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Baba Ammi « il n’existe pas de banques islamiques et de

banques non islamiques »


Par Fatma Haouari - 07 janvier 2017 / 11 :31

Le ministre des Finances, Hadji Baba Ammi, répondant à une question orale, ce jeudi à l’APN sur une éventuelle
émission de titres sans intérêts dans le cadre de l’emprunt obligataire, lancé récemment par le trésor public, le
ministre des nances a fait état d’un « projet à l’étude pour l’émission d’emprunts sans intérêts » rappelant par la
même occasion que nombre de banques notamment la Caisse Nationale d’Epargne et de Prévoyance (CNEP) et la
Banque de Développement Local (BDL) émettent au pro t du large public des titres sans intérêts, outre l’existence
d’un livret d’épargne sans intérêts.

Le ministre a précisé qu’ « il n’existe pas de banques islamiques et de banques non islamique », soutenant qu’ « il
y a des banques soumises à un système bancaire international et qui peuvent proposer des services avec ou sans
intérêts en matière d’épargne ».

« Ces mesures, a-t-il souligné, s’inscrivent dans le cadre d’une stratégie globale de modernisation du système
nancier par la diversi cation des prestations o ertes aux clients ».

La loi autorise, a-t-il dit, les banques et les établissements nanciers à proposer des prestations qui ne sont pas
basées sur le taux d’intérêt » en rappelant que « des instructions ont été données dans ce sens à l’ensemble des
banques publiques d’où le produit «Moucharaka » ou « Mourabaha ».

S’agissant de l’ouverture de bureaux de change, une demande récurrente pour lutter contre le marché informel de
la devise, il a déclaré que « l’ouverture ne peut, à elle seule remédier au problème du marché parallèle car la
demande dépasse l’o re, a rmant que les pouvoirs publics œuvraient à le régler progressivement ».

En ajoutant que « le problème du change ne réside pas en l’ouverture de bureaux dédiés à ce genre d’opération,
la faiblesse de l’o re de la part des citoyens non résidants ou étrangers induite par les lacunes du secteur du
tourisme d’une part, et la forte demande de la part des citoyens résidants d’autre part sont à l’origine d’un
déséquilibre entre l’o re et la demande ».
Niant la promulgation « d’un quelconque décret exécutif en avril dernier » le ministre a dévoilé que « les quarante-
six bureaux de change évoqués ont obtenu en fait un agrément de la Banque d’Algérie (BA) conformément à
l’instruction 08-96 et l’instruction 13-97, et la directive n° 07-95 relative au contrôle du change ».

En révélant que sur les 46 bureaux agrées, 40 se sont vus retirer leurs agréments, dont 13 à la demande des
béné ciaires eux même, et 27 pour non entrée en activité après l’obtention de l’agrément, a ajouté le premier
argentier du pays.

Le ministre a argué que « les bureaux de change ne peuvent vendre de devise aux citoyens résidants que dans des
cas xés par la loi ».

S’agissant de l’Emprunt national pour la croissance économique, lancé en avril dernier, le ministre a fait état de la
collecte d’un montant global de 560 milliard DA, a ecté au nancement d’infrastructures de base telles que des
ports, des voies ferrées et l’extension des zones industrielles.

A une question sur l’opération de mise en conformité scale volontaire, il a fait savoir que cette opération « a incité
nombre de commerçants et de chefs d’entreprises non structurés à intégrer le secteur formel ».

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