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LES KERATITES Pr KHAMAILY Mehdi

OBJECTIFS

Citer les causes de kératite.

Décrire les principes du


traitement d’une kératite
GENERALITES

Définition: atteintes inflammatoires de la


cornée
Maladies graves, pourvoyeuses cécité
nécessitant traitement en urgence.
Diagnostic clinique, doit localiser lésion
(test fluorescéine)
GENERALITES
Rappel anatomique
Le film lacrymal (FL)est constitué de 3phases :
La phase mucoïde
Elle est sécrétée par les cellules caliciformes.
La phase intermédiaire aqueuse
Elle est sécrétée par les glandes lacrymales principales et accessoires.
La phase superficielle lipidique
Au contact de la phase aqueuse
ETUDE CLINIQUE
 TYPE DE DESCRIPTION: « kératite épithéliale (superficielle)
aiguë »

◦ Signes fonctionnels: début brutal


 Douleur oculaire aiguë,  intense
 Photophobie constante + blépharospasme
 Larmoiement intense
 Trouble visuel (proximité axe visuel): vision
floue, brouillard, halo, BAV. ALERTE++
+
Innervation de la cornée
1°Sensitive

Elle s’établit à partir des nerfs ciliaires, branches terminales de la


division ophtalmique de la Ve paire crânienne (branche nasale). Cette
sensibilité est douloureuse uniquement ; il n’existe aucune
sensibilité thermique
Elle entraîne le réflexe cornéo-palpébral et les réflexes à distance
(respiratoire et oculo-cardiaque).

2°Sympathique
ETUDE CLINIQUE
Signes fonctionnels

Oeil rouge douloureux B A V brutale


ETUDE CLINIQUE

◦ Signes physiques
 Cercle périkératique (CPK): hyperhémie
autour du limbe,  dilatation vaisseaux
épiscléraux. test néosynéphrine négatif
 Test fluorescéine positif et met en évidence
lésion épithéliale: siège, bords, taille et forme.
 Signes associés: œdème cornée, sécrétions
purulentes à rechercher dans culs de sac et
canthi (surinfection), réaction chambre
antérieure.
TEST À LA FLUORESCÉINE
ETUDE CLINIQUE

◦ Signes paracliniques: prélèvement


conjonctival pour examen bactério, viro
et parasit + antibiogramme

◦ Evolution: TTT précoce, bien mené 


guérison sans séquelles.
ETUDE CLINIQUE
FORMES CLINIQUES

◦ Formes symptômatiques
◦ Kératites suppurées : abcès cornéen
◦ Kératites non suppurées

◦ Formes évolutives
 kératites subaiguës traînantes + récidives…
cécité
 Kératites chroniques évoluent en profondeur
Formes topographiques (anatomocliniques)
 fente fine, inclinaison 15°

Kératites superficielles: KPS, linéaire, dendritique,


carte géographique (évolution aiguë)

Kératite sous épithéliale et stromale: test fluorescéine


négatif, œdème, aspect nummulaire, disciforme, en
secteur (triangulaire), annulaire, en foyers uniques
ou multiples.
KÉRATITE PONCTUÉE
SUPERFICIELLE
ETUDE CLINIQUE

Formes compliquées
( TTT tardif, immunodépression)

Ulcère perforé: évolution vers profondeur

Abcès cornéen: surinfection, complication préférentielle


kératites stromales. volontiers avec hypopion.
Évolution: perforation, endophtalmie et panophtalmie.
ABCÈS CORNÉENS
ETUDE CLINIQUE

Séquelles
néphélion superficiel,
taie ( partie du stroma)
ou leucome (pleine épaisseur) 
synéchies avec iris et vascularisation.
CICATRICES CORNÉENNES
DIAGNOSTIC

POSITIF: clinique/ SF et SP ( fluorescéine)

DIFFERENTIEL: « œil rouge douloureux »


Glaucome aigu (GAFA): Hypertonie
Uvéite antérieure aiguë : effet Tyndall
Épisclérite et sclérite: douleurs lors
mouvements oculaires, absence BAV
DIAGNOSTIC
ETIOLOGIQUE

◦ Infectieuses:
 Bactéries: staphylo, pseudomonas, neisseria
 Virus: herpès: ulcère dendritique ou carte
géographique, herpès labial ou génital
associé, récidives fréquentes; varicelle-zona:
kératite neuroparalytique sans douleur;
adénovirus; virus rougeole
 Champignons: candida, telluriques;
parasites: onchocercose (nummulaire ou
sclérosante)
KÉRATITE HERPÉTIQUE
DENDRITIQUE
KÉRATITES
ONCHOCERCIENNES

Diagnostique
Allergiques: kératites stromales, évolution
chronique. Allergie à un germe spécifique:
BK,BH, TP (réaction présence germe)

Immunoallergique: ulcère de Mooren, marginal


(limbique) à évolution circulaire, profonde et
centripète.
ULCÈRES DE MOOREN
DIAGNOSTIC

Traumatiques: rechercher
cil recourbé ou mal implanté,
corps étranger conjonctival tarsal
exposition toxique ou UV
qui  kératite linéaire superficielle.
Sécheresses oculaire (Gougerot Sjögren
ou collagénose, lagophtalmie): kératite
sèche.
TRAITEMENT

BUTS
Atténuer signes
Traiter cause si possible
MOYENS
MHD: pansement, verres teintés
Médicaux: anti-infectieux, cicatrisants,
mydriatiques (collyres, pommades, injections
sous conjonctivales)
Chirurgicaux: blépharorraphie, kératoplastie
TRAITEMENT
INDICATIONS
Traitement local + général parfois (ATB,
AV ou AP)
Jamais corticoïdes dans kératites
infectieuses
Dilater pupille pour éviter synéchies
kératites sèches: humidification / gels,
blépharorraphie
TTT séquelles: kératoplastie.
CONCLUSION

Pathologie grave
Diagnostic clinique (test fluorescéine)
Craindre surinfection
Traitement urgent, le plus tôt
possible
Séquelles invalidantes.

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