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Installations Electriques I USJ – ESIB Ch2 - Appareillage Electrique BT

Ch2- Appareillage Electrique BT


LV Electrical Equipment
1- Les fonctions de base de l’appareillage électrique basse tension
Les normes nationales et internationales définissent :
 La manière de réaliser les circuits de distribution électrique et leurs besoins (les normes d’installation
CEI 60364 principalement la partie 5-53 pour l’appareillage),
"La CEI (Commission Électrotechnique Internationale) est une organisation mondiale de normalisation composée de
l'ensemble des comités électrotechniques nationaux (Comités nationaux de la CEI). La CEI a pour objet de favoriser
la coopération internationale pour toutes les questions de normalisation dans les domaines de l'électricité et de
l'électronique. A cet effet, la CEI, entre autres activités, publie des Normes internationales. Leur élaboration est
confiée à des comités d'études, aux travaux desquels tout Comité national intéressé par le sujet traité peut participer.
Les organisations internationales, gouvernementales et non gouvernementales, en liaison avec la CEI, participent
également aux travaux. La CEI collabore étroitement avec l'Organisation Internationale de Normalisation (ISO),
selon des conditions fixées par accord entre les deux organisations."
Pour la France, la norme d’installation NF C 15-100 et le décret du 14/11/88 sont à respecter.
"La NF C (Norme Française Pour l’Electricité). La NF est une norme française qui couvre tous les sujets ; elle est
toujours accompagnée par une lettre majuscule, par exemple NF A : Métallurgie, NF C : Electricité, NF E : Mécanique,
NF M : Energie, NF P : Bâtiment, génie civil…"
 le rôle, les fonctions et les performances de l’appareillage (les normes produits CEI 60947 pour
l’appareillage de type industriel).
Les principales fonctions sont :
- La commande des circuits
- Le sectionnement
- La protection électrique

Les dispositifs de protection à basse tension sont intégrés dans les disjoncteurs au moyen de déclencheurs
magnétothermiques et électroniques et/ou de dispositifs différentiels à courant résiduel.
Les fonctions de protection de base sont :
- Les courants de surcharge
- Les courants de court-circuit
- Les défauts d'isolement
D’autres fonctions de protection sont à assurer, entre autres :
- La protection contre les surtensions.
- La protection contre les sous tensions.
- Les parafoudres.

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Remarque : Au Liban il y a des normes libanaises qui sont publiées par Libnor "L’Institut libanais
des normes". Ces normes ne sont pas obligatoires, c’est au conseil des ministres de publier des
normes obligatoires et qui sont peu jusqu’à maintenant.

2- Appareillage Electrique
L’Appareillage Electrique est divisé en deux types :
 Appareillage de commande
 Appareillage de protection

A- Appareillage de commande
On regroupe généralement sous le terme "commande" toutes les fonctions qui permettent à l'exploitant
d'intervenir volontairement à des niveaux différents de l'installation sur des circuits en charge, par action
directe ou automatique pour la mise en ou hors tension d’un circuit ou d’un appareil.

A-1 Caractérisation de la commande

1. Définition
Un appareil de commande est un appareil mécanique de connexion, capable d'établir, de supporter et
d'interrompre des courants dans des conditions normales du circuit, y compris les conditions de
surcharges en service.
2. Types de commandes
Il existe deux types de commandes :
- la commande manuelle (exemple : l'interrupteur)
- la commande automatique (exemple : le contacteur, le relais heures creuses/heures pleines)
Remarque : La commande d'un circuit peut se faire en tout ou rien (TOR), c'est le cas des interrupteurs et
des contacteurs, ou de façon progressive, c'est le cas des variateurs qui agissent en modulant l'énergie.
3. Grandeurs Physiques
a- Tension et courant d’emploi assignés
La valeur de la tension, combinée avec le courant d'emploi, détermine l'emploi de l'appareil de
commande.
b- Pouvoir de coupure et fermeture
Le pouvoir de coupure est la valeur du courant efficace que peut couper un appareil de commande sans
subir de détérioration sous une certaine tension.

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Le pouvoir de coupure des interrupteurs et des contacteurs est en général de 7 à 10 fois l'intensité
assignée, ce qui est beaucoup plus faible que pour les fusibles ou les disjoncteurs.
Le pouvoir de fermeture est la valeur du courant efficace que peut établir un appareil de commande sans
subir de détérioration.
c- Durée de vie électrique
La durée de vie électrique est le nombre de cycles d'ouverture-fermeture que l'appareil peut effectuer
sans remplacement de ses contacts. Elle s'exprime en millions de manœuvres.

4. L’interrupteur

Cet appareil est généralement commandé manuellement (mais il peut être équipé d’une commande
électrique pour le confort d’utilisation). C’est un appareil non automatique à deux positions
(ouvert/fermé).
L’interrupteur doit être capable d’établir, de supporter et d’interrompre des courants dans les conditions
normales du circuit, y compris éventuellement des courants de surcharge en service.
L’interrupteur n’est pas conçu pour assurer la protection des circuits qu’il commande.
Les caractéristiques des interrupteurs domestiques :
 La tension et l'intensité nominale : 250 - 400 - 500- 660 V ; 6 - 10 - 16 A.
 Le nombre de pôles : unipolaire, bipolaire.
 La présentation : apparent ou encastré

Interrupteur Apparent Interrupteur Encastré

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5. Le sectionneur

C'est un appareil de connexion à commande manuelle et à deux positions stables (ouvert/fermé) qui
assure la fonction de sectionnement. Ses caractéristiques sont définies par les normes CEI 60947-3. Un
sectionneur n’est pas conçu pour fermer et couper un courant de charge. Aucune valeur pour ces deux
manœuvres n’est indiquée dans sa norme produit.
Un sectionneur doit cependant être apte à supporter le passage de courants de court-circuit et, de ce fait,
possède un courant assigné de courte durée admissible, généralement pour 1 seconde, à moins d’un
accord entre l’utilisateur et le constructeur. Cette caractéristique est normalement plus que suffisante
pour qu’il puisse supporter des courants de surcharge normaux (d’intensité plus faible) pendant des
périodes plus longues, telles que les courants de démarrage de moteurs.
Il est impératif d'arrêter l'équipement aval pour éviter une ouverture en charge. Dans le cas contraire de
graves brûlures pourraient être provoquées, liées à un arc électrique provoqué par l'ouverture.
Le Sectionneur en basse tension est souvent muni de fusibles, il est alors appelé sectionneur porte-
fusibles.
Symbole du sectionneur Symbole du sectionneur porte fusible

6. Interrupteur d’isolement (Disconnect Switch)

Les principales caractéristiques et fonctions des interrupteurs d'isolement électrique sont :


Il a un espace de coupure clair (point de coupure), il est donc principalement utilisé pour isoler
l'alimentation, assurer la sécurité des travaux de maintenance et peut couper le courant dans la ligne.

Pendant la maintenance des équipements électriques basse tension, on utilise des interrupteurs
d'isolement pour isoler les parties électriques et non électriques, formant un point de déconnexion
évident, pour séparer l'équipement de maintenance de la grande entrée électrique du système
d'alimentation, afin de garantir la sureté du personnel de maintenance et la sécurité des équipements
électriques.

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Symbole de l’interrupteur d’isolement

Interrupteur Disjoncteur

7. Le Télérupteur

Le télérupteur autorise la commande d'un circuit d'éclairage à partir d'un ou plusieurs boutons poussoirs.
Le télérupteur est très pratique et économique lorsqu'il s'agit d'installer plus de trois points pour la
commande de l'éclairage ou lorsque la distance est trop importante entre deux points de commande.
Exemples : long couloir, cage d'escalier, grande pièce...
Le télérupteur est un interrupteur commandé à distance par des impulsions électriques, une provoque la
fermeture, la suivante l'ouverture du contact et éventuellement directement par action manuelle.

La came : Pièce destinée à


transmettre le mouvement d’un mécanisme

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Le télérupteur est un matériel électrique qui est constitué de deux éléments principaux qui sont :
 La bobine.
 Un contact électrique pour la partie puissance.
Ces deux éléments sont représentés d’ailleurs sur le symbole électrique du
télérupteur

Schéma d’installation

8. La Minuterie

C'est un interrupteur commandé à distance qui se ferme à partir d'une impulsion sur son
circuit de commande et qui s'ouvre au bout d'un temps réglable appelé temporisation et
éventuellement directement par action manuelle.
Le fonctionnement de la minuterie peut être sans ou avec effet.
- La minuterie sans effet : Le fait de redonner une impulsion au cours de la
temporisation ne relance pas le temps.
- La minuterie avec effet permet de relancer le temps à chaque impulsion.
Schéma d’installation

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9. Contacteur

Le contacteur est un appareil de commande qui sert à établir, interrompre et supporter les courants dans
les conditions normales de fonctionnement d’un circuit. Il se caractérise essentiellement par son nombre
de manœuvre maximal (durée de vie), et les catégories d’emploi selon leur application.
II est capable d'établir, de supporter et d'interrompre des courants dans les conditions normales du circuit,
y compris les conditions de surcharges en service. L'intérêt du contacteur est de pouvoir être commandé
à distance.
9-1 Caractéristiques principales
Un contacteur est constitué de deux parties principales, la partie puissance et la partie commande.
Le circuit de puissance est composé des contacts principaux qui peuvent être unipolaires, bipolaires,
tripolaires ou encore tétra-polaires. Le circuit de commande est constitué principalement d’une bobine et
contact auxiliaire. Sur les contacteurs de puissance élevée les bobines sont souvent interchangeables,
permettant de commander le contacteur avec différentes tensions (24V, 48V, 110V, 130V, 400V)
9-2 Constitution générale détaillée
Le contacteur est constitué principalement de deux types de contacts, principaux et auxiliaires ainsi
qu’une bobine de commande.
a- Contacts principaux à fermeture
Ce sont les contacts de circuit de puissance qui assurent le passage du courant nominal nécessaire au
fonctionnement du récepteur.
(Normalement ils sont des contacts ouvert mais il existe aussi des contacteurs ayant des contacts principaux
normalement fermés)

b- Contacts auxiliaires
Les contacts auxiliaires, à ouverture ou à fermeture, interviennent dans le circuit de commande et agissent
sur des intensités plus faibles. Ces contacts peuvent être soit intégrés soit démontables instantanés ou
temporisés.
Ils seront destinés à assurer : l’auto-alimentation des bobines des contacteurs, la signalisation visuelle, les
alarmes sonores, les asservissements, les verrouillages électriques des contacteurs…
c- Electro-aimant
Formé d’une bobine qui peut être alimentée en courant continu ou en courant alternatif et d’un noyau
magnétique généralement feuilleté. L’électro-aimant attire une palette mobile lorsqu’il est alimenté, qui
tire de sa part les contacts principaux.

Remarque : le circuit magnétique d’un contacteur est feuilleté afin d’éviter la création de courants de
Foucault qui réduisent le flux magnétique et échauffent les masses métalliques.

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(On appelle courants de Foucault les courants électriques créés dans une masse conductrice, soit par la variation
au cours du temps d'un champ magnétique extérieur traversant ce milieu (le flux du champ à travers le milieu), soit
par un déplacement de cette masse dans un champ magnétique constant.)

9-3 Fonctionnement
La bobine du contacteur peut être alimentée aussi bien par un courant alternatif que par un courant
continu (de 24 à 400 V).
- Elle génère un champ magnétique
- La partie mobile de son armature est attirée contre la partie rigide.
- En fonction du modèle, les contacts se ferment ou s'ouvrent alors.
- Si la bobine n'est pas alimentée, le ressort de rappel renvoi en position initial la partie mobile de
l'armature et les contacts reprennent leur position.
Ce mécanisme permet de contrôler la mise en service des appareils électriques en aval de celui-ci
9-4 Schéma et Symboles
Dans la figure suivante nous citons les symboles de deux types de contacteur le premier est tripolaire
(trois pôles) le deuxième est tétra-polaire (quatre pôles).

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Repérage des contacts


Les contacts des contacteurs sont repérés comme la suite :
- Les Contacts Principaux
 1 à 6 tripolaires : (1-2), (3-4), (5-6)
 1 à 8 en tétra polaires : (1-2), (3-4), (5-6), (7-8)
- Les contacts auxiliaires
Ils sont repérés par deux chiffres, le chiffre des dizaines indique le numéro du contact de l'auxiliaire, le
chiffre des unités est le plus important, car il indique la fonction du contact :

Le chiffre des unités


 1 et 2 : contact à ouverture "O" (Normalement Fermé / Normally Close)
 3 et 4 : contact à fermeture "F" (Normalement Ouvert / Normally Open)
 5 et 6 : contact à ouverture, contact temporisé (Temporisé Normalement Fermé)
 7 et 8 : contact à fermeture, contact temporisé (Temporisé Normalement Ouvert)

Remarque :
Le contact travail est un contact ouvert au repos, qui ferme le circuit électrique lorsqu'il est actionné.
Le contact repos est un contact fermé au repos, qui ouvre le circuit électrique lorsqu'il est actionné.
La différence entre contact de puissance et contact auxiliaire réside dans le fait que le contact de puissance
est prévu pour résister à l'apparition d'un arc électrique issu d'un fort courant, à l'ouverture ou à la
fermeture du circuit. Le contact auxiliaire fait partie de la partie commande du montage dont les courants
restent faibles face à la partie puissance.
Le contacteur de puissance (KM)
Les contacteurs sont utilisés afin d'alimenter des moteurs industriels de grande puissance et en général
des consommateurs de fortes puissances.
Ils possèdent un pouvoir de coupure (Pdc) important.
Une partie de ses contacts peut être utilisée pour commander des éléments de puissance (Moteur,
chauffage, circuit de puissance, etc...).
Il est repéré KM (KM1, KMA...) aussi bien pour la bobine et les contacts.

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Le contacteur auxiliaire (KA)


Le contacteur auxiliaire est utilisé dans la partie commande des circuits.
Il est utilisé pour relayer les capteurs (plus de contacts), permettre de réaliser des commandes plus
complexes. On peut lui ajouter des blocs de contacts auxiliaires temporisés ou non.
Il est repéré dans les schémas par KA, (KA1, KAA...) aussi bien pour la bobine et les contacts

Le fonctionnement des blocs d'accrochage mécanique est le suivant :

 Pour fermer les pôles de puissance du contacteur, il faut une impulsion sur les bornes A1 et
A2 de la bobine du contacteur.
Attention : en cas de coupure secteur, les pôles resteront en position fermé.
 Pour ouvrir à nouveau les pôles du contacteur, il faut une impulsion sur les bornes E1 - E2 de la
bobine du bloc d'accrochage.

9-5 Catégories d’emploi des contacteurs :


Les catégories d’emploi dépendent de la nature du récepteur (Eclairage incandescent, éclairage
fluorescent compensé ou non compensé, moteurs…) et les conditions dans lesquelles s’effectuent les
fermetures et les ouvertures.
La catégorie d’emploi d’un contacteur est fonction de la nature du courant (alternatif ou continu) ; de la
nature du récepteur à commander et des conditions dans lesquelles s’effectuent les fermetures et les
ouvertures du circuit électrique.

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En courant alternatif, les catégories pour les contacteurs de puissance sont : AC1, AC2, AC3 et AC4.

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En courant continu, il existe cinq catégories d’emploi : DC-1, DC-2, DC-3, DC-4, DC-5.

9-6 CHOIX D’UN CONTACTEUR


Choisir un contacteur revient à déterminer ses caractéristiques et en fonction de celles-ci le sélectionner
dans une gamme de constructeur.
Les principales caractéristiques de choix d’un contacteur sont :
- La catégorie d’emploie
- Tension nominale d'emploi (Ue) : c'est la tension d'alimentation de la bobine. (12V; 24V; 220V;
400V; 600V ; 1000V)
- Courant nominal d'emploi (Ie) : le courant d'emploi définit par le constructeur tient compte des
facteurs suivants : Ue; fréquence; et le type d'enveloppe de protection (IP).
- Facteur de marche : c'est le rapport entre la durée de passage du courant ou durée
d'enclenchement (t) pendant un cycle de manœuvre et la durée de ce cycle (T) avec
𝑡
m%= x100
𝑇
Durée du cycle : c’est la somme des durées de passage du courant et de
la période de repos.
- Fréquence de manœuvre : c'est le nombre de cycle complet (ouverture, fermeture) effectué par
un contacteur pendant 1h.
- La durée de vie d'un contacteur est directement liée aux conditions d'emploi :
- Le nombre de pôles
- La tension nominale de la bobine
- La nature et le nombre des contacts auxiliaires

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9-7 Commande à grande distance


Lors de la mise sous tension de la bobine de l’électroaimant d’un contacteur, le courant d’appel
engendre, dans le câble de commande, une chute de tension, provoquée par la résistance des
conducteurs qui peut perturber la fermeture du contacteur.
Une trop grande chute de tension dans les lignes du circuit de commande (en courant alternatif comme
en courant continu) peut entraîner la non fermeture des pôles du contacteur voire la destruction de la
bobine par échauffement.
Ce phénomène est amplifié par :
– Une grande longueur de ligne.
– Une tension de commande faible.
– Une section de conducteur faible.
– Une puissance à l’appel, élevée, absorbée par la bobine.
Pour déterminer la section du câble, en fonction de la tension de commande, de la puissance d’appel et
la longueur du câble, il faut se référer aux abaques ci-dessous.
Comme on peut aussi déterminer la longueur maximale du câble en fonction de la tension de
commande, de la puissance d’appel et la section du câble

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a- Pour diminuer les chutes de tension à l’appel, il faut :

– Augmenter la section des conducteurs.


– Choisir une tension d’alimentation plus élevée.
– Effectuer la commande par l’intermédiaire d’un contacteur auxiliaire.
Remarques :
1- En commande 3 fils, le courant circule dans 2 conducteurs seulement.
2- La longueur du câble c’est une longueur qui renferme 2 ou 3 conducteurs (distance du contacteur à
l’organe de commande).
b- Comment Choisir la section des conducteurs ?
Les abaques ci-dessous sont établis pour une chute de tension en ligne maximale de 5 %. Ils donnent
directement la section du conducteur de cuivre à adopter pour le câble de commande, en fonction de sa
longueur, de la puissance à l’appel absorbée par la bobine du contacteur et de la tension de commande.

Exemple :
Quelle section de câble adopter pour la commande d’un contacteur en 115 V, à 150 mètres de distance
et pour une puissance à l’appel : 200 VA?
Sur l’abaque de gauche (au-dessous), le point X est défini par l’intersection de la verticale pour 200 VA
avec la courbe de tension ~ 115 V.
Sur l’abaque de droite, le point Y est défini par l’intersection de la verticale de 150 m avec l’horizontale
passant par le point X.
Donc il faut adopter la section des conducteurs indiquée par la courbe atteinte par le point Y, soit : 1,5
mm².
Si le point Y tombe entre 2 courbes de section, adopter la section la plus importante.

Les abaques ci-dessous sont établis pour une chute de tension en ligne maximale de 5 %. Ils donnent
directement la section du conducteur de cuivre à adopter pour le câble de commande, en fonction de sa
longueur, de la puissance à l’appel absorbée par la bobine du contacteur et de la tension de commande.

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c- Calcul de la longueur maximale des câbles :


La longueur maximale admissible pour la chute de tension en ligne est donnée par la formule :

𝑈2
L= .s.𝐾
𝑆𝑎

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avec :
L : distance du contacteur à l’organe de commande, en m (longueur du câble)
U : tension d’alimentation en V
Sa : puissance apparente à l’appel en VA
s : section des conducteurs en mm²
K : facteur indiqué ci-dessous.

Pour le courant continu, quelle que soit la puissance apparente à l’appel Sa, exprimée en W, K = 1,38.
Remarque :
En général le contacteur se place dans le tableau électrique et dispose de trois commandes qui peuvent
être actionnées manuellement : marche automatique, arrêt, marche forcée.
La première pilote la mise en marche des appareils durant les heures creuses, en fonction du signal.
La seconde permet de couper l’alimentation quand vous n’en avez pas besoin (départ en vacances).
La troisième vise à forcer l’utilisation d’un appareil comme le ballon d'eau chaude. Par exemple, si vous
avez besoin d'eau chaude sans attendre le signal automatique.

Vous trouverez ci-dessous un exemple de fiche technique d'un contacteur où vous pourrez identifier la
gamme du contacteur, son nom, son application, le nombre de pôles principaux, la tension assignée
d’emploi, le courant assigné d’emploi, type de circuit de commande, les puissances des moteurs à
commander, le nombre de pôles auxiliaires et leurs types...

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10. Relais
Un relais électromécanique est un organe électrique permettant de distribuer la puissance à partir d'un
ordre émis par la partie commande. Ainsi, un relais permet l'ouverture et la fermeture d'un circuit
électrique de puissance à partir d'une information logique. Les deux circuits, puissance et information,
sont complètement isolés (isolation galvanique) et peuvent avoir des caractéristiques d'alimentation
électrique différentes.
 Un relais est composé principalement d'un électroaimant, qui lorsqu'il est alimenté, transmet une
force à un système de commutation électrique : les contacts.

 L'électroaimant (la bobine) peut être, suivant les spécifications et besoins, alimenté en TBT (Très
Basse Tension) (moins de 12 V, 24 V, 48 V) continu ou alternatif ou en BT (Basse Tension) (230 V,
400 V).
 Le système de commutation peut être composé d'un ou plusieurs interrupteurs
simple effet appelés contacts normalement ouverts (NO) ou normalement fermés
(NF ou NC). Ces commutateurs sont adaptés aux courants et à la gamme de tensions
à transmettre à la partie puissance.
 Divers systèmes mécaniques ou pneumatiques peuvent créer un retard à l'enclenchement ou au
relâchement (on dit alors que les relais sont
"temporisés").
 Dans les systèmes mettant en œuvre une grande
puissance, on appelle les relais des "contacteurs".

Remarque : Concernant les relais temporisés, les contacts sont


repérés comme la suite :

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B- Appareillage de protection.
Il existe 2 types d’appareillages utilisés dans l’habitat pour protéger les biens :
 Le sectionneur porte fusible associé à un fusible,
 Le disjoncteur.

Voyons ensemble quelques définitions qui définiront les points communs entre ces 2 appareils, avant de
les comparer.
a- Calibre : Le calibre est la valeur du courant nominal que pourra supporter l’appareillage de
protection. On le note In et il s’exprime en Ampères. Il existe des valeurs normalisées en
fonction du type d’utilisation (exemple : départ de prises de courant protégées par un
disjoncteur de calibre In = 25A).

b- Surcharge : une surcharge est une élévation anormale du courant consommé par des
récepteurs électriques dans des proportions raisonnables. En général, c’est un courant qui
augmente de façon assez régulière, donc la coupure du courant pourra être assez tardive
(de quelques secondes à plusieurs minutes). On distingue les faibles surcharges (entre In et
3xIn) des fortes surcharges (entre 3xIn et 10xIn).

c- Court-circuit : Un court-circuit est une liaison accidentelle entre 2 conducteurs. Cela


provoque un très fort appel de courant (supérieur à 10xIn) pouvant atteindre plusieurs kA.
Etant donné l’importance du courant provoqué et la brutalité du phénomène, il est
impératif de couper l’alimentation du circuit au plus vite (temps de coupure très inférieur
à 1 seconde).

d- Pouvoir de coupure : Le pouvoir de coupure est le courant maximal que peut couper
l’appareillage de protection. Il s’exprime en kA (kilo-Ampère)

Le disjoncteur ainsi que, le sectionneur porte fusible, protègent aussi efficacement les biens contre les
surcharges que contre les courts circuits. On peut donc dans une installation mettre en place l’une ou
l’autre de ces solutions (ou associer les deux).
Voyons-en quoi ces solutions sont différentes en les étudiant séparément et en les comparant.

1. Fusible
Le fusible, également appelé coupe-circuit à fusible, est un organe de sécurité qui coupe le
courant électrique lors d'un court-circuit ou d'une surcharge.

1-1 Principe du fusible


En effet, inséré dans un porte-fusible, le coupe-circuit à fusible est un petit composant isolant renfermant
un fil conducteur en argent, en aluminium, en zinc ou en étain, qui fond lorsqu'il est traversé par un
courant supérieur au calibre supporté (valeur du courant pendant une période donnée). Dans ce cas, le
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circuit électrique s'ouvre et n'est pas endommagé par une longue période de surintensité qui pourrait
mener à sa destruction, voire à un début d'incendie.
1-2 Classification des fusibles
Il existe plusieurs types de cartouches dans le commerce dont les plus répandus sont :

 gF : cartouche à usage domestique (écriture noire + bague de couleur : Jaune pour un


calibre de 10A, Rouge pour un calibre de 16A, Verte pour un calibre de 20A…)
Ce type de fusible assure la protection contre les surcharges et les courts circuits

 gG (ancien gI) : cartouche à usage industriel (écriture noire)


Ces fusibles permettent de protéger les circuits contre les faibles et fortes surcharges et
également contre les courts circuits.
Utilisation : Eclairage, four, ligne d’alimentation…

 aM : cartouche à usage industriel, pour l’accompagnement moteur (écriture verte),


commence à réagir à 4xIn
Ce type de fusible est prévu pour protéger uniquement contre les courts circuits (pour
les récepteurs à fort courant d’appel). En outre, ils sont calculés pour résister à certaines
surcharges passagères comme celles qui se produisent au moment des démarrages
moteurs : leur courant minimal de fonctionnement est voisin de 4xIn. Ils sont repérés
par les couleurs verte.
Utilisation : Moteur, Transformateur…

Note : Il existe aussi fusible uR : Ultra Rapid


Ce type de fusible est utilisé en électronique pour la protection des semi-conducteurs. Ils protègent
contre les court-circuit.
Utilisation : Diodes, Thyristors…

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1-3 Choix et mise en œuvre des fusibles.


Critères de choix d’un fusible : une protection par fusible peut s’appliquer à un départ (ligne) ou à un
récepteur. Le choix d’un fusible doit fixer :
- La classe : gF, gG, aM
- Le calibre In et la tension assignée Ue
- La forme (Cartouche cylindrique ou à couteau…) et la taille
- Le pouvoir de coupure
1-4 Règles de protection.
a- Protection contre les surcharges
Elle est assurée en fonction des valeurs caractéristiques de la canalisation qu’elle doit protéger. La coupure
du circuit doit intervenir avant un échauffement anormal pouvant entrainer des dégâts.
Règles :
Pour les fusibles, la norme NF
C15-100 donne les relations
suivantes :
Le coefficient de 1.45 représente
le fonctionnement effectif du
fusible par rapport à son courant
nominal In.

La représentation graphique est donnée par la figure suivante :

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b- Protection contre le court-circuit.


Le pouvoir de coupure du
fusible doit être supérieur au
courant de court-circuit au
point où il est installé.
Pdc > Icc

1-5 Lectures d’abaques


(ex : Cartouche gG)
Les courbes de fusion
permettent de déterminer la
durée de fonctionnement du
fusible en fonction du courant
qui le traverse avant fusion.
Exemples :
Donner le temps de fonctionnement du
cartouche gG 8A pour un courant de :

2. Disjoncteur
Généralement, un disjoncteur est conçu pour assurer la protection d'une installation contre les
surcharges, les court-circuit, les défauts d'isolement, par ouverture rapide du circuit en défaut. Il remplit
aussi la fonction d'isolement d'un circuit, un disjoncteur peut déclencher automatiquement ou
manuellement.
Le disjoncteur magnéto thermique est composé de 2 parties :
- Une partie thermique qui protège les biens contre les faibles et les fortes surcharges,
- Une partie magnétique qui protège les biens contre les courts circuits.

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1. manette servant à couper ou à réarmer le disjoncteur manuellement.


Elle indique également l'état du disjoncteur (ouvert ou fermé).
2. mécanisme lié à la manette, sépare ou approche les contacts ;
3. contacts permettant au courant de passer lorsqu'ils se touchent ;
4. connecteurs ;
5. bilame (2 lames soudées à coefficients de dilatation différents) : relais
thermique
6. vis de calibration, permet au fabricant d'ajuster la consigne de
courant avec précision après assemblage ;
7. bobine ou solénoïde : relais magnétique (protection contre les
courts-circuits) ;
8. chambre de coupure de l'arc électrique.

Symbole du disjoncteur magnéto thermique :


ou simplement

2-1 Caractéristiques générales d’un disjoncteur :


Un disjoncteur est caractérisé par :
a- La tension nominale (Un) : c'est la tension maximale d'utilisation ;
b- L’intensité nominale (In) : c'est le calibre de courant maximal d'utilisation ;
c- Le pouvoir de coupure (Pdc) : c'est la valeur du courant de court-circuit maximal qui peut
le couper ;
d- Le nombre de pôles : selon le type d'installation et le régime de neutre, on choisit un
disjoncteur unipolaire, bipolaire ou tripolaire ;
e- Son courant de réglage (IR) : C’est le courant maximal que peut supporter le disjoncteur
sans déclenchement. Ce courant est lié au réglage du déclencheur thermique (0,7 à 1×In).
f- Son courant de fonctionnement (IM) : C’est le courant de fonctionnement des déclencheurs
magnétiques, en cas de court-circuit. La valeur de IM peut varier entre 2,8 et 15×In.
g- Sa courbe de déclenchement : C'est l'association de la courbe du déclencheur thermique
et la courbe du déclencheur magnétique, notée aussi la courbe de fonctionnement voir
figure ci-dessous.

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2-2 Courbe de déclenchement


typique d’un disjoncteur
magnétothermique

Remarque : on règle le courant Ir à la


valeur du courant nominal absorbé
par le récepteur (moteur) ou
l’installation.

2-3 Courbes ou types de déclenchement normalisés :


Ces courbes sont utilisées pour garantir un choix adéquat du disjoncteur. Elles permettent de choisir un
disjoncteur en fonction du récepteur à alimenter (type et courant d’appel) et de la ligne à protéger
(surtout longueur). Ces courbes ou ces types sont désignés (essentiellement selon le courant nominal) par
les lettres B, C, D, Z et MA.

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Type B : Déclenchement 3 à 5 In
Type C : Déclenchement 5 à 10 In
Type D : Déclenchement 10 à 14 In
Type MA : Déclenchement 12 In
Remarque : La courbe ou le type Z est conçu pour la protection des semi-conducteurs. Déclenchement 2,4
à 3,6 In
Exemple :
La courbe d'un disjoncteur est indiquée juste avant son calibre. Par exemple, un disjoncteur pour une
utilisation général doit être de type C, on a besoin d’un disjoncteur de calibre de 1 Ampère (son bilame se
déclenche donc vers 1A).
En connaissant la courbe, le calibre et le courant traversant un disjoncteur, on peut savoir au bout de
combien de temps ce dernier va se déclencher. Sur les courbes, on utilise le terme In pour désigner le
multiple du calibre du disjoncteur. Ainsi, 3In pour un disjoncteur de 1 Ampère vaut 3 Ampères. Voici la
représentation de la courbe C :

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Les deux courbes bleues sont la moyenne basse et la moyenne haute du temps de déclenchement.
2-4 Sélectivité entre deux disjoncteurs
Nous garantissons une sélectivité des protections par disjoncteurs si un défaut, survenant en un point
quelconque du réseau, est éliminé par l’appareil de protection placé immédiatement en amont du défaut
et lui seul. Dans la figure suivante nous donnons deux cas de sélectivité le premier est où la sélectivité est
totale le deuxième cas est pour une sélectivité partielle.

Si seul le disjoncteur B s’ouvre, quelle que soit la valeur du courant Icc, c’est la sélectivité totale.
Si le disjoncteur B s’ouvre jusqu’à un courant présumé de court-circuit Icc’ < Icc et ensuite si le disjoncteur
A s’ouvre, donc A et B sont ouverts. C’est la sélectivité partielle.

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Les principales tâches de la protection sélective sont d'assurer le bon fonctionnement du système
électrique et d'éviter l'épuisement des mécanismes en cas de menace. La seule condition préalable au
bon fonctionnement de ce type de protection est que les unités de protection soient adaptées les unes
aux autres.
Dès qu'une situation d'urgence se présente, la section défectueuse est immédiatement reconnue par la
protection sélective et mise hors tension.
Deux types de sélectivité se présentent, La sélectivité temporelle et la sélectivité du courant.
Sélectivité temporelle :
On parle de sélectivité temporelle lorsque des dispositifs connectés en série ont des caractéristiques de
courant identiques et un délai de déclenchement différent (lorsqu'on augmente en série de la zone à
problème à la source d'alimentation). La protection temporelle est utilisée pour que les disjoncteurs
puissent se secourir mutuellement en cas de défaut. Par exemple, le premier doit se déclencher après
0,1 seconde, s'il est défectueux, le deuxième se déclenchera après 0,5 seconde et, si nécessaire, le
troisième se déclenchera après 1 seconde.
Sélectivité du courant :
Ce type est similaire au type temporaire, mais la différence est que le critère principal est la limite de
courant. Les valeurs de courant sont alignées par ordre décroissant de l'alimentation aux objets de
charge.

N.B :
 La sélectivité est totale pour les surcharges ou les faibles court-circuit si le rapport entre les seuils
de réglage est > 1.6
𝐼𝑑 𝐴
 La sélectivité entre deux disjoncteurs différentiel A et B est totale si : > IdB
2

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Exercices d’application :
Ex1)

a) Lors d’une surcharge, I défaut = 165 A , quel(s) disjoncteur(s) va déclencher ?


Le rapport IrthA / IrthB = 160 / 80 = 2 est > 1.6 seul B s’ouvre.
b) Lors d’un c.c, I défaut = 1 000 A, quel(s) disjoncteur(s) va déclencher ?
I défaut est < IrmA seul B s’ouvre .
c) Lors d’un c.c, I défaut = 10 000 A, quel(s) disjoncteur(s) va déclencher ?
I défaut est très > à IrmA A et B s’ouvrent .

Ex2)

1) Y a-t-il sélectivité totale entre A et B ?


non, 300 mA > IdA / 2
2) Y a-t-il sélectivité totale entre A et C ?
oui, 30 mA < IdA / 2

2-5 Comparaison fusible et disjoncteur :


Les fusibles présentent l’inconvénient de ne servir qu’une seule fois. Ainsi, si votre fusible saute, il doit
être remplacé par un neuf. Par ailleurs, pour certains types de fusibles, le fil n’est pas visible. En cas de
coupure de courant, il est nécessaire de les tester un à un pour déterminer si l’un d’entre eux est
responsable de l’ouverture du circuit. Par contre, les disjoncteurs sont réarmables à volonté et
réutilisables.
Nous venons de constater que le disjoncteur et le sectionneur porte fusible assuraient la même fonction,
qui est de protéger les biens contre les surcharges et les courts circuits.

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Avantages Inconvénients
Fusible - Facilité de conception remplacement du fusible
- Economique à l’achat défectueux => coût plus
- Plus rapide que le disjoncteur important dans la durée
dans plusieurs cas
Disjoncteur - Pas de remplacement de Coût plus important à l’achat
pièces à faire lors d’un
réarmement.
- Rapidité de dépannage.

2-6 Fiche Technique d’un disjoncteur

Acti9 iDT40N - disjoncteur modulaire - 1P+N C 16A

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3. Interrupteur et Disjoncteur différentiel


L’interrupteur différentiel a pour rôle d’assurer
- La protection des personnes contre les contacts indirects (fuite de courant à la terre).
Le disjoncteur différentiel a pour rôle d’assurer :
- La protection des circuits contre la surintensité due aux surcharges ou aux court circuits.
- La protection des personnes contre les contacts indirects (fuite de courant à la terre).

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3-1 Principe de fonctionnement :


Un disjoncteur différentiel comporte un circuit magnétique en forme de tore (voir figure) sur lequel sont
bobinés le ou les circuits des phases et celui de neutre. C’est en annonçant la loi de Faraday nous
comprenons mieux le fonctionnement, la loi mentionne
que la variation du flux à travers un circuit électrique créé
une force électromotrice, si ce circuit est fermé des
courants induits y prennent naissance. Lors d’un défaut
d’isolement le courant résiduel de défaut produit un
déséquilibre des flux dans les bobines et un flux
magnétique apparait dans le tore (circuit électrique). La
bobine de détection est le siège d’une force
électromotrice (f.é.m.) qui alimente un électro-aimant
provoquant le déverrouillage du disjoncteur.
Sensibilité d’un dispositif différentiel :
C’est le critère de choix d’un différentiel, elle désigne la
valeur du courant de fuite, ou courant résiduel de défaut
pour lequel le disjoncteur déclenche. Il est important de
citer que la sensibilité d’un disjoncteur général d’une
installation domestique est égale à 30 mA.

4. Relais thermique
4-1 Fonctionnement
Un relais thermique est destiné à la protection contre les surcharges, il est constitué essentiellement d’un
bilame formé de deux lames minces de métaux ayant des coefficients de température différents. En fait,
une surcharge entraine au cours du temps l’augmentation de la température du bilame qui s’incurve. Pour
ce bilame on utilise un alliage de ferronickel et de l’invar, voir figure descriptive ci-dessous :
En cas de surcharge, le relais thermique n’agit pas directement sur le circuit de puissance. Un contact du
relais thermique ouvre le circuit de commande d’un contacteur est le contacteur qui coupe le courant
dans le récepteur.

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4-2 Constitution et symbole d’un relais thermique :

4-3 Courbes et classes de déclenchement d’un


relais thermique :
La courbe de déclenchement représente le
temps de déclenchement en fonction des
multiples de l’intensité de réglage. L’intensité
minimale de déclenchement est égale, en
général, à 1.15 fois l’intensité de réglage, qui
peut être choisie égale à l’intensité à pleine
charge.
Autrement dit le relais ne déclenche pas sous
cette intensité de réglage.

Les 4 classes de déclenchement d'un relais thermique sont 10A, 10, 20, 30 (temps de déclenchement
maximum à 7,2 In). Les classes 10 et 10A sont les plus utilisées pourtant, les classes 20 et 30 sont réservées
aux moteurs avec démarrage difficile.

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5. Schéma Electriques Démarrage d’un moteur asynchrone


a- Démarrage direct d’un moteur asynchrone

b- Démarrage étoile-Triangle d’un moteur asynchrone

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6. Parafoudre (Surge Arrestor)


Le parafoudre est un composant du système de protection de l’installation électrique.

Ce dispositif est connecté en parallèle sur le circuit d’alimentation des récepteurs qu’il doit protéger. Il
peut aussi être utilisé à tous les niveaux du réseau d’alimentation.
C’est le type de protection contre les surtensions le plus utilisé et le plus efficient.

SPD : "Surge Protection Device" - Un


dispositif de protection contre les
surtensions ou Parafoudre

6-1 Principe de fonctionnement


Le parafoudre est un dispositif destiné à limiter les surtensions transitoires d’origine atmosphérique et à
dériver les ondes de courant vers la terre, afin de limiter l’amplitude de cette surtension à une valeur non
dangereuse pour l’installation électrique et l’appareillage électrique.
Connecté en parallèle, un parafoudre a une haute impédance. Lorsque la surtension transitoire apparaît
dans le système, l'impédance du dispositif diminue. Le courant de foudre est dérivé à travers le
parafoudre, en contournant le matériel sensible.
6-2 Types de parafoudre
On distingue trois types de parafoudre :
a- Type1 ou B
Le parafoudre de type1 ou B est préconisé dans le cas particulier des bâtiments tertiaires et industriels,
protégés par un paratonnerre ou par une cage maillée.
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Il protège l’installation électrique contre les coups de foudre directs. Il permet d’écouler le courant de
foudre « en retour » se propageant du conducteur de terre vers les conducteurs du réseau
Les parafoudres de type1 ou B sont caractérisés par une onde de courant 10/350 µs.
b- Type2 ou C
Le parafoudre de type2 ou C est la protection principale de toutes les installations électriques basse
tension. Installé dans chaque tableau électrique, il évite la propagation des surtensions dans les
installations électriques et protège les récepteurs.
Les parafoudres de type2 ou C sont caractérisés par une onde de courant 8/20 µs.

c- Type3 ou D
Ces parafoudres possèdent une faible capacité d’écoulement. Ils sont donc obligatoirement installés en
complément des parafoudres de type2 ou C et à proximité des récepteurs sensibles.
Les parafoudres de type3 ou D sont caractérisés par une combinaison des ondes de tension (1,2/50 μs) et
de courant (8/20 μs).
Note : il existe des parafoudres type1 + type2 soit (B+C) combinant la protection des récepteurs contre les
coups de foudre directs et indirects.

d- Les parafoudres pour les circuits à courant faible


Ces dispositifs protègent les réseaux téléphoniques, les réseaux commutés ou d’automatisme (bus)
contre les surtensions issues de l’extérieur (foudre) et celles internes au réseau d’alimentation
(équipement polluant, manœuvre d’appareillage, etc.).
De tels parafoudres sont aussi installés dans des coffrets de distribution ou intégrés dans des récepteurs.
6-3 Parafoudre et paratonnerre
Ces termes en apparence similaires ne désignent pas la même chose. Pour comparer les deux dispositifs,
encore faut-il connaître leur rôle et leur fonctionnement. Voici justement leur définition.
Qu’est-ce qu’un parafoudre ?
Un parafoudre, est un module spécifique qui se place dans votre tableau électrique ou à proximité et
protège vos équipements électriques des surtensions causées par la foudre.
Composé de diodes, d’éclateurs ou de varistances, le parafoudre empêche la puissance de l’éclair de
pénétrer dans votre installation électrique domestique. Concrètement, si la foudre s’abattait sur votre
logement, vos lignes électriques pourraient fondre et causer un incendie. Votre matériel ne
fonctionnerait plus.
Le risque d’incendie n’est pas à prendre à la légère. La foudre est en effet l’une des principales causes
des incendies d’origine électrique. L’orage peut également provoquer des remontées de tension,
notamment via la boucle cuivre de votre installation ADSL. La fibre est épargnée par ce problème, car
elle ne conduit pas le courant.

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Qu’est-ce qu’un paratonnerre ?


Le paratonnerre est plus connu du grand public. Il s’agit de la pointe de métal qui se place sur votre toit.
Son principe d’action est très simple. L’électricité est comme aimantée par les pointes métalliques. Les
électrons se concentrent alors en un point de petite taille. L’installation d’un paratonnerre permet ainsi
de s’assurer de l’endroit où la foudre va frapper.
La différence entre un parafoudre et un paratonnerre
Les différences entre parafoudres et paratonnerres sont d’ordre fonctionnel. L’un protège votre
installation électrique en amont de l’impact du tonnerre, placé à l’extérieur du logement (paratonnerre),
quand l’autre constitue le dernier rempart à la foudre, à l’intérieur de votre habitation (parafoudre).
Autrement dit :
 Le paratonnerre protège un bâtiment contre l’impact direct de la foudre
 Le parafoudre protège l’installation électrique contre les surtensions

Installation d’un paratonnerre :


Pour installer un paratonnerre, on doit passer par un professionnel qualifié ; une telle manipulation
requiert des compétences techniques. Le paratonnerre, installé sur le point haut de votre résidence, doit
être solidement fixé sur un support adapté, sans nuire à l’étanchéité du bâti. Un câble relie par ailleurs le
paratonnerre au sol à la prise de terre. De cette manière, la puissance de l’éclair va se dissiper dans le sol
et ne pas entrer en contact avec votre installation électrique.
Principe de fonctionnement d’un paratonnerre :
Le paratonnerre n’attire pas la foudre à lui, mais il contribue fortement à ce que les éclairs qui se
produisent dans sa zone de protection s’orientent naturellement vers lui. On parle alors de traceurs
ascendants émis naturellement.
En raison de ses caractéristiques physiques (une tige pointue), le paratonnerre produit un phénomène
appelé « effet de pointe » (ou « effet couronne » lorsqu’il y a plusieurs pointes). L’effet de pointe, ou
encore pouvoir des pointes, désigne la concentration d’un champ électrique sur la pointe de tout
conducteur électrique.
Lors d’un orage entre les nuages et le sol de la Terre, une grande quantité de charges électriques est
dispersée entre ces nuages et ce sol. Les charges électriques à la surface de la Terre se concentrent sur la
pointe du paratonnerre et favorisent la création d’un arc électrique qui va conduire les éclairs situés
dans la zone de protection du paratonnerre vers sa pointe. En dehors de cette zone, les éclairs
continuent leur course comme prévu.
Le paratonnerre n’est pas le seul à produire un effet de pointe vers lequel la foudre va s’orienter. En
effet, les arbres (généralement pointus), le sommet d’un parapluie ou encore un clocher (souvent en
pointe) sont de parfaits exemples.

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