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Full Download Arnaque A L Adn Celte Enquetes en Bretagne 24 1St Edition Alex Nicol Online Full Chapter PDF
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Présentation
Alex NICOL
Océane était aux anges. L’affaire avait été rondement menée. Elle
n’avait pas eu besoin de marchander et au final, même les frais de
port avaient été pris en charge. Il ne restait plus qu’à formaliser la
vente. Elle ouvrit sa messagerie. Un mail en provenance du site
bancaire s’ouvrit sur un clic de souris :
— Parfait ! songea-t-elle.
Elle enveloppa soigneusement sa robe dans un grand morceau de
plastique, la déposa dans un carton, mit l’adresse dessus et se
rendit au bureau de poste le plus proche. Le colis rejoignit un tas
d’autres cartons destinés à l’expédition tandis qu’elle glissait
soigneusement le reçu avec le numéro d’envoi dans son sac.
Dès qu’elle fut chez elle, elle scanna le document et l’expédia en
pièce jointe à l’adresse demandée.
— Et voilà ! Il n’y a plus qu’à attendre. Ça devrait se faire assez
rapidement.
Elle abandonna l’ordinateur pour se consacrer à d’autres tâches.
Mais une heure plus tard, elle retourna jeter un œil à l’écran. Celui-ci
n’avait pas changé.
— Bon, se dit-elle fataliste, peut-être qu’il leur faut plus de temps.
Deux heures plus tard, elle faisait le même constat.
— Curieux. Ça devrait être réglé.
Une once d’inquiétude traversa son esprit et elle envoya un
message à l’acheteuse.
Le son d’un grelot l’informa qu’un message venait d’arriver sur son
portable. Nonchalamment, il l’ouvrit du bout du doigt pour le faire
apparaître. La lecture lui causa un choc majeur. C’était bref et
concis :
*
Installées dans un vieil appartement du centre de Quimper, les
deux sœurs s’activaient devant leurs ordinateurs respectifs avec
l’agilité d’un singe affamé qui se balance sur une liane pour aller
chercher une banane. L’intérêt du lieu c’était sa discrétion : entouré
de magasins où se croisaient des inconnus toute la journée, le
quartier se vidait de ses résidents le soir. C’était donc sans souci
que les sœurs s’adonnaient à leur passe-temps favori : hacker les
particuliers pour leur soutirer de l’argent facilement.
C’est au collège que cette passion avait commencé. D’abord par
l’efficacité d’un professeur de technologie qui les avait initiées aux
bases du codage informatique. Puis, comme Zizi n’était pas très
portée sur l’effort et ses notes, pas très brillantes, elle avait réussi à
pirater le serveur du collège pour les modifier. Certes, elle avait été
assez fine pour ne pas faire passer ses résultats de six à dix-huit sur
vingt de moyenne. Elle s’était contentée d’un dix ou douze. Mais
c’était suffisant pour arborer un bulletin à peu près convenable.
Ensuite, avec le temps et l’expérience, elles avaient poussé le
bouchon un peu plus loin. Au départ, ce n’était qu’un jeu, des
arnaques faciles et vite réalisées. D’autant que les sommes
demandées restaient raisonnables et les victimes préféraient céder
plutôt que s’engager dans une procédure de justice longue et
difficile.
Avec le temps, une sorte de compétition s’instaura entre elles, à
savoir qui réussirait la plus belle arnaque. Résultat : les enchères
montèrent jusqu’au moment où il s’avéra nécessaire de passer à la
vitesse supérieure. D’autant que leurs petits virus ne faisaient plus le
poids face aux murs de protection des ordinateurs.
Un voyage dans les arcanes du Darknet les mit en relation avec
un hacker de haut vol. Le deal était simple : ce dernier mettait à leur
disposition des virus puissants et indétectables, qu’il mettait
régulièrement à jour, avec lesquels elles pouvaient passer à l’action.
Puis il récupérait la rançon en bitcoins qu’il faisait transiter par divers
canaux vers un compte aux Bahamas, en Suisse ou d’autres lieux
exotiques, en se servant au passage. Elles n’avaient jamais su
comment s’appelait ce contact qui s’identifiait sous le pseudo
l’Intermédiaire. Et elles ignoraient totalement d’où l’Intermédiaire
agissait. Mais au final, elles s’étaient constitué grâce à lui un joli
magot et comptaient bien poursuivre la manœuvre.
Au lycée, à l’époque où elles étudiaient encore, on les avait
surnommées les Gnomes et ce surnom leur était resté. Elles
semblaient toutes les deux être passées entre les mâchoires d’un
étau géant qui les aurait rendues aussi hautes que larges : 1,50 m.
Leurs poitrines laissaient tomber une paire de seins flasques qui
n’avaient jamais allaité, alors que leur abdomen s’élargissait en un
énorme tonneau posé sur une paire de petites pattes. Conscientes
de leur difformité, elles l’avaient accentuée avec des attributs
gothiques. Les naseaux de l’une étaient transpercés d’un anneau
métallique tandis que l’autre avait rasé son crâne, ne laissant qu’une
crête teintée de rouge, à la Huronne. Tout leur corps était couvert de
tatouages, aussi hideux et malfaisants que leur titulaire, allant
jusqu’à se faire dessiner sur une fesse une croix gammée, sans
qu’elles connaissent vraiment la signification de ce logo sinon qu’il
suscitait du dégoût de la part des honnêtes gens.
— Tu as fini ?
— Oui, fit la Huronne. L’Intermédiaire a réceptionné le colis et l’a
expédié en Afrique.
— OK. Moi j’ai fait virer les bitcoins et libéré l’abruti !
— Sous quel pseudo le virement ?
— Comme d’habitude : Big Muzy.
Zizi éteignit son ordinateur :
— Voilà une affaire sacrément facile. Et maintenant, les bitcoins
sont à l’abri au chaud !
— Avoue que le coup du chalet l’hiver dernier, c’était génial !
répliqua Mumu.
Zizi remonta ses lunettes qui tendaient à glisser sur son nez porcin
et se mit à rire :
— Cinq mille euros récoltés avec des gogos, j’avoue être assez
fière de toi.
— Quel est le prochain coup ? demanda Mumu.
Zizi la regarda avec un air mystérieux :
— On va taper au portefeuille d’une châtelaine.
— OK. Je finalise la gestion de la robe de mariée et je te rejoins.
Ça m’intéresse.
— Alors ?
— C’est fait ! La châtelaine a raqué ! fit Zizi.
— Vire ça vite fait, ma cocotte ! répondit sa sœur.
Zizi pianota sur son ordi, l’écran se couvrit de chiffres puis d’une
jauge qui indiquait le transfert.
— C’est fait ! lança-t-elle joyeuse.
— Il se prend toujours 25 % l’Intermédiaire ? demanda Mumu.
— Comme d’habitude ! fit Zizi fataliste. Mais c’est le prix à payer
pour rester invisibles.
Mumu se leva, roula sa carcasse vers un petit tabouret et alluma
un chandelier à sept branches. Sa sœur ne put s’empêcher de
réagir :
— C’est fini ces bêtises ? Tu as peur que le rabbin vienne te voir ?
— Je n’ai pas peur de lui. Mais après tout, on ne sait jamais…
— Au fait Mumu, tu as reçu tes résultats d’analyse ADN ?
La Huronne s’installa sur le petit bureau qui lui était dévolu,
ralluma son ordinateur et sélectionna sa messagerie.
— Attends ! Je regarde… Oui ! Il y a un message !
Zizi lui jeta un œil rigolard :
— Alors ? On est ashkénazes ou sépharades ?
Mumu resta silencieuse. Son visage venait de blêmir. Zizi s’en
rendit compte et redevint sérieuse.
— Qu’est-ce qui se passe ? fit-elle.
Mumu prit le temps de respirer profondément tant l’information lui
paraissait incompréhensible. Finalement, elle lâcha :
— Nous sommes d’origine anglaise et irlandaise !
— Quoi ! Ce n’est pas possible ! Il doit y avoir une erreur. Et ils
donnent d’autres informations ?
Mumu fit défiler l’écran :
— Oui, nous sommes de la même famille qu’une certaine Soazic
Rosmadec !
— Oh oh ! murmura Zizi. Une bourge ! Il n’y a qu’une bourge pour
se payer un test ADN. On va la pister celle-là ! Je sens qu’on va se
faire du pognon facile !
Chapitre 3
Vous avez fait l’objet d’un procès-verbal pour avoir commis des
infractions au Code de la route entraînant une perte de tous vos
points. Votre permis a perdu sa validité en vertu de l’article L.223-1.
Une amende forfaitaire dont vous trouverez le détail ci-dessous a été
établie.
Je vous prie d’agréer madame l’expression de ma considération
distinguée.
— Quoi ?
Le rugissement d’un tigre dans la jungle aurait fait l’effet du
jappement d’un chiot par rapport au hurlement de la Bretonne.
Gwenn tenta de calmer le jeu.
— Ce doit être une erreur. Montre-moi ce document.
Elle lui tendit son téléphone et Gwenn fit dérouler les divers
éléments. Il hocha la tête pour dire :
— Oui, c’est une erreur. D’après les lieux de l’infraction, tu es
accusée d’excès de vitesse le même jour à Marseille, à Lille, à
Toulouse, à Villefranche-de-Lauragais et à Nantes.
— Que dois-je faire ? Si je ne réagis pas, mon permis va être
annulé et la facture est salée.
— Je connais le procureur de Quimper. Je vais essayer de lui en
toucher un mot. Pour le moment, tu ne fais rien. Je l’appelle et te
tiens au courant.
*
Gwenn s’était rendu à la gendarmerie de Pont-l’Abbé pour
déposer sa plainte puis était rentré à Sainte Marine et avait rassuré
Soazic. Ensuite, il avait modifié tous les mots de passe sur leurs
deux ordinateurs. Et, installé dans son bureau, il avait ouvert sa
messagerie professionnelle.
Plusieurs demandes de futurs clients apparurent sur l’écran.
Gwenn, consciencieusement, commença à rédiger une réponse
pour chacun. Mais inconsciemment, il se sentait mal à l’aise. Autant
il ne craignait guère de se confronter avec un malfrat avec ses
poings, autant la subtilité des virus informatiques le perturbait. Dans
cet étrange combat, les armes n’étaient pas égales.
C’est alors qu’il s’aperçut que la diode qui témoignait de l’allumage
de la caméra de l’ordi venait de s’éclairer. Il serra les dents !
Quelqu’un venait de se connecter à sa machine et l’observait
quelque part dans le monde. Résistant à l’envie de réagir
brutalement, il se maîtrisa, coupa la messagerie et éteignit
l’ordinateur, mettant fin en même temps au piratage de la caméra. Il
le débrancha, ferma le capot et se mit à réfléchir à voix haute :
— Il me faut mettre un terme à cette histoire… Seul je n’y arriverai
pas.
Un nom monta dans son esprit : Jeannot.
Installé dans le petit port de Saint-Guénolé, Jeannot était un
ancien expert informatique de la DGSE{2} et avait à plusieurs
reprises épaulé Gwenn dans des situations délicates. Lui pourrait
une fois encore trouver la parade.
Gwenn prit son téléphone, chercha le nom de son correspondant
et appela.
*
Zizi venait de faire une capture d’écran. Elle déclara :
— Il est mignon tout plein le Rosmadec. Je m’en ferais bien mon
goûter !
— Le Guennec !
— Oui chef.
— L’équipe est prête ?
— Oui. Deux gendarmes en civil comme vous avez demandé.
— Parfait. Qu’ils suivent Rosmadec et me tiennent informée de
ses moindres faits et gestes. Où va-t-il ? Qui rencontre-t-il ? Etc.
Vous connaissez la musique alors, au boulot !
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