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A l’attention de Monsieur Lluis Maria de Puig

Président de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe


Avenue de l’Europe
F-67075 Strasbourg Cedex
France

Le … 2009,

Monsieur le Président,

Par la présente, en tant qu’habitant Francophone de la Région de Bruxelles-Capitale,


Belgique, je tiens à vous faire part de toute mon inquiétude, ayant pris connaissance de
la candidature de Monsieur Luc Van den Brande au poste de secrétaire général du
Conseil de l’Europe, et ce pour les raisons suivantes.

D’une part, Monsieur Luc Van den Brande est un farouche opposant de la Convention-
Cadre du Conseil de l’Europe sur la protection des minorités nationales, qui est
pourtant un des textes clés de votre institution et s’est toujours montré hostile à sa
ratification par notre pays, la Belgique, et ce malgré les résolutions et recommandations
de votre Assemblée depuis 1998, et malgré la signature par la Belgique de la Convention
le 31 juillet 2001.

C’est ainsi qu’il a voté contre la résolution n°1301 adoptée par votre Assemblée le 26
septembre 2002 et relative à la protection des minorités en Belgique, considérant qu’il
n’y avait pas de minorités en Belgique, ce qui était pourtant clairement affirmé par le
rapport préliminaire de la Commission de Venise, qui a précédé la résolution.

L’attribution de ce poste essentiel à Monsieur Luc Van den Brande entraînerait


assurément la fin de toute possibilité pour les Francophones de Flandre, et plus
particulièrement pour les 150.000 Francophones vivant en périphérie bruxelloise située
en région flamande, d’être enfin reconnus comme minorité nationale et de bénéficier des
droits directs et indirects garantis en application de la Convention-Cadre.

D’autre part, Monsieur Luc Van den Brande, lorsqu’il était Ministre-Président du
Gouvernement de la Région flamande, l’une des entités fédérées qui composent l’Etat
belge, de 1995 à 1999, a fait adopter par celui-ci un plan flamand pour la périphérie
(juillet 1996) par lequel le Gouvernement flamand énonçait une série de mesures visant
à restreindre de manière générale la présence et l’utilisation du français dans toute une
série de domaines de la vie publique (enseignement, culture, logement, médias….) et de
manière plus particulière les droits linguistiques des Francophones vivant dans les six
communes de la périphérie dites « à facilités », droits garantis par la Constitution belge
et les lois de réformes institutionnelles.

Ce plan est indigne des idéaux de protection des droits de l’homme et des droits des
minorités que votre institution incarne.

Monsieur Luc Van den Brande est également partisan de la scission inconditionnelle et
unilatérale de l’arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde (BHV) qui entraînerait la
suppression de droits politiques et judiciaires pour les Francophones de cet
arrondissement ainsi que l’enclavement définitif d’un million de Bruxellois,
Francophones à plus de 90%, dans un Etat-fédéré unilingue Flamand.

En conséquence, j’estime de mon devoir de vous demander d’user de toute votre


influence pour avertir les parlementaires de votre Assemblées du danger que
représenterait l’attribution du secrétariat général du Conseil de l’Europe à Monsieur
Luc Van den Brande.

En vous remerciant de l’intérêt que vous daignerez réserver à la présente requête, je


vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma haute considération.

(signature)

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