84 WIRTSCHAFT & FINANZEN
Donnerstag, den 17. April 2008
La vie des sociétés
Nouvelles constitutions
Artsol s.à r.l.
Siège social: 52, rue du Parc,
L-3542 Dudelange
Capital social: 12.400 EUR
(100 parts)
Associés: 1) José Manuel Teixeira
De Sousa, gérant, demeurant à
L-3471 Dudelange, 10 parts,
2) Vitor Manuel Da Conceicao
Ribeiro, chauffeur, demeurant à
B-6791 Athus, 90 parts
Objet: l'exploitation d'une entre-
prise de carrelage, de peinture,
de marbre et pierre avec l'achat
et la vente des articles de la
branche
Date de constitution: 04/12/2007
Immobilière Parc
Everlange II s.a.
Siège social: 2A, beim Dreieck,
L-9147 Erpeldange
Capital social: 32.000 EUR
(320 actions)
Actionnaires: 1) SOPROFI S.A.,
avec siège social à L-8411 Stein-
fort, 88 actions, 2) VICARO S.A.,
avec siège social à L-9147 Erpel-
dange/Ettelbruck, 88 actions,
3) Patrick Peters, employé privé,
demeurant à B-3600 Genk, 32 ac-
tions, 4) Jean-Marie Heynen, en-
trepreneur de constructions, de-
meurant à B-6780 Hondelange, 32
actions, 5) I.C.M. CHANTAL
MEIER s.à r.l., avec siège social à
L-9161 Ingeldorf, 48 actions,
6) Andy Pepin, étudiant, demeu-
rant à L-9161 Ingeldorf, 32 actions
Objet: l'achat, la mise en valeur,
la promotion, la gestion, la loca-
tion et la vente d'immeubles
bâtis et non bâtis
Date de constitution: 17/10/2007
Think Home s.àr.l.
Siège social: 20, rue Auguste
Charles, L-1326 Luxembourg
Capital social: 12.400 EUR
(124 parts)
Associés: 1) Jorge Goncalves Da
Silva, employé de l'Etat, demeu-
rant à L-4942 Bascharage, 62
parts, 2) Cesare Rino Tria, sans
profession, demeurant à
L-1326 Luxembourg, 62 parts
Objet: la gestion d'une banque de
données immobilières sans trans-
actions immobilières directes,
notamment d'intermédiaire entre
l'agent immobilier et le client,
ainsi que toutes opérations se
rattachant directement ou indi-
rectement à l'objet social
Date de constitution: 18/12/2007
Yati s.à r.l.
Siège social: 18, rue Pierre Krier,
L-1880 Luxembourg
Capital social: 12.400 EUR
(100 parts)
Associé: Rama Kant Sharma, cuisi-
nier, demeurant à
L-1880 Luxembourg
Objet: l'exploitation d'un établis-
sement de restauration avec débit
de boissons
Date de constitution: 10/12/2007
SM - IMMO g.m.b.h., s.à r.l.
Sitz: 77C, rue Aneschbach,
L-9511 Wiltz
Kapital: 12 500 EUR (100 Anteile)
Gesellschafter: 1) Nailj Destano-
vic, Geschäftsmann, wohnhaft in
L-9511 Wiltz, 99 Anteile, 2) Sead
Destanovic, Arbeiter, wohnhaft in
L-9511 Wiltz, 1 Anteil
Zweck: die Tätigkeit eines Immo-
bilienmaklers sowie die der Im-
mobilienpromotion
Gründung: 09/01/2008
Des entreprises libèrent leurs employés pour des projets philanthropiques
L’effet de levier du bénévolat
Axa, Novartis, Deutsche Telekom – tous les secteurs sont concernés
PAR JEAN-BAPTISTE QUÉMÉNER*
Les particuliers ne demandent pas
mieux que de s’impliquer dans des
projets d’intérêt général. A défaut
d’argent, ils sont prêts à donner de
leur temps. Mais ce qu’ils veulent
surtout, c’est de l’efficacité. Or
celle-ci se trouve démultipliée lors-
que leurs employeurs apportent
leur soutien.
Une poignée d’heures consacrées
à son prochain peut produire sur
lui des bienfaits susceptibles de
changer le cours de sa vie. De la
même manière que le recul de
l’action publique est relayé par les
entreprises, l’implication des par-
ticuliers dans des responsabilités
d’intérêt général devient égale-
ment croissante.
Auteur d’un rapport sur le sujet,
le Français Bernard de la Roche-
foucauld, fondateur de l’Institut
Montaigne, à Paris, y voit trois
explications: «Dans nos démocra-
ties occidentales, opulentes, les
citoyens s’impliquent de plus en
plus parce qu’ils en ont les moy-
ens, le temps et l’argent. En outre,
ils souhaitent s’intéresser directe-
ment aux causes de leur choix».
Si leurs actions se manifestent
par le don, elles trouvent dans le
bénévolat une traduction encore
plus spectaculaire. En Europe,
selon les statistiques de l’Institut
Montaigne, une grande partie de la
population de plus de 15 ans, con-
sacre une portion de leur temps
(environ 86 heures par an) à servir
dans d’innombrables domaines,
tous d’intérêt collectif.
C’est également la proportion
constatée au Luxembourg. En
2001, dans une étude commandée
par le ministère de la Famille, de la
Solidarité sociale et de la jeunesse,
30 pour cent des personnes inter-
rogées se déclaraient bénévoles,
ponctuellement ou engagées dans
un projet de long terme, au sein
d’une ou plusieurs associations.
Or selon Bernard de la Roche-
foucauld, cette tendance est d’au-
tant plus appelée à se développer
que pas moins de trois leviers
pourront être utilisés pour la con-
forter: l’implication du système
éducatif, l’accompagnement des
retraités pour qu’ils réussissent
une bonne transition entre leur vie
active et leur engagement dans la
cité, afin qu’ils continuent à se
sentir toujours utiles socialement.
Enfin, voire surtout, le soutien
des entreprises. «Elles y
viennent sous la
pression de leurs
fournisseurs, de
leurs clients et
de leurs sala-
riés», note Mme
Bettina Ferd-
man-Guerrier,
directrice géné-
rale de Philias en
Suisse. Cette organi-
sation agit comme un
réservoir à idées pour le compte
de 28 entreprises adhérentes. Les
banques y sont fortement repré-
sentées, mais aussi les laboratoires
chimiques et pharmaceutiques.
«Nous agissons comme un cata-
lyseur entre les besoins des entre-
prises et ceux de la société civile»,
ajoute-t-elle, «car les mentalités
bougent très vite». Il s’agit donc
d’être en phase avec les besoins
des particuliers, en tant qu’acteurs
citoyens.
«De fait», corrobore Nicole
Reger-Beau, responsable de
l’Agence du bénévolat Luxem-
bourg, «le profil du bénévole a
beaucoup évolué. De la part des
personnes qui s’engagent, il ne
s’agit plus d’une occupation, cer-
tes noble, de son temps, mais d’un
plus grand besoin de reconnais-
sance et d’implication».
Le rôle des entreprises
est considérable
Il n’est de richesses que d’hom-
mes, affirmait l’économiste et hu-
maniste Jean Bodin. En la matière,
le rôle des entreprises est considé-
rable. Soit pour permettre aux sa-
lariés de réaliser leurs ob-
jectifs philanthropiques,
en leur octroyant du
temps. Soit en met-
tant à la disposition
d’organisations les
compétences de
leurs collabora-
teurs.
En Suisse, Novar-
tis organise chaque
année une journée con-
sacrée à la collectivité. Con-
crètement, chaque salarié du
groupe se donne ce jour-là entiè-
rement à une cause d’intérêt géné-
ral: aider des jeunes défavorisés à
passer des entretiens fictifs d’em-
bauche, restaurer une maison pour
les sans-abri, réaménager l’appar-
tement d’une personne
âgée…Cette idée a été inspirée
d’une initiative de l’assureur Axa
qui mobilise également ses colla-
borateurs dans une diversité
d’actions philanthropiques.
PDG de l’opérateur téléphoni-
que SFR, l’Allemand Frank Esser
est aussi le président de la Fonda-
tion d’entreprise du même nom. Il
a favorisé la création du Cercle
passeport Telecoms avec sept
autres groupes de télécommunica-
tions. Son but est d’offrir aux
collaborateurs l’opportunité de
coacher, au cours de leurs études
scientifiques, des jeunes issus des
milieux défavorisés. La fondation
donne aussi la possibilité aux col-
laborateurs de soutenir des projets
associatifs et elle leur alloue éven-
tuellement des fonds.
En France, l’ONG «Congés soli-
daires» s’appuie à la fois sur la
générosité financière des entrepri-
ses, mais aussi sur le vivier de
compétences des collaborateurs.
Ces derniers peuvent être envoyés
partout dans le monde. Les entre-
prises cotisent à l’organisation.
Cette dernière identifie des
besoins sur toute la planète. Elle
envoie ensuite des volontaires des
entreprises adhérentes, pour pro-
diguer du conseil, de l’enseigne-
ment et les aides les plus diverses.
Mécénat et nouvelle
communication interne
Au Luxembourg, le géant de l’au-
dit et du conseil PriceWaterhouse-
Coopers met à la disposition d’as-
sociations des consultants volon-
taires qui apportent leur savoir-
Luxemburger Wort
Consultants volontai-
res, visites aux en-
fants malades, con-
vois humanitaires:
à Luxembourg, Pri-
cewaterhouseCoo-
pers et la Banque
de Luxembourg
mettent entre autres
leurs collaborateurs
à la disposition.
(FOTO: TESSY HANSEN)
faire entre deux missions auprès
des entreprises clientes.
Toujours au Grand Duché, le
fonds de soutien «Hëllef Hëlle-
fen», créé il y a un peu plus d’un an
sous l’égide de la Banque de Lu-
xembourg, est à l’origine d’un cer-
tain nombre de réalisations
ponctuelles ou pérennes: l’organi-
sation d’un convoi humanitaire
vers la Bélorussie pour soutenir
des populations encore irradiées
par Tchernobyl ou le projet «Play
a smile» qui consiste à rendre
régulièrement visite aux enfants
malades de l’hôpital du Kirchberg
sont emblématiques de cette
action.
«La particularité de toutes ces
actions vient de ce qu’elles éma-
nent de collaborateurs de la ban-
que. Ces derniers peuvent en effet
proposer chaque année un projet
dans lequel s’impliquer. Un comité
interne sélectionne les meilleures
idées», explique Etienne Plan-
chard, directeur des Ressources
humaines.
Cette forme de volontariat est
une illustration de la nouvelle
responsabilité sociale des entrepri-
ses. Elle procède à la fois du mécé-
nat et de la communication interne.
En tout cas, si elle fait du bien aux
personnes ainsi aidées, de même
qu’aux sociétés qui contribuent par
ce biais leur image, elle est surtout
bénéfique à ceux qui s’engagent.
■ www.philanthropie.lu
* journaliste économique à Paris, spécialisé en
questions patrimoniales.