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BALADODIFFUSION
PARTOUT DANS
LE MONDE
E
de la francophonie économique
4 5 6
7 8 9
L
e réseau des RDÉE au Canada existe depuis plus de 10 ans les RDÉE ont été impliqués dans la création de 3007 emplois. Ici,
pour le soutien aux communautés francophones en situation on parle « d’emplois qui n’auraient pas été créés autrement, ou qui
minoritaire. Il est présent dans toutes les provinces et tous ne l’auraient pas été en français ».
les territoires au pays, sauf au Québec. Nous savions que le réseau Enfin, « le rayonnement des RDÉE pour l’année 2006-
avait fait plusieurs réalisations fructueuses. Une étude produite par 2007 a atteint l’ordre de 99 512 personnes-activités. Ce chif-
Ronald Bisson et Associé.e.s vient nous le confirmer. fre représente des contacts directs avec des individus et des
Il est important de mentionner que le réseau est financé groupes : séances d’information en personne, séances de
par plusieurs instances gouvernementales, dont Diversification de formation, appui dans l’élaboration de projets et de plans
l’économie de l’Ouest du Canada, l’Agence de promotion écono- d’affaires, participation à des études et recherches, participation à
mique du Canada atlantique et par Ressources humaines et Dé- la mise en œuvre des projets, etc. »
veloppement social Canada (Service Canada). Le RDÉE Ontario Du côté de l’aide fournie, l’étude mentionne que les par-
reçoit des fonds de ce dernier et de quelques programmes gouver- tenaires communautaires non commerciaux apprécient les services
nementaux provinciaux et nationaux. rendus par les RDÉE. Ces derniers ont contribué au renforcement
des capacités communautaires. Du côté des entrepreneurs, ils ap-
Les constats précient les services car « l’appui des RDÉE a contribué à un ef-
fet de croissance : le chiffre d’affaires de l’entreprise a augmenté
L’un des constats importants est la connaissance du ré- en raison de l’appui du RDÉE. D’autre part l’appui des RDÉE a
seau face aux besoins des communautés. Les RDÉE savent com- contribué à un effet d’accélération : l’entreprise a vu le jour ou
ment effectuer des recherches. Ils connaissent leur communauté a grandi plus rapidement qu’elle ne l’aurait fait sans l’aide des
et y sont bien implantés. Ils ont créé des liens, des partenariats RDÉE ».
importants pour la réalisation de projets qui contribuent à l’éco- L’étude parle aussi des effets leviers qu’il ne faut certai-
nomie de leur région. Tantôt le RDÉE est partenaire, tantôt il est nement pas oublier. Une autre étude menée par les entreprises Al-
accompagnateur et même motivateur-catalyseur. cide Gour y est mentionnée, sur les effets multiplicateurs des fonds
Ce qui ressort le plus des constats ce sont certainement investis par le RDÉE Ontario dans une centaine de projets durant
les chiffres. Il est mentionné que les RDÉE réalisent 600 extrants l’année financière 2003-2004. L’effet levier est impressionnant.
(produits et services) annuellement. De plus, les RDÉE ont réalisé Pour un appui financier d’environ 1,9 million de dollars dans ses
688 plans d’affaires, stratégiques ou communautaires dans la seule projets, le RDÉE Ontario avait mobilisé une valeur économique
année financière de 2006-2007. totale de 85,5 millions de dollars.
L’étude mentionne pour une première fois une méthode Suite à l’étude réalisée par le consultant, le RDÉE Ca-
qui se dégage de la façon de travailler du réseau. On y parle d’une nada a publié un sommaire de ce rapport intitulé « RDÉE Canada
« méthode RDÉE » qui se caractérise par six composantes : contribue activement à l’essor de l’économie canadienne ». Ce do-
cument est disponible sur le site Web de l’organisme. Trois consta-
• L’articulation des besoins exprimés par les communautés tations ont été soulignées par le RDÉE Canada :
à la base
• Un processus d’analyse rigoureuse de la situation locale • Chaque employé permanent des RDÉE génère, en moyenne 24,25
• Une planification communautaire emplois indirects qui n’auraient pas été créés sans leur implication.
• Une gouvernance Il est à noter que les RDÉE comptent quelque 130 employés, dont
• Un système d’évaluation 100 agents de développement.
• La recherche d’un financement adéquat
• Chaque employé permanent des RDÉE travaille, en moyenne,
Impact avec 45,22 bénévoles impliqués dans les projets.
L’étude a permis de voir que les projets issus des inter- • Chaque RDÉE travaille, en moyenne, avec 104,2 partenaires.
ventions des RDÉE génèrent un impact économique direct beau-
coup plus élevé que l’investissement initial. Avec tout ces chiffres, nous avons maintenant la certi-
Un autre chiffre impressionnant qui ressort de l’étude est tude, plus que jamais, que le réseau des RDÉE est un outil in-
le nombre de bénévoles. Pour la seule année 2006-2007, l’ensem- dispensable pour l’économie canadienne. Je vous invite à lire
ble des RDÉE a travaillé avec 5607 bénévoles qui ont été impli- plus attentivement la version intégrale du rapport sur le site
qués dans des projets. Web du RDÉE Canada intitulé : « Rapport d’évaluation
Durant la même année, du côté de la création d’emploi, sommative 2002-2003 à 2006-2007, 31 mars 2008 ».
par Karl Lussier, À l’automne 2006, un groupe de par- clientèles immigrantes, ont fait le point sur l’ex-
Coopérative de travail Niska tenaires de la francophonie du Centre-Sud- périence des deux dernières années. Il est certain
de Sherbrooke Ouest se rassemble autour d’un projet nova- que vu la nature exploratoire de l’initiative, plu-
teur, la Foire des opportunités régionales, qui sieurs leçons importantes sont à retenir. Néan-
constitue un catalyseur potentiel important moins, le bilan est très positif car les résultats
pour le développement du Centre-Sud-Ouest atteints sont convaincants. Voici donc quelques-
de l’Ontario. Motivées par la mise en valeur uns des résultats que ce projet aura générés au
des régions du CSO-hors métropole, comme sein des communautés francophones du Centre-
milieux de vie agréables pour l’établissement Sud-Ouest de l’Ontario :
des torontois, notamment les immigrants,
ces personnes organisent, en mars 2008, un • Création de nouveaux partenariats locaux
événement promotionnel à Toronto. Sous l’ini- entre organismes francophones et création de
tiative de la Corporation néo-canadienne de liens de collaboration entre orga-
développement et de leadership communau- nismes francophones et collectivi-
taire (COCDEL), appuyée par le RDÉE Onta- tés locales. Ces nouvelles dynamiques
rio, la Foire est en réalité le fer de lance d’une locales permettent la mobilisation de ressources
stratégie plus vaste. Le but de cette dernière et la création d’un leadership venant renforcer la
est de renforcer les capacités de développe- capacité d’accueil, d’établissement et d’intégra-
ment des communautés et de créer de nouveaux tion des immigrants;
partenariats permettant de revitaliser ces milieux • Création d’un environnement collaboratif
et d’offrir une alternative de vie et de travail in- entre organismes régionaux et urbains permettant
téressante aux immigrants installés dans la mé- l’échange d’information et d’expertise dans le
tropole. processus de régionalisation de l’immigration;
Financé par le Secrétariat rural du Ca- • Capacité nouvelle chez les partenaires
nada (SRC) de ses débuts à septembre 2008, le régionaux à porter un regard différent sur leur
projet a par la suite été appuyé par Citoyenneté et milieu, ce qui facilite la reconnaissance et l’iden-
Immigration Canada (CIC), dans le cadre de son tification des besoins en termes de structures et de
Programme d’Accueil et d’Établissement des potentiel d’accueil des immigrants en régions;
Immigrants. CIC constitue aujourd’hui le prin- • Le développement et l’implantation de
cipal partenaire financier du projet, et ce, jusqu’à nouveaux services aux immigrants francophones
mars 2009. en région de même que de nouveaux outils de
Forts des travaux de préparation, de promotion et d’accueil pour clientèles immigran-
mobilisation de partenaires locaux et des outils tes;
de promotion développés pour la Foire, les cinq • Une reconnaissance, par les collectivités
organismes francophones provenant des régions locales, du leadership des communautés franco-
de Durham (le Conseil des organismes franco- phones dans les régions pour l’attraction, l’ac-
phones de la région de Durham, COFRD), de cueil et l’établissement des immigrants.
London (ACFO London-Sarnia), de Niagara
(Club 2000 Niagara), de Simcoe (La Clé d’la Devant ces résultats structurants pour le
Baie) et de Windsor (Place Concorde) ont ac- développement des communautés, tous les par-
cueilli, avec l’aide de leurs partenaires locaux, tenaires ont évidemment manifesté leur intérêt à
plus de 50 candidats à la relocalisation, et ce, poursuivre les échanges et à développer un véri-
durant l’été 2008. Ces derniers ont pu connaî- table modèle de collaboration pour la régionali-
tre un peu mieux les régions et se familiariser sation de l’immigration francophone.
avec l’offre de services francophones dans les Tout porte à croire que la Foire des op-
communautés. À lire les évaluations de ces portunités régionales en Ontario est vouée à un
« Journées découvertes », l’initiative répondait à avenir prometteur! Pour plus de renseignements,
un besoin et un intérêt certain des participants. veuillez communiquer avec Eddy Lukuna, coor-
Par ailleurs, le 29 septembre der- donnateur du projet au cocdel_toronto@yahoo.
nier, COCDEL, le RDÉE Ontario, les organi- ca ou au 416 276-2424.
sations partenaires des cinq régions ainsi que
des organismes torontois œuvrant auprès de
Après plusieurs années de du XVIIe siècle jusqu’à aujourd’hui. Le d’art : la Collection PubliArt dont nous
réflexion et de développement, nous voici Muséoparc étant le seul musée à Ottawa avons la garde et la partie de la Collection
avec un musée qui se veut le reflet de dont la langue de fonctionnement est de la Banque d’œuvres d’art d’Ottawa qui
toute une collectivité qui, depuis des officiellement le français, le second constituait la collection de l’ancienne Ville
générations, contribue à l’essor de notre volet est consacré à l’évolution des de Vanier. Nous possédons également une
ancienne ville maintenant devenue le communautés francophones d’Ottawa. Le collection d’une trentaine de costumes
Quartier « Vanier » d’Ottawa. Un muséoparc troisième volet du musée est quant à lui reproduits à partir de planches de dessins,
doit son nom et se démarque du fait qu’il est consacré à l’interprétation du parc Richelieu de tableaux et de photographies relatant
implanté dans un espace naturel aménagé dans lequel il se trouve (d’où le nom la vie de nos ancêtres français qui sont
et que ses activités de mise en valeur du « Muséoparc »), à la préservation et à la arrivés sur notre territoire à partir de 1836.
patrimoine se déploient tant à l’intérieur promotion de la forêt urbaine. Une série de montages photographiques
qu’à l’extérieur de l’édifice. Le Muséoparc est un musée présente les « doyens, maires et
En 2005, nous nous sommes communautaire. Il a été créé parce que la notables » des anciennes villes d’Eastview
attaqués à cette immense tâche de collectivité du Quartier Vanier à Ottawa est et de Vanier.
développer un plan stratégique quinquennal. soucieuse de préserver son patrimoine et de Mais ces collections ne sauraient
C’est grâce à l’appui technique et financier le transmettre aux générations futures. Nous suffire à raconter l’histoire de notre
de la Ville d’Ottawa et du RDÉE Ontario comptons sur la population, les partenaires et quartier et de la communauté francophone
que nous avons pu obtenir le financement les bailleurs de fonds afin qu’ils continuent d’Ottawa. Et nous disposons de très peu
nécessaire à la réalisation de ce grand d’appuyer le développement de notre d’éléments nous permettant d’interpréter
projet. Durant cette même année, devant collectivité franco-ontarienne d’Ottawa. l’histoire du parc Richelieu-Vanier qui
plus de 150 personnes, le Muséoparc Vanier La mise en œuvre du Muséoparc constitue fut jadis le « domaine des Pères Blancs
Museopark dévoilait son identité visuelle la réalisation d’un rêve partagé de cette missionnaires d’Afrique ». Nous comptons
et, par le fait même, le nom sous lequel il collectivité. Il contribue à stimuler son donc sur la collectivité pour nous aider
fonctionnera depuis ses nouveaux locaux. sentiment d’appartenance et de fierté tout en à préserver, raconter et transmettre cette
Après des investissements de près de sensibilisant la population à l’importance de histoire aux générations futures.
400 000 $ le Muséoparc était officiellement connaître ses histoires, à la richesse de son En plus de compter sur un apport
créé. Il dispose maintenant d’une salle patrimoine et à l’importance et à la nécessité financier approprié et permanent, nous
d’exposition à géométrie variable d’une de la forêt urbaine. comptons sur une quarantaine de bénévoles
superficie de 3 600 pieds carrés au deuxième En situation linguistique qui s’impliquent depuis le début, d’une
étage du Centre Richelieu Vanier (ancien minoritaire, le Muséoparc est le seul façon ou d’une autre, au développement
hôtel de ville de Vanier) située au 300, musée hors Québec voué à l’histoire durable du Muséoparc Vanier. Qu’il
avenue des Pères Blancs, dans un parc de et au patrimoine de la Francophonie s’agisse des membres du conseil
17,5 acres comportant une érablière et une canadienne. Bien que la langue officielle d’administration, du comité de recherche,
cabane à sucre, le tout en plein centre-ville de travail soit le français, les services à de l’équipe du bingo et d’autres bénévoles
d’Ottawa. l’auditoire sont offerts dans les deux langues occasionnels, toutes et tous contribuent à
Le Muséoparc, avec ses trois officielles, de sorte que francophones et faire du Muséoparc un espace de plus en
volets qui touchent l’histoire de Vanier, francophiles puissent ensemble partager et plus vivant et vibrant.
de la francophonie d’Ottawa et celle du reconnaître l’apport du Canada français à la Aujourd’hui, l’équipe compte
Parc Richelieu, s’est rapidement taillé une construction de notre pays. Le Muséoparc quatre employés permanents à temps
place de choix au sein de la communauté existe par et pour la collectivité du Quartier complet et deux employés à temps partiel.
francophone et francophile. Au-delà de Rideau Vanier, certes, mais aussi pour Le Muséoparc s’appuie sur un bassin d’une
l’immeuble, le Muséoparc est un ensemble l’ensemble des résidantes et résidants centaine de bénévoles et offre des stages
d’éléments qui, combinés, donnent lieu d’Ottawa et le nombre toujours croissant dans le cadre de programmes en partenariat
à un phénomène unique en Amérique du de visiteurs qui découvrent les splendeurs avec La Cité collégiale et Katimavik. Une
Nord. La salle d’exposition est intégrée au de notre ville et de notre quartier chaque demi-douzaine de consultants et pigistes
Centre communautaire Richelieu Vanier. année. vient renforcer le groupe au besoin.
Le site comporte également la succursale Contrairement aux autres musées Ce musée que nous avons
Vanier de la Bibliothèque d’Ottawa ainsi qui démarrent à partir d’une collection créé de toutes pièces est l’œuvre d’un
que des terrains sportifs. Le tout se trouve importante, d’un immeuble ou d’un site nombre incalculable de personnes clefs,
en plein centre-ville de la Capitale nationale historique, le Muséoparc est parti d’un dont l’apport est remarquable. Nous les
du Canada, à dix minutes du Parlement rêve qui est devenu une idée, un projet et, remercions. Consultez www.museoparc.ca
canadien. maintenant, une réalité. Notre musée dépend pour de plus amples renseignements, mais
Le Muséoparc consacre un volet essentiellement de la recherche et de ses surtout, n’hésitez pas à faire du Muséoparc
de sa programmation à la sauvegarde, à la appuis pour l’élaboration des expositions. Vanier Museopark une destination
promotion et à la mise en valeur de l’histoire La réserve du Muséoparc Vanier d’intérêt lors de votre visite à la Capitale
et du patrimoine de Vanier, depuis le début comporte deux collections d’œuvres Nationale.
Du 3 au 5 octobre avait lieu, dans économique pour la région du grand point l’économie touristique de la région
la ville de Welland, un événement Niagara faisant appel à des projets intégrés, faisait très souvent fi du potentiel offert
marquant pour la francophonie ou à tout le moins complémentaires, de mise par sa composante rurale. Par la même
du Niagara. La contribution du à profit des capacités rurales de la région. occasion, elles ont permis d’identifier
Club 2000 Niagara au Niagara Dès le départ, l’orientation avait été celle des pistes de solutions. Une conclusion
Food Festival revêtait en effet d’un effort concerté de la communauté du Club 2000 Niagara, après un examen
une signification particulière cette francophone en collaboration avec tous les de nombreuses sources d’analyses
année. Elle confirmait comment organismes de la région, indépendamment statistiques2 : l’importance d’appuyer
incontournable est devenue la de leur identité linguistique. activement ou de faciliter des activités
participation de cet organisme et touristiques novatrices permettant de
de la francophonie qu’elle sert et Une agriculture en perte de générer des revenus auprès de marchés
représente dans la vie économique vitesse actuellement sous-exploités. D’ailleurs,
de la région. une recherche faite dans la région, avec
Les deux axes problématiques l’appui du RDÉE Ontario, auprès du
Un brin d’histoire identifiés comme prioritaires furent marché des voyagistes québécois,
l’agriculture et le tourisme. La région démontrait l’existence, là aussi, de marchés
Pourquoi une telle importance? perd des fermes, année après année. Cette sous sollicités et une demande éventuelle
Pour saisir le sens de cette contribution diminution se fait surtout au détriment des pour des produits « francophones » ruraux.
au développement de la région en entier petits exploitants qui se retrouvent avec des Côté offre, on connaît l’attrait
comme à celui de sa communauté problèmes de trésorerie qui, eux, ne vont pas qu’exercent les entreprises viticoles et leur
francophone, il faut remonter dans le temps. en s’amenuisant. Aussi parce que ce secteur positionnement dans l’identité régionale.
Il faut suivre depuis son début le travail de continuait (et continue encore) de connaître On connaît aussi l’attrait du parc national
réflexion et la construction d’un idéal de des pénuries de main-d’œuvre technique et du Niagara : un produit qui, bien que situé
développement communautaire au bénéfice intermédiaire et des lacunes en matière de à la périphérie de l’espace économique
de la communauté francophone et de sa formation. rural, hésite entre son caractère urbain
région. Un besoin pressant ressortait : celui et certains de ses attributs ruraux. Un
Il faut remonter jusqu’à la fin de de moyens pour diversifier ou autrement produit qui alterne entre la dominance
2002. Ce fut l’année où le Secrétariat rural valoriser les produits issus de l’agriculture du « magasinage », le bain de foule et un
annonçait son parrainage de l’Initiative et, par conséquent, ceux des entreprises bref aperçu de la culture en serre ou un
de planification communautaire pour les rurales qui se greffent d’une façon ou d’une avant-goût de la jouissance bachique avec
groupes de langue minoritaire des régions autre au secteur agricole. Le secteur de vignoble en toile de fond.
rurales agricoles. Ce programme relevait l’artisanat rattaché au terroir et à l’identité La stratégie de développement
d’un effort conjoint d’Agriculture et régionale ressortait comme pouvant à privilégier devenait donc l’intégration
Agroalimentaire Canada et Patrimoine contribuer à la solution. réfléchie de l’activité agricole et du
canadien. L’objectif visé : aider les De nombreuses constatations tourisme : l’agrotourisme (avec composante
collectivités de langue minoritaire se dégageaient du témoignage de ces écotourisme dans une étape subséquente)
des régions rurales agricoles à créer entreprises et de leurs associations et ses dérivés issus de la transformation
un consensus sur les possibilités de commerciales et professionnelles. Parmi de produits du terroir par des entreprises
développement qui mettent à profit les elles, on notait la lourdeur des travaux rurales. Pour y arriver, il fallait donc, plus
atouts de la collectivité et qui misent sur de la terre et des exploitations connexes qu’une consultation de la communauté
l’équilibre entre les objectifs économiques, (cultures, récoltes, traitement du produit francophone ou même de la collectivité en
sociaux et environnementaux. brut, obligations administratives, gestion entier, envisager une vraie concertation des
Les RDÉE partout au Canada financière, etc.). En sus des difficultés intervenants et leur mobilisation dans la
devenaient les mandataires, responsables de financières souvent invalidantes, de telles mise en œuvre à court et moyen terme de
la mise en œuvre de ce qui serait dorénavant charges de travail rendaient difficiles les solutions concrètes, pertinentes, efficaces,
connu sous le nom de Projets Vision. investissements de temps et d’énergie et rentables.
Dans le Centre-Sud-Ouest nécessaires pour réussir une valorisation de
ontarien, le Niagara fut une des six régions produit ou une expansion des activités de Des solutions novatrices,
à composante rurale à étudier de près sa l’entreprise agricole. intégrées à une économie rurale
communauté, en 2003, afin d’identifier
ses besoins prioritaires et y apporter des Un potentiel touristique sous- Dès le départ, un défi s’imposait :
réponses.1 Cette consultation a permis exploité assurer que ces solutions soient bel et bien
de dresser un inventaire des principales intégrées dans le cadre d’une économie
ressources et des potentiels d’exploitation Dans un autre ordre d’idées, ces rurale. Il fallait repenser le tourisme en
touristique, puis un plan de développement consultations ont permis d’observer à quel fonction d’un caractère rural.
10 Vox RDÉE Automne 2008
Une réflexion s’imposait sur
un phénomène répandu : les activités
touristiques en régions excentriques ou
éloignées se définissent le plus souvent
en fonction des mêmes paramètres
que le tourisme urbain (normes
d’hébergement, contexte sinon nature
des activités, environnement économique
et infrastructures financières, nature et
densité des infrastructures commerciales,
adaptation voire subjugation de
l’environnement social et culturel local aux
valeurs urbaines, etc.).
Comment faire? Les conclusions
issues des consultations, validées
par la communauté et portées par un
groupe d’action représentatif de cette
communauté3, se résumaient à la mise
en œuvre de quatre outils de facilitation
économique :
Lucie Huot du Club 2000 Niagara et Annie Dell du RDÉE Ontario goûtent la
• Un centre de ressources en agrotourisme tarte tatin préparée par une élève du programme de cuisine de l’École secondaire
et activités économiques reliées; Confédération de Welland.
• L’accès à de l’aide pour la création,
l’offre et la gestion de produits 2004, que malgré le fait qu’il existe déjà d’entreprises, dans le cadre d’un réseau
« agrotouristiques » et de produits des fermes avec de l’agrotourisme, et qu’il d’incubateurs d’entreprises à l’échelle du
régionaux identitaires, dont des services existe plusieurs associations agricoles pour Centre-Sud-Ouest ontarien.
pour en faciliter l’exploitation; fermiers ayant des mandats pour aider leurs
• Un accès, par le biais de ce centre, à une fermiers, il paraît y avoir peu de cohésion et Une alliance d’intérêts en
fonction d’apprentissage continue et à d’unité parmi eux. Bien que l’agrotourisme agrotourisme
des instruments informatiques ajustés aux soit désiré par plusieurs des fermiers,
besoins d’une industrie d’agrotourisme souvent ces fermiers semblent isolés dans En 2003, en vertu du projet
moderne, relevant d’une économie à leur recherche d’aide ». Vision, le Club 2000 Niagara avait dressé
caractère rural et prenant avantage des Au cours même du projet Vision, un inventaire du potentiel touristique de la
outils de télécommunication (formation via cinq exploitants agricoles et quelques région. La liste allait du Musée historique
Internet, logiciels d’exploitation, etc.); artisans en milieu rural exprimaient leur de St-Catharines à une course de canots de
• Un projet-pilote, pour commencer, de intérêt à former une alliance en vue de réputation mondiale, en passant par le parc
valorisation d’un produit rural par un la création et la promotion d’un produit national Niagara et les artisans producteurs
entrepreneur agricole francophone et par touristique à saveur rurale où francophones de produits du terroir. Le Niagara Food
un entrepreneur agricole anglophone, tous et non francophones s’y retrouveraient. Festival tenait évidemment une place de
deux offrant des ressources humaines et des Quant à la valorisation d’un choix sur cette liste.
services en français autant qu’en anglais. produit « expérimental », déjà en 2003, On y voyait aussi de petites
Un des résultats de ce projet-pilote serait de 16 entreprises s’y étaient dites intéressées. entreprises désireuses de développer une
déterminer comment optimiser l’apport de Elles étaient intéressées à la création de vision novatrice et à long terme de leurs
la collectivité francophone dans le produit toutes pièces ou au développement d’une activités et de mettre en œuvre, avec l’aide
agrotouristique régional. entreprise d’agrotourisme dans le cadre du Centre d’agrotourisme et son incubateur
de leurs opérations actuelles. Par simple d’entreprises, un ensemble de produits. Les
Un Centre de ressources : extrapolation, le Club 2000 Niagara projets qui étaient mis de l’avant étaient
première étape estimait, en 2004, qu’un centre comme étudiés et des moyens étaient trouvés
celui qui voyait alors le jour pourrait pour les faciliter. Il s’agissait de projets
Les trois premiers objectifs faciliter la création de 60 à 100 entreprises comme :
se retrouvèrent dans l’implantation et d’agrotourisme ou y étant étroitement
l’exploitation du Centre d’agrotourisme du reliées. Cet objectif a été atteint dans les • White Meadows, une érablière établie
Niagara et de son incubateur d’entreprises trois ans et demie qui ont suivi. dans la région et dont les propriétaires
ainsi que dans la mise sur pied du Centre C’est donc aussitôt le financement décidèrent de participer à un projet pilote
de ressources d’emploi comme ressource assuré, en avril 2004, que le groupe d’action4 de produit touristique bilingue.
complémentaire. formé à la suite du dépôt du rapport
« Nous sommes devenus Vision, se mettait à la tâche pour assurer les • Warm and Wonderful Wool Farm, une
conscients, écrivent les auteurs d’un services du Centre d’agrotourisme et pour ferme qui fait l’élevage de moutons et
rapport du Club 2000 Niagara en début assurer la mise sur pied de son incubateur de lamas. Les visiteurs y seront invités à
Le Domaine du Cervin
auparavant une ferme laitière fert des connaissances et le par-
familiale, connaît aujourd’hui tage des meilleures pratiques»,
une capacité de production de 4 d’ajouter M. Perrault.
000 bouteilles de vin annuelle- Dans le but de di-
ment. versifier les produits de la
de la terre à la table! L’industrie vinicole
canadienne se concentre ma-
ferme familiale, M. Gutknecht
et sa famille ont 130 cerfs
joritairement en Ontario, en qu’ils utilisent pour la produc-
Colombie-Britannique et au tion de viande et de bois de ve-
En réponse aux conditions changeantes et aux défis à
Québec. Il existe approxima- lours. Leur salle de découpage
relever du secteur de l’agriculture et de l’agroalimentaire,
tivement 170 vignobles dans leur permet de tailler, sur place,
de nombreuses fermes et entreprises de l’Ontario tentent de
l’ensemble du Canada, la plu- diverses coupes de viande fraî-
diversifier leurs produits. Afin d’être concurrentielles sur le
part étant de petite taille. Mem- che. Pour leur part, les bois de
marché, ces entreprises cherchent des moyens de développer
bre de l’Association des viticul- velours sont prélevés sur les
des produits innovateurs, comme des aliments biologiques
teurs de l’Est-ontarien (AVEO), cerfs, sont hyophilisés et mis
et des produits nutraceutiques. À Chesterville, dans l’Est-
un organisme sans but lucratif en capsules de gélatine dans
ontarien, le Domaine du Cervin a entrepris de telles
comprenant 80 membres, Sa- les laboratoires de Yurtland na-
démarches susceptibles de connaître d’excellents débouchés
muel a développé des vins aux tural health inc. à Casselman.
dans la diversification et la transformation des produits de la
goûts exceptionnels. D’ailleurs, Les bois de velours apportent
ferme.
trois de ses vins ont remporté un soulagement à l’arthrite et
des honneurs à la compétition à l’arthrose, augmentent l’éner-
Finger Lake International. Son gie, la concentration et accélè-
vin de glace blanc a remporté rent le processus de guérison
la médaille d’argent tandis que des plaies et des fractures. Le
son vin de glace rouge et son Domaine du Cervin exporte ce
apéritif blanc lui ont fait décro- complément alimentaire jus-
cher la médaille de bronze. qu’en Europe.
Comme la plupart des Afin de promou-
petits viticulteurs, le Domaine voir la vente de ses produits
du Cervin connaît des défis agroalimentaires, le Domaine
quant à la réglementation pro- du Cervin participe, depuis
vinciale. Le pourcentage des plusieurs années, à Agritour,
taxes est élevé et les exigen- une activité régionale
ces ontariennes pour la vente permettant aux touristes d’ap-
du vin sont complexes pour un précier davantage les entrepri-
petit vignoble, selon M. Gu- ses agroalimentaires et vinico-
tknecht. « La province devrait les de la région de Prescott et
voir à l’assouplissement les rè- Russell. Les participants, en
gles de la régie des alcools de la provenance de l’Est-ontarien
province afin de permettre aux et du Québec, ont l’occasion
producteurs locaux de vendre de découvrir la diversité et les
sur le marché, ainsi qu’aux res- petits plaisirs des produits de la
taurateurs » de suggérer celui- ferme.
ci. Denis Perrault, président de Quant au Domaine
l’AVEO et également proprié- du Cervin, cette agroentreprise
taire d’un vignoble à Navan (Le contribue au développement de
Domaine Perrault) mentionne nouveaux produits agroalimen-
que seulement cinq viticulteurs taires de la région de l’Est-on-
de l’organisme possèdent un tarien. Pour visiter le site In-
permis pour vendre à la ferme, ternet du Domaine du Cervin :
aux restaurateurs et dans les www.domaineducervin.com.
Samel Gutknecht et sa fille, Natasha. hôtels. « Afin d’appuyer les vi-
En 1995, Samuel d’un bon atout pour la région. ticulteurs de l’Est-ontarien et
Gutknecht, propriétaire de Grâce à l’appui d’une experte de l’Ouest du Québec, l’AVEO
l’agroentreprise, avait tenté de de l’Université de Guelph, M. organise annuellement une
conférence, où sont invités des Texte et photo par
faire pousser le raisin sur sa Gutknecht se lança en viticul-
conférenciers du domaine vini- Marie-Eve LaRocque
terre en croyant qu’il s’agirait ture dès 1998, sa famille derriè-
Le ministère de la Santé et des Soins de longue durée modèle du Réseau de services de santé en français de l’Est
de l’Ontario a récemment publié un projet de règlement sur ontarien pour engager la communauté francophone dans le
l’engagement de la communauté francophone dans le domaine de domaine de la santé. Le Réseau de l’Est a célébré 10 années
la santé. Ce projet proposait la création de comités des services d’existence en mai 2008. L’Assemblée générale annuelle a
en français par les Réseaux locaux d’intégration des services de été l’occasion pour les 60 organisations membres de souligner
santé (RLISS). Le projet a soulevé d’importantes préoccupations l’implication des partenaires et la synergie créée autour de
chez les partenaires communautaires qui se sont interrogés sur la l’objectif commun d’améliorer l’accès aux services de santé en
nature consultative de ces comités de bénévoles, sur l’absence français pour la population francophone de Kingston jusqu’à la
de ressources humaines et financières affectées ainsi que sur le frontière est des comtés de Stormont, Dundas et Glengarry.
peu de redevabilité exigée des RLISS envers la communauté « La présence et l’action du Réseau de l’Est est une
francophone. Au-delà de la critique sur la formule de comités contribution essentielle au système de santé local de la région », a
consultatifs, le projet de règlement a suscité des inquiétudes de rappelé la présidente, Nicole Lafrenière-Davis. Dans le contexte
fond pour l’Alliance des Réseaux ontariens de santé en français, de la réglementation imminente, elle a réitéré les enjeux, c’est-à-
le regroupement des quatre Réseaux de santé en français de la dire :
province.
Selon l’Alliance, le mécanisme d’engagement de la • le statut et le mandat du Réseau en tant qu’organisme consultatif
collectivité francophone en santé doit permettre la participation indépendant du ministre;
active de la communauté dans la planification de ses soins de • les initiatives du Réseau pour engager sa communauté dans la
santé. « Partout en province, les francophones ont besoin d’un planification et le développement des services de santé en français
système de santé qui répond à leurs besoins. En travaillant de près depuis 10 ans, conformément au mandat confié par la Commission
avec leurs partenaires, les Réseaux de santé en français sont la de restructuration des services de santé en 1997;
solution pour permettre au système de véritablement répondre à • la collaboration en cours entre le Réseau et les RLISS de
ces besoins », d’affirmer le président, Fabien Hébert. L’Alliance Champlain et du Sud-Est;
faisait ainsi écho à la recommandation de la communauté de • l’objectif d’améliorer les services de santé offerts en français à
désigner formellement les Réseaux de santé en français en tant la population francophone par une planification des services en
qu’« entités de planification des services de santé en français » français ciblée, intégrée et concertée.
comme le prévoit la Loi de 2006 sur l’intégration du système de
santé local. Mme Lafrenière-Davis a conclu : « Le Réseau de l’Est
En octobre, la communauté invitait le ministre Caplan à demeure une solution pour protéger et étendre l’accès des
poursuivre le dialogue avec la collectivité franco-ontarienne afin francophones aux services de santé dans leur langue. Nous
d’arriver à définir un règlement permettant un véritable partenariat souhaitons poursuivre cet objectif dans un modèle de collaboration
entre la communauté, le ministère et les RLISS. à part entière avec les instances régionales des RLISS de
Dans l’Est de la province, la collectivité mise sur le Champlain et du Sud-Est ».
Une nouvelle librairie nouvelle entreprise de l’année 2008 de la des emplois, à plein temps et à temps
francophone, Grand Ciel Bleu - région du Grand Sudbury. partiel. Elle s’insère dans l’économie du
la Librairie du Nouvel-Ontario, Comme l’indique le président du savoir dont on fait beaucoup la promotion.
a ouvert ses portes à Sudbury le conseil d’administration de Grand Ciel Elle sera une consommatrice de services
3 septembre 2008. Il n’existait aucune Bleu, Gratien Allaire, « Le mandat que locaux et produira des retombées
librairie générale et universitaire s’est donné le CA est d’établir une librairie importantes dans la région en attirant de
francophone pour desservir les générale et universitaire de langue française nombreux francophones du Moyen-Nord
dans la région du qui, lors de leurs passages à Sudbury,
Grand Sudbury. dépenseront plusieurs centaines de dollars
Cette librairie aura par année à Sudbury au lieu de le faire dans
comme clientèle les librairies de Toronto, Ottawa, Montréal
cible, l’ensemble et Québec.
des lecteurs La librairie sera éventuellement
francophones une coopérative. Une campagne de
et francophiles recrutement de membres individuels,
du Nord-est de associatifs et corporatifs est en marche.
l’Ontario.» Grand Ciel Bleu, la Librairie du Nouvel-
Selon le libraire, Ontario veut atteindre un chiffre d’affaires
Robert Beauchamp, d’un million de dollars d’ici 2011.
l’ouverture est un Le RDÉE Ontario a appuyé
aboutissement pour ce projet en mobilisant les partenaires,
ceux qui travaillent en siégeant au comité organisateur,
depuis quatre ans. en contribuant financièrement au plan
Des bénévoles se d’affaires et en contribuant au
sont affairés pour développement des capacités de groupe.
assurer l’ouverture
de la librairie. Des Photos : Christian Pelletier
45 000 francophones de la région, et plus jeunes et des personnes âgées ont mis la main
généralement, la population francophone à la pâte la longue fin de semaine de la Fête
du Moyen-Nord. du travail pour peinturer, nettoyer, monter
C’est en 2003 qu’un comité des étagères, déballer d’innombrables
organisateur de la librairie a été mis sur boîtes et ensuite étiqueter le prix sur des
pied et a tenu sa première réunion. Pour livres, des agendas, des calendriers et des
déterminer la description possible de la DVD. Plus de 180 bénévoles ont contribué
librairie, les ressources et services que l’on près de 3 500 heures depuis mars 2008 pour
pourrait y trouver ainsi que les possibilités permettre à la librairie d’ouvrir ses portes
de structure corporative, le comité pour la rentrée universitaire et collégiale.
reconnaissait l’importance d’évaluer « Cette librairie d’ici, par et
toutes les facettes au moyen d’une étude pour les gens d’ici, offrira un service de
de faisabilité et d’un plan d’affaires avant librairie professionnel et à la fine pointe
d’adopter une description et d’entamer la de l’information. La sélection des titres,
mise en œuvre. Le tout a mené à l’offre de tout en donnant une place prépondérante
plus de 11 000 titres, des périodiques, des aux auteurs franco-ontariens, présentera
cartes de souhaits, DVD et CD publiés ou des ouvrages de littérature, des livres de
traduits en langue française dans un local vulgarisation ou spécialisés, de loisirs
de 3 000 pieds carrés situé en plein centre- ou éducatifs sélectionnés parmi les plus
ville de Sudbury. La Brûlerie Old Rock prisés et les mieux adaptés aux besoins de
s’est jointe au projet en ouvrant un café- notre communauté francophone », soutient
bistro dans la librairie où les gens peuvent Stéphane Gauthier, le vice-président.
s’attabler dans un endroit accueillant. En plus d’être un agent
D’ailleurs, les propriétaires de la Brûlerie d’épanouissement culturel, Grand Ciel
Old Rock ont remporté un Prix Bell de la Bleu sera un acteur économique générant
20 Vox RDÉE Automne 2008
Une cure de rajeunissement pour le centre-ville de Casselman
Par Marie-Eve LaRocque
La revitalisation, tant économique que physique, est l’Agriculture et des Affaires rurales de l’Ontario (MAAARO), via
une méthode éprouvée pour favoriser le développement socio- leur programme Maintien et Expansion des entreprises (ME+E),
économique d’un centre-ville. À la suite de sa participation au le Comité de revitalisation de Casselman, composé de nombreux
programme d’échanges communautaires Premières impressions, bénévoles, vise présentement à aménager la Place publique au
la communauté de Casselman a obtenu de nouveaux points de vue centre-ville, à acquérir la gare patrimoniale et à mettre en œuvre
sur son attrait physique, ses services et son infrastructure et a leur premier Festival de Noël. Ce faisant, les activités prévues par
pu cerner ses atouts et ses faiblesses. Par la suite, un comité le comité de revitalisation préconiseront la concertation des acteurs
de revitalisation fut créé pour contrer le ralentissement de communautaires, favoriseront un développement harmonieux
l’achalandage et la dégradation physique du centre-ville de ainsi qu’une relance économique pour appuyer les entreprises du
Casselman. centre-ville de Casselman.
Dans ce même élan, un sondage à tous les résidants de
Casselman et aux entreprises situées dans le centre-ville fut lancé,
de même qu’un atelier de conception communautaire auquel ont
participé des résidants, des étudiants, des commerçants et des
dirigeants communautaires de Casselman. L’atelier, qui avait
pour but d’élaborer une nouvelle vision pour le cœur du village,
a permis de dégager l’image d’une rue marchande animée, bordée
de boutiques spécialisées et d’une place publique communautaire.
Depuis le mois de février 2008, le comité de revitalisation
de Casselman est devenu un sous-comité de la municipalité du
Village de Casselman. Déjà, les activités réalisées dans le cadre
de la revitalisation de Casselman ont permis de sensibiliser les
entreprises à l’importance de la revitalisation du centre du village
et des retombées socio-économiques que celle-ci peut engendrer.
Les résultats concrets, comme la rénovation de plusieurs façades,
l’établissement de nouvelles entreprises, l’aménagement extérieur,
des liens entre les services disponibles et les entreprises du centre-
ville, des investissements publics et privés de près de 75 000 $,
contribuent à la prise en charge de la communauté.
Fortement appuyé par le ministère de l’Alimentation, de Francyn LeBlanc, présidente du comité de revitalisation
Un forum, où étaient réunis des bailleurs de fonds sités, Industrie Canada et Patrimoine canadien.
qui ont en commun le développement des communautés de Le déroulement de la journée a également permis
Prescott-Russell, Stormont, Dundas et Glengarry, s’est déroulé à Madame Céline Côté, conseillère en développement orga-
le 23 avril dernier à l’Université de Guelph, Campus d’Alfred. nisationnel au Centre canadien de leadership en évaluation,
L’objectif du Forum des bailleurs de fonds était d’ex- de présenter un atelier intitulé « La performance et la qualité
plorer l’appariement entre les acteurs communautaires et les de vie organisationnelle au cœur du développement communau-
nombreux bailleurs de fonds. À l’aide d’un système de rendez- taire ». Lors de cet atelier, les participants ont été sensibilisés
vous sur place, les participants ont eu l’occasion de rencontrer aux ingrédients qui permettent de créer des conditions pour que
les bailleurs de fonds individuellement et de discuter de leurs l’organisation devienne efficace dans la poursuite de ses objec-
projets respectifs. Plus d’une centaine de participants ont tifs, tout en créant des conditions pour que les personnes puis-
bénéficié de la journée à laquelle ont participé la Fondation sent s’épanouir.
Trillium de l’Ontario, le ministère de l’Agriculture, de l’Alimen- Le succès retentissant du Forum des bailleurs de fonds
tation et des Affaires rurales (MAAARO), le Secrétariat rural, la a occasionné la concertation des intervenants communautaires
Société de développement communautaire de Prescott-Russell de la région de Stormont Dundas et Glengarry pour reproduire
(SDCPR), la Fondation franco-ontarienne, Centraide Prescott- un deuxième forum à Cornwall à l’automne prochain.
Russell, le ministère de la Formation et des Collèges et Univer-
Direction régionale
Centre-Sud-Ouest
Nicole Sauvé Annie Dell
Directrice générale Directrice régionale
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Ottawa (Ontario) K4B 1H9 Toronto (Ontario) M5B 1J3
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Jean-Denis Barry
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L5A 3V8
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Martine Plourde Guy Robichaud
Directrice régionale Directeur régional
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Est