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Sujet de rédaction

Pour exister, le personnage de roman doit-il forcément réussir ?

Le roman tel qu’on le connaît aujourd’hui, apparait principalement vers la fin


du XVème et le début du XVIème siècle avec des auteurs bien connue comme Rabelais
dont gargantua comme œuvre majeur et Cervantès à qui on doit Don Quichotte. Le
roman connaît ensuite son apogée au XIXème siècle avec des auteurs tel Flaubert,
Hugo, Maupassant, Balzac ou encore Nerval. Chacun de ces auteurs ont donné vie à
des personnages qui ont tous une histoire plus ou moins différente dans leur monde.
Nous allons ainsi aujourd’hui dans notre étude nous poser la question suivante : Pour
exister, le personnage romanesque doit-il forcément réussir ? Ainsi, pour introduire
notre écrit nous montrerons que pour exister des personnages doivent réussir mais
nous démontrerons aussi qu’inversement des personnages ne peuvent réussir ; après
avoir introduit ces parties nous nous questionnerons sur le sens de la réussite du
personnage romanesque.

Il faut savoir que le XIXème a comme style littéraire le « réalisme » comme style
« dominant » et a pour but de montrer les réalités existantes dans notre monde. Ainsi
nous allons montrer quel est lien entre le réalisme et la réussite d’un personnage.
Néanmoins, avant d’ouvrir cet écrit, nous allons considérer que le « personnage » à
étudier dans cet écrit est le protagoniste, ainsi nous mettrons ceux-ci en avant au
détriment des autres personnages ; il se peut de même que l’on fasse allusion à des
personnages auxiliaires.
Les auteurs du XIXème ont pour but de montrer la « vérité ». Cette « vérité » est
la remise en cause de beaucoup de principe que qu’ils ont appris et que l’on apprend
encore aujourd’hui. Parmi ces dogmes on en retrouve certain comme « le bonheur
sourit aux justes » ou encore « l’argent ne fait pas le bonheur ». Néanmoins les
auteurs du XIXème, en simplement retranscrivant la réalité ont réussi à ébranler les
fondations de ces leçons transmises de génération en génération.
 George Du Roy, personnage crée par Guy de Maupassant et tiré
du roman Bel-Ami est un protagoniste du XIXème et de basse naissance.
Après avoir été à l’armé, son rêve est de devenir plus puissant, plus
riche, plus reconnu et fuir cette pauvreté qu’il a vécu chez ses parents.
Pour ça il n’hésite pas à utiliser les femmes, mentir, tromper et se
débarrasser de sa propre femme d’un vil moyen pour en changer avec
une plus riche et plus jeune. Au final et grâce à de douteux moyens, il
parvint à accéder aux hautes sphères du pouvoir et à jouir de son argent
et de sa position. Il est évident que ce personnage est l’opposé
des deux dogmes vus ci-dessus et que de part son existence il les mets en
branle ; pas encore assez pour les briser.

Le XIXème siècle est et ne l’oublions pas, le siècle du changement où est partagé


en plus des trois gouvernement (république, monarchie, empire), le début des trente
glorieuses et le moment où est à son apogée la diffusion et l’établissement, dans les
contrées Française, des fondations des idées des lumières. Ainsi tout est remis en cause
et de plus en plus de philosophe, d’intellect et de littéraire naissent. Et des idées
comme : « est-ce que le juste peu perdre et le mal gagner ? » émergent. Ainsi, des
personnages représentant le caractère d’hommes politique ou capitaliste émergent. Ils
sont sans scrupule et pour leur propre profit ne reculent devant rien.
 Octaves Mouret, personnage du roman d’Emile Zola Au Bonheur
des Dames. Ce personnage, jusqu’au milieu du roman, est l’allégorie de
la figure capitaliste. Tout pour obtenir plus d’argent, de pouvoir et de
statut vis-à-vis du plus grand monde. Rien ne l’arrête, il n’a aucun
scrupule et n’hésite pas à pousser au suicide ou en dépression tout ceux
qui lui font obstacle. De plus, ses clientes ne sont pour lui qu’un
« moyen de monter les échelles » et il se caractérise lui-même comme
une figure divine ; son établissement, un lieu de culte quant à ses
clientes, des dévotes qui viennent dans son lieu saint prier le grand
patron. Cependant sa rencontre avec Denise, son âme sœur, va le faire
s’adoucir. Il obtient ainsi, malgré ses multiples crimes, la grâce et vie
ainsi avec abondance, statut social et amour familial.

Ainsi, la plupart des personnages antipathique, réaliste et protagoniste se


doivent de réussir. Car c’est à ce moment-là que l’on entrevoit la vérité, la vérité que
pour réussir on doit dévorer autrui, pour pouvoir ébranler la figure du « héros » (qui
vainc le méchant et tout lui réussit), pour montrer au monde que rien ne se gagne sans
sacrifice, pour se rappeler qu’avant d’obtenir une proie il faut chasser et avant de
vendre la peau de l’ours, il faut le tuer. Ainsi, ces personnages de roman pour exister
se doivent de réussir, sinon ce ne serait que des romans de seconde zone.
 Vautrin, de son vrai nom Jacques Collin, protagoniste de l’ombre
dans la comédie humaine de Balzac. On le voit apparaitre dans plusieurs
œuvres comme Le père Goriot. Ce personnage a pour rôle d’aider dans
l’ombre « les jeunes qui ont besoin d’aide » en leur prodiguant des
conseils pragmatiques qui leurs permettrons d’atteindre leur but (réussir).
Bien qu’il ne soit pas toujours écouté, il permet aux personnages de
grandir et de voir le monde (bien qu’il y en ait un qui a fini
tragiquement). Ce personnage représente le cynisme et pragmatisme
nécessaire pour réussir dans la société, selon-lui. Bien qu’il n’hésite
point à tuer, il finit pardonné et travail parmi les forces de l’ordre.
Bien que l’on puisse se poser la question si le fait que les personnages les plus
pragmatiques s’adoucissent vers la fin de l’histoire soit un acte « étique » de l’auteur
pour éviter d’offusquer le lecteur ou tout simplement que l’écrivain souhaite
communiquer comme : « L’argent ne fait pas le bonheur, mais l’obtenir avec ses
avantages oui », il faut retenir que ces personnages sont mauvais et vils et remettent en
cause la religion, la justice, l’égalité et fiabilité de l’état. Cependant à l’image des
riches et des pauvres, si un personnage doit réussir pour exister certains se doivent
d’échouer. Voyons en quoi et pourquoi.

Si au XIXème siècle le mauvais se devait de gagner, qu’en est-il du juste, de


l’humain, de celui au bon cœur ? Ce personnage est en général révolutionnaire, il a
peut-être commis des crimes et veut se repentir ou il est trop honnête, hors de son
temps et peut avoir l’âme d’un justicier ou celui d’un homme moderne. Cependant,
dans l’idée où le XIXème est le siècle « rebelle » des personnages qui grâce à l’arme de
l’écrivain d’avant, le fameux « deus ex machina », auraient été sauvé de leur misère
finissent d’une réaliste, et surtout sans machination divine.
 Jean-Joachim Goriot, personnage tiré du livre, Le père Goriot de
la comédie humaine de Balzac, est un homme bon et père dévoué, il
donne tout à ses villes, ingrates, hypocrites et indignes filles (et l’on
peut s’accorder sur le fait que cet avis n’est pas que subjectif). En effet,
le père Goriot a échoué dans sa quête de toujours pouvoir donner à ses
filles et en tant que père être réuni et profiter de l’amour avec.
Cependant, sa gentillesse n’a jamais été rendu, sa fin de vie pathétique et
sa mort encore plus. Il a vécu dans une misère pour au final mourir tout
aussi miséreux, sans rien en retour. Ainsi détruisant complètement
l’adage « tout sourie au juste de cœur ».
Cependant, il ne faut pas oublier que bien que certains auteurs comme Balzac
soient catholiques et donc croient à une vie après la mort, leurs œuvres elles ne
représentent pas vraiment une religion et elles n’ont jamais (tout du moins la les
limites des connaissances de celui qui écris cette étude) présenté une vie après la mort
ou la réincarnation avéré d’un personnage qui a trépassé. On peut donc considérer la
mort d’un personnage « Bon » ou « Mauvais » comme définitive. Ainsi une
problématique née, le personnage doit-il forcément être en quête de piété ou de plaisir
en sachant que l’on a qu’une vie ?
 Emma Bovary, tiré du roman Madame Bovary, est une héroïne
tragique. Ce protagoniste, est une innocente jeune fille qui voulant vivre
la même vie que celle de ses protagonistes dans ses romans, une vie
passionnante. Innocente et naïve, elle se laisse embarquer dans des
liaisons dangereuses, obtient un enfant mais échoue dans la vie
maternelle, et se suicide après avoir connue quelques mois de vie
« passionnante ». Au final elle n’était qu’une jeune enfant voulant être
comme son héroïne de roman, roman merveilleux et donc irréaliste.
Emma Bovary est l’héroïne réaliste qui dénonce et montre le but du
roman réaliste. Bien qu’elle soit une gentille fille, et bonne de cœur, sans
se salir les mains et en étant malicieux on ne peut obtenir la vie que l’on
trouve dans les romans de type merveilleux, fantaisiste ou héroïque.
Cependant, elle reste une protagoniste inoubliable qui a une réalité et
surtout une valeur et une importance dans la nôtre, nôtre réalité, ainsi
une existence.
Si au XIXème siècle le mauvais se devait de gagner, qu’en est-il du juste, de
l’humain, du bon celui au bon cœur ? Evidemment, ils meurent, qu’ils soient heureux
ou tristes, qu’ils regrettent ou soient prêt, ils meurent. Si on le voit d’un point de vue
croyant, soient-ils se réincarne et sont heureux ou ils se dirigent vers le Paradis et sont
aussi heureux. Cependant, leur sort d’un point de vue athéiste est horrifiant car oui,
bien souvent le protagoniste trouve ses réponses avant sa mort, mort qui représente le
néant, la fin, l’inconnue, le vide, la solitude ; tandis que le « mauvais », jouira encore
pendant quelque décennie du luxe et de la luxure obtenue avec ses mains couverte de
sang. Mais qui s’en soucie, car oui, d’un point de vue croyant le mauvais karma ou les
péchés sont répréhensibles de la douleur éternel (enfer), néanmoins d’un point vue
athée et pragmatique ce n’est qu’un moyen comme un autre de parvenir à ses fins,
car tant qu’aucun témoin subsiste, personne ne nous voit et ainsi ne nous jugera.
Malgré tout, ces personnages bons de cœur disparaissent-ils de nos esprits même s’ils
arrêtent d’exister dans leurs univers ? Non. Ainsi, nous allons voir qu’elle est la
signification de l’existence et de la réussite.
« Qu’est-ce que l’existence ? » est une question aussi précise que « Pourquoi
vivons nous ? » cependant si l’on suit les définitions du dictionnaire, l’une des deux
questions a une réponse. En effet l’existence possède cinq définitions et parmi celles-ci
deux d’entre elles sont les réponses attendues. Ces définitions nous montrent que
l’existence n’est aucunement liée à la réussite mais seulement à la reconnaissance et
l’importance donné au personnage par le lecteur.
 L’existence est : « Avoir de l'importance, de la valeur » et
« S'affirmer, se faire reconnaître comme une personne aux yeux de la
société, d'un groupe, de quelqu'un ».

Cependant, qu’est-ce que la réussite du personnage ? « Entreprise, action,


œuvre qui connaît le succès » est la définition accordée par le dictionnaire pour le mot
réussite. Cependant qu’est-ce alors que la réussite d’un personnage ? On peut penser
en premier à la quête d’un personnage (comme aller trouver un trésor) cependant après
cette étude il devient plus clair que le but d’un personnage est d’exister. Par ça, il lui
est nécessaire d’avoir un impact sur le lecteur. Cependant cet impact se détermine par
la chut de son histoire.
 Si le père Goriot avait été sauvé par une figure « héroïque » ou
Octave Mouret exécuté par la justice, il aurait été fort probable que les
existences de ces personnages n’auraient pas été longues.

En définitive, un personnage doit-il réussir pour exister ? oui et non. Tout est
approximatif en fonction de quel point de vue on regarde la solution. Si le sens de «
réussite » dépend de la reconnaissance du statut social, non il n’est nécessaire de
réussir et aurait parfois même l’effet contraire. Cependant si la réussite est le fait
d’obtenir le statut d’existence parmi les lecteurs alors oui, il est nécessaire de réussir.
Car après tout, combien de personnage et de monde romanesque (et bien d’autres
œuvres littéraire) ont fini par perdre leur existence ? Cependant, à l’image des
personnages romanesque, doit-on réussir pour exister ?

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