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Infrastructure et
ballast
Voie normale et métrique
Infrastructure et
ballast
Voie normale et métrique
© UTP
R RTE 21110 Infrastructure et ballast 2
Direction
Jürg Däppen, Chemins de fer fédéraux (CFF), Berne
Membres
Kilian Gerber, Chemins de fer fédéraux (CFF), Berne
Rolf Guldenfels, Office fédéral des transports (OFT), Berne
Martin Isler, BLS Netz AG, Berne
Michael Kohler, Office fédéral des transports (OFT), Berne
Benjamin Meylan, Office fédéral de l’environnement (OFEV), Berne
Ralph Rechsteiner, Chemin de fer rhétique (RhB), Coire
Judith Schöbi, Chemins de fer fédéraux (CFF), Berne
Révision
Martin Strobel, Union des transports publics (UTP), Berne
Traduction
Trad8 Sàrl, Delémont
Éditeur
UTP Union des transports publics
Domaine Technique ferroviaire
Dählhölzliweg 12, CH-3000 Berne 6
www.rte.utp.ch, RTE@utp.ch
Tél.: +41 31 359 23 23, Fax: +41 31 359 23 10
Webshop RTE
www.rte.utp.ch
ISBN 978-3-906225-23-4
© Union des transports publics, Berne, septembre 2015
R RTE 21110 Infrastructure et ballast 3
Date Modifications
30.11.2005 1e édition
01.09.2015 2e édition
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Avant-propos
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1 Généralités ............................................................................................. 11
1.1 Buts du présent règlement .......................................................................................... 11
1.2 Utilisation .................................................................................................................... 11
2 Bases ...................................................................................................... 12
2.1 Réglementations souveraines..................................................................................... 12
2.2 Directives.................................................................................................................... 12
2.3 Normes....................................................................................................................... 13
2.4 Règlements RTE ........................................................................................................ 16
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6 Lit de ballast........................................................................................... 58
6.1 Structure ..................................................................................................................... 58
6.2 Réalisation des épaulements de ballast sur les voies existantes ................................ 59
6.3 Matériaux à utiliser ..................................................................................................... 59
6.4 Évaluation du ballast sur des voies existantes ............................................................ 59
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1 Généralités
1.2 Utilisation
Le règlement R RTE 21110 se base sur l’art. 17 de la loi sur les chemins de fer (LCdF),
l’ordonnance sur la construction et l’exploitation des chemins de fer (Ordonnance sur
les chemins de fer, OCF) et les dispositions d’exécution de l’ordonnance sur les
chemins de fer (DE-OCF). L’infrastructure et l’épaisseur du lit de ballast sont définies
dans l’ordonnance DE-OCF 25, et les passages sur les ouvrages dans l’ordonnance
DE-OCF 26.
En ce qui concerne la construction, il convient d’observer les prescriptions de
l’ordonnance sur les travaux de construction (OTConst).
Le présent règlement s’applique à l’exploitation normale. Les aspects de l’ordonnance
sur les accidents majeurs (OPAM) ne sont pas pris en compte dans les mesures de
construction décrites. La directive de l’OFT qui définit l’état de la technique de sécurité
pour l’infrastructure ferroviaire selon l’art. 3 de l’OPAM doit être observée.
Le présent règlement s’adresse aux spécialistes en étude de projets ferroviaires,
expérimentés dans les domaines de l’infrastructure et de la superstructure ferroviaires,
aux bureaux d’ingénieurs compétents mandatés et aux entreprises de construction
(propriétaires des voies ou tiers).
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2 Bases
2.2 Directives
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2.3 Normes
La liste figurant ci-après énumère toutes les normes auxquelles il est fait référence
dans le texte du présent règlement ou dans ses annexes.
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(EN 12271)
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3 Termes et abréviations
3.1 Abréviations
3.2 Termes
3.2.1 Glossaire
Dans le contexte du présent règlement, voici les définitions des termes utilisés:
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Constructions nouvelles
Construction d’une voie ferrée sur un terrain servant à un autre usage.
Maintenance
Ensemble des activités et des opérations menées pour garantir la disponibilité et les
valeurs matérielles et culturelles de la voie ferrée. Dans l’esprit des dispositions de la
norme SN 588 469, on distingue les éléments suivants:
– Assainissement
Restauration d’un ouvrage ou d’éléments d’un ouvrage dans le but de revenir à un
état comparable à l’état observé lors de la construction nouvelle d’origine, sans
adaptation majeure des pièces de l’installation. L’assainissement d’une
superstructure comprend par exemple le remplacement de rails et de traverses par
des modèles identiques. L’assainissement d’une infrastructure comprend par
exemple l’assainissement de la couche de fondation ou de la couche d’étanchéité et
l’assainissement du système d’évacuation des eaux.
– Adaptation
Adaptation de l’ouvrage à de nouvelles exigences, sans intervention majeure sur
l’ouvrage. Le changement d’un profil de rail et le remplacement par des traverses en
bois ou en acier constituent par exemple des adaptations.
– Renouvellement
Adaptation de l’ouvrage à de nouvelles exigences, avec une intervention majeure
sur l’ouvrage. Un renouvellement comprend par exemple l’amélioration de
l’infrastructure, la construction d’un nouveau système d’évacuation des eaux et le
remplacement par des traverses en béton.
– Agrandissement
Adaptation de l’ouvrage à de nouvelles exigences par l’ajout de nouvelles pièces à
l’ouvrage. Un agrandissement comprend par exemple la pose ultérieure d’appareils
de voies, ainsi que la contruction ou l’élargissement d’infrastructures rigides.
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Plan de
roulement
c (PdR)
B Superstructure
B2 Traverse – Béton
– Acier
– Bois
. minérale
1)
sur roche fissurée et altérée
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Les rails et les traverses constituent ensemble le châssis de voie. Le rail joue
essentiellement les deux rôles d’élément porteur et d’élément d’usure, alors que la
traverse assure avant tout la fonction de répartition des charges.
La couche de fondation sert à répartir les charges. Elle réduit la sollicitation résultant
des charges du trafic à des valeurs admissibles pour les couches sous-jacentes. Elle
protège le terrain naturel contre les effets nuisibles du gel.
Une couche multifonctionnelle est composée d’une couche de grave PSS. Elle n’est
posée que lors de travaux d’entretien et à la suite de restrictions de l’exploitation. Les
fonctions d’étanchéité, de fondation et de transition partielle sont combinées.
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Les voies sont réparties dans des groupes de charges des voies en vue du
dimensionnement de l’infrastructure. Les embranchements industriels et les voies de
raccordement (voies-mère, voies de liaison et voies de chargement) sont considérés
comme des voies de catégorie N4 ou E4.
Comme l’infrastructure correspondant à ces directives a une durée d’utilisation
nettement plus longue que la superstructure, on tiendra compte de l’utilisation future
dans la classification en groupes de charges des voies et la charge en tonnes brutes
complètes par jour sera déterminée au moyen d’une prévision du trafic.
La répartition dans les groupes de charges des voies est réalisée en vue du
dimensionnement de l’infrastructure et du lit de ballast et est indépendante des
catégories de voie spécifiées dans le document R RTE 22211.
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4.1 Généralités
4.2 Déformabilité
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Sur la plate-
Groupe de Sur la couche de base
forme
charges des
Déformabilité minimale Déformabilité maximale Déformabilité
voies
minimale
(selon la
section 3.4) ME1 d ME1 d ME1
[MN/m2] [1/100 mm] [MN/m2] [1/100 mm] [MN/m2]
N1 / N2 60 1) 140 150 1) 3) 40 15 4)
N3 40 4) 170 2) 150 3) 40 2) 15 4)
N4 15 4) 150 3) 15 4)
Tableau 3: Valeurs limites de déformabilité de l’infrastructure des nouvelles voies (exigences pour l’état
d’exploitation prévu).
1)
sur la couche de base de la couche de fondation, sous la couche d’étanchéité et d’égalisation
2)
Pertinent uniquement si une couche d’étanchéité bitumeuse est mise en place (cf. Tableau 4).
3)
L’expérience montre qu’il est impossible d’exclure la possibilité de sollicitations plus grandes du lit de
2
ballast avec un module de déformation ME1 > 120 MN/m . Pour des raisons liées à la technique de
construction, la valeur limite maximale admissible n’a cependant pas été diminuée.
4)
Selon le processus de construction prévu, il convient d’augmenter cette valeur si la situation l’exige (p.
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ex. à au moins 40 – 60 MN/m si des engins de chantier circuleront sur la couche de base de la couche
de fondation ou sur la plate-forme).
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En règle générale, l’on considère que les valeurs mesurées pour le module de
déformation ME1 lors du premier chargement et pour le module de déformation
dynamique Evd doivent toujours être évaluées en lien avec le terrain en naturel et avec
les conditions de température et hydrauliques au moment de la réalisation de la
mesure.
Pour pouvoir évaluer la déformabilité au moyen de valeurs Evd mesurées, les conditions
suivantes doivent être réunies lors de la mesure:
– la température de l’air doit être d’au moins 0°C,
– le sol ne doit être ni gelé, ni très humide, ni détrempé,
– la couche présente une structure mécanique aménagée et adaptée jusqu’à 0,40 m
en-dessous du niveau de la mesure, et
– la classification, la description du terrain naturel, ainsi que les autres conditions sont
documentées aux côtés de la valeur mesurée, et analysées et interprétées par un
spécialiste expérimenté en la matière.
D’ici la mise en application d’une norme suisse sur le déflectomètre à masse tombante,
il convient de se référer aux normes allemandes correspondantes 1) (cf. également DE-
OCF 25, sections 4.1.2 et 4.1.3) pour connaître le champ d’application, l’appareil à
utiliser, les conditions d’essai, ainsi que la méthode de réalisation et de consignation de
l’essai.
Les conditions d’essai doivent être contrôlées afin de s’assurer que la surface d’essai
située sous le déflectomètre ne présente pas plus de 6 % de pente (en longueur et en
travers) et que la tige de guidage est bien verticale. Le déflectomètre à masse tombante
est adapté à la réalisation de mesures sur des couches de sol à gros grains, qu’elles
soient sableuses ou graveleuses, mais pas sur des sols compacts.
L’expérience montre que dans une plage de mesure des valeurs Evd comprise entre 10
et 70 MN/m2 environ, le déflectomètre à masse tombante produit des résultats de
mesure exploitables. Dans le cas de valeurs Evd inférieures à 10 MN/m2, il est
impossible d’obtenir des valeurs fiables, (entre autre parce que les couches à gros
grains ne sont pas assez épaisses). C’est la raison pour laquelle l’on utilise
habituellement d’autres méthodes d’essai (p. ex. la méthode CBR) lorsque l’on veut
estimer une valeur ME1 équivalente. Dans le cas de valeurs Evd supérieures
à 70 MN/m2, la fiabilité du déflectomètre est considérablement réduite par la masse
tombante trop petite. Si le déflectomètre à masse tombante est néanmoins utilisé dans
ces plages de mesure, les résultats de l’essai (valeurs Evd) doivent obligatoirement être
calibrés au moyen de mesures ME1 voisines avec la plaque de charge statique et le
réseau de mesures des essais statiques devra le cas échéant être densifié.
L’indice portant californien (CBR; test à grandeur nature selon la norme SN 670 316)
peut servir de base pour dimensionner l’infrastructure sur un terrain naturel à grains
fins.
1)
Prescriptions d’essai techniques pour les sols et les roches dans la construction routière (Technische
Prüfvorschriften für Boden und Fels im Strassenbau, TPBF-StB), partie B 8.3. Essai de plaque dynamique au moyen
d’un déflectomètre à masse tombante, Forschungsgesellschaft für Strassen- und Verkehrswesen (FGSV), groupe de
travail sur le terrassement et la fondation, Cologne, 2012.
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7 É: AC RAIL 3)
15…30 7…15 3 Granulats
40 F: Mélange graveleux
N1
7 É: AC RAIL 3)
> 30 > 15 3 Granulats
25 F: Mélange graveleux
7 É: AC RAIL 3)
3 Granulats
25 F: Mélange graveleux
N2 / N3 ≥ 15 ≥7
5 É: Couche d’étanchéité minérale
25 F: Mélange graveleux
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L’épaisseur de la couche d’étanchéité doit être préservée sur toute sa largeur et les
zones de la banquette doivent être recouvertes de ballast. Ces mesures garantissent le
bon débit des eaux, protègent d’un vieillissement prématuré et empêchent la couche
d’étanchéité de se fragiliser. Les plantes rhizophytes doivent être déracinées en
profondeur et sur les abords avant la mise en place de la couche d’étanchéité.
Il s’est avéré judicieux de poser entre le mélange graveleux et la couche d’étanchéité
bitumeuse une couche d’environ 3 cm de granulats bitumeux 0/16 mm (voir
SN 640 431-8) qui fait office de couche d’égalisation et sert à augmenter l’épaisseur
efficace de la couche d’étanchéité bitumeuse et à améliorer l’élasticité de
l’infrastructure. On veillera à ce que ces granulats ne contiennent aucune matière
polluante.
N1 N2 / N3 N4
Traverses en béton 25 cm 10 cm 0
Traverses en
10 cm 0 0
acier/bois
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4.3 Gel
4.3.1 Généralités
Pour les constructions nouvelles, classées dans les groupes de charges des voies N1,
N2 et N3, il convient d’examiner l’utilité de mesures de protection contre le gel lorsque
le terrain naturel est composé de terrains des catégories G3 (risque de gel moyen) ou
G4 (important risque de gel) suivant la norme SN 670 140 et que l’on rencontre en
outre une ou plusieurs des conditions décrites ci-après, défavorables du point de vue
hydrologique:
– profondeur de tranchée (niveau supérieur du terrain jusqu’à la face supérieure de la
traverse) supérieure à 3 m,
– niveau de la nappe phréatique à moins de 2 m de la face supérieure des traverses,
– présence d’une nappe d’eau sous pression.
Il n’est pas nécessaire de tenir compte du gel dans le dimensionnement des
infrastructures relevant du groupe N4.
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Facteurs de correction:
– ballast: fs = 0,5 (0,8 en cas de conditions
climatiques locales favorables)
– couche d’étanchéité bitumeuse: fb = 0,7
– mélange graveleux/grave: fk = 1,0
Épaisseur de couche [m]: di (ds: lit de ballast, db: couche
d’étanchéité bit., dk: mélange
graveleux/grave)
Indice de gel de l’air [°C · jours] : IG (ne doit pas être inférieur à l’indice
de gel minimal de 200°C · jours)
Les indices de gel correspondant aux différents lieux sont indiqués dans l’annexe A9.
Pour d’autres lieux, il est nécessaire de les interpoler ou de les calculer selon la norme
SN 670 140.
La profondeur de gel doit être mesurée à partir de la face inférieure de la traverse.
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4.4.1 Généralités
L’expérience montre, et la mécanique des sols moderne le confirme, que la qualité et la
durabilité de l’évacuation des eaux sont déterminantes pour la stabilité et la longévité
du corps de la voie. La durée de vie du système d’évacuation des eaux doit être au
moins équivalente à celle de l’infrastructure.
Deux éléments importants sont à prendre en compte pour planifier un système
d’évacuation adéquat:
– les restrictions légales,
– les propriétés géotechniques de l’infrastructure et du terrain naturel environnant
dans le périmètre du projet.
Les exigences applicables aux systèmes d’évacuation des eaux et les critères
d’admissibilité suivant la loi sur la protection des eaux (LEaux) et l’ordonnance sur la
protection des eaux (OEaux) sont définis dans la directive de l’OFT «Évacuation des
eaux des installations ferroviaires». Le règlement R RTE 21110 décrit quant à lui les
solutions techniques possibles en fonction des conditions géotechniques et s’adresse
par conséquent aux ingénieurs. Pour toutes les questions relatives à l’admissibilité, il
invite à se référer aux dispositions légales et à la directive de l’OFT «Évacuation des
eaux des installations ferroviaires». Des éclaircissements au sujet de l’environnement
doivent être effectués rapidement afin de clarifier l’admissibilité du système
d’évacuation des eaux et sa sélection.
Outre les aspects majeurs de déversement et d’infiltration suivant la directive de l’OFT
«Évacuation des eaux des installations ferroviaires», il peut être opportun d’étudier
d’autres thèmes en lien avec l’environnement pour des projets spécifiques. Ce sont par
exemple:
– la protection d’écosystèmes aquatiques particulièrement sensibles, comme les
zones de ponte,
– la prévention des accidents majeurs suivant l’ordonnance sur la protection contre les
accidents majeurs (OPAM): évacuation d’eaux des lignes servant au transport de
marchandises dangereuses, se reporter à la directive de l’OFT «Évacuation des
eaux des installations ferroviaires» (art. 3 OPAM),
– les paysages et les sites naturels (LPN et OPN): p. ex. interdiction d’infiltration dans
des marécages,
– la protection des sols (suivant l’ordonnance sur les atteintes portées aux sols, OSol).
La check-list pour les installations ferroviaires non soumises à une EIE est utile dans ce
contexte.
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4.4.3 Dimensionnement
4.4.3.1 Volume d’eau
Pour le dimensionnement des systèmes d’évacuation des eaux (mis à part les ouvrages
de rétention, (cf. section 4.4.3.3), il faut tenir compte d’un coefficient d’écoulement de
0.5 – 0.7 pour le corps de la voie situé au-dessus de la couche de base. Les
coefficients d’écoulement des autres couches doivent être déterminés selon les règles
de la construction routière (p. ex. SN 640 353).
Le choix du coefficient d’écoulement dépend de l’épaisseur du lit de ballast (surface
totale des grains de ballast), de la surface de la couche de base (absorption) et de leur
pente (vitesse d’écoulement).
Le dimensionnement des conduites dépend essentiellement des pluies de courte durée
(durée supposée 15 minutes). L’intensité des pluies est définie par analogie dans la
norme SN 640 350. On peut supposer que la période de récurrence est de 2 ans
(SN 640 357).
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Les conduites d’évacuation des eaux doivent toujours contourner les fondations des
mâts des lignes de contact.
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4.5.4 Exécution
Un concept de sécurité et de surveillance doit être établi avant toute exécution.
Si les conduites présentent une structure ouverte, le fond de tranchée et le remblayage
doivent permettre la mise en place d’une fondation homogène par-dessus.
La résistance du tuyau en plastique à la compression doit être dimensionnée en tenant
compte d’une charge permanente (au moins une rigidité circulaire à long terme PE100
et une rigidité circulaire à court terme SN 8).
Afin d’éviter que la sollicitation dynamique provoquée par le passage des convois ne
conduise à un mélange des couches de l’infrastructure, il convient de respecter les
critères de filtration entre les couches voisines selon la norme SN 670 125. Dans le
domaine de l’infrastructure ferroviaire, le critère de Terzaghi initial a fait ses preuves:
D15 Matériau filtrant/D85 Matériau à grains fins ≤ 4
Pour maintenir la fonction filtrante sur la plate-forme, il est possible:
1. de mettre en place une couche de transition minérale,
2. de poser un géosynthétique qui permettra de séparer les couches adjacentes.
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Les écarts admissibles par rapport aux cotes de projet sont de ± 3 cm pour la plate-
forme, de ± 2 cm pour la couche de base de la couche de fondation, de ± 1 cm pour
une couche d’étanchéité bitumeuse et de ± 2 cm pour la couche inférieure de ballast.
On peut tolérer des cuvettes de 3 cm au maximum sous la latte de 3 m.
Pour des raisons de sécurité, il ne faut pas utiliser des lattes de 4 m de haut sur des
voies situées sous la ligne de contact.
Pour les couches de base bitumeuses, la norme SN 640 521 s’applique.
4.8 Banquette
4.8.1 Généralités
La banquette forme la terminaison latérale de la voie ferrée et constitue l’épaulement du
remblai. Elle sert de dégagement de service pour le personnel et peut constituer un
obstacle naturel contre la prolifération de la végétation.
L’élaboration des projets de banquette doit favoriser l’entretien des espaces verts et
s’appuyer sur les exigences légales (protection des eaux souterraines, protection des
sites, de la faune et de la flore, etc.). L’application de ces exigences sera démontrée.
Des banquettes praticables doivent être mises en place des deux côtés des tronçons à
simple voie et à double voie si c’est techniquement possible et économiquement
raisonnable (cf. DE-OCF 18.3, section 2.2).
Une banquette est considérée praticable lorsque les cotes précisées à la section 4.8.2
sont respectées et si elle ne présente pas de marches ou d’obstacles.
Une banquette peut être considérée comme un chemin de fuite si le seul moyen de
quitter la zone de danger est de passer le long de la banquette. Des obstacles tels que
tranchées, murs de soutènement, etc., empêchent toute fuite par le coté.
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4.8.2 Géométrie
Les cotes se rapportent à la position de la voie selon le piquetage et un système d’axes
qui est défini par le centre de l’arête supérieure du rail le plus proche.
La géométrie de la banquette (largeur et hauteur) dépend de la topographie,
éventuellement des ouvrages latéraux (p. ex. mâts, écrans antibruit) et du profil
d’espace en tenant compte des courbes et de l’utilisation prévue.
≥ 1,5 m bb
hb
Banquette
La pente des talus ne doit pas dépasser 2:3 dans la zone de remblai pour pouvoir
accueillir amphibiens et reptiles.
La banquette et le talus doivent être réalisés de manière à permettre des opérations de
fauchage.
4.8.3 Matériaux
En règle générale, la construction de la banquette doit empêcher la prolifération de la
végétation et permettre une évacuation performante des eaux, ce qui implique
l’utilisation d’un matériau perméable pour construire la banquette (ballast concassé,
ballast usagé lavé et dépoussiéré ou ballast lavé non pollué). Par-dessus, il est possible
d’appliquer du ballast concassé 8/32 ou 16/32 (ce dernier en plaine et tranchée
uniquement). Il est en revanche interdit d’utiliser un mélange graveleux pour la
banquette, car ce dernier est moins perméable que le ballast, l’eau s’y accumule et il
favorise la prolifération de la végétation. Il est également important de ne pas entraver
l’écoulement de l’eau de la banquette par les côtés (p. ex. l’humus ne doit pas recouvrir
la surface). Une banquette végétalisée peut être souhaitable du point de vue de
l’aménagement du paysage. Il est néanmoins nécessaire là encore d’assurer
l’évacuation des eaux de la voie ferrée.
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S’il faut optimiser l’aspect praticable (p. ex. dans les gares de manœuvre, sur les
chemins de fuite), il est possible de recouvrir la banquette à gros grains d’une couche à
grains fins d’env. 10 cm d’épaisseur (p. ex. grave concassée 0/16). Le mélange de la
grave concassée 0/16 est décrit dans la norme SN 640 744. Tous les matériaux de
banquette et de drainage doivent être constitués de grains de groupe 4/8 et 11/16 2)
avec une valeur LA ≤ 40 qui atteste de leur résistance à la fragmentation suivant la
norme SN 670 903-2.
Avant de mettre en place le matériau de la banquette, il est important de vérifier que la
profondeur de dragage est suffisante pour éliminer l’humus et les végétaux tels que
herbe et rhizomes. En règle générale, il faut au moins retirer l’horizon A (humus) ou le
réutiliser pour le talus.
Si des plantes invasives et problématiques (p. ex. néophytes, notamment la renouée du
Japon) poussent dans la zone des anciens talus, un concept spécial concernant le
traitement du sol doit être élaboré afin d’éviter le déplacement et la prolifération de ces
végétaux.
Pour obtenir ces propriétés sur la banquette, il est possible d’utiliser un matériau à gros
grains à partir de la plate-forme ou d’installer une couche d’étanchéité (AC Rail, couche
d’étanchéité minérale) recouverte d’une couche de matériau à gros grains.
Dans le cas de banquettes profondes, on peut souhaiter recouvrir la couche de
matériau à gros grains, auquel cas il faut veiller à ce qu’il y ait le moins possible
d’humidité et de particules fines (cf. section 4.8.3).
2)
Selon le type de production, il est possible que la valeur LA puisse être validée avec le groupe 8/11 ou 8/16 à la
place du groupe 11/16.
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4.9 Remblai
Si l’on prévoit des transitions entre des ouvrages en terre et une infrastructure rigide
(ponts, passages inférieurs, tunnels, cuvelages de la nappe phréatique, etc.), le service
spécialisé dans la construction de ponts doit être concerté.
Le passage d’un tracé en terre sur un ouvrage rigide ou sur une embouchure de tunnel
entraîne une modification, essentiellement d’origine constructive, de la résistance au
déplacement latéral, de la déformabilité et de la géométrie de la couche de base et de
la structure de la banquette (supports de ballast latéraux) tout le long de la
superstructure ballastée.
Les prescriptions correspondantes sont décrites dans les DE-OCF 26.1.
4.11 Tunnel
4.11.1 Principes
L’infrastructure de la voie ferrée et le gros-œuvre du tunnel doivent être conçus pour la
même durée d’utilisation. La durée d’utilisation et les actions (entre autres modèles de
charges et coefficients afférents) doivent être définies dans la convention d’utilisation
et/ou la base du projet sur la base de la norme SN 505 261.
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L’annexe A10 contient des indications sur les projets de constructions nouvelles et des
assainissements.
Dans les tunnels, il convient d’élaborer un concept d’évacuation des eaux pour éviter
une augmentation ponctuelle de la pression de l’eau en-dessous du radier ou dans la
zone du radier. Plusieurs éléments permettent d’empêcher l’apparition de dommages:
– la pose en profondeur des tuyaux de drainage, le relevé de tous les accès aux eaux
d’infiltration, y compris les accès diffus,
– l’accès facile aux équipements d’évacuation des eaux avec des tuyaux d’un grand
diamètre intérieur,
– des équipements de drainage de grande envergure ou des équipements de drainage
supplémentaires aux endroits où l’on réalisera des injections pour renforcer la roche
ou refouler l’eau.
4.11.3 Évacuation des eaux de la voie ferrée (par drainage) dans les tunnels
L’évacuation des eaux de la voie ferrée doit être conçue de manière à assurer un
drainage durable de l’infrastructure. Aucun excès de pression interstitielle ne doit se
produire dans l’infrastructure. En d’autres termes, les eaux d’infiltration doivent être
entièrement décompressées sous la voie ferrée, à une profondeur suffisante (conduite
du radier, forage de décompression). Si leur décompression n’est que partielle et donc
incomplète, la pression des eaux croît en général en cours d’exploitation par colmatage
et formation de dépôts calcaires dans l’infrastructure et/ou le système d’évacuation des
eaux.
Les pentes transversales des surfaces à drainer dans les tunnels dépendent du
matériau utilisé. En général, elles doivent être ≥ 2.5 %.
Le maintien à sec de l’infrastructure et du radier rocheux, ainsi que l’évacuation sans
pression de l’eau dans la zone du radier, pendant les phases des travaux et de
l’exploitation du tunnel, constituent les facteurs déterminants pour un bon
comportement dans le temps de l’infrastructure et une période d’utilisation exempte de
dommages.
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4.12.1 Principes
Une voie sur dalle (superstructure non ballastée) exige une infrastructure stable
pendant toute la période d’utilisation. S’il se produit des déformations, celles-ci ne
doivent, durant la période d’utilisation, pas dépasser certaines valeurs limites liées à la
construction de la superstructure. Contrairement à la voie ballastée, une voie sur dalle
n’offre, en cas de besoin, que de minimes possibilités de corrections.
Pour ce qui est des exigences requises en matière d’homogénéité ainsi que des
méthodes de contrôle, les normes SN 640 585 et SN 640 586 sont applicables par
analogie.
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5.1 Généralités
Ce chapitre contient les instructions applicables aux travaux sur les voies en service
lorsque, pour des raisons d’ordre pratique, ils ne peuvent pas être exécutés d’après le
procédé utilisé pour les nouvelles voies. L’on s’efforcera d’atteindre le même standard
de qualité que pour les nouvelles voies, même si les procédés décrits ci-après ne le
permettent pas toujours.
La nécessité et l’étendue des mesures de maintenance de l’infrastructure doivent être
appréciées en s’appuyant sur les résultats d’une étude géotechnique adaptée de
l’infrastructure existante et du terrain naturel, ainsi que sur la base des expériences
faites lors de la maintenance. L’étude géotechnique fournit les bases de décision pour
la réalisation de mesures au niveau de l’infrastructure.
Une étude géotechnique doit être systématiquement réalisée sur les voies des groupes
de charges des voies E1 et E2 lorsque
– l’on prévoit de remplacer les traverses en acier ou en bois par des traverses en
béton,
– un renouvellement des traverses en béton est prévu,
– des problèmes de stabilité de la voie ferrée et/ou des problèmes au niveau de
l’infrastructure ont été identifiés,
– l’on ne peut pas exclure que des difficultés surgissent lors de l’accroissement de la
charge de la voie.
S’agissant des groupes de charges des voies E3 à E4, si un remplacement par des
traverses en béton est prévu, une étude géotechnique n’est nécessaire que si
– il existe d’importants problèmes d’infrastructure et si
– des charges nettement plus élevées sont prévues.
Dans tous les autres cas, il n’est pas nécessaire de réaliser une étude géotechnique.
En principe, en cas de remplacement des traverses, on cherche à respecter l’épaisseur
du lit de ballast selon le tableau 10, section 6.1.
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Étude
géotechnique
L’infrastructure
oui
satisfait-elle aux
exigences selon le
chap. 4 resp. 5?
non
non
Examiner la
rentabilité
maintenance/
entretien accru
non oui
Voie intégralement
hors service?
non
Maintenance avec Maintenance à la
machines de manière des chantiers
chantier ferroviaire routiers possibles?
oui
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5.2 Déformabilité
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Sur les roches présentant une bonne stabilité de filtration ou sur les roches résistant
aux intempéries, la construction peut également reposer sur du ballast uniquement (se
reporter aux explications de la section 5.2.4 au sujet des infrastructures rigides).
Le dimensionnement en fonction de la déformabilité doit par ailleurs raisonnablement
tenir compte des paramètres de la voie ferrée existante suivants car ces paramètres et
les expériences réalisées sont susceptibles d’affecter les exigences futures et/ou
peuvent donner des indications sur les conditions existantes:
– le type de traverse,
– l’épaisseur du lit de ballast en place,
– l’évacuation des eaux de la voie ferrée,
– la période d’utilisation jusqu’à présent, et
– l’intensité des opérations de maintenance.
Le dimensionnement en fonction de la déformabilité doit toujours être réalisé en tenant
compte de la charge et de la vitesse de circulation de la future voie . Si de nouvelles
traverses en béton doivent être posées pour des voies des groupes de charges E3 et
E4 sur lesquelles on circule à une vitesse v ≥ 80 km/h, il convient d’observer pour la
couche de base les valeurs ME1 minimales du groupe de charges des voies
immédiatement supérieur.
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d = 15 … 20 cm grave PSS d = 7 … 10 cm AC
RAIL
0,30 m Géosynthétique avec fonction
de séparation, d = 10 … 15 cm
d = 10 … 15 cm couche de drainage couche de drainage
3)
Même avec une faible quantité d’eau, on ne peut renoncer à la couche de drainage à cause du risque de pression
interstitielle trop importante: un phénomène de «fonction flottante» ou des percées de la couche d’étanchéité avec
pénétration concentrée de fines particules dans le lit de ballast peuvent se produire sous des charges dynamiques.
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niveau de la nappe phréatique est élevé, on doit poser un mélange graveleux 0/22 ou
0/45. Cette couche permet une circulation suffisante de l’eau.
La structure suivante a déjà été expérimentée avec succès:
– construction d’un matelas constitué d’une couche d’argile expansée enveloppée d’un
géosynthétique renforcé éventuellement par un tissu ou une grille. Le
géosynthétique est placé sur la plate-forme et relevé sur les côtés. Une fois le
matériau léger mis en place, le géosynthétique est posé par-dessus et solidement
attaché.
– sur ce matelas, pose d’une couche de grave ou d’asphalte.
E1 E2 / E3 E4
Traverses en béton 10 cm 0 0
Traverses en acier/bois 0 0 0
Tableau 9: Épaisseur de la couche de transition sur une infrastructure rigide lors de travaux de
maintenance.
Pour des traverses en acier ou en bois du groupe de charges des voies E4, le lit de
ballast doit avoir une épaisseur d’au moins 20 cm. L’épaisseur sera d’au moins 25 cm
s’il s’agit de traverses en béton. Dans les cas exceptionnels, on étudiera la faisabilité de
solutions spéciales adaptées à chaque cas, en concertation avec les services
techniques compétents. La procédure en cas de solutions spéciales est définie par les
services techniques en accord avec l’autorité de surveillance.
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5.3 Gel
Les mesures de protection contre le gel doivent être vérifiées selon les critères décrits à
la section 4.3 pour les constructions nouvelles, au moins pour les groupes de charges
des voies E1, E2, E3. Des mesures comme augmenter l’épaisseur des couches ou les
plaques de protection contre le gel doivent être mises en œuvre dès lors qu’il y a des
indications de problèmes liés au gel, p. ex. des événements ayant été documentés, un
problème dans la position de la voie et/ou un surcroît de maintenance en relation avec
le dégel. Il est possible de se passer de ces mesures si une amélioration a été apportée
à l’infrastructure (pose d’une couche d’au moins 30 cm de grave PSS) ou au système
d’évacuation des eaux (pentes transversales conformes aux règles sur la couche de
base et la plate-forme; pose d’une conduite d’évacuation des eaux) depuis les derniers
événements et si aucun problème de gel n’est apparu depuis.
5.4.1 Généralités
Lors de la maintenance, on accordera aussi la plus grande attention au bon
fonctionnement du système d’évacuation des eaux.
Le type d’infrastructure et le système d’évacuation des eaux sont en étroite corrélation.
C’est pourquoi, chaque fois que l’on étudiera un projet de maintenance, il faudra
également examiner les conditions d’évacuation des eaux en vérifiant leur adéquation
technique et leur innocuité pour l’environnement. Une plus grande longévité compense
les coûts élevés de réalisation d’un nouveau système d’évacuation des eaux.
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5.4.3 Modification importante selon l’ordonnance sur la protection des eaux (OEaux)
Il convient de se reporter aux critères définis à la section 3.1.3 de la directive de l’OFT
«Évacuation des eaux des installations ferroviaires» pour déterminer si un projet de
construction constitue une modification importante au sens de l’ordonnance OEaux.
Dès lors que la couche de base est étanche (coefficient k ≤ 10 – 6 m/s), on est en
présence d’eaux de ruissellement à évacuer au sens de la loi sur la protection des eaux
(LEaux).
Il s’agira d’évaluer au cas par cas si une infiltration directe des eaux est possible ou s’il
faut les déverser. Le choix du système d’évacuation des eaux doit s’appuyer sur la
directive de l’OFT «Évacuation des eaux des installations ferroviaires» (admissibilité) et
sur l’Annexe A8 (faisabilité technique). L’évacuation des eaux doit être coordonnée
avec les agrandissements futurs.
Sur les lignes de transport de marchandises dangereuses, il est également nécessaire
de vérifier les mesures Bau_2 à Bau_5 et Bau_EP de la directive de l’OFT «État de la
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5.4.6 Dimensionnement
Les principes applicables au dimensionnement du système d’évacuation des eaux dans
le cadre de travaux de maintenance des installations de voie sont les mêmes que pour
les constructions nouvelles (cf. section 4.4.3).
5.5.2 Exécution
Un concept de sécurité et de surveillance doit être établi avant toute exécution.
On privilégiera un pousse-tube par forage horizontal. Pour les sols sans tourbe ou sans
nappe phréatique, il est également possible d’utiliser un pousse-tube (tuyaux en acier
ou PP).
La résistance du tuyau en plastique à la compression doit être dimensionnée en tenant
compte d’une charge permanente (au moins une rigidité circulaire à long terme PE100
et une rigidité circulaire à court terme SN 8).
On distingue l’avancement à percussion, l’avancement à compression et l’avancement
par forage. En règle générale, le recouvrement entre le sommet du tuyau et la face
supérieure de la traverse doit être d’au moins 2,50 m ou d’au moins le double du
diamètre du tuyau.
Si les conduites seront amenées à avoir une structure ouverte, le fond de tranchée et le
remblayage doivent permettre la mise en place d’une infrastructure de voie homogène
par-dessus.
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Les exigences relatives au maintien de la fonction filtrante sont les mêmes pour la
maintenance que pour les constructions nouvelles (cf. section 4.6). On utilise pour la
couche de fondation de la grave PSS ou un mélange graveleux (cf. tableau 8).
5.8.1 Généralités
La banquette forme la terminaison latérale de la voie ferrée et constitue l’épaulement du
remblai. Elle sert de dégagement de service pour le personnel et peut constituer un
obstacle naturel contre la prolifération de la végétation.
Lors de travaux de maintenance du lit de ballast, il y a lieu d’analyser l’état de la
banquette et, si nécessaire, d’adapter cette dernière aux exigences posées aux
constructions nouvelles (structure perméable ou anti-prolifération selon la section 4.8.3
et suiv.).
Il est nécessaire de vérifier la perméabilité de la banquette lorsque l’on effectue la mise
en place de couches de fondation dans le cadre de la maintenance de l’infratructure. Si
la perméabilité n’est pas assurée, il est possible d’améliorer la situation en plaçant du
matériau perméable.
Si des machines de chantier ferroviaire sont utilisées, il convient de vérifier que le
déblai ou le remplacement du matériel de la banquette est réalisé au moins jusqu’au
périmètre d’intervention des ces machines.
D’autres mesures sont possibles si elles sont pertinentes. Les dispositions
constructives empêchant la prolifération de la végétation doivent alors être démontrées
à part. Il est néanmoins possible qu’elles ne puissent pas être mises en œuvre.
Les travaux dans la zone de banquettes doit s’appuyer sur les exigences légales
(protection des nappes phréatiques, entretien des espaces verts, protection des sites,
de la faune et de la flore, etc.) et l’application de ces exigences démontrée. On
s’assurera également que les travaux ne déplacent pas des plantes problématiques.
Les autres fonctions de la construction des banquettes, comme leur utilisation pour
stabiliser le remblai, doivent faire l’objet d’une démonstration séparée.
Une banquette praticable d’un côté seulement suffit pour la maintenance des voies.
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Les terriers (de blaireaux, renards, castors) ne doivent pas affecter la stabilité de la voie
ferrée et du talus. Des mesures adaptées doivent par conséquent être prises pour les
tenir à distance. L’eau retenue par des castors ne doit pas dépasser une hauteur de
2,50 m au-dessous de la face supérieure de la traverse.
5.10 Tunnel
Souvent, l’épaisseur du lit de ballast est insuffisante dans les tunnels existants. Il
manque fréquemment une couche de transition pour diminuer la sollicitation du ballast,
comme indiqué à la section 5.2.4.
Dans les tunnels aussi il est important de maintenir un lit de ballast suffisamment épais,
conforme aux valeurs indiquées au tableau 10, section 6.1. Si l’épaisseur du lit de
ballast n’est pas adéquate, la décision doit s’appuyer sur une analyse de l’état réel
(épaisseur du lit de ballast, charge TBC/jour, entretien, diagrammes de la voiture de
diagnostics, durée d’utilisation, etc.) en tenant compte de l’évolution future du trafic. La
procédure est définie par les services techniques, en accord avec l’autorité de
surveillance. Les marges de relevage à prévoir dépendent du «profil d’espace libre»
défini dans le R RTE 20012.
Le drainage permanent de la zone du radier doit être assuré. On appliquera les
principes définis aux sections 4.4 et 4.11.
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6 Lit de ballast
6.1 Structure
L’épaisseur minimale du lit de ballast sous le rail déterminant est définie dans le tableau
10. Le rail déterminant est celui qui est le plus proche de la couche de base.
N2, E2 – 0,30 1 1)
N3, E3 – 0,30 2
N4 – 0,25 2 2)
E4 0,20 2 2)
Tableau 10: Exigences minimales relatives à l’épaisseur du lit de ballast et catégories de ballast.
1)
La catégorie de ballast 2 est également possible pour la voie métrique.
2)
Ou ballast lavé non pollué 32/50
L’épaisseur maximale du lit de ballast mesurée sous le rail déterminant ne doit pas
dépasser 70 cm pour les raisons suivantes:
– homogénéité de la superstructure,
– stabilité latérale,
– facilité d’entretien ultérieurement,
– préservation du ballast.
Le profil du lit de ballast doit être établi selon les spécifications R 220.41 (R RTE 22041)
et R RTE 22541.
Un abaissement est à étudier dans les endroits où les projections de ballast sont
susceptibles de mettre en danger les personnes. Dans le cas de traverses en béton ou
en bois et si la vitesse de circulation est supérieure à 65 km/h, il convient d’abaisser le
lit de ballast dans les cases entre traverses pour éviter la projection de ballast.
Normalement, l’abaissement est de 5 cm à partir de la face supérieure de la traverse
sur une largeur d’environ 2,40 m (annexe A7). Pour les traverses en acier et en général
pour les appareils de voies, l’abaissement n’est pas autorisé.
Au-dessus d’une infrastructure rigide (tunnels, passages inférieurs, ponts, roches, etc),
il faut prévoir une couche de transition sous le lit de ballast pour atteindre une élasticité
suffisante (voir sections 4.2.4 et 5.2.4). Cette couche de transition peut être constituée
de ballast.
Il n’y a pas de marge de relevage de la voie selon le profil d’espace libre du
R RTE 20012 dans les épaisseurs citées précédemment.
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Dans le cadre des travaux de maintenance, le ballast est classé dans différentes
catégories de nettoyage au préalable. La classification suivante a fait ses preuves:
S1: ballast légèrement sali par les déchets d’exploitation et l’abrasion, facile à nettoyer.
S2: ballast moyennement sali par les déchets d’exploitation et l’abrasion, nettoyable.
S3: ballast fortement sali par les déchets d’exploitation et l’abrasion ou recouvert de
particules fines, non nettoyable.
S4: ballast enduit de particules fines par en-dessous, non nettoyable.
Le ballast nettoyé (machine de chantier ou station de criblage mobile) n’est pas
considéré comme du ballast usagé (réutilisation sur la voie selon la directive sur le
déblai de la voie).
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7.1 Ballast
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La largeur du pré-ballastage doit dépasser d’au moins 0,50 m des deux côtés latéraux
de la traverse.
En ce qui concerne les groupes de charges des voies N1/E1, N2, on respectera les
tolérances suivantes pour la couche de base compactée du pré-ballastage: hauteur sur
l’axe de la voie ± 2 cm, pente transversale dans la zone de la traverse ± 0,5 %, largeur
à partir de l’axe de la voie ± 5 cm, planéité dans toutes les directions: écarts locaux de
max. ± 3 cm à partir de la latte de mesure de 3 m.
Il revient aux responsables de la voie ferrée la tâche de définir les écarts admissibles
pour les autres groupes de charges des voies.
Lors du criblage du ballast, des mesures adaptées doivent être mises en œuvre pour
empêcher l’endommagement de la couche de base et l’endommagement de l’isolation
de l’infrastructure rigide (p. ex. relevage du profil en long avant le criblage du ballast).
7.2.1 Utilisation
Les couches d’étanchéité remplissent avant tout une fonction d’étanchéité pour
protéger contre l’infiltration d’eau. Par ailleurs, elles peuvent également avoir un effet
d’inhibition sur la prolifération de la végétation dans les voies et aux abords des voies.
Compte tenu de la fonction des couches d’étanchéité, les matériaux qui les composent
ainsi que le procédé de mise en place doivent être choisis en vue d’obtenir une
structure aussi imperméable que possible.
La couche d’étanchéité bitumeuse, pour autant qu’elle ait une épaisseur d’au moins 7
cm, peut également servir d’étanchéité dans les zones de protection des nappes
phréatiques (interdiction d’inflitration) suivant la norme SN 531 203. En revanche, il est
préférable d’éviter la pose de couches d’étanchéité minérales dans ces zones de
protection des nappes phréatiques en raison de leur vulnérabilité.
Au-dessous de la couche d’étanchéité, il faut toujours poser une couche de grave d’au
moins 0,25 m d’épaisseur, perméable à l’eau et arrêtant l’effet de capillarité
(mélange graveleux suivant la norme SN 670 119) sur les constructions nouvelles ou
lors de travaux de renouvellement réalisés avec la méthode génie civil. On considère
que le gravier arrête l’effet de capillarité lorsque la partie inférieure à 0,063 mm ne
dépasse pas 5 %.
Les valeurs utilisées pour évaluer la déformabilité (coefficient ME1 sur la couche de
base de la couche de fondation, déflexion élastique sur la surface de la couche
d’étanchéité) figurent à la section 4.2.1.
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7.2.2 Matériaux
7.2.2.1 Matériaux bitumeux
La composition du mélange AC RAIL ainsi que les caractéristiques des matériaux une
fois la couche d’étanchéité mise en place sont prescrites par la norme SN 640 430,
asphalte roulé, norme de base pour le AC RAIL 16 et 22. Cette norme contient aussi les
règles sur les couches d’étanchéité bitumeuses des chemins de fer. Pour obtenir les
caractéristiques requises, il est nécessaire de prévoir un liant relativement mou ainsi
qu’un dosage de liant et une teneur en sable et en filler relativement élevés.
L’expérience a montré qu’un champ d’essai est nécessaire. Les valeurs requises, de
teneur en vides et de pénétration, doivent être vérifiées au moyen de carottes prélevées
sur la couche mise en place.
Valeur Valeur
Propriété Norme 4) 5)
moyenne limite
6)
Valeur minimale de compactage [%] SN 640 430, tab. 7 ≥ 99 ≥ 97
4)
Moyenne formée à partir de quatre valeurs mesurées sur un tronçon de construction.
5)
La valeur limite est une valeur unique qui ne doit pas être dépassée, dans un sens ou dans l’autre.
6)
Cette valeur doit être respectée pour empêcher la prolifération de la végétation, y compris dans la zone de la
banquette et de l’épaulement du remblai.
7)
Liant 160/220, cf. SN 640 431-1-NA
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lométrie est définie à l’annexe A6, le grain le plus gros mesurant 16 mm. Ces
couches d’usure doivent se composer d’un matériau de grave bien calibré contenant
un liant naturel argileux, ou du carbonate (k < 10 – 7 m/s).
Habituellement, l’épaisseur de la couche correspondante est de 5 cm. Ces couches
d’usure ne seront posées que sur une couche de fondation sans liant.
La réduction permettant d’atteindre le diamètre maximal des grains prescrit s’obtient
par tamisage ou concassage, ce dernier mode de faire aboutissant à une qualité
supérieure.
7.2.3 Assurance-qualité
L’entrepreneur devra prouver, à ses frais, en collaboration avec le fournisseur de
l’enrobé, par des tests d’aptitude et des couches d’essais adéquats se déroulant sur le
chantier, que le matériau proposé et les épandeurs prévus pour ces travaux permettront
de garantir les coefficients de qualité prescrits. Sont par ailleurs applicables les normes
usuelles et les prescriptions applicables dans la construction des routes.
En cours d’exécution, l’entrepreneur procédera à des contrôles appropriés de mise en
place qui lui permettront de pallier aux défauts éventuels sur le champ. Pour mesurer le
degré de compactage sitôt après la mise en place de la couche bitumeuse ou de la
grave PSS, l’emploi de sondes à isotopes s’est révélé judicieux.
Le chef de projet/chef de chantier transmettra aux services spécialisés une copie de
tous les procès-verbaux d’essai (valeurs de déformabilité, degré de compactage,
carottes, teneur en eau, essais par infiltration et pompage, etc.).
7.3.1 Utilisation
Les spécifications techniques relatives aux mélanges graveleux utilisés pour les
couches de fondation sont définies dans la norme SN 670 119. Les spécifications
relatives à la grave PSS sont quant à elles précisées dans le présent règlement (cf.
section 7.4 et annexe A2).
Les matériaux suivants sont admis: mélange graveleux 0/45 (résistant au gel), mélange
graveleux 0/22 (résistant au gel) ou mélange graveleux 0/16 (résistant au gel).
Les mélanges graveleux doivent être utilisés lorsque les conditions d’exploitation au
cours de la mise en œuvre autorisent la mise en place de plusieurs couches pour
former l’infrastructure, à savoir la couche de fondation et la couche d’étanchéité (règle
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pour les constructions nouvelles selon le chapitre 4). Il est aussi possible de poser un
mélange graveleux comme unique couche de fondation pour autant que les exigences
environnementales le permettent.
Pour des raisons d’homogénéité du compactage, le diamètre maximal des grains doit
toujours être inférieur à la moitié de l’épaisseur de la couche mise en place.
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7.4.1 Utilisation
La grave PSS est utilisée là où, en raison des exigences de l’exploitation, l’on ne peut
mettre en place qu’une seule couche sous une voie existante. En règle générale, les
couches de grave PSS doivent cumuler les fonctions de couches d’étanchéité, de
fondation et de transition. La granulométrie de la grave PSS a été optimisée pour ce
domaine d’utilisation. Le matériau doit être validé par le service spécialisé compétent.
Lors de travaux de maintenance, il suffit de poser une couche de grave PSS (min. 30
cm d’épaisseur) comme couche d’étanchéité dans une zone de protection des eaux
souterraines (interdiction d’infiltration).
8)
L’homogénéité des granulats dans les mélanges de roches recyclées est insuffisante ou partiellement suffisante, ce
qui aurait pour effet un renforcement des contrôles de qualité, une variation des paramètres de mise en place
(teneur en eau optimale, masse volumique sèche) et une instabilité du comportement dans le cadre de variations de
la teneur en eau.
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Il y a lieu de faire une série de 10 contrôles par 500 m de couche de protection mise en
place.
Les mesures doivent être effectuées à 10 cm en-dessous de la surface de la couche de
grave.
Le degré de compactage moyen (moyenne arithmétique des différentes mesures d’un
tronçon de contrôle) ne doit pas être inférieur aux valeurs limites suivantes:
– 95 % lors de renouvellements avec mise hors service partielle de la voie,
– 97 % lors de renouvellements avec mise hors service intégrale de la voie.
Par tranche de contrôle, un nombre restreint E de valeurs est admis dans le domaine
90 % ≤ E < 95 % (renouvellements avec mise hors service partielle de la voie) resp.
92 % ≤ E < 97 % (renouvellements avec mise hors service intégrale de la voie); ce
nombre est égal
– au maximum à ⅓ des valeurs quand il y a au moins 10 mesures,
– au maximum à 2 valeurs quand il y a 5 à 9 mesures, et
– à aucune valeur quand il y a moins de 5 mesures.
Le tronçon de contrôle est homogène et suffisamment compacté si ces prescriptions
sont respectées. En cas de compactage insuffisant, il est nécessaire d’en déterminer la
cause conformément à la section 7.4.3.5.
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Pour atteindre les valeurs de compactage prescrites pour une couche de grave PSS de
30 cm (compactée), le nombre de passages avec l’engin de compactage doit être fixé
comme il suit:
– 4 avec des engins vibrants; mais avec un rouleau vibrant, il y a lieu d’effectuer un
passage supplémentaire sans vibrations afin d’empêcher la ségrégation de la
couche superficielle,
– 6 à 8 avec des rouleaux à pneus,
– 4 au minimum avec un vibrateur à plaques multiples du Puscal.
Le compactage de la grave PSS sur un sol mou est problématique. Lorsque des engins
vibrants sont utilisés, on relève systématiquement des valeurs de compactage
insuffisantes sur les couches d’étanchéité et de fondation posées en une couche sur
des sols mous. Dans la mesure du possible, il est préférable de prévoir la pose de
plusieurs couches en procédant à un compactage plus énergique (utilisation de
rouleaux plus lourds éventuellement).
Si l’épaisseur de la grave PSS compactée doit être de 35 à 40 cm, une double couche
doit être posée et être prise en compte dès la planification. Si le coefficient ME1 est
faible ou si la déformabilité est très grande, il faut employer un engin de compactage
léger pour traiter la couche inférieure ou, avec le Puscal, prévoir moins de passages
et/ou une plus grande vitesse.
9)
Implique un coefficient ME1 élevé ou une faible déformabilité de la plate-forme.
10)
Exige aplanissement une fois le compactage terminé.
11)
Défini par les CFF en collaboration avec l’ALA (Association des Laboratoires Accrédités). Les équipements d’essai
peuvent être utilisés pour tous les mélanges sans différence majeure dans la réalisation des essais.
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7.5 Géosynthétiques
Fonctions Description
Les exigences relatives au produit doivent être définies dans les documents d’appels
d’offres. A cet effet, on peut utiliser la fiche technique du produit (cf. SN 670 090).
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Séparation et Utilisation pour les tranchées drainantes Eviter l’érosion interne tout Propriétés mécaniques et hydrauliques. suivant
filtration pour abaisser le niveau des nappes en assurant la perméabilité. Tenir compte de la résistance SN 670 241
phréatiques ou pour évacuer les eaux aux intempéries, de la résistance
des voies. chimique et biologique.
Séparation et Utilisation si la surface rocheuse est Éviter tout mélange des couches. Propriétés mécaniques et hydrauliques. suivant
drainage haute. Pose en «sandwich» entre la Permettre l’écoulement latéral. Tenir compte de la résistance SN 670 241
couche de fondation et la couche de chimique.
drainage.
Protection Utilisation si la surface rocheuse est Empêcher un mélange de la couche de Propriétés mécaniques et hydrauliques. suivant
haute. Pose en «sandwich» entre la drainage avec des particules fines Tenir compte de la résistance SN 670 243
Renforcement et Utilisation en cas de terain naturel mou Simplifier l’exécution des travaux. Propriétés mécaniques et hydrauliques. suivant
séparation (CBR ≤ 3 %). Pose en-dessous du Atténuer la déformabilité et réduire Tenir compte de la résistance SN 670 242
Infrastructure et ballast
Renforcement Utilisation en cas de terrain naturel mou Simplifier l’exécution des travaux. Propriétés mécaniques et hydrauliques. suivant
(CBR ≤ 3 %). Pose de type matelas de Atténuer la déformabilité et réduire Tenir compte de la résistance SN 670 242
la couche de fondation. l’épaisseur de la couche de fondation. chimique.
Étanchéité Utilisation dans des zones de nappes Étanchéifier les tranchées drainantes et Propriétés mécaniques et hydrauliques. suivant
phréatiques ou en cas de vulnérabilité la banquette pour protéger les nappes Tenir compte de la résistance SN 670 275 et
des nappes phréatiques. phréatiques. aux intempéries, de la résistance EN 15382
chimique et biologique.
Exigences relatives aux géosynthétiques selon la ou les fonctions, l’utilisation, le but et les propriétés:
Protection Utilisation pour ménager l’ouvrage Allonger la durée d’utilisation. Propriétés mécaniques. suivant
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71
7.5.2 Durabilité
La durée d’utilisation dépend de l’exposition aux intempéries, ainsi que de facteurs
chimiques, biologiques et physiques. La réduction de la longévité qui en résulte doit
être prise en compte par le biais de facteurs de réduction (cf. SN 670 250,
EN 13250/A1, annexe B).
Pour éviter tout dommage, les géosynthétiques, s’ils restent longtemps entreposés à
l’extérieur (durée > 1 mois), doivent être protégés de l’humidité et du rayonnement UV.
Lorsqu’ils sont utilisés dans un sol normal, en présence d’une nappe phréatique de pH
pratiquement neutre (valeur de 4…9), la durabilité des géosynthétiques est suffisante
en général.
Il y a toutefois lieu de faire attention dans les cas suivants:
– utilisation en contact direct avec du béton frais, des couches stabilisées de chaux et
de ciment; il règne un milieu très alcalin,
– utilisation dans les tunnels en contact direct avec des eaux souterraines dont le pH
est pratiquement neutre (pH > 9 ou pH < 5).
– utilisation de géosynthétiques avec fonction drainante sous une charge importante.
La transmissivité diminue au cours du temps.
7.5.3 Pose
Lors de la pose de géosynthétiques, on veillera à ce qu’ils reposent à ras du terrain
naturel, sans plis. En cas d’adhérence souple (ne transmettant pas de force) de
certaines surfaces de géosynthétique,
– il y a lieu d’éviter tous chevauchements dans le sens longitudinal
– au moins 0,30 m de chevauchement dans le sens transversal si le terrain naturel
est plan
– au moins 0,50 m de chevauchement dans le sens transversal si le terrain naturel
n’est pas plan,
– au moins 1,00 m de chevauchement dans le sens transversal si le géotextile doit
être posé dans l’eau.
Pour les géosynthétiques qui ont pour fonction le «renforcement», s’appliquent les
exigences de liaisons avec adhérence, spécifiques à chaque projet.
Pour les géosynthétiques qui ont pour fonction la «filtration» ou le «drainage», on
veillera à ce que le point le plus bas ne se trouve pas en-dessous de la voie pour éviter
de mouiller la plate-forme par capillarité.
Pour les géosynthétiques qui ont pour fonction l’«étanchéité», on s’assurera qu’ils
soient posés par du personnel spécialement formé à ce travail. Les fabricants et les
distributeurs peuvent proposer des formations spécifiques ou réaliser le montage eux-
mêmes. Souvent, des consignes de pose sont également fournies.
Il est interdit de circuler directement sur les géosynthétiques. Une épaisseur de couche
de remblai d’au moins 0,30 m doit être mise en place.
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R RTE 21110 Infrastructure et ballast 73
7.6.1 Utilisation
En principe, le domaine d’application concernant les couches de matériaux stabilisés
est comparable à celui de la construction routière. Cependant, la mise en place d’une
couche de matériau stabilisé reposant directement sous le lit de ballast ou sous une
couche d’étanchéité n’est pas admise. Si les matériaux stabilisés sont trop compacts,
ils présentent une déformabilité très faible (risque de rupture) et ont tendance à subir
des fissures. C’est pourquoi ils ne sont pas indiqués pour lutter contre la remontée de
fines particules.
La valeur limite maximale de ME1 150 MN/m2 fixée à la section 4.2.1 est dépassée sur
une couche de base en matériau stabilisé. Normalement, la déflexion minimale de
40 [1⁄100 mm] sur une couche d’étanchéité bitumeuse ne peut pas non plus être
respectée lorsque la couche d’étanchéité est posée directement sur la couche
stabilisée. C’est pourquoi, au-dessus d’une couche de matériau stabilisé, il est
indispensable de mettre en place une couche élastique, perméable et assurant la
fonction filtrante (de la grave, p. ex.), d’une épaisseur minimale de 0,25 m.
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Les données de base servent aussi bien aux travaux de l’expert en géotechnique qu’à
ceux de l’auteur du projet. Il faut les réunir de la manière la plus complète possible
pendant la première phase de planification et les incorporer dans le mandat d’études
géotechniques.
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Dans le plan de situation doivent figurer les remblais, les tranchées, les zones pro-
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R RTE 21110 A1 Infrastructure et ballast 77
tégées, les conduites existantes et projetées, les chambres, les exutoires, etc. S’il n’y a
pas de profil en long, les altitudes et déclivités seront indiquées dans le plan de
situation. Pour chaque tronçon présentant des caractéristiques semblables, on établira
un profil normal dans lequel seront représentés l’infrastructure, l’évacuation des eaux,
la géométrie avec les cotes et les détails constructifs. Les points critiques pour lesquels
un profil en travers est nécessaire sont notamment les points les plus hauts et les plus
bas de l’évacuation des eaux.
Le rapport technique donne des informations supplémentaires par rapport aux plans; il
comprend la justification et la description de chaque partie du projet avec des notes
explicatives, les conditions d’exploitation pendant l’exécution des travaux, l’évaluation
des possibilités d’infiltration, les caractéristiques des exutoires, les zones protégées
ainsi que les coûts.
Le guide des contrôles orientés sur la sécurité A (SIOP A) guide le chef de projet à
travers le processus et définit les exigences relatives au contenu d’un dossier considéré
complet. La liste de contrôle SIOP A «Infrastructure» tient lieu d’autovérification du
projet.
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A2.1 Objet
Ces spécifications définissent les exigences de qualité des matériaux minéraux utilisés
dans les couches de fondation.
On distingue le mélange graveleux et la grave PSS.
Les mélanges graveleux et les mélanges non liés doivent être perméables et résistants
au gel (GW ou GP selon SN 670 004-2b). Les exigences de qualité sont définies dans
la norme SN 670 119-NA. Si ces exigences ne sont pas remplies (cf. section 7.3.1) ou
les preuves correspondantes manquent, le matériau ne doit pas être utilisé car il
risquerait de réduire la longévité de l’infrastructure.
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La grave PSS est un mélange non lié, résistant au gel, relativement imperméable,
constitué d’agrégats minéraux solides, durables et de granulométrie continue.
La grave PSS est un matériau naturel, préparé et dosé. Elle est utilisée là où, en raison
des exigences d’exploitation, on ne peut mettre en place qu’une seule couche sous la
voie existante.
Les exigences de qualité sont définies dans les normes SN 670 119-NA, EN 13242 et
EN 13285. On tiendra également compte des normes SN 670 901-1a (EN 932-1),
SN 670 902-1b (EN 933-1), SN 670 902-2a (EN 933-2), SN 670 902-3a (EN 933-3),
SN 670 902-5b (EN 933-5), SN 670 903-2c (EN 1097-2), SN 670 903-5b (EN 1097-5),
SN 670 330-1 (EN 13286-1), SN 670 330-2 (EN 13286-2), SN 670 330-47 (EN 13286-
47), SN 670 321a et SN 670 340-11 (TI 17892-11). Si ces exigences ne sont pas
remplies (cf. section 7.4.2) ou les preuves correspondantes manquent, le matériau ne
doit pas être utilisé car il risquerait de réduire la longévité de l’infrastructure et du
ballast.
Du fait de la spécificité de la granulométrie (cf. section A2.11 de cette annexe), on
renoncera à une normalisation au sens de la norme SN 670 119-NA.
Les exigences géométriques, physiques et chimiques applicables aux granulats de
grave PSS sont définies dans le tableau A2-1 (dans le sens des normes SN 670 119-
NA et EN 13242).
À préciser
Grains concassés
(groupes de grains 4/8, 8/16, 16/31,5, 31,5/63)
Selon d et remarque 1
Qualité de particules fines
(EN 13242, annexe A)
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R RTE 21110 A2 Infrastructure et ballast 81
Le tableau A2-2 reprend les propriétés et les exigences applicables à la grave PSS.
12)
Il est également possible de déterminer la plage de granulation inférieure (< 0,25 mm) par une analyse des boues.
13)
Essai en laboratoire sur une fraction 0/16 mm; étant donné la granulométrie régulière, on suppose que la fraction
complète est conforme à l’exigence.
14)
L’homogénéité des granulats dans les mélanges de roches recyclées est insuffisante ou seulement partielle, Cela
aurait pour effet un renforcement des contrôles de qualité, une variation des paramètres de mise en place (teneur
en eau optimale, masse volumique sèche) et une instabilité du comportement dans le cadre de variations de la
teneur en eau.
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Les spécifications suivantes concernant la détermination des valeurs CBR, des masses
volumiques sèches et des coefficients de perméabilité selon Darcy, conformément aux
sections A2.6 à A2.8 de la présente annexe.
Essai en Valeurs Section Teneur en eau Énergie Moule
laboratoire lors de la mise [MJ/m3]
en œuvre
Portance / Gel CBR, CBR2
A2.6 wopt 1,2 B
et CBRF
Masse
volumique ρd max et
A2.7 diverse 0,6 A ou B
sèche wopt
(Proctor)
Perméabilité
k A2.8 wopt 0,6 B
selon Darcy
Tableau A2-3:Vue d’ensemble des énergies et moules Proctor employés pour les différents essais en
laboratoire des sections A2.6 à A2.8
Moules Proctor
Il convient d’utiliser des équipements normalisés suivant la norme EN 13286-2.
D’autres dimensions de moule sont admises à condition que le laboratoire puisse
démontrer une correspondance suffisante avec les résultats des essais réalisés avec
des équipements normalisés (validation et essais de comparaison ou essais
circulaires).
Moule Proctor A – dimensions autorisées:
Diamètre [mm] Hauteur [mm]
100 ± 1 120 ± 1
Tableau A2-4: Moule Proctor A: Dimensions normalisées.
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R RTE 21110 A2 Infrastructure et ballast 83
Pour pouvoir comparer les résultats des essais CBR, les échantillons doivent être
réalisés en employant une énergie de compactage de 1.2 MJ/m3 pour la teneur en eau
optimale wopt (5 couches et 28 coups pour chacune avec des équipements normalisés).
L’essai de pénétration doit toujours être réalisé avec une charge suivant la norme
SN 670 321.
Pour pouvoir comparer les résultats des essais Proctor, les échantillons doivent être
réalisés en employant une énergie de compactage de 0,6 MJ/m3. À l’heure actuelle, les
possibilités sont les suivantes:
Moule Proctor A:
Poids du Diamètre de la Hauteur de Nombre de Nombre Énergie
marteau- surface de chute couches de coups par [MJ/m3]
pilon base [mm] [mm] couche
[kg]
2,50 ± 0.02 50,0 ± 0.5 305 ± 3 3 25 0,6
Tableau A2-7: Indications pour le compactage lors de la détermination de la masse volumique sèche dans
le moule Proctor A.
Moule Proctor B:
Poids du Diamètre de la Hauteur de Nombre de Nombre Énergie
marteau- surface de chute couches de coups par [MJ/m3]
pilon base [mm] [mm] couche
[kg]
2,50 ± 0.02 50,0 ± 0.5 305 ± 3 3 56 0,6
4,50 ± 0.04 50,0 ± 0.5 457 ± 3 5 13 0,6
Tableau A2-8: Indications pour le compactage lors de la détermination de la masse volumique sèche dans
le moule Proctor B.
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R RTE 21110 A2 Infrastructure et ballast 84
La perméabilité doit être déterminée dans le moule Proctor B sous une pression
constante dans un équipement d’essai conforme aux prescriptions de la norme
SN 670 340-11.
Les indications du tableau A2-9 doivent être observées pour pouvoir comparer les
valeurs de perméabilité. Les différentes spécifications sont les suivantes:
Équipement d’essai:
Le moule Proctor B doit être constitué d’une plaque filtrante en toile métallique ou d’une
plaque en laiton perforée. Il faut par ailleurs placer un papier filtrant grossier, un non-
tissé, etc., par-dessus la plaque filtrante, contre la grave PSS à mettre en place. La
largeur d’ouverture caractéristique est généralement de 0,05 – 0,07 mm.
Préparation des échantillons:
L’essai doit être réalisé avec la teneur en eau optimale wopt. Le matériau à tester doit
être en contact avec l’eau 12 heures avant le début de l’essai, puis stocké à
température ambiante dans des conteneurs adaptés et étanches à l’air pour empêcher
toute variation de la teneur en eau. Toutes ces mesures garantissent une absorption de
l’eau homogène. Ensuite seulement, le matériau est placé en couches dans le moule
Proctor B.
Réalisation de l’échantillon:
Les échantillons sont réalisés dans le moule Proctor B en employant une énergie de
compactage de 0.6 MJ/m3 avec la teneur en eau optimale wopt. Dans un premier temps,
les types d’essai doivent être validés avec les deux marteaux-pilons selon la masse
volumique Proctor déterminée (cf. tableau A2-7). Un exemple standard avec un
marteau-pilon de 2.5 kg et le moule Proctor est présenté dans le tableau A2-8.
Il convient de déterminer le poids volumique de l’échantillon à l’état humide, ce qui
permet ensuite de calculer la masse volumique sèche avec la teneur en eau de
l’échantillon parallèle. L’écart entre cette masse volumique sèche et la masse
volumique sèche maximale de l’essai Proctor ne doit pas dépasser 10 – 20 kg/m3.
Réalisation de l’essai:
De l’eau de distribution peut être utilisée pour réaliser l’essai. La saturation dure
jusqu’au premier ruissellement d’eau. La soupape d’échappement est ensuite refermée
pendant 15 minutes avant de pouvoir commencer l’essai. La mesure dure 5 à 10
minutes selon la quantité d’eau qui ruisselle. La durée totale de l’essai est d’au moins 8
heures. Après une première hausse de la perméabilité, la hausse maximale de
perméabilité consécutive ne doit pas dépasser 5▪10-6 m/s. Une plage de débit linéaire
est exigée pendant toute la durée de l’essai. Le résultat de l’essai est la moyenne des 3
mesures obtenues après 4, 6 et 8 heures.
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R RTE 21110 A2 Infrastructure et ballast 86
Examen complémentaire:
Le poids volumique à l’état humide et la teneur en eau de l’échantillon doivent être
déterminés. Ces valeurs permettront ensuite de calculer la masse volumique sèche
finale.
Lors du retrait de l’échantillon, il est important de vérifier si l’humidification s’est produite
sur toute la section transversale et si le non-tissé n’est pas colmaté. En effet, un non-
tissé colmaté réduirait le coefficient k. Si le non-tissé est colmaté, il faut recommencer
l’essai avec un gradient hydraulique plus faible pour garantir une plage de débit linéaire.
Surface de la couche
ME1 ≥ 40 MN/m2
d
.
d ≥ 0,30 m
0.4 m Base de compactage (plate-forme)
ME1 = 15…29 MN/m2
Degré de compactage ≥ 95 %
A2.10 Assurance-qualité
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Figure A3-1: Réception de l’infrastructure après la mise en place de la grave PSS Procès-verbal d’essai,
exemple CFF.
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R RTE 21110 A4 Infrastructure et ballast 89
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R RTE 21110 A4 Infrastructure et ballast 90
Production,
livraison, mise en place
La qualification doit être définie par le chemin de fer dans le cadre de la soumission et
être présentée par le soumissionnaire.
Les conditions techniques concernant la livraison de ballast de voie ferrée sont les
suivantes:
– l’expertise des bancs de roche est positive,
– l’examen de qualification du ballast s’est déroulé avec succès,
– l’appréciation de la carrière et de la logistique faite par l’entreprise de chemin de fer
est positive; la carrière est qualifiée en tant que fournisseur de ballast.
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R RTE 21110 A4 Infrastructure et ballast 93
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Figure A5-1: Procès-verbal d’essai du ballast de voie ferrée, exemple CFF (page 1 de 2).
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R RTE 21110 A5 Infrastructure et ballast 95
Figure A5-2: Procès-verbal d’essai du ballast de voie ferrée, exemple CFF (page 2 de 2).
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R RTE 21110 A6 Infrastructure et ballast 96
Remarque: Les figures représentées ci-après s’appuient sur des tamis à mailles
circulaires. La granulométrie des couches d’étanchéité à base d’eau liée à l’argile avec
des tamis à mailles carrées est définie dans la norme SN 640 744. Le plus gros grain
mesure 16 mm.
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R RTE 21110 A7 Infrastructure et ballast 97
Les désignations suivantes concernent tous les profils des annexes A7.2 à A7.5.
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R RTE 21110 A7 Infrastructure et ballast 98
A7.2 Profil normal pour des tronçons à simple voie (voie normale)
(Évacuation des eaux, cf. annexe séparée)
Figure A7-2: Profil normal pour des tronçons à simple voie (voie normale).
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R RTE 21110 A7 Infrastructure et ballast 99
A7.3 Profil normal pour des tronçons à double voie (voie normale)
(Évacuation des eaux, cf. annexe séparée)
Figure A7-3: Profil normal pour des tronçons à double voie (voie normale).
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R RTE 21110 A7 Infrastructure et ballast 100
A7.4 Profil normal pour des tronçons à simple voie (voie métrique)
(Évacuation des eaux, cf. annexe séparée)
Figure A7-4: Profil normal pour des tronçons à simple voie (voie métrique).
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R RTE 21110 A7 Infrastructure et ballast 101
A7.5 Profil normal pour des tronçons à double voie (voie métrique)
(Évacuation des eaux, cf. annexe séparée)
Figure A7-5: Profil normal pour des tronçons à double voie (voie métrique).
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R RTE 21110 A7 Infrastructure et ballast 102
Figure A7-6: Détail du système d’évacuation des eaux des tronçons existants, lorsque la place est
restreinte (voie normale).
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R RTE 21110 A7 Infrastructure et ballast 103
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R RTE 21110 A8 Infrastructure et ballast 104
A8.4.2 Sable
Sable rond ou concassé lavé 1/4.
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R RTE 21110 A8 Infrastructure et ballast 106
Dans le tableau ci-après sont définis les différents types d’évacuation des eaux suivant
la topographie et le mode d’évacuation des eaux. Ces différents types sont décrits dans
le tableau A8-1 et représentés sur les pages suivantes.
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R RTE 21110 A8 Infrastructure et ballast 107
Type 1: talus
Figure A8.5-2a: Type d’évacuation des eaux 2a, fossé avec surface végétalisée
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R RTE 21110 A8 Infrastructure et ballast 108
Figure A8.5-2b: Type d’évacuation des eaux 2b, fossé avec surface végétalisée et matériau d’étanchéité
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R RTE 21110 A8 Infrastructure et ballast 109
Figure A8.5-3a-2: Type d’évacuation des eaux 3a, tranchée drainante (corps filtrant en gravier rond, sable).
Figure A8.5-3b-1: Type d’évacuation des eaux 3b, tranchée drainante avec tube de filtration intégral
(corps filtrant en gravier rond)
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R RTE 21110 A8 Infrastructure et ballast 110
Figure A8.5-3b-2: Type d’évacuation des eaux 3b, fossé drainant avec drain perforé
(sable, corps filtrant en gravier rond)
Figure A8.5-3c: Type d’évacuation des eaux 3c, tranchée drainante avec tube de filtration partiel.
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R RTE 21110 A8 Infrastructure et ballast 111
Figure A8.5-4a: Type d’évacuation des eaux 4a, évacuation sans tranchée étanche
Figure A8.5-4b-1: Type d’évacuation des eaux 4b, évacuation avec tranchée étanche (constructions
nouvelles)
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R RTE 21110 A8 Infrastructure et ballast 112
Figure A8.5-4b-2: Type d’évacuation des eaux 4b, évacuation avec tranchée étanche (maintenance)
01.09.2015 © UTP
R RTE 21110 A9 Infrastructure et ballast 113
*)
X = 0,00077 • FI + 0,53
01.09.2015 © UTP
R RTE 21110 A10 Infrastructure et ballast 114
A10.2 Déformations
Les déformations du radier rocheux se répercutent sur la voie; c’est pourquoi il convient
de les estimer dès la phase d’étude. A ce sujet, il est particulièrement important de faire
la distinction entre les causes suivantes des déformations: gonflement, redistribution
des contraintes et tectonique.
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R RTE 21110 A10 Infrastructure et ballast 115
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