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Historiquement, le mot personnalité vient du mot latin persona qui est dérivé de
l’étrusque, persona désigne le masque de théâtre antique grec.
Caractère :
Résume la manière dont cette personne réagit habituellement dans une situation
donnée. On dit alors que cette personne possède tel ou tel trait de caractère. Pour
mieux comprendre par exemple, on dit d’une personne qui aime faire plaisir aux
autres qu’elle est généreuse, altruiste.
Comportement :
Ensemble de phénomènes observables de façon externe dont la fréquence et les
enchaînements sont susceptibles de se modifier.
Trait
Un trait représente une caractéristique durable, la disposition à se conduire d’une
manière particulière dans des situations diverses. Les traits habituels sont à titre
d’exemple l’impulsivité, la générosité, la sensibilité ou l’honnêteté. On parle
aussi de « sous-dimensions » de la personnalité. Il faut alors considérer que les
traits « ou sous-dimensions » sont habituellement considérés sur un continuum,
allant d’un extrême à l’autre.
Attitude
Système organisé et relativement stable de dispositions cognitives d'un sujet vis-
à-vis d'un objet ou d'une situation dont il évalue le contenu comme vrai ou faux,
bon ou mauvais, désirable ou indésirable. La définition la plus acceptée de ce
concept est celle d’ALLPORT en 1935 qui définit l’attitude comme étant « un
état mental de préparation à l’action organisé à travers l’expérience, exerçant
une influence directive et dynamique sur le comportement ».
L’hérédité :
L'hérédité se compose des programmes génétiques qui président à la formation
des caractéristiques de la personnalité, des traits de caractère et des
tempéraments de vos jeunes enfants.
La famille :
On mesure un trait chez des individus appartenant à la même famille. Si le
trait s’observe plus fréquemment chez les descendants d’une personne qui le
manifeste que chez les descendants d’une personne dépourvue de ce trait, on
peut conclure qu’il bénéficie sûrement d’une influence héréditaire.
La culture :
Dans aucun pays donné ne se démarque en théorie un type de personnalité
dominant. Ainsi, les personnes ayant un gout marqué ou au contraire une
aversion pour le risque se retrouvent partout à travers le globe. Néanmoins, il est
vrai que la culture exerce une influence et peut déterminer collectivement les
grands traits d’une population. L’exemple du lieu de contrôle est tout à fait
illustratif sur ce point.
Le fait que des individus de cultures différentes peuvent ne pas percevoir de
façon identique leur degré de contrôle sur l’environnement. En Amérique du
nord par exemple, la plupart des personnes croient qu’elles peuvent diriger leur
propre vie alors que dans les sociétés du Moyen-Orient, ces mêmes aspects de
l’existence seront considérés comme dépendant du seul contrôle de dieu.
Appartenance à un groupe
L’appartenance à un groupe existe dès la naissance car le premier groupe auquel
nous appartenant et sans l’avoir choisi est celui de la famille, vient après
d’autres groupes au fur et à mesure que l’être humain grandi. Pour les enfants
ceci se voit avec leurs camarades de jeu ou de classe, les adolescents appartenant
aux groupes de football par exemple ou encore à des groupes qui ont tendance à
suivre une certaine mode, jusqu’à l’âge adultes ou l’Homme fait parti d’un
groupe de travail et à un groupe de professionnels, et cela ne pourra avoir de
limite car même au troisième âge nous pouvons appartenir à un ou plusieurs
groupe. Ce sont toutes ces appartenances et ces expériences ainsi que la place
qu’avait la personne vis-à-vis des autres membres du groupe, qui permettent de
faire la distinction entre chaque personne.
Selon Freud, les 5-6 premières années constituent une période sensible pour la
personnalité. Un environnement inadéquat au début de la vie peut laisser des
séquelles importantes chez l’enfant. Donc selon lui la construction de la
personnalité est achevée à l’adolescence, ceci dit que toutes les autres
expériences de la vie qui viennent après l’adolescence n’ont aucun impacte sur
la construction de la personnalité
Stade oral, la zone de plaisir c’est la bouche qui satisfait le besoin de se nourrir
et la recherche de l'affection.
Stade anal, la zone de plaisir c’est l’anus qui satisfait un besoin d'évacuation
des excréments
Stade phallique, la zone de plaisir c’est l’organe génital qui satisfait un besoin
en touchant l'organe en question.
Positif Négatif
1- L’approche psychanalytique
Le moi est le système conscient qui gouverne les deux autres instances de la
personnalité en interagissant avec le monde extérieur. Il est mu par le principe
de réalité : il cherche à gratifier les demandes du ça en exploitant le monde
extérieur et en essayant de s’adapter à ses contraintes.
L’approche behavioriste
Skinner n’est pas un théoricien au sens typique du terme. Selon lui, la théorie
n’est utile que si elle représente formellement des données recueillies et
analysées scientifiquement. Il emploie donc une méthode expérimentale très
stricte et insiste sur la nécessité d’utiliser des définitions opérationnelles pour
déterminer précisément la relation de cause à effet entre les facteurs
environnementaux et les comportements observables qu’ils occasionnent. La
plupart de ses recherches ont d’abord été effectuées en laboratoire avec des
animaux. Il a ensuite appliqué ses principes à l’étude systémique du
comportement humain.
Nous avons le modèle de George A. Kelly qui semble avoir des assises
scientifique. Kelly estime que les individus sont gouvernés par un principe
interne qui est la manière dont ils agencent les événements du monde extérieur.
Même si le mécanisme est interne, il est influencé par un élément externe: Les
relations sociales.
Kelly donne peu d’importance au passé, les hommes sont tournés vers le futur et
ils sont déterminés par leurs prédictions des événements futurs.
Théorie Humaniste :
Selon Maslow :
Les besoins :
Les types de personnalité
1/ Définition :
Typologie de GALIEN
a) Le sanguin :
Il est « bon vivant », très sociable. Son esprit, assez superficiel, ne se pose
pas de grands problèmes. Le sanguin est bien en chair, solide. Son embonpoint
fait souvent l’admiration de l’entourage… Ses excès sont nombreux : de table,
de boisson de travail. Il a besoin de mouvement, d’activité et d’émotions.
b) Le mélancolique :
Telle est sa vie ; mais il supporte souvent mieux qu’un autre un « coup dur »
ou un chagrin… Devant la mort, il montre une sérénité que beaucoup pourraient
lui envier.
c) Le colérique
Appelé également bilieux. Il est irritable, très susceptible, agressif et
téméraire ! Son corps est grand et maigre ; son teint jaunâtre. Le colérique est
« dur au mal » ; il reste stoïque et souffre sans se plaindre. C’est le type du
« volontariste ».
Le colérique est doué d’une très bonne vitalité, avec prédisposition aux
affections digestives. Il parvient généralement à un âge beaucoup plus avancé
que le sanguin.
Typologie de KRESTSCHMER
KRESTSCHMER (1925) distingue trois types, les asthéniques qui sont
maigres et émaciés, les athlétiques qui sont musclés et les pykniques qui sont
dodus.
a) Le type athlétique :
Ces hommes sont grands ou de bonne taille moyenne. Le thorax est bien
musclé et large. La forme du visage est un ovale allongé. Muscles développés et
recouverts de peu de graisse. Ossature solide, compacte. Les parties inférieures
du corps ont tendance à être sveltes. Jambes minces. C’est le type même du
« costaud » professionnel.
b) Le type asthénique :
Les membres sont maigres, les mains osseuses, les doigts pointus. Ventre
rentré, ou flasque. Os faible et graciles. Visage rectangulaire, pâle et maigre.
Profil angulaire, nez long et pointu. Chevelure abondante, se répandant sur le
front et la nuque. Peau du visage mince et tendue.
Mais le type asthénique n’est pas toujours déficient ! Il existe de ces hommes
aux muscles secs, et doués d’une forte vitalité ainsi que d’une résistance à toute
épreuve. Leur rendement sportif est étonnant. C’est alors le type Leptosome, qui
se rapproche du type asthénique.
c) Le type pycnique :
(D’un mot grec signifiant épais). Il est plus en largeur qu’en hauteur. Sa taille
est moyenne. Le crâne, le thorax et l’abdomen sont développés en largeur.
Apparence lourde, visage plein ; mais ossature fragile. Face, cou et tronc
recouverts d’une bonne couche de graisse. La forme générale du corps se
présente comme un tonneau, sympathique et dodu. il semble amical, joyeux, et
d’un agréable commerce.
d) Le lymphatique :
Appelé aussi « flegmatique ». Il semble stable et calme. Il est gras… ou
obèse. Son activité est lente, et il supporte très mal la douleur.
Au moindre Bobo, il se tâte, et se croit à deux doigts de la tombe. Le
lymphatique est très sensible à la suggestion et à l’hypnose.
Typologie de SPRANGER
Typologie de JUNG :
Ces deux attitudes existent ensemble chez tout individu, mais il arrive que
l’une prédomine (à cause d’une prédisposition, des circonstances, etc.). En
partant de ces deux grandes combinaisons, JUNG arrive à quatre sortes
d’intravertis et quatre sortes d’extraverti.
- Description clinique :
Hypertrophie du Moi : orgueilleux, autoritaires, égocentriques, les
paranoïaques sont toujours sûrs de leur bon droit.
Psychorigidité.
Fausseté du jugement et absence d’autocritique : le raisonnement du
paranoïaque est souvent très logique mais s’appuie sur des arguments
empreints d’une grande subjectivité.
Sensibilité excessive aux échecs et aux rebuffades
Refus de pardonner les insultes ou les préjudices, rancune
Caractère soupçonneux, méfiance, tendance à interpréter les actions
impartiales ou amicales d’autrui comme hostiles
Sens tenace et combatif de ses propres droits légitimes hors de proportion
avec la situation réelle
Doutes répétés et injustifiés sur la fidélité du conjoint
Tendance à surévaluer sa propre importance avec perpétuelles références
à soi-même
Préoccupation par des explications sans fondement à type de conspiration
Personnalité schizoïde :
- Description clinique :
Retrait dans tous les domaines de la vie, contrastant avec une richesse de
la vie imaginaire.
Pauvreté et bizarrerie du contact, tendance au repli
Incapacité à éprouver du plaisir,
Froideur, détachement, émoussement de l’affectivité
Incapacité à exprimer aussi bien des sentiments chaleureux ou de la
tendresse, que de la colère
Indifférence aux éloges comme à la critique
Intérêt réduit pour les relations sexuelles
Préférence marquée pour les activités solitaires, désintérêt pour les
relations amicales
Préoccupations excessives pour l’imaginaire (croyances mystiques,
métaphysiques ou philosophiques « bizarres ») et l’introspection.
Indifférence aux normes et conventions sociales : importantes difficultés
d’adaptation sociale.
Personnalité histrionique :
- Description clinique :
Histrionisme : exagération des caractéristiques féminines (vêtement,
maquillage…)
Dramatisation, théâtralisme, hyper expressivité émotionnelle et des
mimiques (jeux de regards…),
Suggestibilité, labilité affective
Désir permanent d’être le centre d’intérêt d’autrui et de plaire
Séduction inappropriée
Préoccupation excessive de plaire physiquement
Egocentrisme, comportement manipulateur visant à satisfaire ses propres
besoins
Evitement de la sexualité ou, au contraire, hypersexualité apparente
masquant crainte, dégoût et frigidité.
Dépendance affective variable dans son expression : « femme-enfant » :
passivité et immaturité, menace suicidaire souvent utilisée aux fins
d’obtenir d’avantage d’attention.
Personnalité obsessionnelle-compulsive :
- Description clinique :
Besoin d’ordre excessif aussi bien dans le domaine matériel (souci de
propreté
exagéré, attachement excessif porté aux objets) que moral (conscience
professionnelle, respect de l’ « ordre moral »).
Indécision, doutes et prudence excessive.
Souci pathologique d’économie, collectionnisme.
Préoccupation par les détails, l’ordre, les programmes
Perfectionnisme qui entrave l’achèvement des tâches Scrupulosité,
méticulosité
Discours et attitude excessivement conformistes
Obstination et entêtement
Personnalité évitante (anxieuse ou phobique) :
- Description clinique :
Extrême sensibilité au refus, qui détermine leurs comportements
pathologiques typiques : évitement des contacts sociaux par crainte d’être
rejeté, timidité exacerbée, inhibition sociale…
Sentiment envahissant et persistant de tension et d’appréhension
Perception de soi comme socialement incompétente, sans attrait,
inférieure
Crainte excessive d’être critiqué, jugé, rejeté
Evitement des activités sociales ou professionnelles impliquant des
relations avec autrui
Diagnostic différentiel avec anxiété normale, timidité et phobie sociale
parfois difficile
9) Personnalité dépendante :
Sujets anormalement soumis, ayant constamment besoin d’être rassurés, vivant
dans la crainte d’être abandonnés, pouvant tolérer des situations extrêmement
difficiles ou dégradantes afin d’éviter l’autonomie : par ex. sujet supportant des
violences de la part de son conjoint pour éviter de le perdre.
Fait d’encourager autrui à prendre la plupart des décisions importantes à sa place
Subordination de ses propres besoins à ceux des personnes dont on dépend
Réticence à formuler des demandes mêmes justifiées
Sentiment de malaise ou d’impuissance quand le sujet est seul
Capacité réduite à prendre des décisions seul
Deuxième partie
Décrire la personnalité dans le monde du travail
La gestion des Ressources Humaines est devenue l’un des enjeux majeurs de
l’entreprise actuelle. Le choix d’une méthode d’évaluation pertinente, qu’il
s’agisse d’une procédure de recrutement ou de la gestion des carrières, est d’une
importance capitale. D’autant plus que les erreurs de recrutement coûtent chers à
l’entreprise.
Pour qu’un professionnel des Ressources Humaines soit à même d’utiliser en
toute sécurité et en toute quiétude, une méthode d’évaluation, il est
indispensable qu’il puisse disposer de repères scientifiques précis propres à lui
garantir une efficacité maximale.
La fidélité :
La fidélité est la première des qualités que doit posséder toute méthode
d’évaluation.
Quelle serait en effet la valeur ajoutée d’une méthode d’évaluation que tout le
monde serait capable de réussir ?ou au contraire une méthode ou tout le monde
échouerait ?
Il est essentiel que la procédure utilisée ne soit ni trop difficile, ni trop facile et
surtout qu’elle soit adaptée à la population en question.
Enfin, il est nécessaire de vérifier la validité qui constitue la dernière qualité que
doit posséder un test.
La validité :
Une fois la fidélité d’une méthode a été établie, il faut vérifier sa validité. Ce qui
signifie qu’il est inutile de vérifier la validité d’un outil qui n’est pas fidèle, il est
à noter que ce n’est pas parce qu’une procédure est fidèle qu’elle est
obligatoirement valide.
S’il est vrai que les tests de personnalité et les méthodes projectives évaluent la
personnalité, ces deux méthodes sont fondamentales différentes. De ce fait, si les
« tests projectifs », comme le Rorschach (appelé aussi « test des taches
d’encre ») ou le TAT (Thematic Apperception Test), s’inscrivent dans une
approche globale de la personnalité et non réductible à des « traits », les tests de
personnalité s’inscrivent dans une perspective beaucoup plus analytique et
expérimentale, emploient les questionnaires pour décomposer la personnalité en
« traits » comme par exemple la sociabilité, l’indépendance, etc.
Le Rorschach
Les résultats de ce test sont contradictoires. Ils paraissent avoir plus de valeur
pour du personnel ouvrier que pour des cadres.
Cependant, dans une population de 42cadres professionnels, les résultats
obtenus au Rorschach n’ont pas été en mesure de distinguer ceux notés comme
excellents et ceux considérés comme médiocres. Ainsi, le chercheur est amené à
condamner radicalement cette épreuve.
Le TAT
Il s’agit d’un test très utilisé, comme le Rorschach, dans le domaine des
ressources humaines. Il est constitué d’un ensemble de planches numérotées de
1 à 20, représentant des êtres humains, seuls ou ensemble, à différents âges de la
vie et d’autre représentant des paysages,…Et il existe une autre planche blanche.
Cette épreuve projective comporte trois listes de variables :
Une étude a montré que ce test est en mesure de prédire la responsabilité des
accidents chez 511 conducteurs de bus (212 conducteurs ont été sélectionnés
avec le TAT et 299 conducteurs ne l’étaient pas).
Ainsi, le TAT possède une certaine valeur prédictive mais pour une
confirmation des résultats, il serait indispensable que des procédures de contre-
validation puissent être mises en œuvre afin de confirmer les conclusions de
toutes ces études. Par conséquent, d’autres recherches restent obligatoires.