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B. DEMARCHE D'UNE MISSION D'AUDIT INTERNE.

La conduite d'une mission d'audit interne se structure en trois grandes étapes : la préparation de la
mission (A), le déroulement de ladite mission (B) et sa conclusion (C). Au cours de cette mission,
l'auditeur utilise plusieurs méthodes et outils (D).

1. Phase de préparation de la mission.

La mission d'audit interne commence par un ordre de mission, lequel ouvre officiellement la phase de
préparation de la mission qui est notamment axée sur la détermination du risque d'audit. Le risque
d'audit étant défini comme le risque que l'opinion donnée par l'auditeur soit biaisée du fait d'une
anomalie significative contenue dans les états financiers.

Par ailleurs lors de cette phase, seront définis aussi les objectifs de la mission. Cette dernière peut avoir
des objectifs généraux et des objectifs spécifiques. Ces objectifs sont consignés dans le rapport
d'orientation de la mission.

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Les objectifs généraux s'assureront que les principes liés à la sécurité des actifs, à la fiabilité des
informations, au respect des règles et directives et voir à l'optimisation des ressources sont respectés.

Quant aux objectifs spécifiques, il faudra préciser de façon concrète la manière dont les auditeurs
réaliseront un certain type de diligences.

Il importe de préciser lors de l'analyse du risque d'audit que l'auditeur doit avoir la maîtrise de
l'environnement de l'entité à auditer avant de procéder à la mission proprement dite.

2. Phase de déroulement de la mission.

Cette phase débute par une réunion d'ouverture ; cette réunion présente à l'audité les objectifs assignés
à la mission : c'est l'examen du rapport d'orientation.

Ensuite, de commun accord avec l'audité, il sera établi un chronogramme des diligences à effectuer par
l'auditeur : c'est le planning de travail. Par la suite, c'est l'entrée dans la phase pratique. Ici les auditeurs
mettront en exergue leur expertise, pour entre autre évaluer le contrôle interne et procéder à des
travaux de révision.

L'évaluation du contrôle interne :

Elle permet à l'auditeur d'apporter un jugement de qualité sur l'ensemble de sécurités mises en oeuvre
pour maîtriser le fonctionnement des activités et par voie de conséquence, d'apporter des améliorations
susceptibles de rendre le contrôle interne plus performant. Chaque dysfonctionnement, chaque
anomalie constatée lors de l'analyse du contrôle interne donne lieu à l'établissement d'une feuille de
révélation des problèmes apparents (FRAP).

. Cette analyse va se faire à plusieurs niveaux. Nous les résumerons sur le tableau synthétique proposé
par Antoine MERCIER et Philippe MERLE dans « Mémento pratique Francis Lefebvre, audit et
commissariat aux comptes ». A la fin de l'évaluation du contrôle interne, où seront évalués les points
forts et les points faibles de l'entité auditée, l'auditeur ressortira les points de non compétitivité et
proposera des solutions susceptibles de renverser la tendance

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Schema de la démarche de l'évaluation du contrôle interne

Analyse du risque inhérent

Description des procedures

Test de conformité ou de

compréhension

Prise de connaissance des procédures

Points forts appliqués et

efficaces

Identification des points forts

Tests de permanence

Première evaluation du contrôle interne

Analyse du risque de non permanence

Evaluation finale du contrôle interne

Points forts non appliqués et/ou non efficaces

Faiblesses de contrôle interne

Exploitation de l'évaluation du contrôle interne


La révision des comptes en ce qui la concerne portera sur la conciliation entre les données recueillies
des différents centres de l'entité auditée pour vérifier leur similitude. La vérification des pièces
probantes n'en sera pas des restes.

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3. Phase de finalisation de la mission.

A la suite de la mise en oeuvre de toutes les diligences par l'auditeur pour remplir son cahier de charges,
il sera établi un rapport de mission. Ce dernier est établi à partir des différentes FRAP. Ledit rapport
contiendra les problèmes rencontrés, leurs causes et les recommandations faites par les auditeurs. Il
devra respecter un certain nombre de principes :

- Il doit avant sa phase de finalisation être présenté aux responsables audités pour amendement;

- Il doit être établi de manière claire, objective, convaincante et diffusé le plus rapidement possible ;

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- Il doit être conçu pour les besoins de ses utilisateurs et doit donc être compréhensible par eux. Il sera
subdivisé en deux parties dont l'une est la synthèse de l'autre : le détail.

Pour clôturer leur mission, les professionnels d'audit tiendront une réunion de clôture ù seront
présentés les conclusions de la mission qui leur a été assigné. Ils présenteront lors de cette réunion les
techniques et les outils dont ils ont utilisé.

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4. Techniques et outils Les auditeurs mettront en oeuvre :

- Les procédures analytiques : L'utilisation des procédures analytiques dans le cadre d'un audit interne
consiste : « à faire des comparaisons entre les données résultant des comptes et des données
antérieures, postérieures ou prévisionnelles de l'entité ou des données d'entité similaires afin d'établir
des relations entre elles ; à analyser les variations significatives et les tendances ; à étudier et à analyser
les éléments ressortant de ces comparaisons. »4

- L'observation physique : L'objectif ici est de s'assurer de l'existence réelle des actifs acquis par
l'organisation auditée ;

- La confirmation directe : c'est le fait de recueillir les informations concernant les opérations réalisées
par l'entreprise auprès des différents partenaires avec qui l'audité les a réalisé, le but étant de détecter
les différences entre les informations en provenance de l'audité et de ses partenaires ;
- Les sondages : L'étendue des opérations effectuées par l'organisation rend très fastidieuse une analyse
exhaustive de toutes les informations. A cet effet, le sondage permet de déterminer les comptes,
opérations ayant un caractère significatif et sur la base desquels les opérations d'audit interne seront
effectuées.

Parmi les outils qu'utiliseront les auditeurs pour arriver à leurs fins, l'on peut citer l'outil informatique,
les questionnaires.

4 ANTOINE MERCIER, PHILIPPE MERLE, « Mémento pratique Francis Lefebvre, audit et commissariat aux
comptes », Editions Francis Lefebvre, Paris, 2002, Page 413

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