Module Histologie

ème
2 année médecine UEI Endocrinologie

DEVELOPPEMENT DE LA GONADE INDIFFERENCIEE

1. INTRODUCTION :
Le développement de l’appareil génital est en rapport étroit avec celui de l’appareil urinaire.
Les trois parties de l’appareil génital (gonades, voies génitales et les organes génitaux externes) ont
une origine différente.
Bien que le sexe de l’embryon soit déterminé dès le moment de la fécondation, les gonades
n’acquièrent leurs caractères morphologiques mâles ou femelles qu’après la septième semaine du
développement embryonnaire.
La différenciation sexuelle est un phénomène complexe fait intervenir plusieurs gènes dont la clé est

le gène facteur déterminant testiculaire SRY « Sex determing Region of Y chromosom »

2. CRETE GENITALE :
Les gonades apparaissent chez l’embryon de 4
semaines sous forme d’une crête longitudinale
bilatérale : crête génitale ou crête gonadique
La crête génitale est située de chaque côté de la ligne
médiane entre le mésonéphros et le mésentère dorsal
La crête génitale est due à une prolifération de
l’épithélium cœlomique et du mésonephros avec une
condensation du mésenchyme sous-jacent

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3. CELLULES GERMINALES : CG
Au 21ème jour du DE ; naissent les cellules germinales primordiales (gonocytes primordiaux) sont
des d'origine épiblastique au niveau de la paroi de la vésicule vitelline au voisinage de
l’allantoïde avant la gastrulation ?
Apres la délimitation de l’embryon ; les CG commencent à migrer entre j27 et j35 de façon active
vers les crêtes génitales qu’elles l’atteignent à la 6ème semaine du DE.

Ces cellules germinales sont destinées à former les gamètes (ovogonies ou spermatogonies)

D’autres cellules : cellules somatiques nourricières qui entourent les CG dont l’origine exacte reste
discutée (cellules de sertoli, leydig, folliculaires, thécales,…)

4. GONADE INDIFFERENCIEE :
Peu avant l’arrivée des cellules germinales primordiales dans la crête génitale, l’épithélium
cœlomique prolifère et envahit le mésenchyme sous-jacent
Les cellules épithéliales se multiplient pour former des cordons irréguliers appelés : cordons
sexuels primitifs
Ces cordons vont entourer, progressivement, les cellules germinales primordiales situées dans le
mésenchyme
Dans les deux sexes, ces cordons restent en connexion avec l’épithélium de surface,
A ce stade du développement, il est impossible de distinguer la gonade mâle de la gonade femelle :
c’est le stade de la gonade indifférenciée.
Ces cordons sexuels contiennent 2 zones :
 Cortex externe : cordons corticaux qui vont se développer chez l’embryon XX pour former
l’ovaire.
 Médullaire interne : cordons médullaires qui vont se développer chez l’embryon XY pour
former le testicule.

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5. La différenciation gonadique :
5.1. LES TESTICULES :
 Si l’embryon est génétiquement mâle avec une formule chromosomique XY et sous l’influence du
gène SRY ; les cordons sexuels primitifs corticaux continuent à proliférer et envahissent la zone
médullaire de la glande
 Ces cordons vont former une série de cordons cellulaires distincts s’anastomosant entre eux
appelés : cordons testiculaires
 Vers le hile de la glande, les cordons se résolvent en un réseau de micro cordons cellulaires qui
donneront plus tard naissance aux canalicules du rete testis
 Par la suite, les cordons testiculaires perdent leurs connexions avec l’épithélium superficiel et à la
fin de la 7ème semaine, ils en sont séparés par une épaisse couche de tissu fibreux formant :
l’albuginée.
 De ce fait, l’épithélium superficiel de la gonade s’amincit puis disparait et l’albuginée constitue la
capsule du testicule
 Au cours du 4ème mois, les cordons testiculaires prennent plus ou moins un aspect en fer à cheval
dont les extrémités sont en continuité avec les tubes droits
 Pendant la vie fœtale, les cordons testiculaires sont constitués de cellules germinales entourées de
cellules de soutien qui donneront : les cellules de Sertoli
 Les cordons testiculaires restent pleins jusqu’à la puberté où ils se creusent d’une lumière pour
donner : les tubes séminifères
 Les tubes séminifères entrent rapidement en continuité avec le rete testis qui, à son tour, va se
continuer avec les cônes efférents
 Les cônes efférents provenant des tubes sécrétoires mésonéphrotiques pénètrent dans le canal
de Wolff qui sera à l’origine de l’épididyme et du canal déférent
 Les cellules interstitielles de Leidig se développent aux dépens du mésenchyme situé entre les
tubes séminifères

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5.2. LES OVAIRES

 Si l’embryon est génétiquement femelle avec une formule chromosomique XX ; les cordons
sexuels primitifs sont segmentés en amas cellulaires irréguliers par envahissement
mésenchymateux
 Les cordons sexuels médullaires finissent par régresser et seront remplacés par un stroma
vasculaire.
 L’épithélium superficiel reste épais et continu à proliférer pour donner naissance à une seconde
génération de cordons : les cordons sexuels corticaux
 Ces cordons sexuels corticaux pénètrent dans le mésenchyme sans s’éloigner de la surface de la
glande ; ils sont segmentés en amas isolés contenant un ou plusieurs gonocytes
 Ces gonocytes se transforment en ovogonies ; chacune est entourée par les cellules épithéliales
donneront les cellules folliculaires.
 Les voies génitales féminines se développent à partir des canaux de Müller : canaux para-méso
néphrotiques.
 Les canaux de Müller, au nombre de deux, prennent naissance d’une invagination longitudinale
de l’épithélium cœlomique
 Ces canaux de Müller sont divisés en 3 parties : une partie crâniale qui s’ouvre dans la cavité
cœlomique, une partie horizontale qui croise le canal de Wolff et une partie caudale qui fusionne
avec son homologue du côté opposé
 Les deux premières parties donneront : les trompes de Fallope
 La fusion des canaux de Müller donnera le canal utéro-vaginal à partir duquel dérive l’utérus et
une partie du vagin.

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6. La différenciation des voies génitales :

Les voies génitales primitives :
 Sont d’origine mésoblastique
 Ont le même aspect jusqu’à la 7 DE
 Constitué par de 2 canaux pairs :
** Les canaux de Wolff : canaux méso-néphrotiques
** Les canaux de Muller : canaux para méso-néphrotiques
6.1. Les canaux de Wolff :
o Se développent au niveau des corps méso néphrétiques et drainent les néphrons méso
néphrotiques
o Progressent vers l’extrémité caudale et éteignent le cloaque.
o Régressent chez l’embryon XX
o Constitué la voie d’excrétion génitale principale pour l’embryon XY
6.2. Les canaux de Muller :
o Apparaissent comme une petite dépression de l’épithélium cœlomique
o Ils descendent en dehors des canaux de wolff puis ils les croisent en direction caudale pour
rejoindre son homologue du côté opposé formant le « canal utéro - vaginal »
o Qui se termine par un petit renflement « le tubercule de Muller »
o Ils sont à l’origine d’une partie du vagin, utérus et oviducte.
o Régressent chez l’embryon XY.

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7. Conclusion :
 Le sexe est déterminé dès la fécondation par le chromosome paternel
X : pour le sexe féminin
Y : pour le sexe masculin

 La présence du chromosome Y détermine une différenciation masculine par la présence

du gène SRY porté par son bras court.

 Le gène SRY est activé vert la 7 ieme semaine de DE et code une protéine la TDF
« testis determining factor ».

 Avant la 7 ieme semaine de DE, l’embryon présente un phénotype sexuel indifférencié,

et seul un caryotype permet de déterminer son sexe.

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