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SOMMAIRE

Sommaire
Mot du président de la Région ................................................................ 1
Programme de la manifestation ............................................................. 2
Le développement durable
Qu’est-ce que c’est ? .................................................................................. 3
Une notion récente .................................................................................. 4
De Stockholm à Rio : la naissance d’un concept ............................................... 5
Les grands principes du développement durable .............................................. 6
Les fondements de la réussite ..................................................................... 7
Les outils du développement durable ............................................................ 8
Deux exemples de projets menés
avec une démarche de développement durable ............................................... 9
L’Agenda 21 local
Qu’est-ce que c’est ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
Quels sont les avantages à mettre en place un Agenda 21 local ?
Les acteurs de l’Agenda 21 local
Vers un Agenda Réunionnais
Réalités et spécificités du territoire Réunionnais ............................................ 11
On ne part pas de rien ............................................................................. 12
Qu’apportera un Agenda 21 Réunionnais ? .................................................... 13
Comment procéder ? ............................................................................... 14
Les thèmes et pistes pour 2002 .................................................................. 15
Annexes
Glossaire .............................................................................................. 16
Pour en savoir plus ................................................................................. 17
Fiche de suggestions, de remarques, de demandes d’informations complémentaires . . .18
Fiche d’inscription à un groupe de travail ..................................................... 19

Rédaction : Odile Conchou, consultante


Service Communication Région Réunion
Réalisation : métis
Impression : Graphica

Documents réalisés en papier et carton recyclé


MOT DU PRÉSIDENT DE LA RÉGION

La Réunion apparaît souvent comme un laboratoire des problèmes auxquels


est confrontée la planète. Le défi du développement durable en est une
illustration.

L'alternative est simple : soit notre île trouve les voies d'un développement
durable, soit les agressions à l'environnement et aux équilibres à préserver
seront telles qu'aucun développement ne sera possible et viable.

Le Sommet de la Terre qui s'est déroulé en 1992 à Rio, a abouti à ce même


constat : si rien ne change, l'activité humaine menace la survie de la planète.

Comme à l'échelle du monde, La Réunion doit relever, à un horizon de 2 à 3


décennies, de nombreux défis : une progression démographique accélérée, les
contraintes liées à ce que l'on appelle la mondialisation, les conséquences des
changements climatiques,…

La triste actualité du cyclone Dina vient nous rappeler que seule une gestion
prévisionnelle, économe et intégrée du territoire peut permettre de répondre
aux besoins actuels sans nuire à l'avenir des générations futures.

Ainsi, comme l'a préconisé le Sommet de Rio, une nouvelle approche de déve-
loppement s'impose pour concilier, de manière globale, le développement éco-
nomique, la cohésion sociale et la préservation du patrimoine naturel. Aucun
problème ne peut être résolu s'il n'est pas replacé dans sa globalité : c'est la
démarche de "l'Agenda 21".

La Réunion peut démontrer la pertinence de cette nouvelle démarche fondée


sur une méthode globale, participative et partenariale, et devant assurer la
cohérence des politiques menées.

C'est à cette ambition que la Région vous propose de participer, en partena-


riat étroit avec l'Etat et le Département, et avec la participation des acteurs
de la société réunionnaise.

L'adhésion de tous est indispensable à la réussite de cette démarche, que nous


lançons le 14 février prochain et à laquelle nous avons l'honneur de vous
convier.

Paul Vergès
Sénateur
Président du Conseil Régional de La Réunion

!
PROGRAMME DE LA MANIFESTATION

Lancement
14 février 2002, 13h30.
ADPE,
Parc des Expositions
du Chaudron
13 H 30 Accueil

14 H 00 Ouverture
Par M. le Président du Conseil Régional

14 H 10 Présentation

14 H 20 Le Développement Durable :
une ambition pour le XXIe siècle
Par Agorah 21

14 H 40 L’Agenda 21 : un outil novateur


Par le Comité 21

15 H 00 Le contexte réunionnais
Par l’État, la Région et le Département

15 H 30 Echanges avec les participants

16 H 30 Pause

16 H 45 Synthèse

17 H 00 Discours du Président du Conseil Général


Discours du Président du Conseil Régional
Discours du Préfet

18 H 00 Clôture de la rencontre - Cocktail

!
LE DÉVELOPPEMENT DURABLE :
QU’EST-CE QUE C’EST ?
Un développement durable

La définition communément acceptée est celle donnée en Concrètement est qualifié de durable, un développement
1987 par le rapport Brundtland1. qui garantit à la fois, et à long terme, (maintenant et dans
le futur) le progrès économique, social et environnemental
de nos sociétés en visant :
" Le développement durable est un développement - une croissance économique efficace, satisfaisant les
qui répond aux besoins du présent sans compromettre besoins de tous et limitant les coûts,
la capacité des générations futures à répondre aux
- une cohésion sociale offrant à tous un accès à l’emploi
leurs. "
et à une haute qualité de vie,
- l’amélioration et l’entretien de l’environnement (ce qui
nous entoure) dont dépend la vie.
Pour le Comité 212, le développement durable, "c’est porter
attention aux générations à qui l’on confiera sa commune [sa C’est donc un nouveau modèle de développement de
Région] ; c’est donner, dans la durée, une priorité à la gestion et nos sociétés qu’il faut mettre en place.
au patrimoine au moins autant qu’aux équipements; c’est ména-
ger les ressources non renouvelables et donc recycler davantage,
être économe des territoires et des espaces, être respectueux de
l’environnement, encourager les emplois durables (entretien, ser-
vices de proximité,…), éviter les ruptures d’équilibre par les
risques majeurs (inondations, incendies de forêt, glissements de
terrain, accidents technologiques,…), réduire la dégradation du
cadre de vie, gérer les milieux fragiles, l’eau, l’air, les sols ; c’est
réduire la pauvreté, l’exclusion ; c’est encourager l’écocitoyen-
neté ; c’est être solidaire avec le monde."

SOCIAL Équitable
ÉCONOMIQUE

Durable
Vivable Viable

ENVIRONNEMENT

Les trois piliers du développement durable

1
Brundtland G. H., 1988 :
Notre avenir à tous (version française), Éditions du fleuve, Montréal
2
Comité 21, 1995 :
Bien gérer votre commune aujourd’hui pour leXXIe siècle.

3
LE DÉVELOPPEMENT DURABLE :
UNE NOTION RÉCENTE
Un développement durable

Le développement durable correspond à la volonté de se maintenu voire accentué les inégalités entre pays riches
doter d’un nouveau projet de société qui tente de remé- et pays pauvres, population riche et population pauvre
dier aux excès d’un mode de développement dont les limites au sein d’un même pays, d’une même région ou d’une
sont devenues perceptibles dès le début des années 701. même ville. Le creusement des inégalités est tel qu’il a
conduit à l’exclusion et à la constitution d’une société à
deux vitesses. Pourtant les pays développés n’ont jamais
A cette époque, on a pris conscience que les activi- été aussi riches et les progrès du développement aussi
tés économiques généraient des atteintes à l’environ- sensibles.
nement visibles, localisées (déchets, fumées d’usines, Il convient donc d’accorder la plus grande priorité aux
pollutions des cours d’eau,…), à effet immédiat et dont besoins essentiels des plus démunis. C’est ce que
les responsables étaient aisément identifiés. C. Brodhag qualifie de concept de besoin et qui est le
Des administrations spécialisées (ministères de "pilier" social du développement durable.
l’Environnement) ont été créées et les premières régle-
mentations spécifiques sont apparues (loi sur la pro- UNE AUTRE FAÇON D’AGIR
tection de la nature,…). Les traitements envisagés
étaient curatifs : on traitait les pollutions en aval, par Le développement économique ne peut donc plus se
leur dilution.2 concevoir, aujourd’hui et pour l’avenir, sans prendre
en compte le progrès social, la lutte contre les inéga-
Au cours des années 80, c’est l’existence de pollutions lités et la préservation de l’environnement et des res-
et de dérèglements globaux (trou dans la couche d’ozo- sources naturelles. C’est le sens que revêt la notion de
ne, pluies acides, désertification, effet de serre, défo- développement durable.
restation,…) qui a été découverte et portée à la connais-
sance du public. Ces atteintes au milieu naturel sont
diffuses et leurs origines et leurs responsables ne sont La réalisation d’un développement durable nécessitera de
pas clairement identifiables. profondes modifications dans les modèles actuels de déve-
On a alors admis que leurs effets pouvaient être loin- loppement, de production, de consommation et de com-
tains, indirects et avoir des répercutions à long terme. portement. Elle nécessite de dépasser les cloisonnements
Des approches intégrées des problèmes ont été instau- entre services, entre spécialités, entre acteurs.
rées et examinées avec toutes les parties concernées.
Les traitements étaient préventifs et on préconisait des Ce n’est pas une pratique nouvelle et spécialisée qui vien-
technologies propres. drait s’ajouter aux outils politiques existants. Il doit non seu-
lement les imprégner, mais aussi les renouveler et les coor-
Le dernier rapport du WWF (World Wide Fund for donner en leur donnant une cohérence. Il s’agit de
Nature) 3 confirme ces faits. Il fait état d’un déclin de reconsidérer les politiques existantes à la lumière des impé-
33 % de l’état des écosystèmes de la Terre au cours des ratifs du développement durable plutôt que de rajouter de
30 dernières années. Ce déclin va de pair avec l’accrois- nouvelles procédures étiquetées "développement durable"
sement d’environ 50 %, durant la même période, de la aux politiques.
pression [écologique] exercée par l’humanité sur la pla-
nète. Cette pression dépasse, depuis les années 70, le
rythme de régénération de l’espace où vit l’ensemble
des êtres vivants de notre planète (biosphère).
Cette pression explique la décroissance des espèces
vivantes au rythme de 1 % par an, les changements
climatiques,…

Par ailleurs, sur le plan économique et social, il appa-


raît que les politiques de ces 20 dernières années ont

1
Ministère de l’Équipement, des Transports et du Logement, 1998 :
Villes et développement durable. Dossier documentaire. Centre de
documentation de l’urbanisme.
2
Brodhag, 2001 : Principes et logiques du développement durable :
vers un Agenda 21 pour l’île. Interventions à la Région et au Conseil Général
de La Réunion. 10 – 14 septembre 2001.
3
Source : WWF, Living planet report 2000,
http://www.panda.org/livingplanet/lpr00

4
DE STOCKHOLM À RIO :
LA NAISSANCE D’UN CONCEPT
Un développement durable

Une trentaine d’années nous séparent de l’émergence de C’est la conférence des Nations Unies sur l’environ-
la notion de développement durable. Les approches de l’en- nement et le développement (Sommet de la Terre de
vironnement ont considérablement changé durant cette Rio en 1992) qui consacre pleinement le terme de déve-
période. loppement durable.
Cette période est marquée par un ensemble d’évènements En présence de milliers d’associations, 173 États signent
et de grands sommets internationaux qui ont consacré l’ap- un programme d’actions pour le XXIe siècle : " l’Agenda
parition de cette notion. 21 ". Ce programme définit les 27 principes qui per-
mettraient de concilier les trois piliers du développe-
A la fin des années 60 apparaît une prise en compte ment durable : la protection de l’environnement, l’effi-
de la dégradation des milieux naturels liée à la crois- cacité économique et l’équité sociale. L’Agenda 21 aborde
sance économique. Le Club de Rome1 lance un cri d’alar- les problèmes urgents d’aujourd’hui et cherche aussi à
me sur le constat de dégradation des écosystèmes par préparer le monde aux tâches qui l’attendent au
la croissance économique, avec le slogan "halte à la crois- XXIe siècle (d’où le nombre 21).
sance"2. Après Rio, le développement durable inspirera toutes
C’est à cette époque qu’apparaissent les grands mou- les conférences internationales, les traités européens,
vements de l’écologie politique et qu’une prise de les réglementations nationales de certains pays,…
conscience commence à se faire dans l’opinion publique. Cette notion est progressivement passée dans les dis-
Les indicateurs sur l’état de la planète sont dans le rouge cours et les actes politiques.
attestant que les dégradations à l’environnement sont
importantes. Au niveau européen, la charte d’Aalborg (1994) signée
alors par 80 collectivités, concrétise l’engagement de
En 1972, le sommet des Nations Unies sur l’envi- l’Europe dans le développement durable. Elle invite les
ronnement de Stockholm met en garde la commu- signataires à soutenir le programme d’Agenda 21 et à
nauté internationale sur l’épuisement des ressources élaborer des plans d’actions globaux à moyen et à long
naturelles. La notion d’éco-développement naît alors. terme, en vue de garantir le développement durable.
Elle prône un mode de développement intégrant les Cette charte a été signée par 670 collectivités lors des
contraintes environnementales. C’est à cette époque conférences de Lisbonne (1996) et Hanovre (1999).
que sont créés la plupart des ministères de
l’Environnement (France : 1971).

En 1987, Madame Gro Harlem Brundtland, présiden-


te de la Commission mondiale sur l’environnement et
le développement, soumet à l’assemblée générale
des Nations Unies, un rapport intitulé : "Our commun
future3". Ce texte introduit la notion de développement
durable. Il présente la protection de l’environnement
comme une priorité internationale, exigeant de réfor-
mer le système économique. Le développement durable
entre alors véritablement dans la sphère politique.
Le rapport Brundtland est une étape essentielle dans
le chemin qui mène les États et les acteurs socio-éco-
nomiques à reconnaître la nécessaire évolution des
modes de développement. Pour la première fois sont
liées les notions d’environnement et de solidarité envers
les générations futures, ce qui induit en particulier
les principes de responsabilité, de prévention, de pré-
caution… et l’échelle du long terme dans les prises de
décision.

1
Groupe issu du Massachusetts Institute of Technology
2
Comité 21, 2001 : Territoires et développement durable
3
" Notre avenir à tous "

!
LES GRANDS PRINCIPES
DU DÉVELOPPEMENT DURABLE
Un développement durable

L’HOMME DOIT RESPECTER


L’homme doit respecter les générations
présentes et futures LES GÉNÉRATIONS PRÉSENTES
Principe de responsabilité : "nous sommes tous res- ET FUTURES
ponsables de nos actions" et principe pollueur-payeur
"qui dégrade doit payer" Nous sommes responsables de nos actions et décisions vis-
à-vis de la part de l’humanité qui n’a pas accès à des condi-
Principe de solidarité dans le temps et dans l’espa-
tions de vie et de cultures décentes et vis-à-vis de nos enfants
ce : "léguons à nos enfants un monde vivable, réduisons les
et des enfants de ceux-ci (les générations futures) à qui nous
fossés de notre monde et de nos sociétés à deux vitesses"
devons transmettre des conditions de vie acceptables.
Gérer le développement durable, c’est assurer la
Les politiques conçues et mises en œuvre aujourd’hui doi-
cohérence entre le social, l’économique et
vent permettre aux générations futures d’assurer leur propre
l’environnement, maintenant et dans le futur
développement et de vivre dans un monde viable. Nous ne
Principe de précaution : "n’attendons pas l’irréparable devons donc pas épuiser les ressources naturelles (pétrole,
pour agir" gaz, espèces vivantes, surfaces habitables,…) dont auront
Principe de prévention : "mieux vaut prévenir que besoin nos enfants pour assurer leur propre développement
guérir" ou aggraver les pollutions des milieux indispensables à leur
vie (océans, rivières, atmosphère,…) et leur équilibre.
Principe d’économie et de bonne gestion : "qui veut
De même, nous ne pouvons tolérer que nos décisions aug-
voyager loin ménage sa monture et réduit ses gaspillages"
mentent l’écart entre les pays riches et les pays pauvres ou
Principe de transversalité et de globalité : "mesurons au sein de la population des pays riches. La pauvreté et l’ex-
toutes les conséquences d‘un projet" clusion compromettent les structures sociales et écono-
miques.
La participation de chacun au processus de
développement durable est indispensable Cette solidarité et cette responsabilité sont collectives
Principe de participation : "tous concernés, tous déci- (les États, les collectivités locales) mais également indivi-
deurs, tous acteurs" duelles (chacun d’entre nous). Le comportement de cha-
cun a un impact sur les pollutions et les ressources, sur les
Gouvernance inégalités locales mais également mondiales.

Principe de subsidiarité : "traitons les problèmes au En matière d’environnement par exemple, les choix énergétiques
plus près de l’endroit où ils se posent". (électrique, solaire, éolien,…) que nous faisons, que ce soit pour
la collectivité ou dans chaque maison (dans la mesure où il y a
possibilité de choix), ont des répercutions sur les ressources, les
pollutions, l’emploi, à un niveau local mais également planétai-
En définitive, on peut définir le développement durable re (réchauffement climatique,…).
comme la mise en pratique d’un certain nombre de prin-
cipes contribuant à l’amélioration du bien-être des Nous devons donc faire appel à l’innovation technologique, finan-
hommes, à davantage de justice sociale et au respect des cière et sociale et concevoir des modes de production et de
écosystèmes. Il s’agit de penser et d’agir autrement, de consommation qui permettent de réduire les impacts des acti-
mettre en œuvre de nouvelles démarches, de nouvelles vités humaines sur les milieux naturels, sur la santé, sur l’éco-
méthodes. nomie.
Le développement durable désigne une direction à
prendre. C’est un processus d’évolution, d’amélioration La responsabilisation de chacun débouche sur la notion de
en continu bien plus qu’un but ou une série d’objectifs pollueur – payeur. Les responsables des pollutions, des nui-
précis à atteindre. sances, des dégradations de l’écosystème qu’ils soient indus-
C’est une notion évolutive, fonction de la progression triels, agriculteurs, particuliers, braconniers,… doivent payer
des connaissances sur l’environnement, le social et l’éco- pour réparer leurs dégâts et non la collectivité.
nomique et des effets d’apprentissage.

Lors de la Conférence de Rio en 1992, les principes de l’ac-


tion pour un développement durable ont été définis.

L’homme est au centre du concept de


développement durable.
"Il a droit à une vie saine et productive en harmonie avec
la nature."

!
LE DÉVELOPPEMENT DURABLE :
QU’EST-CE QUE C’EST ?
Un développement durable

GÉRER LE DÉVELOPPEMENT processus de décision, qu’ils soient professionnels ou


citoyens.
DURABLE, C’EST ASSURER Il s’agit d’associer les citoyens aux projets qui les concer-
LA COHÉRENCE ENTRE LE SOCIAL, nent et de trouver des solutions de compromis.
Le développement durable entend promouvoir la "démo-
L’ÉCONOMIQUE ET cratie participative", l’approche citoyenne, animée par l’au-
L’ENVIRONNEMENT, AUJOURD’HUI torité locale, c’est-à-dire remplacer la simple information
des citoyens sur les projets ou les politiques (parfois déjà
ET DEMAIN. finalisés) par la mise en place d’une véritable concertation
et d’une responsabilisation avant toute prise de décision.
Nous devons combiner les perspectives de long terme et La concertation se fonde sur une écoute réciproque, sur le
la nécessité d’agir dans l’immédiat. Agir dans le long terme respect des interlocuteurs. Elle permet l’expression des opi-
signifie penser les actions et les politiques au-delà de 4 ou nions, des attentes et des besoins.
5 ans et donc anticiper, autant que possible, leurs consé- Elle implique la transparence, c’est-à-dire la fourniture aux
quences dans le futur. partenaires de toutes les informations nécessaires et des
explications utiles à la compréhension des enjeux.
L’introduction de certaines espèces de plantes ou d’animaux exo- Elle repose sur la conviction que le dialogue est plus avan-
tiques, sans réflexion sur leur comportement dans la nature a tageux que le conflit et que les décisions sont meilleures
eu pour conséquence, à La Réunion, de favoriser l’envahissement lorsqu’elles sont le résultat d’échanges entre partenaires,
des milieux indigènes par des espèces qui sont devenues de véri- de négociations plutôt que d’arbitrages politiques.
tables pestes et menacent la survie de ces milieux. La consé- Le développement durable nécessite donc d’intervenir aux
quence écologique est très importante et les conséquences éco- échelles d’action pertinentes, notamment dans les quar-
nomiques non négligeables puisqu’il faut maintenant lancer des tiers et de relier ces échelles les unes aux autres.
programmes d’éradication de ces pestes. Les outils de la concertation sont cependant à développer.

Cependant comme nombre d’évolutions ne peuvent être Cette évolution des modes de décision, intégrant la concer-
anticipées du fait des incertitudes scientifiques qui entou- tation, la transparence sur les enjeux et les moyens et
rent leurs conséquences, il faut se montrer prudent dans les une responsabilité vis à vis des impacts des projets, des
décisions (anticiper pour éviter l’irréparable) et privilégier une politiques et des plans peut-être résumée par le terme de
approche préventive plutôt que curative (mieux vaut pré- gouvernance.
venir que guérir).
Mieux vaut par exemple réduire la production de déchets ou les C. Brodhag (1998) a proposé une analyse des modalités de
pollutions de l’eau ou de l’air plutôt que d’augmenter les équi- cette nouvelle gouvernance et les a comparées avec celles
pements et les coûts de traitement. Ce sera bénéfique pour l’en- du "pouvoir traditionnel".
vironnement, pour la santé et pour les finances publiques.

Des mesures d’économie (chasse anti gaspi) et de bonne


gestion des projets sont par ailleurs fondamentales et une
sensibilisation à tous les niveaux est nécessaire. Pouvoir traditionnel Nouvelle gouvernance

Tout ce qui précède implique d’adopter une démarche glo- Processus Contrôle, commande Consensus, contrat
de décision
bale (systémique) qui revient à prendre en compte toutes les
relations existant au sein d’un "système" (une ville, un site Textes Lois et règlements Textes non contraignants,
industriel, un écosystème) et une démarche transversale références collectives,
Agenda 21 local
plutôt que sectorielle, c’est-à-dire une approche qui mesu-
re les implications d’un projet, d’une politique dans tous les Acteurs Gouvernements, Commissions et forums du
domaines. parlements, conseils développement durable,
Par exemple, les implications d’une politique des transports doi- municipaux, exécutifs participation de grands
groupes
vent être évaluées dans tous les secteurs où elle peut avoir des
conséquences : logement, urbanisme, environnement, dévelop- Information Information centralisée, Information diffuse,
pement économique, développement social, vie locale, cadre de secret partage de l’information
vie,…
Informatique Sécurité, normalisation, Interfaces, réseaux
grands systèmes, d’échanges, forum,
Une telle démarche nécessite de faire appel à de multiples modélisation lourde éducation, sensibilisation
compétences.

LA PARTICIPATION DE CHACUN AU
PROCESSUS DE DÉVELOPPEMENT
DURABLE EST INDISPENSABLE.
Le développement durable repose sur la mobilisation et
la participation de tous les acteurs de la société civile au

6
LES FONDEMENTS DE LA RÉUSSITE
Un développement durable

TROIS FACTEURS DE RÉUSSITE Changer les modes de production et de consom-


mation :
Le développement durable implique de changer les
Trois facteurs clefs de réussite de la mise en œuvre du déve-
modes de production en adoptant des technologies
loppement durable ont été envisagés par la Commission
propres et sûres, en veillant à la qualité des produits, en
Française du Développement Durable (1996) :
développant une fiscalité écologique, en internalisant
les coûts, et les modes de consommation en incitant les
Mobiliser et éduquer les citoyens, avec deux objec-
citoyens à faire des économies, à choisir des produits
tifs :
écologiquement et socialement corrects, en modifiant
Le développement durable est l’affaire de tous. Sa réa-
leur mode de vie,…
lisation passe par le développement d’outils qui infor-
ment, motivent et impliquent chaque acteur dans sa
Aménager et habiter durablement l’espace :
vie quotidienne. Il est donc nécessaire de :
(Relations ville – campagne, hauts – bas, développement
Responsabiliser le citoyen et lui faire prendre des villes, transports, développement rural, développement
conscience qu’il peut jouer un rôle dans la protec- industriel, agriculture et environnement, ressources, touris-
tion de l’environnement, dans l’équité sociale et l’ef- me,…)
ficacité économique. Il faut rechercher l’équilibre, la compatibilité, la com-
Favoriser la participation du citoyen au proces- plémentarité entre les différents types de projets et d’ac-
sus de décision (gouvernance). tivités répartis sur un même territoire, entre les soucis,
les souhaits et les besoins des acteurs socio-économiques
et des populations sur ce même territoire, entre les objec-
tifs de préservation de l’environnement, d’efficacité éco-
nomique et de protection sociale.

Société Économie

ressources pollution
Nature

Education
citoyenneté

gouvernance
Modes de
Gestion durable production et
du territoire consommation

Champs et thèmes du développement durable


(Brodhag, 2001)


LES FONDEMENTS DE LA RÉUSSITE
Un développement durable

UNE RÉGLEMENTATION RÉCENTE D’AUTRES LEVIERS


FAVORABLE AU DÉVELOPPEMENT
Différents " leviers " sont actionnables pour aider à la mise
DURABLE en œuvre de politiques ou de projets dans l’esprit du déve-
loppement durable.1
En France, certains dispositifs existants, de nature régle-
mentaire ou volontaire, allient déjà, à des degrés divers, Par la construction d’un "cadre de comportement":
développement local, social, aménagement du territoire et en favorisant le développement et la sensibilisation de
environnement, comme les chartes de " pays ", les chartes réseaux de professionnels ; en augmentant les compé-
de PNR (Parcs Naturels Régionaux), les chartes pour l’envi- tences par la recherche sur les outils sociaux (processus
ronnement, les projets d’agglomérations, les DTA (Directives de participation,…), économiques (outils fiscaux,…) et
Territoriales d’Aménagement), les (anciens) schémas direc- environnementaux (technologies écologiquement per-
teurs d’urbanisme, les contrats de ville, les grands projets formantes, gestion des milieux,…), par la formation des
urbains, certains contrats de plan État – Région (Île de acteurs ; par une bonne gestion des projets.
France).
Par l’internalisation des coûts externes, c’est-à-dire
Plusieurs lois récentes prennent en compte le développe-
en incluant dans le coût des produits ou des services,
ment durable :
les coûts liés à la réduction des pollutions, en faisant
La Loi d’Orientation pour l’Aménagement et le des économies d’énergie, en adoptant des démarches
Développement Durable du Territoire (LOADDT) : elle ISO 14 001 et 9 000 (management environnemental des
fait explicitement référence à la démarche d’Agenda 21 entreprises et qualité des produits)…
local comme outil incontournable de mise en œuvre du
développement durable. Les chartes de pays et les pro- Par l’éco- et socio- conditionnalité des aides, c’est-
jets d’agglomération qu’elle instaure pourraient faire à-dire le fait que l’attribution d’aides publiques soit condi-
l’objet d’un Agenda 21 local. tionnée par la preuve de la mise en œuvre de condi-
La loi SRU (Loi Solidarité et Renouvellement Urbain) tions écologiques et sociales correctes. Des études
qui amène à se servir des documents d’urbanisme pour d’impact peuvent s’avérer nécessaires.
respecter les objectifs de développement durable.
La loi d’Orientation Agricole qui soutient une poli-
tique agricole durable avec les contrats territoriaux d’ex-
ploitation.
La loi relative au renforcement et à la simplification
de la coopération intercommunale.

1
D’après les travaux de la DIREN Bretagne lors de la préparation de son contrat
de plan.


LES OUTILS
DU DÉVELOPPEMENT DURABLE
Un développement durable

La Commission Française du Développement Durable a L’IDENTIFICATION DE BONNES


identifié quatre types d’outils, issus des pratiques interna-
tionales, nécessaires à la mise en œuvre du développement PRATIQUES ET DES MEILLEURES
durable : TECHNIQUES VIA LES RÉSEAUX
D’ÉCHANGES D’EXPÉRIENCES
LES AGENDAS 21 LOCAUX
L’identification et la diffusion des bonnes pratiques et des
Ils permettent à l’ensemble des acteurs locaux et des meilleures techniques sont souvent proposées comme
citoyens de préciser leurs objectifs dans des documents dis- moyen de faire progresser les sociétés vers le développe-
cutés avec tous ceux qui sont concernés (voir chapitre sui- ment durable.
vant),
Le tout premier constat autour de la mise en place des
Agendas 21 locaux fait ressortir un déficit d’informations
LA CRÉATION D’INSTANCES réciproques, l’absence de synthèse claire et concrète sur les
DE DISCUSSION problématiques de fond, la nécessité de disposer de docu-
ments argumentaires simples pour faire adhérer tous les
Composées de représentants des milieux économiques,
partenaires à la démarche. L’échange d’expériences entre
sociaux, culturels et associatifs, elles sont chargées de contri-
collectivités est donc apparu fondamental.1
buer à l’élaboration et au suivi des Agendas 21, à la déter-
mination des indicateurs et à la diffusion des bonnes pra- Différents réseaux se sont mis en place au niveau mondial.
tiques. En France, les principaux sont Agora 21, Cités 21 et le
Comité 21, le ministère de l’Aménagement du Territoire et
de l’Environnement, les associations de collectivités, le RARE
LA MISE AU POINT D’INDICATEURS (Réseau des Agences Régionales de l’énergie et de
DE DÉVELOPPEMENT DURABLE l’Environnement), l’association 4D (Dossiers et Débats pour
le Développement Durable),…
Dans les domaines sociaux, économiques, environnementaux et
de gouvernance, afin de suivre l’efficacité des mesures préconi-
sées, de quantifier les objectifs des Agendas 21 et éventuelle-
ment d’ajuster les mesures.Le développement durable implique
en effet des obligations de résultats.
Les indicateurs servent à surveiller et à évaluer les progrès
accomplis dans le sens d’un développement durable. Ils doi-
vent permettre de simplifier une information souvent com-
plexe et de la communiquer facilement. Ils doivent être
approuvés par tous et avoir une validité scientifique.
Des recherches sur la détermination d’indicateurs du déve-
loppement durable ont été faites au niveau international
par les Nations Unies et en France, par l’IFEN (Institut
Français de l’Environnement). De nombreux projets de déve-
loppement durable ont également fait l’objet d’une déter-
mination d’indicateurs de suivi.

Des exemples d’indicateurs : nombre d’hectares de forêts pri-


maires sur l’île, quantité de déchets ménagers produits, quanti-
té de déchets ménagers recyclés, nombre d’hectares de canne,
surface utilisée pour le bâti, nombre de sans-emploi,…

1
Source : http://www.cités 21.org


DEUX EXEMPLES DE PROJETS
MENÉS AVEC UNE DÉMARCHE
DE DÉVELOPPEMENT DURABLE
Un développement durable

Optimisation des collectes sélectives de déchets Réhabilitation d’une friche industrielle : développe-
banals ménagers et professionnels ment durable et bonne gouvernance dans la création
Association du développement de l’Alsace du Nord du quartier du Moulin des Toiles
(67) (ADEAN)1 Entraigues-sur-la-Sorgue (84)2

L’ADEAN a réalisé une étude d’optimisation (aide à la déci- Les objectifs de la réhabilitation de la friche industrielle
sion) de la gestion des déchets selon des critères de déve- d’une ancienne usine pour créer un quartier nouveau sont :
loppement durable, en stimulant les structures existantes et Lancer un projet global d’aménagement urbain
les nombreux partenaires locaux, en faisant appel aux asso- incluant notamment le nouveau quartier du Moulin de
ciations d’insertion et en choisissant de favoriser la créa- Toiles.
tion d’emplois.
Assurer la continuité des déplacements (piétonniers,
vélos,…) avec le réseau existant.
Les objectifs de ce projet sont les suivants :
Rapprocher habitations, équipements et activités : le
L’économie des ressources par l’optimisation de la
projet intègre activités économiques et équipements
gestion des déchets selon trois entrées :
sociaux au cœur de l’habitat et permet la création d’em-
les encombrants ménagers avec la mise en place plois au cœur du tissu bâti.
d’un service de " recyclerie " dans les déchetteries,
Privilégier la mixité sociale : diversification des types
l’amélioration de la gestion des déchets indus- de publics (jeunes, personnes âgées,…) et des types
triels banals, d’habitats (logements sociaux, accession à la proprié-
la gestion des produits fermentescibles issus des té,…).
ménages. Mêler les types d’habitats (individuels, collectifs).
La priorité en faveur de l’insertion sociale et profes-
sionnelle, en encourageant la création d’emplois La commune s’est assurée la maîtrise foncière du site, a défi-
durables. ni un programme prévisionnel qui a fait l’objet d’une étude
La participation et la concertation avec l’ensemble de faisabilité. Un dossier de ZAC est en cours. Les parte-
des partenaires et des acteurs locaux. naires financiers et sociaux sont associés au projet.

Ces projets ont été acceptés dans le cadre des appels à projet du ministère de
l’Aménagement du Territoire et de l’Environnement : " Outils et démarches en
vue de la réalisation d’Agendas 21 locaux " :
1
Premier appel à projets, 1998
2
Deuxième appel à projets, 2000


L’AGENDA 21 LOCAL :
QU’EST-CE QUE C’EST ?
Agenda 21 local

Lors du sommet de Rio en 1992, l’Agenda 21 adopté par les


pays signataires proposait dans son chapitre 28.3 que : L’Agenda 21 local désigne donc à la fois cette démarche
"La plupart des collectivités locales de tous les pays devraient d’élaboration concertée et le document traduisant le
mettre en place un mécanisme de consultation de la population programme d’actions.
et parvenir à un consensus sur un programme Action/Agenda 21
à l’échelon de la collectivité. La concertation et la recherche d’un
C’est un processus qui comprend les étapes suivantes :
consensus permettraient aux collectivités locales de s’instruire
au contact des habitants et des associations locales, civiques, la définition d’une stratégie politique,
communautaires, commerciales et industrielles et d’obtenir l’in- la réalisation d’un état des lieux / diagnostic préa-
formation nécessaire à l’élaboration des stratégies les plus appro- lable,
priées. Grâce au processus de concertation, les ménages pren- la détermination des objectifs,
draient davantage conscience des questions liées au
développement durable. Les programmes, les orientations et les la mise au point d’un plan d’actions concrètes à court,
dispositions législatives et réglementaires appliquées par les col- moyen et long terme,
lectivités locales pour réaliser les objectifs d’Agenda 21 seraient un suivi et une évaluation à l’aide d’indicateurs.
évalués et modifiés en fonction des programmes d’Agenda 21
adoptés à l’échelon local. Les stratégies pourraient également La mise en œuvre d’un Agenda 21 local nécessite le déve-
servir à appuyer des projets de financement local, national, régio- loppement d’une nouvelle "gouvernance" qui réunit tous
nal et international." les acteurs de la communauté de manière coordonnée, pour
traduire les volontés politiques des élus, en mesurer les
L’importance du rôle des collectivités locales dans l’appli- effets (économiques, environnementaux et sociétaux), suivre
cation du concept de développement durable a donc été et évaluer leur mise en œuvre.
fortement soulignée à Rio et celles-ci ont été vivement inci-
tées à mettre en place des Agendas 21 locaux.1 Un Agenda 21 local suppose un travail transversal (et non
pas sectoriel), un décloisonnement des services et des
Fin 1996, 1800 collectivités locales dans 64 pays avaient objectifs et un apprentissage [culturel] réciproque de tous
engagé une démarche d’Agenda 21 local. les partenaires qui n’ont pas toujours les mêmes modes de
Les collectivités territoriales françaises sont de plus en plus fonctionnement ou les mêmes objectifs. Il s’agit donc d’une
nombreuses à se lancer dans ce genre de démarches notam- démarche novatrice qui nécessite l’utilisation d’approches,
ment sous l’impulsion des appels à projet du ministère de de méthodes et d’outils spécifiques.
l’Aménagement du Territoire et de l’Environnement. Ce sont
des démarches volontaires. Le processus est loin d’être figé. L’Agenda 21 procède par
Actuellement 60 projets d’Agendas 21 locaux ont été iden- étapes afin de vérifier la validité des objectifs, en concer-
tifiés2. Ils émanent essentiellement de villes (50), de struc- tation avec les acteurs concernés, et d’ajuster les actions
tures intercommunales (3), de départements (3)3, de régions au plus près des attentes de la population.
(3) et d’une association.

QU’EST CE QUE C’EST ? "C’est un processus d’amélioration continue."


(C. Brodhag)
L’Agenda 21 local sert à mettre en œuvre, concrètement et
localement, le projet de développement durable d’un terri-
toire (une commune, une communauté de communes, une
région, un Parc Naturel Régional,…).

C’est une démarche volontaire de la collectivité.

C’est un programme d’actions qui définit les objectifs et les


moyens pour mettre en œuvre le développement durable
du territoire. Il est élaboré :
d’une part, à partir des réalités et des spécificités du
territoire concerné et à partir des besoins et des objec-
tifs socio-économiques et environnementaux de la col-
lectivité. Il est donc fait " sur mesure " et il n’y a pas de 1
Brundtland G. H., 1988 :
recette miracle, Notre avenir à tous (version française), Éditions du Fleuve, Montréal
d’autre part, en concertation avec l’ensemble de la 2
Comité 21, 1995 :
population et des acteurs socio-économiques. Bien gérer votre commune aujourd’hui pour le XXIe siècle.


L’AGENDA 21 LOCAL :
QU’EST-CE QUE C’EST ?
Agenda 21 local

LA MISE EN PLACE DES ACTEURS


D’UN AGENDA 21 VISE À : SOCIO-ÉCONOMIQUES INFORMÉS ET
MOBILISÉS
Faire autrement.
Une réelle participation des citoyens.
Donner une cohérence aux différents volets des poli- L’animation d’un réseau d’acteurs.
tiques locales économiques et sociales et à adopter une
nouvelle approche environnementale. Il s’agit donc d’une démarche novatrice, qui doit mobiliser
toutes les forces de la communauté… Cette mobilisation
Dynamiser les politiques locales dans la vie locale : passe par l’appropriation du projet par les citoyens et donc
- en proposant d’améliorer la qualité de vie des habi- par leur implication dans le processus de concertation.
tants,
- en responsabilisant les citoyens et en les encourageant
à davantage s’impliquer dans la vie locale.

Apprendre à travailler ensemble : RÉUSSIR SON AGENDA 21


- entre services techniques,
- avec la population.
Les conseils de la commune
Entrer dans des réseaux d’échanges d’expériences : d’Anger
- valoriser les savoir-faire et les ressources locales (au
niveau national et international), Pour démarrer une action, il faut une conviction. Il
- développer des partenariats.
est essentiel d’avoir un élu qui en soit porteur et si pos-
sible le Maire lui-même.
Faire évoluer le mode de prise de décision locale :
- par des prises de décisions concertées, Élus et services doivent avancer ensemble d’un
- et ainsi renforcer le rôle, la responsabilité et la légitimité même pas.
des collectivités et des élus. La volonté profonde de vouloir travailler avec la
population doit être partagée.
L’état des lieux préalable est incontournable. Il peut
L’Agenda 21 local doit être un outil de mise en cohérence
être plus mobilisateur de se concentrer d’abord sur les
des différents outils existants (charte de l’environnement,
points positifs.
SAR, contrats de ville, grands projets urbains,…) et non un
outil à part de plus (Brodhag, 1998). Sélectionner les actions concrètes et visibles rapi-
dement, qui se renouvellent chaque année, pour main-
tenir la mobilisation dans le temps.
Un travail approfondi sur des indicateurs pertinents
permet de mesurer les progrès accomplis.
LES ACTEURS DE L’AGENDA 21
" On ne se regarde bien qu’avec le regard des
LOCAL autres " : une reconnaissance en externe et un parte-
nariat fort est encourageant et enrichissant.
Deux types d’acteurs sont impliqués dans la mise en place
d’un Agenda 21 local1 : l’équipe territoriale (élus et tech- Des moyens en compétence et finances sont indis-
niciens) et les acteurs socio-économiques. La réussite de pensables : nous avons recruté une ingénieur(e) dédiée
l’opération passe par un certain nombre de conditions. Il à l’Agenda 21.
faut en effet que l’on ait affaire à :

UNE ÉQUIPE TERRITORIALE MOTIVÉE

L’impulsion politique.
L’adhésion des services à la démarche.
La cohésion des élus et des services autour du
pilotage.
1
D’après Comité 21, 2001 : Territoires et développement durable.

!"
RÉALITES ET SPÉCIFICITÉS
DU TERRITOIRE RÉUNIONNAIS
Vers un Agenda Réunionnais

Des infrastructures modernes mais des besoins


Construire une démarche de développement durable encore importants
et un agenda 21 réunionnais suppose que l’on adap-
te la démarche aux moyens humains et économiques Un niveau d’équipement régional (routes, réseaux
du territoire concerné et que l’on parte des réalités et d’eau et d’assainissement, équipements éducatifs et
des spécificités de ce territoire : l’île dans son socioculturels, sanitaires et sociaux) qualitativement
ensemble. bon mais qui doit faire face à des besoins croissants et
à des contraintes naturelles majeures.
Des équipements portuaires à développer pour accom-
L’analyse des réalités et des spécificités de l’île a été faite pagner le développement du trafic maritime.
lors de l’élaboration du Docup (Document unique de pro- Une amélioration qualitative des approvisionnements
grammation) 2000 – 2006 ou d’autres documents. énergétiques à renforcer pour répondre aux besoins
croissants.
Ces analyses ont porté sur la société réunionnaise, sur l’amé-
Une modernisation des équipements aéroportuaires
nagement du territoire de l’île, sur le développement éco-
à poursuivre.
nomique et sur la protection de l’environnement.
Des infrastructures routières en nette amélioration
Nous en rapporterons ci-dessous les principales conclusions1. mais très insuffisantes au regard du trafic croissant, de
la très forte augmentation du parc automobile réunion-
nais et des aléas climatiques.
LES ASPECTS La nécessité de solutions alternatives au "tout auto-
SOCIO-ÉCONOMIQUES mobile".
Un marché des télécommunications en plein essor.
La situation sociale et économique de La Réunion est para- Des équipements sanitaires de haut niveau.
doxalement à la fois très dynamique et très difficile.
Des modes de garde des enfants et des personnes en
Peuplée aujourd’hui de 710 000 habitants (1999) reliés admi-
nombre insuffisant.
nistrativement et culturellement à la France, dans un
ensemble régional où se côtoient et se mélangent les Un dynamisme économique important
influences africaines et asiatiques, l’île connaît une situa-
tion économique particulièrement difficile.
Une croissance supérieure à celle de la métropole
Un appareil productif dominé par le secteur
Les modes de vie ont changé rapidement et pour l’ensemble
tertiaire
des catégories sociales. Les transports, l’alimentation, la
santé et l’éducation sont plus accessibles à l’ensemble de Une participation des femmes à la prise de décision
la population même si coexistent aujourd’hui des pratiques très faible
différentes, culturellement et cultuellement liées à des situa-
Un chômage élevé en dépit d’un rythme de créa-
tions sociales et économiques fort hétérogènes.
tion d’emplois important et d’une amélioration des
Le développement durable appliqué à l’échelle réunion-
niveaux de qualification
naise doit donc prendre en compte des situations très variées
et des modes de vie et de consommation en profonde muta-
tion. Un rythme de création nette d’emplois important.
Une forte croissance de la population active.
Les principales caractéristiques socio-économiques de l’île La progression de l’activité féminine particulièrement
sont les suivantes : importante.
Une progression de l’emploi féminin au détriment de
Une population en croissance extrément rapide l’emploi masculin.
Un chômage élevé.
Une population jeune en pleine croissance (40 % des Un taux de chômage plus important chez les femmes.
habitants ont moins de 19 ans)
Les politiques publiques de l’emploi participent au
Une population mieux formée (une amélioration maintien de la cohésion sociale.
notable des performances du système éducatif)
Une amélioration de l’éducation et de la formation
des femmes
Les femmes moins bien représentées dans la poli-
tique de l’emploi et de la formation professionnelle
Une population concentrée sur un espace utile réduit
(une pression démographique sur l’espace forte comp- 1
Sources : DOCUP 2000 – 2006
te-tenu du relief tourmenté de l’île) Profil environnemental de La Réunion, 1999 – SAR, 1995

!!
RÉALITES ET SPÉCIFICITÉS
DU TERRITOIRE RÉUNIONNAIS
Vers un Agenda 21 réunionnais

LES ASPECTS État de l’environnement - situation écolgique

ENVIRONNEMENTAUX Préserver la biodiversité et la vitalité des écosystèmes


par le maintien de leurs conditions de reproduction;
La définition du développement durable doit prendre en Assurer l’utilisation durable des diverses ressources
compte premièrement le contexte insulaire restreint et le fait naturelles (bois, eau, sol, énergie, espace, air,…) en les
que l’île possède un patrimoine géologique remarquable, prélevant de manière à ce que les générations futures
un réservoir biologique exceptionnel avec un taux d’endé- puissent avoir le même niveau de développement.
misme très élevé et en particulier un patrimoine de forêts
Minimiser les rejets dans les milieux (émissions) et
primaires dont la préservation a été reconnue comme un
adapter ces rejets aux capacités de ces milieux (immix-
enjeu mondial.
tion).
Principales caractéristique environnementales Minimiser et prévenir les risques naturels, sanitaires
et technologiques pour l’homme et pour la nature afin
de lutter contre des atteintes à la santé de l’homme et
Des ressources limitées (eau, sol, espaces naturels)
des espèces vivantes et afin de réduite la vulnérabilité
face au poids de la démographie avec comme princi-
des biens.
pales conséquences : une réduction en quantité des res-
sources disponibles et du patrimoine réunionnais et une Améliorer le cadre de vie quotidien des hommes et
réduction de la qualité des ressources par leur dégra- réduire les nuisances.
dation (pollutions,…). Conserver et transmettre aux générations futures des
éléments remarquables du patrimoine biologique et
Des contraintes naturelles fortes qui s’imposent aux paysager.
aménagements (caractéristiques du climat tropical et Éduquer, former et informer tous les partenaires de
jeunesse des reliefs : risques d’érosion naturels accen- la société civile à la protection de l’environnement.
tués par les activités humaines et évènements pério-
diques et destructeurs : cyclones et volcan).

Des nouvelles contraintes issues du développement


économique, touristique et urbain très rapide et peu
anticipé.

Une prise de conscience lente et une nécessité de


vigilance environnementale.

11
ON NE PART PAS DE RIEN
Vers un Agenda Réunionnais

Les objectifs du Docup reposent sur deux priorités et


Un certain nombre de documents et de démarches se déclinent en quatre grandes orientations :
ont déjà été réalisés ou mis en œuvre à La Réunion
par différents acteurs que ce soit dans les domaines de Deux priorités affirmées
l’environnement, du social et/ou de l’économie.
Par ailleurs une stratégie globale à moyen terme (hori- La stratégie mise en place dans le DOCUP prend en comp-
zon 2006) a été définie par le Docup. te les spécificités de La Réunion :
- la jeunesse de la population,
- son environnement remarquable mais contraignant,
DES DOCUMENTS ISSUS - sa situation de région ultra périphérique,
- sa culture et la valorisation de son identité particulière.
DE LA RÉGLEMENTATION
Elle veut agir sur :
Directive locale d’aménagement de ONF - le développement de l’emploi, tant dans le secteur mar-
Inventaire des Znieff chand que dans celui d’une économie solidaire adaptée
Docup aux besoins de la population,
Profil Environnemental - l’aménagement du territoire et plus particulièrement
les transports, les déplacements et l’urbanisme,
SAR
- la formation initiale et continue des hommes et des
SDAGE femmes,
Plans déchets (PREDIS, PREDAMA) - la valorisation des richesses culturelles,
Schéma directeur des carrières - l’ouverture de La Réunion sur l’extérieur.

Elle cherche à atteindre les deux priorités suivantes :
DES INITIATIVES D’ACTEURS - la cohésion sociale, y compris l’égalité entre les
hommes et les femmes,
PRIVÉS - le développement durable.

Tourisme
Agriculture
Industrie

DES VOLONTÉS POLITIQUES


Charte réunionnaise de l’environnement
La Maison des Civilisations
Le TCSP

UNE STRATÉGIE GLOBALE


Une stratégie globale a déjà été définie pour La Réunion à
travers divers documents et réflexions dont le Docup 2000
– 2006, validé par la Région Réunion, le Département et l’É-
tat, les conclusions du colloque Réunion 2020,…

12
ON NE PART PAS DE RIEN
Vers un Agenda 21 réunionnais

Quatre orientations stratégiques Favoriser l’égalité des chances et valoriser l’identité


réunionnaise
Favoriser un développement fortement créateur d’em-
plois : Élever le niveau général de la population et amélio-
rer les performances en prolongeant et en accentuant
Conforter l’activité des entreprises existantes les efforts en matière de formation professionnelle et
Valoriser les filières traditionnelles et en particulier d’éducation.
l’agriculture Poursuivre l’effort de création de nouvelles structures
Identifier les nouvelles filières à fortes potentialités que ce soit dans le domaine de l’enseignement primai-
re, secondaire et supérieur ou dans celui de la forma-
Développer et structurer une économie solidaire
tion professionnelle continue et l’apprentissage.
Soutenir l’environnement économique par l’action
Soutenir les dispositifs de formation alternée ouverts
publique
sur le monde de l’entreprise et le dispositif de forma-
Mettre en œuvre un aménagement équilibré et durable tion professionnelle continue.
du territoire1 Promouvoir la recherche et renforcer ses liens avec
la formation et le monde économique.
Adopter une nouvelle politique de déplacement.
Construire une ville durablement plus équilibrée par Ouvrir les horizons de La Réunion
une densification de l’urbanisation, une réhabilitation
des logements vacants et du parc vieillissant de loge-
Faire de l’île une véritable plate-forme d’éclatement
ment social, une revitalisation des centres en terme
entre la Métropole et l’Europe et les pays de la zone.
d’habitat et d’activités commerciales, une élaboration
de véritables projets urbains privilégiant qualité de vie, Développer les infrastructures de communication
solidarité et convivialité. tant du point de vue de la rapidité des transmissions
que des communications physiques.
Poursuivre une politique d’aménagement volonta-
riste des Hauts, espace vivant et ouvert. Apporter aux bénéficiaires une " plus value " indis-
pensable à leur positionnement sur le marché du tra-
Prendre en compte et intégrer la dimension des dif-
vail, auprès des entreprises locales ou d’autres régions et
férents espaces de l’île.
entre les Réunionnais acteurs du développement de
Préparer et aménager les espaces qui accueilleront leur île.
l’activité économique, notamment dans les Hauts et les
Valoriser la situation exceptionnelle de l’île, sécuriser
mi-pentes et veiller à la qualité des zones d’accueil et
son appareil productif pour lui permettre d’aller à la ren-
des services offerts.
contre de son environnement et offrir un véritable
Maîtriser le foncier. "produit export" pour attirer de nouveaux investisseurs
Créer des instances de débats et d’arbitrage entre dans les filières ciblées.
entreprises et acteurs de l’aménagement du territoire. Créer une structure de veille et d’observation à l’in-
ternational. De même, la recherche d’une plus grande
intégration régionale nécessite de se doter d’outils pour
privilégier les partenariats dans la zone économique.
Définir un nouveau cadre méthodologique destiné à
favoriser les projets et leur bonne exécution.

1
Sources : Docup 2000 – 2006 et Colloque Réunion 2020

!"
QU’APPORTERA UN AGENDA 21
RÉUNIONNAIS ?
Vers un Agenda Réunionnais

LA DEMARCHE REUNIONNAISE
L’Agenda 21 n’est pas un document administratif de
plus mais un document stratégique qui permettra de
mettre en cohérence les différentes démarches exis- La démarche réunionnaise doit être adaptée aux
tantes, de rééquilibrer les volets économiques, sociaux moyens humains et économiques de l’île et être réa-
et environnementaux de ces démarches et de se pro- lisée "sur mesure".
jeter dans l’avenir.
C’est par ailleurs, un lieu d’interface, de mobilisation Des " journées Agenda 21 " ont été organisées du 10
des différents acteurs concernés (gouvernance). au 14 septembre 2001 par la Région selon trois axes :
- sensibiliser les élus et les services à cette démarche,
- identifier les atouts et obstacles à la réalisation d’un
Il s’agira de considérer les démarches en cours, de détermi- Agenda 21, issus notamment de la Charte Réunionnaise
ner ce qui est du développement durable et d’appréhender de l’Environnement,
s’il y a des incohérences entre les différents programmes - faire émerger des thèmes prioritaires pour une concer-
vus sous l’angle du développement durable. tation approfondie avec les partenaires de la Région
(recherche, éducation à l’environnement, coopération
Par exemple, l’élaboration d’un schéma de services de la internationale).
santé devra être combinée avec une réflexion sur les trans-
ports collectifs et les accès aux hôpitaux. Il faudra trouver une Des documents d’information sur le développement
synergie entre les deux documents. durable et les agendas 21 locaux d’une part et sur la
démarche réunionnaise d’autre part ont été réalisés d’oc-
Il faudra donc mettre en œuvre une vision globale des dif- tobre à février 2002 par un organisme conseil en rela-
férentes démarches, qui soit présentée et comprise par les tion avec le Comité Technique de l’Agenda 21. Ces docu-
différents acteurs. ments seront envoyés aux participants du forum.

L’Agenda 21 réunionnais est donc le cadre qui permettra de


prévoir car il repose sur des évaluations et des question- Un forum de lancement public de la démarche est
nements sur les programmes en cours. organisé le 14 février 2002.

Il définira les objectifs et les moyens pour mettre en œuvre


le développement durable de l’île et sera élaboré : A l’issue du forum, des ateliers thématiques se réuni-
d’une part, à partir des réalités et des spécificités de ront régulièrement afin de travailler sur les différents
l’île et à partir des besoins et des objectifs socio-éco- thèmes retenus lors du forum. En parallèle, l’organisa-
nomiques et environnementaux de la collectivité. Il sera tion Développement Durable se mettra en place (comi-
donc fait " sur mesure " et il n’y a pas de recette miracle, té de pilotage élargi, comité technique, comité scienti-
d’autre part, en concertation avec l’ensemble de la fique et/ou centre de ressources).
population et des acteurs socio-économiques.
Le document-cadre sur les enjeux du développement
durable à La Réunion sera préparé pour avril 2002 (en
Il s’agira donc d’une démarche novatrice, d’un processus prévision de Johannesburg).
d’amélioration continue qui nécessitera de trouver des solu-
tions propres à l’île et le cas échéant de faire des expéri- Le document final sera validé en juillet 2002 et le pro-
mentations dans le cadre des îles / États insulaires voisins. cessus mis en œuvre à partir de septembre 2002.

La Réunion pourrait devenir un véritable "laboratoire" pour


la métropole (en terme de développement de méthodes et La démarche s’accompagnera d’une communication active
d’outils) du fait de sa situation particulière et pour les îles tout au long de sa mise en œuvre.
locales en exportant son savoir-faire.

L’élaboration d’un Agenda 21 réunionnais permettra par


ailleurs d’obtenir des fonds différents (notamment de
l’Europe).

1"
COMMENT PROCEDER ?
Vers un Agenda Réunionnais

À partir des premiers retours d’expériences françaises et


européennes, les étapes qui semblent indispensables à la
réussite d’un Agenda 21 local ont été identifiées. Elles sont
données ici à titre indicatif, chaque collectivité ayant à défi-
nir sa propre démarche en concertation avec la population
et les acteurs socio-économiques.

LES ÉTAPES CLÉS POUR RÉUSSIR


UN AGENDA 21 LOCAL
Les étapes politiques et techniques

Assurer au projet un soutien politique fort .


Proposer le(s) porteur(s) de projet susceptible(s) d’être
accepté(s) par tous.
Mobiliser, informer et associer élus et techniciens.
Mettre en place une cellule opérationnelle (recruter
un ou des spécialistes ?) et un comité de pilotage.
S’assurer d’une assistance extérieure : un bureau
d’études spécialisé.
Partager la définition du développement durable du
territoire.
Établir un diagnostic préalable.

La mise en place de la mobilisation des citoyens et


de la concertation

Sensibiliser et informer l’ensemble de la population.


Mettre en place consultation et concertation.
Inventer un lieu d’expression et de travail en com-
mun : le Forum permanent.
Constituer des groupes de travail thématiques : les
Ateliers 21.

La réalisation du plan d’actions de l’Agenda 21

Élaborer un premier plan d’actions thématiques.


Faire valider le projet par les élus et les services
techniques.
Rédiger un plan d’action global.
Hiérarchiser et programmer à court, moyen et long
terme par les élus.
Rédiger et publier l’Agenda 21.

Le suivi et l’évaluation à l’aide d’indicateurs

!"
GLOSSAIRE
Annexes

Approche intégrée : Approche globale et pluridisciplinaire Environnement: Selon le Larousse, c’est l’ensemble des fac-
des questions d’environnement visant à recenser les besoins, teurs physiques, chimiques et biologiques dont dépendent
déterminer les possibilités de changement et d’améliora- la vie et la postérité d’une population animale, végétale ou
tion, définir et évaluer les paramètres physiques, sociaux, humaine particulière.
économiques et politiques afin d’élaborer des mesures et Selon la norme ISO 14 001, c’est le milieu dans lequel un
de faire prendre par tous les acteurs concernés des déci- organisme fonctionne, incluant l’air, l’eau, la terre, les res-
sions éclairées. sources naturelles, la flore, la faune, les êtres humains et
leurs interrelations.
Biodiversité : La diversité biologique ou biodiversité, terme L’environnement est un système complexe dont les carac-
apparu à la fin des années 1980 et consacré par le Sommet téristiques varient d’un site à l’autre.
de la Terre de Rio en 1992, est devenue l’un des principaux
enjeux dans la préservation de l’environnement mondial. Il Gouvernance : " Procédure de décision alliant démocratie
s’agit non seulement d’inventorier tous les êtres vivants, délégative (élective) et participative. Le partenariat
végétaux et animaux, et même les microbes, mais aussi de public/privé, les procédures contractuelles, la diffusion d’in-
comprendre comment ils agissent les uns sur les autres afin formations entre les différents acteurs… en sont les prin-
de les préserver. Ainsi ce concept prend en compte le nombre cipaux éléments. " (C. Brodhag, 1997)
des espèces vivantes, leurs caractéristiques et notamment "La gouvernance urbaine, c’est la possibilité d’établir un
leur matériel génétique ainsi que les écosystèmes dans les- cadre collectif d’action solidaire, de réflexion stratégique
quels elles s’intègrent. reliant les principaux acteurs autour du niveau de décision
politique. A chaque niveau, le partenariat doit pouvoir se
Biosphère : L’ensemble de tous les êtres vivants de notre concrétiser autour d’une stratégie commune, d’un cadre col-
planète occupe un espace que l’on appelle la biosphère. La lectif d’intervention donnant du sens à l’action urbaine,
biosphère est composée d’écosystèmes. (Dajoz, 1982). d’un projet suffisamment mobilisateur pour motiver toutes
les parties concernées." (Extrait de : "Défis pour la gouver-
Développement (économique) : C’est un faisceau de trans- nance urbaine dans l’Union Européenne", G. Cavallier, 1999)
formations qui modifie les comportements, intègre les pro-
grès des connaissances, l’amélioration des qualifications, le
savoir-faire industriel, modifie les anticipations dans le sens
d’une accumulation. (Dictionnaire économique et social,
Hatier 1981, p. 338).

Écosystème : C’est l’ensemble des êtres vivants végétaux


et animaux (biocénose) qui vivent dans un milieu physique
et chimique déterminé (biotope) qui renferme des ressources
suffisantes pour assurer le maintien de la vie. Le tout forme
un système écologique fonctionnel composé d’éléments en
interaction les uns avec les autres.
Ex. d’écosystèmes: un tronc d’arbre mort, un étang, une prai-
rie, une forêt, le lagon, l’océan,…

Empreinte écologique : C’est la mesure de la charge qu’im-


pose à la nature une population donnée. Elle représente la
surface de sol nécessaire pour soutenir les niveaux actuels
de consommation des ressources et de production de
déchets de cette population.
Le calcul de l’empreinte écologique d’une ville, d’un pays
donné prend en compte le sol énergétique (surface néces-
saire pour cultiver la biomasse équivalente à l’énergie
consommée et au CO2 à absorber), le sol consommé par
l’environnement construit, le sol utilisé pour l’alimentation,
le sol utilisé pour les produits forestiers. L’empreinte écolo-
gique de Londres par exemple fait 120 fois la superficie de
la ville, celles de l’Italie ou des Pays-Bas font 3 fois la super-
ficie du pays.

!"
POUR EN SAVOIR PLUS
Annexes

SITES INTERNET Brundtland G. H., 1988 : Notre avenir à tous (version fran-
çaise), Éditions du Fleuve, Montréal.

Agence Régionale de l’Environnement d’Île de France : CLOE, 1996 : Charte Réunionnaise pour l’Environnement.
www.areneidf.com
ADEME : www.ademe.fr/collectivites/ CLOE, 1999 : Charte Réunionnaise pour l’Environnement.
Bilan 1998 et perspectives 1999 – 2000.
Agorah : www.agorah.com
Association 4D : www.association4d.org Comité 21, 1995 : Bien gérer votre commune aujourd’hui
pour le XXIe siècle.
Comité 21 : www.comite21.org
Conseil Général : www.cg974.fr Comité 21, 2001 : Territoires et développement durable.
CTR : www.la-reunion-tourisme.com
Comité de Bassin Réunion, 2000 : Schéma Directeur
DIREN : www.direnreunion.fr d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE).
DRIRE : www.reunion.drire.gouv.fr
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(C. Brodhag) : www.agora21.org naire sur le développement durable dans les programmes
des fonds structurels. Angers, 21 au 21 avril 1998.
Éducation à l’environnement : www.planetere.org
INSEE : www.insee.fr et www.sirene.tm.fr/annuaire.cfe Commission Française du Développement Durable, 1996 :
Contribution au débat national sur le développement
Institut Français de l’Environnement : www.ifen.fr
durable. Éléments de bilan. Rapport 1996.
Ministère de l’Aménagement du Territoire et de
l’Environnement : www.environnement.gouv.fr DIREN Île de France, ADEME Île de France, ARENE Île de
ODR : www.odr.fr France, 2001 : Accompagner les collectivités locales dans
leur politique de développement durable.
Préfecture :www.reunion.site.gouv.fr
Région Réunion : www.regionreunion.com DIREN Limousin, 1998 : L’application du concept de déve-
loppement durable en Limousin. Synthèse des travaux du
Réseau Action Climat France : www.rac-f.org
groupe de réflexion.
Réseau Cités 21 du Comité 21 : www.cites21.org
Réseau des Agences Régionales de l’Énergie et de DIREN, 1999 : Profil environnemental de La Réunion. SECA,
l’Environnement : www.rare.asso.fr Graphos, Stratégie et Développement.

Université : www.univ-reunion.fr DIREN, … : Inventaire Znieff


WWF : www.panda.org/livingplanet/
DIREN, en cours : Atlas de l’Environnement.
Ass. Parc Marin : www.parcmarinreunion@wanadoo.fr
Mission Parc des Hauts : www.parc-national-reunion.fr Ecotec Research and Consulting Ltd, 1997 : Encourager un
développement durable grâce aux programmes de l’objectif
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l’Environnement, DATAR, Caisse des Dépôts, 2001 : Repères
pour l’Agenda 21 local. Ministère de l’Aménagement du Territoire et de
l’Environnement, 1998 : Les outils et démarches en vue de
Brodhag C., 1998 : Le développement durable et la bonne la réalisation d’agendas 21 locaux. Journée d’échanges du
gouvernance. Atelier Agenda 21. Ministère de 20 avril 1998.
l’Aménagement du Territoire et de l’Environnement, 20 avril
1998. Ministère de l’Aménagement du Territoire et de
l’Environnement, 1998 : Villes et développement durable :
Brodhag C., 2001 : Principes et logiques du développement des expériences à échanger.
durable : vers un Agenda 21 pour l’île. Interventions à la
Région et au Conseil Général de La Réunion. 10 – 14 sep- Ministère de l’Aménagement du Territoire et de
tembre 2001. l’Environnement, 2000 : Les outils et démarches en vue de

!"
POUR EN SAVOIR PLUS
Annexes

la réalisation d’agendas 21 locaux. Dossier documentaire


2000. Tomes 1 et 2.

Ministère de l’Aménagement du Territoire et de


l’Environnement, 2000 : Les outils et démarches en vue de
la réalisation d’agendas 21 locaux. Bilan et perspectives.
Actes de la journée du 6 juillet 2000.

Ministère de l’Aménagement du Territoire et de


l’Environnement, 2000 : Premier appel à projet : Les outils
et démarches en vue de la réalisation d’agendas 21 locaux.
Éléments de bilan 1997-2000.

Ministère de l’Aménagement du Territoire et de


l’Environnement, 2000 : Deuxième appel à projet : Les outils
et démarches en vue de la réalisation d’agendas 21 locaux.
Dossier de présentation des lauréats.

Ministère de l’Équipement, des Transports et du Logement,


1998 : Villes et développement durable. Dossier documen-
taire. Centre de documentation de l’urbanisme.

ONF, 1993 : Directive Locale d’Aménagement pour les forêts


soumises.

Préfecture de La Réunion, Région Réunion, Département


de La Réunion, 2000 : Document Unique de Programmation
2000 – 2006.

RARE (Réseau des Agences Régionales de l’Énergie et de


l’Environnement), 2000 : Le développement durable : une
autre politique pour les territoires ?

Région Réunion, 1995 : Schéma d’Aménagement Régional.


Agorah.

Wackernagel M. et Rees W., 1999 : Notre empreinte écolo-


gique. Montréal, Éditions Écosociété.

WWF, 2000 : Living planet report 2000.

Zuindeau B. éd., 2000 : Développement durable et territoi-


re. Presses universitaires du Septentrion.

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FICHE DE SUGGESTIONS,
DE REMARQUES, DE DEMANDES
D’INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES
Annexes

A renvoyer à :

Direction de l’Environnement, de l’Aménagement


et des Travaux de la Région Réunion
Hôtel de Région Pierre Lagourgue - Avenue René Cassin
Moufia – B.P. 7190 - 97719 Saint-Denis Messag. CEDEX 9

Tél. : 02 62 48 72 35 • Fax : 02 62 48 72 40
E.mail : bernadette.vilpont@cr-reunion.fr

M./Mme : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Organisme : ............................................................ Fonction : ...............................................................

Adresse : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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Tél. : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Fax : ......................................................................

E.mail : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Souhaite recevoir des informations sur / faire des suggestions sur :

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FICHE D’INSCRIPTION
A UN GROUPE DE TRAVAIL
Annexes

A renvoyer à :

Direction de l’Environnement, de l’Aménagement


et des Travaux de la Région Réunion
Hôtel de Région Pierre Lagourgue - Avenue René Cassin
Moufia – B.P. 7190 - 97719 Saint-Denis Messag. CEDEX 9

Tél. : 02 62 48 72 35 • Fax : 02 62 48 72 40
E.mail : bernadette.vilpont@cr-reunion.fr

M./Mme : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Organisme : ............................................................ Fonction : ...............................................................

Adresse : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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Tél. : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Fax : ......................................................................

E.mail : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Souhaite s’inscrire au groupe de travail sur le thème :

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