sa jeune car- vraiment un, a expliqué l’entraî-
rière à la 81e minute, l’entraîneur ”On ne doit se fixer neur, car on a joué sans avant-cen-
aucune limite !
Amine Harit devant Warren Zaïre-Emery lors de Paris-SG - Marseille (4-0), le 24 septembre.
anglo-belge (31 ans) de Reims a
observé dans la foulée son coa-
ching être couronné par le but
victorieux de Josh Wilson-Es-
''
JOSH WILSON-ESBRAND,
DÉFENSEUR DE REIMS

Et il l’a donc surtout accompli en

tre (jusqu’à l’entrée d’Amine Sa-
lama, 66e) et on a cherché à s’ouvrir
des espaces tout en coupant à la
source les transitions adverses, hy-
uu C’est toujours comme ça! Cela a été dur. Je as souffert avec moi pendant la blessure, brand (84e), lancé à la 66e. compétition. Après un appui sur per dangereuses. » Cela avait bien
ne vais pas faire le mec fort qui n’a pas été maintenant je te rends un peu de joie, un peu « Sur le moment (de l’exclu- Mohamed Daramy, Wilson-Es- fonctionné en première période,
dégoûté. Mais j’ai réussi à vite penser à ma de plaisir.’’ sion), je me suis senti un peu con, a brand le gaucher a marqué son où il avait juste manqué un poil de
rééducation. Que je fasse la gueule ou que je Juste après la blessure, votre entourage avoué le technicien champenois. premier but en L1 (en sept appa- réalisme offensif. « On a péché
sois joyeux, c’était la même sentence. Dix vous a offert le livre autobiographique Je n’aurais pas dû faire le guignol ritions) d’une superbe frappe en- dans l’exécution quand on arrivait
mois, c’est à la fois long et ça passe très vite. de Kobe Bryant, ” The Mamba mentality”. comme ça et je tiens à m’excuser roulée du pied droit, certes avec dans la zone de vérité. Mais on a su
Le chirurgien l’a confié: votre carrière Vous aviez promis de” l’éteindre”, auprès de l’arbitre (Benoît Bas- un peu de réussite. « Personne ne s’armer de patience. On a vraiment
aurait été terminée il y a dix ans. Mais vous votre expression pour” dévorer”… tien). Mais quand un gardien ad- peut me dire que c’est de la progressé face aux blocs bas, car il y
symbolisez les progrès de la médecine. Je l’ai éteint, et pas qu’une fois. Je l’ai lu à un verse (Yvon Mvogo) met six ans à chance! », en a-t-il rigolé ensuite. a cinq mois, on n’aurait jamais ga-
Quelle a été votre réaction à propos moment tu te demandes, même si tu ne se relever, cela a le don de me ren- Heureux d’avoir pleinement di- gné ce match. »
de la greffe de ligament d’un donneur veux pas te l’admettre: ‘‘Vais-je revenir à dre fou et je ne peux pas enlever géré sa blessure à une cheville Alors qu’avec ce cinquième
d’organe décédé? mon meilleur niveau?’’ Et là, il y a cette mon émotion. » Sa rage est donc qui lui avait fait manquer trois succès de la saison (le troisième à
Je n’ai pas trop compris au début! Il me dit: personne, paix à son âme, qui est une devenue positive peu après, matches (de la 5e à la 7e journée), domicile), l’équipe marnaise, qua-
‘‘On va te greffer des ligaments prélevés chez source d’inspiration incroyable. Ce que je quand il a vu le jeune latéral gau- l’Anglais, très à l’aise comme pis- trième de L1, totalise dix-sept
une personne décédée et qu’on a congelés’’. suis en train de vivre n’est rien par rapport à che anglais prêté par Manche- ton gauche, symbolise avec éclat points après dix journées (soit
Pawww… Je le regarde, sceptique, on parle ce qu’il a vécu, ce que sa famille a vécu. Il n’y ster City (20 ans) parfaitement la mue tactique réussie par Still neuf de plus que la saison der-
d’un mort! Aujourd’hui, j’en souris, mais sur a pas que le sport, il y a tout ce qu’il y a autour, mettre en application ce qu’il sur les deux dernières rencon- nière au même moment). Et elle a
le coup, tu te dis: ” Je préfère prélever une comme le racisme. Qu’il décède dans cette avait travaillé cette semaine. tres. confirmé qu’il faudrait compter
part de moi que prendre quelque chose sur tragédie (un accident d’hélicoptère « Jeudi, en fin de séance, Josh a Car sous le poids des absen- avec elle cette saison. Ainsi Wil-
une personne décédée.’’ Puis il m’a parlé de le 26 janvier 2020) donne encore plus de sens passé dix minutes à réussir des ces, en particulier celle d’Azor son-Esbrand pouvait clamer: « On
la préservation, de l’entretien. Tout est à son livre. centres intéressants avec son pied Matusiwa au milieu, le coach était ne doit se fixer aucune limite… »
réalisé pour que ce soit parfait, comme un Son éthique de travail vous a marqué?
organe neuf. J’espérais juste, comme c’était Il allait s’entraîner à cinq heures du matin, il hier êêêêêê
la jambe gauche, que la personne avait un rentrait chez lui, faisait le petit-déjeuner à Reims 0 1
bon pied gauche. Peut-être j’allais tomber ses enfants, les emmenait à l’école, il
sur un Messi! Je ne sais pas aujourd’hui qui revenait chez lui, faisait une sieste, repartait Lorient 0 0
Arbitre : Bastien (6). 14 033 spectateurs.
m’a” donné” ce ligament. bosser avec l’équipe, il rentrait coucher ses Temps additionnel : 3 min. + 5 min.
gosses et repartait s’entraîner le soir. C’est
”J’ai cette faculté, je pense, abusé. Moi, j’étais blessé? C’est mort, je vais 5,4 5
Y. Diouf
à leur faire ressentir un petit truc faire pareil. À 100 %, il s’entraînait comme
à un moment du match
7 5
•
6c

'' ça. Alors blessé! J’ai tout décortiqué de sa 4 Agbadou Okumu Abdelhamid 6
Foket 6 De Smet
Qu’avez-vous dit au chirurgien vie, j’ai regardé toutes les vidéos sur 5 Richardson
5
Munetsi Teuma
pour le convaincre d’aller au Mondial, YouTube, les reportages, j’ai vu qu’il s’était
avant la demi-finale face à la France? fait une grosse blessure au tendon d’Achille, 5 5
Ito Daramy
Je regardais les matches de poules à l’opération,etc. Je me suis dit: ‘‘Tu es 3 4
Hauteville (Ain), et ça passe, ils se qualifient malade… ça va être moi le Kobe Bryant de Kroupi Faivre
une fois, deux fois… L’opération date de trois l’OM!’’ 3 4
semaines et je demande au chirurgien: À la sortie de la Commanderie, une jeune Tosin
5
T. Bakayoko L. Abergel
•
5c T. Le Bris
Aurélien Laudy /L'Union de Reims/PQR

‘‘Franchement, est-ce que je peux aller les fille vous attend avec une pancarte, 6 6 5 6
Yongwa Fo. Mendy
voir?’’ (au Qatar) Il me répond: ”Un long vol, elle rêve de votre maillot. I. Touré Talbi
c’est compliqué pour votre genou.’ J’insiste: 5
Comment expliquez-vous cette affection
Mvogo 4,7
‘‘Je rate cette Coupe du monde, tu ne peux du public marseillais? Entr. : Still (BEL) (7) Entr. : Le Bris (4)
pas m’enlever juste une chose, d’aller vivre Je la ressens. Ici, ce sont des gens qui
le moment avec eux. Je suis prêt à prendre aiment les émotions. Ce public est spécial, Reims
Remplacements. – 66e : De Smet par
le risque que mon genou gonfle un peu, et et j’ai cette faculté, je pense, à leur faire Wilson-Esbrand et Munetsi par Salama.
s’il faut, je me reposerai un mois derrière, ne ressentir un petit truc à un moment du 78e : Foket par Khadra. 87e : Richardson
t’inquiète pas.’’ Il a validé et m’a fait des match. Ma blessure a touché énormément par A. Koné et Ito par Busi.
Non utilisés : Olliero (g.), Bojang,
piqûres pour la circulation du sang. Je suis de personnes. Je pense à Martin (Terrier), le La joie de Josh Wilson-Esbrand, unique buteur de Reims-Lorient, hier. O. Diakité, Diakhon.
revenu, j’étais encore mieux qu’avant! Dans pauvre, qui revient aussi à Rennes, ce n’est Cartons. – 2 avertissements :
ce genre de blessure, il y a le corps, bien sûr, pas simple, il rentre un petit peu en jeu. On Teuma (37e), Still (81e, entr.).
mais il y a la tête, à 80 %. échange beaucoup.
top æ flop è 1 expulsion : Still (81e, entr.).
Quel a été le rôle de votre père Hassan Vous, vous avez mangé votre pain noir Agbadou 7/10 Kroupi 3/10 Lorient
dans votre convalescence? au mois d’août… De retour comme titulaire depuis Isolé en première période, le jeune Remplacements. – 58e : Kroupi
Mon père, c’est une présence silencieuse. Il a été délicat. Tu rentres un peu, puis tu ne deux matches à la faveur du passage prodige lorientais (17 ans), bien muselé par B. N'Diaye. 73e : Tosin par Kari.
Mais là, il était plus touché que moi. Nous joues plus, puis tu surjoues parce que ça t’a en 3-5-2, le défenseur central ivoirien par la défense centrale adverse, Non utilisés : A. Gomis (g.), G. Kalulu,
Laporte, Le Goff, Makengo, Ponceau, Pagis.
avons une relation spéciale, fusionnelle. La manqué, tu n’arrives pas à doser, tu as envie s’est montré à la fois très costaud n'a alors pas du tout pesé. Cartons. – 3 avertissements :
première personne à qui j’ai pensé quand je d’en faire un peu trop. Retrouver un bon dans les duels et habile balle au pied, Puis enfin trouvé en bonne position, il a Yongwa (61e), T. Bakayoko (65e),
me suis blessé, c’est à lui. Je savais qu’il rythme, se remettre dans la routine du tant dans certaines remontées que complètement raté sa reprise (54e)... Mvogo (81e).
voulait me voir à cette Coupe du monde. Le footballeur, l’entraînement, le match… c’est dans ses transmissions. Il a été très comme son match. Logiquement Le but 1-0 : Wilson-Esbrand
voir si attristé… Je ne pouvais pas ne pas dur de tout remettre en place après un performant et ça va être compliqué remplacé dès la 57e minute par (84e, passe de Daramy).
revenir à fond. Je me dis souvent: ‘‘Papa, tu traumatisme». É de le ressortir du onze de départ… B. N'Diaye, qui s'est peu montré. L. Ha.
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efootball Ligue 1 10e journée

TABLEAU DE BORD

RÉSULTATS
Reims titille Paris COUPE DE FRANCE
6e tour /
e matches des clubs de National
RÉSULTATS Football 10 journée
VENDREDI
VENDREDI total domicile extérieur séries penalties cartons
matches buts matches buts matches buts pour contre MARTIGUES (N) -
Clermont - Nice.......................................0-1 pts Grasse (N2)..........................1-0
J. G. N. P. p. c. diff. J. G. N. P. p. c. J. G. N. P. p. c. obt. réus. conc. enc. J. R.
HIER HIER
Reims - Lorient........................................1-0 1 Nice ì 22 10 6 4 0 11 4 +7 5 2 3 0 4 1 5 4 1 0 7 3 G.N.G.G.G. 1 0 2 0 21 0 Châteauneuf-sur-Cher (D1) -
Lens - Nantes...........................................4-0 2 Monaco î 20 9 6 2 1 23 12 +11 5 4 0 1 11 4 4 2 2 0 12 8 N.P.G.G.G. 2 0 2 2 23 0 CHÂTEAUROUX (N)...............0-3
AUJOURD'HUI 3 Paris-SG è 18 9 5 3 1 20 7 +13 5 3 1 1 12 4 4 2 2 0 8 3 P.G.N.G.G. 3 3 2 2 12 0 Versailles (N) - FLEURY (N2)
Brest - Paris-SG.....................................13 h ...................1-1 (4-5 aux t.a.b.)
Prime Video
4 Reims ì 17 10 5 2 3 16 12 +4 5 3 0 2 7 5 5 2 2 1 9 7 G.G.P.N.G. 2 1 0 0 15 0 SOCHAUX (N) -
Lille - Monaco.........................................15 h 5 Lille î 15 9 4 3 2 12 10 +2 4 3 0 1 5 2 5 1 3 1 7 8 N.P.G.N.G. 0 0 0 0 19 1 Grandvillars (R1)..................1-0
Metz - Le Havre......................................15 h 6 Brest î 15 9 4 3 2 9 8 +1 4 2 2 0 5 3 5 2 1 2 4 5 G.G.N.N.P. 2 2 0 0 23 0 Sens (R1) - DIJON (N)..........1-2
Montpellier - Toulouse...........................15 h AVRANCHES (N) -
Ces trois matches en multiplex
7 Nantes è 14 10 4 2 4 16 19 -3 5 2 2 1 12 9 5 2 0 3 4 10 G.P.G.G.P. 3 3 5 4 18 2 Vire (N2)....0-0 (3-1 aux t.a.b.)
et en intégralité sur Prime Video 8 Marseille è 12 9 3 3 3 12 12 0 4 3 1 0 7 1 5 0 2 3 5 11 N.P.P.G.P. 0 0 0 0 16 1 FOS-SUR-MER (N3) - Marignane-
Rennes - Strasbourg.........................17 h 05 9 Lens ì 12 10 3 3 4 12 13 -1 5 2 2 1 8 4 5 1 1 3 4 9 G.G.N.N.G. 2 2 3 3 25 0 Gignac (N)..1-1 (6-5 aux t.a.b.)
Canal+ Foot, Prime Video, DAZN BAYONNE (N3) - Niort (N)....3-2
10 Rennes î 11 9 2 5 2 15 12 +3 5 2 2 1 13 9 4 0 3 1 2 3 N.N.G.P.P. 3 3 0 0 11 0 CHOLET (N) - Le Mans (N)...2-1
Marseille - Lyon.................................20 h 45
Prime Video 11 Toulouse î 11 9 2 5 2 11 10 +1 4 1 3 0 7 4 5 1 2 2 4 6 N.P.G.N.N. 1 1 3 3 19 0 AUJOURD’HUI
12 Le Havre î 10 9 2 4 3 10 12 -2 5 2 1 2 6 5 4 0 3 1 4 7 N.G.P.P.N. 0 0 0 0 11 2 Saint-Pryvé-Saint-Hilaire (N2)
13 Lorient î 10 10 2 4 4 15 20 -5 5 2 2 1 9 8 5 0 2 3 6 12 P.P.N.G.P. 0 0 3 3 10 0 - Orléans (N).......................16 h
Aulnay-sous-Bois (R1) -
14 Strasbourg î 10 9 3 1 5 8 14 -6 5 2 1 2 7 6 4 1 0 3 1 8 N.G.P.P.P. 0 0 1 1 15 0 Red Star (N)........................15 h
prochaine journée 11e 15 Montpellier è 8 8 2 3 3 12 11 +1 3 0 2 1 3 5 5 2 1 2 9 6 P.N.N.G.P. 1 1 1 0 14 0 Vauvert (R2) - Nîmes (N)....15 h
VENDREDI 3 NOVEMBRE 16 Metz è 8 9 2 2 5 8 16 -8 4 0 2 2 4 6 5 2 0 3 4 10 G.P.P.P.P. 0 0 0 0 13 1 Mozac (R2) -
Villefranche B. (N)..............15 h
Paris-SG - Montpellier...........................21 h 17 Clermont è 5 9 1 2 6 7 14 -7 5 0 1 4 2 7 4 1 1 2 5 7 P.P.N.G.P. 2 1 1 0 16 0 JS Audunoise (R3) -
SAMEDI 4 NOVEMBRE 18 Lyon è 3 9 0 3 6 7 18 -11 5 0 2 3 6 13 4 0 1 3 1 5 N.P.P.N.P. 2 2 1 1 22 1 Épinal (N)........................14 h 30
Lorient - Lens.........................................17 h Barentin (R3) -
Marseille - Lille......................................21 h FC Rouen (N)..................14 h 30
DIMANCHE 5 NOVEMBRE Montpellier a écopé d’un point de pénalité (plus un avec sursis) après les incidents survenus lors du match contre Clermont, le 8 octobre. En capitales, les qualifiées.
Lyon - Metz.............................................13 h
Nantes - Reims ¢
LE CHAMPION, LE DEUXIÈME buteurs passeurs
Strasbourg - Clermont ¢
ET LE TROISIÈME DE LIGUE 1 1. Sotoca (+1) (Lens), Caio Henrique (Monaco),
AGENDA
Toulouse - Le Havre...............................15 h 1. K. Mbappé (Paris-SG) ...........................................................8 buts.
Monaco - Brest.......................................17 h seront directement qualifiés pour la phase 2. Ben Yedder (Monaco), Adams (Montpellier), Simon (Nantes) ..................................................4 passes. DEMAIN
Nice - Rennes....................................20 h 45 de groupes de la Ligue des champions. M. Mohamed (Nantes) ................................................................5 buts. 4. Casimir (Le Havre), Minamino (Monaco), LIGUE 2
Le QUATRIÈME en disputera les tours 5. N. Alioui (Le Havre), Golovine (Monaco), Teuma (Reims) .......4 buts. Mollet (Nantes), Munetsi (Reims) .......................3 passes. 12e journée
préliminaires, le CINQUIÈME sera engagé 8. Del Castillo (Brest), Machado, Sotoca (+2) (Lens), 8. Nicholson (Clermont), Joujou, Nego, Opéri (Le Havre), Voir page 36.
en Ligue Europa et le SIXIÈME Faivre, Kroupi (Lorient), Lacazette (Lyon), I. Sarr (Marseille), Ang. Gomes (Lille), Kroupi (Lorient), Aubameyang, Harit,
en Ligue Europa Conférence. MARDI 31 OCTOBRE
Akliouche, Balogun, Minamino (Monaco), Al-Tamari (Montpellier), I. Ndiaye (Marseille), Udol (Metz), Yo. Fofana (Monaco),
Les DEUX DERNIERS seront relégués, Moffi (Nice), Hakimi (Paris-SG), Salah (Rennes), Savanier (Montpellier), Moffi (Nice), O. Dembélé, Hakimi, LIGUE DES NATIONS (F)
le SEIZIÈME disputera un barrage Aboukhlal, Magri (Toulouse) .......................................................3 buts. Kolo Muani, Zaïre-Emery (Paris-SG), Daramy (+1), phase de groupes / 4e journée
contre le vainqueur des play-offs de Ligue 2. Ito (Reims), Bellegarde (Strasbourg) ...................2 passes. France - Norvège...............21 h
(à Reims) W9

point de vue
ROMAIN balance des transferts et contribue à la
LAFONT bonne santé du football européen. Et que sa
11e place actuelle n’est que le fruit d’une
logique période d’adaptation.
Ici, hors de question de dire qu’il n’y a pas
de suspense pour le titre en Bundesliga.
Journal des On se réjouira plutôt de l’incroyable seconde
période du Bayern, qui a réussi à en mettre
bonnes nouvelles huit à Darmstadt alors que les Bavarois
jouaient à dix (contre neuf, certes).
On répondra aux grincheux que depuis vingt-
L’actualité est beaucoup trop anxiogène, en cinq ans, il y a quand même eu six fois où les
ce moment, alors on a eu envie de voir un peu Munichois n’ont pas fini champions. Et que
le verre à moitié plein, même quand il est c’est un Championnat où même Ousmane
presque totalement vide. Bienvenue donc Dembélé arrivait à avoir des stats
dans le journal des bonnes nouvelles, le phénoménales.
paradis de la litote et le refuge des Ici on n’enfoncera pas la lanterne rouge
bisounours amoureux du ballon rond. lyonnaise, son équipe totalement perdue et
Ici, vous ne lirez pas qu’on a trouvé ses dirigeants qui semblent croire qu’ils
la première période de Reims-Lorient peuvent «tanker» pour récupérer à l’été
chiante comme la pluie. Mais que malgré les 2024 le prochain Victor Wembanyama.
conditions météo difficiles, les deux équipes On soulignera plutôt le fait que l’OL ne
ont su proposer un bloc-équipe cohérent compte qu’une victoire de moins cette saison
et que l’affrontement était tactiquement que les Spurs du phénomène «Wemby».
intéressant, avant de prendre une autre Qu’il reste en course pour les play-offs (de
dimension après la pause. relégation). Et qu’au pire, il pourra peut-être
Ici, vous ne lirez pas non plus que Chelsea revivre la saison prochaine des derbys contre
François Nascimbeni/AFP

(battu par Brentford hier) balance tellement les Verts et un remake de son quart de finale
d’argent par les fenêtres pour des joueurs en de Ligue des champions 2010 contre les
PVC qu’il donne envie de travailler chez Tryba Girondins. D'ailleurs, on ne cédera pas
pour se servir un peu au passage. On dira ici à la facilité de dire que les Bordelais
plutôt que par sa politique ambitieuse sont totalement désespérants. On dira
d’investissements, le club londonien permet plutôt que… Ah non, en fait, là, on est à court
Le Rémois Junya Ito face au Lorientais Laurent Abergel, hier. à de nombreux clubs d’équilibrer leur d’idées.
 Nous aussi,
on est à XV.

Classée banque la moins chère

pour la 15ème année consécutive*.

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capital de 51 171 597,60 € – RCS Nanterre 351 058 151 – TVA FR 69 351 058 151 – 44 rue Traversière, CS 80134, 92772 Boulogne-Billancourt Cedex.
 Dimanche 29 octobre 2023 | L’ÉQUIPE
28
efootball Ligue 1 10e journée
Lens 4-0 Nantes

Enfin les buts

Après une entame difficile, Lens a fini par balayer Nantes
pour mettre fin au complexe offensif qu’il traînait
depuis le début de saison et s’éloigner du fond du classement.
DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL (3 succès, 2 nuls), après n’en avoir
NATHAN GOURDOL glané qu’un seul au cours des
cinq premiers cette saison, et re-

19
LENS – Il faudra encore patienter vient provisoirement dans la pre-
pour les voir se remettre à enton- mière partie du classement (9e).
ner le chant « Chicoté » à l’unis- « Depuis le début de saison on

son devant la Marek, comme
après chaque match ou presque
la saison dernière, mais les Len-
sois ont enfin fait le premier pas
vers un retour à leurs standards
du dernier exercice, hier. Le stade
Bollaert a retrouvé le doux senti-
ment d’une soirée sans frayeur
en Championnat, et a savouré
l’instant avec une chenille géante
au coup de sifflet final. Bien que
bousculé pendant la première
manquait de réussite sur certains
matches, cette fois ça a basculé du
bon côté, savourait Sotoca, héros
d’une “soirée parfaite”. C’est un
match maîtrisé de bout en bout,
surtout en seconde période. C’est
bien pour la confiance, ça prouve
qu’on a du potentiel et de l’état
d’esprit. »
“Je suis satisfait
d’avoir autant fait basculer
Jean-Baptiste Autissier/L’Équipe
Le nombre de buts
encaissés
par Nantes après
dix matches de L1
dans l’exercice
2023-2024.
C’est son plus haut total confirmé la montée en puissance ballon, appuyait Franck Haise, qui Le manager général, qui a rem-
de buts concédés artésienne des dernières semai- a fait reculer Adrien Thomasson porté sa 60e victoire avec Lens
à ce stade de la saison. nes. « Je suis satisfait d’avoir autant et Florian Sotoca pour mieux (124 matches) en L1 (*), pouvait

demi-heure, le Racing a assuré
son deuxième succès à domicile
en Ligue1 et l’ampleur de celui-ci
(4-0) a donné une réponse assez
nette aux questionnements sur
les balbutiements offensifs.
Certes, Florian Sotoca a eu be-
soin de deux penalties pour met-
tre fin à sa disette qu’il traînait de-
puis le mois d’août (voir ci-contre).
Les plus fines bouches auront
aussi remarqué qu’Elye Wahi
n’était pas dans un grand soir, et
qu’Andy Diouf a encore traîné son
manque de confiance. Mais le Ra-
cing se contentera très large-
ment de cette soirée où tout est
allé mieux, où les éléments ont su
aller dans le bon sens, malgré les
violentes bourrasques.
Invaincu depuis huit matches
toutes compétitions confondues,
Lens a pris onze points lors de ses
cinq derniers matches de Ligue1
''
le match fait basculer le match, parce qu’à la noyer le milieu nantais. Il fallait aussi se satisfaire de ses « finis-
FRANCK HAISE, mi-temps c’était loin d’être gagné. mieux s’étager pour sortir de leur seurs ». Sorti du banc, Neil el-Ay-
MANAGER GÉNÉRAL DE LENS
Il fallait absolument reprendre le pression et on a su le faire. » naoui (22ans) a signé son premier uu
Lens n’avait jamais réussi à mar-
quer plus de deux buts en un
match depuis le début de la sai-
son, et a donc doublé son plafond,
sans perdre sa solidité défensive
(un but encaissé lors des quatre
dernières journées). Le roc Fa-
cundo Medina a été le symbole de
tout cela, avec sa grinta habituelle
sublimée par sa montée folle
avec deux une-deux conclus par
une patate du droit qui laissait
croire qu’il s’agissait de son bon
pied, pour faire le break (58e).
Dans cette soirée pluvieuse, la
chaleur dégagée par l’Argentin,
« capable de tout » dixit Sotoca, a
réchauffé tout un peuple qui avait
perdu la bonne habitude de finir
sans grelotter en Championnat.
La maîtrise en seconde période a

hier êêêêêê
Lens 1 4-0 0 Nantes
Temps pluvieux et venteux. Pelouse correcte. 38 223 spectateurs. Temps add. : 2 min + 3 min.
arbitre : Gaillouste 3
6,1 5 4
Machado Coco
8 7 4
Medina Thomasson Mollet 4
4
•
5 c Castelletto
• 7
6c
B. Samba Danso
A. Diouf
Wahi
5 4
Abline
Chirivella
5 5
Cömert Lafont
B R AV E R L’ I
6 4
Abdul Samed Moutoussamy
4
5 8 4 Duverne
Gradit 6 Sotoca Simon 4
Aguilar Merlin
7 Entr. : Haise Entr. : Aristouy 4 4,3
Remplacements expected goals Remplacements
69e : Machado par Haïdara 4,05 1,15 60e : Abline par M. Mohamed
et Wahi par M. Guilavogui. et Simon par K. Bamba.
78e : A. Diouf par El-Aynaoui tirs cadrés 72e : Coco par Adson.
et Thomasson par Fulgini. 81e : Moutoussamy par
e
84 : Sotoca par Cortés. 7 1 M. Sissoko et Merlin par
Non utilisés : J.-L. Leca (g.), Hadjam.
Khusanov, Frankowski, possession Non utilisés : Descamps (g.),
N. Mendy. 54 46 Pierre-Gabriel, Pallois, Ganago.
Carton.– 1 avertissement : Cartons.– 2 avertissements :
Wahi (68e). % Cömert (68e), Duverne (83e).
fautes
12 17 JACOB PICKERING. 14 ANS.
AILIER. NÉ SANS AVANT-BRAS GAUCHE.
Les buts 1-0 : Sotoca (27e s.p.). 2-0 : Medina (58e, passe de Sotoca).
3-0 : Sotoca (72e s.p.). 4-0 : El-Aynaoui (89e, passe de Cortés).
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football Ligue 1 10e journée / Lens - Nantes : 4-0

Tops æ
Medina 8/10

Jean-Baptiste Autissier/L’Équipe
En feu, il a signé son premier but de la
saison d’une belle frappe du droit
depuis l’entrée de la surface (58e).
Un très grand match avec 8 duels
gagnés sur 9. De nombreuses actions
défensives de classe, dont ce double
retour sur Abline et Mollet (63e).

Danso 7/10 Le Lensois Florian Sotoca a inscrit deux penalties hier.

Fébrile en début de rencontre, il a
ensuite dégagé son autorité habituelle,
avec deux sauvetages bienvenus Sotoca,
chef de bande
avant la pause, après une percée de
Castelletto (35e) et sur un tir de
Moutoussamy (39e). N. G.

L’attaquant a été au cœur du collectif lensois hier,

uu but en Sang et Or, à la conclusion
d’une action où Morgan Guilavo-
gui a encore été déterminant (89e),
après avoir obtenu le penalty du
3-0. Comme face au PSV Eindho-
ven mardi (1-1), le banc a consti-
MPOSSIBLE
tué un vrai plus et sur ce point-là
aussi, Lens retrouve peu à peu
le fil. É
(*) Meilleur total depuis Arnold
Sowinski (98 entre 1969 et 1988).
flop è
Mollet 4/10
À droite du trio offensif nantais,
il a été plutôt juste et dynamique en
La joie des Lensois première période quand Nantes avait
après leur succès la volonté d’aller chercher les Lensois
contre les Canaris et de chercher des solutions dans le
à Bollaert, hier. dos de leur défense. Mais son impact
technique a quelque peu disparu
après la pause.
inscrivant un doublé et offrant une passe décisive.
Sa note 8/10
HERVÉ PENOT (avec J.DO.)
Il avait inauguré à Brest la saison
lensoise d’une belle tête, l’une de
ses spécialités, avant de voir son
J. Ri. équipe sombrer au bout d’une
deuxième période totalement à
l’envers (2-3, le 13 août). Florian
Sotoca a une fois encore mené,
hier, ses équipiers pour la pre-
mière soirée de gala, en Ligue 1,
du vice-champion de France.
Un succès coup de poing face à
Nantes (4-0). On ne va pas s’arrê-
ter sur ses deux penalties : sa
frappe sur l’ouverture du score ne
restera pas d’ailleurs dans l’his-
toire du foot mais sa remise de-
vant la surface sur Facundo Me-
dina, avant son coup de canon, a
bien résumé son sens du bien
commun. « Sur le premier (pe-
nalty), j’ai super mal tiré, avouait-il.
Je me suis dit à la pause que si j’en
avais un deuxième à tirer, je le tire-
rais de l’autre côté car j’avais eu de
la réussite. Ça fait du bien…»
Le p’tit gars de Narbonne
(33ans), terre de rugby, a fêté à sa
manière la finale de la Coupe du
monde en courant et en respirant
le jeu à pleins naseaux. Que dire
de cette ouverture non convertie
ensuite par Elye Wahi, qui aurait
dû amener un peu plus de bon-
heur qu’un tir en bout de course
dans le petit filet (40e) ? Tout So-
toca dans ce geste, la tête levée, le
regard porté vers ses partenaires
quand d’autres ont tendance à
avoir les yeux aimantés par
l’herbe fraîche. Franck Haise sait
ce qu’il doit à ce garçon sorti de
nulle part, découvreur du top ni-
veau à 30 ans après avoir écumé
les divisions inférieures durant
toute sa carrière.
“Avec Adri (Thomasson),
on a cassé leur pressing,
on a su trouver les espaces
qu’il fallait
''
FLORIAN SOTOCA,
AU SUJET DES CANARIS
Sotoca s’enthousiasmait à l’issue
de cette soirée : « On a fait un
match complet, on avait la maîtrise
en première et en deuxième (pé-
riode), on n’a quasiment concédé
aucune occasion. » Et pour une
fois, l’attaquant a répondu pré-
sent. «J’étais en manque de buts et
nous en manque d’efficacité offen-
sive donc planter quatre buts, c’est
une soirée parfaite. On savait qu’on
avait les qualités pour réaliser un
grand match mais on sortait d’un
gros match en C1 et ce n’est pas fa-
cile d’enchaîner. Je tire mon cha-
peau à tout le monde, et ça va nous
faire du bien pour le goal-average.
C’était important de gagner pour
basculer du bon côté.»
Lui-même a parfaitement
combiné avec Adrien Thomas-
son, son alter ego de devant. «On
savait que Nantes venait pour nous
presser car ils font ça depuis le dé-
but de saison. Et avec Adri, on a
cassé leur pressing, on a su trouver
les espaces qu’il fallait pour que ce
pressing soit inopérant. On a fait un
très grand match. » Et lui en pre-
mier. D’où sa sortie sous une ova-
tion. «C’était magique, ça fait chaud
au cœur…»

NANTES
Chirivella : « En seconde période, on n’a pas existé »
L’élan nantais s’est fracassé hier à Bollaert, avec un revers qui a sanctionné une faible
seconde période, alors que l’équipe de Pierre Aristouy avait perturbé le Racing
en première. Les Nantais, qui restaient sur sept matches en ayant marqué au moins
un but, ont manqué de réalisme, à l’image de l’incroyable raté de Moutoussamy seul
face au but (36e). Le FCN était déjà mené sur un penalty consécutif à plusieurs petites
erreurs. Il n’a pas pu faire les mêmes efforts en seconde période et Medina est parti de
loin sans jamais être gêné pour marquer le deuxième but, avant un nouveau penalty
Land Rover France. 509 016 804 RCS Nanterre. et une dernière réalisation qui a exposé sa vulnérabilité. « En seconde période, on n’a pas
existé, on les a mis en confiance, on était désorganisés, expliquait Chirivella. Il faut
continuer à travailler, car peut-être qu’on n’est pas aussi forts qu’on l’avait pensé. » « Il y a
Pensez à covoiturer. #SeDéplacerMoinsPolluer
de la colère et de l’incompréhension de ne pas avoir su maintenir la qualité de notre jeu et
d’avoir flanché mentalement », observait de son côté Pierre Aristouy, qui n’imaginait pas
son équipe s’écrouler aussi brutalement. J.Ri. (avec J.D. et N.G.)
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efootball Ligue 1 10e journée
Brest 13 h Paris-SG
Franck Faugère/L’Équipe

Ramos attend le déclic

L’attaquant du Paris-Saint-Germain évolue dans une équipe très différente du Benfica de la saison dernière.
Un changement qui nécessite une adaptation pour le Portugais, mais qui ne l’alarme pas.
Brest veille », disait-il encore hier en Gonçalo Ramos fait de Kylian Mbappé. Ils n’ont évolué inscrit depuis son arrivée dans la
13 h conférence en de presse avant le mine de frapper ensemble qu’à une reprise, capitale est venu d’une tête après Le jeu : pas un pivot
PRIME VIDEO Paris-SG déplacement des siens à Brest en un ballon qu’il laisse lors de la défaite à Newcastle un service d’Ousmane Dembélé,
LOÏC TANZI début d’après-midi (13 heures). filer vers Lee Kang-in (1-4) en Ligue des champions, le l’avant-centre de 22 ans n’a pas Ramos participe plus au jeu que
Depuis le début de saison, l’atten- pour le troisième but 4octobre. souvent l’occasion d’utiliser son Kolo Muani, semble mieux con-
Luis Enrique le répète souvent : tion se concentre beaucoup sur le contre l’AC Milan (3-0), jeu dans les airs. necté avec ses partenaires, mais
être entraîneur du Paris-Saint- duel offensif entre Randal Kolo mercredi au Parc « Ce que vous voyez de lui, c’est fait preuve pour l’instant de moins
Germain consiste à faire des Muani et Gonçalo Ramos. des Princes, lors La concurrence : ce qu’on lui demande, expliquait d’efficacité. « Il est important qu’un
choix entre des joueurs interna- Les deux hommes se dispu- de la 3e journée de la derrière Kolo Muani son entraîneur hier. On a be- attaquant soit plus complet, beau-
tionaux chaque week-end. « J’ai tent deux fois par semaine la Ligue des champions. soin qu’il vienne en appui pour lais- coup de gens pensent qu’un atta-
beaucoup d’options, c’est une mer- place de numéro neuf aux côtés Le Français, critiqué pour son ser des espaces pour que ses par- quant n’est là que pour marquer
rendement, cristallise l’attention tenaires puissent attaquer des buts et que le reste n’a pas
médiatique, laissant un peu plus la profondeur quand on fait des d’importance, disait-il alors qu’il
Statistiques de Gonçalo Ramos le Portugais dans l’ombre. Pour- attaques rapides et qu’il y a beau- évoluait encore à Benfica dans
Un nouveau style (moyenne/90 minutes) tant, avec moins de minutes (482 coup d’espaces. Nous ne sommes une interview pour l’UEFA. Depuis
contre 574), le tricolore fait mieux pas une équipe qui va faire beau- quelques années, cette image s’es-
Benfica Paris-SG statistiquement (3 buts, 2 passes coup de centres, à cause du tompe un peu. Il est de plus en plus
(2022-2023, 47 matches) (2023-2024, 11 m.) décisives, contre 2 buts, une type d’attaque que l’on met important que l’attaquant soit plus
Plus de courses passe). en place. Peut-être, donc, qu’on ne dans le jeu et contribue davantage
39,9 m balle au pied 61,8 m Les deux buteurs ont des pro- voit pas les meilleures caractéristi- à l’équipe, reliant le jeu, appuyant,
Plus de pressing fils différents, mais Luis Enrique ques de Gonçalo. Mais je dois dire souvent avec des mouvements,
0,72 (ballons récupérés 1.25 leur fait passer des consignes as- que les deux attaquants que j’ai, dans lesquels il se retrouve dans
dans le dernier tiers) sez similaires : premier défen- Ramos et Kolo Muani, sont un autre poste, ce qui demande
Moins seur, dernier attaquant. Malgré des joueurs top et font un travail en d’autres types de tâches. » Le jeu
5,98 de duels aériens 2,51
son 1,85m, Gonçalo Ramos n’est attaque et en défense spectacu- de Luis Enrique l’oblige tout de
Moins d’occasions pas l’archétype du joueur qui va laire. Mais d’autres joueurs peu- même à s’adapter un peu. Il dis-
0.74 (expected goals) 0,47 rester dans la surface à attendre vent jouer à ce poste : (Marco) pute moitié moins de duels aé-
les centres de ses coéquipiers. Asensio, (Bradley) Barcola, Lee riens qu’au Portugal, et se re-
0,70 Moins de buts 0,31
Même si l’un des deux buts qu’il a Kang-in… » trouve avec des distances plus uu
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football Ligue 1 10e journée/ Brest - Paris-SG (13 h)

Brest en ébullition
Le club breton, auteur d’un bon début de saison, aborde avec appétit la réception de l’ogre parisien.
Les derniers billets au stade Francis-Le Blé en vente, mardi, se sont arrachés. Les supporters y croient.
CAMARA DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL

ET BRASSIER THOMAS DOUCET

PRÉTENDENT DE
NOUVEAU AU ONZE
L’Open de Brest a attiré
du monde cette
semaine. Pierre Lees-
Melou a tapé la balle
avec Henri Leconte et
Arnaud Clément, puis il
a assisté au match de
Benoît Paire avec
Mathias Pereira Lage,
Grégoire Coudert et
Jérémy Le Douaron.
Juste derrière eux se
trouvait le président de
Lorient, Loïc Féry, dont
BREST, GUIPAVAS (FINISTÈRE) – Des affi-
ches en 4 par 3 dans le centre-
ville, des écharpes collector «Les
Ty-Zefs vs les Parigots», des sup-
porters plus nombreux que d’ha-
bitude à Guipavas pour encoura-
ger les Pirates… Avant de
recevoir le PSG à l’heure du dé-
jeuner, Brest a vécu une semaine
un peu spéciale. L’engouement
est à la hauteur d’une équipe so-
lide et surprenante, autour de la-
quelle les fans se retrouvent.
Après avoir vanté une consistante
bolée de far noir à la sauce lipig,

le fils Arthur a brillé, en
éliminant jeudi David
Goffin. En quête de
performance également,
le Stade Brestois peut
compter aujourd’hui sur
les retours de
suspension de Mahdi
Camara et Lilian
Brassier, bien partis
pour reprendre leurs
places au détriment de
Jonas Martin et Achraf
Dari. Devant, Martin
Satriano devrait être
Bernard Le Bars/L’Équipe
Thibault, 32ans et serveur au port
à la Cale brestoise, raconte: «Les
joueurs sont déjà venus manger
chez nous, on les croise en ville. Ils
ne sont pas distants, viennent en
famille. Il y a une grande commu-
nion avec les supporters. » Les L’engouement est monté cette semaine à Brest avant de recevoir le PSG. Une écharpe a été mise
fans répondent effectivement en vente spécialement pour l'événement.
présent à Francis-Le Blé, l’en-
ceinte du club, à guichets fermés gérants de la boutique, assurent est pas mal. Ils ne lâchent jamais sur un coup de génie de Mbappé…
pour la neuvième fois d’affilée. aussi que Pierre Lees-Melou et rien, ils jouent les uns pour les Concentrons-nous déjà sur nous.
Depuis quelques semaines, Marco Bizot ont une belle cote autres.» Si on arrive à faire le match qu’on
c’était donc la course pour arra- auprès des acheteurs, que les souhaite, ce sera déjà bien.»
cher un billet, et les 600 places du blazers font un malheur et qu’on “Pluie et vent, elles Dans un match aux allures de
parcage visiteur remises en vente s’arrache la casquette noire por- ne vont pas trop aimer, Coupe et un stade plein, il y a

uu importantes à parcourir ballon au
pied, ce qui l’oblige à des efforts
physiques supplémentaires (voir
l’infographie). Ces changements
conduisent à une efficacité un
peu en baisse par rapport à la sai-
son dernière.
La mentalité :
il réclame de la patience
Prêté par le Benfica avec une op-
tion d’achat de 65 M€ qui sera le-
préféré à Steve Mounié,
tandis qu’une petite
incertitude pèse à
gauche concernant
Bradley Locko, qui
souffrait vendredi d’une
petite contusion à un
cou-de-pied. T. Do.
mardi se sont écoulées en seule-
ment une heure et demie. Venu
avec sa mère et sa petite sœur
depuis Tréflez pour acheter un
maillot, Johan, 15 ans, était déjà
sûr d’assister au match en com-
pagnie de son père puisqu’il est
abonné en tribune Top Atlanti-
que. Il n’a pas hésité longtemps
avant de choisir son flocage et a
opté pour Brendan Chardonnet,
le local de l’étape, parce que
« c’est le meilleur joueur de
Brest ». Manon et Arnaud,
tée par l’entraîneur Éric Roy, un
produit phare vendu à plus de
300 exemplaires.
Pas étonnant selon Jean et
Philippe, supporters invétérés
croisés vendredi à la séance
d’entraînement et qui viennent
«quand le temps le permet, quand
on a un parapluie ». « Roy, il vient
nous saluer tous les jours, et avec
le sourire, apprécie le premier,
supporter depuis 1970. Ce n’est
peut-être pas la plus belle équipe
de l’histoire de Brest, mais celle-ci
Prime Video aujourd'hui
''
les stars du PSG !
JEAN, SUPPORTER DE BREST
Suffisant pour renverser le PSG à
Le Blé ? Pas sûr, quand même.
« Si on les écrase 1-0, ce sera ma-
gnifique, estime Roy. Mais ça reste
un col hors catégorie pour nous.
Déjà, on a calé dans le bas du col à
Lille (0-1, dimanche dernier).
Est-ce qu’on sera capables de se
relancer ? C’est la question. Après,
vous savez, Milan a très bien joué
(mercredi, en C1, 0-3). C’était co-
hérent et puis ça a volé en éclats
peut-être moyen d’espérer quel-
que chose quand même. « On les
a vus mercredi à la télé, ça fait un
peu peur, reconnaît Jean. Mais les
conditions météo vont entrer en
compte. Pluie et vent, elles ne vont
pas trop aimer, les stars du PSG ! »
D’où le pronostic de Philippe :
« Moi je mets une pièce sur Brest.
Oui, oui. 1-0 ! » C’est osé, mais un
tel enthousiasme ne sera pas de
trop pour mettre un terme à la
série de 13 défaites face au club
de la capitale.

1
vée à la fin de la saison, Gonçalo 4-3-3 Brest 13 h Paris-SG 4-2-4 PARIS-SG
Ramos ne ressent pas de pres-
sion liée à son prix d’achat. Mal- Arbitre : Brisard. Stade Francis-Le Blé. Luis Enrique
gré des statistiques qu’il espérait
meilleures, l’international portu- 2
Locko
22
Le Douaron
10
O. Dembélé
26
Mukiele
craint la déconcentration
gais (9 sélections, 7 buts) ne sou- 8
haite pas modifier son jeu. En 3 Magnetti 9 4 15 Luis Enrique était d’humeur badine hier en conférence de presse. Le coach
privé, il assure à ses proches que Brassier G. Ramos Ugarte Danilo P. espagnol s’est étonné de la faible affluence médiatique (huit journalistes).
les buts vont arriver rapidement Brest n’a perdu 40 20 7 99 « Je pensais que les journalistes français étaient plus costauds », a-t-il lâché en
et qu’il est encore en phase d’ap- qu’un seul de Bizot Lees-Melou Satriano Donnarumma montant sur l’estrade, une référence aux critiques émises sur certains de ses
prentissage dans une nouvelle
équipe, une nouvelle ville et un
ses 10 derniers
matches à domicile
5 c
Chardonnet
• 45
7 c
K. Mbappé
• 33
Zaïre-Emery Skriniar
37 choix qu’il n’apprécie guère et à la défiance qu’il entretient vis-à-vis de la presse
en général. Après cet échange, l’ancien sélectionneur espagnol a distillé un
nouveau club. L’animation sou- en Ligue 1 Mah. Camara discours très prudent et a pointé le danger représenté par les Brestois :
27 10 29 2
haitée par Luis Enrique demande (7 victoires, 2 nuls), Lala Del Castillo B. Barcola Hakimi « Ce sont tous des matches pièges, mais ici peut-être encore plus à cause de l'horaire
aussi du temps pour les joueurs un revers 2-1 contre Entr. : Roy Entr. : Luis Enrique (ESP) (13 heures). Nous n'avons jamais joué à cette heure-là. Nous jouons à l'extérieur
offensifs. Surtout que leur rôle ne Rennes le 3 juin lors de Remplaçants : e 2e ext. Remplaçants : en plus. Il y a toutes les conditions pour ne pas être concentrés. On veut éviter ça.
se limite pas à marquer des buts. (à choisir parmi) Coudert (g.) (30), 8 dom. Tenas (g.) (80), L. Hernandez (21), Les trois points contre Marseille ou une équipe de haut niveau sont les mêmes que
l’ultime journée de Le Cardinal (25), Dari (4), E. Mbappé (38), C. Ndour (27),
« Quand je vois Gonçalo ou même l’exercice 2022/23. Amavi (19), J. Martin (28), points par match F. Ruiz (8), Vitinha (17), Soler (28), face à une moins bien classée. J'essaie de gérer avec la meilleure composition, les
Kylian capables de descendre pour K. Doumbia (23), Brahimi (21), 2 2 Lee (19), Kolo Muani (23). joueurs mieux préparés pour jouer. C'est compliqué, surtout après un match
aider l’équipe, ça me donne la chair Pereira Lage (26), Camblan (11), buts pour Principaux absents : de Ligue des champions. »
de poule, confiait l’entraîneur pa- Mounié (9). 1,25 2 K. Navas (g.), Rico (g.), Ainsi, Luis Enrique pourrait faire tourner ses titulaires. Mais le PSG est privé de
risien après la victoire face à Principaux absents : buts contre Marquinhos, Nuno Mendes Marquinhos (gêne adducteurs), Keylor Navas (dos), Layvin Kurzawa (malade),
Marillat (g.), A. Lebeau (blessés), 0,75 (blessés), Kurzawa (malade),
Strasbourg (3-0) le week-end Escartin (choix de l'entraîneur).
0,75
Kimpembe, Asensio (reprise), et des absents de longue durée Marco Asensio (pied), Presnel Kimpembe (talon
dernier. Ça crée une énergie, c’est 17 duels à Brest Ekitike (choix de l'entraîneur). d’Achille), tous les deux en phase de reprise, et Nuno Mendes (cuisse).
quelque chose de spectaculaire et 2 v. 9 v. A.H., L. T.
quelque chose que je cherche. » É 6 n.

32
De bric
et de rocs
Face aux absences de Guillermo Maripan et de
Mohammed Salisu, une partie des responsabilités
défensives de l’AS Monaco repose sur de jeunes
joueurs. Et, parfois, le fardeau peut être lourd.
RÉGIS TESTELIN
Idéalement, la défense monégas-
que aurait dû être composée cette
saison du trio Wilfried Singo-
Guillermo Maripan-Mohammed
Salisu. Cela n’a jamais été le cas
en raison de la blessure de ce der-
nier, opéré d’une pubalgie.
Pilier de l’effectif depuis 2019,
Maripan n’a été titulaire que cinq
fois sur neuf et sera encore ab-
sent, à Lille, victime d’une entorse
à la cheville gauche et de ses voya-
ges au Chili pour rejoindre sa sé-
lection. Depuis trois mois, Adi
Hütter a donc été contraint de
faire autrement, ce qui peut expli-
quer, malgré les révélations et les
promesses, que l’ASM ne donne
pas toutes les garanties défensi-
ves (12 buts encaissés).
Zakaria, le couteau suisse
Denis Zakaria a disputé trois de
ses sept matches en L1 au poste
de défenseur central – à chaque
fois pour suppléer Maripan,
blessé – mais a été recruté par Adi
Hütter – qui l’a croisé à Mönchen-
gladbach et aux Young Boys de
Berne – pour jouer milieu défen-
sif. Sa vitesse, sa lecture du jeu et
sa maturité d’international suisse
(50 sélections, 3 buts), passé par
Chelsea et la Juventus Turin, en
font le remplaçant naturel de Ma-
ripan, dans le commandement
surtout.
Jean-Baptiste Autissier/L’Équipe
Rémy Cabella (à gauche), félicité par Jonathan David, exulte
après avoir inscrit le deuxième but lillois, jeudi en Ligue
Europa Conférence, face au Slovan Brastislava (2-1).
Dimanche 29 octobre 2023 | L’ÉQUIPE
efootball Ligue 1 10e journée
Lille 15 h Monaco
Si le Suisse a des aptitudes, il
manque de repères dans le duel
lorsque l’adversaire arrive lancé. Il
n’avait pas été irréprochable à Franck Faugère/L’Équipe
Bernard Papon/L’Équipe
Nantes (3-3, le 25 août), ni sur le
Alexis Réau/L’Équipe
but du Niçois Jérémie Boga, lors
de la seule défaite de l’ASM cette
saison (0-1, le 22 septembre).
Singo, monsieur propre DENIS ZAKARIA WILFRIED SINGO CHRISLAIN MATSIMA
26 ans, 1,90 m, 7 matches en L1. 22 ans, 1,90 m, 8 matches de L1. 21 ans, 1,93 m, 4 matches de L1.
Fils d’un ancien gardien de but
amateur, Wilfried Singo avait
commencé à ce poste dans son sur le Rocher en 2017, avait été Prime Video aujourd'hui
enfance mais c’est derrière – en- appelé fin août chez les Espoirs. le 4-2-3-1 Lille 15 h Monaco 3-4-2-1
La solution
tre défenseur central et piston natif de Colombes (Hauts-de- Magassa
droit – qu’il s’est révélé avec le To- Seine) a profité de la suspension Arbitre : Turpin. Decathlon Arena - stade Pierre-Mauroy. Soungoutou Magassa
rino, où il est arrivé à 18 ans en de Magassa pour connaître une a été titularisé lors de
provenance de Côte d’Ivoire (avec deuxième titularisation contre 31 17 27 huit des neuf premières
qui il devrait disputer la CAN). Metz (2-1, dimanche dernier) Ismaily Cavaleiro K. Diatta journées, mais il sera
18 99
Puissant, agressif, rapide, Singo
perd peu de duels et défend pro-
mais l’ascension de ce dernier –
avec lequel il est en concurrence Alexsandro
4 •
21 c
André
Minamino
4
Mo. Camara
Singo absent cet après-midi
à cause d’une gêne à
chez les Bleuets (voir ci-contre) – un genou. Le milieu de
prement (un avertissement en
Ligue 1). Son potentiel est colos- ne l’arrange pas.
30
Chevalier
12
Yazici
9 •
10 c
J. David Ben Yedder
19
6
Zakaria Köhn
16
formation (20 ans)
sal mais certaines de ses inter- La saison passée, le transfert 15 6 Yo. Fofana
avait été lancé comme
ventions semblent brouillonnes et de Benoît Badiashile pour Chel- Yoro Bentaleb 17 34 défenseur axial en
ses lectures défensives parfois sea avait contraint ses dirigeants Golovine Matsima préparation pour combler
18 23 14
approximatives. Comme Ma- à le faire revenir en janvier de son B. Diakité Zhegrova Jakobs les manques, et Adi
gassa, il doit progresser dans l’as- prêt à Lorient. Philippe Clement Entr. : Fonseca (POR) Entr. : Hütter (AUT) Hütter a été conquis.
pect tactique (couverture et ali- lui avait « offert » sept titularisa- Remplaçants : 4e dom. 3e ext. Remplaçants : « Défenseur central est un
gnement) et la concentration. tions toutes compétitions confon- (à choisir parmi) Mannone (g.) (1), (à choisir parmi) Majecki (g.) (1), poste que je découvre, je
Mais il a un excellent pied et fait dues dans la phase retour. Mat- Jakubech (g.) (16), Lienard (g.) (50), Cartillier (41), m’y habitue petit à petit,
Tiago Santos (22), Umtiti (14), points par match E. Diop (37), Matazo (8),
preuve d’adresse dans la relance. sima se définit comme un Gudmundsson (5), 2,25 2 Akliouche (21), E. Ben Seghir (7), explique le droitier qui
défenseur moderne, bon dans la Ang. Gomes (8), Bouaddi (33), buts pour Balogun (29), Boadu (9), joue à gauche. Je dois
relance et la vision du jeu mais Cabella (10), Miramon (20), 1,25 3 Efekele (44). progresser sur l’aspect
Matsima, la force tranquille perfectible dans les duels et Ounas (11). buts contre Principaux absents : tactique, l’anticipation et la
l’agressivité. Il y a du Badiashile Principaux absents : 0,50 2 Caio Henrique, Maripan, Salisu, compréhension du jeu car
Djalo, Haraldsson (blessés), Vanderson, Magassa, Embolo
Titularisé dans l’axe à Clermont dans son calme, alors qu’il ga- Zedadka, Virginius (choix de 51 duels à Lille (blessés). c’est nouveau pour moi. »
(4-2, le 13 août) avant l’arrivée de gnerait à avoir la méchanceté de l'entraîneur). 17 v. 20 n. 14 v. R. Te.
Singo, Chrislain Matsima, arrivé Sergio Ramos, son modèle. É
Derrière David, il y a foule d’ailleurs devenu un joueur de
complément sans que cela ne
choque personne, barré par le
Ils sont désormais six candidats sérieux pour les trois postes derrière l’attaquant soldat de Fonseca, Ivan Cavaleiro,
du LOSC. La concurrence devient dense. généreux dans l’effort et porte-
bonheur des Dogues, qui n’ont
DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL «Iceman». Avec le retour d’Adam s’est beaucoup amélioré et je pense perdu aucun des sept matches
ROMAIN LAFONT Ounas, l’homme aux appuis de qu’il est plus décisif maintenant car démarrés par le Portugais. « Je
feu mais aux muscles d’argile, qui il est plus équilibré.» n’ai pas de doute qu’il sera un grand
CAMPHIN-EN-PÉVÈLE (NORD) – Avec sa a démarré un match jeudi pour la Quand le LOSC a commencé sa joueur, explique le technicien au
passe décisive puis son but salva- première fois de la saison, l’aile saison, le technicien ne pensait sujet d’Haraldsson, forfait au-
teur contre Bratislava, jeudi (2-1), droite semble à nouveau bien pas voir rester Yusuf Yazici, revenu jourd’hui (mollet). Pendant
Rémy Cabella a effacé sa pre- fournie. d’un an et demi d’exil en Russie les matches de préparation (où il a
mière heure moribonde et revêtu puis en Turquie. Mais « YY » est brillé), les équipes pressaient haut,
les habits de héros. Mais le fan- Yazici étonne, bien là et il brille, aussi bien en nu- nous avions plus d’espaces. À ce
Haraldsson déçoit
tasque meneur n’est pas pour au- méro 10 qu’à droite. Toutes com- moment-là, c’était facile pour lui.
tant sûr de démarrer contre Car en son absence, Edon Zhe- pétitions confondues, il est même Mais en L1, nous avons 90 % des
l’ASM. Il y a l’enchaînement entre grova a compris qu’il ne suffisait le co-meilleur buteur nordiste équipes qui défendent contre nous
le match du jeudi soir puis celui du pas de faire un bon match sur six. avec David (4), alors qu’il n’a joué près de leur surface. Quand il n’a
dimanche après-midi, pas idéal «Parfois, oui, il m’énerve, se marre que 616 minutes. Yazici se partage pas d’espace, c’est plus difficile. Et il
pour des guiboles de 33 ans. son entraîneur, Paulo Fonseca, à le temps de jeu derrière l’atta- a perdu un peu de confiance car nos
Et puis il y a la concurrence. Car propos du Kosovar, passeur pour quant avec Cabella mais aussi supporters n’ont pas beaucoup de
si Jonathan David est désespéré- Cabella jeudi. Il n’a pas bien com- avec Hakon Haraldsson, même si patience avec lui.»
ment le seul numéro 9 de l’effectif, mencé la saison. Mais les quatre l’Islandais a aussi démarré la sai- Le LOSC, lui, peut se permettre
il y a du beau monde pour peupler derniers matches, il a progressé, il son sur l’aile gauche. Le plus gros d’attendre, puisque ses résultats
les trois postes situés derrière est plus équilibré. Défensivement, il transfert de l’été lillois (12 M€) est n’en souffrent pas pour l’instant.
Dimanche 29 octobre 2023 | L’ÉQUIPE
33
efootball Ligue 1 10e journée
Rennes 17 h 05 Strasbourg

Bonne pâte, Vieira ?

Si la mue du Racing tarde à prendre, l’entraîneur strasbourgeois
est suivi par ses dirigeants. Son groupe, et notamment les anciens,
doit toutefois composer avec les options de l’ex-Gunner.
FLAVIEN TRÉSARRIEU saison – réside dans l’émergence Patrick Vieira donne

et CYRIL OLIVÈS-BERTHET
Il n’aura pas fallu longtemps pour
que le nouveau cycle strasbour-
geois traverse sa première spirale
négative. Treizième de L1 avant ce
week-end, le Racing reste sur
trois défaites et éprouve de sé-
rieuses difficultés à développer du
jeu. Et Rennes, après Paris la se-
maine passée (0-3), n’est pas le
lieu idéal pour sortir de ce cercle
vicié. Mais Patrick Vieira est per-
suadé que la roue va tourner. L’an-
cien équipier de Franck Ribéry
chez les Bleus garde le soutien de
ses dirigeants et de son effectif.
Un entraîneur écouté…
de nouveaux cadres. Parmi ceux
qui reviennent, on retrouve Matz
Sels, Kévin Gameiro, Ismaël Dou-
kouré, Gerzino Nyamsi, Thomas
Delaine et Frédéric Guilbert.
Seuls la moitié d’entre eux sont
des titulaires indiscutables. Le cas
du dernier, vice-capitaine relégué
sur le banc depuis l’émergence de
Marvin Senaya, a débouché sur
des explications tendues avec le
staff et prouve que Vieira tâtonne
encore pour trouver son onze
type, alors que Nyamsi est lui
aussi menacé et que Sanjin Prcic
et Jean-Eudes Aholou sont sortis
du groupe. Les anciens ne com-
prennent pas toujours ses choix.
Les jeunes recrues (Bakwa, An-
gelo, Mwanga, Emegha) s’impo-
ses consignes
à ses joueurs
au Parc des Princes,
lors de la défaite
contre le PSG (0-3),
dimanche dernier.
sent peu à peu et leur coach n’hé-
site pas à changer d’animation
pour les mettre en valeur. « Il va y
avoir des gens qui vont se dévoiler,
prendre leurs responsabilités », a
assuré cette semaine le président
Marc Keller à France Bleu Alsace.
BlueCo ne veut rien changer
Sortie après sortie, le président
alsacien répète que son effectif,
passé de 27 ans à 25 ans de
moyenne, devait être rajeuni cet
été. Peut-être conscient du temps
que prendrait la greffe après le
départ de sa colonne vertébrale
Djiku-Bellegarde-Diallo, il n’a ja-
mais fixé d’objectif comptable. De
ce fait, le statut de Patrick Vieira,
sous contrat jusqu’en 2026, n’a ja-
mais été remis en cause. Ni par
Keller, qui en avait fait un choix
personnel, ni par les propriétaires
américains.
Stéphane Mantey/L’Équipe
Nullement angoissés par les
résultats récents, ces derniers
entendent remplacer Gameiro
(36 ans), Aholou (29) et Prcic (29),
Lebo Mothiba (27) et Ibrahima Sis-
soko (26), tous en fin de contrat en
juin, exclusivement par des
joueurs de moins de 23ans. «Tra-
vailler avec des jeunes ne me dé-
range pas », nous avait confié
Vieira le 16 octobre. Tant mieux,
parce que la cure de jouvence
n’est pas près de s’arrêter. É

Le champion du monde 98 in-

Canal+ Foot, Prime Video, DAZN
carne la tête de gondole du Stras-
bourg version BlueCo et suscite 17 h 05
du même coup une forme de 4-2-3-1 Rennes
scepticisme d’une partie du pu- 4-2-3-1 Strasbourg
blic, inquiet de perdre son identité Arbitre : Batta. Roazhon Park.
régionale et qui peine à se retrou- 30 DOCUMENTAIRE
ver dans un style dénué d’engage- S. Mandanda
ment, l’une des marques de fabri-
22 23 16 5 ÉVÉNEMENT
Assignon Omari Belocian Theate
que du Racing. Chez les joueurs,
Vieira jouit toujours d’une cote
•
14 c
Bourigeaud
21
Matic
11 32 10
élevée. Blas Rieder Gouiri exclusivité
9
La majorité d’entre eux appré-
cie les échanges avec un « grand
Kalimuendo
abonnés
à retrouver
10
frère », qui favorise le dialogue et Emegha 11
26 Sahi Dion 23
prodigue ses conseils. «Il a un côté Bakwa Angelo G.
mentor avec nous », glisse l’un 29 18

sur L’Équipe
Doukouré Mwanga
d’eux. Et le contenu du jeu ? « On 3 5 22 28
perçoit une progression. On sait Delaine L. Perrin Nyamsi Senaya
qu’on doit travailler dur pour le 1
•c

montrer sur le terrain, que l’on soit
plus méchants défensivement et
tueurs devant.» Plusieurs sources
considèrent qu’un déclic doit venir
des joueurs, notamment des jeu-
nes. « Le staff a du mal à en respon-
sabiliser certains, à leur faire pren-
dre conscience du danger», assure
un membre du club.
… mais des choix
parfois discutés
La question à 55 M€ (le montant
dépensé sur le mercato) de cette
équipe – et de son dessein cette
explore
Sels
Rennes
Entraîneur : Genesio.
Remplaçants : (à choisir parmi)
Gallon (g.) (1), Lembet (g.) (40),
G. Doué (17), Wooh (15), Truffert (3),
Santamaria (8), D. Doué (33), Salah (34),
Terrier (7), Yildirim (99). documentaire
Principaux absents :
Le Fée (blessé), Jacquet, Jaouab,
Nagida, Bourlès, Lambourde (choix de
l'entraîneur). Ballon d’Or 2022,
Strasbourg
Entraîneur : Vieira.
Remplaçants : Bellaarouch (g.) (36),
la course vers l’éternité
Guilbert (2), A. Sylla (24), Sobol (77),
Prcic (14), Deminguet (7), I. Sissoko (27),
Gameiro (9), Mothiba (12).
nouveau
Principaux absents : Fila, H. Diarra
(blessés), Baseya, S. Sow, Aholou (choix
de l'entraîneur).

Le Fée, seul absent à Rennes L’Équipe explore, inclus dans l’abonnement

Après trois revers, Bruno Genesio a su sortir d’un contexte paralysant et mobiliser L’Équipe à partir de 7€99/mois
pour obtenir une belle révolte collective à Athènes face au Panathinaïkos,
jeudi (2-1), incarnée par la réussite d’Amine Gouiri et Arnaud Kalimuendo et la
solidité de Steve Mandanda et Jeanuël Belocian. Rentrés vendredi matin, les Disponible dans l’espace L’Équipe explore du site et de l’application
Rennais ont reçu la visite de l'actionnaire François Pinault l'après-midi et ils sont
partis au vert hier soir. Le coach rennais n’a qu’un seul absent (Enzo Le Fée), il y
aura donc au moins un changement dans un match encore à guichets fermés
contre Strasbourg, et le milieu Fabian Rieder, qui avait relayé l’ex-Lorientais après
la pause, jeudi, devrait démarrer. Arthur Theate, entré en fin de match à la place
d’Adrien Truffert, pourrait être aligné latéral gauche si le duo axial Omari-Belocian Offre Découverte à partir de 7,99€/mois avec un engagement de 12 mois. Offre Essentiel à partir de 9,99€/mois avec un engagement
poursuit sa route. Martin Terrier, lui, sera une option en cours de jeu. J. Ri. de 12 mois. Offre Intégrale à partir de 13,99€/mois avec un engagement de 12 mois. Voir conditions complètes sur lequipe.fr
 Dimanche 29 octobre 2023 | L’ÉQUIPE
34
eFOOTBALL Ligue 1 10e journée
Montpellier 15 h Toulouse

Montpellier
sans commentaire
Entre une altercation impliquant son entraîneur et des sanctions
qu’il n’a pas pu éviter, le club héraultais a vécu une semaine mouvementée.
HUGUES SIONIS pailladin est peu habitué. Pour y match arrêté contre Clermont
faire face, il a opté pour le silence. (4-2), sont tombées (1 point de re-
Depuis le retour bénéfique de son Aucun communiqué n’a été pu- trait plus 1 avec sursis et match à
entraîneur maison Michel Der blié malgré la mise à pied du rejouer), le club s’est contenté de
Zakarian, le 8 février, Montpellier joueur, annoncée aussi dans nos les relayer. Si aucune consigne
n’aspirait à rien d’autre que de colonnes, qui suppose une faute interne n’aurait été passée pour
poursuivre discrètement sa pro- grave et devrait déboucher sur un garder le silence sur le contexte
gression, dans le jeu comme au licenciement. L’ancien Parisien tendu, ces derniers jours ont
classement. C’était plutôt bien l’a appris mercredi matin, en se montré que les principaux con-

Sylvain Thomas/L’Équipe
parti, grâce à son mercato réussi. rendant au centre de Grammont, cernés ne voulaient pas aborder
Mais en l’espace de quelques au moment même où les autres le sujet. Les premiers à le faire,
jours, il a suffi de deux incidents joueurs effectuaient une séance suivant le protocole, ont été Ben-
pour faire voler en éclats la séré- en public, maintenue malgré les jamin Lecomte et son entraîneur,
nité qui entourait le MHSC depuis événements, mais « bizarre » vendredi en conférence de
des mois, le propulsant du même dans ces conditions, selon des presse. « L’équipe est bien, je
coup au cœur de l’actualité. participants. trouve qu’elle aurait pu être pire au
L’altercation entre le coach et vu des événements », a estimé le La décontraction
Mamadou Sakho, survenue “Ce qui se passe dans gardien, refusant de revenir sur des Montpelliérains Metz 15 h Le Havre
mardi après l’entraînement et le vestiaire ne devrait pas les faits : « Ce qui se passe dans le à l’entraînement cette
Metz tremble déjà,
''
révélée par L’Équipe, a provoqué en sortir vestiaire ne devrait pas en sortir. semaine tranche
une onde de choc, auquel le club BENJAMIN LECOMTE C’est notre intimité.» avec l’agitation

Prime Video 15 h
Ce jour-là, Der Zakarian accordait
du temps aux nombreux suppor-
Reconnaissant «un petit accro-
chage (avec Sakho), c’est tout »,
autour du club. Le Havre en confiance
4-2-3-1 Montpellier ters venus pendant les vacances Der Zakarian n’a pas voulu entrer Barragiste après une terrible sé- Prime Video 15 h
scolaires. Comme si de rien non plus dans les détails. Pas rie de quatre défaites, Metz reste 4-2-3-1 Metz
4-3-3 Toulouse n’était. Le visage fermé, selon plus que commenter les sanc- tout de même sur un match sa-
Arbitre : Leonard. Stade de la Mosson.
plusieurs témoins, et marqué de tions infligées à son équipe: «Il y a tisfaisant à Monaco (1-2), selon
3-4-3 Le Havre
40 Arbitre : Ben El-Hadj. Stade St-Symphorien.
Lecomte près par un membre de la com- des trucs incompréhensibles. Si je Laszlo Bölöni : « On a démontré 16
77 6 4 3 munication du club, le technicien dis ma pensée, je vais vraiment être une discipline de jeu, une force de Oukidja
F. Sacko Jullien
13
Kouyaté
12
I. Sylla
(60 ans) saluait les quelques mé- méchant. » Pas inquiet sur la ca- résistance. C’était plus riche offen- 2
Colin
8
I. Traoré
5
Candé
3
Udol
• c

Chotard Ferri dias présents, comme toujours, pacité de ses joueurs à rebondir sivement que lors de nos derniers 34 27
9
Al-Tamari
11 c
Savanier
• 22
Fayad mais sans s’attarder. Pendant ce après leur défaite à Nantes (0-2) matches à l’extérieur. » Ce n’est
36
N’Duquidi
18
Jean-Jacques
14
8 temps, les interviews program- et cette semaine mouvementée – pas un luxe, tant la production des Jallow L. Camara Sabaly
Adams
mées avec des joueurs se dérou- « Ils zappent vite » –, l’entraîneur Grenats est faible en attaque 99
9 Asoro
19 Dallinga 21 laient normalement. Ce calme héraultais voulait surtout tourner (6,6 xG, le plus petit total de L1). Le
Magri Bangré 9
11 99
apparent, malgré la tempête, la page. Premier non-relégable fait que les attaquants recrutés 10
Bayo 11
N. Alioui Sabbi
Gelabert 4 Schmidt s’est prolongé jusque dans la soi- avant ce week-end, à égalité de (Estupinan, Elisor, Asoro, Tetteh)
Spierings 23 94 14 7
rée. Quand les sanctions de la points avec Metz (8), Montpellier découvrent tous la L1 est un Casimir A. Touré Kouziaïev Nego
17
•2 6 3

c
Suazo Nicolaisen
50
L. Costa
Restes
Montpellier
Entraîneur : Der Zakarian.
Remplaçants : Bertaud (g.) (16),
E. Tchato (29), Estève (14), Sainte-Luce (17),
L. Leroy (18), Guéguin (36), Khazri (10),
Yeboah (23), Issoufou (39).
Principaux absents : Omeragic, Nordin
(blessés), M. Sakho (mis à pied),
Dizdarevic (g.), Delaye, Guermouche
(choix de l'entraîneur).
Toulouse
Entraîneur : Martinez Novell (ESP).
Remplaçants : (à choisir parmi)
Dominguez (g.) (30), Himeur (g.) (1),
Mo. Diarra (23), Kamanzi (12),
Mawissa Elebi (13), Casseres (24),
Dönnum (15), Sierro (8), Skyttä (22),
Begraoui (14).
Principaux absents : Aboukhlal (blessé),
Cissoko (reprise), Lacombe (g.), Keben,
Zandén, Genreau (choix de l'entraîneur).
4
commission de discipline prises à est-il en danger? Réponse de Le- « problème très important », a
Desler
l’encontre du MHSC, après le jet comte : « Non. Dans nos têtes, on aussi relevé Bölöni. Le match
4
G. Lloris
93 c
•
A. Sangante
22
Salmier
de pétard aux pieds de Mory Diaw, est huitièmes, si on avait les points contre Le Havre, un rival direct, se 30
survenu le 8 octobre lors du qu’on méritait.» É jouera avec une équipe diminuée. Desmas
Pour cette rencontre déjà cru- Metz
Entraîneur : Bölöni (ROU).
ciale, les Normands se dépla- Remplaçants : (à choisir parmi)
cent, eux, revigorés par leur pres- Dietsch (g.) (1), Van den Kerkhof (22),
TOULOUSE Metz a perdu chacun ta t i o n fa ce à L e n s ( 0 - 0 ) . Hérelle (29), Divialle-Corbière (33),
Kouao (39), Atta (25), N'Guessan (21),
L’entraîneur Luka Elsner ne dra-
Avec Spierings, mais sans Cissoko de ses 4 derniers
matches de Ligue 1, matise pas l’enjeu : « C’est un
match important mais pas un ren-
Elisor (11), M. Mbaye (26), Tetteh (17).
Principaux absents : Lô, Maïga,
sa plus longue série N'Doram, Estupiñan (blessés), Caillard (g.),
Après sa lourde défaite à Liverpool (1-5), jeudi en Ligue Europa, Toulouse n'aura de défaites depuis dez-vous à 6 points. On va surtout S. Sané, Lahssaini, Tchimbembé, P. A. Diallo,
pas le temps de cogiter. Son déplacement dans l'Hérault peut lui permettre de se s’attacher à conserver le même I. Sané (choix de l'entraîneur).
août-septembre 2019 Le Havre
relancer, même si Montpellier est l’adversaire qui lui réussit le moins dans l’élite (4 également). C’est état d’esprit et la même intensité ». Entraîneur : Elsner (SLN).
(20 défaites, contre 13 nuls et 10 victoires en 43 rencontres). Pour ce « match aussi la plus longue À Saint-Symphorien, le HAC sera Remplaçants : Gorgelin (g.) (1),
important pour la ville et le club », a rappelé hier son entraîneur Carles Martinez privé de Christopher Opéri et de Kinkoué (6), Kechta (8), N. Mbemba (18),
série de revers en cours
Novell, le TFC enregistre le retour de Stijn Spierings, pas inscrit en C3 et Oualid El Hajjam. Antoine Joujou R. Ndiaye (19), Joujou (21), Grandsir (29),
dans l’élite. Logbo (20), I. Soumaré (45).
suspendu face à Reims (1-1). Pourtant jugé prêt à reprendre la compétition, et Rassoul N’Diaye reviennent Principaux absents : El-Hajjam, Opéri,
Ibrahim Cissoko n'a pas été retenu. H. S. eux dans le groupe. Targhalline (blessés), K. Diawara (choix de
C.O.B. et L.G.C. (avec B.Do.) l'entraîneur).

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 Dimanche 29 octobre 2023 | L’ÉQUIPE
FABIEN LEMOINE
«Galtier envoie le café
sur le maillot de Ruffier »
L’ancien milieu se souvient d’un pétage de plombs de l’ex-entraîneur des Verts,
dont le gardien fut la victime collatérale, à la mi-temps d’un match à Auxerre.
EN BREF
Pochat / L’Équipe
36 ANS
337 matches
en Ligue 1,
7 buts.
En 2009, le Stade Rennais de Fabien
Lemoine s’était incliné en finale de la Carrière : Rennes (2007-
Coupe de France face à Guingamp (1-2). 2011), Saint-Etienne
(2011-2017), Lorient (L2,
L1, 2017-2022),
Versailles (N, 2022-2023).
Palmarès : Coupe de la
Ligue 2013 ; Championnat
de Ligue 2 2020.
SA VIE D’EX
Retraité depuis l’été
dernier, Fabien Lemoine
Sébastien Boué/ L’Équipe
réside toujours près de
Lorient où, en 2017, il a
« trouvé un super club,
où finir [sa] carrière ».
Il l’a finalement conclue
à Versailles (N), sans trop
En Bretagne, Fabien Lemoine (à gauche avoir préparé la suite.
de Sylvain Wiltord), a passé trois saisons « Je profite de ma femme
avec Mickaël Pagis (à droite). et de mes trois enfants,
apprécie-t-il. C’est la vie
collective d’un club qui
me manque, plus que le jeu.
Je m’occupe de la maîtrise
d’œuvre d’une maison
en construction, un milieu
que j’aime bien. Je ne me
projette pas dans un club,
FEL / L’Équipe
pour l’instant. C’est
davantage le sponsoring, le
commercial, l’événementiel
La Coupe de la Ligue 2013 (1-0 face qui pourraient me plaire. »
à Rennes) fut le premier titre remporté F.L.D.
par le natif de Fougères (Ille-et-Vilaine).
Éric Renard/ L’Équipe
Chez les Verts, Fabien Lemoine a évolué sous les ordres d’un seul
entraîneur, Christophe Galtier, discutant ici avec Stéphane Ruffier.
efootball Ligue 1
PAROLES D’EX
DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL À LORIENT
FRANCK LE DORZE
«Quel est le joueur le plus fort
avec lequel vous avez joué?
Mickaël Pagis, à Rennes. Quand t’es milieu
défensif et que tu as un numéro10 comme
lui, ou comme Jérôme Leroy, tu peux leur
mettre des galères, ils vont te rendre
un ballon propre. Il avait un sens
du déplacement, une qualité technique:
passe, frappe et tueur devant le but.
Et il avait du charisme.
Le joueur le plus fort
contre lequel vous avez joué?
Marco Verratti. C’est clairement le style de
joueur que j’adore. Très fort dans
le pressing et l’anticipation, tu ne lui prends
jamais le ballon. Il lit tout, il est dans ta tête.
Un truc de fou. Et il avait toujours du respect
pour toi.
Le plus drôle?
Jessy Moulin, à Saint-Étienne. Il passait
son temps à faire des conneries,
à chambrer. C’est pourtant le plus gros
bosseur que j’ai connu.
Le plus fêtard?
À Saint-Étienne, on avait un groupe qui
profitait de la vie, avec Jérémy Clément,
Renaud Cohade, Romain Hamouma,
Loïc Perrin, Jessy Moulin, Jonathan Brison,
Jean-Pascal Mignot… On jouait le jeudi
en Coupe d’Europe et le vendredi, on allait
tous ensemble chez Untel, on prenait
l’apéro, on faisait un barbecue…
et le dimanche, on gagnait!
Le moment de votre carrière
où vous vous êtes senti le plus fort?
À Saint-Étienne, de 2012 à 2015. J’enchaîne
les matches, entre 40 et 45 par saison,
avec la Coupe d’Europe. On a eu de super
résultats et j’ai été beaucoup titulaire.
Je ne me suis jamais senti aussi impliqué.
“Il y a eu des discussions avec l’OM,
mais je n’ai que 21 ans et à peine
six mois de Ligue 1… Je ne pensais
pas pouvoir assumer
''
Le moment où vous vous êtes senti
le plus seul?
La dernière année à Saint-Étienne a été
la plus compliquée, physiquement et
mentalement. On a commencé à écrémer
tous ceux qui avaient créé le renouveau
de Saint-Étienne. L’équipe est rajeunie, il y a
des prêts, pas mal d’arrivées au milieu.
Je me sens moins en phase. Puis je me fais
une déchirure au mollet et je suis absent
trois mois et demi. Lors de la deuxième
partie de saison, je n’ai jamais réussi à
trouver une place importante dans l’équipe.
La plus grosse dispute?
Entre Romain Hamouma et Christophe
Galtier, deux caractères assez forts. On fait
1-1 à Lille (26 mai 2013). Alors que Rom’ a
marqué, le coach lui fait savoir qu’il n’est pas
content de son implication défensive. C’est
monté, ils se sont rapprochés, mais il n’y a
pas eu de coups.
Fabien Lemoine a disputé 226 matches avec l’ASSE lors de ses six saisons dans le Forez.
Le moment le plus cocasse?
C’est à la mi-temps d’un match à Auxerre
(en février 2012, 0-0), avec Saint-Étienne.
Le coach (Galtier) pète un plomb et, sans
faire exprès, envoie d’un geste maladroit le
thermos de café sur le maillot de Stéphane
Ruffier. Ruf, c’était un personnage! Il y a eu
un blanc. Il a levé la tête et a dit: “On en
parlera après le match. ” Et il est parti
se changer, ce qui a calmé un peu le coach.
Car, énervé, on savait qu’il ciblait à la mi-
temps. Notre phrase, c’était: “Sortez les
gilets pare-balles. Le coach va tirer! ”
Une consigne d’entraîneur
que vous n’avez pas comprise?
La veille de la réception de l’Inter Milan,
à Saint-Étienne (1-1, le 6 novembre 2014,
phase de groupes de la Ligue Europa), on
démarre la mise en place en 3-5-2. L’équipe
des remplaçants nous transperce. Durant
un quart d’heure, c’est une boucherie.
Galtier gueule et Jérémy Clément lui dit:
“On est complètement perdus. ” Le coach
répond: “OK, vous n’avez pas compris? On
rentre! ” On a arrêté l’entraînement et on ne
savait pas ce qu’on allait faire le lendemain.
L’entraîneur qui vous a le plus marqué?
Christophe Galtier. Il m’appelait Papi. Il m’a
fait passer un cap. Il m’a accordé sa
confiance et j’ai fait en sorte d’être le plus
fiable possible. Il a insufflé un esprit de
compétition dans la tête de chaque joueur.
Même si on a pu être catalogué comme une
équipe athlétique, méchante par moments.
Votre plus grand regret?
La finale de la Coupe de France 2009,
contre Guingamp (L2, 1-2). Ça faisait très
longtemps que Rennes n’avait plus gagné
la Coupe (1971). On fait une grosse saison,
pourtant, mais on n’a pas fait un bon match.
Votre plus grande fierté?
C’est mon retour au plus haut niveau, après
mon accident (le 14 août 2010, à Nancy, il est
victime d’un éclatement d’un rein, dont il devra
subir l’ablation). Tout le monde m’annonce
un an d’arrêt et je reviens quatre mois après.
35
Alex Martin/L’Équipe
Je rejoue en L1 mi-décembre (le 18 contre
Valenciennes, 1-0). Le coach Antonetti
me fait rentrer dans le temps additionnel et
je tire le corner pour la tête de (Jean-Armel)
Kana-Biyik, qui marque. C’était magique!
La préparation avait été un cauchemar. J’ai
morflé deux mois. Physiquement, j’étais à
la rue. J’avais perdu beaucoup de poids,
je n’avais plus de souffle.
Votre plus beau but?
D’abord, mon premier en L1, avec Rennes,
contre Strasbourg (3-0, le 26 avril 2008):
sur un corner joué à deux, je frappe aux vingt
mètres, sous la barre. Puis, lors d’un Saint-
Étienne-Monaco (2-0, le 1er mars 2014).
J’ouvre le score sur un corner renvoyé par
la défense, je reprends de volée et ça finit
en pleine lucarne.
Un transfert qui a failli se faire?
Lors de ma première saison à Rennes, j’ai
un contrat pro d’une année, plus deux
en option. Marseille est vraiment chaud
(à l’été 2008). Il y a eu des discussions, mais je
n’ai que 21ans et à peine six mois de Ligue1.
L’OM de Gerets allait disputer la Ligue des
champions et je ne me sentais pas. Je ne
pensais pas pouvoir assumer.
Une anecdote que vous n’avez jamais
racontée?
En 2011, quand je pars de Rennes, je dois
être prêté à Evian-TG, qui vient de monter.
Je passe ma visite médicale, à Genève, et je
mange le soir avec l’entraîneur, Bernard
Casoni, et le directeur sportif, Pascal
Dupraz. Arrivé à l’hôtel, j’apprends que
Saint-Étienne me veut absolument pour
un transfert sec. Je dois signer à Évian le
lendemain, à 10heures. On a négocié toute
la nuit, jusqu’à 6h30. J’ai dormi jusqu’à
8heures. Pascal Dupraz est venu
me chercher à l’hôtel, à 9h30… Ça a été
un peu houleux, forcément. Mais on me
proposait un contrat de quatre ans dans
le club dont j’étais fan, gamin, et qui avait
un projet sportif plus ambitieux, et une plus
forte popularité.» É

36
Rodez, l’écueil
bordelais
Pointé à Bordeaux comme l’ennemi juré
après l’arrêt du match en fin de saison dernière,
le club aveyronnais a encore contrarié les plans
girondins. Les Marine et Blanc restent sur six
matches sans victoire.
LAURENT GRANDCOLAS
(avec C. Ca.)
C’était sensible depuis le début
de la saison. C’est devenu une
quasi-certitude. Les Bordelais ne
respirent pas la sérénité, plom-
bés par un début de saison très
loin des espérances. Même après
avoir ouvert le score hier face à
Rodez, sur un penalty de Yoann
Barbet (13e), même après avoir
fait le break sur une frappe dans
un angle fermé de Gaëtan Weiss-
beck (18e), les Girondins n’ont
montré aucune assurance. Celle
d’une équipe capable de tenir un
résultat et de ne laisser aucune
chance à son adversaire.
Passé les vingt premières mi-
nutes, la formation girondine
s’est progressivement éteinte,
laissant à Rodez le soin, dans un
Bordeaux 2 2
Rodez 1 2
Arbitre : Millot. 30 098 spectateurs.
Bordeaux
Buts : Y. Barbet (13e s.p.), Weissbeck (18e).
Équipe : Johnsson – Gregersen (Bokele,
31e), Y. Barbet (cap.), V. Nsimba – Michelin,
Cassubie (Ignatenko, 76e), Sissokho
(De Lima, 65e), P. Diaz – Weissbeck,
Davitashvili (Livolant, 76e), Vipotnik
(Elis, 76e).
Entraîneur : Riera (ESP).
Cartons.- 4 avertissements :
Davitashvili (25e), Sissokho (29e),
Cassubie (44e), Weissbeck (61e).
1 expulsion : Elis (90e+6).
Rodez
Buts : Arconte (34e), A. Hountondji (79e).
Équipe : Mpasi – Ngouyamsa, Danger
(cap.), Raux Yao – Buades (Boma, 85e),
Younoussa (A. Hountondji, 72e), Haag, Rajot
(Taïbi, 64e), A. Abdallah (Lipinski, 64e) –
Corredor, Arconte (Depres, 72e).
Entraîneur : Santini.
Cartons.- 2 avertissements :
A. Abdallah (11e), Ngouyamsa (90e).
1 expulsion : Mpasi (89e).
Valenciennes 2 2
Caen 0 2
Arbitre : Abed. 6 683 spectateurs.
Valenciennes
Buts : Lilepo (8e), Hamache (29e).
Équipe : J. Louchet – Linguet, Buatu (cap.),
Poha, Woudenberg – Bansé, B. Costa
(Moore, 90e) – Lilepo, Kruse, Hamache
(Diallo, 79e) – Venema (Jung, 74e).
Entraîneur : Maciel (POR).
Cartons : aucun.
Caen
Buts : Le Bihan (87e), Abdi (90e+1).
Équipe : Mandrea – Coeff, Ntim, R. Thomas
(cap.), Abdi – Daubin (Hafid, 61e), Br. Traoré
– Court (Lebreton, 82e), Autret, Kyeremeh
(Zady Sery, 46e) – Le Bihan.
Entraîneur : Furlan.
Cartons.- 2 avertissements : Daubin (53e),
Ntim (61e).
efootball Ligue 2
premier temps, d’égaliser sur un
exploit personnel de Taïryk Ar-
conte (2-1, 34e). Puis de revenir au
score sur un ballon piqué d’An-
dreas Hountondji (2-2, 79e).
“Mes joueurs… des fois
j’ai envie de les enfoncer
et l’instant d’après je sais
que ça va être énorme
''
DIDIER SANTINI, ENTRAÎNEUR DE RODEZ
« On a perdu deux points. C’est un
moment difficile. Sur le bord du ter-
rain, je sens que les joueurs veulent
marquer le but avant de penser à
jouer, analysait Albert Riera, l’en-
traîneur bordelais. Il faut faire avec
ça: on est dans un grand club où il y
a la pression de gagner. On a besoin
de points, mais on ne peut pas ga-
gner les matches avant de les avoir
joués. On doit maintenant penser
aux trois points à Bastia, avec tou-
Amiens 0 Auxerre
Laval 0 Dunkerque
Arbitre : Leleu. 7 601 spectateurs.
Amiens
Équipe : Gurtner (cap.) – Corchia, Opoku,
M. Fofana, Kaïboue – Gélin (Gene, 71e),
M. D. Fofana (Boya, 46e) – Leautey,
Kakuta (Tapsoba, 87e), Mafouta –
Carroll (Ikia Dimi, 79e).
Entraîneur : Daf (SEN).
Cartons.- 2 avertissements :
M. D. Fofana (11e), Kaïboue (34e).
Laval
Équipe : Samassa – Vargas, Baudry,
Y. Baldé, D. Diaw, Cherni – Labeau Lascary
(Kadile, 76e), Sanna (A. Gonçalves, 90e),
Roye (cap.) (T. Thomas, 81e), Bobichon
(Benard, 82e) – Tchokounté.
Entraîneur : Frapolli.
Carton.- 1 avertissement : Y. Baldé (14e).
Paris FC 0 2
Troyes 2 Grenoble
0 1
Arbitre : Wattellier. 3 596 spectateurs.
Paris FC
Buts : Hamel (60e), Kebbal (86e).
Équipe : Nkambadio – Alakouch
(Dabila, 86e), Koré, Mbow, Gaudin – Kebbal,
Mandouki (cap.), A. Camara, Lukembila
(Gory, 65e) – Hamel, Diaby-Fadiga
(Mo. Touré, 72e).
Entraîneur : Gilli.
Carton.- 1 avertissement : Koré (11e).
Troyes
Buts : R. Saïd (56e), Ilic (72e).
Équipe : Alemdar – Mo. Diop, Zoukrou,
A. N. Ndiaye (cap.), Boura (A. Conté, 46e) –
A. Kanté, Ilic (Mazou-Sacko, 86e),
M'Changama – R. Saïd, Assoumou (Bruus,
65e), Dong.
Entraîneur : Kisnorbo (AUS).
Cartons : aucun.
Dimanche 29 octobre 2023 | L’ÉQUIPE
12e journée
Bordeaux 2-2 Rodez
Sifflets et banderoles
ont accompagné
les joueurs de Rodez
à Bordeaux hier.
CLASSEMENT
ET RÉSULTATS
Nicolas Luttiau/L’Équipe
LIGUE 2
12e journée
pts J.
1 Laval 26 12
2 Angers 23 11
3 Auxerre 22 12
4 Grenoble 21 12
jours de la bonne humeur car c’est Bordeaux n’avance pas, mais même pas passés loin de rem- 5 Saint-Étienne 21 11
important malgré tout, et à trouver on ne peut pas enlever de l’équa- porter cette rencontre. « Sur les 6 Rodez 19 12
les options.» tion la qualité de la prestation de vingt premières minutes qu’on a 7 Pau 18 12
La « positive attitude » prônée Rodez sur la pelouse du Matmut faites, ce n’était pas du haut niveau, 8 Guingamp 17 12
par le technicien espagnol a Atlantique hier. Dans un contexte mais on sait qu’on est capables de 9 AC Ajaccio 17 12
amené, il est vrai, un peu plus de hostile, devant 30000 spectateurs revenir à chaque fois. On sait qu’on 10 Amiens 16 12
jeu à cette équipe depuis son arri- sifflant chaque prise de balle de a un tempérament extraordinaire. 11 Caen 15 12
vée le 12 octobre, mais on sent Lucas Buades, les Ruthénois, Mes joueurs… des fois j’ai envie de 12 Annecy 15 12
bien que l’effectif bordelais est après leur trou d’air en ouverture les enfoncer et l’instant d’après je 13 Concarneau 15 12
touché, n’arrive pas à se surpas- de match, ont montré que leur sais que ça va être énorme, avouait 14 Bastia 13 12
ser. Bordeaux ne gagne plus de- début de saison n’avait rien d’un Didier Santini, l’entraîneur avey- 15 Bordeaux 12 12
puis six matches et le top 5 sem- feu de paille (6e, à trois unités du ronnais. Je pense qu’on méritait de 16 Paris FC 11 12
ble déjà un objectif de plus en plus podium). gagner à la fin. Il faut qu’on l’ap- 17 Troyes 10 12
compliqué : 15e, il pointe à 9 lon- Ils ont eu le ballon, l’ont utilisé prenne parce qu’il y a de la qualité 18 Valenciennes 9 12
gueurs de la cinquième place. avec intelligence et ne sont dans ce groupe.» É 19 Dunkerque 9 12
20 QRM 7 12
0 0 Bastia 0 Concarneau 0 2 Bordeaux a écopé d’un point
de pénalité après les incidents
0 1 Guingamp 0 AC Ajaccio 0 1 lors de la réception de Rodez,
Arbitre : Taleb. 15 514 spectateurs. Arbitre : Delpech. 11 250 spectateurs. Arbitre : Thual. 1 937 spectateurs. le 2 juin.
Auxerre Bastia Concarneau
Équipe : Léon – Dagba (Joly, 66e), Jubal Équipe : Placide – Roncaglia, C. Keita, Buts : Ibnou Ba (76e, 84e). HIER
(cap.), Pellenard, Mensah (Akpa, 79e) – Okou – Yapi, Ducrocq, Janneh, D. Liénard – Équipe : Salles – Faussurier, Jannez (cap.),
E. Owusu, Raveloson – G. Perrin Vincent (cap.) (Maggiotti, 63e, puis Célestine, Wahib – Chadli (Georgen, 90e), Bordeaux - Rodez..................2-2
(Diousse, 79e), Hein, Sinayoko (Onaiwu, 66e) Bianchini, 69e), Santelli, Alfarela Phliponeau (Barès, 70e), Etuin, Mouazan – Amiens - Laval......................0-0
– Ayé (Ousm. Camara, 66e). (K. Djoco, 63e). Ndombasi (Gboho, 83e), Ibnou Ba. Auxerre - Dunkerque............0-1
Entraîneur : Pelissier. Entraîneur : Brouard. Entraîneur : Le Mignan. Bastia - Guingamp................0-0
Carton.- 1 avertissement : Pellenard (79e). Carton.- 1 avertissement : Yapi (37e). Cartons : aucun. Concarneau - AC Ajaccio......2-1
Paris FC - Troyes...................2-2
Dunkerque Guingamp AC Ajaccio Pau - Grenoble......................3-2
But : Boissier (90e+6). But : Bammou (68e s.p.). QRM - Annecy........................1-2
Équipe : Balijon – Bilingi, O. Sangante Équipe : Basilio (cap.) – Sivis, Do. Gomis, Équipe : Sollacaro – M. Youssouf, Chanot, Valenciennes - Caen.............2-2
(cap.), N. Fernandez, Koumetio – Boissier, Lemonnier, Ben Mohamed – Louiserre, Avinel, Quemper – Mangani (cap.) – DEMAIN
Bardeli (Ghrieb, 88e), T. Keita – B. Youssouf, K. Sidibé, Iglesias (Merghem, 58e) – Bammou (V. Jacob, 77e), Jabol-Folcarelli,
Gnanduillet (Baghdadi, 75e), Anziani El-Ouazzani (Siwe, 90e), B. Guillaume Marchetti (Everson, 81e), Barreto – Saint-Étienne - Angers....20h45
(Ipiele, 90e). (Courtet, 79e), Sagna (Picard, 79e). Y. Touzghar (B. H. Touré, 65e). beIN Sports 1
Entraîneur : Castro (POR). Entraîneur : Dumont. Entraîneur : Pantaloni.
Cartons.- 3 avertissements : Cartons.- 3 avertissements : Carton.- 1 avertissement : Barreto (78e).
Koumetio (38e), Bardeli (78e), Boissier (88e). Lemonnier (45e), Louiserre (78e), Sivis (90e). prochaine journée 13e
1 expulsion : Lemonnier (90e).
SAMEDI 4 NOVEMBRE
Saint-Étienne - Paris FC......15 h
Angers - Valenciennes ¢
Annecy - Laval ¢
Bastia - Bordeaux ¢
Pau 1 3 QRM 1 1 SAINT-ÉTIENNE Concarneau - Pau ¢
2 Annecy 2 Dunkerque - Amiens ¢
1 Larsonneur absent
Arbitre : Lepaysant. 3 406 spectateurs. Arbitre : Souifi. 2 500 spectateurs. deux mois
Grenoble - AC Ajaccio ¢
QRM - Rodez ¢
Pau QRM Troyes - Caen.......................19 h
Buts : Bassouamina (23e), Boutaïb (82e), But : S. Soumano (23e). Gautier Larsonneur s’est gravement LUNDI 6 NOVEMBRE
Boli (90e+1). Équipe : B. Leroy (cap.) – A. Sissoko, blessé à l’entraînement hier matin.
Équipe : Bi. Kamara – Koudou, Kouassi Fortes, Cissokho, Pendant (Loric, 89e) – Le gardien de l’AS Saint-Étienne
Guingamp - Auxerre.......20 h 45
(cap.), J. Ruiz, Boto (Obiang, 72e) – Mam. Camara (G. Sangaré, 78e), Cadiou
Beusnard (Pirringuel, 68e), D'Almeida, (Gbelle, 89e), Pierret, Yade (Legendre, 66e) –
a été transporté aux urgences et
le verdict est désormais connu : buteurs
L. Mouton (Ngom, 67e) – Mo. Sylla, S. Soumano, K. Coulibaly (Delaurier-
Boutaïb, Bassouamina (Boli, 80e). Chaubet, 66e). il souffre d’une entorse acromio- 1. Al. Mendy (Caen) ......8 buts.
Entraîneur : Usaï. Entraîneur : Echouafni. 2. Ib. Sissoko
claviculaire de l’épaule gauche.
Cartons.- 2 avertissements : Cartons.- 2 avertissements : (Saint-Étienne) ...............7 buts.
Beusnard (30e), Pirringuel (69e). Pendant (28e), Fortes (45e+3). Son absence est estimée à deux 3. Hein (Auxerre) ............6 buts.
mois, durant lesquels Étienne Green
Grenoble Annecy devrait assurer l'intérim. Pour la
Buts : Meissa Ba (9e, 59e). Buts : G. Jean (17e), Larose (49e).
Équipe : Maubleu (cap.) – Paquiez, Équipe : Escales – Lajugie, Mouanga,
réception d’Angers demain, alors passeurs
Ma. Diarra, Monfray, Tourraine – Isola G. Jean, Mahop – Pajot (cap.), Adeline – que le défenseur Dylan Batubinsika 1. Hein (Auxerre),
(Sylvestre, 62e), Rigo, Benet (Nestor, 80e) – Larose (Billemaz, 63e), Kandil (J. Gonçalves, est d’ores et déjà forfait, Ibrahima Vargas (Laval) ..........5 passes.
L. Joseph, Meissa Ba (Postolachi, 74e), 84e), Y. Barry (Shamal, 74e) – Ntamack 3. Kebbal (+1)
Wadji est, lui, très incertain.
A. Sbaï (Ntolla Thio, 73e). (Testud, 74e). (Paris FC) ...................4 passes.
Entraîneur : Hognon. Entraîneur : Guyot. L’attaquant sénégalais ressent une
Cartons.- 2 avertissements : Cartons.- 2 avertissements : Pajot (31e), douleur à l’adducteur droit. B. Li.
Meissa Ba (16e), Monfray (89e). Adeline (79e).
Dimanche 29 octobre 2023 | L’ÉQUIPE
37
eFOOTBALL Espagne 11e journée
FC Barcelone 1-2 Real Madrid

Bellingham
encore
diabolique
Auteur d’un doublé, le milieu international anglais
a renversé un Clasico qui était mal engagé
pour le Real Madrid, hier.
DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL sormais l’Anglais de 19 ans sous
DAMIEN DEGORRE contrat avec les Merengues jus-
qu’en juin 2029 et ce n’est pas
BARCELONE (ESP) – C’est un long sou- Carlo Ancelotti qui s’en plaindra.
pir qui a d’abord accompagné L’entraîneur du Real peut se ré-

Albert Gea/Reuters
l’égalisation de Jude Bellingham jouir de compter sur un joueur
avant qu’une clameur de détresse aussi précieux. Avec son doublé,
ne s’élève dans le ciel de Montjuïc, Bellingham en est à dix buts en
hier, au moment où le milieu in- Liga, ce qui conforte sa place en
ternational anglais a marqué son tête du classement des buteurs,
deuxième but, quasiment au bout et, surtout, il marque des buts qui après une vingtaine de minutes. Jude Bellingham Le Real a deux occasions et demie FC Barcelone 1 1
du temps additionnel. Comme as- comptent: c’est lui qui avait ouvert Mais il n’était pas trouvé davan- trompe pour et il marque deux fois.» Au final, Vi- Real Madrid 0 2
sommé par le doublé du Madri- le score contre Almeria (3-1, le tage. Ce n’est qu’après la pause, la deuxième fois nicius Jr., qui est passé à côté de Arbitre : Gil Manzano. 50 112 spectateurs.
lène, le stade Olympique n’a pas 19 août) et Osasuna (4-0, le 7octo- lorsque le Real a commencé à Marc-André Ter Stegen son Clasico, était plutôt d’accord
été capable de se relever, ni de bre), lui qui avait marqué dans le mieux maîtriser la possession, et offre la victoire avec l’entraîneur catalan en dépit
FC Barcelone
But : Gündogan (6e).
pousser son Barça pendant les temps additionnel contre Getafe que l’international anglais a fait au Real sur la pelouse de la petite anicroche qui les a op- Équipe : Ter Stegen (cap.) – R. Araujo,
deux minutes restantes et le Real (2-1, le 2 septembre), lui encore rôder une menace réelle. Les du Barça (2-1), hier. posés avant la pause : « Belling- A. Christensen, I. Martinez – Cancelo
Madrid a remporté le Clasico sous qui avait planté le seul but du deux premières frappes cadrées ham est incroyable, il fait toujours la (Yamal, 77e), Gavi, Gündogan, Balde –
F. Lopez (Romeu, 72e) – F. Torres
le regard incrédule de Mick Jag- match à Vigo, contre le Celta (1-0, madrilènes, signées Toni Kroos différence. Notre public était habi- (Lewandowski, 61e), J. Félix (Raphinha, 76e).
ger, le chanteur des Rolling Sto- le 25 août) et face à l’Union Berlin (57e) et Aurélien Tchouaméni (68e), tué à Cristiano Ronaldo et désor- Entraîneur : Xavi Hernandez.
nes, invité en tribune présiden- (1-0, le 20 septembre), en Ligue furent détournées par Marc-An- mais, il y a Jude. » Il reste tout de Cartons.- 2 avertissements : F. Lopez (17e),
F. Torres (45e+2).
tielle pour l’événement. des champions. «Il n’a pas une in- dré Ter Stegen. En revanche, le même encore un peu de marge
La rock star, assise à quelques fluence exceptionnelle sur le jeu, gardien allemand était impuis- au Portugais, 451 buts sous le Real Madrid
sièges du président catalan Joan mais il est d’une efficacité diaboli- sant sur la troisième, celle de Bel- maillot blanc, quatre Ligue des Buts : Bellingham (68e, 90e+2).
Laporta, aurait sans doute eu en- que », confiait Guy Stéphan, l’ad- lingham, fuyante et magnifique champions, deux Ligas, deux Équipe : Arrizabalaga – Carvajal (cap.),
Rüdiger, Alaba, Fe. Mendy (Camavinga, 52e)
vie de se lever pour saluer la per- joint de Didier Deschamps, qui as- (1-1, 68e). Et si le Barça, qui n’avait Coupes du Roi, entre autres, avant – Valverde, Tchouaméni, Kroos (Modric, 63e)
formance de son compatriote sistait au Clasico, hier. alors quasiment jamais été mis que le jeune Anglais ne le rat- – Bellingham – Rodrygo (Joselu, 63e),
mais il se trouve que Bellingham en danger, a surtout pensé à gérer trape. Mais vu le talent de ce der- Vinicius (L. Vazquez, 90e+2).
était dans le camp d’en face. S’il ”Le Real a deux occasions les affaires courantes après cette nier, il ne faut jurer de rien. É
Entraîneur : Ancelotti (ITA).
et demie et il marque Carton.- 1 avertissement : Carvajal (61e).
avait porté le maillot blaugrana, le égalisation, il a sans doute sous-
deux fois
score aurait sans doute été in-
versé tant l’ancien milieu de ter-
rain du Borussia impacte le résul-
tat d’une rencontre. Ce n’était
''
XAVI, ENTRAÎNEUR DU BARÇA
Xavi, l’entraîneur du Barça, ne ris-
que pas de le contredire. Pendant
estimé la capacité de nuisance du
néo-Madrilène, qui aimante les
ballons à vingt mètres du but ad-
verse. Ce fut le cas sur ce centre
Top æ
Rüdiger 7/10
flop è
Vinicius 4/10
d’ailleurs pas très loin de se pro- un peu plus d’une heure, sa for- de Dani Carvajal, mal contrôlé par Le défenseur central allemand Par rapport à ce qu’il est capable
duire : à plusieurs reprises, ces mation était parvenue à couper le Luka Modric, et qui a atterri dans est un guerrier qui ne lâche rien, même de faire, le Brésilien n’a pas été
dernières années, le Barça a es- lien entre Bellingham et ses coé- ses pieds. Il n’avait plus qu’à glis- quand son équipe traverse de longs au sommet de son art. Il a beaucoup
sayé de le recruter mais, quand ce quipiers et à ouvrir le score, grâce ser le ballon entre les jambes de temps faibles. Fort au sol et dans entrepris mais n’a pas réussi grand-
n’était pas le père du joueur qui s’y à Ilkay Gündogan (6e). Positionné Ter Stegen (1-2, 90e + 3). les airs, il a montré la voie au Real chose. Sa nervosité est souvent
opposait, c’est Madrid qui se dans un premier temps à gauche «Aujourd’hui, Bellingham a fait la en éteignant l’influence de Ferran son moteur mais hier, elle était surtout
montrait plus persuasif. Voilà dé- d’un 4-4-2, l’Anglais s’est recentré différence, est ainsi convenu Xavi. puis celle de Lewandowski. un frein. D. D.

Italie 10e journée Inter Milan 18 h AS Rome

BENJAMIN HENRY

Ce n’est pas son état de forme

Lukaku loin du pardon une émission de la Rai 2, le prin-
cipal groupe audiovisuel public
italien. C’est un peu personnel, ça
messe d’un accueil incandescent
qui « a surpris » l’entraîneur de
l’AS Rome, vainqueurs de deux
flamboyant, 8 buts en 10 appari- Le retour du Belge à Milan s’annonce brûlant : c’est la promesse faite s’est passé comme les médias Scudetti, une Coupe et une Ligue
tions avec l’AS Rome, qui risque par les supporters de l’Inter à celui qu’ils considèrent comme un « traître ». l’ont écrit, je ne veux pas entrer des champions avec l’Inter, José
d’atténuer l’amertume des fans dans les détails parce qu’il joue Mourinho : « Je n’avais pas cons-
nerazzurri. De retour à San Siro, avec la Juventus, remontant à pour une autre équipe désor- cience qu’il était si important à Mi-
ce soir, cinq mois après y avoir mars, ne soient dévoilés par les mais. » lan, où il a remporté un titre et deux
marqué son dernier but sous les médias transalpins au cœur de trophées, ce qu’ont fait environ 200
couleurs de l’Inter Milan (3-2 face l’été, alors que l’Inter faisait le ”Je n’avais pas conscience joueurs dans l’histoire de l’Inter
à l’Atalanta, le 27 mai), Romelu forcing pour enrôler définitive- qu’il était si important avant lui. Quand Lukaku passe de
à Milan
Lukaku sera accueilli avec les ment l’attaquant de 30 ans alors
''
JOSÉ MOURINHO, ENTRAÎNEUR DE L’AS ROME
l’Inter à la Roma, c’est un drame,
Andrea Staccioli /Inside / Panoramic

égards que l’on réserve à un ex à prêté par Chelsea. La liaison en- alors que (Hakan) Calhanoglu de
qui l’on n’a pas pardonné. tre les dirigeants de l’Inter et Lu- Symbole d’une rupture consom- l’AC Milan à l’Inter (2021), c’est
Pas pardonné après un été kaku s’est rompue mi-juillet, le mée avec le vestiaire. Et plus en- merveilleux, (Fabio) Cannavaro de
d’atermoiements, alors que le téléphone de l’attaquant belge core avec les supporters : la la Juve à l’Inter (l’inverse, en fait,
buteur avait annoncé son souhait sonnant dans le vide. Et la Roma Curva Nord a prévu de donner en 2004), pas de problème, même
de poursuivre l’aventure en Lom- s’est attachée ses services en 30 000 sifflets aux spectateurs chose pour (Christian) Vieri de l’In-
bardie après la finale de Ligue toute fin de mercato. pour accompagner chaque tou- ter au Milan (2005). Voilà pourquoi
des champions perdue contre « J’ai été déçu car j’étais proche che de balle de celui qui les a je suis surpris : je ne pensais pas
Manchester City (0-1, le 10 juin). de lui toute l’année, a reconnu le « trahis », une distribution inter- qu’il avait une place aussi impor-
C’était avant que des contacts Romelu Lukaku face à Monza (1-0), le 22 octobre. latéral Federico Dimarco dans dite hier par la police. La pro- tante dans l’histoire de l’Inter. »
 Dimanche 29 octobre 2023 | L’ÉQUIPE
38
efootball étranger
TABLEAU DE BORD
ALLEMAGNE est même parvenu à marquer huit buts en une mi- ANGLETERRE
Le Bayern cartonne temps, la seconde. Harry Kane a notamment inscrit
un triplé (51e, 69e, 88e), son deuxième depuis son Nketiah avait la baraka
Huit buts, trois cartons rouges en une mi-temps arrivée. Et son but le plus retentissant est un lob Le public de l’Emirates a-t-il assisté hier à l’émergence d’un nouveau
(record en Bundesliga) et le retour à la compétition magistral de 54 mètres, rappelant la réalisation du canonnier ? Dans une après-midi sans créativité ni réussite, Arsenal a produit
de Manuel Neuer. Cette affiche entre le Bayern et Messin Lamine Camara à Monaco dimanche dernier une première mi-temps insipide face à Sheffield United, l’équipe la plus faible
Darmstadt est devenue un match riche en émotions. (58 mètres). Un doublé de Leroy Sané (56e, 64e), de Premier League. Jusqu’à ce qu’Eddie Nketiah illumine le match (5-0)
Pas moins de 350 jours après son dernier match, un autre de Jamal Musiala (60e, 76e) et un but de d’un magnifique contrôle orienté (28e). La suite fut encore marquée par
le gardien allemand a donc refoulé la pelouse de Thomas Müller (71e) ont assommé le promu. l’ex-international Espoirs anglais, encore
Christof Stache/AFP

l’Allianz Arena, lui qui s’était fracturé une jambe Tout avait pourtant mal commencé par l’équipe buteur aux 50e et 58e minutes, pour s’offrir

le 9 décembre lors d’une sortie en ski de randonnée.
Peu sollicité, le capitaine du Bayern a tout de même
pu se distinguer face à Luca Pfeiffer (36e). Mais c’est
surtout l’attaque munichoise qui s’est illustrée, avec
Konrad Laimer, Leroy Sané ce succès 8-0. Pour la première fois de son histoire
et Harry Kane hier. et de celle de la Bundesliga, créée en 1963, le Bayern
Kirsty Wigglesworth/AP
de Thomas Tuchel, avec l’expulsion logique de Joshua le premier triplé de sa carrière, à 24 ans.
Kimmich à la 4e minute. Dominateurs malgré Il égale ainsi son (modeste) record de buts
leur infériorité numérique, ses joueurs ont ensuite sur une saison de Premier League (5).
bénéficié de deux cartons rouges adverses, aux 21e Une bonne nouvelle alors que Gabriel
et 41e minutes. Dans ces circonstances, difficile Jesus a récemment rejoint l’infirmerie
de résister au Bayern. A. Me. pour quelques semaines. F. T.

ALLEMAGNE ANGLETERRE ESPAGNE ITALIE COUPE DU MONDE 2030

BUNDESLIGA
9e journée
PREMIER LEAGUE
10e journée
LIGA
11e journée
SERIE A
10e journée Madrid ou Rabat
pts
matches
J G N P p. c. diff
buts
pts
matches
J G N P p. c. diff
buts
pts
matches
J G N P p. c. diff
buts
pts
matches
J G N P p. c. diff
buts
pour la finale ?
1 Bayern 23 9 7 2 0 34 7 +27 1 Tottenham 26 10 8 2 0 22 9 +13 1 Real Madrid 28 11 9 1 1 23 8 +15 1 Juventus 23 10 7 2 1 16 6 +10 Le lieu de la finale de la Coupe du monde
2 Leverkusen 22 8 7 1 0 25 7 +18 2 Arsenal 24 10 7 3 0 23 8 +15 2 Gérone 28 11 9 1 1 25 13 +12 2 Inter Milan 22 9 7 1 1 24 5 +19 2030 reste inconnu. Même si Madrid et Rabat
3 VfB Stuttgart 21 9 7 0 2 27 11 +16 3 Man. City 21 9 7 0 2 19 7 +12 3 FC Barcelone 24 11 7 3 1 23 12 +11 3 AC Milan 21 9 7 0 2 16 9 +7 ont exprimé leur souhait de l’accueillir,
4 RB Leipzig 20 9 6 2 1 25 7 +18 4 Liverpool 20 9 6 2 1 20 9 +11 4 Atl. Madrid 22 9 7 1 1 23 8 +15 4 Naples 17 9 5 2 2 20 10 +10 « aucune décision n'a été prise », a déclaré
5 B. Dortmund 20 8 6 2 0 17 8 +9 5 Aston Villa 19 9 6 1 2 23 13 +10 5 Real Sociedad 18 10 5 3 2 18 12 +6 5 Fiorentina 17 9 5 2 2 18 13 +5 le président de la Fédération espagnole.
6 Hoffenheim 18 9 6 0 3 20 16 +4 6 Newcastle 17 10 5 2 3 26 11 +15 6 Ath. Bilbao 17 10 5 2 3 16 10 +6 6 Atalanta 16 9 5 1 3 15 8 +7 « L'organisation de la Coupe du monde concerne
7 E. Francfort 13 8 3 4 1 9 6 +3 7 Brighton 16 9 5 1 3 22 18 +4 7 R. Vallecano 16 10 4 4 2 12 13 -1 7 Bologne 15 10 3 6 1 11 8 +3 les trois pays organisateurs (Maroc, Espagne,
8 Fribourg 13 8 4 1 3 9 14 -5 8 Man. United 15 9 5 0 4 11 13 -2 8 Valence CF 14 10 4 2 4 12 11 +1 8 AS Rome 14 9 4 2 3 20 12 +8
Portugal), il y a un agenda et des dates qui
devront être prises en compte et quand la
9 Wolfsburg 12 9 4 0 5 13 14 -1 9 West Ham 14 9 4 2 3 16 16 0 9 Betis Séville 14 10 3 5 2 12 14 -2 9 Lazio Rome 13 9 4 1 4 12 12 0
décision sera prise, tout le monde le saura »,
10 Augsbourg 11 9 3 2 4 18 21 -3 10 Brentford 13 10 3 4 3 16 12 +4 10 Las Palmas 14 11 4 2 5 8 10 -2 10 Lecce 13 10 3 4 3 10 12 -2
a ajouté Pedro Rocha lors d'une conférence
11 M'gladbach 9 9 2 3 4 16 20 -4 11 Chelsea 12 10 3 3 4 13 11 +2 11 Osasuna 13 10 4 1 5 11 14 -3 11 Monza 12 9 3 3 3 8 8 0
de presse avec ses homologues marocains
12 Werder Brême 9 9 3 0 6 14 18 -4 12 Wolverhampton 12 10 3 3 4 13 17 -4 12 Getafe 12 11 2 6 3 13 16 -3 12 Frosinone 12 9 3 3 3 12 13 -1
et portugais. Pareil pour la répartition,
13 Heidenheim 7 9 2 1 6 13 22 -9 13 Crystal Palace 12 10 3 3 4 8 13 -5 13 Séville FC 10 10 2 4 4 16 15 +1 13 Torino 12 10 3 3 4 7 12 -5 de manière générale, des matches
14 Darmstadt 7 9 2 1 6 13 30 -17 14 Fulham 11 9 3 2 4 8 15 -7 14 Cadix 10 11 2 4 5 10 16 -6 14 Genoa 11 10 3 2 5 11 14 -3 pour chaque pays, ont indiqué les dirigeants
15 Union Berlin 6 9 2 0 7 11 19 -8 15 Nottingham Forest 10 9 2 4 3 10 12 -2 15 Majorque 9 11 1 6 4 12 16 -4 15 Sassuolo 11 10 3 2 5 13 17 -4 des trois pays hôtes, réunis au complexe
16 Bochum 5 9 0 5 4 8 23 -15 16 Everton 7 9 2 1 6 9 14 -5 Villarreal 9 10 2 3 5 12 16 -4 16 H. Vérone 8 10 2 2 6 6 12 -6 Mohammed VI à Salé, près de Rabat.
17 FC Cologne 4 9 1 1 7 7 21 -14 17 Bournemouth 6 10 1 3 6 8 21 -13 17 Alavés 9 10 2 3 5 8 14 -6 17 Empoli 7 9 2 1 6 3 16 -13
18 Mayence 3 9 0 3 6 9 24 -15 18 Luton 5 9 1 2 6 8 17 -9 18 Celta Vigo 6 11 1 3 7 10 19 -9 18 Udinese 6 9 0 6 3 5 13 -8
19 Burnley 4 10 1 1 8 8 25 -17 19 Grenade 6 10 1 3 6 15 25 -10 19 Salernitana 4 10 0 4 6 6 20 -14
20 Sheffield United 1 10 0 1 9 7 29 -22 20 Almeria 3 11 0 3 8 14 31 -17 20 Cagliari 3 9 0 3 6 5 18 -13
VENDREDI VENDREDI VENDREDI VENDREDI PORTUGAL
Bochum - Mayence..............................................2-2 Crystal Palace - Tottenham................................1-2 Gérone - Celta Vigo..............................................1-0 Genoa - Salernitana.............................................1-0
Bochum : Stöger (21 s.p.), Schlotterbeck (82e).
e
Crystal Palace : J. Ayew (90e+4). HIER A. Gudmundsson (35 ). e LIGA
Mayence : Schlotterbeck (59e c.s.c.), Krauss (90e+6). Tottenham : Ward (53e c.s.c.), Son H.-M. (66e). HIER 9e journée
Almeria - Las Palmas..........................................1-2
HIER HIER Almeria : Ramazani (73e). Sassuolo - Bologne.............................................1-1 matches buts
Augsbourg - Wolfsburg.......................................3-2 Chelsea - Brentford.............................................0-2 Las Palmas : El-Haddadi (23e), Kaba (90e+4). Sassuolo : Boloca (44e). Bologne : Zirkzee (3e). pts
J G N P p. c. diff
Augsbourg : Tietz (17 ), Bornauw (79e c.s.c.),
e
Pinnock (59 ), Mbeumo (90e+6).
e
FC Barcelone - Real Madrid................................1-2 Lecce - Torino......................................................0-1
Engels (81e). Wolfsburg : Wind (35e), Majer (45e s.p.). Arsenal - Sheffield United..................................5-0 FC Barcelone : Gündogan (6e). Buongiorno (41e). 1 Benfica 22 9 7 1 1 19 8 +11
Bayern - Darmstadt.............................................8-0 Nketiah (28e, 50e, 58e), Vieira (88e s.p.), Real Madrid : Bellingham (68e, 90e+2). Juventus - Hellas Vérone....................................1-0 2 Sporting 22 8 7 1 0 17 7 +10
Kane (52e, 69e, 88e), L. Sané (56e, 64e), Tomiyasu (90e+6). Majorque - Getafe................................................0-0 Cambiaso (90e+6). 3 V. Guimaraes 19 9 6 1 2 17 10 +7
Musiala (60e, 76e), T. Müller (71e). Bournemouth - Burnley.......................................2-1 Cadix - Séville FC................................................2-2 AUJOURD'HUI 4 FC Porto 19 8 6 1 1 11 6 +5
M'gladbach - Heidenheim...................................2-1 Bournemouth : Semenyo (22e), Billing (76e). Cadix : C. Ramos (8e), Machis (28e). Cagliari - Frosinone.......................................12 h 30
M'gladbach : Plea (3e), Föhrenbach (51e c.s.c.). Burnley : Taylor (11e). Séville FC : Ocampos (37e), Rakitic (60e). 5 Braga 17 9 5 2 2 23 17 +6
beIN Sports Max 4
Heidenheim : Dinkci (37e). Wolverhampton - Newcastle..............................2-2 AUJOURD'HUI Monza - Udinese.................................................15 h 6 Boavista 15 8 4 3 1 18 13 +5
VfB Stuttgart - Hoffenheim.................................2-3 Wolverhampton : Lemina (36e), Hwang H.-C. (71e). Betis Séville - Osasuna......................................14 h beIN Sports Max 6 7 Moreirense 14 9 4 2 3 12 10 +2
VfB Stuttgart : Führich (61e), Undav (73e). Newcastle : C. Wilson (22e, 45e+4 s.p.). beIN Sports Max 5 Inter Milan - AS Rome.......................................18 h 8 Famalicao 12 8 3 3 2 8 8 0
Hoffenheim : Prömel (4e), Weghorst (21e s.p.), AUJOURD'HUI R. Vallecano - Real Sociedad........................16 h 15 beIN Sports 1
Skov (66e).
9 Portimonense 11 9 3 2 4 10 18 -8
West Ham - Everton...........................................14 h beIN Sports Max 5 Naples - AC Milan..........................................20 h 45
Werder Brême - Union Berlin.............................2-0 Canal+ Sport 360 Ath. Bilbao - Valence CF...............................18 h 30 beIN Sports 1
10 Gil Vicente 10 9 3 1 5 21 18 +3
Knoche (38e c.s.c.), Ducksch (75e). Aston Villa - Luton.............................................15 h beIN Sports Max 5 DEMAIN 11 Casa Pia 10 9 2 4 3 8 8 0
RB Leipzig - FC Cologne......................................6-0 Multisports 5 Atl. Madrid - Alavés...........................................21 h Empoli - Atalanta..........................................18 h 30 12 Estrela Amadora 8 8 2 2 4 8 12 -4
Werner (15e s.p.), Openda (40e, 45e+3), Raum (43e), Brighton - Fulham..............................................15 h beIN Sports Max 5 13 Farense 7 8 2 1 5 11 11 0
beIN Sports 2
Sesko (88e), Baumgartner (90e+1). Multisports 7 DEMAIN Lazio Rome - Fiorentina................................20 h 45 14 Chaves 7 9 2 1 6 12 26 -14
AUJOURD'HUI Liverpool - Nottingham Forest..........................15 h Grenade - Villarreal............................................21 h beIN Sports 2
E. Francfort - B. Dortmund............................15 h 30 Canal+ Foot 15 Vizela 6 8 1 3 4 10 14 -4
beIN Sports Max 5
beIN Sports 1 Man. United - Man. City................................16 h 30 buteurs 16 Arouca 6 9 1 3 5 9 14 -5
Leverkusen - Fribourg...................................17 h 30 Canal+ Sport 360 buteurs 1. La. Martinez (Inter Milan) .....................11 buts. 17 Rio Ave 5 8 1 2 5 6 14 -8
beIN Sports 2 1. Bellingham (+2) (Real Madrid) ............10 buts. 2. Osimhen (Naples) .....................................6 buts. 18 Estoril 4 9 1 1 7 14 20 -6
buteurs
buteurs
1. Haaland (Manchester City) .....................9 buts. prochaine journée 12e prochaine journée 11e VENDREDI
1. Guirassy (VfB Stuttgart) .......................14 buts.
e e
VENDREDI 3 NOVEMBRE VENDREDI 3 NOVEMBRE Arouca - Moreirense............................................0-1
prochaine journée 10 prochaine journée 11 Las Palmas - Atl. Madrid...................................21 h Bologne - Lazio Rome...................................20 h 45 HIER
VENDREDI 3 NOVEMBRE SAMEDI 4 NOVEMBRE SAMEDI 4 NOVEMBRE SAMEDI 4 NOVEMBRE Portimonense - Estoril........................................1-0
Darmstadt - Bochum.....................................20 h 30 Fulham - Man. United....................................13 h 30 Osasuna - Gérone...............................................14 h Salernitana - Naples..........................................15 h Benfica - Casa Pia...............................................1-1
SAMEDI 4 NOVEMBRE Brentford - West Ham ¢ Betis Séville - Majorque................................16 h 15 Atalanta - Inter Milan........................................18 h V. Guimaraes - Chaves........................................5-0
FC Cologne - Augsbourg ¢ Burnley - Crystal Palace ¢ Everton - Brighton ¢ Celta Vigo - Séville FC...................................18 h 30 AC Milan - Udinese........................................20 h 45 Gil Vicente - Braga..............................................3-3
Fribourg - M'gladbach ¢ Man. City - Bournemouth ¢ Real Sociedad - FC Barcelone...........................21 h DIMANCHE 5 NOVEMBRE AUJOURD'HUI
Hoffenheim - Leverkusen ¢ Sheffield United - Wolverhampton...................16 h DIMANCHE 5 NOVEMBRE Hellas Vérone - Monza..................................12 h 30 Rio Ave - Farense..........................................16 h 30
Mayence - RB Leipzig ¢ Newcastle - Arsenal......................................18 h 30 Alavés - Almeria.................................................14 h Cagliari - Genoa..................................................15 h Estrela Amadora - Famalicao............................19 h
Union Berlin - E. Francfort............................15 h 30 DIMANCHE 5 NOVEMBRE Valence CF - Grenade....................................16 h 15 AS Rome - Lecce................................................18 h Vizela - FC Porto............................................21 h 30
B. Dortmund - Bayern...................................18 h 30 Nottingham Forest - Aston Villa........................15 h Villarreal - Ath. Bilbao..................................18 h 30 Fiorentina - Juventus....................................20 h 45 beIN Sports Max 7
DIMANCHE 5 NOVEMBRE Luton - Liverpool...........................................17 h 30 Real Madrid - R. Vallecano................................21 h LUNDI 6 NOVEMBRE DEMAIN
Wolfsburg - Werder Brême..........................15 h 30 LUNDI 6 NOVEMBRE LUNDI 6 NOVEMBRE Frosinone - Empoli........................................18 h 30 Boavista - Sporting.......................................21 h 15
Heidenheim - VfB Stuttgart..........................17 h 30 Tottenham - Chelsea..........................................21 h Getafe - Cadix.....................................................21 h Torino - Sassuolo...........................................20 h 45 beIN Sports Max 4
Dimanche 29 octobre 2023 | L’ÉQUIPE
DE HAUT VOL
Quatre-vingt-quinze duos prennent le départ de la 16e Transat
Jacques-Vabre vers la Martinique. Avec des enjeux importants
pour les Ultim, à deux mois de l’Arkéa Ultim Challenge,
et pour les Imoca, à un an du Vendée Globe.
DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL
PASCAL SIDOINE
LE HAVRE (SEINE-MARITIME) – La tension est
encore montée d’un cran hier sur les
pontons havrais et dans l’enceinte du
Carré des Docks, où s’est tenu le brie-
fing sécurité. Un classique pour cette
classique automnale née en 1993 qui
fête son trentième anniversaire.
Comme souvent par le passé, les
95duos (un record), qui couperont la li-
gne aujourd’hui à partir de 13 h 05 au
large de cap de la Hève, vont être
cueillis à froid par le passage de plu-
sieurs dépressions.
Les premiers jours de course s’an-
noncent particulièrement engagés
avec des vents forts et de la mer for-
mée aussi bien en Manche que dans le
golfe de Gascogne et au cap Finisterre.
Pour les équipages, se pose rapide-
Bateaux
ment dans de telles conditions la ques-
tion du positionnement du curseur, en-
tre performance et préservation du
matériel, le tout sur fond de fiabilité des
machines.
“Cette transat
''
n’est pas un tour de chauffe
ARMEL LE CLÉAC’H
Ne pas casser, cette donnée est, dans
cette seizième édition à destination de
Fort-de-France, peut-être plus que ja-
mais d’actualité pour les Ultim qui doi-
vent s’aligner dans deux mois et demi à
Brest (le 7 janvier) au départ de l’Arkéa
Ultim Challenge, première course au-
tour du monde en multicoque en soli-
taire (six inscrits, l’avis de course stipu-
lant que le nombre minimum de
bateaux au départ pour que l’événe-
ment ait lieu est fixé à quatre). « Le ris-
que zéro n’existe pas en course au large,
Transat Jacques-Vabre
En direct dès 12 h 05 sur la chaîne l’équipe
estime Armel Le Cléac’h, skippeur du
Maxi Banque-Populaire XI. On sait aussi
que ça peut avoir des conséquences pour
l’Arkéa, mais quand on regarde derrière
nous, tous les bateaux ont rejoint l’arrivée
de la Jacques-Vabre 2021 (les condi-
tions avaient été favorables) et de la
Route du Rhum 2022. La classe a bien
progressé depuis la casse du Rhum
2018. Cette transat n’est pas un tour de
chauffe. L’idée est de jouer la victoire. Le
bateau est prêt pour ça, c’est sa troisième
saison, on a envie de transformer l’essai.»
Aux commandes d’un Sodebo Ultim
reboosté par l’allongement de son mât
(de 2,30 m), le travail sur les safrans et
la dérive, Thomas Coville abonde. « Je
ne prépare pas l’Arkéa en faisant la Jac-
ques-Vabre, estime-t-il. Le risque existe
toujours mais on a une paire de foils et
des safrans de remplacement. J’ai envie
de faire ce tour du monde en course de-
puis 2008 mais je ne me vois pas ralentir
ou tourner à gauche après Brest. Il va y
avoir un beau match et on a l’ambition de
jouer devant.» «Le seul truc qui pourrait
changer par rapport à 2021, où on avait
dû faire une escale à Madère (avarie de
foil), ajoute Thomas Rouxel (co-skip-
peur), c’est qu’en cas de problème tech-
nique ne nous permettant plus de perfor-
mer, on rentrerait.»
Il y a de plus en plus
de densité et de concurrence,
mais c’est ce qu’on va
''
chercher
THOMAS RUYANT
Déterminé, lui aussi, à décrocher la
victoire après sa deuxième place de
2021, François Gabart observe que
pour Tom Laperche, se mettre en
mode compétition est le meilleur exer-
cice avant le tour du monde. « On sait
que le planning est très serré et qu’il ne
faut pas avoir de problème mais les deux
courses ne sont pas incompatibles, sou-
ligne le skippeur de SVR-Lazartigue. Et
puis, la meilleure façon de ne pas prendre
de retard sur la préparation de l’Arkéa,
c’est d’arriver vite en Martinique!»
À un an du Vendée Globe (10novem-
bre 2024), les enjeux se révèlent égale-
ment importants pour les monoco-
ques Imoca, classe en pleine
croissance avec onze bateaux de nou-
velle génération au départ, mais su-
jette comme leurs grands frères à trois
pattes à des problèmes de fiabilité pou-
39
Les concurrents de
la Transat Jacques-Vabre,
regroupés au Havre,
sont prêts à s’élancer
vers Fort-de-France.
Sébastien Boué/L’Équipe
vant survenir au niveau des fonds de
coque et des mâts. Tous entament un
marathon comprenant quatre transats
dont trois en solo (Retour à la Base, le
26novembre, The Transat, le 28avril, et
New York-les Sables, le 29mai) qualifi-
catives pour la course autour du
monde.
« Il y a de plus en plus de densité et de
concurrence mais c’est ce qu’on va cher-
cher, commente Thomas Ruyant (For-
People, en duo avec Morgan Lagra-
vière), le lauréat de la dernière édition
et de la Route du Rhum 2022, parmi les
favoris aux côtés de tandems comme
Jérémie Beyou-Franck Cammas (Cha-
ral), Yoann Richomme-Yann Eliès (Pa-
prec-Arkéa), Sam Goodchild-Antoine
Koch (For-The-Planet), Boris Herr-
mann-William Harris (Malizia). On a
aussi besoin de faire des milles. Je sais
que je dois faire une transat en solo pour
me qualifier, mais je ne pars pas avec le
pied sur le frein, au contraire.»
Pour Richomme, l’enchaînement
entre la Jacques-Vabre et le Retour à la
Base est «un saut dans l’inconnu. Ce sera
important de jauger notre effort en ayant
toujours un œil sur le coup d’après. il fau-
dra faire preuve d’ambition et de raison,
tout donner tout en veillant constamment
à préserver le bateau».
Cette approche sans doute partagée
par nombre de concurrents à l’aube
d’attaquer cet exercice de haut vol qui
mènera les plus rapides aux Antilles
dans quelque deux semaines. É

40
ebateaux Transat Jacques-Vabre
Vainqueur de la Route du Rhum 2022 et
Caudrelier: de la Transat Jacques-Vabre 2021 sur le « Maxi
Edmond-de-Rothschild », le marin de 49 ans
«Si tu refuses est l’homme à battre de cette édition
qu’il court avec Erwan Israël.
lapression, tu n’es DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL
PASCAL SIDOINE
LE HAVRE (SEINE-MARITIME) – En solo, en équipage
pas performant» ou en duo avec son acolyte Franck
Cammas, Charles Caudrelier a quasiment
tout gagné depuis son arrivée dans le Team
Gitana en mars 2019. Route du Rhum
(2022), Transat Jacques-Vabre (2021), Brest
Atlantique (2019), le vainqueur de la Volvo
Ocean Race en 2017-2018 (Dongfeng) a
franchi un cap et acquis une belle maîtrise
du Maxi Edmond-de-Rothschild (32m), Ultim
éprouvé et à maturité.
Il est l’un des favoris de la seizième édition
à destination de la Martinique qu’il court
avec Erwan Israël (Cammas étant engagé
avec Jérémie Beyou sur l’Imoca Charal).
À 49 ans, le « Grand Charles » revient sur
son itinéraire, évoque ses ambitions, parle
de l’Arkéa Ultim Challenge (tour du monde
inédit au départ de Brest le 7 janvier) et de
l’avenir.
Son statut de favori
« J’y pense souvent
et si je ne gagne pas,
ça va me faire bizarre »
«C’est un sport où il faut toujours rester
humble. Les deux dernières saisons, on
était vraiment à maturité à tous les
niveaux. Cette avance s’amenuise, les
autres sont malins, ils ont des bateaux
récents (Banque-Populaire XI et SVR-
Lazartigue). J’ai du mal à savoir
où on se situe, on est hyper proches avec
Banque Pop et SVR. Cette concurrence
plus forte te pousse à te remettre en
question, à changer de façon de naviguer.
J’ai l’impression que je peux encore
progresser. D’avoir gagné les deux
dernières transats, ça te donne de la
Charles Caudrelier et Erwan Israël
à bord du « Maxi Edmond-de-Rotschild »,
le 27 septembre à Lorient, quelques jours
avant les 24 heures Ultim
qu’ils termineront en deuxième position.
EN BREF
CHARLES
Quatre parcours, quatre classes
CAUDRELIER
Âge : 49 ans.
et une étape pour les Class40
La 16e édition de la Transat Jacques-Vabre en
2004 : il remporte double propose des parcours différents selon les
la Solitaire du Figaro. classes (voir carte page 41). Après une ligne de
2018 : il remporte départ identique, mais des départs décalés à
en tant que skipper partir de 13 h 05 (les Ultim en premier suivis
de « Dongfeng » la Volvo toutes les douze minutes des Ocean Fifty, des
Ocean race. Imoca et des Class40), les concurrents auront
2021 : il s’impose pour la des marques de passage à franchir dans
troisième fois à l’arrivée l’Atlantique : Sao Pedro et Sao Paulo (Brésil) puis
de la Transat Jacques- l’île de l’Ascension (Grande-Bretagne) pour les
Vabre avec Franck Ultim (soit un total de 7 500 milles, 13 890 km),
Bernard Le Bars/L’Équipe
Cammas, sur le « Maxi l’archipel Fernando de Noronha (Brésil) pour les
Edmond-de-Rotschild ». Ocean Fifty (5 800 milles, 10 740 km), Sao Pedro
2022 : il bat le record de et Sao Paulo pour les Imoca (5 400 milles,
la Route du Rhum en 6 j 10 000 km), l’île de Sal au Cap-Vert pour les
19 h 47 min 25 s. Class40 (4 600 milles, 8 520 km). Pour cette
dernière catégorie, la direction de course a pris
Dimanche 29 octobre 2023 | L’ÉQUIPE
confiance et à la fois, ça te met la pression.
J’y pense souvent et si je ne gagne pas,
ça va me faire bizarre. Avec la victoire dans le
Rhum, j’étais un peu arrivé à la fin d’un cycle.
L’hiver dernier, j’ai eu un peu de mal
à me remettre dans le truc, j’avais
tellement donné. Heureusement qu’il y a la
transat et, derrière, le tour du monde qui
arrive. C’est hyper motivant, hyper
excitant. »
Erwan Israël, co-skippeur
« Discret et redoutablement
efficace »
«Erwan fait partie de ces gens qui sont bons
et extrêmement discrets. En France, si tu
n’as pas fait le Vendée ou le Rhum en multi,
tu n’existes pas. Il n’y a vraiment que les
coureurs du Vendée Globe, ce qui n’est pas
toujours représentatif du niveau sportif des
gens. Erwan a fait du match-racing, de
l’olympisme et du large. De tous les marins
avec qui j’ai navigué, si je fais un top 5, il est
dedans, aux côtés de gens comme Franck
(Cammas), Pascal (Bidegorry) et Michel
(Desjoyeaux). Il est de cette trempe, tout en
étant discret et redoutablement efficace.
Cette transat en double, c’est une première
pour lui, mais je ne suis pas du tout inquiet. Il
connaît bien le bateau, il a fait toutes les
tentatives de Trophée Jules-Verne, toutes
les courses en équipage. La seule chose qui
m’embêtait en l’embarquant, c’est qu’il ne
serait pas dans la cellule routage à terre.»
La Transat Jacques-Vabre
« C’est la course qui m’a lancé
sur les gros bateaux »
«Je suis attaché à cette transat, je trouve que
le parcours est magnifique. J’en ai fait six,
gagné trois (en 2009 sur Safran avec Marc
Guillemot, en 2013 sur le Mod 70 Edmond-de-
Rothschild avec Sébastien Josse, en 2021 avec
Franck Cammas), connu deux abandons et
terminé une fois 2e avec Marc Guillemot. Elle uu
une décision spécifique hier : les plus petits
bateaux de la flotte (monocoques de 12 m) feront
escale à Lorient après quelque trente-six heures
ou quarante-huit heures de mer. Cela en raison de
la grosse dépression attendue dans le golfe de
Gascogne et au large du cap Finisterre (Espagne)
mercredi (des vents de 45 nœuds et des creux de
8 mètres).
Contrairement aux autres catégories (Ultim,
Imoca, Ocean Fifty), plus rapides, qui devraient
passer avant, une partie des Class40 risquait de
se retrouver au cœur de la tempête. Les
44 bateaux ne devraient probablement pas
repartir du Morbihan avant la fin de semaine
prochaine, quand la situation deviendra plus
maniable. La victoire à Fort-de-France se jouera
au cumul des temps des deux étapes. P. S.
 Dimanche 29 octobre 2023 | L’ÉQUIPE
41
bateaux Transat Jacques-Vabre

Quel sera le bon rythme à trouver, comment

on va gérer le sommeil, la haute vitesse? Je
ne sais pas où je vais, mais c’est ce qui me Le Havre
plaît. Difficile de dire combien on sera à ique
l’arrivée et si j’y serai. Certains s’inquiètent At lant
an
de la proximité avec la transat, moi je trouve Océ
que c’est un bon test. Évidemment, si on Martinique
(Fort-de-France)
subit une grosse avarie, on ne pourra pas
être au départ. Mais à défaut de Jacques-
Vabre, on se serait entraînés ici. Or les plus Class 40 4 600 milles
grands risques de collision, c’est dans la Sal IMOCA 5 400
zone des 200 milles autour de la pointe

Le trimaran « Maxi Edmond-de-Rotschild » le 29 novembre à Lorient,
lors de l’épreuve des runs des 24 heures Ultim.
uu m’a fait rêver depuis le début. J’ai suivi les
premières participations de Franck
(Cammas), quand on habitait ensemble et
que j’étais toujours étudiant. Pour
commencer, tu fais le parcours du début du
tour du monde et après tu traverses
l’Atlantique. Il y a aussi LeHavre, je trouve
que c’est une des plus belles villes de départ,
j’aime bien l’ambiance, les docks. C’est le
format parfait, je trouve cette formule du
double géniale. C’est la course qui m’a lancé
sur les gros bateaux. C’était avec Yvan
Bourgnon en multicoque, je n’aurais peut-
être jamais touché au multicoque en
équipage réduit sans cette transat.»
Bernard Le Bars/L’Équipe
Arkéa Ultim Challenge
« Personne n’a jamais fait
le tour du monde en mode
volant et en course »
«On sera six sur la ligne. C’est un vrai
challenge de pousser ces bateaux-là autour
du monde, personne ne l’a jamais fait en
mode volant et en course. François (Gabart,
qui laisse la barre de SVR-Lazartigue à Tom
Laperche) et Thomas (Coville) l’ont fait en
record mais pas en mode volant (record
détenu par Gabart depuis 2017 en 42j 16h).
Bretagne car il y a la zone des mammifères, Ocean Fifty 5 800
des billes de bois, des déchets. Au milieu de Sao Pedro ULTIM 7 500
l’Atlantique, ces risques sont plus limités.» & Sao Paulo
Pot
au noir
L’avenir Équateur
« J’aimerais faire la prochaine Fernando
Île de l’Ascension
de Noronha
Route du Rhum en 2026 »
«J’y réfléchissais hier en courant. Je me
disais: “Tu ne peux pas te plaindre, tu as une Les parcours 2023
équipe géniale et un super bateau.” Mais j’ai
50 ans (il les aura le 26février) et 25 ans de
carrière. Même si l’intensité physique n’est
pas la même que dans d’autres sports, c’est
usant, la pression psychologique est là. Je En fait, tu n’y arrives pas et en plus je pense
ne sais pas encore comment je réagirai que si tu refuses la pression, tu n’es pas
après le tour du monde. Dans l’idéal, performant. Pour l’instant, j’ai la motivation
j’aimerais faire la prochaine Route du mais je me pose des questions que je ne me
Rhum, qu’il y ait ou non un nouveau bateau posais pas à 30ans. Si je ne me sens pas à
(décision annoncée en décembre). Après le 100% de ma performance, je préférerai
Rhum, je me disais: “Tu as gagné tout ce laisser ma place à un jeune. Je trouve super
que tu avais envie de gagner, tu vas pouvoir ce que fait François (Gabart) avec Tom
aborder les choses avec plus de sérénité.” (Laperche).» É

Communiqué

La Normandie, terre de nautisme

Les événements nautiques sont inscrits dans l’ADN de la Normandie, à l’image de la Transat Jacques Vabre Normandie
Le Havre, la CIC-Normandy Channel Race, la Rolex Fastnet Race, la Solitaire du Figaro, l’Armada de la liberté.
La Transat Jacques Vabre Nor-
mandie Le Havre contribue
pleinement à affirmer le carac-
tère nautique de la Normandie
à l’échelle nationale et interna-
tionale.
La Normandie, avec ses 640
kilomètres de littoral, ses
immenses plages, ses plans
d’eau en mer comme à l’inté-
rieur des terres, le vent qui la
parcourt en toutes saisons,
a en effet tout pour être, par
excellence, la région du nau-
tisme. La voile en Norman- La Normandie, sports et aux activités nau-
die ce sont 80 clubs, 26 000 tiques, il faut ajouter d’autres
licenciés, 1 pôle espoir et de
avec ses 640 atouts comme le potentiel
nombreux événements sur le kilomètres de touristique de la région, les
littoral et les plans d’eau inté- littoral, ses dizaines de ports, de havres et
rieurs. immenses plages, d’abris que compte le littoral,
À cette prédisposition aux ses plans d’eau ou encore la proximité de la
en mer comme Grande-Bretagne où la passion
pour la voile et le yachting n’est
à l’intérieur des plus à démontrer !
terres, le vent Pour faire du nautisme un fac-
qui la parcourt en teur d’attractivité et de rayon-
toutes saisons, a en nement pour la Normandie, la
effet tout pour être, Région a adopté une politique
nautique qui met l’accent sur
par excellence, l’accompagnement des entre-
la région du prises, le soutien à l’innovation,
nautisme. le tourisme nautique, l’ouver-
ture du nautisme à tous et la
création d’un pôle d’excellence.
La Normandie, via l’Agence de
Développement pour la Nor-
mandie, a pour ambition d’atti-
rer de nouvelles entreprises et
de soutenir celles qui existent
déjà aujourd’hui. L’innovation
du matériel nautique, la re-
cherche sur les nouveaux ma-
tériaux composites, la concep-
tion et la réparation de bateaux
©Jean-Marie Liot
heureuse d’être aux côtés
de la Transat Jacques Vabre
Normandie Le Havre pour
sa 16ème édition et ses 30
ans d’existence. En 2020, la
Région Normandie est deve-
nue membre organisateur de
cette course transatlantique
en double aux côtés du groupe
JDE et de la ville du Havre afin
de mieux sensibiliser l’en-
semble des Normands à cette
course incontournable se dé-
roulant sur notre territoire.
Du 20 au 29 octobre prochains,
sur le village de la course, la
Région proposera, aux côtés
des partenaires de la course,
des animations : baptêmes
voile en J80, un quiz tous les
jours à 16h avec des lots à
gagner, visites virtuelles du
Figaro III Région Normandie,
animations winch Karver, une
course sur Virtual Regatta avec
un bateau aux couleurs de la
Région Normandie …
Rendez-vous au Havre le 29
octobre 2023 pour le départ
de cette course mythique

sont les secteurs majeurs. qui s’élancera vers Fort-de-

Louis Duc à bord de FIVES GROUP - LANTANA ENVIRONNEMENT La Région Normandie est France !

42
Le ticket
surprise
Franck Cammas, le plus recherché des
marins français, a accepté de partagerl’avenir
de Jérémie Beyou, en quête d’une victoire
dans le Vendée Globe, dont le départ aura lieu
dans un an. Une alliance inattendue qui doit
faire ses preuves sur la Transat.
Jérémie Beyou et
Loïc Venance/AFP
Franck Cammas à bord
de l’Imoca « Charal »
vendredi au Havre.
DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL
STÉFAN L’HERMITTE
LE HAVRE (SEINE-MARITIME) – « Bonjour chef ! »
Même à deux sur le même cheval – ou le
même Charal, si on veut filer l’allitération
qui fait plaisir au sponsor –, il y en a un qui
s’assoit devant. Franck Cammas (50 ans)
sait où est sa position sur la selle. Et Jéré-
mie Beyou (47 ans) entend. «Est-ce que j’ai
déjà pris la place de quelqu’un ? », poursuit
celui qui est souvent adoubé comme le
meilleur marin français en activité. « Si je
pensais qu’il était là pour me dégager, ça ne
fonctionnerait pas », affine son employeur.
Cammas et Beyou sont sur un bateau, un
surpuissant Imoca à foils ultime généra-
tion, et personne ne tombe à l’eau.
Ils ont un point commun: ils n’ont jamais
gagné le Vendée Globe. Beyou, trop tendu
peut-être, pas chanceux c’est sûr, l’a perdu
trop tôt, au troisième jour, la dernière
fois(*).Cammas a été tenté mais ne s’est ja-
mais aligné. « Un jour peut-être, ouais. Je ne
me fais pas de plan. Il faut déjà que Jérémie
gagne…»
“Franck, c’est Franck.
Il n’y en a pas cent
comme lui
'' JÉRÉMIE BEYOU
Cammas respecte la hiérarchie sur le pa-
pier des contrats, s’en détache quasi totale-
ment sur les terrains d’opération. Ses équi-
pages se composaient de ceux qu’il cochait
comme les meilleurs, sans trop s’embar-
rasser des inimitiés éventuelles; ça grinçait,
mais ça performait. « Mieux vaut trop en dire
que pas assez.» Des mots brefs, une petite
vanne, un petit rire et il faut faire avec. Mais
ceux-là, pour avoir caboté deux jours avec
L’Imoca « Charal » du duo
Beyou-Cammas en action.
ebateaux Transat Jacques-Vabre
eux à Cascais (Portugal), semblent être
en phase émotionnelle, font des nœuds sur
la mer plus que dans leurs cerveaux.
Beyou, bourré de doutes, n’a jamais eu
peur de l’intelligence collective. Le mardi
7 h 30, c’est réu collective, avec des neuro-
nes à prises multiples, sommités du milieu
aqueux, Martin Fischer, Sebastien Ma-
nuard, Bertrand Pacé et donc Franck Cam-
mas. « C’est facile de rester dans ses certitu-
des. Franck, c’est Franck. Il n’y en a pas cent
comme lui. En design, il est plus calé que moi.
En expériences diverses aussi : les multico-
ques, le Figaro, les tours du monde divers,
l’olympisme. Moi je suis très océanique.»
Cammas voguait pour la famille Roth-
schild et son grand trimaran qui allait domi-
ner la Route du Rhum, avec à la barre son
pote Charles Caudrelier, l’année dernière.
Mais il œuvrait en parallèle de longue date –
en accord avec les banquiers suisses – pour
les petits Bretons du Beyou Racing. « C’est
la nouveauté qui me motivait. Je suis naturel-
lement curieux. C’est aussi une classe que je
Dimanche 29 octobre 2023 | L’ÉQUIPE
sentais complexe et donc intéressante, pré- touch», rigole Beyou. Obsessionnel. À eux LES PRINCIPAUX
cise celui qui a fait math sup. C’étaient de deux, 97ans d’âge à bord et quasi autant de ENGAGÉS
nouvelles personnes, de nouveaux designs, mer. Mais ça n’a pas encore gagné.
j’ai toujours aimé participer à la conception Deuxièmes sur la Guyader (derrière le Ultim (trimarans de 32 m)
de mes bateaux.» duo Ruyant - Lagravière, sur For-People), Caudrelier-Israël (Maxi Edmond-
et surtout dans les profondeurs du classe- de-Rothschild) ;
“Si tu sais avant, tu ne casses pas, ment sur la Fastnet, ce qui les énerve et les
Coville-Rouxel (Sodebo Ultim 3) ;
si tu ne te trompes pas, Gabart-Laperche (SVR-
amuse, car c’est du sport: «On a volé le dé- Lazartigue) ;
tu ne sais pas. On essaye, part d’une longueur, décrypte Beyou, et puis Le Cléac’h-Josse (Banque-
on se questionne
''
on a explosé une voile, à la fin on a perdu le Populaire XI) ;
FRANCK CAMMAS fil.» Douzièmes. Marchand-Chabagny (Actual
Ultim 3).
Les hangars Rothschild et Charal, à la base Cammas : « Si tu sais avant, tu ne casses
de Lorient, sont quasi voisins. Entre les pas, si tu ne te trompes pas, tu ne sais pas. On Imoca
(monocoques de 18,28 m)
deux, le portrait géant de Cammas, floqué essaye, on se questionne. Et on cherche
Beyou-Cammas (Charal) ;
sur un grand mur, icône pixelisée, choisie à comprendre les autres. » Tout un pro- Bestaven-Pulvé (Maître-Coq V) ;
pour incarner l’excellence du lieu. Cam- gramme commun. La maturité ne se dé- Herrmann-Harris (Malizia) ;
mas, c’est droit au but. « Je pousse», rigole- crète pas, elle se construit. «On sera encore Meilhat-Lobato (Biotherm) ;
t-il. « À l’atelier, les gars disent : “Vous nous meilleurs à l’arrivée de la Transat», poursuit Richomme-Eliès (Paprec-
demandez des trucs comme si on était 120”», Cammas, qui sera le remplaçant de Beyou Arkéa) ;
Ruyant-Lagravière (For People) ;
remarque Beyou. Cammas, c’est aussi sa sur le Vendée dans un an (départ le 10 no- Davies-Bouttell (Initiatives
pogne et le papier de verre qu’il prend pour vembre 2024 des Sables-d’Olonne). « Un Cœur) ;
poncer lui-même un safran qui serait un plus un, ça ne fait pas toujours deux», a déjà Crémer-Roberts (L’Occitane) ;
chouia plus efficace débarrassé d’un quart constaté Beyou. Burton-Beaudart (Bureau
de millimètre de carbone. « The Cammas Ce dernier assure qu’il a mis derrière lui Vallée) ;
Seguin-Bourgués (Groupe Apicil).
un dernier Vendée traumatique (13e). Il n’a
plus de psy. Il a Cammas, homme à tout Ocean Fifty
(Multicoques de 15 m)
faire, palefrenier de luxe, qui semble le faire
grimper sur l’échelle de la confiance par Rogues-Gellée (Primonial) ;
Le Roux-Ogereau (Koesio) ;
une approche moins calinothérapique, par Berry-Joubert (Le Rire Médecin-
un travail pointilleux qui lime les regrets.
« C’est pas le tout d’avoir de la gagne, glisse
Beyou, il faut aussi avoir gagné.» Cammas a
gagné quatre fois la Jacques-Vabre (2001 et
Lamotte) ;
Cahierc-Chappellier (Réalités) ;
Quiroga-Treussart (Viabilis
Océans) ;
Vauchel-Camus- Vlamynck
2007 avec Steve Ravussin, 2003 avec (Solidaires en Peloton).
Franck Proffit, 2021 avec Charles Caudre- Class40
lier). Il a deux semaines pour montrer à (monocoques de 12 m)
Beyou un bout de la piste. É Lipinski-Carpentier (Crédit-
Mutuel) ;
(*) Lors du Vendée Globe 2020-2021, il avait Tréhin-G. Riou (Project Rescue
dû faire demi-tour vers les Sables-d’Olonne Ocean) ;
après trois jours à la suite d’une avarie, Ducroz-V. Riou (Crosscall) ;
Charal Sailing Team
Beccaria-Andrieu (Alla Grande-
était ensuite reparti dix jours après le grand Pirelli) ;
départ avant de terminer en 13e position Grassi-Le Berre (La Boulangère
(à 9 jours, 5 heures de Yannick Bestaven, Bio).
sur «Maître Coq IV»).
 Dimanche 29 octobre 2023 | L’ÉQUIPE
Pinturault
voit double
Toujours parmi les meilleurs en géant, le skieur
de Courchevel se lance aussi cette saison
en descente. Un sacré défi à 32 ans.
DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL
STÉPHANE KOHLER
SÖLDEN (AUTRICHE) – Vainqueur à deux
reprises à Sölden (2016, 2019),
Alexis Pinturault n’aurait rien
contre un nouveau succès entre
les grandes portes pour ce géant
inaugural, même si la concur-
rence est impitoyable, de Marco
Odermatt à Henrik Kristoffersen
en passant par Zan Kranjec et
Marco Schwarz. Cinquième du
globe de la spécialité l’hiver der-
nier, le Savoyard avait terminé sur
deux podiums en deux géants à
Kranjska Gora mais ne s’est plus
imposé dans la discipline depuis
2021, l’année de son gros globe.
« Je suis toujours impatient
quand on arrive à Sölden, l’entraî-
nement ça va bien cinq minutes,
sourit le champion du monde
2023 du combiné, sacré à domi-
cile à Courchevel. Ici, c’est stimu-
lant, il y a même de l’euphorie car
on sait qu’enfin la saison com-
mence. Je me sens plutôt prêt, en
tout cas plus que l’an dernier au
même endroit. » Pinturault
(32 ans) avait pris une très déce-
vante 20e place. « J’avais des diffi-
cultés, de matériel notamment,
précise-t-il. Mais Sölden reste une
piste que j’affectionne.»
Après un hiver 2022-23 très
compliqué en slalom (17e du clas-
sement de la spécialité), l’homme
aux 34 victoires en Coupe du
monde a décidé de délaisser les
piquets serrés pour se concen-
trer sur trois disciplines: le géant,
le super-G mais aussi la des-
cente. Un joli défi dans la dernière
ligne droite de sa carrière, qu’il
veut étendre jusqu’aux JO 2026.
Pour cela, il a pris 3,5kg durant la
préparation physique estivale,
multiplié les séances de vitesse et
fait appel dans son staff à l’entraî-
Bernard Papon/L’Équipe
43
eski alpin Coupe du monde (H) Sölden
neur autrichien Martin Sprenger,
au CV imposant.
“Avec la décision de ne
plus faire de slalom et de
m’engager en descente, j’ai
un peu l’impression
d’entamer une nouvelle
carrière
'' ALEXIS PINTURAULT
« La priorité sera d’abord d’être
performant en géant et en super-G,
rappelle Pinturault, où je veux re-
trouver régulièrement les podiums
Mario Buehner /Gepa/Panoramic
et aller chercher des victoires. En
super-G, j’ai eu une très bonne sur-
prise avec ma troisième place aux
Mondiaux et ma cinquième position
au classement de la Coupe du
monde de la spécialité. La des-
cente, c’est un peu le bonus. Je dois
me laisser un peu de temps, évo-
luer au cours de la saison. Il faut
être réaliste, pensons déjà à pren- Après un hiver compliqué en slalom, Alexis Pinturault se concentrera sur le géant, le super-G et la descente (ici à Aspen en mars, 47e).
Leurre d’hiver
dre quelques points, avoir de
meilleurs dossards avant de viser Maxime Tissot a lui aussi re- PROGRAMME
plus haut. Les gens sont plutôt en- joint cet été le staff de Pinturault ET RÉSULTATS
thousiastes autour de moi et appré- en qualité d’entraîneur. « Martin
cient que je me lance ce type de (Sprenger) et Maxime sont très Géant hommes (1/11) Le début de saison très précoce sur des glaciers,
défi. Mais ils sont aussi indulgents complémentaires, chacun inter- AUJOURD’HUI
10 heures et 13 heures
à Sölden et bientôt à Zermatt, déclenche de plus en plus
(rires) car ils comprennent l’am- vient en technique comme en vi-
pleur de la tâche.» tesse », détaille le Savoyard. « En En direct sur Eurosport de critiques et d’interrogations.
Favoris : Odermatt (SUI, dossard
En tout cas, le skieur de Cour- géant, il n’y a pas eu de gros chan- 6) ; Kristoffersen (NOR, 1) ; SÖLDEN (AUT) – Comme chaque an- à être critiquée. Zermatt ((SUI) et
chevel a conscience qu’il a tourné gements dans la préparation, dé- Kranjec (SLV, 5) ; Schwarz (AUT, née depuis 2000, la saison de Cervinia(ITA)doiventaccueillirmi-
une page importante cet été. taille Tissot. Il sait faire ! En des- 4) ; Pinturault (3). Coupe du monde a débuté novembre des descentes trans-
«Avec la décision de ne plus faire de cente, avec Martin, on a essayé de Autres Français engagés : ce week-end dans le Tyrol autri- frontalières, au pied du Cer-
slalom et de m’engager en des- modifier des choses dans l’attitude Muffat-Jeandet (24), Faivre (27), chien, sur le glacier du Retten- vin. Mais quelques travaux de
Favrot (29), Anguenot (61),
cente, j’ai un peu l’impression d’en- et la silhouette d’Alexis, c’est ce qui Orecchioni (65), Sarrazin (72). bach. Dans la vallée, pas ou peu préparation de la piste Gran
tamer une nouvelle carrière. Pen- lui manque d’abord dans cette dis- CLASSEMENT COUPE DU de neige, et au sommet, à 3000 m, Becca, côté suisse, auraient, se-
dant des années, j’ai eu des objectifs cipline. Il doit être plus aérodynami- MONDE DE GÉANT 2022-23 beaucoup d’heures de labeur lon certains médias locaux et des
très précis, le gros globe, les discipli- que et plus performant dans les 1. Odermatt (SUI), 840 pts ; pour préparer la piste sur fond de associations de défense de l’envi-
nes techniques ou bien encore ces parties de glisse. Il comprend très 2. Kristoffersen (NOR), 660 ; critiques sur le bien-fondé de dé- ronnement, été menés de ma-
3. Kranjec (SLV), 464…
Mondiaux à la maison. Avec une cer- vite les choses. L’idée, c’est d’entrer 5. Pinturault, 409. marrer « l’hiver » fin octobre, nière illicite par des pelleteuses
taine réussite. Maintenant, je peux assez rapidement dans le top 20. » CLASSEMENT COUPE DU en plein réchauffement climati- sur le glacier du Théodule. Des
m’élancer sur de nouvelles per- Pinturault a prévu de disputer MONDE 2022-23 que. « Les glaciers ne doivent pas enquêtes administratives ont été
spectives. Le but est de gagner une toutes les descentes au calen- 1. Odermatt (SUI), 2 042 pts ; être victimes de projets de pres- ouvertes de chaque côté de la
descente d’ici à la fin de ma carrière, drier, hormis celles de Zermatt 2. Kilde (NOR), 1 340 ; tige », a dénoncé Greenpeace, frontière. Les organisateurs as-
3. Kristoffersen (NOR), 1 154…
alors faire un top 5 dès ma première (11 et 12 novembre) et Val Gar- 8. Pinturault, 839. tandis que la ministre autri- surent n’avoir commis aucune
saison, ça me semble difficile.» dena (16décembre). É chienne de l’environnement faute.
Géant femmes trouve « incompréhensible de con- « Est-ce qu’on peut reculer le dé-
HIER tinuer à commencer la saison en part de la saison ? C’est un vrai sujet,
1. Gut-Behrami (SUI), 2’18’’94 octobre ». on doit se pencher dessus, avec les
GÉANT FÉMININ
e
(4 de la première manche à acteurs de l’économie du ski, indi-
0''73 ; 1er de la deuxième Un timing concerté que Alexis Pinturault. Quand on voit
manche) ; 2. Brignone (ITA), à avec l’industrie du ski ce qui se passe à Zermatt, on se sent
Gut-Behrami d’un souffle, Direz 20 e 0’’02 (1ère ; 9e à 0''75) ; 3. Vlhova
La Fédération internationale de affecté. Quand j’ai commencé, il y
Quatrième de la première manche à 73 centièmes de Federica (SLQ), à 0’’14 (3e à 0''63 ; 3e à
Brignone, Lara Gut-Behrami (photo) a effacé son retard dans la 0''24) ; ... 20. Direz, à 3’’16 (30e ski (FIS) est gênée aux entournu- avait cinq ou six glaciers en France
deuxième pour s’offrir hier la première course de la saison, à 3''57 ; 4e à 0''32). 30 classées. res, elle qui refuse pour l’instant de où on pouvait skier, maintenant il y
2 centièmes devant l’Italienne. Seule Française en lice, Clara Direz a décaler le calendrier et de finir la en a un. En 20 ans ! On aime tous la
COUPE DU MONDE DE GÉANT saison en avril-mai, où la neige est montagne, on a envie de préserver
d’abord pensé avoir été éliminée en première manche avec le trente- (après 1 épreuve sur 11 ) :
et-unième chrono, mais a bénéficié de la disqualification de la 1. Gut-Behrami (SUI), 100 pts ; plus abondante, et à plus basse al- notre milieu, mais aussi de continuer
Norvégienne Ragnhild Mowinckel (usage illicite de fluor sous ses 2. Brignone (ITA), 80 ; 3. Vlhova titude. Elle a instauré cette ouver- notre activité. » Que faire ? « C’est
skis). Auteure du quatrième chrono de la deuxième manche, elle a (SLQ), 60 ; ... 20. Direz, 11. ture précoce en bonne intelligence un peu facile de dire “on arrête tout”,
avec l’industrie du ski, car les sta- poursuit le champion du monde
pris une encourageante vingtième place. « Par le passé, Sölden avait COUPE DU MONDE 2024
toujours été un calvaire pour moi, je ne m’étais jamais qualifiée, tions, hôteliers et fabricants de du combiné. Dans ce cas, on arrête
(après 1 épreuve sur 45 ) :
rappelait-elle. Ce coup-ci, j’ai eu un peu de chance avec la 1. Gut-Behrami (SUI), 100 pts ; matériel comptent sur l’exposition de regarder Netflix, d’envoyer des
disqualification de Ragnhild et ma deuxième manche commence à 2. Brignone (ITA), 80 ; 3. Vlhova médiatique des premières cour- mails, de faire des interviews avec
ressembler à ce que je fais à l’entraînement. Je repars d’ici avec des (SLQ), 60 ; ... 20. Direz, 11. ses pour rappeler l’imminence des micros fabriqués en Chine… Il
bonnes choses et le sourire. » S.K. des vacances de Noël. faut arriver à trouver la meilleure
Sölden n’est pas la seule étape combinaison possible. » S. K.

44
Encore Bercy
et au revoir
L’édition 2023 du Paris Rolex Masters risque fort d’être
l’avant-dernière à se tenir à l’Accor Arena, autrement dit
au palais omnisports de Paris Bercy, qui héberge l’épreuve
depuis 1986. Mais il ne répond plus aux exigences
d’un tournoi de la catégorie Masters 1000.
Pierre Lahalle/L’Équipe
FRANCK RAMELLA
et JULIEN REBOULLET
Alors qu’un lifting dont on verra le
résultat en 2025 est en cours sur
le circuit ATP, le Masters 1000 de
Paris, qui débute demain, devrait
effectuer sa mue prochainement.
Ces changements amènent à se
questionner sur l’avenir.
Pourquoi le tennis va sans
doute devoir quitter Bercy ?
Depuis 37 ans, l’événement a pris
tous les noms des sponsors et de
la magnifique arène associée à
cette compétition. Mais tout le
monde gardera en tête que c’est
bien à « Bercy » que se construi-
sait un peu de l’histoire du tennis
en automne, « dans l’une des plus
belles salles du monde », comme le
souligne Gilles Moretton, le prési-
dent de la Fédération française de
tennis (FFT), pas peu fier de rappe-
ler que « nous avons le plus grand
tournoi indoor au monde, à Paris. »
Le tournoi, qui appartient à la
FFT, a connu quelques vicissitu-
des. Et a parfois eu du mal à faire
venir les meilleurs, souffrant de
Sébastien Boué/L’Équipe
cette date de bout de saison
éreintante. Fin 2007, il a même
bien cru disparaître du circuit,
sous la pression du président de
l’ATP, Etienne de Villiers, avant de
magnifiquement se relancer.
eTENNIS Rolex Paris Masters
Sauf que l’évolution des con-
traintes a miné le fragile équilibre,
face aux requêtes des joueurs
et de l’ATP, dont le cahier des
charges devient de plus en plus
exigeant. Si le Central est magnifi-
que (et son ambiance exception-
nelle), il n’en est pas de même
pour les courts 1 et 2, très bas
de plafond et loin des standards
usuels, ni pour les courts d’entraî-
nement, délocalisés. « Les con-
traintes concernent les capacités
de diffusion, les normes de sécurité,
les espaces sur les courts, et un
non-respect de ces règles peuvent
indoor
mener à des pénalités financières,
voire à une rétrogradation du
statut », explique Moretton. C’est
une menace très palpable à une
époque où l’on tend vers des
tableaux de 96 (contre 56 à Bercy)
et des événements combinés
ATP/WTA.
Envisagé depuis de longs
mois, le déménagement dans
une salle française plus appro-
priée reste la solution la plus vrai-
semblable, même si selon
Moretton, « rien n’est encore
décidé ». Il se murmure très fort
que tout devrait être acté avant la
ATP Masters 1000
Le Central de l’Accor fin d’année avec La Défense
Arena, ici lors Arena, au cœur du quartier de
d’un duel entre Novak la Défense à Nanterre, à 15 km
Djokovic et Stefanos au nord ouest de Bercy, après
Tsitsipas en 2022 les dernières négociations
(6-2, 3-6, 7-6), en cours, concernant le tarif
affiche presque de location et les conditions
toujours complet d’organisation.
en automne. Inaugurée en octobre 2017,
stade à l’année du Racing 92, la
Les cours annexes, Défense Arena est la plus grande
à Bercy, et leurs salle d’Europe, avec une capacité
plafonds très bas maximum d’environ 40 000 places
sont loin des standards pour les concerts. « Les échanges
présentés par les sont permanents, que ce soit avec
autres Masters 1000. l’Accor Arena ou la Défense Arena,
Dimanche 29 octobre 2023 | L’ÉQUIPE
se contente de dire Moretton. On
avait initié des choses depuis long-
temps. Oui, on est allés voir à Lille,
oui, on est allés voir à Lyon ; on a étu-
dié les différentes possibilités, et on
continue donc à discuter avec les
deux Arenas de Paris. Chacune a
ses caractéristiques. La Défense
Arena, c’est une seule et même
salle, avec un terrain de rugby. On
peut tirer des rideaux, créer des es-
paces, donc ça peut être mieux pour
la mise en place de certaines cho-
ses. Des équipes travaillent sur la
faisabilité. »
La France risque-t-elle de
perdre son Masters 1 000 ?
A priori, non. Mais il convient de
prendre soin de lui. Car à l’horizon
2025, tout le circuit ATP sera réa-
justé. « Dans ce monde qui se
transforme, des fonds d’investisse-
ment arrivent et disent : “On vous
propose ci”, “On veut réorganiser
ça”, indique le président de la FFT.
Notre rôle, en tant que fédération,
est de sécuriser et de pérenniser ce
qui est existant, en étant peut-être
aussi un peu visionnaire. »
La Fédération possède la li-
cence de son Masters 1000, dont
la valeur, à la revente, vaudrait,
selon les estimations, entre 200 et
300millions d’euros. « Mais on n’a
pas vocation à prendre de l’argent,
affirme Moretton. On a la chance uu
 Dimanche 29 octobre 2023 | L’ÉQUIPE
45
tennis Rolex Paris Masters ATP Masters 1000 / indoor

Le boss a toujours faim

Novak Djokovic retrouve la compétition après un break de presque deux mois
à l’occasion du tournoi parisien. Le Serbe, numéro 1 mondial,
ne compte pas lever le pied en fin de saison.

RÉSULTATS
ROLEX PARIS MASTERS
ATP Masters 1000 /
dur indoor / qualifications /

Pierre Lahalle/L’Équipe
1er tour
Carballes Baena (ESP) b.
Varillas (PER).................6-4, 6-2
Wolf (USA) b. Zapata
Miralles (ESP).......6-1, 2-0 (ab.)
Barrère b. Hanfmann
(ALL).................6-4, 6-7 (3), 6-4 Novak Djokovic, ici lors de Wimbledon en juillet, est déterminé
Fucsovics (HON)
b. Ruusuvuori (FIN)........6-4, 6-2 à remporter un septième titre à Bercy.
Van De Zandschulp (HOL)
b. Cachin (ARG)..............6-2, 6-4 BERTRAND LAGACHERIE circuit. Je me fixe toujours des ob-
Ofner (AUT) b. jectifs. Je veux remporter un autre
Atmane.................5-7, 7-5, 6-4 Blouson teddy jouant sur les tons titre du Grand Chelem, je veux en-
O’Connell (AUS) b.
Rinderknech...4-6, 7-6 (5), 6-3 de gris, chemise blanche imma- core finir l’année en numéro 1, ex-
Thompson (AUS) culée, mine reposée, Novak Djo- plique-t-il. L’année prochaine, il y
b. Seyboth Wild (BRA)....6-4, 6-1 kovic est apparu en pleine forme aura les Jeux Olympiques et j’aime-
Safiullin (RUS) avant le début, demain, du Rolex rais représenter mon pays. Je veux
b. Cazaux......................6-4, 6-2 Paris Masters. Toujours aussi fit remporter chaque tournoi que je
Giron (USA)
b. Koepfer (ALL).......7-6 (5), 6-3 après presque deux mois sans dispute. Maintenant, j’ai le privilège
Thiem (AUT) compétition (hormis un match de de pouvoir choisir, donc je peux
b. Sonego (ITA).......6-1, 4-6, 7-5 Coupe Davis le 15 septembre, il aménager mon calendrier en fonc-
Lajovic (SER) n’a plus joué depuis son sacre à tion et je sais que je serai compétitif
b. Halys...........3-6, 7-5, 7-6 (0) l’US Open début septembre), le pour atteindre mes buts les plus
Nishioka (JAP)
b. Droguet.......3-6, 7-6 (4), 6-2 numéro 1 mondial a bien profité ambitieux. » Les jeunes ambitieux
uu d’avoir une fédé en bonne santé (fi- ters 1 000 à ATP 500, dans l’his- Rien n’est acté, mais évidemment Watanuki (JAP) b. Mpetshi de ses vacances pour passer « du du circuit sont prévenus, le
nancière), qui redistribue. On est en toire récente, et c’est peu dire que que des discussions sont en cours, Perricard........6-4, 6-7 (8), 6-3 temps qualitatif » en famille. Il a « Boss » ne compte pas leur lais-
pleine dynamique, alors on ne va Hambourg, en passant aussi de car il ne s’agit pas d’aller à la con- aussi pu suivre son équipe de ser le champ libre. « Tant que je
pas céder un actif. La principale mai à juillet, a perdu énormément frontation avec un nouvel acteur. » BÂLE basket favorite (Étoile Rouge Bel- serai favori dans les Grands Che-
question est : qu’est-ce qui va nous au change. Actuellement, le circuit est ATP 500 / dur indoor / grade) et s’adonner au golf. lems et que je pourrai remporter de
demi-finales
permettre d’éviter qu’un jour on Le danger pourrait aussi venir constitué de neuf Masters 1000 « Même si mon niveau n’est vrai- grands tournois, je serai présent. À
Hurkacz (POL)
nous le déclasse ? Nous, ce qu’on d’ailleurs et même de loin, puis- et, en 2025, seuls les deux organi- b. Humbert......6-4, 3-6, 7-6 (5) ment pas le même qu’au tennis », moins de perdre la motivation, mais
veut, c’est du tennis. Et on veut res- que l’Arabie saoudite pousse très sés dans l’hexagone (Paris et Auger-Aliassime (CAN) lâche-t-il avec un grand sourire. ce n’est pas le cas aujourd’hui. »
ter dans la course des ATP 1000. » fort pour se faire une place dorée Monte-Carlo) ne seront pas dis- b. Rune (DAN).................6-3, 6-2 Mais c’est l’heure de se remet- De fait, la saison de Djokovic a
Il n’y a qu’à Monte-Carlo, avec sur l’échiquier du tennis mondial. putés sur douze jours avec un ta- tre au boulot pour le Serbe. Il y a une nouvelle fois été exemplaire
son statut hybride (il est le seul « Ils ont déjà le NextGen Masters bleau de 96 joueurs. L’arrivée d’un finale déjà consacré les trois dernières et il n’y a eu que Carlos Alcaraz
des neuf Masters 1000 non obli- (en novembre à Jeddah), plus si nouveau Masters 1 000 saoudien AUJOURD’HUI semaines de ses vacances où il a pour le priver du Grand Chelem
gatoire) et son site historique in- affinités, on va voir », projette Mo- signerait-elle automatiquement Hurkacz (POL) - repris le travail physique et déjà calendaire en le battant en finale
égalable, qu’on ne peut décem- retton. De fait, le pays est tout près la disparition d’un autre tournoi Auger-Aliassime (CAN)....15 h 30 commencé la préparation pour la de Wimbledon. « J’ai eu une année
ment pas demander de pousser de récupérer le Masters WTA. Et de la catégorie ? Non, car l’option saison prochaine avant un der- fantastique, reconnaît le Serbe.
les murs. Mais, même si le tour- la semaine passée, le président d’un dixième tournoi « premium » nier gros bloc de travail en dé- J’ai gagné trois Majeurs sur quatre
noi indoor de Paris déménage à la de la fédération italienne, Angelo est sur la table des négociations, cembre. Car, à 36 ans, il est mo- et si on m’avait dit ça en début de
Défense Arena, il ne pourra pas Binaghi, est allé jusqu’à affirmer, ce qui va dans le sens de la volonté tivé comme au premier jour. saison, j’aurais signé tout de suite
non plus se calquer sur ses con- dans une interview au Corriere des plus gros acteurs du tennis « J’aime la compétition, j’aime le pour ça. »
frères : « On ne deviendra jamais un della Sera, que l’Arabie saoudite (Grand Chelem et M 1 000) de
autre Indian Wells ou un autre Ma- disposera d’un Masters 1 000 dès créer un écart encore plus grand
drid, mais il nous appartient de limi- janvier 2025. « Il est allé un peu vite avec les tournois des niveaux in- BÂLE
ter le gap. » Un seul tournoi a en besogne, raconte une source férieurs appelés à se raréfier ou à
connu la rétrogradation de Mas- interne au circuit très haut placée. fusionner. É Humbert pas si défait
La défaite peut avoir plusieurs goûts et celle d’Ugo Humbert, hier à Bâle,
Tournois français : Lyon s’en va, Montpellier et Metz dans le flou face à Hubert Hurkacz n’avait pas vraiment celui de l’amertume. « Il faut juste lui
dire bravo », lâchait le Français, beau joueur, soulignant à quel point cette demie
À l’étage d’en dessous, les bastions français des circuits principaux ne sa subvention de 400 000 euros, afin de se recentrer sur d’autres avait été « un super match ». Décroché plusieurs fois au score dans le troisième
sont pas dans la phase la plus dynamique de leur histoire. Lyon va perdre disciplines. L’édition 2024 aura bien lieu. Mais en 2025, ça... La situation acte, le protégé de Jérémy Chardy est revenu deux fois avant de craquer dans
ses deux tournois puisque le WTA 250 de février, organisé au vieillot palais est aussi en équilibre assez instable à l’ATP 250 de Metz, où des batailles le jeu décisif (6-4, 3-6, 7-6 [5]). Plus que le résultat brut, le 28e mondial,
des sports de Gerland, a fusionné avec Strasbourg, qui organisera internes entre actionnaires ont offert à l’ATP la possibilité de racheter tout proche de son meilleur classement (25e), retenait sa trajectoire ces
en conséquence un WTA 500 dès mai prochain. Quant à l’ATP 250 de Lyon, le tournoi à bas prix et de pouvoir ensuite le relocaliser à sa guise. Il se dit dernières semaines avec deux quarts (Pékin et Shanghai) et une demie (Bâle).
qui avait trouvé refuge dans le Parc de la Tête d’or, il va être happé que le Moselle Open, qui fête cette année ses 20 ans, devrait encore avoir « Je sens que je suis de plus en plus stable dans mon jeu donc c’est vraiment
par Munich (Allemagne), où aura lieu aussi un ATP 500, à partir de 2025. deux ou trois éditions devant lui. Plus ? C’est très incertain. Seul l’ATP 250 intéressant. Je sais ce que j’ai à faire sur le terrain et j’ai l’impression que tout prend
Dans le sud, l’avenir n’est pas forcément plus rose. L’ATP 250 de de Marseille semble un peu surnager, pour l’instant, mais il repose aussi forme », se félicitait-il, avide d’être à Bercy puis Metz où il conclura sa saison.
Montpellier n’arrive pas à l’équilibre financier. Il perd quelques centaines en immense partie sur son patron-fondateur charismatique, « Cette fin de saison est super motivante pour moi. J’arrive sans pression et je me dis
de milliers d’euros par édition et la métropole a décidé de retirer Jean-François Caujolle, 70 ans. F. Ra. et J. Re. qu’il y a bien une semaine où ça va sourire. » L. A.
 Dimanche 29 octobre 2023 | L’ÉQUIPE
46
eBasket NBA saison régulière
San Antonio Spurs 126-122 (a.p.) Houston Rockets

LE GÉANT
S’ÉVEILLE
Auteur de son premier double-double en NBA
(21 points, 12 rebonds) lors de la victoire des Spurs
après une prolongation qu’il a lui-même arrachée
face à Houston vendredi, Victor Wembanyama
s’est montré décisif dès son deuxième match NBA.
DE NOTRE CORRESPONDANT citait le coach texan après la rencon-

MAXIME AUBIN
SAN ANTONIO (USA) – Au son du buzzer fi-
nal, Victor Wembanyama a explosé de
joie. On l’a vu traverser tout le terrain en
courant, taper dans les mains des fans
présents autour du parquet et hurler
comme pour conjurer le sort. Après un
premier match difficile (15 points et 5
rebonds en seulement 23 minutes en
raison d’un problème de fautes) et une
défaite face à Dallas mercredi (119-
126), le Français de 19 ans s’est rat-
trapé avant-hier face à Houston, pour
mener San Antonio jusqu’à sa pre-
mière victoire de la saison (126-122,
a.p.). «Je me suis surpris à vouloir célé-
brer ça dans le vestiaire après la rencon-
tre. Je sais que ce n’est qu’une seule vic-
toire, mais c’est ma première et il y a un
peu de fierté », a-t-il commenté, tout
sourire, en conférence de presse.
Si le géant français (2,23 m) a ter-
miné la rencontre en double-double
(21 points, 12 rebonds) et ajouté 3 con-
tres, il a souffert pendant trois quart-
temps, en affichant notamment une
maladresse importante au tir (7/19 au
final, dont 0/6 à trois points). Comme
face à Dallas deux jours plus tôt, il s’est
réveillé en fin de quatrième quart-
temps, lorsque son entraîneur Gregg
Popovich l’a remis sur le parquet,
alors qu’il restait un peu plus de trois
minutes à jouer. Il a d’abord réalisé un
double contre impressionnant sur Ja-
bari Smith Jr., passant de la main
droite à la main gauche, avant de ra-
mener les deux équipes à égalité à
20secondes de la fin sur un lay-up, qui
a fait lever les 18 354 fans du Frost
Bank Center. «J’ai senti que notre éner-
gie et notre envie augmentaient dans les
derniers moments du match. On a joué
avec de la confiance et du cran», se féli-
San Antonio Spurs 52
A.P.
Houston Rockets 52
Quart-temps : 25-23 ; 27-29 ; 24-31 ; 35-28.
Prolongation : 15-11.
Arbitres : MM. Forte, Lane et Kallio (USA).
18 354 spectateurs.
San Antonio Spurs : Barlow, Bassey,
Branham (9), Champagnie, Cissoko, Collins (9),
Graham, Johnson (20), Jones (6),
Mamukelashvili, Mcdermott (8), Osman (14),
Rice, Sochan (14), Vassell (25), Wembanyama
(21), Wesley. Entraîneur : Popovich.
21
tre, illustrant l’impact de Wemba-
nyama sur ses coéquipiers. «C’est un
compétiteur. Bien sûr qu’il va être décisif
et essayer de faire ce qu’il pense être
bon pour gagner.»
“C’est un jour dont 15 points au
je me souviendrai
''
VICTOR WEMBANYAMA
Lors de la prolongation, les Spurs ont
rapidement pris la tête et ne l’ont plus
premier match,
21 au deuxième,
une victoire
et une défaite :
lâchée, sous l’impulsion du Français et le bilan de Victor
de Devin Vassell, meilleur marqueur Wenbanyama ressemble
du match avec 25 unités (à égalité avec trait pour trait à celui
le pivot de Houston Alperen Sengun). de... Michael Jordan
«On a beaucoup parlé tous les deux pen- après ses deux premiers
dant le match. On s’est dit qu’il fallait matches avec les
qu’on prenne les choses en main à un Chicago Bulls (1984).
moment donné, et c’est ce qu’on a fait», 21 points et 12 rebonds,
a réagi Vassell. «On a parfois montré de c’est aussi la
la sérénité et à d’autres moments pas du performance réalisée
tout. Nous sommes encore une équipe par... LeBron James
en chantier », a tempéré l’entraîneur pour son deuxième
des Spurs, qui a notamment piqué une match avec
grosse colère contre Wembanyama Cleveland (2003).
dans les derniers instants du match.
« J’ai oublié un schéma de jeu. Une er-
reur de rookie. Je me suis excusé auprès
de lui», a confié le Français, conscient
d’avoir rendu une copie imparfaite
vendredi.
Peu importe le contenu, Wemba-
nyama était trop heureux d’avoir dé-
croché sa toute première victoire en
NBA. « J’adore gagner. C’est une des
choses que j’aime le plus dans la vie »,
a-t-il expliqué, avant de confier son
ressenti à l’instant T. «C’est un jour dont
je me souviendrai. C’était un sentiment
incroyable… ». Il n’a commis vendredi
que deux fautes au cours de la rencon-
tre, apprenant déjà des erreurs com-
RÉSULTATS
mises face aux Mavericks, mais a été ET PROGRAMME
économisé à nouveau, puisqu’il n’a VENDREDI
joué que 31 minutes en tout, 26avant la Charlotte - Detroit...........99-111
prolongation. « Mon match était loin Memphis - Denver.........104-108
Atlanta - New York........120-126
d’être parfait, donc la décision de Pop Boston - Miami..............119-111
126 avait du sens», a soufflé le rookie fran- Cleveland - Oklahoma City
122 çais, avant d’ajouter: «Jusqu’à preuve ...................................... 105-108
du contraire, ça a marché, donc je lui fais Chicago - Toronto...104-103 a.p.
confiance.» San Antonio - Houston
...............................126-122 a.p.
Complètement enjoué après la ren- Dallas - Brooklyn...........125-120
contre, contrairement à mercredi,
Utah - LA Clippers.........120-118
Wembanyama se tournait déjà vers le Portland - Orlando...........97-102
prochain match des Spurs, qui défie- Sacramento - Golden State
ront les Clippers de Nicolas Batum la ...................................... 114-122
nuit prochaine, à Los Angeles. « C’est
LA NUIT PROCHAINE
une de mes villes favorites aux États- Houston - Golden State...........0 h
Alexis Réau/L’Équipe

Houston Rockets : Brooks (17), Bullock, Eason,
Green (22), Green (10), Hinton, Holiday, Hudgins,
Landale, Marjanovic (4), Oladipo, Samuels Jr.,
Sengun (25), Smith (13), Tate (3), Thompson (4),
Vanvleet (24), Whitmore, Williams.
Entraîneur : Udoka.
Unis, une ville historique pour de nom-
breuses raisons, dont le basket. J’ai hâte
d’y être », a expliqué l’international (4
sélections), qui espère briller à nou-
veau dans la cité des Anges. É
Milwaukee - Atlanta...............0 h
Philadelphia - Portland......0 h 30
LA Clippers - San Antonio.......2 h
Sacramento - LA Lakers.........2 h
Dimanche 29 octobre 2023 | L’ÉQUIPE
eBasket Ligue féminine
Asvel 58-79 Bourges
Bourges
sur sa lancée
Victorieux d’une équipe de l’Asvel trop décimée
pour tenir le coup, le Tango a enchaîné hier une sixième
victoire toutes compétitions confondues.
DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL
AMAURY PERDRIAU
LYON – Toute la soirée, la quaran-
taine de supporters qui avait fait le
déplacement depuis Bourges n’a
eu de cesse de recouvrir, à gros
coups de tambours, les encoura-
gements du public lyonnais. Le-
quel avait plutôt bien garni les
gradins de Mado-Bonnet alors
que la terrible passe du club – une
victoire en 8 matches, une infir-
merie qui ne désemplit pas de-
puis le début de saison – semblait
la guider tout droit vers une nou-
velle défaite. Parce qu’elles ont
refusé le sort qui leur était promis,
les joueuses de David Gautier ont
tenu tête à celles d’Olivier Lafar-
gue. Trente-cinq minutes, au bout
desquelles l’Asvel finissait par ab-
diquer. L’écart final (58-79), « frus-
trant » pour Helena Ciak (16
points), ne reflétait pas la physio-
nomie de la rencontre, mais lais-
sait entendre que la longueur de
banc berruyère (35 points des
remplaçantes contre 11) avait fini
par faire la différence.
Pouye brillante
en seconde mi-temps
Il a toutefois fallu que Lafargue
hausse le ton face à son collectif,
mené à la pause (35-34). «Une fois
qu’on a mieux contrôlé le rebond et
le ballon, ça nous a ouvert de
meilleures situations », appréciait
Asvel 35 58
Bourges 34 79
Quart-temps : 14-15 ; 21-19 ; 14-22 ; 9-23.
Arbitres : MM. Chambon, Deman et
Ceccarelli. À Lyon, Salle Mado Bonnet.
Asvel
M. Fauthoux (5), Ciak (cap., 14), Allemand
(13), Mouyokolo (6) et Miyem (0), puis A.
Risacher (4), Durand, Camara (4), Davis (3) .
Entraîneur : D. Gautier.
Bourges
Duchet (5), Michel-Boury (cap., 5), Spanou
(16), Nacickaite (15) et Alexander (3), puis
Steinberga (8), Astier (6), Mann, Pouye (21) .
Entraîneur : O. Lafargue.
CTK Photobank/Panoramic
Le contre décisif de Victor
Wembanyama sur Jabari
Smith Jr. lors du quatrième
quart-temps, vendredi soir.
Avec 21 points, Tima Pouye a terminé meilleure marqueuse du match.
le coach. À l’image de son équipe,
Tima Pouye a vécu deux matches:
une première mi-temps sans folie
(6 points à 3/8), une seconde flam-
boyante (15 points, 21 au total). En
adéquation avec son début de sai-
son (17,1 points par match), pour-
tant pas récompensée par une
convocation dans le groupe élargi
(19 éléments) de l’équipe de
France réunie dans une semaine.
« Le staff des Bleues fait ses choix,
et assume, comme je fais les miens
en club, balayait Lafargue. Elle a
peut-être besoin de faire des cho-
ses un peu mieux encore pour être
appelée.»
La trêve internationale sera sal-
vatrice pour l’Asvel qui retrouvera à
son terme Gabby Williams et sur-
tout Marine Johannès (au repos
après sa saison américaine). Le
repos pourrait en revanche couper
l’élan de Bourges sur une série de
six victoires et seulement battu
cette saison par Villeneuve-d’Ascq,
leader du Championnat. Avant ce
long repos (reprise le 19 novem-
bre), le Tango a toutefois un dépla-
cement à Antalya (Turquie) à négo-
cier mercredi en Eurocoupe.
Histoire de vivre ce premier répit
bien au chaud.
RÉSULTATS
VENDREDI
Landerneau - Tarbes...........................63-68
HIER
Villeneuve-d'Ascq - Charleville
Flammes.............................................82-64
Asvel - Bourges...................................58-79
AUJOURD'HUI
Basket Landes - Lattes Montpellier..15h15
Charnay - Angers................................15h30
Saint-Amand Hainaut -
La Roche-sur-Yon...............................15h30
CLASSEMENT
1. Villeneuve-d'Ascq, 12 pts ;
2. Bourges, 11 ; 3. Charleville Flammes, 10 ;
4. Basket Landes, 9 ; 5. Lattes
Montpellier, 9 ; 6. Asvel, 8 ; 7. Tarbes, 8 ;
8. Charnay, 7 ; 9. La Roche-sur-Yon, 7 ;
10. Angers, 7 ; 11. Landerneau, 6 ;
12. Saint-Amand Hainaut, 5.
eVolley-ball Marmara SpikeLigue
Leçon au champion
Avec un collectif nouveau mais déjà solide, Paris a nettement
dominé hier soir Tours, à l’occasion du 69e Classique.
Les Parisiens
célèbrent leur
première victoire sur
Tours en six ans.
RÉSULTATS
volley-ba ll
MARMARA
SPIKELIGUE / HOMMES
Saison régulière / 2e journée
VENDREDI
Montpellier - Sète : 3-0
(25-20 ; 25-20 ; 25-23).
HIER
Paris - Tours : 3-1
(25-21 ; 25-15 ; 21-25 ; 26-24).
Saint-Jean-d'Illac -
Le Plessis-Robinson : 1-3
(25-22 ; 20-25 ; 20-25 ; 17-25).
Saint-Nazaire - Nice : 3-1
(23-25 ; 29-27 ; 25-18 ; 25-18).
Chaumont - Narbonne : 3-0
(25-22 ; 25-20 ; 25-9).
AUJOURD'HUI
Toulouse - Nantes-Rezé
Tourcoing - Poitiers..............17h
CLASSEMENT
1. Chaumont, 6 pts ;
2. Paris, 6 ; 3. Nantes-
Rezé, 3 ;
4. Poitiers, 3 ; 5. Tourcoing, 3 ;
6. Montpellier, 3 ; 7. Le Plessis-
Robinson, 3 ; 8. Saint-Nazaire, 3 ;
9. Tours, 2 ; 10. Nice, 2 ;
11. Toulouse, 1 ; 12. Saint-Jean-
d'Illac, 1 ; 13. Sète, 0 ;
14. Narbonne, 0.
Paris 3-1 Tours
BÉATRICE AVIGNON
Six ans, jour pour jour, qu’on
n’avait pas vu ça. Une victoire pa-
risienne face à Tours en Cham-
pionnat, dans le 69e Classique (*)
entre les deux équipes actuelles
les plus titrées en Championnat
(neuf chacun). Le score fut le
même hier, pour la première ap-
parition de l’équipe dirigée par
l’Italien Fabio Storti à Charpy
(3-1).
Après un premier match à
deux points à domicile face au
promu Saint-Jean-d’Illac (vic-
toire 3-2), le champion est reparti
bredouille de Paris, sanctionné
par ses nombreuses fautes (13
en attaque notamment). Le peps
de l’Argentin Nicolas Mendez, en-
tré dès le premier set à la place d’
Antoine Pothron, transparent, n’a
pas suffi à combler les absences
à la pointe d’Aboubacar Drame
Neto. Les Tourangeaux sont
tombés, en outre, sur une équipe
parisienne remontée comme un
coucou, qui est parvenue à faire
surgir le danger de partout, Joa-
chim Panou (54 % d’efficacité en
attaque, 4 aces), en solide appui
du pointu Japonais Kento Mi-
yaura (58%, 3 aces, 1 block). Sans
oublier le soutien des centraux
Lukas Maase et Daniel Wetter (20
points et 6 contres gagnants à
eux deux).
“Il y a une bonne alchimie
dans ce groupe,
pas seulement
sur le terrain
''
FABIO STORTI
Sacrée performance pour des
joueurs qui ne se côtoient que de-
puis deux semaines, Miyaura,
Maase et le libéro Milorad Kapur
ayant poussé la saison interna-
tionale jusqu’aux tournois de
qualification olympique avec le
Japon, l’Allemagne et la Serbie.
« Le pire c’est qu’on n’a pas vrai-
47
Jean-Marie Hervio/L’Équipe
ment eu le temps de travailler au
complet, sourit Panou. J’ai l’im-
pression que tout le monde croit en
cette équipe, c’est ça qui fait
le truc. »
Pour Kellian Paes, passeur
promu capitaine à 21ans, pour sa
troisième saison parisienne,
« cette victoire est le fruit de notre
travail. On a été très soucieux, en
attendant les internationaux, de
mettre en place les systèmes de
jeu de Fabio (Storti). On a bien pré-
paré le terrain, c’est pour ça que la
mayonnaise prend petit à petit. »
Large sourire et bras levés, l’en-
traîneur italien fêtait sa deuxième
victoire en deux matches seule-
ment à la tête d’une équipe, après
des années dans l’ombre, statis-
ticien puis adjoint. « Je suis con-
tent que les gars soient revenus au
quatrième set (20-23, 26-24). Il y a
une bonne alchimie dans ce
groupe, pas seulement sur le ter-
rain. Ils ont su créer un bon esprit
d’équipe, c’est important dans la
difficulté.» Il sait déjà que la route
sera longue, mais elle se pré-
sente pour le moment plutôt dé-
gagée.
(*) 40 victoires à 29 pour Tours.
Paris 3
Tours 1
(25-21 ; 25-14 ; 21-25 ; 26-24)
À Paris, salle Charpy. 982 spectateurs.
Arbitres : Mme C. Kaiser et M. B. Djadoun.
Points marqués : 181 (97+84). Durée : 1h58.
Paris
10 aces ; 7 contres ; 53/100 attaques ;
20 fautes (15 au service).
Paes (cap. 1), N. Kovacevic (8), Miyaura
(23), Maase (10), Panou (18), Wetter (10).
Puis : Focard, Cowell, Jurkovics.
Libéro : Kapur.
Entraîneur : F.Storti (ITA).
Tours
5 aces ; 10 contres ; 49/102 attaques ; 27
fautes (13 au service).
Coric (cap. 1), Leandro (11), Pothron (5),
Drame Neto (13), Tammearu (11),
Parkinson (13). Puis : Mendez (9), Prévert,
Faganas (1), Gabin.
Libéro : Ramon.
Entraîneur : M.Fronckowiak (BRE).
 Dimanche 29 octobre 2023 | L’ÉQUIPE
48
enatation eboxe
Championnats de France (petit bassin)

RÉSULTATS
ET PROGRAMME Bakolé trop puissant
CHAMPIONNATS
DE FRANCE
ANGERS
pour Takam
finales
femmes
Le Congolais a battu le Français par arrêt de l’arbitre
200 m papillon au quatrième round, hier soir à Riyad. Sous les yeux
1. Marchand, 2’08’’18 ;
2. Grangeon-De Villele, 2’08’’54 ;
de Jérôme Abiteboul, promoteur de Tony Yoka,
3. Ressencourt, 2’09’’76... qui aimerait organiser une revanche entre
100 m dos
1. Gastaldello, 56’’18 ;
le vainqueur du soir et le champion olympique.
2. Mahieu, 57’’35 ;
3. Pigrée, 57’’55... DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL que Bakolé a accéléré, il a com-
200 m brasse ANDRÉ-ARNAUD FOURNY mencé à toucher. » Après deux
1. Bonnet, 2’20’’64 ; rounds soporifiques, durant les-
2. Vasquez, 2’22’’84 ;
3. Delmas, 2’23’’86... RIYAD – Alors que son entraîneur quels les deux hommes ne don-
Joseph Germain jetait la serviette naient pratiquement aucun coup,
Eddy Lemaistre/Icon Sport

hommes
50 m papillon
1. Grousset, 22’’34 ;
2. Huille, 22’’55 ;
3. Vermorel, 22’’85 ;
4. Metella, 22’’99...
100 m brasse
Béryl Gastaldello a dominé la concurrence sur le 100 m dos des Championnats de France, hier à Angers. 1. Aitkaci, 57’’89 ;
sur le ring, l’arbitre anglais arrê-
tait Carlos Takam. Avec sagesse,
même si le Français, en véritable
guerrier, protestait, ne compre-
nait pas. À 42 ans, le boxeur
(1,87 m, 117 kg, 40 victoires, dont
28 avant la limite, 1 nul, désor-
Bakolé accélérait dès le début du
troisième round avec de larges
crochets, avant de se mettre dos
aux cordes, Takam travaillant
collé contre lui. Le Congolais fi-
nissait par en sortir et, avec ses
lourds crochets, mettait son ad-

Au dos du sprint
L’esprit léger, la sprinteuse Béryl Gastaldello est allée chercher, hier,
le record de France du 100 m dos devant toutes les meilleures spécialistes
françaises de la discipline.
DE NOTRE ENVOYÉE SPÉCIALE
SOPHIE DORGAN
ANGERS – On est toujours émer-
veillé quand on voit une fleur
pousser dans du béton. Quand
Béryl Gastaldello gagne toutes
les épreuves de sprint (50
et 100 m, 50 m papillon), c’est
presque une formalité en l’ab-
sence de Marie Wattel et Mélanie
Henique. Il manque la fleur dans
le béton pour provoquer une
pu aller chercher les 55’’ avant de
se reprendre et d’apprécier.
Après des mois très douloureux,
on ne boude pas ce moment de
plaisir.
“Gastaldello n’a toujours
pas exprimé ce qu’elle est
capable de faire en grand
bain. Elle est encore loin
de ce qu’elle est capable
de faire et elle le fera
je ne pouvais plus respirer. À un
moment donné, il faut penser à soi
et à sa santé. Je pardonne, mais ça
n’a pas été facile pour moi de ne
pas avoir été comprise.»
Depuis, elles « ont mis les
choses à plat » lors d’une discus-
sion entre elles en stage en sep-
tembre à Canet-en-Roussillon
(Pyrénées-Orientales). Chacune
se concentre sur l’objectif princi-
pal : les Jeux Olympiques de
Paris 2024 (du 26 juillet au
2. Pastula, 58’’62 ;
3. Vergnes, 58’’63...
200 m
1. Fuchs, 1’42’’16 ;
2. Grousset, 1’42’’41 ;
3. Le Goff, 1’44’’17...
400 m 4 nages
1. Mattenet, 4’08’’12 ;
2. Desplanches (SUI), 4’09’’82 ;
3. Ndoye Brouard, 4’09’’96...
AUJOURD’HUI
Séries à partir de 9 h 30
100 papillon (F),
50 m brasse (H), 400 m (F),
50 dos (H), 200 m dos (F),
200 m 4 nages (H),
100 m 4 nages (F),
100 m (H), 1500 m.
Finales à partir de 18 h
1500 m (H), 100 m papillon (F),
50 m brasse (H), 400 m (F),
50 m dos (H), 200 m dos (F),
200 m 4 nages (H),
100 m 4 nages (F), 100 m (H),
mais 8 défaites) espérait obtenir
une nouvelle chance mondiale.
Mais, beaucoup plus jeune, plus
lourd et plus puissant, le Congo-
lais Martin Bakolé (30ans, 1,98m,
126 kg, maintenant 20 v., dont 15
avant la lim., 1 d.), numéro2 WBA,
9 WBC, 12 IBF des lourds, attend
lui aussi son premier Champion-
nat mondial.
Les deux vainqueurs de Tony
Yoka s’affrontaient hier en début
de soirée, en plein air, devant près
de 2 000 spectateurs, dans la pe-
tite enceinte construite spéciale-
ment pour les combats d’enca-
drement, avant le combat vedette
entre l’Anglais Tyson Fury et le
Camerounais Francis Ngannou,
prévu beaucoup plus tard dans
une salle voisine.
« Je suis venu pour Fury-Ngan-
nou, remarque Jérôme Abiteboul,
versaire en difficulté.
Foie, tête, le Français
a beaucoup encaissé
Dans le quatrième, Bakolé ne re-
lâchait pas ses efforts. Germain
criait : « Mets un genou à terre ! »,
mais, peut-être par fierté ou
manque de lucidité, Takam tenait
à rester debout. Le Congolais le
touchait au foie, remontait à la
face et le Français, ballotté, était
logiquement arrêté après 2’15’’.
«Bien qu’il ait raccourci la distance
et qu’il soit prêt physiquement, re-
marque l’arbitre WBA Jean-Ro-
bert Lainé, présent pour un autre
combat au programme, il n’a pas
résisté à la puissance de Bakolé.»
En mai 2022 à Paris, le Congo-
lais, installé en Écosse, avait fait
forte impression en infligeant sa
première défaite à Yoka. « Je sais

émotion plus forte que les autres.
Elle est allée la chercher sur le
100m dos où la densité française
est bien corsée avec Pauline
Mahieu, Analia Pigrée, Emma
Terebo et Mary-Ambre Moluh.
Pour Gastaldello, c’était
comme une sorte de bulle de
savon qui peut exploser sans
conséquence ou proposer un joli
moment de légèreté. «Elle l’a pris
comme un jeu et c’est ça qui a fait la
différence », résume son entraî-
neur Olivier Sangaria. Ça faisait
bien trois ans qu’elle ne s’était
pas frottée au dos, sa discipline
originelle, en compétition. Elle y
est allée le cœur léger et a décro-
ché la timbale avec un record
de France en 56’’18 devant les
spécialistes Mahieu (57’’35)
et Pigrée (57’’55).
« On oublie rapidement pour-
quoi on est là, rappelle la nageuse
de 28 ans des Étoiles 92. On est là
parce qu’on est des petits gamins
qui adorent jouer dans l’eau. » Elle
a joué et elle a gagné. Elle ne s’y
''
cet été
OLIVIER SANGARIA,
ENTRAÎNEUR DE BÉRYL GASTALDELLO
En juin, elle a perdu sa mère, une
ancienne grande nageuse, qui lui
avait demandé de ne pas renon-
cer aux Championnats de France
à Rennes. Elle a tenu sa pro-
messe puis s’est rendue aux
Mondiaux au Japon où sa déci-
sion de ne pas disputer le relais le
dernier jour a été mal vécue. «J’ai
été un peu déçue par le comporte-
ment de certaines filles en équipe
de France, qui n’ont pas pris en
considération ce qui se passait
pour moi, avoue Gastaldello.
C’était vraiment difficile de tenir.
Le dernier jour, je ne tenais plus,
Le monsieur de Haute-Savoie
Dans la tribune archi-comble de la piscine
Jean-Bouin d’Angers, les familles des nageurs et les
passionnés se régalent. Les petits cousins de Yohann
4x50 m mixte.
11 août). Gastaldello veut désor- promoteur de Tony Yoka. Mais que Tony a à cœur de prendre sa re-
mais briller sur petit et grand j’étais très excité aussi de voir Ba- vanche, avoue Abiteboul. Mais il
bassin. « Elle a un pouvoir de rési- kolé-Takam. Carlos a d’abord été doit d’abord affronter le Belge Ryad
lience incroyable. Elle a connu patient, il aurait dû le rester et ne Merhy, le 9 décembre à Paris ou
beaucoup de difficultés depuis très pas rentrer dans la bagarre. Dès Nantes (XXL Arena).»
longtemps. Aujourd’hui, elle
se donne les moyens pour que ça
devienne une force et non plus un
handicap. Elle est vraiment sur le
bon chemin, estime Sangaria. Je Retrouvez le compte
suis convaincu d’une chose : Béryl
n’a toujours pas exprimé ce qu’elle
rendu du combat
est capable de faire en grand bain. entre Tyson Fury
Elle est encore loin de ce qu’elle est et Francis Ngannou
capable de faire et elle le fera cet
été. » En attendant, elle pourrait sur le site
bien encore surprendre en l’équipe
quatre nages aujourd’hui. É
derrière Émilien Mattenet et Jérémy Desplanches.
« J’essaie de battre un peu tous les records de Haute-
Savoie en petit bassin parce qu’en grand bassin, c’est plus
Ahmed Yosri/Reuters

attendait pas vraiment car elle
est en pleine phase de prépara-
tion avec un gros travail de mus-
culation pour gagner en puis-
sance. Quand elle a vu son
temps, elle a écarquillé les yeux
et s’est dit qu’elle aurait peut-être
Ndoye-Brouard ont donné de la voix pour l’encourager
dans son pari personnel. Le dossiste avait décidé de
s’aligner sur le 400 m 4 nages pour « prendre du plaisir »
et (surtout) pour battre le record de... Haute-Savoie
de Léo Gruart (4'13''83). Mission accomplie
avec un chrono de 4’09’’96 et une troisième place
compliqué. On s’est dit “allez chiche” avec mon coach.
Il ne m’en manque pas beaucoup, il doit m’en manquer
cinq. J’aime bien jouer. » Plutôt six (douze sur dix-huit).
En passant, son grand copain, Maxime Grousset,
l’a félicité d’un « c’est bien, mec » admiratif. Pas surpris
de la fantaisie et du talent de son pote. S. D. Martin Bakolé, facile vainqueur de Carlos Takam hier à Riyad,
a ajouté une vingtième victoire à son palmarès.
Dimanche 29 octobre 2023 | L’ÉQUIPE
Le troisième
homme
Bien que diminué et en retrait sur le plan
comptable, Marco Bezzecchi ne lâche rien.
Révélation de la saison et chouchou du public,
l’Italien s’accroche dans la course au titre.
DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL
MICHEL TURCO
BURIRAM (THA) – Contrairement à
ce que son air à la cool pourrait
laisser croire, Marco Bezzecchi
n’est pas du genre à lâcher
le morceau facilement. Les tuiles
ont beau pleuvoir sur son casque
ces derniers mois, le pilote de
l’équipe Mooney VR46 ne baisse
pas les bras. Bien au contraire.
Ainsi, opéré d’une fracture de la
clavicule droite le 9octobre après
une chute lors d’un entraînement
au « Motor Ranch » de Valentino
Rossi, l’Italien était de retour en
piste quatre jours plus tard, en In-
donésie, pour aller chercher une
médaille de bronze sur le sprint et
une cinquième place à l’issue du
Grand Prix. Des résultats héroï-
ques qui lui permettent de se
maintenir à portée de points de
Francesco Bagnaia et Jorge Mar-
tin, les deux favoris dans la course
au titre (72 unités de retard sur le
premier, 54 sur le second).
Toujours en délicatesse avec
son épaule droite, encore un peu
gêné par son pouce meurtri
à Barcelone début septembre,
Bezzecchi plie mais ne rompt pas.
« C’est une teigne », témoigne Uc-
cio Salucci, le patron de son
équipe. Envoyé dans le décor par
Martin en Australie, percuté par
Martin as du sprint
Sa septième victoire dans l’exercice hier a permis
à l’Espagnol de reprendre à Bagniaia les points
qu’il lui avait lâchés en Australie la semaine passée.
BURIRAM (THA) – En remportant son
septième sprint de la saison,
le cinquième de rang, Jorge Mar-
tin a confirmé hier qu’il était bien
le maître de l’exercice. L’Espa-
gnol, qui compte désormais trois
médailles d’or de plus que Fran-
cesco Bagnaia, a repris par la
même occasion les 9 points lâ-
chés le week-end passé en Aus-
tralie au leader du Championnat,
ce dernier ayant dû se contenter
de la septième place après avoir
raté son départ et son début de
course. « J’ai été gêné par (Jo-
hann) Zarco et (Marc) Marquez,
qui se bagarraient comme si c’était
le dernier tour, pestait le champion
du monde en titre. Quand j’ai pu les
doubler, mon rythme était très bon,
mais j’étais déjà trop loin. Ce genre
de situation est très frustrante. »
Qualifié en pole-position, Martin
emoto MotoGP
Enea Bastianini en Catalogne et
bousculé par Luca Marini en Inde,
le natif de Rimini (24 ans) aurait
pourtant eu des raisons de lâcher
l’affaire. « Je n’aime pas parler
de malchance, glisse-t-il à l’évoca-
tion de cette série d’incidents qui
ont altéré son tableau de marche.
Cela a juste été la conséquence
de ce que je n’avais pas assez bien
fait. Une mauvaise place sur la grille
ou un mauvais départ sont autant
de raisons de se retrouver au mau-
vais endroit au mauvais moment. »
Et pas question pour lui d’incri-
miner l’introduction du sprint qui
lui a valu toutes ses mésaventu-
res : « J’aime bien le nouveau for-
mat. C’est vrai que le timing est diffi-
cile, car on a moins de temps pour
préparer la course, mais j’apprécie
de pouvoir donner plus de temps
aux fans, même si c’est contrai-
gnant. Et puis j’aime la bagarre,
j’aime les dépassements… J’ai tou-
jours été un pilote combatif. »
Il a refusé une moto
d’usine chez Pramac
pour 2024
L’exigence et la volonté qui le ca-
ractérisent lui valent de compter
déjà trois victoires, lui que per-
sonne n’attendait vraiment en dé-
but d’année, bien que meilleur
rookie en 2022 (14e du Mondial
des pilotes). « Après une bonne
a parfaitement réussi son départ.
En tête dès le premier tour, le pi-
lote Ducati Pramac est passé
sous le drapeau à damier avec
une petite seconde d’avance sur
Brad Binder. « Mon plan a bien
fonctionné », pouvait-il confier à
l’arrivée.
Parti, comme les autres, avec
le pneu medium à l’arrière, le
dauphin du Mondial des pilotes
dit toutefois avoir été surpris par
l’usure de sa gomme, lui d’habi-
tude si habile pour la préserver.
« Tout le monde poussait fort et j’ai
dû attaquer plus que prévu dans
les premiers tours », expliquait-il.
Voilà qui devrait simplifier son
choix pour la course d’au-
jourd’hui, même s’il assure vou-
loir désormais calquer sa straté-
gie sur celle de Francesco
Bagnaia. M. Tu.
49
GP de Thaïlande
Kittinun Rodsupan/AP
Marco Bezzecchi lors première saison en MotoGP, l’objec- Et puis il y a cette osmose avec essentielle à la performance. Ma
des qualifications tif était de gagner un Grand Prix, son équipe. Une seconde famille relation avec mes techniciens l’est
du Grand Prix de rappelle-t-il. J’ai finalement pro- pour laquelle il a refusé l’offre tout autant. Je n’avais pas envie
Thaïlande, hier, gressé un peu plus vite que ce que de Ducati de disposer l’an pro- d’avoir à tout reconstruire. Je mon-
sur le circuit de Buriram. j’imaginais. » Vainqueur dès chain d’une moto d’usine chez terai sur une moto d’usine le jour
la deuxième manche en Argen- Pramac. « Ç’a été une décision dif- où j’aurai une place dans une
tine, sous la pluie, l’Italien s’est ficile, admet le protégé de Rossi. équipe officielle. » Et de préfé-
PROGRAMME à nouveau imposé auMans, cette Je sais très bien que dans une car- rence celle de Ducati. « Bien sûr
fois sur le sec. Dernier succès en rière, il y a des changements inévi- que j’ai envie d’être un jour en
ET CLASSEMENTS date, en Inde, au terme d’un su- tables, mais je ne me voyais pas rouge, lance Bezzecchi. C’est au-
perbe cavalier seul. « Je fais tout partir dans une autre équipe indé- jourd’hui l’endroit où tout le monde
circuit GP 17/20 un peu mieux, résume-t-il. Déjà, je pendante pour récupérer une rêve de piloter. Martin, (Marc) Mar-
Thaïlande suis arrivé en début de saison mieux moto officielle. J’y ai beaucoup ré- quez, peut-être aussi (Fabio) Quar-
préparé physiquement. En MotoGP, fléchi. Je n’aurais pas pu emmener tararo… Les prétendants sont
l’expérience compte énormément. avec moi mon chef mécanicien ou nombreux, mais je n’ai pas peur de
La moto, les pneus, la méthode mon ingénieur électronique. Pour la concurrence. » Bezzecchi l’a dit,
de travail… Tout est différent. » moi, l’ambiance dans le garage est il aime la bagarre. É
Circuit de Buriram Betclic ÉLITE 9e journée
4,554 km x 26 tours
HIER
qualifications
1. Martin (ESP, Ducati-Pramac),
Nouveau coach =
1’29”287 ; 2. Marini (ITA, Ducati-
VR46), 1’29”425 ;
3. A. Espargaro (ESP, Aprilia),
nouveau départ pour l’ASVEL ?
1’29”461 ; 4. Bezzecchi (ITA,
Ducati-VR46), 1’29”483 ;
5. B. Binder (AFS, KTM),
1’29”496 ; 6. Bagnaia (ITA,
Ducati), 1’29”527 ; ... ;
10. Quartararo (Yamaha),
1’29”707 ; 11. Zarco (Ducati-
Pramac), 1’29”923...
course sprint (13 tours)
1. Martin (ESP, Ducati-Pramac), dès 16h25
en 19’41”593 ; 2. B. Binder (AFS,
KTM), à 0”933 ; 3. Marini (ITA,
Ducati-VR46), à 1”841 ;
4. M. Marquez (ESP, Honda),
LDLC ASVEL
à 3”503 ; 5. A. Espargaro (ESP,
Aprilia), à 3”581 ; 6. Bezzecchi
(ITA, Ducati-VR46), à 4”029 ;
7. Bagnaia (ITA, Ducati),
SIG STRASBOURG
à 4”121 ; 8. Zarco (Ducati-
Pramac), à 7”323 ; ... ;
en intégralité et en direct sur la chaine L’Équipe
11. Quartararo (Yamaha),
à 9”339...
AUJOURD’HUI
course (26 tours)....................9 h
Horaire en heure française. Pour
l’heure locale, ajouter six heures.
CHAMPIONNAT DU MONDE
PILOTES
1. Bagnaia (ITA, Ducati),
369 points ; 2. Martin
(ESP, Ducati-Pramac), 351 ; Retrouvez tous les matches de la Betclic ÉLITE
© Ligue Nationale de Basket.
3. Bezzecchi (ITA, Ducati-VR46),
297 ; 4. B. Binder (AFS, KTM),
233 ; 5. A. Espargaro
EN DIRECT sur SKWEEK.TV
(ESP, Aprilia), 190 ; 6. Zarco
(Ducati-Pramac), 188 ;
7. Vinales (ESP, Aprilia), 170 ;
8. Marini (ITA, Ducati-VR46),
155 ; 9. Miller (AUS, KTM), 144 ;
10. Quartararo (Yamaha), 134... À retrouver dans l’espace TV du site et de l’application
 Dimanche 29 octobre 2023 | L’ÉQUIPE
50
eAutomobile Formule 1 Grand Prix du Mexique

Babies bleus DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL

FRÉDÉRIC FERRET

MEXICO – C’est un rite de passage.

Vendredi, deux jeunes pilotes français, Théo Pourchaire, qui avait été bap-
Théo Pourchaire (20 ans) et Isack Hadjar tisé l’an dernier à Austin, le savait
parfaitement et avait tenu dès jeudi
(19 ans), roulaient en F1 lors de la première à prévenir son copain mais adver-
séance d’essais du week-end. saire de Formule 2, Isack Hadjar,
qui, lui, découvrait la coutume. « Je
Un pas de plus vers leur rêve de gamin. m’étais mis une pression de dingue,
se souvient le leader du Cham-
pionnat de F2 et pilote Sauber.
Alors j’ai voulu prévenir Isack qu’il ne
s’en fasse pas une montagne.»
Bien trop tard pour la petite
boule de nerfs, qui se met toujours
tout seul une pression de dingue.
« J’avais voulu anticiper le truc, ra-
contait Hadjar vendredi soir après
son vrai premier roulage en F1. Je
me suis fait tellement peur que fina-
lement j’en étais presque déçu. »
Presque est un doux euphé-
misme. Au drapeau à damier, il
hurlait sa joie dans le micro : « Le
plus beau jour de ma vie! »
Ce cri de bonheur fut sa seule
faute dans cette matinée pour le si
rugueux Franz Tost qui, quatre
heures plus tard, lui en faisait en-
core le reproche en partageant son
repas avec le jeune Français.
«Isack a fait du super boulot, analy-
sait le boss d’Alpha Tauri. Ce n’est
que le début de son aventure. Il re-
viendra vite rouler en F1.»
Victor Martins
devra attendre
l’an prochain
Le protégé de Red Bull suit, en ef-
fet, une trajectoire parallèle à celle
de Pourchaire. Le cadeau d’une
EL1 l’an dernier n’était qu’une pré-
paration à cette saison de réser-
viste où le natif de Grasse a bossé
dur dans le simulateur. Vendredi, le
roulage dans la voiture de Guanyu
Zhou aurait dû être la récompense
du rude travail fourni durant l’an-
née. Raté. Un problème de freinage
électronique l’a condamné à trois
insignifiants tours d’installation.
équipe plus compétitive (Campos)
et l’autre, sans doute champion, à
s’exiler au Japon en Super For-
mula quand il ne sera pas à Hin-
« J’ai bien essayé de pousser en will, dans le simulateur d’Alfa Ro-
ligne droite pour avoir de la vitesse,
essayait-il de positiver. Mais avec
meo. Victor Martins, le troisième
compère de F2, n’aura pas cette
les freins qui plantaient, ils m’ont chance. Protégé d’Alpine, il est
demandé de la prudence. » Hadjar,
lui, en a profité à fond. Et pas ques-
barré en F1 par Jack Doohan, qui
fait tous les roulages officiels. Le
tion de se plaindre. Pour lui, tout champion de F3 2022 aura le droit
était bien. « Même sans appui (à à cet honneur lors d’un vendredi
cause de l’altitude) et sur une piste de GP en 2024 et il a tout de même
verte, j’ai adoré les sensations. » Il pu faire quelques tests (Autriche,
reviendra très vite et sans doute Hongrie et Monza) dans d’ancien-
dans ce qu’il se fait de mieux avec, nes voitures. De quoi préparer au
lors du dernier Grand Prix à Abu mieux les trois gaillards à cette ou-
Dhabi, le droit de tester la RB19 du verture du marché en 2025 où la
champion. Même seconde chance quasi-totalité des pilotes vont de-
pour le pilote Sauber qui, comme voir renégocier leur contrat. En at-
Hadjar, aura également la chance tendant la relève: Red Bull a signé
de rouler lors des rookies tests de un gamin de 15 ans, Enzo Deligny,
fin de saison. probable vice-champion de F4 es-
De quoi préparer l’un à une se- pagnole, qui fera ses débuts en
conde saison de F2 dans une Formule Renault l’an prochain. É

CLASSEMENTS
GRAND PRIX DU MEXIQUE (19/22)
CIRCUIT DE MEXICO (4,304 KM)
Championnats du monde
PILOTES
1. Verstappen (HOL), 466 pts ; 2. Perez (MEX), 240 ;
3. Hamilton (GBR), 201 ; 4. Alonso (ESP), 183 ;
5. Sainz (ESP), 171 ; 6. Norris (GBR), 159 ;
7. Leclerc (MCO), 151 ; 8. Russell (GBR), 143 ;
9. Piastri (AUS), 83 ; 10. Gasly, 56 ;
11. Stroll (CAN), 53 ; 12. Ocon, 44 ;
13. Albon (THA), 25 ; 14. Bottas (FIN), 10 ;
15. Hülkenberg (ALL), 9 ; 16. Tsunoda (JAP), 8 ;
17. Zhou (CHN), 6 ; 18. Magnussen (DAN), 3 ;

Rudy Carezzevoli / Getty Images / Red Bull Content Pool

19. Lawson (NZL), 2 ; 20. Sargeant (USA) ;
21. De Vries (HOL), 0 ; 22. Ricciardio (AUS), 0.

CONSTRUCTEURS
1. Red Bull, 706 pts ;
2. Mercedes, 344 ;
3. Ferrari, 322 ;
4. McLaren-Mercedes, 242 ;
XPB / Icon Sport

5. Aston Martin-Mercedes, 236 ;

6. Alpine-Renault, 100 ;
7. Williams-Mercedes, 26 ;
8. Alfa Romeo-Ferrari, 16 ;
9. Haas-Ferrari, 12 ;
Si Théo Pourchaire (ci-dessus) avait déjà eu l’occasion 10. Alpha Tauri-Red Bull, 10.
de rouler en F1 l’an dernier, son compatriote Isack Hadjar
a pu découvrir la catégorie reine avant-hier à Mexico.

Grand casino à Mexico sormais tout le monde tente sa chance. Le

Les qualifications ont été marquées par un nombre incalculable d’enquêtes pour les pilotes
engagés. La grille officielle allait prendre du temps à être officiellement connue.
La seule chose de sûre : les deux Ferrari se payent la première ligne.
DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL
FRÉDÉRIC FERRET
circuit GP du Mexique 19/22
MEXICO – Merci à Ferrari et ses deux pilotes de
Mexico City (4,304 km x 71 tours = 305,354 km) nous assurer d’une chose. La première ligne
de ce Grand Prix du Mexique sera rouge, toute
DRS rouge, comme à Monaco en 2022. Après, c’est
activation 2 le grand noir et il faudrait avoir quelques
champignons hallucinogènes pour voir le fu-
tur et la décision que prendra la FIA devant
cette déferlante d’enquêtes lancées hier soir
DRS en qualifications. Et ce n’était pas, pour une
détection 2
fois, à cause des limites de piste. Les règles
DRS deviennent tellement complexes et les déci-
activation 1
sions si variables que plus personne ne sait
quoi faire, comment jouer avec ce règlement
DRS ou éviter la punition. À Singapour, Max Ver-
détection 1 N
stappen n’avait pas été puni pour avoir bloqué
toutes les voitures en bout de pitlane. La se-
Record du tour en course : maine suivante, devant la colère générale, la
Bottas (2021) : 1’17”774 FIA avait reconnu trop de clémence. Mais dé-
champion du monde le premier nous offrant
une belle incertitude pour dessiner la grille.
La grille de départ provisoire
1. C. Leclerc (MCO, Ferrari), 1’17’’166 ;
À la louche, je vous collerais trois places à 2. C. Sainz (ESP, Ferrari), 1’17’’233 ;
Verstappen pour avoir, comme à Singapour, 3. M. Verstappen (HOL, Red Bull), 1’17’’263 ;
pris son temps de champion à la sortie des 4. D. Ricciardo (AUS, AlphaTauri), 1’17’382 ;
stands et bloqué tout le plateau. Même puni- 5. S. Perez (MEX, Red Bull), 1’17’’423 ;
tion pour George Russell. Je vous en mettrais 6. L. Hamilton (GBR, Mercedes), 1’17’’454 ;
cinq à Hamilton pour ne pas avoir levé le pied 7. O. Piastri (AUS, McLaren), 1’17’’623 ;
sous drapeau jaune. Après, ne faisant pas 8. G. Russell (GBR, Mercedes), 1’17’’674 ;
partie du collège des commissaires, cette opi- 9. V. Bottas (FIN, Alfa Romeo), 1’18’’032 ;
nion n’engage que celui qui l’écrit et ceux qui 10. G. Zhou (CHN, Alfa Romeo), 1’18’’050 ;
le lisent. Mais face à cette avalanche de pilotes 11. P. Gasly (Alpine), 1’18’’521 ;
sous enquête hier soir, impossible de savoir à 12. N. Hülkenberg (ALL, Haas), 1’18’’524 ;
quoi ressemblera cette grille. Même le der- 13. F. Alonso (ESP, Aston Martin), 1’18’’738 ;
nier Logan Sargeant n’est pas assuré de par- 14. A. Albon (THA, Williams), 1’19’’147 ;
tir dernier malgré sa pluie de pénalités en at- 15. E. Ocon (Alpine), 1’19’’080 ;
tente. Le moteur neuf de Tsunoda devrait lui 16. K. Magnussen (DAN, Haas), 1’19’’163 ;
offrir cette lanterne rouge. Ou pas. 17. L. Stroll (CAN, Aston Martin), 1’19’’227 ;
La seule chose dont on est certain, c’est 18. L. Norris (GBR, McLaren), 1’21’’554 ;
que la Scuderia a réussi son coup. Avec ses 19. L. Sargeant (USA, Williams), pas de temps ;
deux pilotes en première ligne, l’un peut pré- 20. Y. Tsunoda (JAP, AlphaTauri), pénalité
server l’autre des attaques adverses. D’autant (cinquième unité de puissance).
que si Verstappen (3e temps) recule, c’est le
surprenant Daniel Ricciardo qui sera le pre- Le départ du GP du Mexique sera donné ce soir
mier à s’attaquer aux Ferrari et le revenant à 21 heures (heure française). La course sera
Sergio Perez qui pourrait bénéficier des péna- diffusée en direct sur C8 et Canal+ Sport 360.
lités. Ou pas. Encore une fois.
 UN TROPHÉE
POUR ENTRER
DANS LA
LÉGENDE.
La cérémonie du Ballon d’Or
en exclusivité et en clair DEMAIN
sur la chaine L’Équipe.

19 h 30 Le tapis rouge
20 h 45 La cérémonie
22 h 40 Ballon d’Or, le débrief

PA RT E N A I R E O F F I C I E L
 Dimanche 29 octobre 2023 | L’ÉQUIPE
52

-extra dimanche
culture

Michelle Yeoh
«Un véritable amour»
Après avoir été sacrée aux Oscars en février, l’actrice a fait son entrée au CIO, il y a quinze
jours, en tant que membre indépendant. Elle revient pour « L’Équipe » sur cet engagement.
DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL mais, jusqu’ici, une actrice oscarisée sion, son engagement, son idéologie. Cela Oscarisée en mars
MARC VENTOUILLAC n’était entrée dans la communauté des prend un peu de temps pour être tout à fait dernier, Michelle Yeoh
anneaux. sûre de vouloir rejoindre cette famille et est la première
MUMBAI (IND) – Toute de bleu ciel vêtue, elle d’en avoir besoin.» actrice à entrer
s’avance vers la tribune, les yeux “Avec les Nations Unies, j’ai visité L’idée d’inviter l’actrice à entrer au CIO au CIO.
brillants de plaisir, les lèvres pincées es- beaucoup de camps de réfugiés est née dans la tête de Bach et De Kep-
quissant un léger sourire, telle une étu- et j’ai découvert que le sport per. « Nous avons la volonté de varier les
diante qui s’apprête à recevoir son prix. faisait partie des éléments profils», explique ce dernier. Et l’engage-
Elle s’installe derrière le pupitre des ora- importants pour tous ment important de Michelle Yeoh dans
teurs, prend une extrémité du drapeau ces gens différentes associations caritatives (am-
olympique dans sa main gauche et prête
serment. Par ce geste et ces mots, Mi-
chelle Yeoh devient alors, à 61 ans, offi-
'' MICHELLE YEOH

Au premier abord, le choix peut surpren-

ciellement l’une des 107 membres du
Comité international olympique (lire par
ailleurs). Quelques minutes plus tôt, ce
17 octobre, à Mumbai (l’ancienne Bom-
bay), la 141e session de l’instance avait
ratifié son entrée en son sein par un
large vote (67 voix pour, 9 contre). Son
émotion n’est pas feinte. «Vous savez, re-
connaîtra l’actrice et productrice un peu
plus tard, en nous accordant quelques
minutes, ce genre de moment est tou-
jours émouvant quand il y a un véritable
amour et une véritable émotion derrière
ce qu’on fait. Et cela m’a toujours guidée
dans mes actions.»
Apparue timide et réservée devant les
cardinaux du sport, Michelle Yeoh est
pourtant habituée aux feux de la rampe
et aux sensations fortes. Mais son émo-
tion, ce jour-là, s’apparente à celle du
12 mars dernier, le soir où elle reçoit
l’Oscar de la meilleure actrice pour Eve-
rything Everywhere All at Once, le film de
Daniel Kwan et Daniel Scheinert. Et ja-
dre. Quand on lui demande comment
elle s’y est prise, l’épouse malaisienne
de Jean Todt, l’ancien patron de Ferrari
(1993-2008) et ex-président de la Fédé-
ration internationale de l’automobile
(2009-2021), omniprésent à ses côtés,
répond en riant par une boutade – « J’ai
dormi devant la porte du président Bach»
–, avant de se faire plus sérieuse : « Il y a
plusieurs années, j’ai eu la chance de ren-
contrer le président Thomas Bach, en Ma-
laisie. Il était venu pour une réunion du CIO.
Cela a été le point de départ. Par la suite,
j’en ai appris un peu plus sur le mouve-
ment olympique. Mais le CIO n’accepte pas
tellement de nouveaux membres. Je suis
très reconnaissante à Thomas Bach mais
aussi à Christophe (De Kepper, le direc-
teur général de l’instance) d’avoir pris le
temps de m’écouter pour comprendre ce
que je pourrais apporter. L’olympisme a
toujours été en moi quelque part. Mais re-
joindre la famille du CIO, c’est autre chose.
Il faut lui montrer qu’on partage sa pas-
bassadrice du programme de dévelop-
pement des Nations Unies, marraine de
l’Institut du cerveau et de la moelle épi-
nière basée à la Pitié-Salpêtrière à Paris,
ambassadrice de la campagne mon-
diale Global Road Safety pour sensibiliser
le public aux dangers de la route) a joué
un rôle certain. « Durant la session, par
exemple, j’ai écouté avec attention ce que
le CIO réalise avec l’équipe des réfugiés,
fait-elle remarquer. Ce qu’ils ont fait aux
Jeux de Rio, de Tokyo et qu’ils feront l’an-
née prochaine à Paris. Comment ils ont ré-
ussi à construire tout ça… Ça m’a donné de
l’espoir et donné encore plus l’envie de re-
joindre cette famille. Avec les Nations
Unies, j’ai visité beaucoup de camps de ré-
fugiés et j’ai découvert que le sport faisait
partie des éléments importants pour tous
ces gens.»
L’activité physique a également tou-
jours fait partie de sa vie. Et pas seule-
ment parce qu’au début de sa carrière,
elle tournait régulièrement dans des
films d’arts martiaux. Professionnelle-
ment, après avoir tourné avec Jackie
Chan ou Jet Li, elle aurait pu devenir uu

Comment devient-on
membre du CIO ?
Michelle Yeoh est membre indépendant du CIO (ici avec
Thomas Bach, le président du CIO, le jour de son entrée),
mais on peut aussi y entrer en tant qu’élu à la
commission des athlètes , ou être proposé par
l’association des Comités nationaux olympiques (CNO) en
tant que président d’un CNO, ou poussé par l’association
des Fédérations olympiques en tant que président d’une
Indranil Mukherjee/AFP

fédération. Le processus dure plusieurs mois. La

commission pour leur élection, composée de 7 membres
dont le directeur général du CIO, Christophe De Kepper, et
présidée par la princesse Anne d’Angleterre, déniche les
candidats éventuels. Si le CIO a longtemps rassemblé des
têtes couronnées (9 sur 107 membres actuellement),
l’une des missions confiées à la princesse a été de aider par des chasseurs de tête. Leur lien avec le sport princesse Anne soumet les noms à son équipe. Une fois le
chercher de nouveaux profils. Si elle peut accepter les peut être ténu et ils doivent avoir moins de 70 ans. Puis la choix validé, il est présenté à la commission exécutive
candidatures spontanées, la commission a d’abord pour commission vérifie leur intégrité pour éviter mauvaises qui, à son tour, propose les noms retenus à la session du
consigne d’« identifier les domaines où il y a ou aura une surprises ou conflits d’intérêt. Ses liens dans le CIO. Le vote n’est alors qu’une simple formalité. Les
Caroline Brehman/Epa/MaxPPP

pénurie de membres compétents pour lancer ensuite une marketing sportif ont ainsi longtemps freiné l’entrée de nouveaux membres peuvent dès lors ratifier les villes
procédure de recrutement, avec la tenue d’entretiens si Sebastian Coe. Puis CV et lettre de motivation des hôtes, élire le président du CIO et les membres de la
nécessaire, afin de combler les lacunes constatées ». Pour candidats, chacun parrainé par trois membres, sont commission exécutive, et fréquenter quelques
dénicher les membres indépendants, elle peut se faire envoyés. Après discussion avec le président Bach, la commissions (coordination des JO, futurs hôtes,...) M. V.
Dimanche 29 octobre 2023 | L’ÉQUIPE
extra
culture
Michelle Yeoh est l’épouse de Jean Todt, l’ancien patron de Ferrari et ex-président
de la Fédération internationale de l’automobile.
uu une Jean-Claude Van Damme au
féminin, mais elle a su se sortir de ces
rôles pour enfiler le costume de James
Bond Girl (Demain ne meurt jamais, Ro-
ger Spottiswoode, 1997), interpréter,
dans The Lady (Luc Besson, 2011), Aung
San Suu Kyi, l’ex-cheffe du gouverne-
ment birman, Prix Nobel de la paix en
1991. Elle est devenue aussi un person-
nage récurrent, la capitaine-impératrice
Philippa Georgiou, dans Star Trek. Jus-
qu’au rôle d’Evelyn Wang – une mère qui
travaille dans une laverie, dont le quoti-
dien bascule subitement lorsqu’elle est
confrontée à plusieurs réalités alternati-
ves – qui lui a valu son Oscar, le premier
jamais décerné à une Asiatique.
“Dans le métier d’acteur, quand
vous entrez sur la scène,
tout a été préparé pour vous.
Là, ce n’est pas le cas
''
MICHELLE YEOH
« Quand, un jour, quelqu’un m’a demandé
pourquoi je voulais devenir actrice, j’ai ré-
pondu que je n’avais jamais rêvé le devenir.
Mais enfant, je rêvais d’être un jour une
olympienne.» Car elle a pratiqué nombre
de sports, même si, désormais, «pour les
scènes d’arts martiaux», le shadow boxing
(boxer dans le vide sans adversaire) a sa
préférence avec la natation ou la randon-
née. « Ma mère était très sportive et a fait
du sport jusqu’à ses 70ans, raconte-t-elle,
soulignant l’implication de ses parents.
J’ai pratiqué beaucoup de sport à l’école. Et
pour moi d’ailleurs, les enfants doivent être
actifs, notamment avec le sport à l’école.
J’ai fait du tennis de table, de l’athlétisme,
de la course, de la hauteur, des haies, mais
également de la natation, et j’ai ramené des
médailles un peu partout. J’ai aussi joué au
squash, un jeu rapide, furieux qui fait mon-
ter l’adrénaline. » Nul doute qu’elle a été
ravie de voir ce sport, dont elle a été
championne juniors de Malaisie, entrer
désormais au programme olympique.
53
Imago/Panoramic
« Mais j’ai arrêté à mon arrivée en Angle-
terre pour étudier la danse. On devait s’y
consacrer de 9 heures du matin à 5 heures
du soir et cela me prenait tout mon temps.»
Elle avait alors 18ans, les Jeux se dérou-
laient cette année-là à Moscou où, parmi
ses idoles, figurait un certain Sebastian
Coe. «Et dire qu’ici, il était assis à quelques
mètres de moi! C’est fantastique!»
Avant son entrée officielle au CIO, Mi-
chelle Yeoh a suivi toute la session. His-
toire de se familiariser avec l’instance et
faire connaissance avec les membres
dont beaucoup ont fait la queue pour la
féliciter. « Je voulais apprendre ce qu’est
vraiment le CIO, reprend-elle. Quand vous
n’êtes pas dedans, quand vous n’écoutez
pas les rapports, les projets, les initiatives,
il est difficile de se faire une idée. Dans le
métier d’acteur, quand vous entrez sur la
scène, tout a été préparé pour vous. Là, ce
n’est pas le cas. Le CIO est un univers com-
plexe, pas seulement dans le domaine du
sport. Il y a tellement d’enjeux et de ter-
rains différents. » Lors du dîner d’ouver-
ture, elle partageait aussi la table de
Jean-Christophe Rolland, l’actuel pa-
tron français de la Fédération internatio-
nale d’aviron, de son précédesseur, le
Suisse Denis Oswald, et de la Marocaine
Nawal el-Moutawakel, trois figures émi-
nentes du CIO.
Mais, justement, comment voit-elle
son rôle olympique à l’avenir? «Le métier
d’actrice me prend beaucoup de temps.
Mais j’essaye toujours de donner du sens
aux choses, d’apporter quelque chose
dans les domaines et sur les terrains qui
comptent vraiment, surtout sur le plan so-
cial. Avec les Nations Unies, dans les
camps de réfugiés, je me suis vraiment de-
mandé comment je pouvais faire une diffé-
rence. Avec une famille aussi forte que le
CIO derrière vous, le chemin est déjà tracé.
Je veux être active dans le sport. Derrière
tout ça, il y a l’amour du sport. Je crois fer-
mement, j’ai toujours cru, dans son pouvoir
unificateur. Il apporte la joie, la forme, il
vous enseigne le respect et la dignité. De-
puis que je suis enfant, je sais que c’est
vrai. » Son prochain rendez-vous avec
l’olympisme se déroulera à Paris, à l’oc-
casion des Jeux. À cette évocation, son
regard s’illumine instantanément. «Bien
sûr que je serai là. » Et elle pourrait bien
renoncer à quelques rôles s’ils venaient
à concurrencer sa nouvelle fonction. É
En septembre dernier, l’actrice
a participé, avec d’autres sportifs
(Charles Leclerc, Novak Djokovic...)
à la campagne mondiale de l’ONU
pour la sécurité routière.
 Dimanche 29 octobre 2023 | L’ÉQUIPE
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-en brèves omnisports

Karaté TRÈS COURT RALLYE

Neuville en tête,
Troisième titre rallye
CINQUIÈME TITRE
NATIONAL
POUR BONATO
Rovanperä
bien placé pour
pour Da Costa, Le pilote isérois Yoann
Bonato a remporté hier un
être sacré

EXPA Pictures/Presse Sports

sixième succès au Critérium

Filali en or également des Cévennes, égalant le

record de Bernard Béguin,
qu’il dépasse désormais
en nombre de titres
WRC Alors que le Finlandais
Kalle Rovanperä (Toyota) a en-
core fait un pas de plus vers son
second titre mondial hier matin
de champion de France : lorsque son seul rival, Elfyn
cinq à quatre. Son copilote Evans, est sorti de la route dans
Benjamin Boulloud égale l’ES11, Thierry Neuville (Hyun-
Jean-Paul Chiaroni, dai) a lui profité de ce duel pour matin. Mais s'il veut conserver
cinq fois titré dans le baquet s'installer en tête du Rallye une chance d'être enfin sacré
de droite. d’Europe centrale. Le Belge a champion du monde, il devra
pris les commandes lors de marquer des points dans la
athlétisme cette ES11, que Rovanperä, power stage et compter sur un
RECORD DE FRANCE alors leader, a disputé tranquil- abandon du Finlandais.
DU 35 KM MARCHE lement après avoir appris les Derrière ce duo, les écarts
POUR QUINION déboires d'Evans. En toute sont faits, avec Ott Tänak (Ford
Aurélien Quinion (30 ans) logique, les dégâts sur sa Yaris M-sport) troisième à 1’49’’1.
a pulvérisé le record de n'étant pas énormes, Evans Sébastien Ogier est quatrième
France du 35 km marche, devrait reprendre la route ce et pointe ce matin à à 31’’1.
hier à Zittau (Allemagne).
Il s’est imposé en couvrant
la distance en 2 h 25’57’’. BASKET
Le précédent record lui
Monaco toujours invaincu
Aleksandr Djorovic / Icon Sport

appartenait, avec un chrono

de 2 h 28’46’’ réalisé BETCLIC ÉLITE Deux jours après sa balade contre le Maccabi
lors des Championnats Tel-Aviv en Euroligue (107-79), Monaco a effacé un début de match
du monde d’Eugene, difficile pour finalement s’imposer hier contre Gravelines (91-76).
aux États-Unis, en 2022. La Roca Team signe sa neuvième victoire en neuf matches
de Championnat. Les Monégasques, qui avaient laissé au repos
cyclo-cross Donatas Motiejunas et Mike James, ont enregistré le retour de
Steven Da Costa hier lors de sa finale, remportée face au Monténégrin Nenad Dulovic, SUPERPRESTIGE : Jordan Loyd (15 points, 2 rebonds, 2 interceptions).
aux Championnats du monde à Budapest. ISERBYT S’IMPOSE
À MAASMECHELEN
MONDIAUX (H) Son palmarès n’en finit pas tsuki bien placés (5-3), le licencié de Mont-Saint- Le Belge Eli Iserbyt, déjà ESCALADE
degonfler. Champion olympique, triple champion Martin (Meurthe-et-Moselle) s’est fait une ultime vainqueur de la première
d’Europe, et désormais triple champion du frayeur lorsque son adversaire a tenté un contre manche du Superprestige Quatre Français en finale du TQO
monde. Steven Da Costa a conquis, hier à sur le gong, finalement non validé par les à Overijse (Pays-Bas) Zélia et Sam Avezou, Oriane
Mickael Chavet / Zuma / Panoramic

Budapest (Hongrie), sa troisième couronne arbitres. Après le premier sacre mondial de la semaine dernière, Bertone (photo) et Mejdi Schalck
mondiale de rang (2018, 2021, 2023), une premiè- Mehdi Filali (+ 84 kg) dans la matinée, puis les s’est à nouveau imposé hier se sont qualifiés pour la finale du
re pour un combattant français. Opposé en finale médailles de bronze de Laura Sivert (– 61 kg) en Belgique. Il a dominé tournoi européen de qualifica-
au méconnu Monténégrin Nenad Dulovic, et Alizée Agier (– 68 kg), c’était donc le quatrième le Néerlandais Lars van der tion pour les JO de 2024 en com-
qui combattait auparavant en – 60 kg mais avait podium du samedi pour le clan français. Haar (Baloise Trek Lions) biné bloc/difficulté, qui se
réalisé un impressionnant parcours jusqu’ici, Aujourd’hui, le kata par équipes hommes et les et son coéquipier Michael déroulera aujourd’hui à Laval,
le Français a souffert. Et, s’il est sorti gagnant deux équipes de combat tenteront d’aller Vanthourenhout où seuls les vainqueurs décro-
d’une bataille tendue, grâce à plusieurs gyaku chercher du bronze pour conclure la semaine. (Pauwels Sauzen-Bingoal). cheront un billet pour Paris.

eomnisports RÉSULTATS ET PROGRAMMES

ha ndba ll
LIGUE DES CHAMPIONS/FEMMES
phase de groupes/6 journée e
GROUPE A
HIER
Debrecen (HON) - Brest....................................31-24
AUJOUR’DHUI
Sävehof (SUE) - Györ (HON)...................................14 h
Podgorica (MTN) - CSM Bucarest (ROU)................16 h
Odense (F) - Bietigheim (ALL)................................16 h
CLASSEMENT : 1. Györ, 10 pts ; 2. Bietigheim, 10 ;
3. Odense, 6 ; 4. Debrecen, 6 ; 5. Brest, 4 ;
6. CSM Bucarest, 4 ; 7. Podgorica, 2 ; 8. Sävehof, 0.
GROUPE B
HIER
Rapid Bucarest (ROU) - Krim Ljubljana (SLV).....27-22
Zaglebie Lubin (POL) - Esbjerg (DAN).................24-36
Ferencvaros (HON) - Ikast (DAN)........................37-36
AUJOURD’HUI
Kristiansand (NOR) - Metz....................................16 h
CLASSEMENT : 1. Ikast, 10 pts ; 2. Esbjerg, 10 ;
3. Krim Ljubljana, 7 ; 4. Metz, 6 ; 5. Kristiansand, 5 ;
MARDI 7 NOVEMBRE volley-ba ll
6. Rapid Bucarest, 5 ; 7. Ferencvaros, 3 ; HIER
LIGUE A FEMMES
Boulogne-Levallois - Le Portel..............................20 h
8. Zaglebie Lubin, 0. Montpellier - Saran............................................34-28
saison régulière / 5e journée
AUJOURD’HUI CLASSEMENT
LIQUI MOLY STARLIGUE Chambéry - Paris-SG............................................16 h 1. Monaco, 100 % (9-0) ; 2. Paris, 77,8 HIER
e
saison régulière / 8 journée (7-2) ; 3. Bourg-en-Bresse, 75 (6-2) ; RC Cannes - Le Cannet............................................3-0
JEUDI CLASSEMENT : 4. Cholet, 71,4 (5-2) ; 5. Asvel, 62,5 25-18 ; 25-21 ; 25-23
Toulouse - Saint-Raphaël..................................34-29 1. Montpellier, 16 pts ; (5-3) ; 6. Nanterre, 62,5 (5-3) ;
2. Paris-SG, 14 ; 7. Nancy, 62,5 (5-3) ; 8. Saint-Quentin, Terville Florange - Nantes.......................................3-2
VENDREDI 23-25 ; 16-25 ; 25-21 ; 25-17 ; 15-13
3. Toulouse, 14 ; 4. Nantes, 13 ; 57,1 (4-3) ; 9. Blois, 55,6 (5-4) ;
Aix-en-Provence - Limoges.................................35-32
5. Aix-en-Provence, 10 ; 6. Saint-Raphaël, 10 ; 10. Limoges, 50 (4-4) ; 11. Chalon, 44,5 (4-5) ;
Nantes - Dunkerque............................................41-36 Vandœuvre - Levallois Paris....................................0-3
7. Nîmes, 10 ; 8. Chartres, 8 ; 9. Limoges, 7 ; 12. Le Mans, 44,5 (4-5) ; 13. Strasbourg, 42,9 (3-4) ;
Chartres - Ivry.....................................................29-24 21-25 ; 13-25 ; 21-25
10. Cesson-Rennes, 6 ; 11. Chambéry, 6 ; 14. Dijon, 37,5 (3-5) ; 15. Le Portel, 37,5 (3-5) ;
Nîmes - Cesson-Rennes.....................................24-30
12. Dunkerque, 5 ; 13. Créteil, 2 ; 16. Roanne, 22,2 (2-7) ; 17. Gravelines-Dunkerque, 0
Dijon - Créteil......................................................30-30 Marcq-en-Barœul - Venelles...................................3-1
14. Dijon, 2 ; 15. Saran, 2 ; 16. Ivry, 1. (0-9) ; 18. Boulogne-Levallois, 0 (0-8).
25-22 ; 25-21 ; 24-26 ; 25-18
ba sket
hockey sur g l a ce
BETCLIC ÉLITE AUJOURD ’HUI
saison régulière / 9e journée
LIGUE MAGNUS
Saison régulière France Avenir - Mulhouse......................................14 h
HIER Chamalières - Béziers............................................17 h
AUJOURD’HUI
Monaco - Gravelines-Dunkerque........................91-76
Blois - Nancy...............................................99-98 a.p. Grenoble - Angers (J18)......................................17 h
Dijon - Bourg-en-Bresse.....................................66-84 Nice - Marseille (J32)..........................................20 h CLASSEMENT : 1. Levallois Paris, 13 pts ;
Paris - Chalon......................................................85-70 2. Mulhouse, 11 ; 3. Nantes, 9 ; 4. Vandœuvre, 9 ;
Roanne - Le Mans...............................................70-71 CLASSEMENT : 1. Angers, 36 pts ; 5. Terville-Florange, 8 ; 6. Béziers, 7 ;
2. Rouen, 34 ; 3. Chamonix, 26 ; 4. Grenoble, 26 ; 7. Marcq-en-Baroeul, 7 ; 8. Le Cannet, 5 ;
AUJOURD’HUI 5. Marseille, 21 ; 6. Amiens, 19 ; 7. Briançon, 16 ; 9. RC Cannes, 5 ; 10. Chamalières, 4 ;
Saint-Quentin - Limoges...................................14 h 30 8. Cergy-Pontoise, 15 ; 9. Nice, 14 ; 10. Gap, 13 ; 11. Venelles, 3 ; 12. Quimper, 2 ; 13. France Avenir, 1.
Cholet - Nanterre..............................................16 h 30 11. Bordeaux, 12 ; 12. Anglet, 8.
Asvel - Strasbourg.................................................19 h
Diego Simonet (Montpellier).
TéLéVISION
PROGRAMME DU JOUR
6 h 00 MOTO EN DIRECT
GP de Thaïlande. Course des Moto 3.
Moto 2 (7 h 15), Moto GP (9 heures) sur Canal+. dimanche 29 octobre 2023
8 h 15 AUTOMOBILE EN DIRECT
Rallye d’Europe Centrale.
de Galles1978 est associé à un orgasme). Par ailleurs, deux longs-
9 h 20 CYCLISME EN DIRECT
Tour de France Singapore Criterium. tribune cuLTure métrages dissemblables, les Misérables de Ladj Ly et Je ne sais pas si
c’est tout le monde de Vincent Delerm, sortis en 2019, intègrent
9 h 45 SKI ALPIN EN DIRECT PAR brièvement des scènes documentaires tournées l’année précédente,
Coupe du monde. À Sölden (AUT). Géant H.
PIERRE-ÉTIENNE MINONZIO pendant les célébrations parisiennes qui ont suivi le titre mondial
11 h 00 ESCALADE EN DIRECT décroché par la France à Moscou. Enfin, dans le recommandable The
TQO à Laval. Combiné, finale F. Van (1996) de Stephen Frears et le regrettable les Collègues (1999) de
12 h 05 VOILE EN DIRECT
Transat Jacques-Vabre. Également à 12 h 55 sur France 3.
La France, Phillipe Dajoux, des Coupes du monde (celles de 1990 et 1998) servent
de point de départ au récit, sans réellement influencer sur celui-ci. Le
14 h 00 FOOTBALL EN DIRECT
Premier League. West Ham-Everton.
black-blanc-Lupin cas Lupin est plutôt à rapprocher de celui de Good Bye, Lenin ! (2003) de
Wolfgang Becker, où le parcours victorieux de la RFA en 1990, évoqué à
À 15 heures Canal+Foot, Liverpool-Nottingham. La récente saison 3 de Lupin n’est pas la meilleure d’une série, qui elle- plusieurs reprises, symbolise la puissance du modèle ouest-allemand
À 16 h 30, Manchester United-Manchester City. même n’est pas la meilleure du moment. Mais ces sept épisodes ont et annonce une réunification qui s’apparentera à une absorbtion. De
14 h 00 RUGBY EN DIRECT au moins le mérite de faire habilement resurgir le souvenir de la Coupe même, dans la série de Netflix, les matches des Bleus en 1998 génèrent
Top 14. Bayonne-Stade Français. À 16 h 05, Multiplex. du monde 1998. De nombreux films avaient déjà intégré un Mondial de chez ceux qui les regardent une euphorie croissante mais aussi des
Sur Canal+Sport, Toulon-Oyonnax, sur Rugby+, foot dans leur scénario, mais souvent de manière ponctuelle, comme angoisses brutales (comme lors du but croate en demi-finales),
Montpellier-Racing 92, Lyon-Clermont dans l’exigeant Numéro Deux (1975) de Jean-Luc Godard et Anne-Marie illustrant par là même la lente émancipation du personnage principal
et Perpignan-Pau. À 18 h 10 La Rochelle-Castres. Miéville (où un enfant suit à la radio la finale de 1974), dans le poignant le au moment de son adolescence. Ces séquences suscitent une
À 21 h 05, Toulouse - Bordeaux-Bègles. Mariage de Maria Braun (1979) de Rainer Werner Fassbinder (qui se nostalgie imparable chez tous ceux qui se sont surpris à rêver de jours
14 h 00 TENNIS EN DIRECT conclut avec les commentaires du sacre de la RFA en 1954) ou dans meilleurs, individuels ou collectifs, en assistant en direct à la déification
Tournoi ATP de Vienne (AUT). À 16heures, ATP de Bâle (SUI). l’excitant Trainspotting (1996) de Danny Boyle (où le match Écosse-Pays de Zinédine Zidane.
14 h 30 BASKET EN DIRECT
Betclic Élite. Saint-Quentin - Limoges.
À 16 h 30, Cholet-Nanterre.
13 h 00 FOOTBALL EN DIRECT
Ligue 1. Brest-Paris-SG. À 15 heures, Lille-Monaco,

15 h 00
Metz-Le Havre, Montpellier-Toulouse.
CYCLO-CROSS EN DIRECT
Le deSSIN du jOur par
Coupe du monde. À Maasmechelen (BEL). Course H.
15 h 30 FOOTBALL EN DIRECT
Bundesliga. Francfort-Dortmund.
À 17 h 30, beIN Sports 2, Leverkusen-Fribourg. FONDATEUR : Jacques Goddet
DIrecTION, admINISTraTION,
15 h 50 HANDBALL EN DIRECT rédacTION eT VeNTeS :
Ligue des champions F. Kristiansand (NOR)-Metz. 40-42, quai du Point-du-Jour
CS 90302
16 h 00 HANDBALL EN DIRECT 92650 Boulogne-Billancourt cedex.
Liqui Moly StarLigue. Chambéry - Paris-SG. Tél. : 01 40 93 20 20
17 h 05 L’ÉQUIPE Société par actions
FOOTBALL EN DIRECT simplifiée. Siège social :
Ligue 1. Rennes-Strasbourg. 40-42, quai du Point-du-Jour
18 h 00 FOOTBALL EN DIRECT CS 90302
Serie A. Inter Milan-AS Rome. 92650 Boulogne-Billancourt cedex.
PRINCIPAL ASSOCIÉ :
À 20 h 45, Naples-AC Milan. Les Editions P. Amaury
18 h 00 NATATION EN DIRECT PRÉSIDENTE : Aurore Amaury
DIRECTEUR GÉNÉRAL,
Championnats de France petit bassin. DIRECTEUR DE LA PUBLICATION :
19 h 00 BASKET EN DIRECT Laurent Prud’homme
Betclic Elite. Asvel-Strasbourg. DIRECTEUR DE LA RÉDACTION :
Lionel Dangoumau
20 h 30 BASKET EN DIRECT
NBA. Oklahoma City-Denver. À 0 h 40, beIN Max 6, SERVICE CLIENTS :
Philadelphie-Portland tél. : 01 76 49 35 35
20 h 30 TENNIS EN DIRECT SERVICE ABONNEMENTS :
WTA Finals. À 23 heures sur beIN Sports 3. 45 avenue du Général Leclerc
20 h 45 60643 Chantilly Cedex
FOOTBALL EN DIRECT E-mail : abo@lequipe.fr
Ligue 1. Marseille-Lyon TARIF D'ABONNEMENT :
21 h 00 FORMULE 1 EN DIRECT France métropolitaine : 1 an
GP du Mexique. (364 n°) : 575 € ou 430 € zones
portées Paris RP avec paiement à la
commande. Option FRANCE
FOOTBALL, autres formules, zones
portées et étranger nous consulter.
IMPRESSION :
POP (93 - La Courneuve),
CIRA (01 - Saint-Vulbas),
8 h 05 L’ÉQUIPE MOTEUR Top Gear. CIMP (31 - Escalquens).
12 h 05 VOILE Transat Jacques-Vabre. CILA (44 - Héric),
Départ de la course à 13 h 05. Nancy Print (54 - Jarville),
Midi Print (30 - Gallargues-
14 h 00 CYCLO-CROSS Coupe du monde. À Maasmechelen le-Montueux).
(BEL). Course F. À 15 heures, course H. Dépôt légal : à parution
PAPIER : Origine : France
16 h 15 SPORTS MÉCANIQUES Monster Jam. Taux de fibres recyclées : 100 %
19 h 00 BASKET Betclic Élite. Asvel-Strasbourg. Ce journal est imprimé sur du papier
porteur de l'Ecolabel européen sous
21 h 10 FOOTBALL Soirée spéciale J-1 Ballon d'Or 2023. le numéro FI/37/01
Ballon d'Or, la course vers l’éternité. Documentaire Eutrophisation :
22 h 40 L’ÉQUIPE DU SOIR Avec : Carine Galli, Didier Roustan, pTot 0,009 kg / tonne de papier
PUBLICITÉ COMMERCIALE :
Ludovic Obraniak, Johan Micoud, Syanie Dalmat, AMAURY MEDIA
Dave Appadoo, Lee-Roy Kabeya ; Giovanni Castaldi Tél. : 01 40 93 20 20
à Marseille. À minuit, la prolongation. PETITES ANNONCES :
40-42 quai du Point-du-Jour
CS 90302
92650 Boulogne-Billancourt cedex.
LIVe Tél. : 01 40 93 20 20
COMMISSION PARITAIRE :
n° 1227 K 82523
9 h 20 CYCLISME Critérium de Singapour.
11 h 30 BADMINTON Open de France. Finales.
14 h 00 FOOTBALL Ligue africaine. Demi-finales aller.
Sundowns-Al Ahly. À 19 heures, Wydad AC-Esperance
Tunis.
 ENGAGÉS
AUX CÔTÉS
DE CEUX
QUI FONT
TRIOMPHER
LE COLLECTIF.

GMF ASSURANCES – Société anonyme au capital de 181 385 440 euros entièrement versé – Entreprise régie par le Code des assurances – RCS Nanterre 398 972 901 – APE 6512 Z – Siège social :
148, rue Anatole France – 92300 Levallois-Perret. Crédit photo : © RWC 2023.