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3 - RÉSEAUX ET ROUTEURS
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Internet et réseau Routeur
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PYTHON
Routage statique

HTML CSS

JAVASCRIPT
Dans les parties précdentes, nous avons vu briévement comment une
communication pouvait s'établir sur Internet. Nous avions utiliser l'instruction
traceroute pour voir le cheminement du message de machines en machines.
ARDUINO Nous avons ensuite étudié les communications au sein d'un sous-réseau
local. Et finalement, nous avons vu que si les IP ne correspondent pas, la
BLENDER communication ne semble plus possible. Mais pourquoi ?

C++

JAVA

PHYSIQUE

DIVERS

FICHES

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1 - INTERNET ET RÉSEAUX

Avant de continuer sur la gestion des réseaux locaux, nous allons
commencer par définir quelques termes qui nous seront utiles pour parler
clairement des réseaux.

Commençons par Internet : il s'agit du "super-réseau mondial" qui permet


de relier entre eux les différents réseaux locaux. Ainsi lorsque vous créez
une connexion avec un site, vous parvenez à faire communiquer :

Votre machine qui est située dans votre réseau local, LAN.
Le serveur contenant les données du site qui se situe dans un autre
réseau local, LAN.

Néanmoins, votre message ne passe pas directement de votre réseau au


réseau du destinateur : il est transporté par une multitude d'appareils qui
vont le rapprocher peu à peu du réseau de destination.

1 - 1 - PASSERELLE

Pour quitter votre réseau, vous passez par votre passerelle qui vous permet
de vous connecter au "réseau" Internet. C'est en gros le dispositif qui
possède à la fois une adresse IP locale pour être identifiée depuis votre LAN
et une adresse IP Internet pour être localisée sur Internet.

Chez vous, votre passerelle est contenue dans votre Box.

La passerelle possède donc deux adresses IP : une adresse interne au


réseau local qui permet de la localiser dans le réseau local et une adresse
IP externe qui permet de la localiser dans l'autre réseau.
En informatique, passerelle, ou gateway en anglais, désigne tout dispositif
qui permet de faire communiquer deux réseaux différents. Le mot anglais
permet de bien comprendre le principe : gate désigne un portail, une porte.
Ainsi on passe par le gateway / la passerelle de façon à sortir ou rentrer
dans le réseau.

Nous verrons un peu plus tard qu'il existe en réalité plusieurs types de
passerelles, une par couche du modèle ISO.

01 ° Utiliser la console et la commande ipconfig /all pour retrouver


l'adresse IP local de votre passerelle.

Si vous êtes chez vous, vous devriez trouver sur les informations de votre
carte réseau quelque chose du genre :

Passerelle par défaut. . . . . . . . . :


192.168.1.1

Serveur DHCP . . . . . . . . . . . . . :
192.168.1.1
Serveurs DNS. . . . . . . . . . . . . :
192.168.1.1

Chez nous, la box sert donc à la fois :

De passerelle pour faire communiquer votre LAN avec l'extérieur


De serveur DNS (Domain Name Service) : la traduction d'adresse
nommée en adresse IP, comme vu dans la première activité : c'est ce
serveur qui va tenter de trouver la concordance entre un nom et une IP
et qui va sinon tenter de contacter d'autres serveurs DNS pour obtenir
la réponse. Il gardera ensuite l'adresse en mémoire.

De serveur DHCP (Dynamic Host Configuration Protocol) : un


protocole que vous allez apprécier : c'est lui qui peut attribuer des
numéros d'IP aux machines du réseau local. Pas besoin de configurer
les machines une à une à la main. C'est ce service qui le fait à votre
place. Sympa, non ?

Si vous êtes sur le réseau du lycée, vous devriez pouvoir voir que les trois
services ne sont pas nécessairement sur la même machine.

D'ailleurs, il y quoi dans ce fameux cache du serveur DNS ?

02 ° Dans la console, tapez ipconfig /displaydns.

Le contenu de ce fichier n'a pas une durée de vie illimité mais tant qu'un
nom apparait dans cette liste, c'est l'IP listée qui sera utilisée.

Avec des droits de type administrateurs on peut ainsi modifier le contenu de


ce fichier et réorienter où on le désire les gens. Vous pourriez par exemple
donner l'adresse IP de l'ENT à chaque fois qu'on demande facebook.com !

En fin d'activité, vous allez voir comment créer un tel type de serveur. Mais il
va falloir découvrir un nouveau type d'appareils : le routeur.

Il reste une question à régler : commment une machine sait-elle qu'une


adresse IP se trouve sur son sous-réseau ou s'il faut sortir via la passerelle
pour joindre un ordinateur extérieur ?

Tout simplement à l'aide d'une codification supplémentaire qu'on nomme le


masque de réseau.

1 - 2 - LES VIELLES CLASSES D'ADRESSAGE EN IPV4 EN


VERSION PAR DÉFAUT
L'adresse IP dans un réseau est en réalité divisée en deux parties : la
première partie permet d'identifier le réseau en jeu, la deuxième permet
d'identifier une des machines de ce réseau en particulier.

Une adresse IP est toujours associée à une autre entité ayant la forme d'une
adresse IP: le masque de réseau. Le masque va permettre de décoder
l'adresse et de séparer :

l'identificateur du réseau et
l'identificateur de la machine (l'hôte).

La méthode que nous allons voir est obsolète depuis les années 90 mais
elle permettra de comprendre assez facilement la notion de masque de
réseau. Et puis, vous l'avez vu à l'oeuvre de nombreuses fois : lorsque vous
rentrez une adresse IP dans Packet Tracer, le logiciel parvient comme par
magie à définir un masque-réseau par défaut !

Nous compliquerons les choses ensuite, en montrant comment on utilise les


masques aujourd'hui. Cette méthode de classe avait un avantage concret : à
l'aide d'une seule adresse (IP), on est capable de définir automatiquement le
masque de réseau : il est dissimulé à l'intérieur de l'IP. On pouvait donc juste
transmettre l'IP. Aujourd'hui, on doit envoyer deux données : l'adresse IP et
le masque de réseau.

03 ° Ouvrir Packet Tracer et placer un ordinateur. Lui donner l'adresse IP


192.180.50.30. Que vaut son masque de réseau ?

Ce masque est ce qu'on nommait un masque de classe C.

MASQUE DE CLASSE C EN 255

Imaginons que vous connaissiez l'adresse IP v4 (sur 4 octets) :


192.180.50.30 d'une machine.

Son masque de réseau par défaut (pour IP v4 (sur 4 octets) est :


255.255.255.0

1 - Adresse du réseau - Identifiant du réseau :

Avec un tel masque, connaitre l'adresse IP du réseau est facile : on


garde l'octet de l'IP si celui du masque est 255, on place 0 sur l'octet
si celui du masque est à 0.

Exemples avec un masque simple en 255 : 255.255.255.0 : cela


donne pour les octets de l'identifiant réseau garde-garde-garde-0.
Adresse
192.180.50.30 IP de la 192 180 50 30
machine

Masque
de
255.255.255.0 255 255 255 0
sous-
réseau

Adresse
192.180.50.0 IP du 192 180 50 0
réseau

Adresse
192.180.50.40 IP de la 192 180 50 40
machine

Masque
de
255.255.255.0 255 255 255 0
sous-
réseau

Adresse
192.180.50.0 IP du 192 180 50 0
réseau

Adresse
192.120.40.28 IP de la 192 120 40 28
machine

Masque
de
255.255.255.0 255 255 255 0
sous-
réseau

Adresse
192.120.40.0 IP du 192 120 40 0
réseau
On voit ainsi que les machines 1 et 2 sont sur le même réseau :
leurs réseaux ont la même adresse : 192.180.50.0

Lorsqu'on envoie un message de l'une à l'autre, pas besoin


d'envoyer le message à la passerelle pour sortir du réseau.

Par contre, la machine 3 est sur un réseau d'identifiant différent et ne


pourra donc pas communiquer avec les deux autres sans passer par
une passerelle.

2 - Identifiant de la machine :

Pour connaitre l'identifiant de la machine, c'est simple également :


on fait l'inverse. Les octets à 0 du masque correspondent à
l'identificateur de la machine/hôte :

Exemples avec un masque simple en 255 : 255.255.255.0 : ce qui


donne des octets de type réseau.réseau.réseau.hôte.

IP de la machine 1 192.180.50.30 d'où un identificateur


machine 30
IP de la machine 2 192.180.50.40 d'où un identificateur
machine 40
IP de la machine 3 198.120.40.28 d'où un identificateur
machine 28

Si on résume avec la notation suivante : identificateur du réseau et


identificateur de la machine (l'hôte) :

IP de la machine 1 192.180.50.30
IP de la machine 2 192.180.50.40
IP de la machine 3 198.120.40.28

3 - Adresse de broadcast :

Pour savoir si un message est à diffuser globalement sur le réseau,


c'est encore simple avec les masques en 255 : si la partie identifiant
machine est 255, cela veut dire que le message n'est pas destiné à
une machine unique mais bien à toutes les machines du réseau.

Exemples avec un masque simple en 255 : 255.255.255.0 :

IP de destination du message 1 : 192.180.50.30 d'où un


identificateur machine 30 : le message est en unicast pour
cette machine uniquement.
IP de destination du message 2 : 192.180.50.40 d'où un
identificateur machine 40 : le message est en unicast pour
cette machine uniquement.
IP de destination du message 3 : 198.180.50.255 d'où un
identificateur "machine" 255 : le message est en broadcast
pour toutes les machines appartenant au réseau
d'identificateur 192.180.50.0

4 - Nombre d'adresses disponibles pour les machines :

Si on prend l'IP 192.180.50.xxx avec un masque de réseau


255.255.255.0, on va pouvoir attribuer plusieurs adresses IP au
xmachines en faisant varier xxx.

Seul le 4e octet est modifiable en utilisant un masque 255-255-255-0


: les trois premiers octets caractérisent le réseau.

Avec un octet (soit 8 bits), on dispose pour xxx de 28, soit 256
possibilités allant de 0 à 255.

Mais :

0000 0000 en binaire (ou 0 en base 10) est déjà pris pour
l'identificateur réseau.
1111 1111 en binaire (ou 255 en base 10) est déjà pris pour
coder un message en broadcast.

Il reste donc 254 possibilités uniquement sur le réseau.

Avec le réseau 192.180.50.0, on peut donc attribuer à une machine


une adresse de 192.180.50.1 à 192.180.50.254.

Si on résume : une adresse IPv4 correspondant à un masque réseau


de classe C possède :

Un identifiant réseau codé sur les trois premiers octets (soit


3x8 = 24 bits)
Un identifiant machine codé sur un seul octet.

04 ° On vous donne des adresses machines ci-dessus. La machine 1 veut


envoyer un message global sur son réseau. Donner l'adresse IP de
destination qu'elle utilisera et donner les numéros de machines qui pourront
répondre à sa demande.

IP de la machine 1 192.175.60.3
IP de la machine 2 192.175.60.4.
IP de la machine 3 192.176.60.3.
IP de la machine 4 192.175.60.5.
IP de la machine 5 192.175.60.38.
IP de la machine 6 172.175.60.38.
IP de la machine 7 92.175.60.38.

...CORRECTION...

Il nous reste maintenant à voir comment la machine savait que le masque


de réseau était en 255.255.255.0...

05 ° Placer les ordinateurs 1 à 7 d'IP données ci-dessus sur Packet Tracer.


Observer les masques de réseau proposés.

Vous devriez avoir du :

Classe C en 255.255.255.0
Classe B en 255.255.0.0
Classe A en 255.0.0.0

MASQUE DE CLASSE A

Rappel : un masque de classe C est de type : 255.255.255.0 .

A l'inverse, un masque de classe A est de type 255.0.0.0 : seul le


premier octet caractérise le réseau. Les trois autres caractérisent la
machine.

Si on résume : une adresse IPv4 correspondant à un masque réseau


de classe A possède :

Un identifiant réseau codé sur le premier octet uniquement


(soit 1x8 = 8 bits)
Un identifiant machine codé sur les trois derniers octets.

1 - Combien d'adresses différentes pour les machines de ce


type de réseau ?

256 pour le deuxième octet, 256 pour le troisième octet et 254 pour
le quatrième (car le 0 et le 255 sont utilisés pour le réseau et le
broadcast).
On obtient alors 256 x 256 x 254 possibilités. On peut ainsi placer
plus de 16 millions de machines sur ce type de réseau.

Mais combien de réseaux différents de cette classe A pouvait-on


créer ? Pour répondre à cette question, il faut connaitre la façon dont
on parvenait à coder la classe du réseau dans l'IP du réseau :

2 - Reconnaitre un réseau de classe A : le premier octet d'un


réseau de classe A possède nécessairement un 0 sur le bit de
gauche.

On obtient ainsi un octet de type 0xxx xxx.

Quelques exemples :

IP 85.X.X.X donne 0101 0101.X.X.X en binaire : on commence par


un 0, il peut s'agir d'une adresse d'un réseau classe A.

IP 126.X.X.X donne 0111 1110.X.X.X en binaire : on commence


par un 0, il peut s'agir d'une adresse d'un réseau classe A.

IP 127.X.X.X donne 0111 1111.X.X.X en binaire : on commence


par un 0, il peut s'agir d'une adresse d'un réseau classe A.

IP 128.X.X.X donne 1000 0000.X.X.X en binaire : on commence


par un 1, il ne peut pas s'agir d'une adresse d'un réseau classe A.

Les adresses IP de classe A étaient donc comprises entre :

0.0.0.0 (adresse utilisée pour indiquer un problème de


communication en réalité)
127.255.255.255 (mais le 127 sur le premier octet est le code
usuel du localhost : le "réseau" correspondant à la machine
communiquant avec elle-même !)

3 - Combien de réseaux différents du coup ?

128 possibilités théoriques de 0 à 127. On retire le cas 0 et le cas


127 reservés à l'usage décrit ci-dessus) et il reste 126 possibilités de
1 à 126.

C'est peu pour les besoins mondiaux ... Ces adresses étaient donc
données à des acteurs majeurs du réseau global Internet.
06 ° Deux ordinateurs ont une adresse IPv4 correspondant à un classe A.
L'ordinateur 1 possède l'IP 45.78.12.89 et l'ordinateur 2 l'IP 45.89.12.90.
Sont-ils sur le même réseau ? Peuvent-ils communiquer sans passer par
une passerelle ?

...CORRECTION...

MASQUE DE CLASSE B

Il reste encore la vielle classe B qui possède un masque de type


255.255.0.0

Un identifiant réseau codé sur les deux premiers octets (soit


2x8 = 16 bits)
Un identifiant machine codé sur les deux derniers octets.

On était donc entre les deux classes précédentes : on a plus de


possibilités d'adresses que sur le classe A mais moins de machines
différentes possibles sur le réseau en lui-même.

Donc, comment parvenir à distinguer une classe A (avec 8 bits dédiés au


réseau, masque 255.0.0.0), une classe B (avec 16 bits dédiés au réseau,
masque 255.255.0.0) et une classe C (avec 24 bits dédiés au réseau,
masque 255.255.255.0) ?

Il faut regarder le contenu binaire du premier octet :

Si l'octet commence par 0, c'était une classe A : 0xxx xxxx désignait


forcément une classe A à l'époque, x pouvant prendre les valeurs 0 ou
1.
Adresses "disponibles" en théorie : de 0.X.X.X à 127.X.X.X
Si l'octet commence par 10, c'était une classe B : 10xx xxxx
désignait forcément une classe B.
Si l'octet commence par 110, c'était une classe C : 110x xxxx
désignait forcément une classe C.
07 ° Déterminer (de tête ou avec la calculatrice en mode programmeur), les
valeurs possibles pour le premier octet d'une classe B. Pour cela, vous
pourriez rechercher la première valeur disponible et la dernière.

...CORRECTION...

08 ° Déterminer (de tête ou avec la calculatrice en mode programmeur), les


valeurs possibles pour le premier octet d'une classe C. Pour cela, vous
pourriez rechercher la première valeur disponible et la dernière.

...CORRECTION...

Dernière chose : nous avons vu que certaines adresses n'étaient pas


accessibles dans le panel des classes A. Il existe la même chose pour les
autres. En réalité, certaines adresses ne seront pas routées sur Internet :
elles sont reservées aux réseaux privés locaux.

En voici l'étendue :

De 10.0.0.0 à 10.255.255.255.
De 172.16.0.0 à 172.31.255.255
De 192.168.0.0 à 192.168.255.255

Pourquoi ne pas router ces adresses sur Internet ? Simplement car elles ne
sont pas uniques : elles sont réservées à la dénomination des machines
dans un réseau local. La plupart du temps, la première machine branchée
sur une Box va avoir l'adresse 192.168.0.1. Il ne s'agit donc pas du tout
d'une adresse routable sur Internet. Aucune passerelle ne doit possèder
cette adresse du côté extérieur, Internet.
Si on revient sur cet exemple, on voit que les adresses IP choisies à l'interne
étaient bien les adresses d'un réseau privé : 172.18.X.X est bien compris
entre 172.16.0.0 et 172.31.255.255.

L'adresse IP de la passerelle est bien une adresse plausible Internet : elle


n'appartient pas aux domaines définis ci-dessus.

Pour rappel : Plages d'adresses réservées à des adresses locales :

De 10.0.0.0 à 10.255.255.255.
De 172.16.0.0 à 172.31.255.255
De 192.168.0.0 à 192.168.255.255

2 - ROUTER


Un routeur est un appareil permettant de faire communiquer entre eux des


réseaux différents.

Internet étant composé de l'ensemble des réseaux qui y sont connectés, on


trouve toujours au moins un routeur par réseau. Le votre est dans votre box.
09 ° Créer un réseau local composé de trois PC et d'un Switch. Les
adresses IP iront de 192.50.50.1 à 192.50.50.3

10 ° Créer un autre réseau local composé de trois PC et d'un Switch. Les


adresses IP iront de 172.30.30.1 à 172.30.30.3

11 ° Relier les deux Switches entre eux (à l'aide d'un cable croisé). Tenter
alors d'établir des communications à l'intérieur des réseaux puis de faire
communiquer le premier réseau avec le deuxième.

Vous devriez constater les deux réseaux ne peuvent pas communiquer entre
eux.

On pourrait se dire que c'est à cause des adresses IP qui sont des
adresses de réseaux privés.

12 ° Utiliser 50.50.50.X pour les PC du premier et 175.30.30.X pour ceux du


second. Refaire le test.

Bien : les PC des deux réseaux ne parviennent toujours pas à communiquer.

13 ° Revenir à la configuration 192.50.50.X et 172.30.30.X sur les deux


réseaux.

Nous allons maintenant faire intervenir les routeurs pour permettre la


communication entre les deux réseaux.
14 ° Rajouter un routeur générique et le connecter aux deux switches à
l'aide de deux cables droits. Repartir dans les configurations IP des
ordinateurs et préciser que le portail (gateway) à l'adresse 192.50.50.254 ou
172.30.30.254 en fonction du réseau du lequel se trouve le pc.

Vous allez avoir des connexions en rouge car le routeur n'est pas encore
configuré : il n'a pas d'adresse.

15 ° Sélectionner le routeur pour obtenir son menu. Aller dans le menu CLI
(Command Line Interface) et y tapez les instructions suivantes :

16 ° Taper les instructions suivantes pour commencer la configuration du


routeur :

--- System Configuration Dialog ---

Continue with configuration dialog? [yes/no]:


no

Press RETURN to get started!

Router>enable

Router#configure terminal
Enter configuration commands, one per line.
End with CNTL/Z.

L'instruction enable permet de rentrer en mode priviligié / superviseur.

L'instruction configure terminal permet de rentrer en mode config si on


est en mode privilégié.

Rajouter maintenant les instructions permettant d'associer une connexion à


une adresse internet : (attention, je considère ici que j'ai branché le premier
réseau sur la borne FastEthernet0/0 et le réseau 2 sur la borne FastEthernet
1/0 : vous pouvez obtenir l'information en utilisant l'outil Loupe)

Router(config)#interface FastEthernet0/0

Router(config-if)#ip address 192.50.50.254


255.255.255.0

Router(config-if)#no shutdown

%LINK-5-CHANGED: Interface FastEthernet0/0,


changed state to up

%LINEPROTO-5-UPDOWN: Line protocol on


Interface FastEthernet0/0, changed state to up

Router(config-if)#exit

Router(config)#interface FastEthernet1/0

Router(config-if)#ip address 172.30.30.254


255.255.0.0

Router(config-if)#no shutdown

Router(config-if)#exit

Router(config)#exit

Router#

%SYS-5-CONFIG_I: Configured from console by


console

Router#exit

Router con0 is now available


Press RETURN to get started.

On voit donc qu'on doit indiquer clairement au routeur quelle borne


correspond à quelle IP.

L'instruction interface xxx permet de sélectionner une interface et de


passer en mode de configuration de l'interface (config-if).

Une fois en mode config-if, l'instruction ip address xxx permet d'associer


une adresse IP et un masque de réseau à l'adresse correspondant à
l'interface.

L'instruction no shutdown permet d'activer l'interface. shutdown fait


l'inverse : elle désactive l'interface.

L'instruction exit permet de retourner au mode précédent : config-if en


config ou config en privilégié ou privilégié en mode normal.

17 ° Tenter un poing entre deux pc d'un réseau différent : ça devrait


échouer. Il nous reste en effet à indiquer les routes statiques que nous
voulons que le routeur connaisse. On peut néanmoins s'en sortir en
envoyant un ping d'un pc du réseau 1 vers un pc du réseau 2 puis vers
l'inverse. Mais c'est un peu laborieux comme manière de communiquer la
première fois... Tentez de faire du ping jusqu'à ce que cela fonctionne.

Nous allons par contre définir la route à suivre (le routage) dans la partie
suivante.

Nous avons créé ici un cas un peu particulier : nous avons un routeur qui
permet directement la communication entre deux réseaux. Si les deux
réseaux sont gérés par la même entité, on parle effectivement de routeur.
Sinon les deux réseaux sont gérés par des organisations différentes, on
parle alors de passerelles. Mais dans ce cas, il est plus qu'improbable que
les deux organisations partagent un routeur...

3 - ROUTAGE STATIQUE


En réalité, la communication entre deux réseaux différents peut se faire


également à l'aide de deux routeurs :
Le premier réseau (192.50.50.0) possède un routeur d'adresse interne
192.50.50.254 et d'adresse externe 10.10.10.1.

Le deuxième réseau (172.30.0.0) possède un routeur d'adresse interne


172.30.30.254 et d'adresse externe 10.10.10.2

On a placé les deux routeurs sur un réseau commun (10.0.0.0 par exemple).

La communication entre les deux routeurs est une communication série (fil
rouge).

18 ° Reproduire le réseau ci-dessus. Configurer correctement chaque PC


(vous pouvez normalement garder la configuration précédente, sinon
n'oubliez pas de préciser l'adresse de gateway sur chaque réseau).
Configurer ensuite correctement chaque routeur.

A titre d'exemple, pour configurer le port série 2/0, il faut taper :

--- System Configuration Dialog ---

Continue with configuration dialog? [yes/no]:


no

Press RETURN to get started!

Router>enable

Router#configure terminal

Enter configuration commands, one per line.


End with CNTL/Z.

Router(config)#interface Serial2/0

Router(config-if)#ip address 10.10.10.1


255.0.0.0

Router(config-if)#no shutdown

%LINK-5-CHANGED: Interface Serial2/0, changed


state to up
%LINEPROTO-5-UPDOWN: Line protocol on
Interface Serial2/0, changed state to up

Router(config-if)#exit

Vous devriez alors pour faire des ping entre les deux routeurs, et à l'intérieur
de chaque réseau mais pas d'établir des communications entre les réseaux.
Pour cela, nous allons avoir besoin de donner aux routeurs des routes à
suivre pour atteindre des adresses qui n'appartiennent pas à leur réseau
propre.

Pour permettre cela, on peut utiliser :

Un routage statique : on rentre manuellement le chemin à suivre dans


la table de routage du routeur. On peut l'utiliser sur les petits réseaux.
Un routage dynamique : on lance un protocole qui va se charger de
remplir seul les tables de routage des différents routeurs.

Nous allons voir ici le routage dit statique, c'est à dire le routage manuel.

Correction de la configuration des ports et des adresses sur les deux


routeurs sur mon exemple. Cela vous permettra éventuellement de voir ce
qui n'a pas fonctionné sur votre simulation. On notera que j'utilise également
la commande hostname pour permettre de donner un nom au routeur.
Comme il y en a plusieurs, cela permet d'éviter de se tromper. On peut
attribuer des noms directement dans l'interface également.

Pour le routeur 1 :

Continue with configuration dialog? [yes/no]:


no

Press RETURN to get started!

Router>enable

Router#configure terminal

Enter configuration commands, one per line.


End with CNTL/Z.

Router(config)#interface FastEthernet0/0

Router(config-if)#ip address 192.50.50.254


255.255.255.0

Router(config-if)#no shutdown
Router(config-if)#

Router(config-if)#exit

Router(config)#hostname R1

R1(config)#interface Serial2/0

R1(config-if)#ip address 10.10.10.1 255.0.0.0

R1(config-if)#no shutdown

R1(config-if)#exit

R1(config)#exit

R1#exit

R1 con0 is now available

Press RETURN to get started.

Pour le routeur 2 :

--- System Configuration Dialog ---

Continue with configuration dialog? [yes/no]:


no

Press RETURN to get started!

Router>enable

Router#configure terminal

Enter configuration commands, one per line.


End with CNTL/Z.

Router(config)#hostname R2

R2(config)#interface FastEthernet0/0

R2(config-if)#ip address 172.30.30.254


255.255.0.0

R2(config-if)#no shutdown

R2(config-if)#

R2(config-if)#exit

R2(config)#interface Serial2/0

R2(config-if)#ip address 10.10.10.2 255.0.0.0


R2(config-if)#no shutdown

R2(config-if)#

R2(config-if)#exit

R2(config)#exit

R2#

R2#exit

R2 con0 is now available

Press RETURN to get started.

19 ° Utiliser les lignes de commande suivantes sur les deux routeurs pour
leur indiquer la route statique à suivre pour joindre l'autre réseau :

Sur la console du routeur 1 :

R1>enable

R1#conf t

Enter configuration commands, one per line.


End with CNTL/Z.

R1(config)#ip route 172.30.0.0 255.255.0.0


10.10.10.2

R1(config)#exit

R1#

%SYS-5-CONFIG_I: Configured from console by


console

R1#exit

R1 con0 is now available


Sur la console du routeur 2 :

R2>enable

R2#conf t

Enter configuration commands, one per line.


End with CNTL/Z.

R2(config)#ip route 192.50.50.0 255.255.255.0


10.10.10.1

R2(config)#exit

R2#

%SYS-5-CONFIG_I: Configured from console by


console

R2#exit

R2 con0 is now available

Si on reprend les lignes de commande importantes et le schéma du réseau :

R1(config)#ip route 172.30.0.0 255.255.0.0


10.10.10.2

R2(config)#ip route 192.50.50.0 255.255.255.0


10.10.10.1

On précise donc au routeur R1 que pour atteindre le réseau 172.30.0.0 de


masque 255.255.0.0, il doit atteindre le routeur d'adresse 10.10.10.2 (nous
aurions pu également donner simplement le nom de l'interface (Serial2/0).
On précise de la même façon au routeur 2 que pour atteindre le réseau
192.50.50.0 de masque 255.255.255.0, il doit aller vers le routeur d'adresse
10.10.10.1.

20 ° Faire un ping du pc 13 vers le pc 3. Voilà ce que vous devriez obtenir


sur le protocole ICMP :

L'explication en image (les flèches grises du programme vous permettront


de comprendre le sens de transfert des informations) :

Etape 1 : on cherche à envoyer un message vers 192.50.50.3. L'ordinateur


envoie la requête vers son port FastEthernet0 pour joindre le switch.

Etape 2 : le switch va transmettre au gateway, à savoir le routeur de ce


réseau. La communication est transmise via les ports Ethernet.

Etape 3 : Le routeur reçoit le message sur son FastEthernet0/0 et va


l'envoyer vers l'interface Serial2/0 à l'aide de sa table de routage.

Etape 4 : Le routeur du réseau 1 reçoit le message sur Serial2/0 et envoie le


message à travers FastEthernet0/0 pour joindre le réseau.
Etape 5 : Le switch recoit en Ethernet et le renvoie sur le port Ethernet qui
correspond à l'adresse voulue.

Etape 6 : Le PC3 reçoit le message et traite la demande : c'est un ICMP


Type 8. Il va renvoyer un ICMP type 0 à l'envoyeur.

Etape 7 : le message repasse par le switch. Le switch envoie le message


vers le routeur qui se trouve être la passerelle pour sortir du réseau.

Etape 8 : le routeur reçoit la demande et va voir dans sa table de routage. Il


envoit alors le message vers l'adresse indiquée dans la table : il sait qu'il doit
utiliser le port Serial2/0 pour atteindre l'adresse du réseau 172.30.0.0.
Etape 9 : le routeur 2 reçoit le message et va le renvoyer vers son propre
réseau interne.

Etape 10 : le switch reçoit le message et va voir dans sa table de traduction


IP/MAC pour savoir vers quel port renvoyer le message.

Etape 11 : le pc initial reçoit son message SMTP de retour.

Pour finir, la loupe vous permet de voir les différentes valeurs contenues
dans les tables des Switches et des routeurs par exemple.

Vous pouvez ainsi aller consulter ce qui est stocké dans la mémoire du
routeur :
Pour rappel :

TABLE ARP

Le cache ARP ou table ARP est une table de correspondance entre


adresse IP et adresse Mac pour les pc qui sont dans le même
réseau que l'ordinateur. Chaque ordinateur possède sa propre table
ARP qu'il crée au fur et à mesure qu'il reçoit des messages dont il
connait l'adresse IP locale et l'adresse MAC de l'expéditeur.

Ainsi lorsque cet ordinateur veut contacter l'une des IP présentes


dans la table, il n'a pas besoin de se renseigner sur le réseau : il lui
suffit d'indiquer l'adresse MAC qui va bien.

ROUTING TABLE / TABLEAU DE ROUTAGE

Ce tableau comprend les adresses des interfaces physiques


directement branchés sur le routeur ainsi que les routes (statiques
ou dynamiques) que le routeur connait.

C'est graçe à cette table que le routeur sait sur quelle interface
physique il doit renvoyer le message destiné.
Ici on voit ainsi que pour joindre le réseau 172.30.0.0, il faut passer
par 10.10.10.2.

21 ° Utiliser les connaissances vues aujourd'hui pour parvenir à faire


communiquer 4 réseaux entre eux. Utiliser la topologie que vous voulez
(bus, ring ou routeur central par exemple).

Cela vous permettra de voir si vous avez bien compris ce que nous avons
vu aujourd'hui. Il y a encore beaucoup à dire en réalité. La suite au prochain
épisode.

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