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Santé Canada s'attend à ce que les semenciers aient fait les études
Marianne Dandurand
La Tribune
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(SHERBROOKE) Santé Canada n'a pas conduit ses propres études avant
que l'Agence canadienne d'inspection des aliments autorise le maïs
transgénique SmartStax au Canada.
Une réponse qui choque une coalition dirigée par ce réseau et par le Regroupement québécois contre les OGM. «Les impacts sur la santé n'ont pas été
évalués par Santé Canada. Ils s'attendent à ce que la compagnie l'ait fait», s'insurge André Nault, président des AmiEs de la terre de l'Estrie.
Celui-ci appuie sur les termes «expects that», employés par la ministre. «Ce n'est pas «on a vérifié» si les tests ont été faits, c'est «on s'attend» à ce que
les tests aient été faits. C'est une distinction énorme.»
«Il n'y a pas de façon de vérifier si ces données sont bonnes», ajoute Ariane Chenard, de l'Union des consommateurs. Elle dénonce aussi ce processus
d'approbation de Santé Canada et de l'Agence canadienne d'inspection des aliments. «Santé Canada dit que ce maïs n'est pas un aliment nouveau selon
le concept d'équivalence substantielle.»
Pour cela, explique-t-elle, Santé Canada se base sur le fait que les huit gènes modifiés présents dans le SmartStax, six insecticides et deux herbicides,
ont été approuvés individuellement.
«C'est complètement idiot de penser qu'on n'aura pas de synergie avec ces transgènes», s'oppose André Nault. C'est-à-dire que la combinaison de ces
gènes modifiés pourraient très bien créer des conséquences que, pris un à un, ils ne créent pas.
Le regroupement demande donc à Santé Canada «de retirer son approbation du maïs SmartStax et de revoir le processus d'approbation», indique Ariane
Chenard.