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Système

d’Information
de Gestion
GEA2

Objectifs
Un étudiant en GEA doit être capable de
 Comprendre et analyser les besoins en
information de gestion.
 Dialoguer avec divers intervenants
(directeur, informaticien).
 Contribuer à l’élaboration, l’implantation,
l’exploitation et l’évolution du système
d’information de gestion de l’entreprise.

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Ce cours a pour but d’introduire


une méthodologie de conception
du système d’information en
s’appuyant sur la méthode
MERISE.

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Bases de données
et méthode MERISE

 Conception d’un système d’information


(bases de données).
 Introduction aux bases de données
relationnelles.
 Mise en œuvre d’une base de données
(sous MS-Access).

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Introduction
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Conception de système
d’information

Exemple
Mise en place d’un système d’information
pour gérer toutes les données
nécessaires au bon fonctionnement d’une
entreprise.

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Problèmes dans le système actuel

 Livraison à mauvaise adresse.


 Courrier en copies multiples.
 Obligation de rappeler à chaque
communication téléphonique le nom, le
prénom, l’adresse, etc.

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Remarques
 Les mêmes données se présentent avec des
libellés différents (synonymes).
 Les mêmes données sont reproduites plusieurs
fois dans des services différents (redondance).
 Une même donnée prend parfois des valeurs
différentes. Exemple : adresse facturation dans
le service commercial et dans le service
comptable (polysème).
 Un service n’a pas toujours l’ensemble des
données.
 Besoin de mémoriser et de traiter des données
de quantité importante.
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Suggestion
 Créer une fiche unique par client qui
rassemble toutes les données accessibles
par tous les services.
 Gérer toutes les fiches client sur un micro-
ordinateur (en utilisant Access, Oracle…).

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Questions
 Quelles sont les données à mémoriser?
 Comment minimiser les données
redondantes?
 Comment structurer les données et
conserver des liens entre données?
 Comment décrire les traitements sur les
données?
 consultation,
 mise à jour.
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Eléments de réponse
 Utilisation d’un Système de Gestion de
Bases de Données Relationnelles (SGBD-R)
exemple : Access.
 Méthode de conception d’une Base de
Données,
exemple : Méthode MERISE.

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Système
d’information
et méthode MERISE
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I. Notion de Système d’Information


de Gestion
I. 1. Notion de système pour l’entreprise

 Un système est un ensemble d’éléments


matériels ou immatériels (hommes,
machines, méthodes, recettes, règles,
etc.) unis par des relations qui transforme,
par un processus, des éléments (les
entrées) en d’autres éléments (les
sorties).
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 Exemple : Une usine de montage de
voitures.
Pièces détachées Automobiles
Système
Entrées Sorties

 Modèle d’un atelier de fabrication :


Matières premières Produits finis
Système
Entrées Sorties

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 Le système correspondant à l’activité de


l’entreprise (transformation de flux) est
appelé système opérant (SO).
 L’entreprise a aussi besoin d’un système
de prise de décision lui permettant de
réaliser les objectifs fixés. Ce système est
appelé système de pilotage (SP).

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 Le SP procède à la régulation et au
contrôle du système opérant en décidant
du comportement de celui-ci.

Système de Pilotage
Informations Décision sur le SO
sur l’état du SO

Flux entrant Flux sortant


Système Opérant
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 Avec l’augmentation en quantité et en


complexité des informations échangées
entre ces deux systèmes, on a besoin
d’avoir un autre système qui stocke et
traite de façon plus efficace ces
informations. Ce système est appelé
système d’information (SI).

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 Modèle d’une organisation (ou entreprise)
selon la théorie des systèmes :
Système de Pilotage

Système d’Information

Entrée Sortie
Système Opérant
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I.2. Notion de Système d’Information (SI)

 Le SI est composé d’éléments divers


(employés, ordinateurs, règles et
méthodes, etc.) chargés de stocker et de
traiter les informations relatives au
système opérant (SO) afin de les mettre à
la disposition du système de pilotage (SP).

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Le SI possède deux aspects :


 Aspect statique (ou aspect données) :
 based’information,
 modèle (ou structure) de données.
 Aspect dynamique (ou aspect traitement) :
 circulation de l’information entre les différents
acteurs,
 évolution chronologique et causale des
opérations provoquées par des évènements.
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 Exemple d’un modèle selon systémique d’une
entreprise qui assemble et commercialise des PC :
Direction

Nouveaux produits Statistiques de ventes


et de pannes

Service commercial et comptable


Commandes Facture
Paiement
PC Assemblés Ordre de Panne
et livrés fabrication

Fournisseur
Pièces
Atelier Livraison
Client
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I.3. Système Automatisé d’Information (SAI)
 Dans un SI, on retrouve
 des décisions (homme)
 des actions programmées (machine)
 partie automatisable du SI.
 Un SAI est un sous-système d’un SI dans
lequel toutes les transformations
significatives d’information sont effectuées
par des ordinateurs.
 Un SAI permet une conservation et un
traitement automatique des informations.
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 Un SAI doit être


 intégré : une même information n’est
saisie qu’une fois en un point du
système et est récupérée dans tous les
fichiers concernés.
 durable et adaptable : les logiciels de
traitement des données (programmes)
sont indépendant des données.

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II. Conception d’un système
d’information
 La conception d’un SI consiste en
 une modélisation de l’entreprise (pour une
vision globale : modèle systémique),
 une modélisation de ses aspects statiques
(données : entités et association inter-entités);
 une modélisation de ses aspects dynamiques
(traitements : opérations déclenchées par des
événements).
 Cette conception nécessite une approche
progressive (niveaux d’abstraction).

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II.1. Nivaux d’abstraction

 Un SIG doit être durable et adaptable aux


changements.
 Par exemple, un changement de machine ne
doit pas entraîner une modification majeure
du système.
 Il est donc nécessaire de dégager des
niveaux correspondant aux préoccupations
différentes.
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a. Niveau conceptuel
 A ce niveau, sont représentées
 les informations et leurs relations,
 les utilisations qui en sont faites et les contraintes associées.
 Ce niveau définit les finalités de l’entreprise, c.-à-d. la
réponse à la question « que fait le système? »
 C’est le niveau le plus stable, il est invariant.
Recueillir, organiser et structurer l’information
 Modèle Conceptuel de Donnée
 Modèle Conceptuel de Traitement

Créer l’architecture
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b. Niveau organisationnel (ou logique)


 Ce niveau est moins stable.
 Il définit l’organisation à mettre en place dans
l’entreprise : il répond aux questions «comment?»,
« qui fera quoi, où et quand? »

 Modèle Logique de Donnée


 Modèle Organisationnel de Traitement

Envisager les solutions


organisationnelles et logiques
possibles face aux contraintes posées 27
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c. Niveau opérationnel (technique ou physique)


 Ce niveau est le moins stable.
 Il est souvent mis en cause par le changement du
matériel et/ou des logiciels.
 Il définit l’ensemble des moyens techniques, composé
de machines, de programmes et de fichiers, pour
répondre aux objectifs posés.

 Modèle Physique de Donnée


 Modèle Physique de Traitement

Faire le choix du matériel et des


logiciels compatibles avec les
solutions proposées. 28
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Niveau Données Traitements


Conceptuel MCD MCT
Logique et
Organisationnel
MLD MOT
Physique
(opérationnel ou MPD MPT
technique)

Analyse descendante : information globale

information élémentaire
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Différencier données et traitements

 Donnée : • entité = objet, individu du système


• association = lien, relation entre ces entités
• etc …

 Traitement : opération déclenchée par un évènement

 Evènement : fait survenant

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II.2. Flux d’information
 Une entreprise a besoin d’échanger des
informations entre d’une part, les composants du
SI et d’autre part, entre le SI et l’univers externe.
Ces informations sont portées par des
événements.
 Définition : on parle d’un événement lorsque
quelque chose survient et lorsqu’on s’en
aperçoit. Un événement déclenche une
opération.
 Exemple :
 passation de commande → édition d’un bon de
commande,
 arrivée du bon de commande au service commercial
→ consultation du stock, etc.
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II.3. Traitements
 Les traitements sont des opérations du SI
déclenchées par l’arrivée d’événements.
 Exemple : l’arrivée d’une commande d’un client
déclenchera la mémorisation de celle-ci et la
recherche des produits commandés.
 Exemple : l’arrivée de l’événement « Déclaration
de sinistre » déclenche l’opération « Vérifier la
garantie ».
 Un traitement peut être manuel ou automatique
dans un SI. Une BD ne s’intéresse qu’à la partie
automatisable du SI.

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II.4. Données
 Entité (objet ou individu). Représentation dans
un SI d’un objet de l’entreprise.
Exemple : client, commande, produit, etc.
 Association (ou relation). Lien entre les
entités.
Exemple : client passe une commande.
 Attribut (propriété ou donnée). Rubrique de
description d’une entité ou d’une association.
Exemple : nom et adresse du client (attribut de
l’entité «client»); date de la commande (attribut
de l’association passation de commande»). 33
Modèle conceptuel
de données (MCD)
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 L’objectif de MCD est de proposer une


représentation schématique de la partie statique
de l’entreprise (données et liens) en utilisant le
formalisme d’entité/association qui soit
abordable par tout utilisateur permettant un
dialogue clair avec les concepteurs.
 Le MCD obtenu ne doit inclure que des données
nécessaires au fonctionnement de l’entreprise et
les liens existants entre ces données.

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I. Approche intuitive : exemple.
 Soit la liste des données recensées dans un
établissement scolaire : adresse de l’élève, matière
enseignée, nombre d’heures, nom de la classe, nom du
professeur, nom de l’élève, prénom de l’élève, note,
numéro de salle.
 Soient les règles de gestion :
 R1 : à chaque classe est attribuée une et une seule salle.
 R2 : chaque matière est enseignée par un et un seul professeur.
 R3 : pour chaque classe et chaque matière est défini un nombre
fixe d’heures de cours.
 R4 : à chaque élève est attribuée (au plus) une seule note par
matière.
 R5 : l’établissement gère les emplois du temps des professeurs
et des élèves ainsi que le contrôle des connaissances.

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 Regroupement des données :


 données liées à la classe :
 nom de la classe,
 numéro de la salle.

 données liées à l’élève :


 nom de l’élève
 prénom de l’élève

 adresse de l’élève

 données liées à la matière :


 matière enseignée
 nom du professeur.

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 Trois objets indépendants : classe, élève et


matière.
 Les données comme «note», «nombre
d’heures» seules n’ont pas de signification en
tant que telles :
 la note dépend à la fois de l’élève et de la matière.
 le nombre d’heures dépend à la fois de la classe et de
la matière.
 Les données qui dépendent de plus que d’un
objet décrivent des liens entre ces objets : ex.
«élève» «avoir pour note dans» «matière».
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II. Concepts de base
I.1. Définitions (entité, association et attribut)
 Entité : représentation concrète ou abstraite d’un objet
appartenant au réel perçu à propos de laquelle on veut
enregistrer des informations. Exemple : l’objet «élève».
 Association : représente un lien entre deux ou plusieurs
entités (non nécessairement distinctes).
Exemple : l’association «avoir pour note dans».
 Attribut (propriété) : caractéristique ou qualité qui décrit
une entité ou une association. Exemple : l’attribut
«prénom de l’élève» de l’entité «élève».

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Classification des entités et des attributs

 Entité permanente.
Exemple : Client (Nom, Adresse, CA du mois M,
CA du mois M-1)
 Entité du type mouvement.
Exemple : Commande (N° Cde, Date Cde)
mémorisée dans le SI et issue de l’événement
«passation de commande».

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 Type d’un attribut : alphabétique (A), alpha-
numérique (AN) ou numérique (N).
 Format : Entier, réel (xxxxx,xx), date (jj/mm/aa).
 Dimension d’un attribut : nombre de
caractères nécessaires pour le coder. Exemple :
Dim(Nom)=10, Dim(CAm)=9.
 Nature d’un attribut : un attribut peut être
 soit élémentaire (E) soit concaténé (CON) (s’il est
du type AN par exemple).
 soit élémentaire (E) soit calculé (CAL) (s’il est du
type N).
 signalétique (SIG) ou de situation (SIT) (s’il se
trouve dans une entité permanente).
 mouvement (M) (s’il se trouve dans une entité de
type mouvement). 41
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 Attribut composé ( attribut concaténé)
exemple : Adresse = {N°}+ {Rue}+ {Code postal}+
{ville}.
 Attribut dérivé ( attribut calculé)
exemple : L’âge à partir de la date de naissance.
 Valeur d’un attribut : symbole utilisé pour
représenter un fait élémentaire.
 Domaine : ensemble des valeurs que peut prendre
un attribut.
Exemples :
 Couleur  {rouge, orange, jaune, vert, bleu, violet}
 Age  {x: x>0 et x<120}.
 Prix des produits de 1 à 10000€.

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 Dictionnaire des données : liste des


attributs nécessaires pour la gestion visée,
avec précision sur leur type, nature,
dimension, format ainsi que sur leur
signification.

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II.2. Occurrences
 Occurrences d’une entité : l’entité exprime un type, un
ensemble dont les éléments sont appelés occurrences de
l’entité.
Exemple : l’entité « élève » aura quatre occurrences :

 Albert Dupont
 James West
 Noémie Dupont
 Sophia Dali

 Occurrences d’un attribut : Les propriétés (attributs)


prennent des valeurs appelées également occurrences de
la propriété.
Exemple : l’attribut « prénom de l’élève » prend l’une des
valeurs : {Sophia, Noémie, James, Albert}

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Entité Attribut Valeur

Nom Dupont
Prénom Albert
Adresse 3 rue de Voltaire, 54400 Longwy
Entité Attribut
Age 16Valeur
Année d’étude_ Seconde
Nom
etc. … James
Prénom West
Adresse 3 rue de Voltaire, 54400 Longwy
Entité AgeAttribut 16Valeur
Année d’étude_ Seconde
Nom
etc. … Dupont
Prénom Noémie
Adresse 3 rue de Voltaire, 54400 Longwy
Entité Attribut
Age 16Valeur
Année d’étude_ Seconde
Nom
etc. … Dali
Prénom Sophia
Adresse 3 rue de Voltaire, 54400 Longwy
Date de naissance 10/08/1989
Année d’étude Seconde
etc. …
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 L’entité et ses propriétés sont schématisés graphiquement comme suit

Nom entité
Nom propriété 1
Nom propriété 2
 Dans l’exemple traité :
etc.

Élève
 Nom
 Prénom
 Date de naissance
 Adresse
 Année d ’étude 46
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II.3. Identifiant d’une entité :

 Une entité doit être dotée d’un identifiant.


 L’identifiant fait partie des propriétés de l’entité.
 Sa valeur doit être différente pour chaque
occurrence de l’entité : il décrit chaque occurrence
de l’entité d’une façon unique.

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Nom Prénom Date de naissance etc.
Dupont Albert 01/06/88 ...
West James 17/02/84 ...
Dupont Noémie 19/07/86 ...
Dali Sophia 10/08/89 ...
 Pour distinguer les Dupont, on ajoute un attribut
« Numéro d’élève ».
Numéro d’élève Nom Prénom Date de naissance etc
1 Dupont Albert 01/06/88 ...
2 West James 17/02/84 ...
3 Dupont Noémie 19/07/86 ...
4 Dali Sophia 10/08/89 ...
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 L’entité avec ses propriétés (dont l’identifiant)
est schématisée : Nom entité
Identifiant
Nom attribut 1
Nom attribut 2
etc.

 Un identifiant d’une entité doit être


 univalué et non nul : à une occurrence de l’entité correspond une
et une seule valeur d’un identifiant;
 discriminant : à une valeur d’un identifiant correspond une et une
seule occurrence de l’entité ;
 stable : une occurrence donnée d’entité doit conserver la même
valeur d’identifiant jusqu’à sa destruction ;
 minimal : si l ’identifiant est élémentaire il est nécessairement
minimal. Dans le cas d’un identifiant composé, pour que celui-ci
soit minimal, il faut que la suppression d’un de ses composants lui
fasse perdre son caractère discriminant. 49
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II.4 Formalisme

Nom entité 1 Nom entité 2


Identifiant 1 Nom de l’association Identifiant 2
Nom attribut 1 •attribut 1 Nom attribut 1
•attribut 2
Nom attribut 2 Nom attribut 2
etc. etc.

 Exemple
Elève
 N° SS élève Classe
 Nom Appartenir
 Code Classe
 Prénom  Désignation
 Date naissance  N° salle
 Adresse
 Année d’étude 50
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II.4 Formalisme
 Pour les entités
 un nom à chaque entité,
 les noms de tous les attributs qui la décrivent,
 schématisées sous forme d’un rectangle
divisé en deux parties.
 Pour les associations
 un nom à chaque association,
 les noms de tous les attributs qu’elle porte et
des entités qu’elle associe,
 schématisées sous forme d’un ovale divisé en
deux parties et relié aux rectangles.
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II.5. Dimension d’une association

 Occurrence d’une association : elle correspond à


 une et une seule occurrence de chacune des entités
associées,
 l’occurrence de chacun des attributs qu’elle porte
correspondant aux occurrences des entités associées.
 Dimension d’une association : Le nombre
d’occurrences d’entités concernées par une
occurrence de l’association est appelé sa
dimension.

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 Exemple 1 : dimension = 2 → association binaire :

Elève
Matière
 N° SS élève Avoir pour note
Siglematière
 Nom
 Prénom note Désignation

 Date naissance etc.


 Adresse
 Année d’étude

Exemple 2 : dimension = 3  association ternaire :


Professeur

Matière Enseigner Classe
•Nbre d’heure
… …
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GEA2

 On dit que les entités « élève » et


« matière » participent à l’association
« avoir pour note ».
 On dit que les entités « matière » et
« professeur » et « classe » participent à
l’association « enseigner ».

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Elève
 N° SS élève Matière
 Nom_élève Avoir pour note Siglematière
 Prénom _élève Désignation_mat
 Date_naissance
 Adresse
 Année_étude

Appartenir

Professeur

Classe  Code_prof.
Enseigner
 Code Classe  Nom_prof.
•Nbre_heures
 Désignation_classe  Prénom_prof

 N° salle  Statut_prof
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GEA2

III. Contraintes d’intégrité

 Ce sont les règles relatives aux données


qui doivent être incorporées au modèle
afin d’assurer la cohérence de la base
d’information.
 Exemple d’incohérence :
 une commande n’est passée par aucun client;
 la date de fin de location est antérieure à la
date de début de location.

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GEA2

III.1. Cardinalité

 Définition : les cardinalités d’une entité


dans une association mesurent, lorsque
l’on parcourt l’ensemble des occurrences
de cette entité, le minimum et le maximum
de leur participation à l’association.
On note (min, max).

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GEA2
Avoir pour note
 Exemple
6
Elève Matière
Dupont Albert Avoir pour note Compta.
14
Elève Matière
Avoir pour note
West James Math.
8
Elève Avoir pour note Matière
Dupont Noémie Info
15

Elève Avoir pour note


Dali Sophia 12

Cardinalité de l’entité « élève » : (0,2).


Cardinalité de l’entité « matière » : (0,3). 58
GEA2
 Le formalisme peut être ainsi simplifié :
0,2 Avoir pour note 0,3 Matière
Elève
-Nom élève -Note -Matière enseignée

 En général, on utilise n pour remplacer une cardinalité


supérieure à 1.
 On a alors quatre types de cardinalité :
 (0,1) : une occurrence de l’entité ne participe jamais plus d’une fois à
l’association ;
 (1,1) : une occurrence de l’entité participe toujours une et une seule fois
à l’association ;
 (1,n) : une occurrence de l’entité participe toujours au moins une fois à
l’association ;
 (0,n) : aucune précision n’est fournie quant à la participation des
occurrences de l’entité à l’association.

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III.2. Règles de gestion

 Les règles de gestion du MCD précisent les contraintes


d'intégrité qui doivent être respectées par le modèle.
 Exemple : en plus des règles de gestion R1-R5, le MCD
d’une école peut avoir les règles de gestion suivantes :
 R6 : un professeur fait au moins un enseignement.
 R7 : une classe a au moins un enseignant.
 R2 (rappel) : chaque matière est enseignée par un et un seul
professeur.
 Le MCD sera
Professeur
1,n …
Matière 1,1 Enseigner 1,n Classe
•Nbre_heures
… …
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GEA2
Elève
 N° SS élève Matière
 Nom_élève (0,n) Avoir pour note (0,n) Siglematière
 Prénom _élève Désignation_mat
Note
 Date_naissance
 Adresse
 Année_étude

(0,1)
(1,1)
Appartenir

Professeur
(1,n)
Classe
(1,n) (1,n)  Code_prof.
Enseigner
 Code Classe  Nom_prof.
•Nbre_heures
 Désignation_classe  Prénom_prof

 N° salle  Statut_prof
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GEA2
III.3. Contraintes d’intégrité syntaxiques

 Elles portent sur un attribut et peuvent


concerner soit son format, soit son
domaine.
 Exemples:
 Prix d’un produit doit être un nombre réel
positif.
 Une date doit prendre le format JJ/MM/AA.

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III.4. Contraintes d’intégrité sémantique

 Elles portent sur la cohérence des sens de


plusieurs attributs et s’appliquent soit à
 des attributs de la même entité ou association,
 des attributs d’entités ou associations différentes.
 Exemples
 Dans l’entité « Vol » (N° vol, Date vol, Heure départ,
Heure arrivée), Heure départ > Heure arrivée.
 Dans les entités « Produit » et « Client », La somme
des CA des produits = la somme des CA clients.

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GEA2
III.5. Contrainte d’intégrité fonctionnelle
(ou dépendance fonctionnelle)
III.5.1. Définitions
 En mathématiques, la notion de DF entre deux ensemble A et B
exprime le fait qu'à chaque élément a de A correspond un seul
élément b de B.
A  B
 En Modélisation Conceptuelle des Données sous MERISE, cette
notion de DF, appelée parfois Contrainte d'Intégrité Fonctionnelle
(CIF), s'applique dans les cas suivants :
 DF intra-entité : il s'agit d'une DF entre l'identifiant d'une entité et
les autres attributs de l'entité.
 DF intra-relation : il existe une DF entre l'identifiant obtenu par
concaténation des identifiants des entités de la collection d'une
association et les éventuels attributs de l'association.
 Il existe des "DF triviales" entre l'identifiant de l'association et les
identifiants des entités qu'elle relie.
 On appelle collection d'une association la liste des entités liées.
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GEA2
III.5. Contrainte d’intégrité fonctionnelle
(ou dépendance fonctionnelle)
On dit qu’il existe une DF (dépendance fonctionnelle) entre deux
entités ou attributs A et B, on note A → B, si toute occurrence de A
détermine une seule occurrence de B.
III.5.2. DF entre attributs :
 Exemples
 Code_client → Nom_client.
 N°bon_de_cde+Réf_prod → Qté commandée.
 La DF a → b est dite élémentaire si aucune partie de a ne détermine b.
 La DF a → b est dite directe (ou non associative) s’il n’existe pas
d’attribut c tel que a → c et c → b.
III.5.3. DF entre entités ou Contrainte d’Intégrité Fonctionnelle :
 Exemple : un élève appartient toujours à une et une classe :

Elève 1,1 Appartenir 1,n Classe


… …

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DF
GEA2
III.5. Contrainte d’intégrité fonctionnelle
(ou dépendance fonctionnelle)
III.5.4. DF inter-entités via une association binaire
 Il existe des DF inter-entités si l'une des cardinalité
maximum de l'association est égale à 1. Dans ce cas, il
est possible d'orienter le lien entre les entités et de
remplacer l'association par une DF.
 On parle de DF forte (resp. DF faible) lorsque la
cardinalité minimum de l'entité source de la DF est égale
à 1 (resp. 0).
 Exemple : enfant (moins de 16 ans) et classe
ENFANT
N° SS DF CLASSE
Nom 1,1 0,n
N° Classe
Prénom Nom établissement

ENFANT
N° SS DF CLASSE
Nom 0,1 0,n
N° Classe
Prénom Nom établissement 66
GEA2
III.5. Contrainte d’intégrité fonctionnelle
(ou dépendance fonctionnelle)
 Lorsqu'il existe de part et d'autre d'une association binaire
des cardinalités maximales égales à 1, une règle de
modélisation stipule que l'entité source de la DF est celle
dont les occurrences apparaissent postérieurement.
 Exemple : appel de cotisation et le règlement
correspondant.
REGLEMENT
APPEL COTISATION
N° règlement DF
1,1 0,1 N° Classe
Date règlement
Nom établissement

 Une DF liant deux entités est également appelée CIF


(Contrainte d’Intégrité Fonctionnelle)
REGLEMENT
APPEL COTISATION
N° règlement CIF
1,1 0,1 N° Classe
Date règlement
Nom établissement
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GEA2
III.5. Contrainte d’intégrité fonctionnelle
(ou dépendance fonctionnelle)
 Une DF ou une CIF est un lien non porteur de propriété. Une
association binaire ayant une cardinalité maximale de 1, porteuse de
propriété peut toujours être remplacée par une DF ou une CIF.

CONTRAT SOUSCRIPTEUR
SOUSCRIRE
N° contrat 1,1 0,n N° souscripteur
Date souscription

 Les DF sous-jacentes sont les suivantes :


N° contrat  N° souscripteur
N° contrat, N° souscripteur  Date souscription

 La propriété de pseudo-transitivité permet de déduire la DF suivante :


N° contrat  Date souscription
CONTRAT CIF SOUSCRIPTEUR
N° contrat 1,1 0,n N° souscripteur
Date souscription

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GEA2
III.5.4. Caractéristiques des DF
 Réflexivité : a→a.
Exemple : Réf →Réf.
 Projection : a →b+c  a →b et a →c.
Exemple : Réf → Design+PU  Réf → Design et Réf → PU.
 Augmentation : a → b  c: a+c → b.
Exemple : Réf → PU  Réf+Design → PU.
 Additivité : a → b et a → c  a → b+c.
Exemple : Réf → PU et Réf → Design  Réf → Design+PU.
 Transitivité : a → b et b → c  a → c.
Exemple : Réf → Code_TVA et Code_TVA → Taux_TVA
 Réf → Taux_TVA.
 Pseudo-transitivité : a → b et b+c → d  a+c →d.
Exemple : Réf → Code_TVA et Code_TVA+PU → Taux_TVA
 Réf+PU → Taux_TVA.

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GEA2
IV. Règles relatives au MCD pour sa
mise au propre
La mise au propre du MCD s'effectue à
travers 3 opérations :
 la vérification,
 la normalisation,
 la décomposition.

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GEA2
VI.1 La vérification
 Règle de non-répétitivité : à toute occurrence de
l'entité ou de l'association correspond au plus une valeur
de tout attribut qui lui est associé.
 Règle d'homogénéité : les attributs rattachés à une
entité ou à une association doivent avoir un sens pour
toutes les occurrences de l'entité ou de la association.
 Règle de distinguabilité : les occurrences d'une entité
doivent être distinguables. Cela induit la compréhension
de l'entité et se traduit par le choix de l'identifiant.
 Règle de normalisation d'une relation : chaque
attribut d'une association doit dépendre
fonctionnellement de la totalité des entités formant la
collection de l'association .
 Respect des règles de gestion : les règles de gestion
relatives aux données, dégagées lors de l'étude de
l'existant, doivent avoir été traduites dans le MCD
(cardinalités, etc.). 71
GEA2
Quelques erreurs de modélisation
 Cas 1 : Attribut répétitif
Professeur
Matricule
Nom
Matière

L'attribut "Matière" peut prendre plusieurs valeurs si le


prof. peut enseigner plusieurs matières.
Solution

Professeur Matière
1,n Enseigner
Matricule 1,n Code
Nom Matière

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GEA2
Quelques erreurs de modélisation
 Cas 2 : Attribut sans signification
Personnel
Matricule
Nom
Matière
L'attribut "Matière" ne prend pas de valeur pour une
secrétaire ou un surveillant.
Solution

Personnel
Matricule
Nom

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GEA2
Quelques erreurs de modélisation
 Cas 3 : Dépendance incomplète
Commande Produit
1,n Concerner
N° Bon 1,n Réf
Qté Date
Désign.
P.U.
L'attribut "Date" ne dépend pas du produit et l'attribut "Qté" peut
prendre plusieurs valeurs.
Solution

Commande Produit
1,n Concerner
N° Bon 1,n Réf
Date Qté Désign.
P.U.
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GEA2

IV. 2. La normalisation du MCD

 1ère Forme Normale (1FN) : élémentarité des attributs et existence de l'identifiant.


Tous les attributs doivent être élémentaires par rapport au choix de gestion et il
doit y avoir un identifiant à chaque entité.

ETUDIANT ETUDIANT
Nom N° étudiant
n'est pas 1FN Nom est 1FN
Prénom
Age Prénom
Adresse Age

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GEA2

 2ème Forme Normale (2FN) : DF élémentaire de l'identifiant.


Tout attribut d'une entité doit dépendre de l'identifiant de cette entité par une
dépendance fonctionnelle élémentaire.

ETUDIANT
Code_Option, N°_étudiant n'est pas 2FN
Nom
Prénom
Nom option

ETUDIANT

est 2FN
N°_étudiant SUIVRE OPTION
Nom 0,n 0,n
Code_option
Prénom Nom option

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GEA2

 3ème Forme Normale (3FN) : DF élémentaire et directe.


Tout attribut d'une entité doit dépendre de l'identifiant par une DF
élémentaire et directe.

ETUDIANT

Code_étudiant n'est pas 3FN


Nom
Prénom
Code_option
Nom_option

ETUDIANT

est 3FN
N°_étudiant SUIVRE OPTION
Nom 0,n 0,n
Code_option
Prénom Nom_option

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GEA2
 4ème Forme Normale (4FN) : DF complète (cas de l'identifiant concaténé).
Si une entité a un identifiant concaténé, un des attributs composant
l'identifiant ne doit pas dépendre d'un autre attribut.
Exemple :
RG1 : tout prof enseigne une et une seule matière.
RG2 : toute classe n'a qu'un seul prof par matière.

COURS
Matière, N° classe n'est pas 4FN
N° prof

COURS CLASSE
ENSEIGNER DANS
N° prof
0,n 0,n N° classe est 4FN
Matière N° prof

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GEA2
1FN : élémentarité des attributs et existence de l'identifiant.

2FN : DF élémentaire de l'identifiant.

3FN : DF directe de l'identifiant.

4FN : DF complète de l'identifiant : si l'identifiant


est concaténé, un composant ne doit pas être en
DF avec un autre attribut.

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GEA2
V. Les étapes pour la construction d'un MCD
L'étude de l'existant

 Interview de la direction (Système de Pilotage).


 Objectifs principaux.
 Liste des postes de travail.
 Délimiter le champs de l’étude.
 Interview des postes de travail (Système Opérant) .
 Recenser et décrire les tâches exécutées.
 Observer la circulation des informations.
 Apprendre le langage de l’entreprise.
 Etablissement d’une liste des règles de gestion.
 Construction d’un dictionnaire de données (DD).

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GEA2
Autres étapes de la construction d'un MCD

 Epuration du dictionnaire des données (DD) en


enlevant 
 les synonymes (les données identifiées différemment et ayant le
même sens);
 les polysèmes (les données utilisant les mêmes orthographes mais
décrivant des réalités différentes) : il faut leur attribuer des noms
différents.
 Construction du GDF (Graphe des Dépendances
Fonctionnelles).
 Extraire du DD la liste des attributs qui ne sont ni concaténés, ni
calculés.
 Ne pas considérer les DF transitives pour obtenir un GDF avec une
couverture minimale (répondant à la 3FN).
 Transformation du GDF en MCD.
 Mise au propre du MCD.
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GEA2
Informatisation du SI d’une société de vente

Une société de vente souhaite informatiser son SI actuel


(manuel) qui contient essentiellement des données
figurant sur des bons de commande ou factures du
type :
N°Bon …………………… Date ……………………
Nom client ………………………………………………………………
Adresse ………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………….

Nom représentant …………………………………………

Réf. Design. Qté PU Montant


………… ………… …… ……… …………
………… ………… …… ……… …………

Total …………
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GEA2
En utilisant le schéma de construction détaillé
précédemment, établir le MCD de leur nouvelle base de
données. On suppose que certaines opérations ont déjà
été effectuées :
 Recueil des informations (interview du SI existant)
 R1 : un client peut passer une ou plusieurs commandes ou ne
passer aucune commande;
 R2 : une commande concerner au moins un produit;
 R3 : une commande concerne un et un seul client;
 R4 : une commande est assurée par un et un seul représentant qui
n’est pas toujours le même pour un client donné.
 Construction d'un dictionnaire de données (DD) :
établissement de la liste des attributs à partir des informations
recueillies. Comme le SI actuel est manuel, il n’existe pas
nécessairement des codifications, on imaginera qu’il existe des codes
pour identifier les entités évidentes …
Par exemple, « Cocli » pour CLIENT et « Corep » pour
REPRESENTANT seront créées, on les marquera d’un (*) pour 83
signifier qu’elles n’existent pas encore.
GEA2
 Le dictionnaire des données (DD)
SIGNIFICATION TYPE (1) LONGUEUR NATURE REGLE DE CALCUL
  (2) (3) OU INTEGRITE (4)

NoBon N° de bon de Cde N 4 E M


Date Date Cde N 6 E M Forme jj/mm/aa (5)

*CoCli Code client ? ? E SIG A créer


NomCli Nom client A 30 E SIG
Adresse Adresse client AN 60 CON SIG Rue + Ville
RueCli Rue client AN 30 E SIG
Vilcli Ville client A 30 E SIG
*CoRep Code représentant ? ? E SIG A créer
NomRep Nom représentant A 30 E SIG
Réf Réf. de produit AN 5 E SIG 1 lettre + 3 chiffres
Désign Désignation produit A 30 E SIG
Qté Quantité commandée N 3 E M Entier > 0
PU Prix unitaire N 7 E SIG Forme : 9999,99
Montant Montant ligne N 8 CAL M PU  Qté
Total Total commande N 9 CAL M Somme des montants

(1) A(lphanumérique) N(umérique) A(lpha)N(umérique)


(2) E(lémentaire) CON(caténé) CAL(culé)
(3) M(ouvement) SIG(nalétique) SIT(uation)
(4) Règle de calcul pour les attributs calculés ou contraintes d’intégrité syntaxique éventuelles
(5) jj : 01 à 31, mm : 01 à 12, aa : 00 à 99.
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GEA2

 Epuration du dictionnaire des données


 Les données à ne pas prendre en compte
dans un MCD sont, en général, les données
calculées et concaténées.
 Seront supprimées : Adresse, Montant et
Total.

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GEA2

 Le graphe des dépendances fonctionnelles


Ref NoBon

Design PU Date
Qté

CoRep CoCli

NomRep NomCli RueCli VilleCli

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GEA2

 Le graphe des dépendances fonctionnelles


Ref NoBon

Design PU Date
Qté

CoRep CoCli

NomRep NomCli RueCli VilleCli

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GEA2
 Transformation du GDF en MCD
Règles de transformation

 R1 : les données sources d'au moins une DF (celles


qui sont soulignées sur le GDF) représentent les
identifiants des entités dont les attributs sont les
cibles de ces DF.
 R2 : Les flèches restantes deviennent des
associations. Les données déterminées par une DF
conjointe deviennent des attributs portés par
l’association.
 R3 : Les règles de gestion doivent permettre de
trouver les cardinalités.
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GEA2
Application de la 1ère règle (R1)

PRODUIT COMMANDE

Ref NoBon
Design Date
PU Qté

CLIENT
REPRESENTANT
CoCli
CoRep NomCli
NomRep RueCli
VilleCli

89
GEA2
Application des règles R2 et R3

PRODUIT COMMANDE
0,n CONCERNER 1,n
Ref NoBon
Design
Qté Date
PU

1,1
1,1
OBTENIR PASSER

0,n
0,n
CLIENT
REPRESENTANT
CoCli
CoRep NomCli
NomRep RueCli
VilleCli
90
GEA2

 Enfin, les règles de vérification, de


normalisation et de décomposition
doivent permettre la mise au propre du
MCD.

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