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Université Saint-Joseph de Beyrouth

Faculté d’Ingénierie et d’Architecture


E.S.I.B.
ET-C06-L
Département Électricité et Mécanique

Programme de Génie Électrique


Semestre 2

ÉTUDE DE LA MACHINE À COURANT CONTINU

À EXCITATION SÉPARÉE

Texte destiné à effectuer la manipulation en mode virtuel

Logiciel utilisé : MATLAB/Simulink

Février 2024
ET-C06-L

INTRODUCTION

Le but est de simuler, à l’aide de MATLAB/Simulink, la manipulation ET-C06 intitulée


« ÉTUDE DE LA MACHINE À COURANT CONTINU À EXCITATION SÉPARÉE ».

A cette fin, une annexe (Annexe 3 : pages 14 à 23) dédiée à cet effet est rajoutée à la fin
du texte de la manipulation classique (pages 2 à 13) destinée à être réalisée au laboratoire..

Cette annexe détaille le travail à faire et explique la démarche à suivre pour le réaliser.

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ET-C06-L

ÉTUDE DE LA MACHINE À COURANT CONTINU

À EXCITATION SÉPARÉE

1. DONNÉES THÉORIQUES

1.1. Caractéristiques communes aux différents types de machine à courant continu

1.1.1. Caractéristiques électriques

Lorsqu'une machine à courant continu tourne à une vitesse N exprimée en tours par
seconde et que le flux par pôle inducteur est , celle-ci développe une force
électromotrice interne donnée par :
p
E= nN
a

avec :

p : nombre de paires de pôles

2a : nombre de voies d'enroulements

n : nombre de conducteurs périphériques de l'induit

Cette force électromotrice varie selon que l'induit est traversé par un courant (force
électromotrice en charge Ec) ou non (force électromotrice à vide E0) et l'on a :

p p
E0 = n N 0 Ec = n N c
a a

expressions dans lesquelles 0 et c désignent respectivement les flux à vide et en


charge par pôle inducteur.

E0 et Ec sont liées par la relation :

Ec = E0 - m(I, If)

où m porte le nom de réaction magnétique d'induit et possède les propriétés d'être


toujours démagnétisante d'une part, et de dépendre à la fois du courant d'excitation et du
courant d'induit d'autre part. De plus, elle est proportionnelle à la vitesse puisque E0 et
Ec le sont.

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La tension aux bornes de la machine est liée à la force électromotrice à vide par les
relations :

+ en moteur : U = Ec + RI + Ub = E0 - m(I, If) + RI + Ub

+ en génératrice : U = Ec - RI - Ub = E0 - m(I, If) - RI - Ub

où :

R est la résistance de l'induit

Ub est la chute de tension aux balais

1.1.2. Couple

Le moment Mem du couple de forces électromagnétiques (appelé couple


électromagnétique par abus de langage et noté alors Cem) a pour expression :

EcI p n I c
Cem = =
2N a 2

expression qui semble montrer que le couple électromagnétique est indépendant de la


vitesse. En fait, il en dépendra légèrement dans la mesure où le flux en charge en dépend
également par le phénomène de réaction d'induit.

Pour avoir accès au couple sur l'arbre C, il faut tenir compte des pertes.

- Couple équivalent aux pertes fer : Cf = Pf/2N

- Couple équivalent aux pertes mécaniques : Cm = Pméca/2N

Et l'on obtient :

- Moteur : C = Cem - Cf - Cm

- Génératrice : C = Cem + Cf + Cm

Pour obtenir la valeur d’un couple dans la pratique, on mesure ou on calcule la


puissance correspondante et on applique la formule C=P/2N.

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1.1.3. Démarrage du moteur

Au démarrage du moteur, la force électromotrice interne E est nulle puisque la


vitesse l'est aussi. Par conséquent, le courant appelé, donné par I = (U - Ub)/R, prend
une valeur inacceptable compte tenu de ce que les valeurs de Ub et R sont très faibles.

On utilisera un rhéostat de démarrage placé en série avec l'induit du moteur et sa


résistance Rd sera progressivement diminuée à mesure que la vitesse du moteur croît. Rd
est nulle en marche normale.

Remarque 1 : Le rhéostat de démarrage est dimensionné pour un fonctionnement de


courte durée et non en permanence. Les étudiants veilleront durant la
manipulation à le faire passer de la position « circuit ouvert » à la
position de « court-circuit » avec une vitesse moyenne car :

• Un passage lent provoquerait une destruction du rhéostat de


démarrage par échauffement excessif.
• Un passage rapide provoquerait le passage d’un courant trop élevé
dans l’induit car la vitesse de la machine, et par conséquent sa force
contre électromotrice, n’aura pas eu le temps d’augmenter
suffisamment pour limiter le courant de l’induit.

Remarque 2 : Le rhéostat de démarrage n’est pas muni d’un dispositif de coupure du


courant électrique. Il est donc interdit de le manœuvrer en sens inverse
(position de court-circuit vers la position circuit ouvert) lorsque l’induit
est parcouru par un courant, tant durant la phase de démarrage que
durant le fonctionnement normal de la machine à courant continu.

Cette manœuvre provoque l’appartition d’arcs électriques non contrôlés


pouvant entraîner des dommages corporels, la destruction des
équipements et/ou le déclenchement d’un incendie.

1.1.4. Arrêt du moteur

Lorsque le moteur fonctionne normalement, sa vitesse est donnée par :

p 
N = (U - U b - RI )  n  c 
a 

Remarque : Si on coupe le circuit inducteur avant le circuit induit, on annule


momentanèment le flux en charge et la vitesse tend momentanèment
vers l'infini, provoquant un début d'emballement de la machine.

Pour arrêter la machine sans lui faire subir des contraintes mécaniques
dues à des vitesses prohibitives on doit toujours couper le circuit de
l'induit avant celui de l'inducteur.

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1.1.5. Grandeurs nominales, grandeurs réduites

Une machine à courant continu est caractérisée essentiellement par la donnée des
grandeurs suivantes :

- Tension nominale d'induit : Un

- Courant nominal d'induit : In

- Tension nominale d'inducteur : Ufn

- Courant nominal d'inducteur : Ifn

- Puissance nominale : Pn = UnIn

- Vitesse nominale : n = 2 p Nn

Les pertes dans la machine sont caractérisées de la façon suivante:

+ Les pertes Joule, proportionnelles au carré de la valeur efficace du courant traversant


la machine sont caractérisées par leur valeur nominale donnée comme une fraction de
la puissance électrique nominale de la machine :
2
 I 
PJn =  Pn = RI n PJ = RI =   
2 2

 In 
+ Les pertes mécaniques sont proportionnelles à la vitesse et sont caractérisées par
leur valeur nominale, donnée comme une fraction de la puissance électrique nominale de
la machine :
 
Pmn =  Pn = k n Pm = k =  P n  
n 

+ Les pertes fer sont caractérisées par leur valeur nominale, donnée comme une fraction
de la puissance nominale de la machine :
2 2
 B   
Pfn =  Pn = k 1 B n  n Pf =  Pn    
2 2 2

 Bn  n 

On définit les grandeurs réduites comme suit :

I U  C B
i* = , u* = , * = , c* = , b* =
In Un n Cn Bn

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1.2. Moteur à excitation séparée

Dans ce cas le flux dépend surtout du courant inducteur If et dépend légèrement du


courant de l'induit par la réaction magnétique d'induit. En pratique les machines
industrielles sont bien compensées par construction et on peut admettre avec une bonne
approximation que le flux dépend uniquement du courant inducteur If.

Si le courant inducteur est maintenu constant égal au courant d'excitation nominal


Ifn, les équations de fonctionnement du moteur s'écrivent en utilisant les grandeurs
réduites :

 +   
i* = + n c*
1-  1- 

u  *
 =
* - i
1-  1- 

u(1 - ) -  n c - 
* =
(1 - ) 2 + 

u + n (1 - ) c + (1 - )
i* =
(1 - ) 2 + 

avec :
Pn
Cn = (1---) Couple nominal sur l'arbre
n

n = 1 -  -  -  Rendement nominal

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2. CONSIDERATIONS PRATIQUES
2.1. Fonctionnement en génératrice

La machine à essayer est repérée sur la plateforme par un encadré donnant en outre
ses caractéristiques électriques nominales, et son sens de rotation dans le fonctionnement
en génératrice.

2.1.1. Caractéristique à vide

Relever, à vitesse nominale Nn, la courbe E0 = f(If) en faisant fonctionner en


génératrice la machine à essayer (Figure 1). Le moteur d'entraînement est démarré
conformément aux recommandations du paragraphe 1.1.3. Le rhéostat de charge est en
circuit ouvert.

La vitesse de rotation de la machine est obtenue en mesurant la tension fournie par


une génératrice tachymétrique, machine à aimant permanent tournant à la même vitesse
que le groupe, et donnant une tension continue proportionnelle à la vitesse, dont la valeur
est 90 V pour 1500 tr/mn.

Pour relever cette courbe, on fera varier le courant d'excitation If, sans jamais
revenir en arrière, de sa valeur maximale ( donnant Un + 25% ) à zéro, puis de zéro au
maximum, afin de mettre en évidence le cycle d'hystérésis de la machine.

Figure 1 : Montage d’étude de la MCC en génératrice à vide

Remarque 1 : Après un arrêt du moteur, il convient de penser à remettre le


rhéostat de démarrage en circuit ouvert.

Remarque 2 : Il est interdit d'utiliser le rhéostat de démarrage pour arrêter le


moteur.

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2.1.2. Caractéristique de réaction magnétique d'induit

Cette caractéristique sera relevée lorsque la machine fonctionne en génératrice,


dans le sens de rotation indiqué par la flèche, et lorsque les pôles auxiliaires sont
connectés en série avec l'induit en reliant les bornes 2 et 3.

- Réglage du point nominal : C'est le point qui correspond au fonctionnement où la


machine fournit Un sous In, en tournant à la vitesse Nn. La valeur du courant
d'excitation est alors unique et vaut Ifn.
Planifier le réglage à faire en expliquant la procédure à votre encadrant (démarrage,
variations, mesures, ordres de grandeur,…)
Réaliser ensuite le réglage et relever la valeur de Ifn.

- Relevés en charge : Cet essai consiste à mesurer les variations de la tension d’induit
en fonction du courant, en conservant le courant d'excitation nominal Ifn et la vitesse
nominale Nn.
Planifier l’essai à faire en expliquant la procédure à votre encadrant.
Relever la courbe U = f(I), I variant de In + 20% à 0.

- Interprétation des résultats : En déduire la courbe de réaction magnétique d'induit :

m(I , Ifn) à la vitesse nominale Nn

- Tracer les courbes U = f(I) et (I,Ifn) à vitesse nominale Nn.

- Conclusion : Commenter ces courbes.

Remarque : Le calcul de n sera effectué après la mesure de la résistance de l'induit et


des pôles auxiliaires.

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2.2. Fonctionnement en moteur

Le montage utilisé est celui de la figure 2.

- Réglage du point nominal : C'est le point de fonctionnement (Un , In , n)


Planifier le réglage à faire en expliquant la procédure à votre encadrant (démarrage,
variations, mesures, ordres de grandeur,…)
Réaliser ensuite le réglage du courant d'excitation de manière à obtenir le point de
fonctionnement nominal. Noter la valeur Ifn correspondante. Cette valeur restera
constante pour cet essai. On conservera également constante la valeur du courant
d'excitation de la génératrice de charge.

- Relevés en charge : Cet essai consiste à mesurer les variations de la vitesse de rotation
en fonction du courant, en conservant le courant d'excitation nominal Ifn
Planifier l’essai à faire en expliquant la procédure à votre encadrant.
Relever la caractéristique vitesse-courant : * = f(i*). Pendant cet essai, on notera
la valeur de la tension aux bornes de la génératrice de charge ainsi que le courant
débité par celle-ci.

- Interprétation des résultats : Ca désignant le couple sur l'arbre, tracer la


caractéristique : ca* = f(*).

- Conclusion : Commenter ces courbes.

Figure 2 : Montage d’étude de la MCC en fonctionnement Moteur

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Remarque : Le couple sur l'arbre sera obtenu en mesurant la puissance électrique
fournie par la génératrice de charge, augmentée de ses pertes Joule, de
ces pertes fer et de ses pertes mécaniques.
En effet l’arbre est commun aux deux machines. On a donc :

(U I − Pj M ) − Pf M − Pm M (U I + Pj G ) + Pf G + Pm G
Ca = =
M M G G

2N 2N

Pour les valeurs de P0 = PfG + PmG, on se reportera à l’abaque donnant P0


en fonction de E0 # Ec=UG+RGIG (annexe 2)
Pour PjG, on a PjG = RGIG2.

2.3. Mesure des résistances

Mesurer la résistance apparente de l'induit seul puis de l'induit et des pôles


auxiliaires de la machine à essayer par la méthode du voltmètre et de l'ampèremètre, en
utilisant l'alimentation continue variable décrite en annexe 1.

Dans cet essai, l'inducteur n'est pas alimenté et la machine ne tourne pas.

On mesure : U' = RI + Ub(I)

et la résistance apparente est :


U 'b (I)
R' = R +
I

On effectuera trois mesures pour les courants In , In/3 et In/10.

On profitera du fait que le montage est déjà fait pour mesurer dans les mêmes
conditions la résistance apparente de l'induit de la deuxième machine, les pôles auxiliaires
étant connectés. La tension utilisée est de l'ordre d'une dizaine de volts.

2.4. Conclusion

Justifier et commenter les résultats obtenus au cours de la manipulation.

_________________________

13/02/2024

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ANNEXE 1

Obtention d’une source de tension continue de f.e.m variable

La tension continue de force électromotrice variable capable en outre de fournir un


courant suffisant est délivrée par une génératrice à courant continu fonctionnant à
excitation séparée et entraînée à vitesse quasi-constante par un moteur asynchrone
triphasé.

La variation de la force électromotrice est obtenue en réglant le courant d'excitation


de la génératrice.

La tension maximale délivrée par la génératrice est de 60 V.

La face avant du générateur de tension continue est conforme au schéma suivant :

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Les bornes 9 et 9' sont déjà reliées entre elles, et il existe deux possibilités
d'utilisation de cette alimentation.

- Lorsqu'une source de tension continue de valeur E est appliquée entre les bornes 8 et
9, cette source est mise en série avec l'induit de la machine à courant continu, et on
dispose alors entre les bornes 9' et 10 d'une tension continue V variable entre E-Umax
et E+Umax . Si E = 220 V et Umax = 60 V alors : 160 V < V < 280 V.

ATTENTION : Si on veut couper la tension d'alimentation V, il faut éteindre la source


E, puis utiliser le bouton poussoir arrêt de l'alimentation variable.

- Lorsqu'on veut obtenir une tension continue réglable entre 0 et 60V, il suffit de relier
la charge aux bornes 8 et 10.

Remarque : Pour la mesure des résistances, on aura soin de vérifier, avant de connecter
la charge, que la tension délivrée par l'alimentation variable est nulle.

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ANNEXE 2
Abaque donnant les pertes à vide de la génératrice, P0 = PfG + PmG, en fonction de
sa f.e.m à vide E0

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ANNEXE 3
Simulation de la manipulation à l’aide du logiciel MATLAB/Simulink

S.1. Travail à effectuer

Il est indispensable de lire la totalité de cette annexe avant d’entamer le travail


demandé.

Un document réponse, destiné à la rédaction du compte-rendu, sera fourni aux étudiants.


Chaque trinôme devra y indiquer les résultats des mesures ainsi que les réponses aux
questions posées.

Chaque trinôme devra aussi tracer la courbe demandée au S1.2.et le réseau de trois
courbes demandées au S.1.3. à l’aide du logiciel MATLAB. Afin de faciliter la tâche des
étudiants, un fichier MATLAB permettant le tracé de ces courbes sera mis à la disposition
des étudiants.

La démarche à suivre pour le rendu du document réponse rempli en format PDF ainsi que
des courbes tracées sera précisée le jour de la manipulation.

S.1.1. Fichiers disponibles et réalisation des connexions sur le modèle Simulink

Les étudiants auront à leur disposition trois fichiers MATLAB/Simulink et un fichier en


format Word destiné à la rédaction du compte-rendu :

a) Un fichier d’initialisation des paramètres appelé « TP_ET_C06_init.p ». Ce


fichier doit être exécuté en premier.

Pour l’exécuter, taper « TP_ET_C06_init » dans la fenêtre de commande.

b) Un fichier permettant de tracer les courbes demandées appelé


« TP_ET_C06_courb.p ». Ce fichier doit être exécuté après avoir effectué toutes
les mesures ainsi que les calculs correspondants.

Pour l’exécuter, taper « TP_ET_C06_courb.p » dans la fenêtre de commande.

c) Un modèle Simulink appelé « TP_ET_C06_L.slx ».

Ce modèle sera automatiquement ouvert lors de l’exécution du fichier


d’initialisation.

d) Il est recommandé aux étudiants de sauvegarder immédiatement le modèle


Simulink en rajoutant à la fin le numéro du trinôme comme suit :

« TP_ET_C06_L_T05.slx » Si le trinôme concerné a le numéro cinq

e) Le fichier en format Word « ET_C06_L_R.doc » destiné à la rédaction du


compte-rendu de la séance. Il est recommandé aux étudiants de le sauvegarder
immédiatement en suivant la démarche indiquée au d).

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f) Les étudiants noteront finalement que les trois fichiers MATLAB/Simulink
mis à leur disposition ont été conçus avec la version MATLAB 2022b. La
compatibilité avec d’autres versions de Matlab n’a pas été testée.

Par conséquent il est très fortement recommandé aux étudiants d’utiliser


uniquement cette version lors de la réalisation du travail demandé.

Une fois le modèle Simulink sauvegardé conformément aux instructions données au d),
les étudiants devront compléter ce modèle en connectant les différents blocs de manière
à obtenir le fonctionnement souhaité ainsi que les mesures des grandeurs exigées.

A cette fin, les étudiants noteront que tous les blocs dont ils auront besoin ont été placés
dans le modèle de manière à faciliter les connexions et rendre le modèle complet
suffisamment clair.

Les différents blocs utilisés, ainsi que le schéma global du modèle Simulink fourni, sont
donnés avec les explications nécessaires à la fin de cette annexe.

Attention : Le modèle Simulink utilisé comporte un dispositif de protection contre


les survitesses, les surintensités et les surtensions qui arrête la
simulation en cas de défaut.

Les seuils de déclenchement de ce dispositif sont les suivants :

• Survitesse : 1,15 Nn.


• Courant de l’induit du moteur : 1,15 In.
• Courant de l’induit de la génératrice : 1,15 In.
• Tension de l’induit du moteur : 1,1 Un.
• Tension de l’induit de la génératrice : 1,1 Un.

Il est par conséquent fortement recommandé aux étudiants de calculer


et noter les valeurs numériques de ces seuils qui correspondent à
chacune des machines utilisées dans le modèle Simulink mis à leur
disposition afin de veiller à leur respect et éviter ainsi des arrêts
fréquents de la simulation qui leur feraient perdre un temps précieux.

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S.1.2. Fonctionnement en génératrice

Le montage utilisé est celui de la figure 1 à la page 7.

- Réglage du point nominal : C'est le point qui correspond au fonctionnement où la


machine fournit Un sous In, en tournant à la vitesse Nn. La valeur du courant
d'excitation est alors unique et vaut Ifn.
Planifier le réglage à faire en expliquant la procédure à votre encadrant (démarrage,
variations, mesures, ordres de grandeur,…)
Réaliser ensuite le réglage et relever la valeur de Ifn.

- Relevés en charge : Cet essai consiste à mesurer les variations de la tension d’induit
en fonction du courant, en conservant le courant d'excitation nominal Ifn et la vitesse
nominale Nn.
Planifier l’essai à faire en expliquant la procédure à votre encadrant.
Relever la courbe U = f(I), I variant de In + 20% à 0.

- Interprétation des résultats : En déduire la courbe de réaction magnétique d'induit :

m(I , Ifn) à la vitesse nominale Nn

- Tracer les courbes U = f(I) et (I,Ifn) à vitesse nominale Nn.

- Conclusion : Commenter ces courbes.

Attention : Ne pas oublier de déposer, dans le répertoire


prévu à cet effet, le modèle Simulink complet (avec
les connexions) utilisé dans cette partie sous le nom
« TP_ET_C06_L_T05.slx » si le trinôme concerné
a le numéro cinq.

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S.1.3. Fonctionnement en moteur

Le montage utilisé est celui de la figure 2 à la page 9.

- Réglage du point nominal : C'est le point de fonctionnement (Un , In , n)


Planifier le réglage à faire en expliquant la procédure à votre encadrant (démarrage,
variations, mesures, ordres de grandeur,…)
Réaliser ensuite le réglage du courant d'excitation de manière à obtenir le point de
fonctionnement nominal. Noter la valeur Ifn correspondante. Cette valeur restera
constante pour cet essai. On conservera également constante la valeur du courant
d'excitation de la génératrice de charge.

- Relevés en charge : Ces essais consistent à mesurer les variations de la vitesse de


rotation en fonction du courant, pour des valeurs de la tension de l’induit égales à Un,
0.8 Un et 0.6 Un, en conservant le courant d'excitation nominal Ifn.
Planifier les essais à faire en expliquant la procédure à votre encadrant.
Relever les caractéristique vitesse-courant : * = f(i*). Pendant ces essais, on
notera la valeur de la tension aux bornes de la génératrice de charge ainsi que le
courant débité par celle-ci.

- Interprétation des résultats : Ca désignant le couple sur l'arbre, tracer les


caractéristiques : ca* = f(*).

- Conclusion : Commenter ces courbes.

Remarque : On considérera que le couple équivalent aux pertes fer et mécaniques


d’une machine est donné par la relation : CeqPF+PM = f. ( en rad/s).

La valeur du coefficient f pourra être obtenue après exécution du


fichier d’initialisation en tapant f dans la fenêtre de commande.

Il en est de même pour la valeur de la résistance R de l’induit en tapant


R dans la fenêtre de commande.

Les étudiants noteront finalement que le moteur et la génératrice à


courant continu utilisés dans le modèle Simulink étant identiques, les
valeurs de f et R sont les mêmes pour les deux.

Attention : Ne pas oublier de déposer, dans le répertoire


prévu à cet effet, le fichier destiné à la rédaction
du compte-rendu de la séance que vous avez
rempli. Il devra être sauvegardé en format PDF
sous le nom « ET-C06_L_R_T05.pdf» si le
trinôme concerné a le numéro cinq.

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S.2. Explication du modèle Simulink utilisé
S.2.1. Schéma global

Annexe 3 - Figure 1 : Schéma global du modèle Simulink utilisé.


Le schéma comporte tous les blocs nécessaires, il revient aux étudiants de les relier afin de réaliser le montage voulu.

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S.2.2. Machines à courant continu utilisées

Deux machines à courant continu identiques, à excitation séparée, sont accouplées par
l’intermédiaire des ports S qui représentent les arbres des machines conformément au
schéma représenté en Annexe 3 - Figure 2.

Afin de faciliter l’utilisation de ces deux machines dans le modèle Simulink global, elles ont été
regroupées dans un sous-système représenté en Annexe 3 - Figure 3.

Annexe 3 - Figure 2 : Machines à courant continu utilisées.

Annexe 3 - Figure 3 : Sous-système regroupant les deux machines à courant continu utilisées.

Les deux machines à courant continu sont identiques et possèdent les caractéristiques
nominales suivantes :

Induit : Un = 240 V In = 15,3 A Nn = 1900 tr/mn


Inducteur : Ufn = 150 V Ifn = 1 A

Lorsque la tension UA+A- aux bornes de l’induit du moteur est positive et les courants
d’excitation rentrent par F+ et sortent par F- pour le moteur et la génératrice, la
vitesse de rotation et la tension UA+A- aux bornes de l’induit de la génératrice le sont
aussi.

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S.2.3. Rhéostat de charge

Le rhéostat de charge de la génératrice, représenté en Annexe 3 - Figure 4, possède les


caractéristiques nominales suivantes :

220 V – 4 kW Continu / Monophasé

• Il est muni de commutateurs permettant de régler le courant souhaité à des


valeurs inférieures au courant nominal Ichn.

• Les pourcentages indiqués sur chacun des cinq commutateurs correspondent à


des pourcentages de Ichn.

• La position arrêt pour un commutateur correspond à un courant nul.

• Tous les commutateurs sur arrêt, le rhéostat correspond à un circuit ouvert.

• Les pourcentages des différents commutateurs sont additifs. Exemple :


Com1: 10% - Com2: 20% - Com3: 30% - Com4: 6% - Com5: 2 % fournit 68% de Ichn

• Plus le pourcentage de Ichn est grand, plus la résistance est faible.

• Mettre tous les commutateurs sur arrêt avant de démarrer la manipulation.

• Les positions des commutateurs peuvent être modifiées en cours de simulation en


cliquant sur le pourcentage souhaité d’un commutateur donné et on voit alors la
barre rouge du commutateur venir se placer à la position choisie.

Annexe 3 - Figure 4 : Rhéostat de charge utilisé.

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S.2.4. Rhéostat de démarrage du moteur

Le rhéostat de démarrage, représenté en Annexe 3 - Figure 5, fonctionne


automatiquement lorsque la simulation est démarrée. Il suffira de le mettre en série avec
l’induit du moteur.

Annexe 3 - Figure 5 : Rhéostat de démarrage utilisé.

S.2.5. Rhéostat d’excitation

Deux blocs, faisant office de rhéostats d’excitation, sont disponibles. L’un deux est
associé au moteur et l’autre à la génératrice. Le réglage du courant d’excitation d’une
machine est possible en cours de simulation en déplaçant le curseur associé au rhéostat
utilisé conformément au schéma représenté en Annexe 3 - Figure 6.

Annexe 3 - Figure 6 : Rhéostat d’excitation.

S.2.5. Blocs destinés aux mesures

Des blocs permettant la mesure simultanée et l’affichage d’un courant et d’une tension
sont disponibles comme représenté en Annexe 3 - Figure 7 (Attention aux bornes
positive et négative de chaque grandeur).

Annexe 3 - Figure 7 : Blocs de mesure du courant et de la tension de l’induit du moteur.

21
Annexe 3 - Figure 8 : Blocs de mesure du courant et de la tension utilisés en Annexe 3- Figure 7.

S.2.6. Sources de tension

Deux blocs faisant office de sources de tension sont disponibles et ont été obtenus à partir
du bloc représenté en Annexe 3 - Figure 9.

L’un de ces blocs, appelé Umot, servira à alimenter l’induit du moteur.

L’autre bloc, appelé Uf, servira à alimenter les inducteurs du moteur et de la génératrice.

Lors de l’exécution du fichier d’initialisation, les f.e.m de ces deux sources sont
réglées aux valeurs nominales correspondantes.

Annexe 3 - Figure 9 : Sources de tension.

Remarque : Comme indiqué précédemment, les étudiants veilleront à relier les pôles
positifs (resp. négatifs des sources) aux bornes positives (resp.
négatives) des machines.

Ils devront aussi faire attention à la polarité des appareils de mesures.

Un ensemble de deux blocs, représenté en Annexe 3 - Figure 10, permet de mesurer la


vitesse de rotation du groupe formé par le moteur et la génératrice.

On notera que la vitesse de rotation est mesurée à l’intérieur du sous-système représenté


en Annexe 3 - Figure 3 à l’aide d’un capteur appelé Génératrice Tachymétrique qui
fournit une tension continue rigoureusement proportionnelle à la vitesse. Dans le cas
traité, ce coefficient est de 0,06 V/tr/mn.

Annexe 3 - Figure 10 : Mesure de la vitesse.

Remarque : Une génératrice tachymétrique est une machine à courant continu à aimants
permanents fonctionnant en génératrice à vide.

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S.2.6. Informations diverses

Les étudiants remarqueront que la durée de la simulation est fixée à une valeur
suffisamment élevée afin de leur permettre d’effectuer les réglages nécessaires et de noter
les valeurs mesurées sans avoir besoin de redémarrer à nouveau la simulation plusieurs
fois.

Toutefois, dans le cas du fonctionnement en moteur demandé au § S.1.3., les étudiants


devront procéder comme suit afin de modifier la valeur de la tension aux bornes de
l’induit du moteur fournie par la source de tension Umot :

a) Arrêter la simulation en cours.


b) Sélectionner le bloc Umot et cliquer deux fois de suite sur le bouton droit de la
souris puis régler, dans la fenêtre qui s’ouvre, la tension à la valeur désirée.
Ensuite fermer la fenêtre.
c) Redémarrer la simulation pour faire les mesures demandées.

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Le 13/02/2024

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