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CLIANIPS Sm R SORE) ACR QOMON NBS) I Ste gue TL MON VD) . Stratégie & anal ie ™ E'GUERRE MONDIALE UNITES (TYPE x. CTYPE 0.1.4.8.) stogne, dont le siage a étb te ‘army ée Patton. ‘Champs debatalleThématique et Champs de baal 5 Abonni e dj al connectez-vous Internet pour suivre votre abonnement ieAwar.con Notre couverture Un Gun Motor Carriage M10 du 779% Tank Destroyer Battalion, Dicecteur de publication badigeonné de peinture blanche, prés de Benanchamps en Belgique, le nique Beran 21 janvier 1945. Eunité est Pune molleures de FU.S. Army avec Rédacteur en chef 103 blindés ennemis détruits, Colui-ci vient d'étre crédité de 5 Panzer Ja Pigpe ine Cian@aeéacom) gg tune attaque slemande prs €Oterwrampac, a Luxembourg. Rédaceuren hf aint, 7 Stepane Modan La Gazette «eta Seconde Guerre mondiale Secnie deidection Par Keith Johannsen Gautier Lamy & Jean-Philippe Liardet = 4 Gautier Lary Limy@nertaecom) La bataille des Ardennes: derniére grande jeer offensive allemande a Fouest Reiner coer Par Keith Johannsen/ Traduction de Jean-Phiippe Liardet pal Profils de Vincent Bourguignon 4 Cis Rin Vine Bog, LU.S. Army dans les Ardennes eimnCe Chess Pose” __-ParKelth Johannsen Traduction de Jean-Philippe Liar det FimelCn.Getye Cans Vanco Profls de Vincest Bourguignon 0 Feral Mongan Hara, Pee Ut Kelth Johannsen, ingle La Lumia, Exienne La Wehrmacht dans les Ardennes Le ube, Stéphane Manto, Stephane Moron Raj Nery, Parick Rowiea, Par Jean-Philippe Liardet Raphael Scheider, Olver Terie Profits de Vincent Bourguignon 50 Abonaementsetventean numéro oan TubeleRinacher Le 500./600. SS-Falischirmjager-Batailion shonsement@conBss-seeiecamt Par Jean-Philippe Liardet 56 Redaction Publicité (CONFLITS & STRATEGIE Italie 1944: a Pil, de la «Ligne Albert» ala «Ligne Gothique> Pa “0 vee ean Monn Par Pastel Cheese Taos Profil de Vincent Bourguignon n rx.0402201963, a Le Kampfgruppe Peiper dans les Ardennes Vesa eam Pam Par Jean-Philippe Liardet Profi de Vincent Bourguignon 86 Vener en Begg Time Dion woven ‘Abonnement n masssa274 Critiques de livres & wargames 92 jphnentnfi-srngecom ‘Anciens numéros %s Seine / Pra Dom-Tom sure Nos auteurs. Conc sea & placement "Terie iret docturen sce mite es dfs spite acento secon ae — “uta omy et late une Kence hie et chloe de ue A Kath Johannsen st un sncientankiste de IU. Army, pasonné de wargames, “evetoie mare et faniation japonae It Padaur du Jo + Star Banre Flat pe Indore Graphic Lesunborno 4OF 4, 205 rn aaa es a wd dt cae pe acne Commi pine 014K 4 ee ronda ci etna eromsren doy pou So terou sere isoweaogrs Cour ra eave bozhanefact erp iwaerereey “Pascal Chambon st docteur en histor et nssigne Piste geographie dans I Depot legal prution ‘conde Montbron ot) Chaps de bile publication de Confit Strate, Dros photos: NARA ov BA sere pa prc SA. Lan capil de 100006 Copyright Confit 8 Static epee =a oe sovembre 2008, PREMIERE ANNEE -N°4 ADMINISTRATION ET REDACTION: 470 AVENUE JEAN MONNET La Gazette de la Seconde Guerre mondiale. LE NUMERO 1 FR. 50 ‘SAINT-CANNAT, JEUDI 29 OCTOBRE 2009. Les diables verts sont tombés du 5 ree eras Edito Smee arqeues oa ae ‘Vom Nore arricLe comuet EN pace 5 Dans ce numéro notre collaborateur américain nous fait découvrir Ia «Battle of the Bulge» avec comme toujours beaucoup de cartes détaillées et d’organi- | Pourquoi la Luftwaffe est-elle pas- grammes, Nous en avons profit pour faire wn comparatifentre U.S. Army et || 6e & Voffensive une fois la bataille {i Wehrmacht de cette in dannée 1944 mals auss pour étudier de plus prés || perdue a terre”? Ie concept de Kamplgruppe avec celal de Pelper dane les Arden ‘Voir norms engutre 2x race 8 ‘Nous abordons également offensive allie contre la ligne gothique, sur un front italien voublié- au grand dam de Churchill article sur les 6S-Fallchirmiger, ||Ua vent de panique souffle sur les ‘prévu dans le précédent numéro mais décalé faute de place, pousse désormais |/ Ardennes avec des agents allemands etude de cette unit atyplque jusq'd ia fin dela guerre, meme atlaplus grande || 4éguisés en soldats américain au partie concerne son re dans la tentative pour stemparcr de Tto. mépris de la Convention de Ie Haye Bevenu trop gros, le dossler sur Ios porte-avions descorte anglo-saxons fera || de 1907! Tobjet de notre premier Thématique Seconde Guerre mondiale, ¶itre mols prochain Le frmat et a pero seront les memes que pourics num. || Vom vor ci cowrtsr rx race 10 qos classiques et nous permettrontd'explorer pus en détails certains sujts. ee Ed dossier de notre n’5 vara compléanentaice puioqu'll porbera par ucbataillel| ies resecr lat or maeneacn ec du golfe de Leyte entre Américains et Japonais. = ™ zs Bonne lecture Vorr sore axatrse en maar 12 Jean-Philippe Liardet (4) La Gazerre pe La Seconpe GUERRE MONDIALE Le bunker ‘adossé au fossé qui fatt face au ‘canal Albert (© Keith Johannsen Net4War Technologie du futur. Si vous souhaitez discuter avec les membres de notre rédaction, de nous faire part de vos envies de lecture ou tout simplement dis- cuter d'histoire militaire, visitez notre site Internet et participez Anotre forum de discussion. www.net4war.com La caPrurE D'EBEN Emaki- 1940 _| concepteurs. Eile sétendsit sur une distance —_—___| 800 métresdunord au sud et de 685 métre desten ouest.La parte est était flanquée par le canal Albert qui formait un fossé naturel de prés de 40 métres de hauteur. Ele fast partie delaligne de défense éablilelong de la Meuse dont on attendait quelle retienne Jes Allemands pendant au moins une semaine. Mais sans que les Belges sen doute, des travailleurs allemands avaient ramené les plans en Allemagne. Les défenses principales étaient regroupées en quatre casemates armées chacune de trois pices de 75mm, Les Maastrcht-1 Par Keith Johansen Dans les premiéres heures du 10 mai 1940, le Kampfgruppe Koch composé de troupes déployées par plancurs et de parachutistes s'appréte a remplir son role dans Topération «Fall Gelb» en attaquant par les airs la forteresse d’Eben Emael, en Belgique. Une forteresse imprenable? Construite entre 1932 et 1935, cette forteresse était jugée imprenable par ses Hitler pose avec quelques-uns des hommes qui se sont emparé Eben Emael tous décorés de ta croix de fer Lepontreconstruit de Cannes sur la Meuse avec un bunker belge sur la drote. (© Keith Johannsen} et Maastricht-2 faisaient face au nord, les Vise-1 et Vise-2 au sud, Deux toureles rétractables de 75mm connues sous le nom de «Coupole Nord» et «Coupole Sud» occupent les hauteurs sur les coins sud et sud-estdu périmétre. Aucentrela«Coupole 120> est fixe avec ses deux pices de 120mm et couvr les tentatives de franchissement de Inriviére au nord et au sud de la forteresse. Les defenses extérieures comportent cing positions fortifiées positionnées sur une digue antichar continue au nord. Chacune delle est armée d'un canon antichar de (601mm, de deux mitrailleuses et de plusieurs projecteurs, Deux autres, appelées « MiSud» et «MiNord>, sont équipées de trois mitrailleuses et de projecteur. Sur le canal Jui-méme, on trouve le «Bunker Nord» et Je «Bunker Sud» avec des canons antichars, des mitralleuses et des lance-grenades. La tele bates gre postonnée 4 inser Les casernements, les magazines de ‘munitions, Fhépital, le générateur, le mess ct les reservoirs de carburant sont enterrés et reliés aux bunkers a Ia surface par prés de 15km de tunnels. Deux mois de ‘avitaillement en munitions, en nourriture ct en eau sont stockés pour les 1200 hommes dela garnison. RECLAME coupole de 120 auec ses deux tubes obsirués par du ciment. (© Keith Johannsen) Le plan allemand Le Kampfigruppe allemand est constitué en novembre 1939 et prend le nom de son commandement, le Hauptsturmfihrer| Walter Koch. Il est constitué d'une compagnie de Fallchirmjdger et d'une section du génie parachutiste sous le commandement du Leutnant Rudolf| Witzig. Lunité sentraine pendant six mois a sauter ou & attersi sur des fortifications factices. Trois groupes doivent semparer de ponts sur la riviére nécessaire & la progression du XVI PanzerKorps ‘Chacun deux compte 10 planeurs et doit tre renforcé par des parachutistes. Léquipe de pionniers de Witzig comporte 85 hommes qui doivent étre langués par 11 planeurs DFS-230 directement sur la forteresse. Ils sont équipés de nouvelles charges creuses capables de perforer 175 4 400mm de muralles. Sept plancurs atteignent leur objectif. et se posent sur la forteresse dont 1a gamison est encore endormie. Celui de Witzig a été prématurément liché mais il réussira a rejoindre ses hommes aprés qu'un avion remorqueur soit venu chercher son planeur dans le champs oii sétait posé Les combats (Cest donc le feldtwebe! Wenzel qui méne Vassaut. Les premiers hommes arrivent & '5h20 pres de la batterie antiaérienne qui cst rapidement maitrisée. La «Coupole Nord» est rapidement _immobilisée BY Attaque allemande sur leforto’Eben Emael 10-11 mai 1940 A gauche: Une coupole d'ebservation de la position MINORD. Les dommages provoqués par les charges creuses| sont visibles. (© Keith Johannsen) Adroite: Une tourellede lacoupote Nora ‘en position basse avec les dommages bibles d'une charge creuse @ son sommet. (© Ketth Johannsen) La Gazerre De La Seconpe GUERRE MONDIALE par une charge creuse, Maastricht-1 et ‘Maastricht-2ontleursembrasures détruites et sont également mises hors de combat. «MiSud» et «MiNord. sont attaquées avee succés par des Fallchirmidger avec des lance-flammes et des charges creuses La «Coupole 120» résiste par contre aux charges creuses. De plus petites charges sont alors charges parla gueule des canons. «Vise-1» est attaquée avec succés 600 avec des charges creuses. Par contre, la «Coupole Sud continue de résister aux charges creuses et une attaque massive de bombardiers en piquée Stuka (Ci-dessus: les Fallschirmiaiger débarqués par planeurs sont renforcés peu apres par des hommes et des armes lourdes parachutés comme cette mitraileuse MG 34 sur trépied. En début de soirée, les Fallichirmiger (Cidessous: les hommes de Witzig se détendent aprés une opération risquée, qui s'est| occupent des positions défensives autour frnalement bien déroulée.| des bunkers factices de la partie nord de la forteresse non sans avoir placer des charges explosives sur les principaux emplacements. Pendantce temps,les pontsde Veldwezelt et Vroenhoven ont été capturés intacts avec des pertes relativement légéres: 8 tués et 30 blessés pour le premier, 7 tués et 24 blessés pour Ie second. Par contre, celui de Cannes, juste au nord du fort, a été détruit par une unité du génie belge. Les Fallschirmjager cepoussent toutes les attaques jusqu'a Tarrivée des 13. et 33. Infanterie-Regimenter de la 4. Panzer—Division dans Vaprés-midi avec 22 tués et 26 blessés. Le endemain matin, le 51. Pioneer Bataillon conduit un assaut 2 travers le canal n utilisant des canots pneumatiques. Aprés avoir traversé, ils attaquent les positions fortifiées extérieures au nord du périmétre. Lassaut est mené parle ldtoebel Portsteffen avec des lance-flammes et des charges creuses. En quelques heures, elles sont aux mains des asaillants. Ces assauts, conjugués a Vaction des Fallicirmyger ot des Seukas, incitent la garnison se rendre dans Paprés midi, le 11 mai. La forteresse nla tenu que 36 heures. Sa gamison compte 23 tués et 59 blessés. Le groupe d’assaut surla forteresse ne perd que 6 tués et 19 blessés, un total surprenant si Ton considére la férocité des combats. Les groupes d’assaut sur les ponts ne perdent aussi que 38 hommes. Pour son réle dans la batuille, /eberleutnant Witzig est promu Haupsturmfbrer et tous ses hommes sont personnellement décorés par Hitler. Le sueces de cet assaut aéroporté ouvre la voie a d'autres opérations de ce type dans les deux camps. ‘Entrée du fort Eben Emael. Photo prise en 2006, 7 La LUFTWAFFE LANCE L’OPERATION “BODENPLATTE” DANS Les ARDENNES Par Gautier Lamy Depuis le 26 décembre 1944, la Hebrmacht cde du terrain aux armées allies dans les ‘Ardennes La VPanzerarmeequiaabandonné le sidge de Bastogne, recule devant Favancée des chars de Patton. Cest le moment qua attendu Te haut-commandement allemand pour lancer lopération «Bodenplatter: le 1 janvier 1945, 900 appareils sont lancés contre les aérodromes de Belgique et des Pays-Bas, Lidée dHitler est Gasséner un coup décisif aux foreesaériennes tactiquesalliges déployées sur le continent européen par lune attaque & basse-altitude massive de chasseurs et de chasscurs-bombardiers Cette opération, préparée et lancée dans le plus grand secret, a demandé & Tindustrie allemande un effort surhumain pour reconstituer les pertes des demicrs mois rmalgré les raids incessants dirgés vers le cocur de Allemagne. A la mi-décembre 1944, une flotte de 1000 chasseurs et 400. chasseurs-bombardiers. Les dernidres versions des Mc-109 (Get K) et FW-190 (F8) - est disponible sur le front de Ouest. Prévue @ la base pour appuyer la progression des Panzer de Von Runstedt, Topération es retardée. Si la mauvaise visibilité cloue au sol Faviation alliée pendant les premiéres phases de offensive allemande,favorisantla progression de la Weirmacht, elle empéche égalementla Lftuaffede décolleren masse. Les opérations aériennes se déroulent ainsi de maniére sporadique Le 16 décembre, les Allemands ne font qu'une centaine de sortie. Le 17, alors que les Allis ménent 647 missions de combat conte les terrains allemands, la Luftwaffe effectue 650 sorties, essentiellement de Tintereeption et de Vappui tactique ~ le ‘général Peltz redoute que Tinexpérience des pilotes les empéche de localiser leurs cibles dans le brouillard. Le 18, les Allies totalisent 519 sorties contre 849 cété allemand. ‘A Ia veille de Noél, lorsque Je temps se lve, la défense des aérodromes, soumis au pilonnage des bomibardiers de Ia $* Air Force amérieaine, et Pappui tactique des Operation "Bodenplatte" |= 1° janvier 1945, blindés mobilise Fensemble de ses forces. Le 23 décembreles Allis lancent ainsi 619 attaques d'aérodromes alors que Yaviation allemande reste sur défensive malgré 800 sorties, Entre le 24 et le 27 décembre, 1000 sorties d'appui tactique sont menées chaque jour par les forces aériennes alliges. Malgré la perte de 535 pilotes de chasse, auxquels Sajoutent 194 blessés, le déclenchement de Fopération « Bodenplattew(lttéralement «plateau-support») est décide dans Papres— midi du 31 décembre pour le lendemain. La décision es accueil avec stupeur par un geand nombre de commandants unites. ‘Néanmoins, le haut-commandement tente de convaincre de les offcies que Fopération permettrait le retrait en bon ordre des colonnes de la Webrmacht La décision rien parait pas moins futile pour une majorite entre eux. 900 appareils sont disponibles pour Topération. 33 groupes de chasse etun groupe { fara crapel fnachen) de chasseurs-bombardiers appartenant 12 escadres y prendront part. Les pilotes, ;pourlaplupartinexpérimentés,sontinaptesi, assumer une navigation de nuit danslesciewx hollandaise belges. Aisi chaque formation sera guidée par deux Junkers Ju-88 ou 188, équipés de radars de navigation nocturne. ‘Le 1° janvier 4 8h00, toutes les formations attaque ont décolle. La visibilité est plutot ‘bonne. Les formations se dirigent vers leurs cibles une altitude variant entre 15 et 50m ct en multipliant les changements de cap pour dérouter ennemi. Les attaques doivent avoir lieu simultanément 9420, Le bilan de la journée du 1% janvier 1945 est contrasté. Seule la mission des 7O chasseursduJG3 (deux groupes de Me~ 109 ct un de FH=190),sous la conduite du Oberstleutnant Heinz Bir, sur Eindhoven ct Bruxelles-Evére remplit les objectfs fixés. A Eindhoven, oi sont stationnés six escadrilles de Typhoon et trois de Spithire, La Gazerre De La SEcONDE GUERRE MONDIALE ret eee a ett ils infligent des pertes sévéres & Fennemi: au moins 50 appareils alliés sont détruits ‘malgré action soutenue des canons antiagriens pour la perte de 10 pilotes et 6 prisonniers. A Bruxelles-Evére, les FW-190d du 11JG-26 et des Me-109 du Gruppe IIT conduits par le Major Hackl et le Hauptmann Walter Krupinski déciment les Spitfire de la 127* Squadron canadien, Aprés 10 4 15 passages, les installations au sol (hangars et citernes) sont durement touchées et les défenses antiaériennes saturées.120 vions sont annoncés détruits par le JG 26 pour 7 tués dans ses rangs. Le raid du JG 1 «Oesau» sur Maldegem et Saint-Denis-Westrem est par ‘opposition un fiasco révélateur des lacunes de Topération «Badenplatte». Volant aucdessus d'un territoire occupé par les Allemands, les appareils sont pris & parti parla Flak amie qui descend trois entre eux. Décidées dans la précipitation, les instructions quant aux points de passage desavions ne sont pas parvenues aux postes de défense aérienne. Arrivés a Maldegem, les avions du JG1 se présentent dans le Hier se fait expliquer le plan d'opération. Sur sa droite, Géring est attentf et espére redorer ainsi le blason de sa Lulftwae etna) désordre le plus total. Certains pilotesnfont | Assailis parla DCA, les quatre gruppen ne pas suivi leur plan de vol et les groupes assaut sont inégalement réparts. Sur les cing passages planifés, seulement deux sont menés. Dans Tincapacité d'identifier des cibles valables, ils se contentent de vider leurs eaisons de munitions avant de se replier. A Maldegem, 11 spitfire sont détruits pour 13 pilotes perdus. ‘ATapproche de Saint-Denis-Westegem, les 25 FW-190 A8 du ILJG 1 se rendent compte que les trois Squadrons polonais du Wing 131 de la RAF sont deja en vol Le 302” Squadron, en train dattersr, se retrouve pris entre le feu concenteé des chasseurs allemands et les tirs des piéces antiaériennes. 10 de ses apparels sont immédiatement abattus. Le reste des avions alliés en patrouille est alerté cet converge vers Paérodrome. De furicux combats tournoyant sengagent alors au- dessus de Gand. 18 Spitfire sont abattus et deus pilotes tués pour 11 pilotesallemands tués, capturés ou blessés, Au total le JG 1a perdu 31% de son effectif, ‘A SaintTrond, les PA7 des 48° et 404 Fighter Groups américains et les défenses au sol ont été mis au courant de Toffensive aérienne par les autres terrains attaqués. séussissent a détruire qu'un faible nombre appareils, perdant a la méme oceasion le commandant de lescadre,! Oberstlewtnant Alfred Druschel. Le méme cas de figure se produit pour le JG 4. Ne parvenant ‘pas & localiser leur cible, il se présente en retard sur un aérodrome de Culot prévena des attaques des JG 2 et SG 4. Disloquée, 1a formation sillonne les Pays-Bas a la recherche de cibles dopportunité sous le feu nourti de la DCA légére. Revenu quasiment bredouille, le JG 4 sien a pas moins sacrfié 25 apparels et 23 pilotes. Le JG6 ne séussit pas non plus & trouver le terrain de Volkel. Bgarés, certains de ses pilotes partiipent'attaque sur Heesch, sont stationnés cing escadrons de Spitfire du 126# Squadron canadien. Une grande partic des appareils parvient a décoller en xéaction au premier passage des assailants 24 appareils allemands sont perdus ‘A Asch, le JG 11 est géné par la brume Opposé i quelques Spitfire, Mustang et ‘Thunderbolt, il perd 40% de ses appareils pourune dizaine d’avions alls détruits, A Anvers-Deume, le JG77 soutfie pew mais robtient pas de résultat significaif. Le terrain annexe de Berg-op-Zoom cst attaqué par erreur et celui de Deume demeure introuvable. Le IILJG77 sobstine et tente plusicurs passages sur Deume, perdant au passage 11 pilotes expérimentés. ‘A Grimbergen, les 67 FHW=190 D9 des L/| JG54er une escadsille duJG 104 ne font que six victimes, dont quatre B17 ‘A12h00, les premiers chasseurs revien= nent de leur mission. Les Allemands an- noncent la destruction ~ excessive ~ de 479 avions ennemis, 114 endommagés alors que les chffres ameéiains parlent de 134 des- tructions et 62 avions hors de combat. Le 1© janvier 1945, la Luftawff perd quelques 300 avions de combat. Lihécatombe de ses pilotes chevronnés est alarmante: parmi Jes 151 pilotes abattusfigurent 19 des plus grands as de la Lyfrwafe. La suprématie aérienne a définitivement changé de camp. Laviation allemande ne se selévera jamais de lopération « Bodenplatte». La RAF nia que six pilotes abattus, US Air Force en- ‘Malgré le fiasco apparent, « Badenplatter est une opération aérienne cohérente reposantinitialement sur une coordination avee une offensive terestre mécanisée, Son cexécution tardive a précipité le sacrifice des deenitres forces de la Luftwaffe. Pourtant, déclenchée pour diminuer la pression sur Ja Hebrmacht en déroute, Yopération peut étre vue comme un succés, Elle a permis de mobilise les appareils ennemis pour Ia defense des aérodromes plutét qu’au harcélement des troupes au sol. On peut néanmoins sinterroger sur Tadéquation des moyens employés: les FI¥-190 et Mo 109 utilises sont peu adaptés 4 Pattaque au sol; leurs réservoirs supplémentaires les empéchent demporter des bombes. De méme, Ihésitation de Peltz a eu des conséquences ficheuses. Sil avait donné Tordre d’attaquer le matin du 24 décembre les conditions climatiques e permettaient alors ~ il aurait pu limiter les 5000 sorties effectuées ce jourti par Vaviation allige un moment critique de la bataille des Axdennes. L'opération «GREIF» SKORZENY DANS LES ARDENNES Par Jean-Philippe Liardet Le projet La place de plus en plus prépondérante de la Waffen SS dans la Webrmacht se 10 retrouve aussi dans les opérationsspéciales. a réussite de Toffensive des Ardennes repose en grande partie sur la possibilité de captures intact les ponts permettant le passage des véhicules lourds, notamment surla Meuse. Il est trés rapidement décidé linfltrer des hommes dans la profondeur du dispositif ennemi. Lopération est placée sous le commandement direct Otto Skorzeny, devenu célébre avec Ia libération de Mussolini et fopération qui a empéché la Hongrie de quitter Axe Hitler pense qu'il sera plus facile de réussir si ses hommes sont équi ‘Skorzeny n'a que quelques semaines pour préparer Iopération mais le soutien du filhre hui ouvre bien des portes. Il cherche ‘en priorité & reeruter des hommes parlant anglais couramment. L!Oberkommando der Webrmacht fait passer un communiqué le 25 octobre qui ne manque pas d’alerter les Alliés. Il demande au haut commandement 4 Ouest de fournir 15 chars, 20 véhicules blindés, 20 canons automoteurs, 100 jeeps, 40 motos et 120camions. La 150, $8-Panzer-Brigade se constitue secrétement dans le camp de Grafenwoht, dans Fest de la Bavidre. Elle est composée de forces spéciales de diverses origines ‘une compagnie du S5-Jagdverbinde Mite, deux du 600, 8S-Fallicbirmjger-Bataillon, deux bataillons de Fallcbirmidger de ta Lufroafe, Séquipages de Panzer (11 Panczer-Regiment) et atillereurs Les résultats sont décevants avec moins dune quarantaine hommes parlant couramment Fanglais mais ne maitrisant pas Vargot, 120 8 150 parlant correctement et environ 200 Tayant appris a Pécole, IL décide de garder les 150 meilleurs pour constituer des commandos appelés Einbeit Stielau (unit Sticla). Le probléme se pose aussi pour les équipements. Les uniformes et les armes individuelles manquent et sculs un Sherman (qui tombera en panne des le début des opérations), 4 M8, 6 Half ‘Tracks, 28 Jeep, 20 motos et 7 camions sont disponibles. Les Einbeit Stielau sont priortaires pour le matériel et le reste des hommes doivent se contenter de véhicules allemands peints en vert olive. Pour renforcer la puissance de feu de la brigade, il est alors décidé de camoufler en M10 cing Panther ‘en enlevant leur tourelleau et en utilisant to Stren, téaton de Musso sera un formidable acoélérateur pour sa pour La Gazerre De La Seconpe GUERRE MONDIALE Je fines plaques métalliques pour changer leur silhouette. La Brigade aligne aussi 5 sturmgeschitzeIIT, une dizaine de Sid Kfe250 et 251 et 200 vehicules dont une cinguantaine civil. Lunité compte alors 2676 hommes avec un fort eneadrement (90 officers et 448 ous-officiers pour 2138). Des effets inattendus Une fois la pereée réalisée, la 150, SS-| Brigade doit dépasser les éléments es, foncer vers les ponts de Huy, et Andenne et les tenir jusqu’t vée des renforts. Ils constituent trois Kampfgeuppen intitulé «X, «Y» et «Z. inbeit Stilau doivent accompli des missions de reconnaissance, de sabotage et toutes actions susceptibles de perturber les lignes arrigres américaines: transmettre de faux ordres, changer les panneaws indieateurs, couper les lignes téléphoniques, etc Mais dés le début de Toffensive, le 16 décembre la situation se dégrade. Les hhommesde Skorzeny seretrouventbloqueés dans les embouteillages derriere les unités infanterie qui doivent percer les lignes américaines et la 1. SS-Panzer-Division qui doit exploiter la percée. Le lendemain, Topération doit étre abandonnée et Skorzeny demande que ia 150. Panzer-Brigade soit employée comme une unité motorisée classique Elle participera ainsi aux_tentatives nfructueuses pour prendre Malmédy, le 21 décembre. Dépourvue d’armements jours elle subira des pertes sous les coups de Tartillere américaine. Son chef blessé parun éclat dobus, elle est retrée du front 1c 28 Son action ne sera_cependant pas nutile. Par une étrange ironie du sort, le Kampfgruppe Peiper réussira & Semparer tune premiére fois du pont de Stavelot sgrice a une Fineit Stielau qui débranche les détonateurs. Limpact psychologique va tre disproportionné avec leur nombre, 44 hommes en tout seulement, dont 8 seront Perdus. Leur formation trop hitive aux ns spéciales limite cependant leur efficacité. Mais le bruit de leur présence court dans toute Yarmée américaine. La recrudescence des controles et la méfiance ambiantevontsemerunebelle pagailledans les lignes américaines. Lune des équipes xéyssit méme & envoyer un régiment entier mea: eee sur un mauvaisitinéraire lui fasant perdre une demi-journée. Il faut done bien connaitre les équipes de hockey ou de bascball, 'argot ou les capitales des Etats américains pour éviter tre arrété. Méme le général Clarke devra employer pour expliquer & des sentinelles que Springfield est bien la capitale de TIllinois. Mais cest .en se déplagant eentassés dans leurs rares véhicules que les commandos allemands se feront le plus remarquer. Des bruits courent sur les objectifs séels des commandos aussi suspectés de vouloir capturer Eisenhower qui passera la nuit de Noal isolé. Capturés le 17 dé- cembre prés d’Aywaille pour ne pas avoir su donner le bon mot de passe, trois hommes (Manfred Pernass, Giinther Billing et Wilhelm Schmidt) ceéditent la these de fenlévement, déja évoquée dans tun faux document trouvé par la 106" Infantry Division. Tous les trois seront condamnés & mort par un tribunal mi- Litaire et fusillés le 23 décembre comme Manfred Pernass et Giither Baling sont ppassés par les armes. Lironie du sort est ‘que la plupart des haut digntaires nazis échapperont é.un sort aussi funeste Ce Panther tansotrmé en Tank Destroyer peut donner le change... de linet par mauwas ters. autorise la convention de La Haye de 1907. 15 autres hommes connaitront le rméme sort mais il nest pas certain qu'ils appartiennent tous ila 150. Panzer-Bri- ‘gade. Liutilisation duniformes ennemis pour des missions de reconnaissance ow de sabotages est cependant courante et plusieurs divisions Tutilisent pendant Une colonne de la 150. Panzer Brigade avec run de ses cing sturngeschiitze et un half track amérioain sur la gauche. Un triangle JJaune permet awe Allerands didentifier les 5s de Skorzery, Otto Skorzeny commande des troupes réguiléres ‘sur le front de 'Est avant de revenir aux operations Toffensive des Ardennes. Par ailleurs, les soldats allemands mhésitent pas & utiliser les excellents Equipements américains pour remplacer Jes leurs, ce qui conduit parfois& certaines, confusions. Le destin de Skorzeny Aprés les Ardennes, Skorzeny combat en Prusse-Orientale et en Poméranie & de troupes séguliéres en janvier et fevrier 1945. Il resoit pour son action les feulles de chéne sur sa croix de chevalier de la croix de fer, is ses nageurs de combats tentent sans suecés de faire sauter le pont de Remagen. Il cst ensuite chargé de recruter les membres de Torganisation Werwalfe qui doivent conduire des actions de guérilla contre les forces doceupation alliges. Comme ils sont trop peu nombreux, ils les utilisent pour mettre sur place des itinéraires dévasion pour les nazis et pour constituer le réseau ODESSA qui regroupe des anciens membres de la SS et en aide autres & séchapper. Persuadé de pouvoir servir les Occidentaux contre les communises il se rend le 16 mai 1945 et est enfermé comme prisonnier de guerre. ‘Au procés de Dachau en 1947, Skorzeny et neuf officiess de la 150, Panzs Brigade seront accusés de crimes ‘guerre pour avoir violés les lois de la guerre en utilis ‘uniformes américains. Tous i seront acquittés par le tribunal qui fera la distinction entre 3 combattre avec un uniforme ennemi et utiliser pour tromper Tennemi. Lan des témoins de la défense sera le tres décoré Wing Commander Forest Frederick Edward Yeo“Thomas du Special Operations Executive qui attestera avoir _menédesopérationsdans eslignesennemies en uniforme allemand. Ce dernier jouera tun réle important au procés de Nuremberg comme témoin pour identifier 31 membres du personnel de Buchenwald accusé de crimes de guerre. Capturé et torturé par Ia Gestapo lors d'une mission en France début 1944, il avait ensuite été déporté dans le sinistre camp de concentration. Détenu au camp de Darmstadft, korzeny sévadera avec aide de trois an SSdéguisésenmembresdelapolice militaire américaine qui disent vouloir Famener & une audience Nuremberg, Dénazifié par Je gouvernement allemand en 1952, il est alors instructeur dans Varmée égypticnne puis forme les arabes et les palestiniens aux opérations commandos. Parmi eux se ‘wouve un certain Yasser Arafat. ‘Avec Ie soutien de fonds nazis, il met en place Forganisation secréte Die Spinne qui permet plusieurscentainesde SS de gagner Espagne ou des pays d’ Amérique latin. IL ppartageson tempsentrel Espagnedugénéral Franco et Argentine du président Perén. Deven ‘ceuvre’ la montée du fascismeen Amérique Latine. Il contribue & la fondation du groupe néo-nazi espagnol CEDADE. De ns officiers Tun des conseillers du dictateus 1959 1969, il viten Irlande puis revienten Le Wing Commander Forest Frederick Baward YeoThomas du Special F pene dene Raton aux opérations paramilitaires ui travaille notamment pout les * gouvernements d’Afrique du Sud, Espagne et de Gréce, II succombera Aun cancer en 1975 & Madrid, ‘TENSIONS ANGLO-AMERICAINES! La DECISION D'EISENHOWER FAIT POLEMIQUE ar Jean-Philippe Liardet En ce début d’année 1945, les tensions restent toujours vivaces entre Anglais et Américains suite aux déclarations de Montgomery qui laissent entendre que les Britanniques ont sauvé 1a situation alors que I'US. Army vient de subir ses pires pertes de la guerre. Il se dit méme ‘quEisenhower envisage de le remplacer par Alexander. Sous commandement anglais ‘Avec Foffensive surprise de la Wehrmacht dans les Ardennes, la 1* Army (Courtney Hodges) avait perdu. ses lignes de communications directes avec le quartier~ général du 12" Army Group du General (Omar Bradley, installé au Luxembourg, Le General Dwight D. Bisenhower avait done décidé de la placer sous le commandement du field marshal anglais Benard Law Montgomery qui comptait déji dans son 21" Army Group la 9® Army (William Simpson) engagée dans e secteur d'Aix-la— Chapelle Sespremiéresdécisionsontimmédiatement imité les généraux passés sous son commandement. ordre —d'abandonner Saint-Vith, défendue avec succes depuis trois jours avait choqué, méme sil sagissait de rétablic un front coherent en limitant les pertes. Mais cest surtout son attentisme qui vafaire polémique.Laile droite de loffensive allemande bloquée, il tarde a seprendze Toffensive et permet plusieurs Panzer Division $8 de se redéployer au sud ot les divisions américaines cont trés éprouvées, ‘Alors que Montgomery lui demande attaquet le 1° janvier pour faire sa ‘Aut premier rang de gauche a droite: les générawe américains Patton, — Bradley, Eisenhower et Hodges La Gazerre De LA Skconpe GUERRE MONDIALE 18 octobre, Bisenhower rend visite @ Montgomery pour discuter de ta stratégie & re. L'Anglais saura le convainere jonetion avec T'armée de Patton, en action depuis le 19 décembre, il refuse dengager es hommes en plein tempéte de neige et sans préparation suffisante pour un objectif rt stratégique. Voila peut-étre une des explications pour mieux comprendee pourquoi les forces allemandes ont pu chapper du saillant des Ardennes aprés Féchec de leur offensive Unedes questions quirestenta éclairciret desavoir pourquoi Bradley, qui ne conserve alors plus sous son commandement direct quela3Armyetproteste contreladécision Eisenhower, a pas immédiatement on quartier général pour occuper tune position plus centrale. déplac Un enjeu politique? La politique semble s'insinuer dans les questions militares ce qui pose certains problémes pour la conduite de la guerre. En septembre dé, le general Eisenhower avait préféré le plan de Monty qui consistait concentrer tous les moyens logistiques pour soutenir une offensive sur un front réduie jusqu aucoeurde’Allemagne,enfranchissant Te Rhin en Hollande. Lopération « Marker Garden resterapeut-étreleplusgrandassaut aéroporté de THistore mais la progression ‘top lente des troupes au sol et la présence Inattendue de SS-Panzer-Divisionen pres de Fobjctif final avaient précipité un échee dont les images sont encore présentes dans toutes les ttes Si Toffensive avait néanmoins préparé la capture d’Anvers, le grand port nécessaire & ;pprovisionnement de nos armées,elle avait contraint le general Patton a Vinaction, alors auiun suecs stratégique était peur-éte aussi possible dans son secteur du front. Limportance de fallié britannique sur ce front, oi1 72 des 85 divisions engagées sont américaines, claire ces decisions d’un nouveau jour. I! faut dre aussi que la stratégie anglaise est ts différente de celle de la Maison Blanche. Churchill plaide depuis deux ans pour un effort plus important dans les Balkans ou en Italie pour contrebalancer Tinfluence décroissante Bisenhoweret Patton se rencontre Verdun. le 19 décembre. Le premier vot dans offensive llemarde la posstbilté de porter un coup fatal awe Allemand. Le second ausst mais ‘souhate les attirer aude ce a Meuse. communiste sur Europe daprés-guerre. Le plan de Montgomery allait dans ce sens en permettant aux Alliés occidentaux de pénétrer loin en Allemagne bien avant les Soviétiques. Le field marshal, qui a toujours été tts économe de la vie de ses hommes, semble cependant plus frleux depuis les lourdes pertes subies en Normandie et léchee de sa demiéze offensive. Il prend ainsi beaucoup de précautions pour une offensive allemande dans les Ardennes vouse A Téchec. Alors due nos forces ont franchi le Rhin depuis le 7 mars ila attendu le 24 pourlesimiter. = La BATAILLE DES ARDENNES Décembre 1944. Au quartier général des ‘eoupes.américaines dans les Ardennes bbelges, mal ne préte attention aux dires da leutenant-colonel Kiley (Henry Fonda), officier des renseignements alliés qui redoute une contre-offensive imminente de Tarmée allemande. A tous, il parait bien plus urgent de mettre Ia derniére main aux préparatife de Ia féte de Nodl. Cité allemand, TOberst Hessler vient de rrecevoir Fordre de lancer ses Knigntiger dans une offensive de grande envergure qui doit conduire ses chars jusqu’a Anwers en moins de trois jours. Tandis ‘que des saboteurs s'activent a Tarriere, [ee forces blindées allemandes déferient sur les Ardennes. Les Amérieains fniront par les arréter & Bastogne. La Bataille des Ardennes oppose deux points de vue: celuk an officier américain Iuttant contre sa higrarchie et celui dun offcier allemand ‘menant ses troupes vers un combat ‘négal. Particuliérement bien réalisé, le ‘lm fait preuve dune précision historique “soutenue: Les haute sommets enneigés da ‘massif des Ardennes, que seul le paysage ccscarpé de Ia Sierra de Guadarrama spagnole lieu de tournage du film) pouvait verter, sont ainsi Adalement mis en sedne. Grice a ce Alm, om se rend également La BATAILLE QUI a cuaNct LE compte des conditions —climatique ~ceptionnellement estivales de Phiver 44 ‘qui n'ont pourtant pas empéché les deux farmées d'etre considérablement ralenties ‘par un blizzard incessant. Aw final, Ia Bataille des Ardennes est une ocuvre rafraichissante biea loin des classiques films de cow-boys américains. Tire original: Battle ofthe Bulge Réalisateur: Ken Annakin Sortie: le 16 décembre 1965 Durée: 245 Tous publics| Un maan(ToW do 4 Armored Division fen Alsace-Loraine Ue binge est charge se sacs do sable Sestngs & amliorr Saprotection. On note présence extensions os patins do chon: {out acler TSE afin abaisseria pression ‘av sol du vibeute, oe eee progression de la. Ar i re sv a ‘ (ia att " . Rie That nine Fea =P foams 5 dans la fo ed 123 182 tus eb fea mais ce, total est doublé en < par maladie ou fatigue. L au point de stoppet la de Ps tton. A partir de des Allemands est si critique que le miewx quils puissent faire sont de masserleursréservesenattendant les offensivesalliges du début de Pannée 1945. Les services de renseignement rapportent quis sont dans Tincapacité de remplacer les pertes en hommes et en ‘matériel subies lors de la batalle de Normandie. Leurs estimations sont en partie basées sur les rapports des récents combats contre la 130, Panzer-Lehr-Division en Lorraine. La célabre unité est bien en dessous de ving PAYS BAS ses dotations réglementaires et les nouvelles recrues. >> sont pas 6 correctement entrainées. Bien que e haut-commandementallé souhaite voit les forces allemandes sortir de leurs défenses de la ligne Siegfried ilen conclut que les Allemands temporisent | et sont en train de reconstruire leurs divisions, notamment la 6, Panzes-Armee prés de Cologne. La position occupée par cette derniére doit lui permettre de contre-attaquer toute offensive américaine dans la Ruhrou & travers le Rhin. La écente pression exercée parla 2" Army dans le secteur dela Roer est considérée comme celle qui inquiéte le plus les Allemands, ce qui explique le positionnement de la 6. Panzer-Armee. Le bisPositir AMERICAIN. Comme aucun mouvement offensif allemand nest attendu avant la reprise de Yoffensive alliée vers le coeur du Reich, Eisenhower décide d’alléger son dispositif dans les Ardennes. Le secteur est alors faiblement défendu par les Allemands et le terrain peu adapté aux blindés, notamment durant les mois dhiver. Les mois de janvier et février sont _généralement marqués par de fortes chutes de neige sur le secteur, le rendant totalement impropre a des ‘opérations offensives de grande ampleus. IL peut donc sans risque servir pour reposer des divisions usées par les combats ou pour apporter une certaine cexpériencedufeuauxnouvellesdivisionsquigagnent le front. Les Américains le considérent comme un «front fantome». Il est tenu par le VII Corps du Major-General Troy Middleton avec les 4% et 28° Infantry Divisions deux unités expérimentées en trainderécupérerdespertesdesprécédentesbatailles, de la 106" Infantry Division, arrivée des Etats-Unis debut décembre et complétement inexpérimentée Enfin la 9° Armored Division, moins son CCB (Combat Command B) détachée au V Corps pour les ‘opérations dans le secteur de la Roes est en grande partie elle-aussi inexpérimentée. Le VII Corps compte aussi le 14° Armored Cavalry Regiment, 7 bataillons du génie, 1 bataillon d'artillerie blindé, 11 bataillons dlartillerie, deux bataillons blindés indépendants, deux batallons de chasseurs de chars ct trois bataillons de canons antichars tractés ‘Aunord du PILI Corpsse trouve le V Corpsdu Major— General Leonard Gerow avec la 2" Infantry Division, tune unité expérimentée, et la 99" Infantry Division ‘Operation panifige par Tame allemande SS a > . 3 FRANCE ge A peine arrivée mi-novembre et sans expétience du combat. Le corps comporte aussi le 102° Armored Cavalry Group. Toutes ces unités vont subir le choc de Foffensive allemande du 16 décembre. Leur dispostif est étendu bien au-dela des distances prévues par les réglements de YUS Army: Le VIII Corps tient ainsi une ligne de front de 136km avec 14,5km pour le 14" Armored Cavalry Group, 24k pour la 106" Infantry Divison, 45 km pour a 28" Infantry Division, Skm pour le CGA/9* Armored Division, 48km pour la 4° Infantry Division. Si Yon considéze que le secteur de front reeommandé pour une division est de 8km, on Sapergoit que le dispositif du VILE Corps est dangereusement étnt. Le General Bradley cen parle alors comme d'un risque caleulé» Létendue du secteur a défendre rend impossible une défense en profondeur. Les unités fortfient des villages le long du front et patrouillent entre ces points forts durant les heures de jour. A la nuit tombée, les patroulles regagnent les villages Les 82%et 101 Airborne Divisionsen réservesontles seules unités américaines expérimentées disponibles en eas durgence. La 17* Airborne Division vient juste b a ie (< Sg oe ees ia a x a s ORDRE DE BATAILLE DE L’ARMEE ALLEMANDE, 16 DECEMBRE 1944 fi ERP eae Ree Tee TN ORDRE DE BATAILLE DE 1ARMEE AMERICAINE, : 16 DECEMBRE 1944 e000 Bexar 18 ‘ce Sturmgeschitze Il Aus. Ga diasimulé conte une maison. Les Allemands russissent & concentrer une vingtaine sans alrtr ls Alls qui diaposent pourtant ea suprit eéienne arriver en Angleterre a 75 Infantry Division et la 11° Armored Division en France. Toutes ces unités vont par a suite combattre dans les Ardennes, PREMIERES MANGUVRES. Le 16 décembre, le Genera! Eisenhower regoit sa cinguitme éroile, le rang le plus élevé dans PUS. Army. Alors que la célébration bat son plein dans le palais du Trianon a Versailles, a nouvelle tombe d'une attaque allemande dans les Ardennes. Il semble que le secteur le plus menacé soit celui entre le Vet le VII Corps, prés de la trouée de Loshiem. La plupart des officiers détat-major américains pensent quil Sagit une contre-attaque locale pour perturber loffensive de la 1 Army en direction de la Ruhr. Eisenhower, qui dispose de renseignements plus détaillés, a la sensation que Taffaire pourrait étre plus sérieuse. II ordonne lenvoi de renforts ala £4 Army;la 7° Armored Division est immédiatement détachée de la 9" Army pour étre envoyée & Saint-Vith. La 10% Armored Division qui appartient a la 3 Army de Patton est quant a elle envoyée au Luxembourg. Les 82 et 101° Airborne Divivionssontenvoyéesrespectivement ‘Werbomont et Bastogne. Les décisions d'Eisenhower seront décisives et, bien qu'll ne le sache pas encore, il vient de semer les graines de la victoire. Le Marshall Montgomery est également informé de Vattaque allemande et, dés le 19 décembre, il décide que la situation est suffisamment sésieuse pour envoyer son XXX Corps pour couvrr Ia zone situge A Touest de la Meuse dans léventualité oi les Allemands. perceraient dans les Ardennes. Le plan d’Hitler repose sur la surprise etla confusion mais les Alliés réagissent sans délai et de maniére déterminante en réponse a Tattaque allemande. Eisenhower connait trés bien les grandes offensives allemandes de 1918 et les tactiques utilisées pour les contenir restent valables en 1944. II déplace done des forces sur les flancs de la percée car si est possible de la cantonner 4 une petite portion du front, Pattaque sera repoussée. ‘Aprés avoir étudié Ia situation et les objectifs allemands potentiels le 17 et le 18 décembre, Eisenhower organise une conférence avec Pir Marshall Tedder ainsi que les Generals Bradley, Patton et Devers. La rencontre se déroule a Verdun, le 19 décembre. Eisenhower commence la conférence avec annonce suivante: «La situation actuelle doit tre regardée comme une grande opportunité pour nous et non comme un désastre. Il ne doit y avoir que des visages gais autour de cette table de conférence.» Le Generat Patton propose «Ener, ayons les couilles ppourlaissezses filsde putes avancer vers Paris. Ensuite, ‘encerclons-les et éerasons-les!» Eisenhower rétorque que Tennemi ne doit pas avoir la possibilité de franchir Ja Meuse. Il demande ensuite a Patton de commences faire mouvement en direction de Bastogne. Ce denier répond qu'il sera sur place dans la matinée du 21 décembre avec trois divisions. Les autres généraux sont sceptiques sur sa capacité & se déplacer aussi vite ‘aisil assure quil sera capable de respecter cet horaire. La¢*ArmoredDivisionsinsiquela 26"etla80" Infantry Divisions sont mises en route et doivent commencer leur contre-attaque prés d’Arlon le 22 décembre. Le General Devers doit étendre la ligne de front de son 6% Army Group pous couvrt les secteurs abandonnés par les troupes de Patton. Celui-ci doit progresser en passant par Bastogne tandis que la 2" Army doit faire de méme depuis le nord. Les deux armées doivent se retrouver dans le secteur ’Houffalize. Etantdonné que foffensive allemande’ désorganiser les lignes de communications du quartier-général du 12° Army Group avec les forces positionnéesau nord de Toffensive allemande, le Marshall Montgomery recoit Tordee de prende le commandement de ces dernigres. Ce 75mm HMC Ms couvre Ia retrae elements eis amy a travers Warez, le 17 é- combre 1944. Hordonne au XXX Corpsde sinstaller entre Namur et Bruxelles et envoie également la 29 Armored Brigade 4 Namur et Dinant pour garder les ponts surla Meuse Son premier objectif est détablir une solide ligne defensive entre Monschau et Malmedy, tandis que le XXX Corps doittenirsurlaMeuse.Ladécisionde placer des forces américaines sous les ordres de Montgomery fera Fobjet de controverses mais Eisenhower a besoin des forces britanniques pour couvrirles approches vers. Ligge et Bruxelles au-dela de la Meuse. Les premiers ordres d’Eisenhower sont done de déployer les forces américaines et britanniques le plus rapide possible vers les sectcurs menacés. Ce nest pas ce A quoi sattendait Hitler. Il ne pensait en effet pas qu Eisenhower soit capable de coordonner les actions des forces américaines et britanniques sans avoir 'abord consulter les deux gouvernements. Cest une de ses nombreuses erreurs, Suects peFensiF sur LE FLANG Ni ‘16-16 pécement 1944, A Sh30 le 16 décembre, le «front fantéme» est noyé sous les tirs d'atillerie. Le bombardement se poursuit jusqu’a 7h00 alors que les premieres unités allemandes passent a Fattaque. Les Américains sont tirés du lit et prennent leurs positions de combat. Le LXVIL. Korps attaque les barrages de la rvigee Roer. Le 751./326. Volksgrenadier-Division est confronté au 38 Cavalry Squadron du 102° Cavatry Group en face de Monschau. Les canons de 37mm des M-5 Stuart repoussent Tassaut avec des. obus anti-personnel. Juste au sud, PEst du village de Hofen, le 3% Battalion du 395" Regiment de la 99 Infantry Division estattaqué parle 11/751. Volks Grenadier-Regiment. Chaque assaut est repoussé par des tirs concentrés d’armes légéres et de mortiers puis par ceux de Partillrie divisionnaize, une fois les (Ce 50mm GMC M96 se trouve en avant une "colonne qui avanco dans lo broullard pres de Werbomont pour soutenir la 82* Alrbome Division, le 20 décembre 1944, Avec son canon de 20 communicationsrétablies.A 8h 00 activitéallemande sur cette partie du front diminue sensiblement. Les autres régiments de la 99% Infantry Division sont positionnés plus au sud et en contact avec Ie 14° Armored Cavalry Group i la hauteur de la trouée de Losheim. Le 393% Regiment est attaqué par deux régiments de la 277. Volks-GrenadierDivision. Le ‘combat continue toute la journée mais la nuit tombée le 3 Battalion est presque complétement encerclé et doit combattre pour sa survie. Plus au sud, le 394" Regiment est attaqué par la 12. Volksgrenadier— Division dont les hommes réussissent & progresser d'une centaine de metre. La section de reconnaissance et de senseignement du 3 Battalion est au sud du dispositif sur une petite hauteur dominant le village de Lanzerath avec les cavaliers 3km plus au sud. La 3. Fallschirmjéger Division a pour mission de dégager la route pavée qui conduit a la Meuse pour permettre aux blinds de la 1. SS-Panzer-Division Leibstandarte Adolf Hitler de sélancer vers la Meuse. Aprés le tir de barrage de Fartillerie, un de ses batallons 'avance sur Lanzerath. Plusieurs assauts frontaux sont repoussés par les armes Iégéres la mitralleuse de calibre .50 de la section américaine avant qu'un sous-offcier expérimenté ne réussisse & convainere les officiers du bien fondé d'une attaque de flane. Quand la position est enfin submergée par les Allemands, leurs pertes sont de plusieurs centaines hommes et la journée est écoulée. En 1981, le président Carter attribuera la «Presidential Unit Citation» a cette section et des ‘médkilles & tous ses membres, en faisant Ia section américaine la plus décorée de toute la Seconde Guerre mondiale. La 99° Infantry Division tient done Lessentiel de ses positions malgré de lourdes pertes et empéche ainsi les Panzer de déborderlacréte d’Elsenborn et de franchit Ja Meuse. Le General Leonard Gerow, commandant du V Corpsartive a convaincre le chef de la 2™ Infantry Division d'abandonner offensive prévue en direction des barrages dela Roer pour se déplacer vers ce secteur ‘menacé. II pense en effet que la eéte d’Elsenborn doit, étre tenue pour empécher les forces ennemies de se déployer. Dans la journée il ordonne & son artillerie et {ses unités du génie de gagner ce secteur crucial. La 99% Infantry Division doit leur gagner le temps de le mettre en défense, Tard dansla soirée du 16,le 3” Battalion/23 Infantry Regiment de la 2" Infantry Division, renforce par une section de chars du 741* Tank Battalion, se déploie sur les arriéres du 393° Infantry tes éprouvé. Il se trouve ainsi sur la route prévue pour la progression de la 12. $S-PanzerDivision vers la Meuse. Le matin du 17 décembre, cette dernigre resoit Tord de percer les lignes américaines pour permettre a Tattaque de se poursuivre aprés Féchec du premier jour. Appuyée par la 277. VolksgrenadierDivision, elle attaque t6t le matin du 17. Les restes du 393" Infantry se replient alors vers les villages jumeaux de Rocherath et Krinkelt. Avec Ie soutien des hommes de la 2" Infantry Division, sept attaques sont repoussées. Pendant ce temps, les deux autres régiments de a division, le 9 et le 38 Infantry, quittent leurs positions prés de Wahlerscheid dans tune course de vitesse effrénée pour occuper la créte Une partie des Tank eseeyersBattaons aiont encore ‘Squipés de pidcos ME ‘o> 762mm wactéos ‘comme celle ul ‘couvre un eroisement pres do Vetsim dans le sectour de ta." Armored Division, le 23" décembre. 1944, Is seront rapidement réquipés "on MIO, 136 ou 118. Cot MT est postionné au crolsement qui mane & la eréted'Elsenbor, 20 décembre 1944, Sa mission est de stopper les unites allemandes av {u'sles ne prennent eats position wale, 21 22 Deux PEKfw. V Panther du 1/12. $S-Panzer-Reglment de la Hi 99" Infantry Division renforcs pat ia 2" Infantry Division. Le broullard a permit aux fantassins equipés de bazookas de tier & courte distance. ¢'Elsenbor. Vers 16h30, les Américains manquent de munitions et doivent abandonner leurs positions avec lentrée en action des Panzer. Le Major—General Walter Robertson, commandant a2 infin Dio oon a 77 fotry Regimentde tenitla route verses villages tout 18h30, les avant-gardes de a 12.SS-Panzer—Division sont au contact. Lartillerie décime les Panzer Grenadiers grimpés sur les Panzer que T'infanterie américaine prend 3 partie avec ses bazookas. Trois sont ainsi détruits et deux autres heurtent des mines. Mais, la gros de la division arrive ct passe immédiatement & Fattaque avec les mémes résultats. infanterie, prise sous le feu de Partillerie ne peut protéger les Panzer. Les Allemands font une nouvelle tentative avec trois groupes de Panzers etde Panzer-Grenadiers mais sont encore stoppés par le feu conjugué de sept batallons arillerie. Ce délai permet a 2" Infantry Division @arriver non sans avoir subit des pertes sous les feux de Tartillerie allemandes. Les premiers éléments du 38° Infantry ui entrent dans Rocherath dans la nuit se heurtent aux Allemands. Des combats au corps a corps se déroulent dans le chaos le plus complet. Les équipes de bazookas harcélent les Panzer; A minuit, le dernier 4 avoir pénétrer dans le village est détruit puis Ia plupart des fantassins sont repoussés.La résistance des hommes de Robertson a permis ala 99 Division de installer sur de meilleures positions autour delacréte .gend détrits & Krinkelt le 18 décembre par des éléments de ta Elsenborn. Les combats ont été d'une sauvagerie cextréme et aucun camp 1a fait de quartiers. Le 18, la 12. $S-Panzer-Division, renforeée par des léments des 12. et 277. Volksgrenadier-Divisionen tente de nouveaux sans suecés de reprendie les villages Nouveties pisPosiTions Les Allemands se rendentalors compte qu'un nouvel assaut frontal est voué i échee et décident dleffectuer tun mouvement rournant, A minuit a 12, $$-Panzer- Division commence & se déplacer vers le secteur situé a Est du village de Butgenbach, immédiatement au sud des postions américains autour d'Elsenborn. La 99 Infantry Division a perdu 3000 hommes; le 1°/393 Infantry est pratiquement détruit. Les SS ont perdu deux Panzer IV, 18 Panther et 2 JagdpanzerIV; 8 Panther et 2 JagdpanzerlV sont également endommagés Le 395/99 Infantry rejoint le reste de la division surlaceéte tle 26°" infantry Division arrive aucanap dElsenborn & 900 le 17 décembre. Cette division a été retardée par la poursuite des Fallschirmjiger parachutés sur son axe de progression. Les hommes du Colonel Baron von des Heydte ont ainsi joué leur role dans la bataille, Craignant que les Allemands semparent de la route vitale entre Bullingen et ‘Malmédy puis Litge, les Américains positionnent ce régiment pour garder Fimportant neeud routier de Domane Butgenbach, deux kilometres au sud-est de Butgenbach I faut deux jours aux Allemands pout faire effectuer {la 12, $S-Panzer-Division un mouvement tournant autour des positions du V Corps. Les routes forestiéres maréeageuses doivent étre utilisées car les routes plus directes entre Krinkelt et Biillingen sont sous Te feu de Vartillerie américaine. Le trafic trés lourd des unités du corps allemand sur la route principale depuis Losheimergraben ajoute a Ia difficulté de la Le 2/26" Infimery est déployé en avant des lignes américaines derriére Dom Butgenbach, directement clans Faxe de foffensiveallemande. Les Panzer doivent progresser sur la route car le terain des deux cdteés est trop meuble pour eux. La Company F est la premiére engagée et réussit & détruire plusicurs Panzer pendant que Finfanterie est dispersée par les trs d’arillere. Une nouvelle tentative avee Pappui de JagdpanzerTV subitle mémesort.A lain de lajournée,les Allemands nt perdu 400 tués et 24 blinds. La coordination des feux de Tartillerie américaine cst excellente. Les obus d'un grand nombre «unités tombent au méme moment sur les mémes cibles. La précision des tirs et la compétence des observateurs artillerie avancés permettent déencadrer les unités smeriesnas: = UPI > cea pp ramen, Fintentene siemande 3 i 5, Fallschirmjiger-Division sapprétent a entrer en. action. La 28* Division a ten en échec les Allemands pendant presque 48 heures mais son 110" Infantry Regiment est presque entigrement détruit. Ses deux autres régiments ont retraité au nord ou au sud pour rallier d'autres divisions américaines, La 5. Panzer-Armee a donc ouvert une bréche de 25 kilométres dans le front américain, Savangant (Ce M36 62 Tank Destroyer Battalion couvre le pont sur "Ourthe & Hotton, en Belgique le 30 décembre 1844 sussi vite que possible vers Fouest si fon considére le manque de points sur 'Our et les embouteillages sur ces lignes logistiques, Course conrRE ta MONTRE Américainsréagissentrapidementenenvoyant des unités en renforts, Le General Bradley envoie la 101 Airborne Division & Bastogne et ordonne au General Patton denvoyer en soutien le CCB de sa 10" Armored Divison Pour gagner le temps nécessaie & Tarrivée de renforts, le General Middleton, commandant VIE Corps, ralia toutes les unités disponibles pour salentir la progression allemande vers Bastogne. Le COR/9* Armored est divié en deus groupes la Task Force Rose tla Task Fence Harper Lapremigreest composée dune compagnie de chars du 2" Tank Battalion, dune section du génie blindée dde la Company C/9* Engineers et de a Company (C524 Armored Infantry Battalion. Blle regoit Yordre de bloquer la route A Antoniushofl. La Tisk Fore Herper aligne le reste du 2° Tank Battalion et la Company B/S2" Armored Infantry et doit défendre le croisement rovtier de Feitsch prés d’Allenbord. Les deux bénéficient du soutien d'un bataillon d’obusier de 105mm autopropulsés M-7. ‘Au matin du 18 décembre, Je bataillon de reconnaissance de la 2. Panzer-Division se heurte Ala Task Force Rose et décroche en. attendant dia soutien. Avec le soutien de quelques blindés, une attaque infructueuse est menée Il faut attendre que des éléments de la 116. Panzer~Division débordent le 73" Field rtlleyensupportpouremporterladécision, ‘Cot équipage de 105mm Howitzer Motor Carriage MT dela Battery C du 274" Armored Feld Arilory Batialion attond rare de faire feu avec son obusier {e 105 mm sur les positions allemandes autour de Bastogne vers la fn du sige, CClessous: Des hommes dela 101" Alrbome Division reviennent d'un combat de ul jour duNouvel Anis ansportent des sacs de couchage, des couvertures, des cantines et des boites de ration, Chany ees ements ars une perdent 20 vehicules rin rongon dou de quelques Kom seulement enive Langviy et Mager! le 1 dacombre 1944, artlrealomands et des forces embusquéesrappent avec une redouble fea. ‘mos ps tardies earcasece sont encore nombreuses. ~ ‘res Poa wipbay Bostade ( senoone psgcore ep iterode . Remeitosse 304 {Laredo ‘ef a La Défense ae Bastogne "20-25 décembre Viera “ or La 2. PanzerDivision et la Panzer-Lebr-Division avancent vers les barrages routers de la 9! Armored devant Bastogne. La Task Force Rose est attaquée de par Ia premigre, les assallants progressant en utilisant des fumigenes, Elle est détruite aprés sept heures de combat. Elle poursuit ensuite sur Allenborn cet déborde la Task Force Harper aprés quatre heures de combats supplémentaires. Bastogne Le CCB/10* Armored Division ative & Bastogne apres la tombée de la nuit et forme rapidement trois groupes de combat dénommés Cherry, O'Hara et Desobry. Chacun dlewx se voit attribuer une mission de retardement pour permettre a d'autres renforts darriver. Le groupe Cherry se positionne a Longyilly pour stopper la 2. PanzeDivision qui avance depuis Allenborn, Le groupe O'Hara se déploic autour du village de Wardin. Le groupe Detobry prend position i Noville au nord de Bastogne. Pendant ce temps, la 101" Airborne Division arrive dans |a ville. Ses hommes ont été transportés en camions depuis leur camp de repos 4 Reims. Ils manquent de vétements chaucs et de munitions tandis que leur chef, le Major-General “Maxwell Taylor est en permission aux Brats-Unis. Le commandement de la place est done donne at General Anthony McAuliffe, de Vartillere. Le SOD Parachute Regiment est le premier sur place, Ses trois baaillons sont immédiatement envoyés & Mageret, un village & Test de Bastogne. Le 1'/506" Parachute Infantry Regiment est envoyé a Noville, déja ‘occupée par le groupe Desobry. Avec le soutien des unités darillerie et du génie présentes dans la ville, les parachutistesinstallent une ligne de défense en fer cheval autour dela ville Vers 2100, les éléments dé téte de la Panzer Lehr arrivent dans la périphérie de Mageret. Le commandant de la division, le General Bayerlein demande & un civil s'il a vu des Américains dans la vill. Celui-ci lui ment en assurant avoir vu traverser tn peu plus tt une colonne de plus dune centaine de vehicules dont une cinquantaine de chars. Bayerlein cordonne immédiatement a ses troupes de se mettre cen position defensive. Le SOI! Parachute Infantry Regiment, qu ative au contact senterre aussi comme il peut Le groupe Cherry est bien en avant des défenses de Bastogne en train dese enforcer. Dans la soirée du 18 décembre, quand la présence des Allemands a Mageret st donné de regagner Bastogne. est géné par les véhicules américains qui suivent le méme chemin et provoquent bient6t un gigantesque cembouteillage. La Panzer-Lehr réussit & lui tendre une embuscade entre Longyilly et Mageret. Plus Tune centaine de véhicules, dont 23 Sberman,15 M-7 et 14 M-8 seront détruits ou capturés. Les survivants regagnent le 2"/507" le matin du 20 décembre pres de Bizory. Le Kampfgruppe Fallois de la Panzer-Lehr atteint Neff, juste a Test de Bastogne, i 8h00. Le 19, la ivision allemande néentreprend pas grand-chose, raignant une contre-attaque américaine, ce qui permet a In 101° Parachute Division dassurer ses positions défensives autour de la cite ‘Tot le matin du 19, un groupe de reconnaissance de la 2, Panzer—Division bute sur le groupe Desobry, Aéployé a Novlle. Un combat de chars & courte portée sedéroulcalorsetles Allemands décrochent.Ilsfontde nouveau une tentative plus tard dans la journée quand Ia division réussit a regrouper ses unités dispersées sur Ja route en provenance de Longvilly. Les Américains sont renforcés par le 1°/506" Parachute Infantry Regiment. Les combats se poursuivent jusquten fin de soirée mais les défenscurs tiennent leurs positions. Le 2. Panzer attaque de nouveau & 5h30 et envoie un autre Kampfigruppe chasser le 3°/506" de Foy pour couper les lignes de communication entre Noville et Bastogne. Le General MeAuliffre ordonne de reprendre Foy et autorise le groupe Desobry et le 1/506" & regagner les lignes américaines. Mais si Foy change cde mains, les unités en retraite perdent 400 hommes, 5 Sherman, 12 Half-Tracks et 5 M-18 Hella. De son cbté, la 2. Panzer perd 500 hommes et 35 blindés, Elle continue néanmoins sa course vers la Meuse, pendant que la Panzer-Lehr se déplace au sud. Liun de ses Kampfgruppen tombe sur le groupe O'Hara & Wardin. Les Américains sont chassés dela ville mais réussissent a se reformer Marvie. La 26. Volksgrenadier-Division et la Panzer-Lebr attaquent les positions américaines dans la soirée mai ne réussissent pas & pereer. La seconde regoit alors Tordre de dépasser Ia ville par le sud mais doit laisser un de ses Kampfiruppen pour aider la premiére. Ele atteint la rivigre Ourthe le 21 décembre mais se trouve alors & court de carburant et doit atendre son ravitaillement La 101 Airborne Division au complet, des sapeurs "insigne est visible sur le vehicule de gauche. du génie, de Fartilleric et les restes du CCB/10* Armored Division et du COR/®* Armored Division sont alors encerclés par deux Panzer-Divisionen et une Vol ier-Division. Les munitions et les fournitures médicales sont au plus bas. Le General ‘MeAuliffe rationne chaque pidce dartillerie a 10 coups parjour. Le mauvais temps empéche toujours un ravitaillement par air. Le 22 décembre, les Allemands envoient un ultimatum aux Américains: sls ne se rendent pas, tun corps dartillerie réduira la ville en cendres. Is ‘esoivent pour toute réponse ledepuiscélébre « Nuts!» arene es von C-dessous: Le commandant de Partieri dela 10% Airborne Division, MeAulife (dott) est autour du célebre «Nuts». ‘Adrolte: Le 37 Tank Battalion de la 4 Armored Division fut {a premire unté de Farmée de Patton &ateindre Bastogne au prix de lourdes pertes. Ce Mon cours de dépann {ouché de deux obus prés de Pétolle blanche sur son fane. Voll qui explque pourquot pelndre dessus. le 21 décembre sur un front large de 50 kilométres. Face a eux se trouvent les Infanterie~Divisionen de Ja 7. Armee qui doivent couvrir le flane sud de la V. Panzer-Armee de von Manteuffe La 5. Fallschirmjiger-Division se trouve sur axe lattaque de la #° Armored Division. Les parachutistes cont fortifié tous les villages et les croisements importants. Ils doivent retenir les troupes de Patton suffisamment longtemps pour permettre la prise de Bastogne. Ils détruisent le pont sur la riviére Sure ct tiennent la ville de Martelange jusqu’a 15h 00 le 23 décembre. Le CCA/10" Armored Division met une journée entigre pour franchir la rivigre. A Bondorf, Te CCB se bat pour le village jusqu’au 22, mais les défenseurs détruisent le pont avant de se rendre Tl continue sa. progression et capture cependant Bumon Je lendemain matin, En s'approchant de Chaumont, il trouve Vagglomération défendue par le 14, Fallschirmjager-Regiment et des canons de 8,8 om. Pour prendre la place, les Américains doivent demander Pappui des chasseurs-bombardiers. Mais les Allemands contre-attaquent et réoccupent leurs Des Half-Tracks dela 11° Armored Division se rassemble pres de Bastogne, le 31 décombre. Certains tractent des places do 87 mm antichar. positions. Les combats se poursuivent encore pendant toute une journée mais elles restent entre leurs mains. Le prochain object du CC est la ville de Wamache. Les Fallschirmjiger lui opposent une solide résistance jjusquau 25 en milieu de journée Pendant ce temps les Allemands lancent un nouvel assaut sur Bastogne avec la 15. panzer-Grenadier— Division qui vient juste darriver. Celui-ci prend place entre le 501 Parachute Infantry Regiment et le 527* Glider Infantry Regiment. Ul débute i 3130 et dure jusqu’ la fin de Ia journée, mais les Allemands sont repoussés et perdent 14 blindés, Dans la nuit de 22 au 23 décembre, la température chute et le ciel se dégage. Le gel permet aux unités blindés de se déplacer en tout-terrain et de ne plus etre seulement tributares des routes en dur pour leurs déplacements. Le 23, des avions de transport C47 apporte 441 tonnes de ravitaillement aux défenseurs dle Bastogne. Les chasseurs-bombardiers sattaquent aux unités allemandes qui ne se mettent pas & couvert dans les bois environnants. Déji handicapés par les embouteillages et le manque de carburant, les Allemands voient leurs lignes de ravitaillement la ‘merci dela puissance aérienne allée. Bastogne devient le symbole de la résistance américaine et Hitler exige sa capture, Il ordonne au TL SS-Panzer~Korps de soutenir lattaque. Ce dernier doitse redéployer du secteur nord de fofensive a celui de Bastogne sans protection contre les chasseurs~ bombardiers ennemis 35 36 | P. “TMB” Deut pz prooucTion AVEC ROUES DE ROUTE ENTIEREMEN CHAR MOYEN, NZERKAMPFWAGEN V PA Profil® Vincent Bourguignon PanzerKampfwagen V Aust. G, SK. 171 (Char moyen Origine: Allemagne Fabricant: MAN, Daller-Benz, MNH, Henschel Equipage: Shommes Polds: 448 tonnes, Dimensions: Longuur: 6837 m larger: 3.27 m hauteur: 285 m ‘rmement principal: canon de 7,Sem Kwk 42/70 (79 obus) ait: Hydrelique 360" ‘secondaire: 3x mivalleuses MG-34 do 7:82mm (convlale, ealse et AA) (4200-4600 cartouches au total) 1x lance ‘ronade de Sm Motosation: 1x Maybach HL 230 P30 do 12 ylides on V2, res de cyinaré, 700 cv 3300 tnn (Carburant: 720 tes essence [utonomie sur route: 250km ‘Vitesse maximal: 45-55 kh Blindage: maximal: 110mm en front de tourele, Le III Corps américain décide de son edté de faire passer le CCR/#* Armored Division du flanc droite de Tavance au flane gruche. Le 25 décembre, il artaque Remonville avec le soutien de 4 bataillons ’artillerie. Sonnés les défenscurssurvivants se rendent. Bastogne est moins de 7km. HER AUS! N METAL 'UHRUNG 6 Le 26, la progression se poursuit. Le CCR prend Remichampagne et Clochimont puis Savance sur la route vers Assenois ot les combats durent tout Taprés-midi et envoie une section de chars en direction de Bastogne. Trois Sherman atteignent les lignes américaines & 16h50, le 26 décembre. Avec la libération d’Assenois, le siége de Bastogne est eve La 5. Panzer—Anmee ronce vers in Meuse [Apres avoir laissé un Kampfigruppe pour participer au sigge de Bastogne, la Panzes-Lehr progresse vers la Meuse. La 2. PanzerDivision a capturé un pont surPOurthe & Ortheuvillele21 décembre et se trouve 4.65 kilométres de Dinant. La 116, Panzer-Division avance surson flane droit. Les deux unités se déplacent ct combattent depuis six jours et la fatigue commence Ase faire sentir dans leurs rangs. Lessence et le ravitaillement sarrivent presque plus jusqu’ax unités de pointe. Les divisions américaines et britanniques qui convergent vers e périmétre dela percéeallemande sont pas de problémes de ravitaillement. ‘Au nord, la 6. Panzer-Armee tente de contourner la dhicules abandonnés fauto ‘comme ce Panaer 170. CHAR MOYEN Profi ® Vincent Bourguignon cate d'Elsenborn mas les routes quelle doit emprunter sont sous le feu de Fartilerie américaine. La confusion Jans les lignes aries allemandes est telle quil faut ainsi quatre jours & la 9. SS-Panzer-Division, gandée en réserve jusqu'au 18, pour gagmer la ligne de front. La 6, Panzer-Armee rarrve done pas imprimer un élan & son offensive et ne peut retenir les divisions amériaines qui se déplacent vers le sud depuis le secteur de la 1 Army. Pendant ce temps, les Américains décrochent de la zone de Saint-Vith, la 82° Airborne Division occupe un secteur de 25km pour bloquer la route vers Liége. Montgomery ordonne a ses divisions de retraiter pour occuper de meilleures positions défensives. Les quartiers-généraux des divisions nlapprécient guere ‘ordre mais doivent obeir. Le 20 décembre, le Feld-marechal change la mission de la 6, Panzer-Armee. Elle doit désormais protéger i lane dela 5. Panzer—Armee dont lobjectif principal est toujours de franchir la Meuse. Ses éléments de pointe se trouvent sans carburantle 24, Elles regoivent alors Tordre de gugner la riviére & pieds. La 2, SS-Panzes-Division qui vient détre engagée tente de prendre de flane la 82" Airborne Division et de capturer la jonetion des routes entre Houfalize et ‘Manhay. Lobjectifest le eoisement de la Baraque de Fraiture,attaqué a Paube du 23 décembre. La position cst défendue par des chars et de Tinfanterie de la 5° Armored Division, la Company F du 2°/325* Glider Infantry (82° Airborne Division) et la D Troop du 87 Cavalry Squadron. Les Allemands surmontent la résistance vers 16h00 mais nexploite pas leur succes. Le24décembre,leschasseurs-bombardiersaméricains sbligent les unités de la 2. SS—Panzer-Division a ‘ester dispersées dans les bois environnants, Profitant Je ce délai, la 3% Armored Division e positionne pour MEDIUM TANK M4Al (76) W, VVSS Tank N°15, Company B, 11™ Tank BaTtauion, 10™ Armored Division ce B15 Medium Tank MAA‘ (76mm) Wet Storage, Vertical Volute Suepen- sion Systom (Char moyen Origine: Etats-Unis Fabricant: Pressed Stel Ca Co. Equipage: 5 hommes Poids: 32 tonnes Dimensions: Longueur:620°m ‘rmement principal: canon do 7mm. M1 ANT MAATGIMIAZ (robes) Pointage on azimut: Hydraulque 360 “x mitallause coaxial cal 20 M191944, fe calse cal 30 M119A4 6250 cartouches cal 30) cal50 on aut AA 600 cartouches). Mortior de 2 on {olt de toureli (12 fumigénes) Motoisaton:1 x Continental R751 dod eylindesradiaue, 159 ves ‘de yn, 400 cv 4240 mn {Carburant 796 ltrs @essonco ‘Autonomis sur route: 198k ‘Vitesse maximele: 34k ‘Blindage: maximal: 108mm on front do caiss, bloquer toute nouvelle progression allemande. Pendant ce temps, la 2. PanzerDivision nest plus qua 8 kilométres de Dinant mais se trouve complétement court de carburant. Le Major General Ernest Harmon contre-attaque le 25 avec a 2 Armored Division. Avec le soutien de Faviation et de Partllerie, elle taille en piéces son homologue allemand: celle-ci perd 1000 tués, 1200 prisonniers, 82 Panzer, 83 canons antichars, 500 vehicules et des pitces d'artillerie. La pointe de loffensive allemande est court dessence et & court de temps. ‘Manteuffel informe sahiérarchie qu'il fut désormais faire retraite, Hitler met du temps accepterla réalité de Téchec de offensive. Le 8 janvier, ordonne le transfert dela 6, Panzer-Armee sur le front de lest. A cette date, Yattaque sur Bastogne est terminge et les Allemands ‘ont commencé a retirer leu units les plus exposées. Le 16 janwier, la 3% Army de Patton progresse depuis Tenclave de Bastogne et fait sa jonction avec les forces x nt hy I. PB a, bate be a ee 1,1 eas os 38 de Hodge a Houffalize. Les Allemands vontcontinuer A mener des combats retardateurs jusqu’a fin janvier, retratant derriére la ligne Siegfried Les pentes Comme toujours, il est difficile de faire un bilan chiffeé précise de la bataille. Le Department of Defense reconnait 19000 tués, 47500 blessés et 23000 disparus. 773 Tanks et Tank Destrayers et 592 avions sont perdus mais remplacés en quelques semaines. Bien que les pertes Américains soient sérieuses, Eisenhower sat disposer de renforts en hommes eten matériels que les Allemands niont pas. Début janvier, les forces américaines ont ainsi regu 30000 hommes et 351 nouveaux Tanks. Dautres doivent arrver les ‘mois suivants, II estime que Voffensive allemande a reporté les plans aliés de six semaines. Les pertes allemandes offcelles sont de 84834 hommes dont 12600 tués et 38000 blessés mais le chiffre de 600 a 800 blindés détruts inclus de nombreux matériels réparables comme le monte les rapports mensuels des Panzer-Divisionen. Le chiffte de 800 avions detruits semble aussi au moins doublé si Fon consider le ration de pertes entre les dewx camps en cette fin d’année 1944. Les as allemands et la Flak sont en effet encore tres efficaces. ‘Quand les Alliés vont lancer leur offensive finale en Allemagne, ils vont affronter une Wehrmacht qui ne posséde plus les capacités matérielles et morales de combattre. Aprés les Ardennes, le soldat allemand suit que Allemagne a tir sa derniére cartouche et i nia plus la volonté de combattre. Les Américains ont réussi a détruire les demniéres réserves allemandes. Lorsque les Sovitiques lancent leur offensive iver, le 12 janvier 1945, les Allemands riont pas les réserves pour les empécher de marcher jusqu’s Oder puis Berlin. + Un M4As(75)W progresse en t8te une colonne de fantassin dela 75° Inanty Division vere Basse pour relver la 82" Airborne Division Des acs de sable sont Installés sur avant pour rnforcer la protection, insufsant contre les Panzer. Bibliographie de ensemble des articles du /* magazine sur les Ardennes * Bruning John R, The Battle of the Bulge, Zenith Press, 2009 * Cole, Hugh, The Ardemnes The Bate of he Bale, Washing, OF fce ofthe Chief of Miliary History, * Department ofthe Army, 196. + Eisenhower, Dwight D., Cravade ix Ewepe, Doubleday Se Ca. Inc, 1948, * Eisenhower S., be Bitter Weds, G.P Putnam Sons N'¥.1968, + MacDooal, Chases B.A., Time for Trompets, William Morrow ‘& Company Inc, N-Y. 1985, + MeManus John C., Alamo in the Ardennes, John Wiley & Sons Tne, 2007, + Mertian, Robert E., Te Bate ofthe Bulge, Ballentine Books, 1967 Paes, Dany S, The Bale of he Bue, DiCapo Pres, 199. + Whiting Chatles, Dain at Vth Ballentine Books 1969 + Vannoy, Allyn Rand Karumales, Jay gaint te Panzer, U.S. In fantry vers German Tanks, 1944-45, McFarland 8 Company, 2006. * Nevenkin, Kamen, Fite Brigades ~ The Panzer-Divitions 1943 1045, Redorowice Publishing, Tac + Teojea, Waldemar, Pr. pf. 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Les unités dinfanterie et dartilleie divisionnaies auraient permis Corganiser six divisions d’infanterie supplémentaires et 20 divisions blindées. Toutes les divisions standards étaient en effet renforcées par ces unités indépendantes pour des périodes plus ou moins longues. Elles servaient a aider Ta division a accomplir ses missions. Ces rattachements, pouvaient comporter des chars, des chasseurs de chars, de Fartllerie (autopropulsée ou tractée), des moyens antiaériens, des moyens du génie mais aussi d'autres de toutes natures :compagnies chimiques, compagnies pontonnigres,compagnies de transport outier,hopital de campagne, compagnies médicales, ambulances. Les Armored Infantry Battalions étaient une autre forme unité spécialisée et la composante infanterie des Armored Divisions. Us étaient organisés comme les autres batullons q'infanterie mais disposaient de leurs propres moyens de transport. Ses véhicules Gtaient semi-chenillés, capables de déplacement en tout-terrain et égérement blindé. Liimportance de ces unitésrésidait dans leur capacité & suivre les blindés ct a leur fournir un soutien rapproché ou un élément assaut contre des objectifsdifficiles pour les blindés comme les villages, les bois ou le franchissement des Llunité la plus petite du régiment d'infanterie erat le groupe de combat de fusiliers de 12 hommes armés de 10 fusils automatiques MI calibre 30, d'un Browning Automatic Rife (BAR) et d'un fusil de tireur élite M 1903 Springfield Trois groupes de combat et Te groupe de commandement formaient une section. Trois sections de fusiliers, une section d'appui et uun quartier-général de compagnie formaient une (Ce M36 du 703" Tank Destroy Battalion de la 3° Armored Division passe & cote d'un Panzer IV du 118. Panzer-Abtellung a 15. Panzer-Grenadie-Divison, le 13 janvier 1045 au sud 4 Lang, on Belgique. 40 ObusieR DE CAMPAGNE LEGER TRACTE ee 105MM HOWITZER M2 rine: Elate-Unis Fabricant: Rock island Arsenal Prof @ Vincent Bourguignon ptcgts = Fires Dimensions: Longueur: §84 m ~ larger Baim naaeor 73 Gator: Obie de fos mm L223 Munitions ME HEAT, hmigses chimique, trees, lee Porte maxima 1370 Cadence de animale 19 obustninute Cadence de tr normale: 3 bus minute Pointage en simu Manvel 40" Pomage en ates a s06" compagnie de fusliers. La section d’appui comportait deux mitrailleuses légeres refroidies par air de calibre 30, teois mortiers de 60mm, trois bazookas ainsi PE quune mitralleuse lourde calibre .30 reftoidie par a eau ou catidre.50 reftoidie par ar. La plupart des unités américaines se renforgaient en armes hors dotation au cours du confit. Les _groupes de combat disposaient ainsi souvent de BAR supplémentaires, de bazookas ou darmes allemandes apturées, plus particuligrement des Panzerfaust ou Set des armes automatiques. ea Telement de base de TUS. Army lon. “al Chacun deux comportait trois compagnies de fusiliers, une compagnie de commandement et ane compagnie d'appui avec 8 mortiers de 81mm, 8 mitralleuses légéres, 7 bazookas et 3 mitrailleuses lourdes. Un bataillon d’infanterie alignait 871 officiers ct soldats,un batallon mécanisé, 1037 hommes mais ies effectfs supplémentaires étaient les chauffeurs et les mécaniciens des vehicules. La compagnie de commandement comportait ement une section antichar avec 3 canons de mm, La section de commandement du bataillon étaiten charge du poste de commandement les postes observation du bataillon lui étaient directement subordonn Une section de transmissions maintenait les communications avec eux et la section antichar, la section de ravitaillement mais aussi les compagnies infanterie et la compagnie dappui Le régiment finfanterie était constitué de trois bataillons avec une compagnie de commandement, une compagnie dartillerie (ave 6 obusiers de 105mm), une compagnie antichars (12 canons de ‘57mm et une section de minage) et une compagnie était leb de ravitaillement. Cot équipage de M7 do la Bator Artilery Battalion visse les dé ‘on attendant detrer pour soutenirles positions américaines pré dde Bastogne, lS janvier Y945, Cron H Peet ra TaN res} oe Shy (oe ecmey eer y oe ee toa) Poy DENY 7 Tot aoc) Pn TANK oS i et an eee ee By erry ere | =<) Rei =) Oe Pr See ote een) resid pea ARTILLERIE LOURDE 155MM HEAVY GUN M2 Les unités de cavalerie mécanisée formaient Tessentiel des moyens de reconnaissance des Armored Divisions et Infantry Divisions. Elles ne devaient ‘engager le combat que pour obtenir des informations ‘ou pour des actions de couverture. Chaque escadon. ée comportait un quartier— général, un peloton de commandement (de la taille une compagnie), 3 pelotons de reconnaissance, une ‘compagnie de chars légers (M-S puis plus tard M-24) plus une de canons d’assaut (M8) La composante antichar des Armored et des Infantry Divisions était dénommée Tank Destroyers (Chasseurs de chars), quelle soit équipée de pieces tractées ou de pices autopropulsées. Les premiéres utilisaient des half-tracks comme tracteurs; les secondes étaient Iégérement armées, avec tourelles couvertes armées de canons & haute vélocité (M-10, ‘M-18, M36). Leurs équipages étaient tres agressifs ct, malgré le manque de protection, utilisaient leurs véhicules comme des Tams, prenant avantage de leur rmobilitéet de leur vitesse pour manceuvrer mieux que leurs ennemis, Lartillerie divisionnaire était composée dobusiers leégers (7mm), moyens (105 et 155mm) et éentuellement lourds (240mm) attachés. Sa mission était d'apporter un soutien rapproché pour les opérations offensives comme pour les opérations défensives. Larilerie américaine avait Pavantage sur son homologue allemande en raison d'un réseau de de cavalerie mécani 185mm Heavy Gun M2 anon de OFigne: Etats Fabricant: 7? Servants: 4 hommes Longueur du tube: 697 m Calle: 1550 m2 U5 Munitions: APBCIME, HE, fumigénes, chimiques, ‘Vitesse inte: 853 mis Cadence det: 40 obusihe Points Pointage onsite: -2" a 65 Profl© Vincent Bourguignon communication et de conduite de tir performant, de Tefficacité de ses observateurs avancés mais aussi de Temploi davions dobservation avec une section pou chaque division, Les Anti~Airerat Artillery Battalion: étaient des unités indépendantes attachées aux divisions avec pour mission de protéger les troupes amies contre Jes attaques aériennes; Mais elles étaient aussi employées pour appuyer les opérations terrestres avec des effets dévastateurs. Avec sa tourelle quadruple de mitralleuses calibre .50 sur chassis de balftrack, les M-16 étaient capable de provoquer de lourdes pertes, dans les rangs de Tinfanterie allemande qui craignait cette mitrailleuse. En 1945, TUS. Army alignait 89 Combat Engineer Battalions endivisionnés, 204 indépendants mais aussi 79 General Seroice Regiments et 36 Construction Battalions, Les sapeurs du. génie américains étaient également entrainés comme de T'infanterie et done capables d’étre employés dans ce rble quand le besoin sen faisait sent Les Armored Divisions qui combattaient dans les ‘Adennes étaient de deux modeles. Les 2" et 3 conservaient Forganisation de 1942 avec 2 Armored Regiments et 1 Armored Infantry Regiment, twis batallons dobusiers de 105mm, un bataillon de reconnaissance, un de Tank Destroyer, un antiaérien et un du génic. Ces divisions «lourdes» alignaient 14488 hommes, 232 chars moyens M4 Sherman Portée maximale: 23720 m (tumigéne) mpagnie de Sherman de la 11" Armored Division déployée atten "ordre attaquer es Allemands dans a vile de Compogne Te 15 janvier 1945,

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