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Carrière et vie d’un ouvrier, 1947 – 1974

Des premières années difficiles


Richard obtient son certificat d’études en 1947 à 14 ans. Le lendemain, il entre comme apprenti chez un chaudronnier d’art à Etain,
dans la Meuse. Dans leur trois-pièces-cuisine, sans douche ni salle de bains, (ses parents) vivent au jour le jour. Son CAP de
serrurier fait de lui en 1950 un ouvrier qualifié ; en 1954, il gagne 20 000 francs par mois (2060 francs actuels). Après son mariage
en 1954, sa femme prend un travail chez un fabricant de baigneurs. En 1958, elle apporte au ménage 35 000 francs par mois (2 870
francs actuels) en multipliant les heures supplémentaires ; de quoi acheter le mobilier. L’entreprise de Richard fournit au couple le
petit logement, le chauffage et l’électricité. (…)

La découverte de la consommation
« C’est vers 1960 que j’ai senti ma situation s’améliorer », dit-il. Cette année-là, il touche 743 francs par mois (5 520 francs
actuels) et il fête un grand événement, sa première voiture, une 2 CV achetée d’occasion, à crédit, 3 000 francs. Le frigo et la télé
viennent aussi à cette époque. Richard comprend que le crédit lui permet d’améliorer son sort un peu plus vite, mais, en Lorrain
prudent, n’en prend jamais qu’un seul à la fois. Il s’émerveille sur la 3 CV achetée en 1965, neuve celle-là, pour 7 500 francs, soit
près de six mois de son salaire (1 286 francs) (7 922 francs actuels). (…)
En 1970, Richard gravit un nouvel échelon en achetant une GS (une Citroën de milieu de gamme) pour 14 N000 francs ; il en est à
2 000 francs de salaire mensuel (9 840 francs actuels). (…) Martine, née en 1958, et Sandrine, née en 1966, découvrent pour la
première fois les grandes vacances lointaines dans la caravane payée 14 000 francs en 1974, Objectif, le même chaque année : le
camping municipal de Narbonne.
« Demain la France », L’expansion, octobre-novembre 1985.

Carrière et vie d’un ouvrier, 1947 – 1974


Des premières années difficiles
Richard obtient son certificat d’études en 1947 à 14 ans. Le lendemain, il entre comme apprenti chez un chaudronnier d’art à Etain,
dans la Meuse. Dans leur trois-pièces-cuisine, sans douche ni salle de bains, (ses parents) vivent au jour le jour. Son CAP de
serrurier fait de lui en 1950 un ouvrier qualifié ; en 1954, il gagne 20 000 francs par mois (2060 francs actuels). Après son mariage
en 1954, sa femme prend un travail chez un fabricant de baigneurs. En 1958, elle apporte au ménage 35 000 francs par mois (2 870
francs actuels) en multipliant les heures supplémentaires ; de quoi acheter le mobilier. L’entreprise de Richard fournit au couple le
petit logement, le chauffage et l’électricité. (…)

La découverte de la consommation
« C’est vers 1960 que j’ai senti ma situation s’améliorer », dit-il. Cette année-là, il touche 743 francs par mois (5 520 francs
actuels) et il fête un grand événement, sa première voiture, une 2 CV achetée d’occasion, à crédit, 3 000 francs. Le frigo et la télé
viennent aussi à cette époque. Richard comprend que le crédit lui permet d’améliorer son sort un peu plus vite, mais, en Lorrain
prudent, n’en prend jamais qu’un seul à la fois. Il s’émerveille sur la 3 CV achetée en 1965, neuve celle-là, pour 7 500 francs, soit
près de six mois de son salaire (1 286 francs) (7 922 francs actuels). (…)
En 1970, Richard gravit un nouvel échelon en achetant une GS (une Citroën de milieu de gamme) pour 14 N000 francs ; il en est à
2 000 francs de salaire mensuel (9 840 francs actuels). (…) Martine, née en 1958, et Sandrine, née en 1966, découvrent pour la
première fois les grandes vacances lointaines dans la caravane payée 14 000 francs en 1974, Objectif, le même chaque année : le
camping municipal de Narbonne.
« Demain la France », L’expansion, octobre-novembre 1985.

Carrière et vie d’un ouvrier, 1947 – 1974


Des premières années difficiles
Richard obtient son certificat d’études en 1947 à 14 ans. Le lendemain, il entre comme apprenti chez un chaudronnier d’art à Etain,
dans la Meuse. Dans leur trois-pièces-cuisine, sans douche ni salle de bains, (ses parents) vivent au jour le jour. Son CAP de
serrurier fait de lui en 1950 un ouvrier qualifié ; en 1954, il gagne 20 000 francs par mois (2060 francs actuels). Après son mariage
en 1954, sa femme prend un travail chez un fabricant de baigneurs. En 1958, elle apporte au ménage 35 000 francs par mois (2 870
francs actuels) en multipliant les heures supplémentaires ; de quoi acheter le mobilier. L’entreprise de Richard fournit au couple le
petit logement, le chauffage et l’électricité. (…)

La découverte de la consommation
« C’est vers 1960 que j’ai senti ma situation s’améliorer », dit-il. Cette année-là, il touche 743 francs par mois (5 520 francs
actuels) et il fête un grand événement, sa première voiture, une 2 CV achetée d’occasion, à crédit, 3 000 francs. Le frigo et la télé
viennent aussi à cette époque. Richard comprend que le crédit lui permet d’améliorer son sort un peu plus vite, mais, en Lorrain
prudent, n’en prend jamais qu’un seul à la fois. Il s’émerveille sur la 3 CV achetée en 1965, neuve celle-là, pour 7 500 francs, soit
près de six mois de son salaire (1 286 francs) (7 922 francs actuels). (…)
En 1970, Richard gravit un nouvel échelon en achetant une GS (une Citroën de milieu de gamme) pour 14 N000 francs ; il en est à
2 000 francs de salaire mensuel (9 840 francs actuels). (…) Martine, née en 1958, et Sandrine, née en 1966, découvrent pour la
première fois les grandes vacances lointaines dans la caravane payée 14 000 francs en 1974, Objectif, le même chaque année : le
camping municipal de Narbonne.
« Demain la France », L’expansion, octobre-novembre 1985.

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