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Pea) HISTOIRE DE LA GUERRE MECANISEE ET DES ENGINS MILITAIRES NIRS Ka ite USS SUA sen Zee Gey 4 an LE GRAND BAPTEME DU FEU / Be se HORS BATAILLES. OOS SSS) 3) 1D) re) & BLINDES EES Sage Sects INTRODUCTION Jéchec des offensives allemandes lancées en 1941 ‘eten 1942 démontre & Hitler que 'Union soviétique sera bien plus dure & abattre que prévu. Certes, la Wehrmacht a réuss a capturerplusiurs milo de soldats russes, & conguérir des millers de kilometres carrés de territore et &détrire plus de 20 000 biindés, mais Armée rouge aligne toujours des effectifs pléthoriques. A cette ssupériorité numérique s’ajoutent des engins redoutables, ‘comme le char moyen T-34/76 ou le lourd KV-1. Berlin décide alors de combattre en tablant sur la qualité, ‘avec la mise en service de matéiels capables de surclasser leurs adversaires, que cela soit en termes de puissance de feu ou de blindage. Cette supériorté technologique, ccombinée 8 un entvainement poussé des équipages, doit ainsi permettre de contrebalancer les choix stratégiques dde Moscou, & savoir miser sur des engins rustiques et assemblés en trés grand nombre. Pour son offensive de 1943, lel. Reich n’espére plus vaincre Union sovietique mais lui porter des coups si sévéres qu'elle ne pourra envisager d opérations offensives majeures. Par ailleurs, Hitler a impérativement besoin d'une victoire éclatante, tn fanal aux yeux du monde, aussi bien pour ses alli, {ui commencent & douter d'un succes final allemand, {que pour ses ennemis. Pour ce faire, le Fuhrer compte sur une nouvelle géné- ration de blindés surpuissants: le Tiger I, le Panther et le Ferdinand. Ce dernier n’est qu'un recyclage de plates- {formes assemblées hativement parle professeur Porsche, devancant par la méme une commande qui ne lui sera jamais passée. Ayant fait ses preuves en Tunisie puis & Kharkov, le Tiger | est la machine de guerre la plus des- ‘wuctice & 'Est, et de forts espoirs sont placés dans son ‘le « d'ouvre-bottes » aumoment de percer les defenses fennemies. Enfin, Hitler attend du dernier né de 'industrie allerande, le Panther, qu'l reverse Ia vapeur face aux ‘myriades de T-34. Dans ces conditions, i retarde ope ration « Zitadele » de manidre & en aligner un maximum, Un baptéme du feu en forme de choc des titans ! Batali & Bnd hors sre n?4 Service Commercial: 04 42 21 06 76 aC Ean DIA le ag FERDINA Panzerjager Ferdinand a, sur le papier, toutes les caractéristiques de « l'arme absolue », avec son blindage frontal épais de 200 mm, son canon long de 88cm a haute vitesse initiale (1 000 m/s), son poids de 68,57 tonnes ou encore sa puissance de 600 chevaux. Hitler compte dailleurs sur son potentiel pour emporter la décision lors de l'opération « Zitadelle » visant a réduire le saillant de Koursk. Les origines du Ferdinand origine de blinds lourd remonte au Tiger Programm, le projet de schwere Panzer (char lourd) destiné & équiper la Panzerwaffe. Deux entreprises sont alors en concurrence pour ce marché juteux Henschel et Porsche. Depuis la fin 1939, 2 initiative du Waffenamt Pratwesen 6- Abteilung Panzer- und Motorisierung (Wa Prif 6 ou Bureau de I’Armement, Section des véhicules de combat bindés et de la motorisation, les bureaux études de Ferdinand Porsche él ‘borent en effet un prototype, désigné Typ 100 ou Leopard ou encore VK 30.01(P), d'un poids compris entre 25 et 30 tonnes. L'armement principal dit étre constitué d'un 7,5cm ou, si possible, d'un 10,5cm. ‘Sa caractérstque principale est sa propulsion mixte, qui méle éectro ‘moteurs, génératrices et moteurs & combustion. Une solution originale ‘mais pas révolutionnaire, car, par exemple, déja utilisée par Porsche pour certaines des automobiles concues par ses soins, ainsi que sur « apparell » de rupture francais FCM 2C né au lendemain de la Premigre Guere mondiale Porsche partant du postulat qu'une transmission classique serait inadéquate compte tenu d'une masse supérieure & 30 tonnes, ses ingénieurs et motoristes élaborent un dispositif de propulsion reposant sur un duo de générateurs électriques couplés & deux ‘moteurs thermiques Steyr refroidis par air. Ceuxei géndrent un Destin par profesor Porte le Ve 45 010) tr “Toe Porsche, tb dun systome de propusin ara Coe scm ext onde au pont te ‘Se nombreur ngasur ot ris pour falsée Eo foc portant pas sporalrent sont, pinaster ts 1801 pour des vores ‘se coues Par eure, oes 1917 ochraceous ‘Sant Ghandi ne trnemieon ocna.e ‘orale to poroiotiectrae ‘erent une maces ‘estar esonce Sars soupape Panhard at vast ‘ine gingaties cate ‘dour rolour acres. (Ce. expeson aes Iatndraren qu owase ‘Qvecurnta ces cemes facies ena Das chasseurs chars ‘Cure Ferdnand do I Abtetung ou doa Schwere PanzonignsAtteiing 50 (al schnere Pansengor FRegirars 656 brs dun our fopeaton. Ant dredure eat ‘de Kourek Let cate ors eae ser ‘ems cetannge rouge a (elu Garou copes passer fot Les ‘Alnands comport rs ‘eaucup sires Fernand ‘Sortie canons do 8 Sem ‘Srcapabien de poe pari unlnesondique ‘pis do 2000 males courant alimentant deux électromoteurs, placés & I'avant du ch sis, qui entrainent les barbotins. Ingénieux, ce principe simpliie les mécanismes de transmission grace & la suppression pure et simple de la boite de vitesses. Malheureusement, sa mise au point est délicate. La suspension adopte elle aussi une solution ‘originale, basée sur des barres de torsion longitudinales situdes 2 Vextérieur de la caisse, de facon a libérer de la place dans le ‘compartiment de combat. Silos plans sont dessinés par Porsche et son équipe, la fabrication de la plate-forme du VK 30.01/P) est confiée aux usines Krupp. Ce sont ‘aussi ces demiéres qui vont prendre & leur compte I'armement prin cipal, puisque, le 24 avril 1941, aprés avoir hésité un temps avec un ‘tube de 10cm L/52, le choix du Fuhrer se porte surle puissant 8,8¢m ‘Kampfwagenkanone (Kw) L/56 longueur 4,93 métres), version ~antichar de la célabre pice de Flak. En effet, ce dernier a largement démontré ses possibilités en pulvérisant les machines frangaises ct britanniques a des cistances parfois supérieures a un kilometre. En mars 1941, Krupp est solcitée pour assembler trois chassis de VK 30.01(P). Les composants destinés & construire trois Leopard ssupplémentaires sont aussi commandés. Mais les choses évoluent, ft un cahier des charges réactualisé, correspondant aux nouvelles cexigences d'Hitler, conduit & abandon du projet. Au final, seul un VK 30.01(P) sera assembié en jullet 1941. Cot exemplaire servira cessentiellement de démonstrateur. La nouvelle mouture issue des volontés du Fuhrer est transmise & Ferdinand Porsche en date du 26 mai. En bre, le futur Panzer devra etre plus ficient, plus imposant, ‘mieux protégé et aussi bien armé que le projet précédent. Rien que ‘ca! De toute évidence, le T-34 est passé par a Bien que les hommes de Porsche aient quelques longueurs d'avance sur leurs concurrents de chez Henschel, la somme de travail est titanesque, d’autant que la motorisation mixte est loin d’étre un ‘modéle de fiabité, Pour couronner le tout, 'oukase hitlrien remet tout en cause : puissance de feu, protection, etc. Das juin, un nou: vveau prototype, désigné Typ 101 ou VK 45.01(P), est sur les rls. Ce dernier intégre les spéctications du Fuhrer, notam- ‘ment un blindage plus épais. Faute de pouvoir dispo: ser de moteurs Steyr assez rapidement, il est décidé d'installer deux blocs Porsche Typ 101, retroidis par air, d'une puissance nominale de 310 chevaux. Iis seront couplés & deux générateurs Siemens de 275 kilowatts. Le train de roulement subit, lui aussi, on lot d’améliorations : les deux rouleaux porteurs di Typ 100 sont abandonnés, tandis que la largeur des chenilles atteint désormais 60 cm, de facon a réduire la pression au sol sur terrain meuble. Du fait des modifications lui ayant été apportées, le poids a en effet grimpé en flache : V'engin accuse désormais. {60 tonnes sur la balance. Le 10 septembre, les services de Porsche informent le Heereswaffenamt que seule la tourelle imaginée et cconcue par Krupp pourra etre installée. De facto, la proposition de Rheinmetall pour un emploi terrestre de son 8 8cm Flak 41 est donc défintiverent mise de c6t6 Diaileurs, & 'époque, les responsables de Rheinmetall ‘accuseront Porsche et les dirigeants de Krupp de s'étre tentendus pour les écarter du marché a’Etat. Si les pré= ‘somptions & ce sujet sont importantes, aucune preuve {ormelle ne sera jamais apportée. our Porsche, malgré lefonctionnement encore impartait du prototype, le VK 45,01/P) est considéré comme «paré » pour la confrontation avec son concurrent de cchez Henschel. Le dimanche 19 avril 1942, les deux Panzer débarquent devant un parterre d'officiels, pparmi lesquels se trouve Hitler, venus assister aux tests comparatits. Une fois déchargés & ’aide d'une ‘gnu, les deux mastodontes doivent ensuite rejoindre le Fahrerhavptquartier, situé & onze kilometres de la Et le moins que l'on puisse dire, c’est que la démons: tration commence bien mal pour le VK 45.01/F), qui s‘embourbe au bout de quelques metres ! Piqué au vif, Porsche refuse catégoriquement aide de ingénieur en chef de chez Henschel, qui propose de remorquer engin immobilis... avec sa propre création | Le VK 45.01/P) est finalement tiré de ce mauvais pas par plusieurs semi-chenillés. Une manoeuvre qu'il faudra d’ailleurs recommencer & plusieurs reprises lors de ces onze kilo- metres de calvaire mécanique | Le lendemain, la présentation dynamique tourne en la faveur du VK 48.01(P) qui, poussé & son maximum, pparvient & parcouri.. un kilometre & la vitesse d'envi- ron 50 kmh ! Le Fuhrer est en particulier impressionné par cette « performance », d’autant que le prototype Henschel est, quant 2 li, handicapé par les problemes de surchautfe récurrents de son Maybach HL.210. line parvient &franchir que 850 métes, & un peu plus de 40 kann. Les jeux sont fats pour autant ? Non, car 21a demande de 'ingénieur en chef de chez Henschel Lune démonstration de mobilté est organisée. Et comme Vespérait homme, les prestations de son concurrent re sont pas @ la hauteur des attentes des décideurs. En prime, enfin de journée, ls éectromoteurs du modale Porsche commencent & prendre feu. Rien ne va plus ! Le mois de mai 1942 voit les deux « adversaires » s‘affronter, une fois encore, afin de les départager. ‘Manquant de fiailté, la version du Doktor est écartée ‘au profit de celle d'Henschel. En outre, les besoins en. Cuivre pour la transmission du VK 45.01/P) sont aussi Cconsidérés comme un obstacle économique sérieux, voire insurmontable, pour une Allemagne en proie ‘au blocus et aux bombardements aériens des Alliés. Le Tig Porshe lors sessas aynamsques. Manqunt de abit ies ceroamonts en pi feu au ours dune demonstration devant ls Fover en 1943, Cette machine est nalment scare au prof ea propoiion ge Henschel plus simple ‘Sun pant do we mécanique. Le loncaren! armature de la proaucton de 80 ehdsss = Borecha cant porsuads dobienr lo cont ~condul les Alemands &fancer Teseemblage de chaceeurs de chars arms dun canon long de 71 ales, Le Ferdinand ‘est done quunreoytege desing ne pa «goer» de arbceuses ressources Lineamire du igor) st ouetos pos ominde, puisque tes en exemplvesnalsés sent envoyés@Dolarsham, en Auliche, pou assur a fomaton el entainement es er: ee a sy, eee sear —— tas 3. Kompanie aang VSL sss ss) Se Se < ea eS aX scott ASS ae, 3 CS ERY — eet EK a LE PANZERJAGER FERDINAND DO oe a Sc Panzer-Kompanie 313 (Funklenk) Ee Pane Au 8 Pane Aus Su M Ait 6 wane daraopades) _(wveee de roenioe) (vai eaten tot Bote Seaman M1 as ees! a =z Bogard 8 1V Aust A x6 x36 x6 Saktat72 orgword BV Aust & ‘SAKE 112 5.Kompanie = OS ee = Bs tes RS! aC Ean ALA POINTE DE LA PANZERWAFFE ETc 1943, ‘Allemagne cherche a porter un coup décisif a I'Armée rouge avant de se préparer a affronter un débarquement anglo-américain a Quest. Aprés avoir étudié plusieurs propositions, Hitler décide de mener cette bataille capitale dans le secteur de Koursk. Souhaitant atteindre la supériorité technologique, il repousse I 4 plusieurs reprises la date de loffensive et, afin de mettre toutes les chances de son cété, exige que la Panzerwaffe soit dotée des meilleurs matériels possible. Panther, Ferdinand et Tiger sont ainsi considérés comme le pendant qualitatif a la supériorité numérique ennemie. Le maitre du //. Reich mise beaucoup sur ces nouveaux matériels capables de surclasser le plus performant des « tanks » soviétiques. Les Tiger sont alors déployés en pointe des Panzer-Divisionen. Véritable fer de lance, ils doivent percer la ligne défensive adverse. Mais les Allemands n'en mandent-ils pas trop a leur machine de guerre, aussi puissante soit-elle ? Leningrad, la surprise éventée Stok oui sara Taans es Tp ON 2 Rng dans une embuscade composée dantichars. Dans Vimpossibiit de Le 5 juillet 1943, lorsque la Wehrmacht part & 'assaut du sailant mancouvrer is succombent les uns apes les autres. Pre encore, un de Koursk, les Panzerkampfwgen VI Aus. E (SK. 181) ne sont engin est capturé pretiquement intact par des soldats bolcheviques lus une surprise pour Armée rouge En effet, les premiers exem- Pour le général Guderian, cette attaque, mende sur un terrain bien places livés & la schwere Panzer Abteilung 502 sont engagés, en peu prope & l'emploi des Panzer lourds, est une ereurtactique LLofticier allemand estime que, désorms, élément {de surprise ne joue plus en leu faveur. De son cété, Moscou s'empresse examine’ exemplaire capture, Points forts et faibles sont étudiés, et des notices «engagement seront para suite cistrbuées aux ser- vvants des équipes antichars. La Stavka (ou état-ma- jor des forces armées soviétiques) n'est pas dupe des performances de ses armes face au blindage des Tiger, mais s'il s‘avére « impossible » de les deétuie, les Soviétiques ont toujours la possibilité de les immobiliser. L'Armée rouge ne sous-évalue pas le potentio! de ces nouveaux venus et commence a concevoir des véhicules aptes & les affronter. I fest vrai que pour les T-34, le ratio de pertes est ccatastrophique. Sur le front Nord, autour de la vile de Leningrad, les Allemands considérent mettre hors {de combat 27 bindés sovietiques pour un Tiger rayé es effectfs. La puissance du canon de 88cm est a méme de venir & bout de toutes les cuirasses ‘adverses, et sa protection le met &I'abri des pidoes de 76,2 mm des T-34 et autres KV-1. En prévision des mancouvres d'été de la Welrmacht, la Stavka labore des tactiques destinées & contr la primauté technique du Tiger, Koursk, un immense barrage antichar Tout le systéme militaire soviétique établi dans le ‘secteur de Koursk satcule autour de points appui ‘ou Propy. Ces ots défensifs ont pour but de briser les attaques allemandes avant méme qu’elles ne puissent se développer. Leur puissance de feu est ‘assez conséquente : les Popy s‘organisent autour de trois 8 cing canons d’arillere, cing piéces antichars, de deux & cing mortiers, et de neuf a douze fusis ‘antichars. Le nombre de tubes destinés & traiter les Panzer est méme porté & douze sila fortification est située sur un axe majeur de offensive alemande, La Stavka a concu une stratégie défensive basée sur Vremploi massif de la « reine des batailles ». La den- sité par kilométre de front en canons, obusiers, ‘mortiers ou lance-roquettes atteint d’ailleurs des proportions inégalées. Avant la bail, les respon ables des positions vont soigneusement recon. naitre leurs plans de tir. Deux options sont & leur disposition : viser une cible précise ou concentrer la puissance de feu sur une zone prédéterminée. La saturation obtenue devant « casser » avance des ‘Allemand. Siles quantités paraissent conséquentes, leurs performances réelles doivent toutefois étre relativisées. Les arsenaux bolcheviques comptent fen majorité des armes de 45 mm, de 57 mm et de 76,2 mm. Bien que leurs qualités balistiques re soient pas négligeables, elles ne sont pas de taille engager les Panzer de derniére génération, Le blindage frontal, et dans une moindre mesure la ‘uirasse latérale, des Tiger est suffisamment épais pour résister 8 un tel déluge de feu. Impuissants & definitivernent stopper les Sa.Kfz. 181, les servants des 45 mm regoivent des instructions précises, Les points faibles du Panzer VI ayant été décelés, ils font pour mission de les immobiliser, notamment fen s’en prenant aux chenilles. Certain, dotés d'un ‘sang-froid & toute épreuve, parviennent méme & retenir leur fou afin d'étre stirs de faire mouche. LE TIGER | ‘A Posant sur son Tiger, co Bordo dela 9. schwore SS-Panzar-Kompanie. «Totoro» eet on vtoran, comme ios 4 caries do vicore ports sor ie canon de @ Bam. Au des banenages destin 8 eamouser engin, Tarte de avian sowstque ean deve negigebie lors dela btale de Roush Na -Y Des Tiger de la sonore SS-Panzorompante« Das Rech» montent vers Signe do font, Neer insigne disonnave (eux bres verals) prope 8 opiraton «ada » sure cle gare oe superar. Befehlswagen VI Aust. E Tiger | “Sehere Panzer Abteng $08 Secteur de Bclgored, Union sav Noto Ist du char personne «41 Hauptmann Cemens Gra von Kegenoek, Kemmandeu da cher Panzer Abtoing 803 Un grand usage va également étre fait des fusils PTDR-41 de 14,5 mm. Evidemment inutiles face & la protection d'un Tiger, ils peuvent en revanche causer de graves ava ties sis sont utilisés comme armes de sni- ping ourd. La schwere SS-Panzer-Kompanie «Das Reich », en avant de sa division, est controntée @ ce fléau, hantise de tous les quipages : « Nous apercevons les premigres ‘maigone du village 08 Vinfanterie ennemie vient de se replier. Dans leurs jumelles, nos ordfihrerropirent les soldats russes. Armés de fusilsantichars, ils attendent que nos bin és passent leur porte pour ouvrirle feu sur Stabs Kompanio quelle 1943 les optiques de ti et autres blocs de vision de nos Panzer. » Ces demiers présenteront en. ctfet de multiples impacts autour des blocs {de vision, La médiocre précision des PTOR-41 limite toutefois leurs effets sur le terrain, effets qu'il convient cependant de ne pas négiger. Ainsi, le Hauptmann Clemens Graf vvon Kageneck, Kommandeur de la schwere Panzer-Abteilung 503, décrit sa mésaven- ture survenue lors de son engagement : « A peine I'échange de feu avec les T-34 et les Joseph Staline [sic] commencé, un Tiger & ma gauche est immobiisé par un impact dans la chenille droite. ll existe un ordre personne! du Fuhrer intimant que pas un Tiger ne doit tomber intact entre les mains de I'ennemi Vu la présence massive d'infanterie russe, un remorquage s‘avére impossible. Nous ‘devons done détruire le char. Je donne ordre ‘8 mon pilote de approcher et, parla tourelle. ouverte, je fais signe & I'équipage de nous rejoindre, C'est & ce momenta que I'obus 'un Panzerbichse treppe le couvercle de ma tourole, et mon bras deot atteint de plusiours éclats, tombe le long de mon corps. » C5 témoignage, écrit aprds-querre, confond les KV et les IS, car ces derniers ne sont ‘apparus sure front de "Est que début 1944, Panzer Vi Ausf. € Tiger | 8. (echwore)PanzerKomparie ‘88-Panter Regiment 3« Toerkapt > ‘8s Panzer Grenadier Divsin « Tterkopt + Secteur dls Pal, Union ovis, lt 1943 LE TIGER | Cola étant dit, Clemens Graf von Kageneck ‘sombre dans Iinconscience aprés avoir été ‘ouché par les éclats consécutifs au coup au but d'un projectile de 14,5 mm. Ses hommes ‘sont obligés de retraiter pour lui donner les ‘premiers soins. A peu de fas, les fantassins ‘soviétiques ont contraint un Tiger &rebrous- ‘ser chemin, le rendant inutile, Leur« rareté » ‘ransforme cette absence momentanée en « victoire » tactique pour I’Armée rouge. ‘Afin dinfiger un maximum de ravages aux Tiger, les ordres de Moscou sont simples 2 la vue d'un objectif potentie, les soldats doivent immédiatement ouvrir le feu, de la mitrailleuse & I'obusie. Bien souvent, le Panzer Vine subit que des dégats minours Vobligeant & faire demi-tour pour réparer. Méthode a engagement certes basique, ‘mais efficace. Tout au long de la bataille de Koursk, les Sd. Kfz. 181 sont harcelés par les salves de I'atillerie adverse. En outre, 4 Rocouvert dn fet de camauigo, co “igor apparont tt 9. schwore $8: Kompanio ‘Totemopt Ces Bindes do 7 omnes, “demandent une maintenance si sone quune ua de réparaton prope a Kompante testformse in nvr aad soue lon ores (40 $S-UnterturmfatrorDionys Grenger. les mécaniciens ne vont pas chomer pour fare face la ragits mécanique des Toor ‘taux champs do mines sonéiques, Tut au leg deta ati, ts accompliseont dows Al 16 ull, a Kompanie gis on at de combat > Photo ouvni pour cot Squipage dy 13/88. [Panzor Regiment « vebstandars SS Adot Hitlors Le canon So 880m Bk 96 56 a ‘ipso Tiger et une ame rodoutabte, ‘ussque sa Panzorgranate 99 perio 400 "rm de bndage 8 1 000 metres sus une incidence de 30" Performance qulaaee ances de sure un T afin d’endiguer leurs assauts meurtriers, rArmée rouge mise sur l'emploi des mines. Massivement aidé par la population locale, le génie soviétique érige des centaines de kilometres de fortifications. Pas moins de 5 000 kilomatres de tranchées et autres ‘tunnels sont creusés dans le secteur du front central, Pour limiter au maximum la liberté de manoeuvre des Panzer et surtout les canaliser vers les barrages constitués {de canons, d'immenses champs de mines sont constitués. Les sapeurs estiment en avoir enterré plus de 1 00 pour les modeles antichars et 1 680 pour les mines anti personnel par km, Soit plus de 400 000 ‘charges explosives en tout genre ! (500 000 selon d'autres sources). Si ces dispositifs re peuvent pas démanteler les massifs et robustes Tiger, is sont en revanche capables. de briser leurs chenilles. Une immobilisa- tion particuliérement dangereuse lorsque Iron affronte une telle densité d'artlerie. Le Panzerschitze Schafer, appartenant & la 9. schwere SS-Panzer-Kompanie de la ‘SS -Panzer-Grenadier Division « Totenkopt », témoigne de l’importance des défenses adverses au nord-est de Bielgorod : « Dans la nuit du 3 au 4 juillet, nos chets nous indiquent les nouveaux objectifs assignés. Le 5 au matin, toute ma Kompanie se met fen marche. Nous sommes vite arrétés par des fils de fer barbelés et un balisage som aire & aide de chiffons de couleur. Un énorme champ de mines nous barre la route. ‘Apparemment, les pionniers ont d0 faire vite et ils ont négligé de nous ouvrir un pas: sage. Que faire ? Nous avons un object & atteindre et un horaire& tenir. Pas de temps 8 perdte, nos fantassins comptent sur nous ! Bientot, ordre fuse dans les écouteurs ‘En avant !" Malgré les risques, nous enge- ‘ge0ns nos machines dans le champ de mines. aac Une explosion nous secoue séchement Lorsque la poussiére se dissipe, je dois me rendre a'évidence : nos Tiger sont insensibles ‘aux mines russes | Incroyable, insensé mais véridique ! Sar de mon fait, je donne ordre ‘8 mon pilote d'avancer et aux autres de me suivee tout en restant dans mes traces afin de limiter la casse. Je referme la tape de ma tourelle et en avant ! Nous devons progresser en faisant sauter ces mines et ainsi permette ‘aux fantassins de suivre, Pour instant, tout va bien. Les mines explosent sous nos che rilles, secouant quelque peu notre engin, ‘mais sans plus. Nous finissons par croire {ue ordre n’est pas si idiot que cela ! Notre Tiger est invulnérable aux mines ! Soudain, Lune énorme explosion, bien plus forte que les précéidentes, ballotte notre char dans tous les ‘sens. L'6quipage est projeté contre les parcis paises, chacun se blessant ou se faisant és mal. Dans explosion, notre Panzer se dresse presque la vertical et retombe vilemment. Groggy, je me doute que les cheniles doivent avoir subi des dégats. Un lourd silence régne dans Phabitacle, Nous sommes immoblisés au beau milieu d'un champ de mines, sans pou: vor descend, sous peine de marcher sur une mine antipersonnel et de perdre un membre ‘ou la vie. En nous penchant sur les cétés, nus apercevons les lourds dommages infigés par la mine & la chenille gauche, Par radio, je contacte mes chefs pour leur demander Une secon de Tee ‘dn sehwore Panzer cross rave La ‘de So toons ranauliee ie sola alma cu mongering ure enee paris chars movers soistaes 34 est al qe arora pains ejeure Bn vere ‘Foauten 1948 MOD \ : aac Panzer VI Ausf. E Tiger | 3. Kompanio Schwore Panzer Aboiung 505. ‘Secteur de Topae, Union situa, jl 1049 Crest un dur morceau que nous avons brisé. Je diige mon Panzer vers la sie d'une forét. Mes trois autres ‘Tiger se trouvent sur ma droite. Soudain, un tapage puissant se fat entendre : le char fait comme une série {de petits bonds. L'UnterofiierZegler, mon conducteur, stoppe immédiatement. J'ouvre la tourelle et constate ‘qu'une partie de la chenile droite s'est dérouiée derriore nous. Nous avons roulé sur une mine. Par la radio de bord, ‘averts ma section et le régiment. Tout d'abord, ‘on nous demande de nous arréter, puis nous sommes informeés que la compagnie la plus avancée vareprendre notre mission de reconnaissance. Deux Tiger de ma section vont renforcer cette compagnie. Le trisidme char, celui de Oberfeldwebel Burgis, reste & proximité ‘du mien pour le couvrie. Avec mon pointeur, nous nous ‘assurons que la chenille n'est pas posée sur une autre mine. Les dommages sont superficie, Le char repose ‘encore sur sa chenille abimeée, mais celle-i s'est déroulée sur toute sa longueur. Nous commencons par nous assurer qu'il n’y a pas

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