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L'origine du GSM remonte à l'année 1982. Alors qu'apparaissent les premiers services commerciaux de
radiotéléphone cellulaire un peu partout en Europe et aux Etats-Unis, la CEPT (Conférence Européenne
des Postes et Télécommunications) confie à un groupe de travail appelé Groupe Spécial Mobiles la tâche
de rédiger les spécifications d'un système pan européen de communication basé sur des téléphones
mobiles. La bande des 900 MHz, réservée depuis 1978 par la Conférence Administrative Mondiale des
Radiocommunications (WARC) est choisie. Le GSM livre une première série de spécifications (dite "phase
1") en 1990, une deuxième série étant à l'étude pour ajouter de nouvelles fonctions au produit GSM.
Ce nom s'internationalise très vite (GSM devient "Global System for Mobile communications"), la norme
étant adoptée comme standard de fait dans de nombreux pays. Le GSM devient alors le premier
système permettant à l'abonné d'utiliser son téléphone cellulaire à l'étranger. La notion d'itinérance
(roaming) est née.
Les objectifs du GSM reprennent et prolongent ceux des précédents systèmes de téléphonie mobile :
Ensemble de cellules
L'hexagone est la forme régulière qui ressemble le plus au cercle et que l'on peut juxtaposer sans laisser
de zones vides. Toutefois, la réalité du terrain est bien différente de ce modèle théorique, notamment
en zone urbaine où de nombreux obstacles empêchent une propagation linéaire.
1.2 Concept de mobilité
La mobilité des abonnés dans un réseau cellulaire a deux conséquences :
• Pour établir une communication, il faut savoir dans quelle cellule l'abonné se trouve. C'est la fonction
de gestion de localisation.
• Il doit y avoir continuité de la communication lorsque l'abonné passe d'une cellule à une autre
(transfert inter-cellulaire, communément appelé handover).
Si la mobilité d'un abonné s'étend à plusieurs pays, des accords de roaming doivent alors être passés
entre les différents opérateurs pour que les communications d'un abonné étranger soient traitées et
aboutissent.
On considère aussi les multitrames, les supertrames et les hypertrames, fonctions de la trame TDMA et
définies comme telles : hypertrame = 2048 supertrames = 2048*51 multitrames = 2048*51*26 trames
TDMA.
Compensation du temps de propagation aller - retour : Timing Advance (TA) :
Les utilisateurs d’un système cellulaire sont à des distances variables de leur station de base et subissent
des délais de propagation tp différents (à titre indicatif 30 km sont parcourus en 100µs). Dans le
contexte TDMA, il est ainsi nécessaire que deux mobiles qui utilisent deux slots consécutifs n’envoient
pas des bursts qui se chevauchent au niveau du récepteur de la BTS. Le délai de propagation peut
atteindre quelques centaines de ms (très faible par rapport aux systèmes satellitaires) mais on ne peut
pas le négliger car dans le cadre du GSM certaines cellules atteignent 35 km.
La solution est de compenser ce délai avec le paramètre d'avance en temps TA (Time Advance)
correspondant au temps de propagation aller-retour (2.tp). Pour illustrer, on considère deux mobiles
dans la même cellule : le premier mobile MS1 est en limite de cellule alors que le second mobile MS2 se
trouve près de la BTS. On suppose que les deux mobiles utilisent des slots consécutifs sur la même
porteuse : MS1 émet sur le slot 1 et MS2 émet sur le slot 2.
En l’absence de compensation de temps de propagation tp, les bursts émis par chacun des mobiles MS1
et MS2 se chevaucheront au niveau de la réception de la BTS :
En effectuant une gestion du paramètre TA, les bursts émis par les deux mobiles ne se chevauchent plus.
Le mobile le plus éloigné avance l'émission de chacun de ces slots d'une durée tp par rapport à l'instant
de début de slot, c'est à dire 2tp=TA.
Bilan
Avec 62 canaux et 8 intervalles de temps par canal, on a donc un système qui allie un multiplex
fréquentiel (FDMA - Frequency Division Multiple Access) et un multiplex temporel (TDMA - Time Division
Multiple Access). Un canal physique est donc défini par :
Ainsi, il apparaît de manière évidente que la capacité d’un réseau GSM est limitée par son nombre de
fréquences. C’est pourquoi la réutilisation de ces dernières est nécessaire.
La modulation choisie pour le GSM est la modulation GMSK (Gaussian Minimum Shift Keying :
modulation avec porteuse à minimum de saut de phase, gaussienne pour "arrondir" les angles des
changements).
Le codage de la parole peut se faire se faire de manière traditionnelle ou avec l’utilisation de l’EFR
(Enhanced Full Rate) qui correspond à un logiciel de codage de la parole plus évolué que le précédent.
C’est le son haute résolution.
Un mobile accède donc au réseau de manière discontinue dans le temps. Il envoie des rafales
d'informations (appelés Burst), d'une durée exacte de 156,25 bits, occupant toujours un même
intervalle de temps (Time Slot) sur un canal. L'accès au canal montant et au canal descendant se fait
toujours de façon décalée: il y a 2 slots de décalage entre le sens uplink et le sens downlink. Ce décalage
permet notamment un filtrage duplex plus simple. On a donc 4 time slots qui permettent au mobile de
faire des mesures et scruter les canaux des cellules adjacentes dans une phase appelée "monitor".
Chaque émetteur nécessite une infrastructure complexe pour fonctionner et dialoguer tant avec
l'ensemble du réseau qu'avec les téléphones mobiles présents sur sa zone de service. On appelle cette
infrastructure "station de base". Un réseau de radiotéléphonie cellulaire se compose donc d'un
ensemble de stations de base réparties sur la zone géographique à couvrir.
Code de couleur BSIC
La même fréquence peut être utilisée pour supporter la voie balise de deux stations suffisamment
éloignées. Les deux stations ne se brouillent pas sur leur zone de service respective mais un mobile situé
à mi-distance peut recevoir alternativement l’une ou l’autre station avec un niveau de champ suffisant.
Afin de différencier les deux stations, on utilise le code de couleur BSIC. Le couple (fréquence, BSIC)
permet sur un zone donnée de déterminer parfaitement une cellule. A l’intérieur d’un motif, on utilise le
même BSIC. Ainsi, les cellules voisines (cellules de fréquences de voie balise identique) ne font pas partie
du même motif.
Saut de fréquence.
En changeant de fréquence à chaque émission de burst ou de message, le mobile est brouillé par des
mobiles différents à chaque émission. Ainsi, le pire des cas peut toujours se produire mais seulement de
temps en temps. Grâce à l’efficacité du codage et de l’entrelacement, le signal peut être correctement
reçu même si le C/I de certains échantillons est inférieur au seuil de la communication. Dans l’exemple
ci-dessus, le signal venant de A est interféré par M, N et O. Mais le fait que le C/I moyen soit supérieur
au seuil de la communication fait que la communication n’est pas brouillée. Ensuite, on numérote les
fréquences de saut de 0 à N-1 et un algorithme, défini dans la norme, génère une suite pseudo-aléatoire
de nombres (si) avec 0 <= si <= N-1. Il utilise comme argument le numéro de trame FN (Frame Number),
chaque trame TDMA étant repérée par ce compteur dans l’hypertrame, et un paramètre HSN (Hopping
Sequence Number) compris lui aussi entre 0 et 63. La BTS précise au mobile un index MAIO (Mobile
Allocation Index Offset) compris entre 0 et N-1 lors de l’allocation d’un canal. Le mobile peut alors
déterminer la fréquence à utiliser en ajoutant (modulo N) l’index MAIO au nombre si. Le nombre N de
fréquences à prendre en compte est précisé pour chaque numéro de slots.
En combinant la technique TDMA et la technique du saut de fréquence FH, on obtient la méthode de
base d’accès du GSM : FH/TDMA. Le saut de fréquence n’est pas activé lorsque la charge du réseau est
faible mais lorsque le SFH est actif, le canal physique utilise un ensemble de porteuses parcourues selon
une séquence de saut. Cette séquence peut être cyclique ou pseudo-aléatoire, et elle est définie sur un
ensemble de N (<=64) fréquences attribuées à la BTS. Le saut de fréquence n’est possible qu’au sein
d’une même bande, il n’y a pas pour l'instant de combinaisons de fréquences entre GSM 900 et DCS
1800.
On distingue deux types de saut de fréquence :
• le saut de fréquence en bande de base :
Comme d’habitude, à chaque TRX installé sur la cellule, on fait correspondre une fréquence particulière.
C’est le Time Slot considéré qui « saute » sur tous les TRX toutes les trames TDMA.
Le Time Slot 0 de la FU1, qui correspond au BCCH, ne saute pas.
• le saut de fréquence synthétisé:
Le nombre de fréquences sur lesquelles on « saute » est supérieur au nombre de TRX installés sur la
cellule. On peut « sauter » sur toute la bande GSM allouée s’il on veut.
C’est le TRX qui change de fréquence toutes les trames TDMA. Le Time Slot ne « saute » plus.
La FU1 supportant le BCCH ne « saute » pas.
3.4 Performance de l’interface Air
Pour juger la qualité de la liaison radio nous avons deux paramètres à notre disposition: le Rxlev et le
Rxqual. Ces derniers sont mesurés au niveau de la BTS pour juger la qualité de la liaison montante et au
niveau du mobile pour juger la qualité de la liaison descendante.
Niveau reçu RxLev
Le niveau de champ provenant de la BTS mesuré au niveau du mobile s'appelle le Rxlev. Il est mesuré sur
64 niveaux, de 0 à 63 représentants respectivement les puissances de -110 à -48 dBm par pas de 1 dB.
On distingue alors le Rxlev Full qui est une mesure sur tous les bursts de la trame sans exception, du
Rxlev Sub qui est une mesure sur les bursts effectivement utilisés. Ce dernier cas se présente lorsqu'on
économise la puissance du mobile en mettant à profit la possibilité DTX (Discontinuous Transmission). La
transmission discontinue consiste à interrompre l'émission pendant les silences de parole pour diminuer
l'énergie émise sur la voie radio d’où une réduction de la consommation des batteries des mobiles et
une diminution du niveau moyen d'interférences. Il en est de même au niveau de la BTS. A noter que, si
un TMA est installé sur le site, les mesures de niveau de champ se font après celui-ci.
Qualité du signal RxQual
La qualité du signal est mesurée via le paramètre Rxqual. Il est obtenu en effectuant une quantification
du taux d'erreurs binaires BER (Bit Error Ratio) suivant la correspondance du tableau suivant :
Correspondance RxQual i <> BER
RxQual, niveau de qualité i BER, plage de valeur Valeur représentative
0 BER < 0.2 % 0.14 %
1 0.2 % <= BER < 0.4 % 0.28 %
2 0.4 % <= BER < 0.8 % 0.57 %
3 0.8 % <= BER < 1.6 % 1.13 %
4 1.6 % <= BER < 3.2 % 2.26 %
5 3.2 % <= BER < 6.4 % 4.53 %
6 6.4 % <= BER < 12.8 % 9.05 %
7 12.8 % <= BER 18.10 %
Correspondance entre le niveau de qualité et le taux d’erreur binaire.
Il faut noter que ces mesures de Rxqual se font, sur les deux liaisons, avant le code correcteur d’erreur.
Chapitre 4 Notions de base d’ingénierie d’un site
4.1 Différents materiels utilisés
Le Combiner
Il s’agit d’un dispositif qui accepte plusieurs émetteurs en entrée, les couple et fournit un signal unique
en sortie. Cela permet d’émettre plusieurs signaux sur une seule antenne d’émission. On distingue deux
types de Combiners suivant la technique de couplage de signaux mis en oeuvre : les Combiners à cavité,
les Combiners hybride. Les combiners introduisent des pertes au niveau de la chaîne d’émission.
Le Duplexeur
Le duplexeur se constitue de deux filtres passe-bande dont le premier est centré sur la bande d’émission
et le second sur la bande de réception. Il permet d’utiliser une seule et même antenne pour l’émission
et la réception. Les pertes introduites par le duplexeur sont d’environ 0.5 dB (au plus 1 dB).
L’antenne
C’est un dispositif passif qui produit du champ électromagnétique. On caractérise une antenne par deux
grandeurs qui sont le gain et le diagramme de rayonnement.
La trisectorisation permet de concentrer l’énergie émise sur une zone bien définie, ce qui permet de
maîtriser la couverture radio et de limiter les émissions hors de la zone de service. On peut également
concentrer davantage l’énergie en tiltant l’antenne, c’est à dire l’incliner de quelques degrés par rapport
au plan vertical.
4.4 Amplificateur TMA
C’est un amplificateur faible bruit. Il existe deux types de TMA qui correspondent à deux types
d’ingénierie :
• les TMA FLT : ils présentent une sortie vers l’antenne de réception et une sortie vers le récepteur de la
station de base (RX).
• les TMA DPX : ils intègrent un duplexeur en plus; ils présentent une sortie vers l’antenne
émission/réception, une sortie vers le récepteur (RX) de la station de base et une sortie vers l’émetteur
de la station de base (TX).
Le TMA doit impérativement être placé au plus près de l’antenne de réception. Le gain apporté au
niveau de la chaîne de réception par le TMA est d’environ 5 dB. Il s’agit d’un gain en sensibilité de la
chaîne de réception.
4.5 Déclaration de voisinage
L’abonné GSM doit pouvoir passer d’une cellule à l’autre sans que sa communication ne soit coupée.
Pour que le handover puisse se réaliser, il faut déclarer à l’OMC les cellules voisines de celle ou la
communication se déroule. En effet, un HO se prépare de la manière suivante :
. La BTS transmet au mobile le numéro de BCCH de ses cellules déclarées voisines.
. Le mobile effectue des mesures de niveau de champ sur ces fréquences et tente de décoder les BSIC de
ces voisines et les transmet à la BTS.
. Le mobile transmet à la BTS ces mesures et les BSIC décodés associés aux BCCH.
. La BTS transmet au BSC ces valeurs.
. Le BSC décide ou non le handover.
Dans cet exemple, les cellules 1 à 7 doivent être déclarées voisines réciproques (entrantes et sortantes)
de la cellule 0. Dans certains cas, il sera également nécessaire de déclarer C8 et C9 voisines réciproques.
Enfin, il arrive que la cellule couvre au-delà de sa zone théorique. Dans ce cas :
• si la tache est importante ( C0’), elle sera déclarée voisine réciproque de C8, C11, et C12.
• si la tâche est petite (résurgence R0), il faudra déclarer les relations uniquement sortantes vers C8, C9,
C10, C11, afin d’empêcher le mobile de rentrer dans cette résurgence et, si c’est le cas, lui éviter d’y
rester piégé.
Chapitre 5 Généralités sur les protocoles et les interfaces
5.1 Définitions
La différence entre protocole et interface est fondamentale.
Une interface est le point de contact entre deux entités contiguës; chaque interface porte différents flux
de protocole.
Un protocole vise à établir des règles de signalisation de part et d’autre d’une interface, on entendra
donc par protocole des règles d’échanges entre différentes entités.
La spécification d’un protocole est donc distincte de la spécification d’une interface dans la mesure où
celle-ci peut être réduite à sa « pile » de protocole.
5.2 Architecture en couches du modèle
Dans le domaine des télécommunications, une méthode très efficace est utilisée pour grouper
différentes fonctions : l’architecture OSI.
En effet, le système GSM / DCS a adopté les trois couches basses de cette structure (qui en comporte 7)
pour son modèle. L’utilisation d’un tel modèle permet la création d’un système ouvert, accessible à
d’autres systèmes utilisant ce type de structure.
A travers la complexité du modèle OSI, on peut dégager deux axes principaux Un axe horizontal qui
identifie le fait d’accéder à une extrémité, et un axe vertical qui correspond à la structure en couches.
Structure en couches
5.3 Relais et interconnexions
Fonction relais
L’information n’est pas transmise directement de A vers B mais comme composantes de messages à
travers les différentes entités.
Dans le cas de la figure précédente, les messages sont transmis de A à B sans modification à travers le
nœud intermédiaire, ce dernier jouant uniquement le rôle de relais.
Fonction d’interconnexion
Contrairement au cas précédent, un premier message transmis par l’entité A déclenche l’envoi, via un
équipement d’interconnexion, d’un ou plusieurs messages transportant une part de l’information portée
par le message original vers une 3ème destination et ainsi de suite.
Chapitre 6 Piles de protocoles du système GSM
Le réseau GSM est défini à partir de couches de protocoles utilisées au niveau des différentes
interfaces :
• l'interface Um (entre le MS et la BTS)
• l'interface Abis (entre la BTS et le BSC)
• l'interface A (entre le BSC et le MSC)
Les interfaces ainsi que les protocoles qu'elles utilisent sont normalisés. Toutefois, les normes de
certaines interfaces telles que l'interface Abis ne sont pas toujours respectées par les constructeurs.
Tous ces messages sont discriminés dans la couche 2 en utilisant les points d’accès au service SAPI. Les
différentes valeurs du SAPI utilisées sur l’interface Abis sont 0 pour la signalisation, 62 pour
l’administration et 63 pour la gestion de la liaison.
Chaque TRX à l’intérieur d’une BTS correspond à un ou plusieurs liens de signalisation. Ces liens sont
distingués par des TEI (Terminal Equipement Identities), ainsi les trames LAPD sont échangées entre un
TRX particulier et le BSC.
7.2 Messages de niveau 3
Sur l’interface Abis, il est primordial de différencier les messages échangés entre la station mobile et le
BSC d’une part, et les messages échangés directement entre la BTS et le BSC d’autre part.
Tous les messages RR sont ainsi « portés » vers le BSC (ou vers la station mobile) par des messages
correspondant au protocole RSL.
Lors de remontés de mesures faites par la station mobile, les différentes entités mises en jeu sont la MS,
la BTS et le BSC.
Le message RR Measurement Report transitant par la BTS est transparent pour celle-ci car elle n’en fait
aucune interprétation. Elle ajoute les mesures qu’elle a réalisées sur la liaison montante puis construit le
message RSL Measurement Result comportant l’ensemble des mesures: liaison montante et
descendante, ce dernier étant envoyé au BSC. On parle alors du processus d’encapsulation des mesures
réalisées par le mobile envoyées au BSC.
Les deux figures ci-dessous illustrent respectivement l’interprétation faites par le logiciel de post-
traitement Opti-BSS et l’analyseur de protocole K1205 :
Le réseau sémaphore.
Le réseau français utilise deux modes de fonctionnement :
• le mode associé : deux points sémaphores sont directement reliés par une liaison sémaphore, et la
commande des circuits entre ces points sémaphores se fait via cette liaison sémaphore.
• le mode quasi-associé : deux points sémaphores ne sont pas directement reliés par une liaison
sémaphore, et les messages SS7 concernant les circuits entre ces deux PS transitent via un ou plusieurs
PTS prédéterminés.
8.3 Architecture du SS7
La structure en couches basses du SS7 est proche du modèle OSI. Par ailleurs, nous ne détaillerons que
les quatre premières couches de protocoles (MTP1, MTP2, MTP3, SCCP) car ce sont les seules couches
reprises par le système GSM à l'interface A.
Le MTP (Message Transfert Part)
Le MTP offre un service de transfert fiable des messages de signalisation. Il est divisé en trois niveaux
(MTP1, MTP2, MTP3) proches des trois premières couches du modèle OSI :
• MTP1 : couche physique
• MTP2 : procédures d'acheminement des données sur une liaison
• MTP3 : routage et contrôle
Le MTP1 définit les caractéristiques physiques, électriques et fonctionnelles d'une liaison physique (=
liaison sémaphore de données dans le vocabulaire SS7) et les moyens d'y accéder. On utilise le plus
souvent des conduits numériques à 64 kbit / s.
Le MTP2 définit les fonctions et les procédures de transfert des messages de signalisation de façon à
fournir un transfert fiable entre deux points. Ce niveau est comparable à la couche liaison de données
du modèle OSI. Les données échangées sont des "trames sémaphores". Le protocole utilisé contient un
mécanisme de contrôle du flux, de détection d'erreur et de correction par retransmission. Par
conséquent, le MTP2 comporte un mécanisme de surveillance du taux d'erreur sur la liaison sémaphore.
Le MTP3 définit les fonctions et les procédures de transfert de messages entre les nœuds du réseau
sémaphore (PS ou PTS). Il comprend deux fonctions : orientation des messages de signalisation et
gestion du réseau sémaphore.
- la fonction d'orientation réalise le routage des messages entre l'expéditeur et le destinataire à travers
le réseau sémaphore SS7.
- la fonction de gestion sémaphore permet d'établir des actions et procédures nécessaires pour assurer
le service de signalisation et de réagir en cas de défaillance du réseau sémaphore afin que le
fonctionnement du SS7 se déroule toujours dans les conditions normales. Par exemple, des canaux
sémaphores de secours peuvent être utilisés pour détourner le trafic de signalisation. Pour détecter les
défaillances, le MTP3 utilise les informations de surveillance provenant du niveau 2.
Le SCCP (Signalling Connection Control Part)
Le SCCP offre deux services supplémentaires par rapport au MTP :
- l'échange de signalisation pure au niveau international : le SCCP permet de réaliser l'interconnexion de
réseaux et l'adressage au sein de plusieurs réseaux.
- le service orienté connexion : le SCCP permet d'offrir des services avec connexion non présents dans le
MTP.
En effet, il offre quatre types de services (deux sont sans connexion et les deux autres sont avec
connexion) et le système GSM exploite deux d'entre eux : le service sans connexion sans garantie de
séquencement (classe 0) et le service orienté connexion sans contrôle de flux (classe 2). On retrouve ce
dernier service au niveau de l'interface A.
Le service orienté connexion est réalisé grâce à trois types de messages :
- des messages d'établissement de connexion :
"CONNECTION REQUEST", CR
"CONNECTION CONFIRM", CC
"CONNECTION REFUSED", CREF
- des messages destinés à transférer les données :
"DATA FORM 1", DT1
- et ceux de fermeture de connexion :
"RELEASED", RLSD
"RELEASE COMPLETE", RLC.
Il est intéressant de remarquer que certains messages dont "CONNECTION REQUEST" et "CONNECTION
CONFIRM" peuvent transporter des données des couches supérieures.
Dans ce qui suit, au niveau de l'interface A, le SCCP demandeur et le SCCP demandé sont soit le SCCP du
BSC et le SCCP du MSC, soit l'inverse.
Phase de connexion :
Un SCCP demandeur (du BSC ou du MSC) envoie un message "CR" au SCCP demandé (du MSC ou du
BSC) pour lui demander d'établir une connexion sémaphore. A la réception du message "CR", le SCCP
demandé engage, s'il le peut, l'établissement de la connexion sémaphore.
Si l'établissement de la connexion a été bien exécuté, le SCCP demandé informe le SCCP demandeur par
le message "CC". Au contraire, si le SCCP demandé refuse d'établir la connexion, un message "CREF" est
généré.
Phase de transfert de données :
Un message DT1 peut être envoyé par l'une ou l'autre des extrémités d'une connexion sémaphore
établie, et sert à faire passer de façon transparente des données utilisateur entre deux nœuds SCCP.
Phase de déconnexion :
Lorsque d'un SCCP veut libérer la connexion sémaphore, il envoie un message "RLSD" à l'autre SCCP.
Après la réception de ce message, un autre message "RLC" est généré dans l'autre sens pour confirmer
le bon déroulement de la procédure de déconnexion.
Libération de la communication
Messages courts (service SMS)
Le service de messages courts point-à-point permet la transmission de quelques dizaines de caractères
entre une station mobile GSM et une entité munie du protocole approprié. Le transfert se fait par
l’intermédiaire d’un serveur, appelé Service Centre (SMS-SC). Tout PLMN est capable de réaliser le
service de messages entrants (Mobile Terminating SMS). Par contre, certains MSC n’assurent pas la
transmission de messages sortants (Mobile Originating SMS). Quant à l’abonné, ces services ne lui sont
disponibles que s’il dispose d’un appareil mobile supportant les fonctionnalités associées (et qu’il en soit
souscripteur).
Gestion des services supplémentaires
Les services supplémentaires apportent une valeur ajoutée au service téléphonique de base. Ils
permettent aux abonnés un certain niveau de contrôle sur l’établissement des appels (ex : renvoi
d’appel, interdiction d’appel) ou bien une meilleure gestion des communications (ex: indication de
taxation, mise en instance/attente d’appel).
Chapitre 9 Quelques références...
Plusieurs références:
• La bible du GSM: Réseaux GSM-DCS, aux éditions HERMES. Ce livre est la référence en GSM. Il est très
complet. On y trouve tout.
• Un livre qui m'a été très utile: GSM Réseau et Services, aux éditions MASSON. Ce livre présente la
norme européenne de transmission numérique: GSM. Il décrit les divers aspects de cette technologie.
Très clair.
• Un autre: Les systèmes de télécoms mobiles, aux éditions HERMES, qui couvrent les systèmes de
deuxième et troisième générations.
• Encore un autre: The GSM System for Mobile Communications, de Michel Mouly et Marie-Bernadette
Pautet, qui est aussi une bible du GSM et une référence tres complète.
Petit cours sur les masques de sous réseau
1 Introduction
1.1 Objet de ce cours
Dans le monde des réseaux, on utilise souvent des termes inintelligibles pour le commun des mortels
n'ayant pas une formation informatique poussée. Les masques en font partie, d'autant plus que leur
compréhension et leur utilisation n'est pas toujours simple (au départ ;-) ) Le but de ce cours est de
présenter de façon la plus compréhensible possible ce que sont les masques, à quoi ils servent,
comment bien les utiliser et se familiariser avec.
Pour cela, nous traiterons aussi quelques sujets annexes qui nous permettront de mieux comprendre
l'utilité des masques, comme les réseaux logiques, quelques notions de routage, etc.
1.2 Réutilisation de ce cours
Vous êtes libre d'utiliser de courts extraits de ce cours, dans la mesure où vous