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Dr Mehdi KHAMAILY

PTERYGION
PLAN
• - INTRODUCTION
• - RAPPEL ANATOMIQUE
• - PHYSIOPATHOLOGIE
• - CLINIQUE
• - COMPLICATIONS
• - DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
• - TRAITEMENT

INTRODUCTION
Affection ophtalmologique bénigne .
• Prévalence élevée dans les régions ensoleillées
• Ptéros: Aile
• Néoformation Fibrovasculaire.
• Affection multifactorielle, favorisée essentiellement par les
ultraviolets .
RAPPEL ANATOMIQUE
• Cinq couches :
• 1°L’épithélium
• Il est pavimentaire stratifié de 50 µ (10 % de l’épaisseur totale).
• 2°La membrane de Bowman
• Elle a 10 µ d’épaisseur. Elle est formée de fibrilles de collagène intriquées sans
orientation ni périodicité. Elle est strictement acellulaire.
• 3°Le stroma cornéen
Il a 500 µ d’épaisseur (9/10 de l’épaisseur totale). (collagène+++ organisé en
fibrilles régulières, uniformes)
• 4°La membrane de Descemet
C’est la membrane basale transparente de l’endothélium cornéen. Elle est
amorphe et élastique. Son épaisseur est de 5 à 20 µ et augmente avec ’âge.
• 5°L’endothélium cornéen
C’est une couche unicellulaire. un rôle de barrière entre le stroma et l’HA.
• CONJONCTIVE :
La conjonctive est une muqueuse transparente tapissant la face
postérieure des 2 paupières et se réfléchissant sur la face
antérieure du globe oculaire délimitant ainsi des culs de sac
conjonctivaux.
Elle se continue avec la peau au bord libre, avec la cornée au
limbe cornéo-scléral et avec l’épithélium des conduits lacrymaux
aux points lacrymaux.
Limbe
• Anneau de jonction entre la cornée et la sclère du
bulbe oculaire
• Partie antérieur de l’angle irido-cornéen
• Anneau vascularisé au pourtour de la cornée qui
forme l’angle irido-cornéen en profondeur . Riche en
cellules conjonctives à fort potentiel de régénération
se limitant au niveau de la cornée sans l’envahir.
• Réalise un anneau de 3mm de large qui
circonscrit la cornée. A ce niveau, la
conjonctive et la capsule de Tenon sont
très adhérentes l’une à l’autre et le plan
de clivage n’existe qu’entre le plan
conjonctive-capsule de Tenon fusionnées
et la sclère.
PHYSIOPATHOLOGIQUE
• Théorie virale : Herpes , papillomavirus ???
• Théorie musculaire : muscle droit interne ???
• Auto immune ???
• Neurotrophique : nerfs cornéens ???
Ultraviolets
• Radiations solaires :
• Ultraviolet B
• Le rayonnement incident sur
la cornée se focalise
essentiellement sur la
conjonctive bulbaire nasale.
Mécanismes
inflammatoires
• Radiations solaires :

• Facteurs inflammatoires et facteurs de


croissance augmentent au niveau à la surface
oculaire .

• Développement migration cellulaire , invasion


cornéenne ...
Implication génétique
• Protéine P 53 : lutte contre les
développements des tumeurs .
• Mutation de la P53 par les facteurs de
croissance suite à une exposition
prolongée aux UV.
• Dommages limbiques non réparables.
CLINIQUE
1- TERRAINS ET FACTEURS DE RISQUE :
Homme jeune
Fréquemment exposé aux UV ( géographie ,
profession )
La poussière , le vent , la chaleur et la
sècheresse.
Soudeurs , Agriculteurs , Marins
2- Circonstance de Découverte :
Larmoiement , prurit , sensation de corps
étranger.
Baisse de l’acuité visuelle : astigmatisme /
barrant l’axe visuel
Diplopie par limitation des mouvements
oculaires suite à une traction conjonctivale
• Inflammation à répétition
• Gêne esthétique
• De découverte fortuite
Aspect clinique
• La conjonctive bulbaire en nasal dans 90 %
• Dans 10 % en naso-temporal ou temporal .
• Souvent bilatéral asymétrique
• 3 parties : un sommet cornéen et base
conjonctivale
un col adhérent au limbe
FORMES CLINIQUES
Ptérygion primaire
Ptérygion jamais opéré
Forme initiale
Ptérygion récidivant
C’est la forme post chirurgie de ptérygion
Il peut être plus sévère que le ptérygion primaire :
- Rétraction de la conjonctive
- Symblépharon
- Éversion des méats lacrymaux
Ptérygion quiescent :
Stable au cours du temps

Ptérygion évolutif :
Surveillance régulière : examen , astigmatisme,
mensuration … risque d’envahissement cornéen
Ptérygion malin :
• Rapidement envahissant de la cornée
• ( post chirurgie +++ )
COMPLICATIONS
1- Baisse de l’acuité visuelle :
• Envahissement de l’axe visuel
• Astigmatisme induit
Tout ptérygion risque d’envahir l’axe visuel
doit être opéré
Il peut garder une cicatrice gênant l’axe
visuel
2- l’astigmatisme induit :
Astigmatisme direct
Conforme à la règle
L’axe le plus plat est à 0 °
Dans l’hémiméridien nasal
Effet du prisme lacrymal à base en regard
de la tète du ptérygion
3- la diplopie :

Monoculaire par l’astigmatisme induit

Binoculaire par la limitation du mouvement du


globe oculaire
( abduction )
4- l’inflammation :
La rougeur
La vascularisation du ptérygion
5- l’infection :
Infection conjonctivo-palpébrale à
répétition
Blépharite
Conjonctivite
Kératoconjonctivite
6- hémorragie intra-ptérygiale :
Rupture vasculaire spontanée ou post
traumatisme même minime
Diagnostic differentiel
• 1- Ptérygoide :
Une forme de la cicatrisation conjonctivale après une
agression chimique ou mécanique .
• 2- tumeur du limbe
Confirmation histologique
3- Pinguécula :
Prolifération du tissu de soutien sous épithélial
n’envahissant jamais la cornée
4- kyste dérmoide :
en temporal +++
peut présenter des cils
5- Maladie de Kaposi
Localisation rare
Stade SIDA
Nodule bleu rougeâtre vascularisé
TRAITEMENT
TRAITEMENT
• 1- TRAITEMENT PREVENTIF +++
Diminution de l’exposition solaire
Ports de verres filtrants aux UV larges et
couvrants .
Surveillance et sensibilisation des
professions à risque
Rôle du médecin de travail
• 2- TRAITEMENT MEDICAL
symptomatique
Anti inflammatoires Stéroïdiens et non S
Les larmes artificielles
TRAITEMENT
CHIRURGICAL
- EXCISION SIMPLE
- EXCISION AVEC AUTOGREFFE
CONJONCTIVALE
- EXCISION AVEC AUTOGREFFE
CONJONCTIVO-LIMBIQUE
- EXCISION AVEC AUTOGREFFE AVEC
PRODUITS ANTI CICATRISANTS
3- TRAITEMENT CHIRURGICAL +++
CONCLUSION
• Affection conjonctivale bénigne
• les formes récidivantes plus sévères que
les formes primaires
• Aucune technique chirurgicale n’est
efficace à 100 % sans risque de récidive .
• Intérêt de la prévention et de la
sensibilisation

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