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Titre V Inexecution Et Responsabilite: Chapitre I Dispositions Generales
Titre V Inexecution Et Responsabilite: Chapitre I Dispositions Generales
Titre V
INEXECUTION ET RESPONSABILITE
Chapitre I
DISPOSITIONS GENERALES
Art. 281 Toute partie à un contrat de vente commerciale est fondée à en demander au juge compétent la
[anc. art. rupture pour inexécution totale ou partielle des obligations de l'autre partie.
245 et Toutefois, la gravité du comportement d'une partie au contrat de vente commerciale peut justifier que
249 l'autre partie y mette fin de façon unilatérale à ses risques et périls. La gravité du motif de rupture est
mod.] appréciée par le juge compétent à la demande de la partie la plus diligente.
Quelle que soit la gravité du comportement, la partie qui l'invoque peut être tenue de respecter un
préavis avant de notifier à l'autre partie sa décision unilatérale. Faute de préavis suffisant, l'auteur de
la rupture engage sa responsabilité même si la juridiction admet le bien-fondé de la rupture.
La partie qui impose ou obtient la rupture du contrat peut obtenir en outre des dommages-intérêts en
réparation de la perte subie et du gain manqué qui découlent immédiatement et directement de
l'inexécution.
JURISPRUDENCE OHADA
I. Exception d'inexécution
II. Résolution du contrat demandée par l'acheteur contre le vendeur [ancien art. 254 de
l'AUDCG]
Il a été jugé, en application de l'article 254 ancien de l'AUDCG, qui est transposable, que :
- le vendeur qui n'a pas livré la chose convenue après avoir reçu une avance a manqué gravement à
l'exécution de son obligation de délivrance ; l'acheteur est de ce fait fondé à demander la résolution du
contrat et la restitution de l'avance en application de l'article 270 [devenue 297] de l'AUDCG (TGI
Ouagadougou (Burkina Faso), n° 067/2007, 23-5-2007 : BACB c/ G. S., Ohadata J-09-385) ;
- pour une éventuelle résolution du contrat, le juge doit tenir compte de l'écart entre le prix payé et le
degré d'exécution du contrat. Et lorsque le contrat a été exécuté à 75 %, on ne peut pas considérer
qu'il y a un manquement significatif pouvant justifier la résolution du contrat (TGI Ouagadougou
(Burkina Faso), n° 083/2007, 13-6-2007 : SOPAFER c/ G. I. & O. R. S., Ohadata J-09-390).
JURISPRUDENCE COMPAREE
I. Etats-Unis
II. France
A. Causes de la résiliation
Résiliation en cas de fusion ou absorption : exclusion en cas d'apport partiel d'actif. Lorsque le
contrat prévoit qu'il sera résilié de plein droit et sans préavis en cas de fusion ou d'absorption du
concessionnaire, si le concédant n'agrée pas la société absorbante ou celle issue de la fusion, il n'est
pas résilié en cas d'apports partiels des éléments d'actif du concessionnaire à une autre société, une
telle opération ne pouvant pas être assimilée à une fusion de sociétés ou à l'absorption d'une société
par une autre (Cass. 1e civ. 27-5-1997 : RJDA 10/97 n° 1163).
D. Liquidation du contrat
E. Appréciation du préjudice
N'a pas lieu d'être prise en compte, la perte de marge, pour la période allant du jour de la prise d'effet
de la résiliation au jour du terme prévu au contrat, en raison de la fin du contrat à la date de la
résiliation et donc du terme mis aux obligations des contractants à cette date, dès lors que le contrat
était résiliable à tout moment (CA Montpellier 17-6-2003, Sté ABX Logistics c/ SA Messageries
Nouvelles : BTL 2003. 546).
III. Belgique
La résiliation unilatérale pour faute grave est admise (CA Mons 21-6-1983 : Rev. crit. jur. belge
1991.8).
IV. IRAK