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TD 1: Cryptage classique

Exercice 1 : les chiffres de Vigenère et de César


1.1. Chiffre de Vigenère
La clé du chiffre de Vigenère est une séquence finie de d lettres. Le chiffrement de la
première lettre du clair se fait en ajoutant modulo 26 la première lettre du clair et la première
lettre de la clé (A=1, ..., Z=26). La deuxième lettre du chiffre s'obtient en ajoutant les
deuxièmes lettres du clair et de la clé. Lorsque la clé est épuisée, on la reprend au début.

On appelle "chiffre de César" le cas particulier du chiffre de Vigenère avec une clé de taille
1. Le chiffre de César est très facile à décrypter par analyse de fréquence (une fois repérée la
lettre E, le décalage est connu).
Question 1 : En utilisant le chiffre de César avec la clé "3", chiffrer le message "C EST
TROP FACILE".
Question 2 : En utilisant le chiffre de Vigenère avec la clé = "VIGENERE", chiffrer le
message "VRAIMENT ETONNANT CECI".
1.2. Chiffre de Vigenére en auto - clé
C'est le même principe que le chiffre de Vigenère sauf que lorsque la clé est épuisée, on
utilise le clair lui-même comme clé (au lieu de reprendre la clé à son début).
Par exemple, si l'on chiffre "CRYPTOGRAPHIE" avec "BATO", on obtient "DRRDV-
FEGTDNZE" (la clé complète étant "BATOCRYPTOGRA" au lieu de "BATOBATOBA-
TOB").
Question : Avec la clé = "SECRET", chiffrer le message "ENCORE PLUS ETONNANT
CELA".
Exercice 2 : Chiffrement de Vignére
Question1. Chiffrer avec le chiffre de Vignère le texte suivant : « textesecretacoder » en
utilisant comme clé le mot « crypto ».
Question2. Pour le même texte en clair on obtient le texte chiffré suivant
« brqksmzcspxiqxtcxzr » quelle est la clé ?
Question3 . Même question si le chiffre est « aaabbbcccdddeeefffg ». Que remarque-t-on ?

Exercice 3 : cryptographie par transposition

Etant donné un entier d, une transposition de longueur d consiste à diviser le clair en blocs de
longueur d, puis à permuter les lettres à l'intérieur de chaque bloc à l'aide d'une permutation
fixée.
Par exemple, avec d=4 et la permutation (4, 2, 1, 3), le message "ABCDEFGHIJKL" devient
"DBACHFEGLJIK".
L'avantage de la transposition par rapport à la substitution est qu'elle ne conserve que la
fréquence des lettres, et pas celle des multigrammes.
Question : Soit d=6 et la permutation (6, 5, 4, 3, 2, 1).
Chiffrer le message "CRYPTOGRAPHIE PAR TRANSPOSITION".

Exercice 4 : cryptographie par substitution simple

Dans cet exercice, nous illustrons les méthodes historiques de cryptographie. Ces méthodes ne
sont plus utilisées car elles n'ont plus aucun secret pour personne aujourd'hui. Cependant, les
techniques actuelles sont souvent basées sur les mêmes principes que ces premiers
algorithmes, et leur nouvelle complexité provient en général de la combinaison de plusieurs
de ces principes et du recours des clés (au sens général) de plus grande taille.

Pour chaque méthode, on considère des messages clairs et chiffrés représentés avec les 26
lettres de l'alphabet et l'espace.

4.1. Substitution simple ou monoalphabéique

Dans ce système, la clé est une permutation de l'alphabet, et chaque lettre du clair est
remplacée par son image par la permutation. Le déchiffrement se fait en utilisant la
permutation inverse. En pratique, la clé peut être représentée par une séquence de 26 lettres
"UXEB..." (A U, B X, C E, D B, etc.), et les espaces sont souvent
supprimés lors du chiffrement.
Cette méthode est très facilement décryptable par analyse de fréquence (par exemple, on sait
qu'en général la lettre la plus fréquente est un E, et ainsi de suite...).

Question : Chiffrer le message "MON MESSAGE EN CLAIR" avec la clé "LEPANIER-


DECRABESPUISTOUTLEWAGONZOOKYQUEVAHJXFM".

4.2. Substitution de multigramme

A lieu de substituer une lettre, on substitue une séquence de lettres (digramme, trigramme,
multigramme). Une substitution de digrammes peut se faire à la main (grâce à une clé sous
forme de tableau 26*26 ayant en abscisse la première lettre, en ordonnée la seconde, et le
chiffré dans la case correspondante). Au - delà, la clé devient vite difficile à représenter car sa
taille croît trés rapidement. Cette méthode est encore décryptable par analyse de fréquence de
multigrammes.

Question : Soit la substitution de digramme selon la clé qui chiffre un digramme par : la
lettre suivant la première lettre du digramme suivie de la lettre précédent la seconde lettre du
digramme (par exemple, "TU" "UT"). Chiffrer le message "UN MULTIGRAMME".

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