Module: Mathématiques (TC Gestion)

Notes de cours:
Partie 1 (Algèbre): Calcul matriciel
Enseignant: A. BOUFALA
Site: https://sites.google.com/uiz.ac.ma/boufala
Département Economie et Gestion -FSJES - Ait Melloul
Université Ibn Zohr - Agadir
Printemps 2023

Références
[1] Mathématiques appliquées à la gestion, Jeremy Dussart, Natacha Joukoff, Ahmed Loulit...[et al.],
2009.

[2] Mathématiques en Economie-Gestion, Stéphane Rossignol, 2015.

[3] Livre téléchargeable en pdf :

Mathématiques appliquées à la gestion.

1
 Calcul matriciel

Table des matières

1 Calcul Matriciel 3
1.1 Modèle de Léontief . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.2 Matrice . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.3 Matrices égales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.4 Addition et soustraction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.5 Multiplication par un scalaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.6 Matrice nulle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.7 Transposée d’une matrice . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.8 Rang d’une matrice . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.9 Multiplication des matrices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.10 Matrice diagonale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.11 Matrice identité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.12 Matrice symétrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.13 Trace d’une matrice . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.14 Déterminant d’une matrice . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.15 Matrice inversible . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.16 Matrice inverse 3 × 3 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.17 Matrice inverse 2 × 2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.18 Propriétés et résultats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7

2 Résolution des Systèmes Linéaires 8

2.1 Système linéaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
2.2 Systèmes équivalents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
2.3 Opérations élémentaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
2.4 Système triangulaire supérieur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
2.5 Matrice augmentée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
2.6 Méthode du pivot de Gauss . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
2.7 Méthode de l’inverse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11

3 Exercices et applications à la gestion 12

3.1 Exercice 1: Calcul matriciel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
3.2 Exercice 2: Résolution d’un système linéaire par deux méthodes . . . . . . . . . . . . 12
3.3 Exercice 3: Inverse à partir d’une égalité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
3.4 Application 1: Consommation intermédiaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
3.5 Application 2: Stratégie de vente . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
3.6 Application 3: Niveau de production . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14

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1 Calcul Matriciel
1.1 Modèle de Léontief
Exemple:
Une économie comprend deux branches:
Branche Agriculture:
la production est de 5 million de dirhams répartie en:
1. consommations intermédiaires:

(a) 0,5 million de dirhams consommés par l’agriculture elle-même (engrais verts...)
(b) 2 million de dirhams consommés par l’industrie (agro-alimentaire...)

2. demande finale : 2,5 million de dirhams, disponible pour satisfaire les besoins de la population.
Branche Industrie:
la production est de 25 million de dirhams répartie en:
1. consommations intermédiaires:

(a) 1,5 million de dirhams consommés par l’agriculture (engrais, énergie, machines...)
(b) 5,5 million de dirhams consommés par l’industrie elle-même (énergie, machines...)

2. demande finale : 18 million de dirhams, disponible pour satisfaire les besoins de la population.
Explication: Voir le lien de la vidéo sur le site du cours.

1.2 Matrice
Une matrice réelle A de taille m × n est un tableau de nombres réels
 
a11 a12 · · · a1n
 a21 a22 · · · a2n 
A =  .. .. .. ..  ou tout simplement A = (aij )m×n .
 
 . . . . 
am1 am2 · · · amn
Ces nombres, appelés coefficients de la matrice A, sont arrangés dans une grille de m lignes et n
colonnes. aij est le nombre à l’intersection de la ligne i et de la colonne j.
 
5 1 7 2
La matrice A =  0 4 −5 9 est une matrice de taille 3 × 4 (3 lignes et 4 colonnes).
  −3 0 −9 5
2
 9 est un vecteur colonne de A de taille 3 × 1. 0 4 −5 9 est un vecteur ligne de A de taille

5
1 × 4. Une matrice carrée est une matrice de taille n × n.

1.3 Matrices égales

Deux matrices de même taille sont égales si leurs coefficients sont égaux.
   
5 1 7 11 1 7
̸= .
0 4 6 0 4 6

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1.4 Addition et soustraction

On peut additionner deux matrices de même taille:
       
5 1 7 2 −1 1 7 2 5−1 1+1 7+7 2+2 4 2 14 4
 0 4 −5 9 +  0 4 −5 2 =  0 + 0 4 + 4 −5 − 5 9 + 2 =  0 8 −10 11
−3 0 −9 5 −3 0 −2 5 −3 − 3 0 + 0 −9 − 2 5 + 5 −6 0 −11 10
         
5 1 7 2 −1 1 7 2 5 1 7 2 1 −1 −7 −2 6 0 0 0
 0 4 −5 9− 0 4 −5 2 =  0 4 −5 9+0 −4 5 −2 =  0 0 0 7
−3 0 −9 5 −3 0 −2 5 −3 0 −9 5 3 0 2 −5 −6 0 −7 0

1.5 Multiplication par un scalaire

α(aij ) = (αaij ). Par exemple:
   
1 −1 −7 2 −2 −14
2 =
0 −4 5 0 −8 10

1.6 Matrice nulle

A × 0 = 0. Ici 0 est une matrice à coefficients nuls.
A + 0 = 0 + A = A et A − A = 0.
Par exemple:
     
2 −2 −14 0 0 0 2 −2 −14
+ =
0 −8 10 0 0 0 0 −8 10

1.7 Transposée d’une matrice

La transposée d’une matrice A = (aij )m×n est la matrice AT = (aji )n×m (lignes deviennent colonnes).
 
  2 0
2 −2 −14
A= =⇒ AT =  −2 −8
0 −8 10
−14 10

1.8 Rang d’une matrice

Le rang d’une matrice A, noté rang(A), est le nombre de ses colonnes qui sont linéairement indépen-
dantes.

1.9 Multiplication des matrices

La multiplication de deux matrices A de taille m × p et B de taille p × n est une matrice de taille
m × n dont les coefficients sont les produits scalaires des vecteurs lignes de A et des vecturs colonnes
de B.
   
a11 a12 a13 b11 b12
Soit A = a21 a22 a23  et B = b21 b22 . On note Ai le vecteur ligne i de A et Bj le vecteur
a31 a32 a33 b31 b32
colonne j de B. Le produit scalaire de A1 et B1 est donné par

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 
b11
A1 B1 = a11 a12 a13 b21  = a11 b11 + a12 b21 + a13 b31 . C’est un nombre réel.

b31  
A1 B1 A1 B2
Le produit de A et B est donc AB = A2 B1 A2 B2 .
A3 B1 A3 B2
On n’a pas
Avertissement:   toujours AB=BA.    
  2 0   2 0   4 −4 −2
2 −2 −1 12 15 2 −2 −1
× −2 −8 = . Mais −2 −8 × = −4 68 −6.
0 −8 1 12 65 0 −8 1
−4 1 −4 1 −8 0 5

Parmi les matrices carrées, on distingue les cas suivants:

1.10 Matrice diagonale

 
d11 0 0
D =  0 d22 0  est une matrice diagonale de taille 3 × 3. Pour i ̸= j, on a dij = 0.
0 0 d33

1.11 Matrice identité

 
1 0 0
I3 = 0 1 0 est la matrice identité de taille 3 × 3. les éléments diagonaux sont tous égaux à 1.
0 0 1
Si A et B sont deux matrices carrées, alors
AI = IA = A. I c’est la matrice identité.
B − AB = (I − A)B.
BA − B = B(A − I).

1.12 Matrice symétrique

Une matrice A est dite symétrique si AT = A.

1.13 Trace d’une matrice

La trace d’une matrice A  de taillen × n est la somme de ses éléments diagonaux. tr(A) = aii .
Pn
i=1
12 15
tr(0) = 0. tr(In ) = n. tr( ) = 77.
12 65

1.14 Déterminant d’une matrice

Toute matrice réelle A de taille n × n admet un déterminant réel noté det(A) ou |A|. On note par
Aij la matrice extraite de A obtenue en effaçant la ligne i et la colonne j de A.
Pour n=1, |A| = |a11 | = a11 .
a a
Pour n=2, |A| = 11 12 = a11 a22 − a21 a12 .
a21 a22
a11 a12 a13
Pour n=3, |A| = a21 a22 a23 = a11 |A11 | − a21 |A21 | + a31 |A31 |.
a31 a32 a33

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(Voir aussi régle de Sarrus).

−2 −5
= (−2)(5) − (12)(−5) = −10 + 60 = 50.
12 5
4 −4 −2
0 −6 −4 −2 −4 −2
−4 0 −6 = 4 − (−4) + (−8) = −272.
0 5 0 5 0 −6
−8 0 5

1.15 Matrice inversible

A = (aij )n×n est inversible ⇐⇒ |A| ̸= 0 ⇐⇒ rg(A) = n. Son inverse, noté A−1 , vérifie toujours
A−1 A = AA−1 = In .

1.16 Matrice inverse 3 × 3

On définit le cofacteur de A relatif au coefficient aij par cij = (−1)i+j |Aij | et on appelle C = (cij ) la
comatrice de A.
Si A est inversible, on peut calculer son inverse par A−1 = |A| 1
CT .
 
2 −1 2
Comme exemple, soit A = −3 0 1.
1 0 3
0 1 −3 1
c11 = (−1)1+1 |A11 | = = 0. c12 = (−1)1+2 |A12 | = − = 10. De même, c13 = 0, c21 = 3,
0 3 1 3
c22 = 4, c23 = −1, c31 = −1, c32 = −8 et c33 = −3.
   
0 10 0 0 3 −1
La comatrice de A est donc C =  3 4 −1 et son inverse est A−1 = |A| 1 1 
C T = −10 10 4 −8.
 −1 −8 −3     0 −1 −3
2 −1 2 0 3 −1 2 −1 2 0 3 −1
On a bien AA = −3 0 1 × −10 10 4 −8 = −10 −3 0 1 × 10 4 −8 =
−1   1   1   
 1
 0 3 0 −1 −3 1 0 3 0 −1 −3
−10 0 0
1 
−10
0 −10 0  = I3 .
0 0 −10

1.17 Matrice inverse 2 × 2

     
a b d −b d −b
A= =⇒ A−1 = 1
|A|
= 1
c d −c a ad−cb −c a

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1.18 Propriétés et résultats

———————————- Soient A, B, C trois matrices et α, β deux nombres réels, alors
A + B = B + A.
α(A + B) = αA + αB.
(A + B)C = AC + BC.
A(B + C) = AB + AC.
(α + β)A = αA + βA.
Si A et B sont carrées de taille n × n, alors
|AT | = |A|.
|αA| = αn |A|.
|A−1 | = |A|
1
.
|AB| = |A||B|.
(AB)−1 = B −1 A−1 .

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2 Résolution des Systèmes Linéaires

2.1 Système linéaire
Tout système de m équations linéaires à n inconnus s’écrit sous la forme


 a11 x1 + a12 x2 + a13 x3 + · · · + a1n xn = b1
 a21 x1 + a22 x2 + a23 x3 + · · · + a2n xn = b2

.. ..


 . = .
 a x + a x + a x + · · · + a x =b
m1 1 m2 2 m3 3 mn n m

qu’on peut écrire sous forme matricielle AX = B, où

     
x1 b1 a1,1 a1,2 ··· a1,n
 x2   b2   a2,1 a2,2 ··· a2,n 
X =  .. , B =  ..  et A =  .. .. .. .. .
     
 .   .   . . . . 
xm bm am,1 am,2 · · · am,n
Les inconnus sont les xi et X est le vecteur où ces inconnus sont stockés. On connaît la matrice
A est le vecteur B et on cherche le vecteur X. Une solution de ce système linéaire est un vecteur X
dont les xi vérifient simultanément toutes ses équations.

On distingue divers types de systèmes linéaires:

• Système carré si m=n
• Système de cramer si sa matrice A est inversible. Dans ce cas le système admet une unique
solution donnée par X = A−1 B
• Système homogǹe si B = 0
• Système incompatible s’il n’admet aucune solution
• Système compatible s’il admet au moins une solution
• Système indéterminé s’il admet plusieurs solutions
Voici des exemples:

3x1 − x2 + x3 = 0
• est un système homogène non carré
5x1 + x2 − x3 = 0

x1 − x2 + x3 = 3
• est un système nonhomogène incompatible (3 ̸= 4)
x1 − x2 + x3 = 4

3x1 + 2x2 = −1 3 2
• est un système de Cramer car |A| = = −5 ̸= 0
x1 − x2 = 2 1 −1

On se limitera au cas des systèmes linéaires carrés et on utilisera deux méthodes de résolution, la
méthode de l’inverse et celle du pivot de Gauss (élimination de Gauss).

2.2 Systèmes équivalents

Deux systèmes linéaires sont dits équivalents s’ils ont les mêmes solutions.

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2.3 Opérations élémentaires

On peut utiliser les opérations élémentaires pour transformer un système linéaire en un autre équiv-
alent qui est facile à résoudre.
On obtient un système équivalent en utilisant les opérations suivantes:

• On permute deux équations (Li ↔ Lj )

• On multiplie une équation par un nombre réel α ̸= 0 (Li ← αLi )

• On ajoute à une équation une autre équation multipliée par un réel (Li ← Li + αLj )

2.4 Système triangulaire supérieur

Un système triangulaire supérieur de taille 3 × 3 prend la forme
(a x + a x + a x = b
11 1 12 2 13 3 1
a22 x2 + a23 x3 = b2
a33 x3 = b3
Sa matrice
 
a11 a12 a13
U =  0 a22 a23  est dite triangulaire supérieure (Upper triangular matrix).
0 0 a33
On peut résoudre ce système par substitution en commençant par la dernière équation.

2.5 Matrice augmentée

(a x + a x + a x = b
11 1 12 2 13 3 1
La matrice augmentée du système a21 x1 + a22 x2 + a23 x3 = b2
a31 x1 + a32 x2 + a33 x3 = b3
 
a11 a12 a13 b1
est définie par [A : B] = a21 a22 a23 b2 
a31 a32 a33 b3
Les opérations élémentaires sur les équations jouent sur les coefficients de la matrice A du sys-
tème et sur le vecteur second membre B, et pour simplifier on fait ces opérations sur la matrice
augmentée de ce système.

2.6 Méthode du pivot de Gauss

La méthode du pivot de Gauss pour un système linéaire carré consiste à le transformer, á l’aide des
opérations élémentaires sur ces lignes Li , en un système triangulaire supérieur (système échelonné).

L’algorithme du pivot de Gauss consiste à désigner une variable dans une équation du systéme
comme pivot, et on élimine cette variable des équations en dessous en ajoutant les multiples néces-
saires de l’équation contenant le pivot aii . Si on rencontre un pivot nul, on permute l’équation avec
une autre. On continue ainsi jusqu’à aboutir à un systéme triangulaire supérieure qu’on pourra
résoudre par substitution.

Voici des exemples:

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• Soit à résoudre le système: 

 y + z=10
x + z=14
x + y=22


Ce système s’écrit sous la forme matricielle:

    
0 1 1 x 10
1 0 1 y  = 14
1 1 0 z 22
Le premier pivotage se fait autour de la première équation et la première variable. Le deuxième
pivotage se fait autour de la deuxième équation et la deuxième variable.

Le pivot de la variable x dans la première équation est nul (a11 = 0), donc la première opération
élémentaire à éffectuer est de la permuter avec une autre dont le coefficient de x est non nul.
L’opération L1 ↔ L2 donne le système:

 x + z=14
y + z=10
x + y=22


L’opération L3 ← L3 − L1 donne le système:


 x + z=14
y + z=10
y − z= 8


On vient d’éliminer la variable x des deux dernières equations. On continue le pivoting de

Gauss. L’étape suivante c’est éliminer la variable y de la dernière équation.
L’opération L3 ← L3 − L2 donne le système:

 x + z= 14
y + z= 10
−2z =−2


On obtient donc le système triangulaire supérieur:

    
1 0 1 x 14
0 1 1   y = 10 
 
0 0 −2 z −2
La dernière équation donne z = −2 −2
= 1, la deuxième donne y = 10 − z = 9, et enfin la
première équation donne x = 14 − 1 = 13. Le système admet donc une unique solution qui est
le vecteur de nombres reels (x, y, z)=(13, 9, 1).
On vérifie dans le système de départ que

 9 + 1 =10
13 + 1=14
13 + 9=22


• Soit à résoudre le système : 

 x + 2y + z =4
2x + 2y + z=6
2y + z =2


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On peut effectuer les opérations élémentaires sur la matrice augmentée du système:

     
1 2 1 4 1 2 1 4 1 2 1 4
2 2 1 6 L2 ← L2 − 2L1 0 −2 −1 −2 L3 ← L3 + L2 0 −2 −1 −2
−−−−−−−−−−→ −−−−−−−−−→
0 2 1 2 0 2 1 2 0 0 0 0
La derniere matrice augmentée obtenue s’écrit:
      
1 2 1 4 1 2 1 x 4 (x + 2y + z = 4 (
0 −2 −1 −2 ⇔ 0 −2 −1 y  = −2 ⇔ −2y − z = −2 ⇔ x + 2y + z = 4
−2y − z = −2
0 0 0 0 0 0 0 z 0 0=0
Dans cet exemple les opérations font apparaître une équation triviale 0 = 0 que l’on peut
supprimer, et on obtient un système échelonné équivalent de deux équations à trois inconnus.
Donc il y a une infinité de solutions (x, y, z)=(2, 1 − 12 z, z), avec z un réel quelconque.

• La méthode du pivot de Gauss peut faire apparaître une équation contradictoire. Par exemple :
( x+y+z =2 (x + 2y + z = 2
x + 2y + 3z = 4 ⇔ y + 2z = 2 .
x + 3y + 5z = 8 0=2
Dans ce cas le système n’a pas de solution, car 0 = 2 est faux quelque soient x, y, z.

2.7 Méthode de l’inverse

Si on donne l’inverse de la matrice du premier système des trois derniers exemples:
 
−1 1 1
A−1 = 12  1 −1 1 
1 1 −1
on obtient alors la même solution par la méthode de l’inverse:
      
−1 1 1 10 26 13
X = A−1 B = 12  1 −1 1  14 = 12 18 =  9  .
1 1 −1 22 2 1

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3 Exercices et applications à la gestion

3.1 Exercice 1: Calcul matriciel
———————-On donne les matrices suivantes:
     
1 4 −3 2 0 0 −1 1  
9 14
A =  4 2 5 , B = 0 3 0 , C= 3 0  et D= .
14 0
−3 5 7 0 0 −2 0 −5
Calculer, lorsque c’est possible:
A + B, A − 5B, A + C, AB , BC, BD, CD, DC, detA, detB, detC et detD.

3.2 Exercice 2: Résolution d’un système linéaire par deux méthodes

———————On considère le système linéaire suivant:

 −x + y + z = 6
x + 2y + z = 8
−x + 3y + 2z=−1


1. Résoudre le système linéaire en utilisant la méthode de l’inverse.

2. Résoudre le système linéaire en utilisant la méthode du pivot de Gauss.

3.3 Exercice 3: Inverse à partir d’une égalité

———————- On considère les matrices
 suivantes:
  
0 1 1 1 0 0
A = 1 0 1 et I3 = 0 1 0.
1 1 0 0 0 1

1. Calculer A2 .

2. Montrer l’égalité (E) suivante: A2 = A + 2I3 .

3. Utiliser l’égalité (E) pour Calculer A3 .

4. Montrer que : 1
2
A(A − I3 ) = I3 .

5. En déduire que A est inversible (sans calculer son déterminant) et déterminer sa matrice
inverse A−1 .

6. Vérifier que A−1 A = I3 .

7. Résoudre le système linéaire suivant en utilisant la matrice inverse de A:


 y + z=10
x + z=14
x + y=22


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3.4 Application 1: Consommation intermédiaire

———————– Une entreprise fabrique deux produits intermediaires U et V. Pour produire une
unité de produit U l’entreprise utilise 20% de sa production de U et 60% de sa production de V.
Pour produire une unité de produit V l’entreprise utilise 10% de sa production de U et 30% de sa
production de V.
On appelle matrice des coefficients techniques, la matrice A = (aij ) telle que aij représente la quantité
de l’input i nécessaire pour produire une unité de l’output j.

1. Donnez la matrice A des coefficients techniques de l’entreprise considérée.

2. Si l’entreprise produit 200 unités de biens U et 350 unités de biens V, quelle sera la production
finale qui parviendra aux consommateurs?

3. Quel est le niveau de la production totale qui satisfait une demande finale de 500 unités de U
et 1000 de V?

———————————————————————————————————————————-
   
20% 10% 0, 2 0, 1
1. La matrice des coefficients techniques est = .
60% 30% 0, 6 0, 3
 
200
2. Cette production s’exprime par X = . La consommation intermédiaire est donnée par
   350    
0, 2 0, 1 200 200 75
AX = . Il reste donc X − AX = − . La production finale qui
0, 6 0, 3 350 350 225
parviendra aux consommateurs est 125 unités de U et 125 unités de V.
   
500 x
3. Soit D = la demande finale des consommateurs. Il faut trouver X = tel que
1000 y
X − AX = D. Or X − AX = D ⇔ (I − A)X = D ⇔ X = (I − A)−1 D, car I − A est une
matrice inversible et son inverse est
 0, 8 −0, 1−1    
0, 7 0, 1 1, 4 0, 2
−1
(I − A) = 1
= 0,5 = .
−0, 6 0, 7 0, 6 0, 8 1, 2 1, 6
    
1, 4 0, 2 500 900
Il s’ensuit que X = (I − A) D =
−1
= .
1, 2 1, 6 1000 2200
Ainsi, la production nécessaire pour satisfaire la demande est 900 unités de U et 2200 unités
de V.

———————————————————————————————————————————-

3.5 Application 2: Stratégie de vente

———————– Une entreprise de fournitures de bureau vend des cartouches d’encre de qualité
moyenne (mesurée par le nombre 15 sur une échelle numérique connue de 1 a 30) à 50 euros la pièce.
Pour influencer le volume V de ses ventes et sa marge bénéficiaire M par cartouche, l’entreprise
dispose de deux variables de décision: le prix par cartouche (note p) et la qualité des cartouches
(notée q).
Si le prix de la cartouche passe de p à p+x (à qualité inchangée), les ventes diminuent globalement
de 3x unités et la marge unitaire augmente de x. Si la qualité des cartouches passe de q a q+y (à
prix inchangé), les ventes augmentent de y unités et la marge unitaire baisse de y.

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 Calcul matriciel

Déterminez la strategie qui permet de vendre 20 cartouches de plus sans affecter la marge unitaire.
———————————————————————————————————————————-
La solution est donnée par le couple (x, y), où x represente la variation de prix et y la variation de
qualité, vérifiant les deux conditions suivantes:

• Accroissement des ventes de cartouches de 20 unités: ∆V = −3x + y = 20,

• Marge bénéficiaire unitaire inchangée: ∆M = x − y = 0.

Ces conditions s’expriment sous la forme d’un système linéaire:

n−3x + y = 20     
−3 1 x 20 n x = −10
⇔ = ⇔
x−y =0 1 −1 y 0 y = −10.
Pour vendre 20 cartouches de plus sans changer sa marge bénéficiaire, l’entreprise doit diminuer
la qualité des cartouches de 10 unités en baissant son prix de vente de 10 euros par cartouche. Elle
doit donc vendre à 50 − 10 = 40 euros des cartouches de qualité 15 − 10 = 5.
———————————————————————————————————————————-

3.6 Application 3: Niveau de production

———————– Une entreprise fabrique deux produits intermediaires U et V.
La matrice A = (aij ) telle que aij représente la quantité de l’input i nécessaire pour produire une
unité de l’output j, est donnée par:
 
0, 2 0, 1
A=
0, 6 0, 3
Quel est le niveau de la production totale qui satisfait une demande finale de 500 unités de U et
1000 unités de V?

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