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Faculté de Médecine
CPRS Centre/Cours des résidents
Blida 24 Février 2020
Pr MESSAOUDI Abdelkrim
Mail: akmessaoudi@hayoo.fr
Le suicide est un phénomène qui a longtemps suscité
l’intérêt des chercheurs.
Population jeune,
Sexe masculin,
Célibataire ,
Bas niveau socio-économique,
Chômage,
Antécédents familiaux de suicide,
Antécédents personnels de pathologie somatiques et de tentative de suicide,
la prise de toxique.
Que faire alors pour réduire le nombre de suicides ?
Comment prévenir ?
La prévalence de suicide est élevée dans les troubles anxieux surtout les attaques
de panique selon les auteurs: “le risque de suicide est aussi élevé dans les troubles
anxieux que dans la dépression” .
LES ÉTIOLOGIES NON PSYCHIATRIQUES
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La conduite suicidaire ne peut être rattachée uniquement à une
conduite pathologique.
Plus que toutes autres conduites humaines elle ne peut être
détachée du contexte social, culturel, familial, religieux, politique et
historique. (Les tentatives de suicide en lien avec le travail, difficultés
sociales).
NEUROBIOLOGIE
DES CONDUITES SUICIDAIRES
Des progrès importants sont actuellement réalisés dans la connaissance des
facteurs biologiques permettant une meilleure appréhension de leur
physiopathologie.
La vulnérabilité suicidaire est sous-tendue par un dysfonctionnement
sérotoninergique central, notamment au niveau du cortex orbitofrontal, influencé
par des facteurs génétiques, et générant des déficits cognitifs et une dysrégulation
émotionnelle.
Les études génétiques suggèrent que certains gènes codants pour des protéines
impliquées dans le métabolisme de la sérotonine (tryptophane hydroxylase,
transporteur de la sérotonine) sont impliqués. Ces gènes confèrent une
vulnérabilité aux conduites suicidaires en influençant la constitution de traits de
personnalité tels que l'impulsivité, le déficit de contrôle de la colère, ou de traits
cognitifs comme la prise de décision.
Les données de l’imagerie cérébrale, ont mis en évidence des
anomalies des circuits fronto-limbiques associées à la vulnérabilité
suicidaire indépendamment des conditions psychopathologiques.
ARISTOTE : philosophe Grec, il traite le suicide dans le cadre des vertus, plus
particulièrement dans le contexte du courage, de l’amitié et de l’amour de soi
ainsi que de la justice. Pour lui, le courage est le juste milieu entre l’audace et la
lâcheté, entre la confiance excessive en soi et le manque de confiance. Se donner
la mort pour «échapper à la pauvreté, ou par suite de chagrins d’amour ou de
tout autre affliction» n’est pas un acte de courage, mais de lâcheté.
MONTAIGNE : aborde la question du suicide pour
le condamner comme un acte de désespoir.
KARL MARX : Le suicide n’est qu’un des mille et un
symptômes de lutte sociale.
L’APPROCHE PHÉNOMÉNOLOGIQUE :
En 1967, dans un courant plus phénoménologique,
DOUGLAS s'intéresse aux significations sociales du
suicide. En continuité avec celui-ci, BAECHLER (1975)
étudie le suicide à partir de 127 courtes histoires. Il définit
le suicide comme «une réponse à un problème»
ESQUIROL se démarque des positions philosophiques qui, au cours de
l’histoire, ont approuvé (DENUTRIUS, ZENON) ou désapprouvé le suicide
en le condamnant (PYTHAGORE) ou sont restés sans opinion tranchée
(PLATON, CICERON).
Pour ESQUIROL, le suicide a toutes les caractéristiques des aliénations
mentales, ce qui contribue à inclure ce comportement dans la clinique
psychiatrique. Il considère le suicide comme une maladie où prévaut le
délire.
Souffrances durables
et insoutenables
URGENCE
Idées de suicide
Facteur de risque
Intention
Facteur de protection
Programmation retardant ou bloquant
RISQUE la crise suicidaire
Mise en
œuvre
Moyen de suicide :
Tentative de suicide
Létalité x accessibilité
DANGEROSITE
Décès
Traiter
Triple urgence :
• Somatique
• Psychiatrique
• Sociale
Prévenir
B)- L’ACCUEIL AUX URGENCES
Le suicide, sujet tabou, rejeté par notre société qui le considère comme
un sacrilège, engendre une forme de deuil particulière. Celle ci peut être
compliquée ou au contraire résolue selon les conditions
psychosociologiques des endeuillés.