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Lorsque Tachadi était enfant, il lui arrivait souvent de parler tout seul.

Ce phénomène était mal vu


par ses proches qui ne manquaient pas de le lui reprocher. Le plus souvent, c’était sa sœur aînée qui
le surprenait en train de parler seul. Inquiète, elle partait en courant voir sa mère et disait : «
Maman, maman, ton fils, je viens encore de le surprendre en train de parler tout seul.» Cette
dernière faisait alors venir Tachadi et lui demandait aimablement et tendrement : « Dis donc, cher
enfant, avec qui étais-tu en train de discuter tout à l’heure ? Et au sujet de quoi parliez-vous ? Allez !
dis-nous, vois-tu quelqu’un que nous ne voyons pas ? Quelle est donc cette interminable histoire que
tu te racontes si souvent tout bas ? »

Et Tachadi de ’épondre : « Je n’en sais rien. Tout ce que je sais, c’est que je ne fais que m’amuser
comme tous les enfants.» Et sa mère de répliquer : « Ah bon ? Tu ne fais que t’amuser, t’amuser en
parlant seul ? Seul comme un idiot, comme un insensé ? Mais non, cela ne se fait pas, fils ! Seuls les
fous parlent seuls. Tu n’es pas fou, toi. Je te le défends. Tu comprends ? Est-ce que tu m’entends ? Si
tu veux parler, il y a ta sœur, il y a ton grand-père et il y a moi aussi qui sommes tous là pour
t’écouter, tu n’as que venir vers nous. Je ne peux plus tolérer cela car ça devient plus
qu’insupportable…»

Et Tachadi d'ajouter avec des larmes aux yeux : « Mais je ne fais que m’amuser ! Je ne fais de mal à
personne. C’est injuste.»Vexé, il se retirait alors seul dans son coin où il pleurait amèrement et
longuement. Les journées de Tachadi étaient faites de reproches, de réprimandes, etc., et ses nuits
de cauchemars. Tous les soirs, sa sœur et lui se disputaient lorsqu’ils allaient se coucher. En effet,
Tachadi, ayant peur du noir, s’opposait quand sa sœur voulait éteindre la lampe qui éclairait leur
maisonnette. Lorsque sa mère intervenait, il inventait milles et une excuses pour qu’elle défendît sa
cause !

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