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Stphane Mallarm (1842-1898) Clopotarul (Le Sonneur)

Cnd dangtul de clopot spre bolt se ridic prin limpedele aer al zorilor adnci, lsnd pe foi de cimbru i flori de levnic rugarea turuit de unul dintre nci, n turl clopotarul, atins de-o rndunic, bolborosind cu jale vreun psalm latin, pe brnci, pe piatra care-ntinde o funie antc, aude doar distante reverberri de stnci. st om sunt eu. O, Doamne, spre ceru-ntunecat zadarnic trag de clopot n Ideal s-mi sune! Pcatul mi-e osnd. Cu-arpi de plumb m zbat. Iar vocea-mi rguit n veci ntreag nu-i! i-n ziua cnd - o, Iud! - puterea mi-o apune, voi dezlega pietroiul s-atrn n locul lui.

(15 martie 1862) ================================= Traducere/Traduction: Paul Abucean =================================

Stphane Mallarm (1842-1898) Le Sonneur

Cependant que la cloche veille sa voix claire A lair pur et limpide et profond du matin Et passe sur lenfant qui jette pour lui plaire Un anglus parmi la lavande et le thym,

Le sonneur effleur par loiseau quil claire, Chevauchant tristement en geignant du latin Sur la pierre qui tend la corde sculaire, Nentend descendre lui quun tintement lointain. Je suis cet homme. Hlas! de la nuit dsireuse, Jai beau tirer le cble sonner lIdal, De froids pchs sbat un plumage fal, Et la voix ne me vient que par bribes et creuse ! Mais, un jour, fatigu davoir en vain tir, O Satan, jterai la pierre et me pendrai. (15.03.1862) ============================================= (variant anterioar)

Cependant que la cloche enivre sa voix claire De lair plein de rose et jeune du matin Et fait la faucheuse entonner, pour lui plaire, Un Angelus qui sent la lavande et le thym; Le sonneur essoufl, quun cierge ple claire, Chevauchant tristement en geignant du latin, Sur la pierre qui tend la corde sculaire, Nentend descendre lui quun tintement lointain. Je suis cet homme. Hlas ! dans mon ardeur peureuse, Jai beau broyer le cble sonner lidal, Depuis que le Mal trne en mon cur lilial La Voix ne me vient plus que par bribes et creuse. Si bien quun jour, aprs avoir en vain tir, Satan, jterai la pierre et me pendrai.

(1862)

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