Vous êtes sur la page 1sur 2

Narcisse

Depuis temps ou miroirs furent

Ou reflet sur l’eau et démesure

Remplirent cœur et ciel d’azur

De l’image (soi) qui tant rassure

Une frêle vie faite de blessures

Narcisse

Une vie à se morfondre, souffrir

Où on vit tant de choses mourir

S’y défont des choses, s’y firent

Où rien que tristesse puis subir

Où qu’éphémère ensuite partir

Narcisse

De La Fontaine l’eut dit si bien

Pauvre de nous si p’tits humains

Sur un rocher tellement lointain


Nageant le cosmos et l’incertain

Tout ça, si vide, si frêle et si vain

Depuis temps naguère des saints

On vit l’homme faire des desseins

Monter, descendre et néanmoins

Laisser les grandes visions, il teint

Aux temporaires d’un si p’tit gain

La déraison narcissique ce destin

De courir ainsi si vite après rien

Narcisse

Science est voir le monde, loin

Les étoiles, l’univers, les coins

De se ressaisir de faire le point

Les idioties sont vides tel foin

Diableries sottises ou si moins

Vous aimerez peut-être aussi