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Cours de Méthode de travail et terminologie 1

1ére année SNV


Université de Mouloud MAMMERI, Tizi - Ouzou

La prise de notes
Définition : La prise de notes consiste à capter l’essentiel d’un texte oral ou écrit.
Cependant la prise de notes n’est pas une opération mécanique qui serait un ramassis de
termes enregistrés machinalement mais un travail intelligent où l’auteur des notes effectue un
effort intellectuel pour synthétiser ce qu’il entend ou ce qu’il lit. Autrement dit, c’est une
production mentale qui, partant d’une matière première écrite ou orale, élabore un produit qui
sera utilisé tel quel.

Savoir prendre des notes est un élément essentiel dans la formation d’un étudiant, il est utile
pour ce dernier de distinguer entre la prise de notes à partir d’un texte oral et celle à partir
d’un texte écrit.

La prise de notes à partir d’un texte oral : Il peut s’agir d’un exposé, d’une
conférence, d’un cours magistrale, d’une réunion, c’est une opération délicate car elle exige la
rapidité et une grande concentration. Des études ont révélé qu’une personne, en parlant, peut
atteindre une vitesse de 150 mots par minute alors que dans le même laps de temps, elle n’est
capable d’en écrire que 27 (5,5x). D’où la difficulté de l’opération qui va consister à tirer et
sélectionner les informations à retenir.

Pour contourner la difficulté et prendre efficacement des notes à partir d’un texte oral,
quelques conseils utiles doivent être suivis.

- Noter le titre ou le thème qui situe le cours, l’expose, la conférence…

- Noter les titres des différentes parties, sections, paragraphes. Cette consigne permet de
classer les notes et de mettre en évidence les idées essentielles et les parties importantes. En
fait, il s’agit de repérer le plan de l’auteur du texte oral, en faisant attention aux articulations
logiques et aux mots de liaison employés.

- Ecrire de manière efficace et pour ce faire, il faut éviter d’écrire mot à mot ce que l’on
entend. Il faut résumer très rapidement les propos entendus, éliminer tout le superflu et ne
conserver que les mots porteurs de signification. Ces derniers sont en effet les mots clés ou les
expressions clés sur lesquels l’orateur insiste en les répétant souvent.

- Noter les dates importantes, les chiffres, les noms propres car ils font partie des données
dont on ne peut se rappeler facilement et que l’on ne peut mémoriser.

- Laisser des blancs dans le cas où l’on a perdu le fil du raisonnement par distraction ou parce
que l’on n’a pas compris un aspect du sujet traité. Ces blancs avertissent l’auteur des notes
que des données importantes manquent et qu’il faut compléter.

- Laisser une marge pour noter les incompréhensions ou les doutes éventuels soit par point
d’interrogation soit par une question.

- Relire les notes prises, le plus vite possible, pour mieux les comprendre et les compléter tant
que la mémoire est encore fraîche.
Cours de Méthode de travail et terminologie 1
1ére année SNV
Université de Mouloud MAMMERI, Tizi - Ouzou

La prise de notes à partir d’un texte écrit : Il est plus facile de prendre des notes à
partir d’un texte écrit car on peut toujours le consulter en cas de besoin pour relire, vérifier ou
compléter. Les textes à partir desquels on peut être appelé à prendre des notes sont très
variés : livres, articles scientifiques, de presse (revue, magazines,…) ou tout autre document
professionnel.

Les objectifs pour lesquels on peut être amené à prendre des notes sont également nombreux.
On distingue trois situations :

- Prise de notes destinées à rester à l’état des notes : Dans ce cas un bloc note ou un carnet
conviennent parfaitement et évitent de perdre les notes quand il s’agit par exemple
d’approfondir ses connaissances à partir d’un ouvrage ou d’un article ou de réviser à partir
d’un polycopier.

- Prise de notes destinées à rédiger un autre écrit : Les études exigent souvent aux
étudiants de rédiger des écrits très divers qui vont du simple travail de recherche la thèse en
passant par le mémoire de fin d’études ou de master.

- Prise de notes destinées à préparer une intervention orale (exposé, soutenance…): Pour
ne pas tomber dans le piège de la monotonie dans le débit de l’exposant et de la lassitude et
l’ennui de l’auditoire, il est conseillé de ne pas rédiger le résumé de l’exposé ou du mémoire
mais de prendre des notes qui vont obliger la personne qui expose à faire des phrases sur place
et à rendre ainsi l’exposé plus dynamique.

*Conseils à suivre pendant la prise de notes à partir d’un texte écrit : En plus
des conseils donnés dans le cas d la prise de notes à partir d’un texte oral, il faut :

- Souligner les mots clés ou les phrases clés qui résument les idées forces du texte (sans
exagérer ni abuser du soulignement).

- Préparer une fiche de lecture (il s’agit de la préparation d’un mémoire) sur laquelle il est
indispensable de noter les références bibliographiques et dans ce cas il faut distinguer entre
l’article et l’ouvrage.

 Dans le cas d’un ouvrage : On inscrit sur la fiche : le nom de l’auteur, l’année, le titre
de l’ouvrage, le nom de l’éditeur et le lieu de l’édition ainsi que le nombre de page.

Exemple :
RAMAD F., 1995. Elément d’écologie appliquée. Edi. Sciences international. Paris. 200p.

 Dans le cas d’un article : On inscrit sur la fiche : le nom de l’auteur, l’année, le titre
de l’article, le nom de la revue et son numéro ainsi que le nombre de page.

Exemple :
THURIAUX P., 1998. Les plantes transgéniques. La recherche n° 313 : 15-20.

Après avoir distingué entre la prise de notes à partir d’un texte écrit et oral, il est utile de
rappeler quelques consignes générales à toutes les situations:
Cours de Méthode de travail et terminologie 1
1ére année SNV
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 N’utiliser que le recto de la feuille.


 Utiliser des feuilles de même format.
 Aérer les notes pour qu’elles soient visibles sans efforts.
 Etablir des liaisons grâce à des signes (accolades, flèches…) pour dégager
l’enchaînement des idées.
 Utiliser des abréviations ou des graphismes pour aller plus vite.
 Utiliser le procédé de nominalisation (exp : il faut préserver les espèces animales :
préservation des espèces animales)
 Elimination de certains mots si le sens reste complet, tel que les déterminants : le, la,
les, sa, ses, ce, ces

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