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Conjonctivite Infectieuse

INTRODUCTION : - Deuxième semaine: follicules discrets, atteinte


conjonctivale régresse, mais gêne peut persister.
- Inflammations conjonctivales virales, bactériennes,
- Si pseudomembraneuse : symblépharons avec
mycosiques et parasitaires.
comblement des culs-de-sac et inconfort durable avec
- Pathologie mineure, mais non négligée (Epidémie et
parfois ulcères cornéens mécaniques.
séquelles visuelles).
- Kératite : sérotypes 8, 19 et 37.
- Signes fonctionnels : démangeaison, irritation
* KPS avec photophobie
(grains de sable), chaleur, lourdeur, oeil collé puis
* Opacités nummulaires, ensuite, sous-épithéliales
photophobie, larmoiement et blépharospasme.
blanchâtres dans stroma antérieur, centrale sur axe
- Examen clinique : œdème palpébral avec mucus sur
optique avec possible BAV, astigmatisme irrégulier et
bords libres érythémateux, hypersécrétion
amblyopie
conjonctivale, chémosis, hyperhémie conjonctivale,
* Peuvent persister plusieurs mois, voire années.
follicules, parfois papilles.
-Rarement : uvéite antérieure, sclérite antérieure
- Follicules : exsudation localisée et nodules
diffuse, névrite optique, ou obstructions
hémisphériques, translucides ou opalescents, saillants
canaliculaires.
sous épithélium conjonctival et séparés, plus
- Phase infectieuse : 10 à 21 j, contagiosité de 3j avant
nombreux dans culs-de-sac.
à 14j après début, Incubation 8 j.
- Papilles : hyperplasie tissulaire centrée sur axe
- Virus extrêmement résistant et peut survivre sur
vasculaire, petits bougeons charnus (si nombreux,
surface inerte pendant 4 semaines.
mosaïque de pavés au sommet aplati).
Fièvre adéno-pharyngo-conjonctivale :
CONJONCTIVITES VIRALES : - Conjonctivite aiguë folliculaire : hémorragique,
- Epidémies par rapidité et facilité de contagion sécrétions muqueuse, œdème des paupières,
touchant collectivités avec mesures hygiène strictes. adénopathie prétragienne.
- Conjonctivites folliculaires aiguës, rarement - Signes généraux : pharyngite, céphalées, malaise,
folliculopapillaires, chémosis palpébral, sécrétions peu myalgies, douleurs abdominales, diarrhée, fièvre.
abondantes, hémorragies. - Kératite : épithéliale diffuse non severe.
- Principale complication : atteinte cornéenne avec - Contagiosité : très importante (respiratoires).
BAV. Kératoconjonctivite chronique :
- Signes d'accompagnement régionaux ou généraux - Conjonctivite folliculaire aiguë puis papillaire
permet d'identifier virus responsable. chronique avec infiltrats sous-épithéliaux (Diagnostic
Kératoconjonctivites à adénovirus : biologique).
- Plus fréquente des conjonctivites virale, 41 Examens complémentaires :
sérotypes, six sous-types (A, B, C, D, E, F). - Diagnostic biologique: cas atypiques (éliminer
- Kératoconjonctivite épidémique : sérotypes 8, 19 et herpès ou Chlamydiae ) ou à visée épidémiologique,
37, peut être sévère, extrêmement contagieuse. sur frottis conjonctival.
- Fièvre adéno-pharyngo-conjonctivale : épidémies, - Culture d'adénovirus : par technique rapide sur
sérotypes 3, 4 et 7. cellules MRC5 avec immunomarquage des virions ou
- Kératoconjonctivite chronique : sérotype 2. PCR.
Kératoconjonctivite épidémique : - Rapid pathogen screening (RPS Adeno Detector™) :
- Enfants et adultes jeunes (20-60 ans). rapide, sensibile et spécifique.
- Hautement contagieuse en petites épidémies, été et - Microscopie confocale : étude in vivo d'épaisseur de
hiver, dans collectivités. cornée, cellules hyperréflectives.
- Oedème palpébral et inflammation conjonctivale Prévention :
unilatérale ou asymétrique, sécrétions abondantes - Information du patient :
aqueuses (larmoiement), hyperhémie conjonctive * Règles d'hygiène : lavage des mains, non-partage
bulbaire avec parfois petites hémorragies, rapidement des serviettes, distributeur de savon, etc.,
bilatérale (25 % unilatérales). * Arrêts de travail ou éviction scolaire (2 semaines),
- Parfois signes généraux : adénopathie prétragienne, * Mesures désinfection du cabinet : gants jetables,
atteinte tractus respiratoire supérieur, fièvre et/ou tonomètres à usage unique, décontamination des
des troubles gastro-intestinaux. instruments, etc.).
- Début : hyperhémie conjonctivale, œdème des - Décontamination : immersion dans bain
paupières avec ptosis, pétéchies, sécrétions parfois d’ammonium quaternaire et détergent, vapeur d'eau.
pseudomembrane. Traitement :
- Première semaine: follicules dans cul-de-sac - Phase aiguë : mouillants et lavages au sérum. ATB si
inférieur, puis tarsales. suronfection , CTC si pseudomembrane ou
symblepharon (pas avant 15 jours) Parois AINS.
- Kératite + BAV : CTC après 20jours pendant 1 mois, fluorescéine, et disparaissant lorsqu’on nettoie
dégression progressive, voir ciclosporine. surface cornéenne).
Prise en charge des séquelles : - Antiviral systémique précoce (valaciclovir 3 g/j
- Astigmatismes irréguliers : lentilles rigides. pendant 7 jours) raccourcit la durée d’évolution,
- Opacités persistantes : PKT. limite l’extension et diminue complications oculaires
Conjonctivites herpétiques : des névralgies postzostériennes.
- HSV 1, unilaterale. Conjonctivites à autres virus du groupe
Primo-infection : Herpes :
- Individus vierges d’infection(pas d'immunité contre EBV :
virus) à partir de foyer infectieux, enfant et adulte - Généralement infraclinique.
jeune. - Parfois conjonctivite folliculaire aiguë avec chémosis,
- Lésions autour jonctions cutanéomuqueuses , hémorragie, infiltrats et membranes, granulomes
- Blépharoconjonctivite : éruption vésiculaire et conjonctivaux et adénopathie prétragienne, KPS,
érythème périlésionnel des paupières, avec kératite nummulaire ou interstitielle.
conjonctivite folliculaire et sécrétions, ulcérations HHV-6 :
conjonctivales… -conjonctivites papillaires.
- Kératite  rarement: KPS ou petites ulcérations Molluscum contagiosum :
dendritiques.
- poxvirus, contacts directs rapprochés. incubation 2 à
- Lésions cutanées : pustules puis croûtes et s'ulcèrent,
7 semaines. enfants et immunodéprimés.
- Adénopathie prétragienne.
- Surélévation épidermique à centre ombiliqué,
Infections récurrentes : uniques ou multiples, 3 à 5 mm de diamètre.
- Etat latent dans plusieurs éléments du SNC - Si proche du bord libre palpébral, conjonctivite
(ganglions sensitifs). folliculaire secondaire par réaction immunitaire sans
- Réactivation: inflammation (maladie systémique), invasion conjonctivale directe par le virus parfois
irritation terminaisons nerveuses ( stress, froid, UV) kératite ponctuée, puis pannus néovasculaire
immunodépression . supérieur.
- Souvent méconnues, les plus fréquentes : -enlever lésion palpébrale responsable (excision, laser
blépharoconjonctivite plus courte, ulcérations de la argon).
jonction cutanéomuqueuse du bord libre.
-Lésions cutanées  souvent absentes, conjonctivite
Conjonctivites à entérovirus :
folliculaire et pas toujours associée à kératite. -Epidémies de conjonctivites aiguës hémorragiques à
début brutal.
Diagnostic biologique :
- Deux: entérovirus type 70 et coxsackie virus A24
- Deux utilités : confirmation virologique si histoire
variant [17-20].
cornéenne complexe et renseignements sur souche
- Incubation : très courte( 1 j) donc très contagieuse.
virale.
- œdème palpébral aigu, conjonctivite hémorragique
-Serologie : IgM dans primo-infection puis
douloureuse folliculaires et kératite superficielle,
augmentation durable du taux d'IgG, Pas utile pour
bilatérales, adénopathie prétragienne et
dignostic.
manifestations respiratoires.
- Frottis conjonctival : IFD, IFI, culture cellulaire ou
-Diagnostics virologiques : PCR et IFI.
PCR.
-Evolution : favorable en 1 semaine, traitement
Traitement :
préventif.
- Antiviraux topiques : collyre (8X/jour), ou pommade
- Complications possibles : iridocyclite, névrite
5X/jour) le plus précoce, TFT, aciclovir, ganciclovir.
optique,radiculomyélites, signes digestifs, syndrome
- Corticoïdes : contre-indiqués à phase aiguë,
fébrile.
Cicatrisants inutiles.
Autres conjonctivites virales :
Conjonctivites à virus varicelle-zona (VZV) - Rougeole : conjonctivite catarrhale, souvent
Conjonctivite de la varicelle : compliquée de KPS parfois plus sévère avec
- Conjonctivite folliculaire discrète parfois vésicules kératomalacie, ulcérations, perforations par
conjonctivales hémorragiques ou cornéennes avec surinfection bactérienne ou leucomes.
ulcérations focales. - Oreillons : conjonctivite avec ou sans atteinte
Atteinte conjonctivale dans zona ophtalmique : cornéenne, modérée que rougeole.
- Réactivation de VZV latent dans trigéminé (branche - Papillomavirus : verrues cutanées et parois
nasociliaire). conjonctivites papillaires chroniques avec KPS.
- Conjonctivite folliculaire avec vésicules et/ou fausses excision des lésions.
membranes et kératite «pseudodendritique» (dépôts Maladie de Newcastle :
mucus ,surélevé, périphérique, faiblement
- Paramyxovirus avec pneumoencéphalites létales - Haemophilus ou pneumocoque : Otite-conjonctivite.
chez volailles. - Imperforation voies lacrymales : Conjonctivites à
- Conjonctivite folliculaire unilatérale avec répétition.
adénopathie prétragienne (éleveurs de volailles et - Haemophilus aegyptus (bacille de Weeks): Pourtour
vétérinaires). méditerranéen et conjonctivite aiguë hémorragique
- Complications rares. - Gonocoque : Conjonctivite et écoulement urétral
Grippe, fièvre jaune, dengue, rubéole, purulent.
- Syndrome oculoglandulaire de Parinaud:
virus de l’immunodéficience humaine conjonctivite purulente unilatérale (avec follicules et
(VIH) : granulomes conjonctivaux) et volumineuse
- Conjonctivites peu sévères avec ou sans atteinte adénopathie prétragienne (suppuration possible).
cornéenne. * Souvent maladie des griffes du chat : Bartonella
CONJONCTIVITES BACTÉRIENNES : hensela, traité par azithromycine ou la doxycycline par
- Début brutal, sécrétions profuses, épaisses et voie orale.
purulentes, et réponse rapide au traitement. * Parfois tularémie : Francisella tularensis , transmise
par les lièvres,
Signes cliniques : * Rarement lymphogranulome de Nicolas-Favre
- Hyperhémie conjonctivale, œdème conjonctival et
(Chlamydia trachomatis), tuberculose, syphilis.
palpébral.
- Conjonctivite ligneuse :
-Sécrétions mucopurulentes suite à exsudation
* Conjonctivite chronique membraneuse, rare.
fibrineuse.
* Début : petite enfance par conjonctivite aiguë
- Examen : papilles rarement follicules , parfois fausses
membraneuse, avec signes systémiques satellites
membranes.
(fièvre, atteinte des voies aériennes et de la sphère
- Pas d’adénopathie prétragienne.
urogénitale).
Conjonctivites purulentes nouveau-né : * Phase chronique : peut durer plusieurs années, avec
- Conjonctivite avec écoulement purulent survenant infiltration palpébrale dure comme bois
dans 28 jours après naissance. (ligneuse).Parfois cornée.
- Acquise à naissance, infection à gonocoque, ou * Diagnostic différentiel : amylose ( biopsie).
Chlamydiae. * Etiologie : inconnue.
- Peut se compliquer d’infection voies lacrymales - Conjonctivites chroniques :
(dacryocystite). * Prélèvement bactériologique après fenêtre
- Staphylocoques : Souvent, guérissent avec hygiène thérapeutique 24 h et antibiogramme.
locale et antibiotique local, si récidive, évoquer * Souvent germes saprophytes.
imperforation de canal lacrymonasal. Diagnostic biologique :
- Gonocoque : conjonctivite purulente floride pouvant
- Indications : échec thérapeutique (suspicion de
entraîner cécité par atteinte cornéenne (opacification
résistance, récidive précoce), terrain particulier
ou perforation), débute avant 5e jour postnatal et
(nouveau-né, retour de zone d’endémie,
rapidement très inflammatoire et très purulente
immunodéprimé) et signes de gravité.
parfois membranes sanguinolentes, cornée grisâtre en
- Prélèvement conjonctival : cul-de-sac inférieur
15 jours.
d’angle externe à angle interne, sans anesthésique
- Méthode de Crédé : nitrate d’argent à 1 % mais
local, examen direct, culture et antibiogramme.
réaction inflammatoire, souvent remplacé par
- Biologie moléculaire (PCR) : rarement utiles.
rifamycine.
- Prélèvements extraophtalmologiques (ORL, peau,
- Traitement: local et général.
etc.) : terrain à risque (immunodépression).
* Local : antibiotique efficace (macrolide, rifamycine
ou aminoside)/h 24 heures puis 8X/j pendant 10 jours. Traitement :
* Général : céfotaxime à 100 mg/kg/j. - Facteur de risque ou de signe gravité :
antibiothérapie locale selon examen ou prelevement.
Orientations étiologiques : - Pas de signe de gravité : lavage au sérum
- Diagnostic clinique, examens complémentaires
physiologique associé à un collyre antiseptique.
inutiles.
Antiseptiques : six classes :
- Staphylocoque doré : KPS et conjonctivite purulente,
• Métalliques : nitrate d’argent (prévention de
surtout si blépharite, ulcères cornéens marginaux
l’ophtalmie néonatale), organomercuriels
(séparés du limbe par tissu sain) et phlyctènes
(désinfection des lentilles de contact) et sels de cuivre,
conjonctivales (réaction immunitaire contre
( conjonctivites à Chlamydiae).
exotoxine).
• Bleu de méthylène (Collyre Bleu).
- Moraxella : Conjonctivite aux angles externes avec
• Acide borique (Dacryosérum, Dacudoses).
lésions érythémateuses cutanées.
• Ammoniums quaternaires : spectre large sauf Cas des enfants :
Pseudomonas. Chlorure de benzalkonium, du - Souvent Haemophilus influenzae ou streptocoque.
bromure de benzododécinium et céthexonium - Conjonctivites aiguës mucopurulentes, avec
(Biocidan®). inflammation prédominant sur conjonctive bulbaire,
• Amidines (picloxydine : Vitabact) : bactériostatiques, et papilles sur palpébrale.
et certains bactéricides, parfois antifongiques et - Contamination : mains sales ou nasopharynx.
antiamibiens. - Evolution : favorable, guérison complète, éviction
• Povidone iodée à 5 % (Bétadine5 %) : spectre large ; scolaire.
élimine 90 % colonies microbiennes en 3 mn. - Rifamycine : spectre large, peu de résistance et
Antibiotiques : Abrègent durée symptômes mais pas présentation colorée (observance)ou azithromycine .
significativement supérieur. - Signes systémiques : syndrome otite- conjonctivite,
• Rifamycine : antistaphylococcique de référence, antibiothérapie (amoxicilline + acide clavulanique,
également actif sur streptocoques, Haemophilus et pendant 10 jours).
mycobactéries. Très bien toléré. - Récidives : suspecter imperforation voies lacrymales.
• Quinolones : large spectre, sauf staphylocoques CONJONCTIVITES À « CHLAMYDIAE » :
résistants, streptocoques et entérocoques, et certains
- Petites bactéries à Gram négatif intracellulaires
bacilles (Acinetobacter, Bacteroides fragilis,
obligatoires.
clostridium). Bien tolérées, pénètrent bien dans œil,
mais problème résistances. Conjonctivites à inclusions de l’adulte :
• Aminosides : large spectre également, surtout - Progressivement sur plusieurs semaines, œil
aérobies à Gram négatif et cocci à Gram positif sauf inflammatoire, larmoyant, collé matin, avec ptosis
streptocoques, mauvaise biodisponibilité. modéré et adénopathie prétragienne, unilatéral.
• Bacitracine : bactériostatique, Gram positif. - Conjonctivite : folliculaire, débutant dans culs-de-
• Chloramphénicol : large spectre avec pénétration sac, puis tarsale, follicules tendance à confluer dans
intraoculaire, peu de résistances, très bon marché. culs-de-sac et plus petits dans tarse avec papilles.
voie générale risque d’aplasie médullaire non - Kératite : superficielle, 2 à 3 semaines après , petits
confirmé en collyre). infiltrats épithéliaux et sous-épithéliaux gris-blanc,
• Tétracyclines : bactériostatiques et efficaces en périphérique donc pannus précoce ( différence
intracellulaire, spectre large à exception d’adenovirus).
d’entérobactéries et quelques streptocoques. - Transmission : sexuellement après contact
• Acide fusidique : bactériostatique, oculogénital direct ou indirect, parfois piscine
antistaphylococcique, uniquement cocci à Gram (secrétions génitales).
positif. Sélectionne mutants résistants. - Oculaire : traitement topique, azithromycine, ou
• Polymyxine B : bactéricide, Gram négatif. Plusieurs rifamycine (seconde intention) 6-8 semaines.
associations en collyre. - Extraoculaire : traitement oral, minute par
• Macrolides :bactériostatiques, Gram positif, azithromycine orale (4 cp à 250 mg une prise pour
pénétration tissulaire excellente, traitement court (3 adulte) ou cyclines orales sur 3 semaines (doxycycline
jours suffisent par accumulation cellulaire.). 100 mg × 2/jours).
-Adapter antibiothérapie au germe (suspecté), patient Conjonctivite à inclusion du nouveau-né :
(porteur de lentilles), rapport bénéfice-risque - Pendant accouchement, traversée de filière génitale
(utilisation abusive, coût, résistances versus confort, (40 % des conjonctivites néonatales, 0,4 % et 5 % des
guérison rapide, diminution de la contagiosité). Naissances).
- Chaque 2 h au début, puis 3-4/j avec pommade nuit - Incubation : 5 à 14 jours, mais peut varier de 1 à 40
(augmenter temps contact et effet pansement) jours.
pendant 7 jours. - Signes : Inflammation palpébrale, hyperhémie
- Monothérapie généralement, associations pour conjonctivale, papilles, sécrétions mucopurulentes,
augmenter activité ou élargir spectre, parfois ulcérations cornéennes. pas follicules
(immunodéprimé ou infection nosocomiale). (système immunitaire immature) unilatérale, puis
Cas de la femme enceinte ou allaitante : bilatérale dans 50 % des cas.
- Déconseillés : kanamycine, chloramphénicol. - Traitement : systémique (souvent atteinte
- Eviter par prudence : tripethoprime, kanamycine et pulmonaire, nasopharyngée, rectale, vaginale, otites),
autres aminosides. érythromycine (10-15 mg/kg × 4/jours) pendant 2
- Prescrits : tétracyclines (premier trimestre), semaines.
rifamycine, fluoroquinolones (ciprofloxacine, - Prophylaxie : nitrate d’argent, macrolide ou
ofloxacine et norfloxacine). tétracycline et traiter des parents.
Maladie de Nicolas-Favre :
- Lymphogranulomatose vénérienne, manifestations
génitales et syndrome oculoglandulaire (conjonctivite
macrofolliculaire et papillaire, volumineuses
adénopathies prétragiennes et sous-maxillaires
inflammatoires, pannus supérieur et parfois
FACTEURS DE RISQUE
iridocyclite). Favorisant la survenue d'infections graves
Trachome : • Immunodépression
- 2eme cause de cécité dans le monde et 1ere cause • Diabète mal équilibré
de cécité curable, d’origine infectieuse. • Pathologie locale sous-jacente (syndrome sec, dystrophie
- Chlamydia trachomatis de sérotypes A-C, cornéenne, greffe de cornée, obstruction des voies
- Endémique dans 48 pays : Afrique du Nord, Moyen- lacrymales, trouble de la statique palpébrale)
Orient, Inde, Extrême-Orient, également Australie, • Corticothérapie locale
certaines régions d’Amérique latine et Amérique • Port de lentilles de contact
centrale.
- Transmission oeil à oeil par sécrétions, contacts
divers et un vecteur : mouche (Musca sorbens, Musca
domestica) facilitées par surpopulation, mauvaises Liés à des situations particulières
conditions d’hygiène, et surtout difficultés d’eau. • Monophtalme
- Pic : entre 1 et 5 ans ; premières cicatrices • Nouveau-né
conjonctivales vers 7-8 ans et complications cécitantes
vers 40 ans. CRITÈRES DE GRAVITÉ
- Sex-ration : 3X plus chez femmes que hommes • Sécrétions purulentes importantes
(contact avec enfants, réservoirs de maladie). • Chémosis
- Plusieurs stades évolutifs, bilatérale: • Œdème palpébral
• Stade 1: 5-7 jours après contage ; début insidieux, • Larmoiement important
symptômes peu prononcés. kératoconjonctivite avec • Baisse de l'acuité visuelle
de petits follicules conjonctivaux prédominant au bord • Photophobie
supérieur du tarse supérieur, adénopathie
prétragienne, KPS et fin pannus cornéen.
• Stade 2 : trachome floride, beaucoup plus
symptomatique avec sensation corps étranger,
photophobie etlarmoiement. rétrécissement de fente
palpébrale (air endormi) follicules matures avec
infiltration diffuse et hypertrophie papillaire au dans
conjonctive tarsale supérieure et limbe. kératite
superficielle avec infiltrats sousépithéliaux, pannus
superieur tendance à progresser vers centre.
• Stade 3 : cicatrices s’installent à partir du 2e mois,
avec fibrose conjonctivale, cicatrices stellaires,lignes
d’Arlt (linéaires, à 2-3 mm du bord libre), calcifications
remplacent parfois follicules, fossettes d’Herbert
(dépressions peu profondes, anciens follicules involué,
et laissant amincissement cornéen résiduel),
inflammation active avec coexistence d’éléments
cicatriciels et frais.
• Stade 4 : infection inactive avec fibrose cicatricielle
sans follicule, concrétions calcaires, syndrome sec
sévère, atrésie culs-de-sac, tarse déformé
(trichiasisentropion), cils frottant avec opacification
progressive en « lunule » limbique, aggravée par
malocclusion et surinfections, cornée à facettes, puis
épidermisation conduit au xérosis (aspect oeil de
statue typique).

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