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Les fistules artérioveineuses durales intracrâniennes


Intracranial dural arteriovenous fistulas
● E. Houdart*

P O I N T S F O R T S ce souffle est perçu par le patient et constitue souvent le motif de


sa consultation. Lorsque les voies de drainage du sinus vers la
P O I N T S F O R T S veine jugulaire interne sont compromises par une thrombose ou
une sténose, le sang reflue dans un sinus adjacent ou dans une
■ Communications artérioveineuses siégeant dans l’épais- veine qui s’abouche dans le sinus et qui circule alors à contre-
seur de la dure-mère d’un sinus intracrânien. courant. S’il s’agit d’une veine leptoméningée, l’augmentation
■ Lésion acquise de cause inconnue atteignant l’adulte à de pression dans cette veine peut avoir deux conséquences. D’une
partir de 40 ans. part, une diminution du gradient artérioveineux parenchymateux
■ L’angiographie cérébrale reste souvent nécessaire au et donc une “ischémie chronique” d’origine veineuse et, d’autre
diagnostic. part, une rupture de la veine, à l’origine d’une hémorragie intra-
■ Le siège de la fistule détermine les signes bénins : acou- durale. La fistule qui est anatomiquement contenue dans la dure-
phène pulsatile pour les fistules du sinus latéral, chémosis mère, membrane très résistante et extraparenchymateuse, devient,
et paralysie oculomotrice pour celles du sinus caverneux. par l’intermédiaire de son drainage veineux leptoméningé, une
■ Le drainage veineux de la fistule conditionne le risque lésion vasculaire intradurale. Cette physiopathologie, maintenant
d’atteinte neurologique centrale. bien établie, est à l’origine de la classification de l’hôpital Lari-
■ La ponction lombaire est contre-indiquée si une fistule boisière (Paris) récemment révisée (1), résumée dans le tableau
durale est suspectée ou diagnostiquée. et dans les schémas de la figure 1.
■ Le traitement est le plus souvent endovasculaire. Le traitement des fistules durales est essentiellement endo-
vasculaire. Le traitement chirurgical est difficile si la fistule intéresse
un sinus dural. La radiothérapie stéréotaxique n’est que peu active
sur ce type de communications artérioveineuses de siège très
superficiel. Enfin, signalons la possibilité de “petits moyens” tels
que la compression manuelle par le patient de son artère carotide
es fistules artérioveineuses durales (FAVD) ou fistules homolatérale à la fistule, dont le but est de diminuer le débit en

L durales intracrâniennes sont constituées de communi-


cations artérioveineuses siégeant dans l’épaisseur de la
dure-mère du crâne. Elles peuvent être rencontrées en tout point
espérant ainsi favoriser la thrombose de la fistule. L’indication du
traitement dépend bien entendu du risque neurologique de la fis-
tule ou du caractère handicapant d’un symptôme dit “bénin”.
de la dure-mère mais la plupart siègent sur la dure-mère d’un
sinus. Dans la population caucasienne, le sinus latéral est le plus
fréquemment atteint, suivi du sinus caverneux. Si l’on excepte les Tableau. Classification pronostique des FAVD (exemple du sinus latéral).
rares fistules durales de l’enfant, ces lésions se développent à Type I : drainage veineux exclusif dans le sinus et la veine jugulaire interne
l’âge adulte à partir de la quatrième décennie. homolatérale. Pas de risque neurologique.
Type IIa : drainage dans le sinus mais reflux dans un autre sinus intracrânien :
PHYSIOPATHOLOGIE sinus latéral controlatéral, sinus droit, sinus longitudinal supérieur. Possibilité
d’hypertension intracrânienne.
La contamination des sinus ou des veines par du sang artérialisé Type IIb : drainage dans le sinus mais reflux veineux leptoméningé. Possibilité
explique toutes les manifestations cliniques des FAVD. Une fistule d’hémorragie cérébrale ou d’infarctus veineux.
à débit élevé s’accompagne, dans la zone de communications, de Type III : drainage initial dans une veine leptoméningée et non le sinus. Risque
turbulences à l’origine d’un souffle qui peut être audible à l’aus- d’accident neurologique encore plus élevé que dans les fistules IIb.
cultation crânienne. Si la fistule siège à proximité de l’oreille
interne – cas des fistules du sinus latéral, et des sinus pétreux – Type IV : drainage dans une veine leptoméningée qui porte une ou plusieurs
ectasies. Risque neurologique accru.
Type V : drainage dans les veines spinales. Tétraparésie ou paraparésie.
* Service de neuroradiologie, hôpital Lariboisière, Paris.

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FISTULES DURALES DU SINUS LATÉRAL

Par sinus latéral, nous entendons le sinus transverse depuis son


origine au niveau du torcular jusqu’à la portion terminale du
sinus sigmoïde au niveau du golfe de la veine jugulaire interne.
Nous adopterons la classification résumée dans le tableau.

Fistules de type I
Clinique
Elles se manifestent par un acouphène dont il est capital de
connaître les caractéristiques car elles permettent pratiquement
de faire le diagnostic lors de l’examen clinique : unilatéral, pul-
satile, isolé et le plus souvent objectif. L’acouphène est pulsatile,
c’est-à-dire qu’il est rythmé par la fréquence cardiaque, ce que
décrivent très bien les patients en expliquant que “leur bruit”
s’accélère lors de la montée des escaliers ou lors de la marche
rapide. L’acouphène est mieux perçu dans le silence, c’est-à-dire
la nuit et, s’il est intense, il peut gêner l’endormissement qui n’est
parfois possible qu’après prise de somnifère. L’acouphène est le
plus souvent unilatéral, perçu dans une seule oreille. Cet acou-
phène est comparé à un souffle, presque jamais à un sifflement.
Le souffle est continu, avec un renforcement systolique, ce qui
devra être imité par le médecin lors de la consultation. À l’examen
physique, la compression manuelle de l’artère carotide primitive
homolatérale réduit ou supprime l’acouphène. La manœuvre peut
être affinée en ne comprimant que l’artère occipitale homolatérale
palpable derrière l’oreille. L’acouphène est le plus souvent objectif,
c’est-à-dire qu’il sera entendu à l’auscultation du crâne (geste qui
devrait être systématique dans tout bilan d’acouphène) dans la
région rétro-auriculaire. Enfin, ce souffle est isolé, c’est-à-dire
que l’examen neurologique ne retrouve pas d’atteinte des nerfs
crâniens, notamment des nerfs mixtes (diagnostic différentiel avec
un chémodectome jugulaire).
Lorsqu’ils sont tous présents, ces signes permettent pratiquement
de poser le diagnostic de fistule durale du sinus latéral.
Figure 1. Représentations schématiques des différents types de drainage
veineux à partir du sinus latéral pris comme exemple. Bilan radiologique
Scanner et IRM cérébraux sont normaux car les shunts artério-
veineux ne peuvent pas être vus à l’intérieur de la dure-mère.
ANGIOGRAPHIE CÉRÉBRALE DANS LES FAVD L’angioscanner et l’angio-IRM sont souvent pris en défaut car ils
analysent mal la base du crâne. L’angiographie cérébrale reste
L’angiographie cérébrale reste un examen indispensable au bilan souvent nécessaire au diagnostic et toujours au bilan. Le diagnostic
des FAVD et souvent au diagnostic. Elle comprend l’opacification de fistule de type I est fait sur l’opacification de la carotide externe
sélective des 2 artères carotides externes, des 2 artères carotides homolatérale : le produit de contraste opacifie le sinus latéral sans
internes et des 2 artères vertébrales. Le bilan doit permettre : opacification ni des veines corticales ni d’un autre sinus (figure 2).
– de poser le diagnostic : les shunts artérioveineux sont alimentés Traitement des fistules de type I
par des artères durales, c’est-à-dire de façon prédominante par Les fistules de type I ne comportent aucun risque neurologique
des artères issues de la carotide externe ; et leur traitement n’a donc qu’un but symptomatique, visant à
– de définir le type de drainage veineux, qui conditionne le pro- supprimer le souffle. L’indication du traitement dépend exclusi-
nostic neurologique et donc le traitement ; vement du retentissement fonctionnel de l’acouphène. Certains
– de préciser le nombre et l’origine des artères afférentes, qui patients tolèrent parfaitement leur souffle une fois qu’ils ont été
conditionnent la faisabilité de l’embolisation par voie artérielle ; rassurés sur la bénignité de leur affection. Il n’existe alors aucune
– de s’assurer du siège sinusien de la fistule, qui conditionne la indication au traitement. Chez d’autres, l’intolérance est mani-
faisabilité de l’embolisation par voie veineuse. feste et se traduit par des troubles de l’endormissement ou de

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Fistules de type IIb et IIa+b
Les circonstances diagnostiques peuvent être un acouphène ou
une hypertension intracrânienne, mais ce type de fistule peut aussi
se révéler par une comitialité ou un accident cérébral d’origine
hémorragique ou ischémique. L’hémorragie peut être de toute
localisation : sous-arachnoïdienne, sous-durale, intraparenchy-
mateuse. Les accidents ischémiques sont d’origine veineuse et se
traduisent au scanner et à l’IRM par un œdème de la substance
blanche dans le territoire de la veine leptoméningée impliquée
dans le drainage fistuleux. Il faut signaler que ce drainage veineux
leptoméningé peut être visible au scanner avec injection de
contraste ou en IRM sous la forme de dilatations vasculaires en
superficie du parenchyme. Cet aspect est très caractéristique de
la fistule durale car la dilatation vasculaire leptoméningée est
isolée, c’est-à-dire qu’elle n’est pas associée à une dilatation
vasculaire intraparenchymateuse comme dans les malformations
artérioveineuses cérébrales. L’angiographie est l’examen clé : la
fistule se draine d’abord dans le sinus latéral, mais une thrombose
ou une sténose sinusienne à proximité des points de shunt gêne
le drainage jugulaire de la fistule (figure 3, p. 338). L’indication
de traitement est ici indiscutable, surtout si la fistule s’est mani-
Figure 2. Artériographie sélective de l’artère occipitale droite montrant festée par un accident neurologique. Le but n’est plus sympto-
une fistule de type I du sinus sigmoïde droit (flèche creuse) se drainant matique mais préventif, visant à supprimer le risque hémorra-
dans la jugulaire interne droite. gique ou ischémique. Le traitement doit être curateur et sera
pratiquement toujours réalisé par embolisation veineuse, soit par
voie jugulaire, soit par voie transcrânienne, au travers d’un trou
l’humeur, à type de dépression et d’irritabilité. La gêne peut être de trépan réalisé en regard de la fistule (4).
évaluée par la consommation quotidienne de somnifères et de
tranquillisants. Le traitement est, dans ce cas, tout à fait indiqué. Fistules de type III
Il ne devrait être réalisé que par voie endovasculaire, le traitement
chirurgical comportant un risque vital et fonctionnel excessif. Les circonstances diagnostiques sont presque exclusivement des
L’embolisation par voie artérielle ne permet d’obtenir la dispari- complications neurologiques car leur débit est assez faible et
tion du souffle que si le nombre d’artères afférentes est limité, ce insuffisant pour entraîner un acouphène. Le scanner et l’IRM
qui est rare. Le plus souvent, le traitement par voie veineuse est peuvent montrer des dilatations veineuses superficielles. L’ana-
nécessaire (2, 3). lyse fine de l’angiographie cérébrale est capitale pour distinguer
ce type fistuleux du type IIa. Elle montre en effet une fistule se
Fistules de type IIa projetant sur le sinus latéral mais ne se drainant pas dans le sinus
mais immédiatement dans les veines leptoméningées (figure 4,
Les circonstances diagnostiques sont un acouphène pulsatile p. 338). Le traitement est toujours indiqué et fait appel soit à l’em-
qui peut être isolé ou associé à une hypertension intracrânienne bolisation par voie artérielle, soit au traitement chirurgical (5).
(HTIC) marquée par des céphalées et vomissements. Le scanner
et l’IRM sont normaux, en particulier en ce qui concerne la taille
des ventricules. Il est capital de savoir évoquer ce diagnostic
Fistules de type IV
devant un tableau d’HTIC bénigne car la ponction lombaire est Il s’agit d’un type rare associant un drainage veineux lepto-
contre-indiquée. Dans notre série, cet examen a été à deux occa- méningé porteur d’une ectasie compressive sur le parenchyme adja-
sions source d’aggravation clinique brutale, conduisant dans un cent. La conduite à tenir est la même que pour le type précédent.
cas au décès du patient. Le diagnostic de fistule de type IIa repose
sur l’angiographie de la carotide externe en incidence de face : Fistules de type V
le produit de contraste passant dans un sinus non intéressé par la La clinique est celle d’une myélopathie ascendante progressive
fistule (sinus latéral controlatéral, sinus droit, sinus longitudinal qui peut débuter par une paraparésie ou d’emblée par une tétra-
supérieur). Habituellement, cette contamination est due à une sté- parésie associée à des signes à type de signes bulbaires. L’IRM
nose ou à une thrombose du sinus latéral fistuleux en aval des montre un hypersignal de la moelle cervicale et du bulbe sur les
points de shunt. séquences en T2 associé à une dilatation vasculaire périmédullaire.
Le traitement est réalisé le plus souvent par voie veineuse et ses L’angiographie cérébrale montre une fistule de débit très faible
indications dépendent du mode de révélation de la fistule. Il est siégeant sur un sinus pétreux supérieur ou sur la dure-mère de la
indiscutable lorsque la fistule a été révélée par une HTIC. fosse postérieure et se drainant dans une veine leptoméningée

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Figure 4. Fistule durale de type III de la tente du cervelet révélée par un


hématome cérébelleux chez un patient de 67 ans.
A. IRM cérébrale montrant des dilatations vasculaires dans les deux lobes
cérébelleux (flèche blanche) sans image de nidus malformatif. Cet aspect
est très évocateur de fistule durale à drainage leptoméningé.
B. Temps précoce de l’artériographie de la carotide externe gauche mon-
trant le point de shunt artérioveineux (flèche creuse) alimenté par une
branche unique de l’artère occipitale.
C. Temps plus tardif de la même injection montrant le drainage veineux
Figure 3. Fistule du sinus latéral gauche type IIa+b. Patient de 50 ans extensif dans les veines cérébelleuses.
se plaignant d’un acouphène pulsatile de l’oreille gauche depuis un an
et ayant présenté récemment deux crises comitiales.
A. Artériographie de l’artère occipitale gauche opacifiant une fistule FISTULES DURALES DU SINUS CAVERNEUX
durale du sinus latéral gauche. Il existe une occlusion du sinus sigmoïde
gauche à proximité du golfe de la jugulaire (flèche pleine). Le sang fis-
tuleux reflue dans la veine de Labbé (flèche creuse). La classification veineuse peut s’appliquer à la loge caverneuse,
B. Même injection en incidence de face montrant le drainage dans le à l’exception du type V. Toutefois, dans l’immense majorité des
sinus latéral droit (flèche creuse). cas, la fistule se draine exclusivement dans le sinus caverneux et
C. Radiographie du crâne montrant les coils introduits par voie jugulaire la veine ophtalmique supérieure, ce qui en fait une fistule de type
droite dans le sinus sigmoïde gauche. I, sans risque neurologique central. Les signes cliniques sont oph-
D. Artériographie de l’artère carotide primitive gauche après embolisa-
tion montrant l’occlusion complète de la fistule.
talmiques et d’apparition progressive : injection conjonctivale
E. Temps veineux de l’artériographie carotidienne interne gauche avant (conjonctivite traînante), exophtalmie, diplopie, baisse de l’acuité
embolisation montrant que la veine de Labbé n’est pas empruntée par le drai- visuelle pouvant aller jusqu’à la cécité monoculaire.
nage veineux cérébral normal (astérisque) en raison du drainage fistuleux. Le scanner ou l’IRM cérébrale montrent la dilatation de la veine
F. Temps veineux carotidien après embolisation montrant la restauration ophtalmique supérieure dans le cône orbitaire et l’absence de
d’un drainage cérébral au travers de la veine de Labbé (flèche creuse).
syndrome tumoral du sinus caverneux. Le diagnostic est fait par
l’angiographie cérébrale. Ces fistules ont habituellement un
anastomosée avec les veines spinales cervicales qui circulent faible débit et sont injectées par plusieurs artères durales faible-
à contre-courant (figure 5). Le traitement est endovasculaire, ment dilatées provenant du siphon carotidien et de la carotide
effectué le plus souvent par voie artérielle ou en cas d’échec, externe. Le drainage se fait d’abord dans le sinus caverneux puis
chirurgical. dans la veine ophtalmique. Le sinus pétreux inférieur est prati-

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Le scanner et l’IRM permettent de suspecter le diagnostic en
montrant des dilatations veineuses de la base du lobe frontal.
L’angiographie retrouve une fistule alimentée principalement
par des artères ethmoïdales, branche de l’artère ophtalmique. En
raison de cette disposition anatomique, l’embolisation par voie
artérielle ou veineuse est très rarement entreprise et le traitement
est le plus souvent chirurgical (6).

FISTULES DU SINUS LONGITUDINAL SUPÉRIEUR

Le drainage leptoméningé peut, dans cette localisation, se mani-


fester par un tableau démentiel. Cela peut survenir lorsque le
reflux se fait dans les veines superficielles des deux hémisphères
et plus encore dans le sinus droit et les veines profondes. Ces der-
nières assurent normalement le drainage des structures participant
Figure 5. Fistule durale du sinus pétreux supérieur de type V. Patient de au circuit de Papez. Le tableau démentiel est d'installation très
42 ans présentant une tétraparésie d’évolution rapide associée à des troubles rapide, sur quelques semaines et, fait capital, il est réversible après
de la déglutition. traitement de la fistule (7).
A. IRM médullaire montrant un hypersignal de la moelle cervicale et du
bulbe sur la séquence pondérée en T2. En conclusion, les fistules durales donnent lieu à des symptômes
B. Artériographie de la carotide externe montrant l’opacification du sinus de nature et de gravité variables selon leur siège et leur drainage
pétreux supérieur (flèche pleine) puis le drainage veineux spinal descen- veineux. Leur traitement relève d’un centre spécialisé. ■
dant (flèche creuse).

quement toujours occlus, ce qui explique que la fistule ne puisse R É F É R E N C E S B I B L I O G R A P H I Q U E S

se drainer que dans la veine ophtalmique à contre-courant. Un 1. Cognard C, Gobin YP, Pierot L et al. Cerebral dural arteriovenous fistulas :
bilan de l’acuité visuelle et une prise de la tension oculaire sont clinical and angiographic correlation with a revised classification of venous drai-
nécessaires au bilan pronostique et indiquent, le cas échéant, un nage. Radiology 1995 ; 194 : 671-80.
traitement urgent. 2. Halbach VV, Higashida RT, Hieshima GB et al. Transvenous embolization of
dural fistulas involving the transverse and sigmoid sinuses. Am J Neuroradiol 1989 ;
Le traitement des fistules de la loge caverneuse est endo- 10 : 385-92.
vasculaire et, dans notre centre, il est le plus souvent réalisé 3. Urtasun F, Biondi A, Casasco A et al. Cerebral dural arteriovenous fistulas :
par voie veineuse. percutaneous transvenous embolization. Radiology 1996 ; 199 : 209-17.
4. Houdart E, Saint-Maurice JP, Chapot R et al. Transcranial approach for venous
embolization of dural arteriovenous fistulas. J Neurosurg 2002 ; 97 : 280-6.
FISTULES DE L’ÉTAGE ANTÉRIEUR 5. Collice M, D’Aliberti G, Talamoni G et al. Surgical interruption of leptomeningeal
drainage as treatment for intracranial dural arteriovenous fistulas without dural
sinus drainage. J Neurosurg 1996 ; 84 : 810-7.
Elles siègent sur la lame criblée de l’ethmoïde, c’est-à-dire sur
une portion de dure-mère ne comportant pas de sinus dural. Leur 6. Martin NA, King WA, Wilson CB et al. Management of dural arteriovenous
malformations of the anterior cranial fossa. J Neurosurg 1990 ; 72 : 692-7.
drainage veineux ne peut donc se faire que dans des veines lepto-
7. Hurst R, Bagley L, Galetta S et al. Dementia resulting from dural arteriovenous
méningées (type III). Les manifestations cliniques sont exclu- fistulas : the pathologic findings of venous hypertensive encephalopathy. Am J
sivement centrales : comitialité, infarctus veineux, hémorragie. Neuroradiol 1998 ; 19 : 1267-73.

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