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Persistance de la piraterie :
conséquences pour la créativité, la
culture et le développement durable
Publié en 2005 par l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la
culture (UNESCO), 7 place de Fontenoy F-75352 Paris 07 SP
© UNESCO 2005
SOMMAIRE
PRÉFACE 7
1. INTRODUCTION 9
1.1. DÉFINITION DE LA PIRATERIE 10
1.2. LA PIRATERIE SUR L'INTERNET 11
2. L'AMPLEUR DU PROBLÈME 13
2.1. PIRATAGE DES PRODUITS CULTURELS
MATÉRIALISÉS DANS DES SUPPORTS
PHYSIQUES 13
Musique 13
Films 16
Logiciels 17
Édition de livres 18
2.2. RADIODIFFUSION, CABLE, SATELLITE ET
AUTRES FORMES DE PIRATAGE
DE SIGNAUX 19
2.3. INTERNET ET PIRATERIE EN LIGNE 20
La nature de l'Internet 21
Le mythe de l'anonymat de l'Internet 22
La cybercriminalité 24
Nouveaux problèmes de piraterie
concernant d'autres biens culturels 25
6. CONCLUSION 44
PRÉFACE
1. INTRODUCTION
termes
U n éminent expert en matière de propriété
intellectuelle a commenté ce phénomène dans les
suivants : "pour certaines personnes, le mot
"piraterie" peut avoir une connotation légèrement
romantique, évoquant des images de flibustiers des Caraïbes
hauts en couleur ; mais il n'y a rien de romantique ni de haut
en couleur au sujet des pirates de la propriété intellectuelle.
Ce sont des criminels, opérant généralement à grande échelle
et de façon organisée, qui se livrent au vol des produits
du talent, des compétences et des investissements d'autrui" 2.
Depuis que ces lignes ont été écrites, en 1992, le problème
de la piraterie n'a fait que se développer et a été perçu
comme un phénomène mondial impliquant souvent les formes
les plus sophistiquées du crime organisé. De plus, la piraterie
a révélé, ces dix dernières années, un aspect entièrement
nouveau dans son apparition et sa croissance sans
précédent sur l'Internet.
-10-
en font le commerce concernent le droit à la paternité
généralement protégé par le droit d'auteur, ainsi que
les droits de propriété, en particulier dans le cas des
enregistrements sonores qui sont généralement protégés par
des régimes de droits voisins. Au sens le plus large, celui
qu'utilise souvent la presse populaire, la "piraterie" peut aussi
désigner les actes d'enregistrement non autorisé d'une
représentation en direct et de "contrefaçon" (vente d'œuvres
fabriquées à l'imitation d'un exemplaire authentique, par
exemple en copiant l'étiquetage, l'emballage ou
l'enregistrement lui-même).
-11-
la responsabilité5. Dès lors, les intérêts des titulaires de droits
sont affectés à tel point que la copie non autorisée sur
l'Internet a déjà porté préjudice aux industries créatives dans
le monde entier, il est sans nul doute approprié de qualifier ce
comportement de "piraterie".
-12-
2. L'AMPLEUR DU PROBLÈME
Musique
CD
L e piratage de la musique enregistrée matérialisée
dans des supports physiques - essentiellement des
mais aussi, dans beaucoup de territoires, des
-13-
cassettes - se poursuit sans relâche. Et malgré toute
l'attention que la presse accorde au phénomène plus récent
de la piraterie sur l'Internet, la piraterie commerciale sous sa
forme traditionnelle reste un problème important et dans
certains territoires un problème croissant. Dans son plus
récent rapport résumant l'ampleur du problème, la Fédération
internationale de l'industrie phonographique (IFPI) estime
qu'en 2003 le piratage commercial des formats matériels a
représenté 4,5 milliards de dollars des États-Unis de ventes
illégales dans le monde. Il convient de comparer ce chiffre à
celui des pertes mondiales estimées pour l'année précédente,
à savoir 4,6 milliards de dollars des États-Unis 8 , après
4,3 milliards de dollars pour 20019. En 2003, plus d'un CD sur
trois vendu dans le monde était un produit piraté. Si l’on
prend en compte les cassettes musicales, le chiffre est encore
plus élevé, puisque l’IFPI estime que la piraterie représente
aujourd'hui 40 % de tous les produits musicaux vendus dans
le monde.
-14-
comme celles des graphistes et des éditeurs de musique, des
auteurs de contributions vidéo et cinématographiques et
les experts en marketing, promotion et publicité. On peut
aussi s'attendre à des répercussions sur les concerts et
les tournées, en particulier dans les territoires où la piraterie
sévit fortement, étant donné que les entreprises
d'enregistrement ont moins de raisons de développer et de
promouvoir les possibilités de tournées lorsqu'elles ne
peuvent pas en attendre d'effets positifs sur les ventes
légales. En fait les investissements de toutes sortes qui
traditionnellement auraient été consacrés au développement
et à la commercialisation de nouvelles musiques et de
nouveaux supports sonores sont paralysés par le spectre de
la piraterie. Le secteur musical est déjà une entreprise assez
risquée dans les conditions les plus normales - mais lorsqu'on
ajoute le spectre de la piraterie à toutes les autres variables, il
n'est pas surprenant que les investisseurs préfèrent se
tourner vers des industries plus sûres.
-15-
Films
-16-
produits légaux 14 . Rien qu'en Russie, l'industrie
cinématographique des États-Unis aurait perdu plus de
500 millions de dollars en 2004 15 . Des chiffres comparables
ont été fournis pour le Brésil. De 1998 à 2002, les pertes
économiques infligées à l'industrie cinématographique des
États-Unis par la piraterie audiovisuelle au Brésil ont été
estimées à 605 millions de dollars16.
Logiciels
-17-
pertes en dollars dépassant 2,2 milliards de dollars. Le taux
moyen pour les pays d'Amérique latine était de 63 %, avec
des pertes s'élevant au total à plus de 1,2 milliard de dollars.
Dans les pays du Moyen-Orient et d'Afrique, le taux moyen
était de 55 %, avec des pertes se montant à près de
900 millions de dollars.
Édition de livres
-18-
de matériels imprimés - et du piratage électronique des
livres et autres matériels imprimés sous forme numérique. Un
problème croissant qui préoccupe particulièrement
les éditeurs de livres est celui de l'augmentation du nombre
des téléchargements illégaux de revues en ligne, ainsi que
la numérisation non autorisée de fonds par les bibliothèques,
s'accompagnant d'une forte progression du partage de ces
versions numérisées d'ouvrages.
-19-
la retransmission et la reproduction non autorisés de leurs
signaux de radiodiffusion.
-20-
• la piraterie en ligne est, au moins d'un point de vue
technique, plus facile à détecter et les coupables
sont plus faciles à découvrir ;
La nature de l'Internet
-21-
I l est important de prendre ces points en
considération à titre d'introduction à la piraterie sur
l'Internet, car la structure de l'Internet est très largement
présentée dans le discours public comme inévitable,
préétablie et essentiellement inaltérable, alors qu'en fait il n'y
a pas de raison impérative pour qu'il en soit ainsi. Du point de
vue de la politique publique, il est possible de
réglementer l'Internet pour qu'il serve les intérêts des
auteurs et de la culture - tout comme sont réglementées
les voies aériennes - et de modifier et limiter certains des
aspects les plus néfastes d'un Internet qu'on a jusqu'ici laissé
se développer de façon essentiellement incontrôlée, dans
l'intérêt des concepteurs de logiciels, des entreprises de
télécommunications et, il faut le dire, des pirates.
-22-
D e nombreux actes de copie non autorisée sur
l'Internet sont soigneusement
enregistrés et mesurés par la largeur de bande
détectés,
-23-
du multilinguisme et l'accès universel au cyberespace,
les États membres devraient entreprendre [...] la mise à jour
de la législation nationale relative aux droits d'auteur et son
adaptation au cyberespace, compte pleinement tenu du juste
équilibre entre les intérêts des auteurs, des titulaires de droits
d'auteur et de droits voisins et ceux du public consacrés dans
les conventions internationales relatives aux droits d'auteur et
aux droits voisins 30.
La cybercriminalité
-24-
E tant donné ces tendances, il n'est sans doute pas
étonnant que la piraterie en ligne progresse
beaucoup plus rapidement que la piraterie dans le monde
matériel. On ne peut qu'imaginer comment la piraterie des
signaux, par exemple, se développerait facilement et de
manière incontrôlable s'il n'était pas besoin aux pirates de
construire leurs propres installations de transmission mais
qu'ils pouvaient simplement, pour un abonnement mensuel
modique, utiliser les services de transmetteurs commerciaux
légaux pour véhiculer leurs signaux piratés, assurés que
le facilitateur commercial de cette piraterie n'encourrait
aucune responsabilité pour son comportement et prendrait
même des mesures actives pour mettre le pirate à l'abri
de la détection32.
-25-
les pays nordiques, où la piraterie commerciale a dans une
large mesure été tenue en échec.
-26-
que l'absence présumée d'œuvres d'art qui auraient pu
autrement être créées - soient intrinsèquement difficiles à
mesurer, nul ne doute de leur réalité. Au-delà de la simple
perte économique causée par la piraterie, le manque de
respect des œuvres culturelles et du patrimoine qu'elles
incarnent est la conséquence inévitable de la piraterie, un
effet qui contrarie radicalement les efforts nationaux visant à
promouvoir la culture et l'identité autochtones34.
-27-
locaux
I l découle de multiples effets de cette situation dans
laquelle l'enregistrement des artistes musicaux
et des compositeurs locaux n'est plus
économiquement viable. La musique enregistrée
représente la vie musicale d'une société à un moment donné.
Si les meilleurs artistes d'une nation ne sont pas enregistrés
commercialement, leurs œuvres ne sont pas préservées et
les pertes subies par la culture locale sont incalculables. Un
élément clé de la mémoire historique de la nation est
ainsi perdu. On peut constater des effets similaires en ce qui
concerne toutes les autres œuvres créatives.
-28-
d'investissements importants, et même en l'absence de
piraterie elles comportent des risques considérables pour
les investisseurs étant donné le haut degré de concurrence
sur les marchés de ces œuvres et la difficulté de prédire
les goûts et les désirs des consommateurs. Lorsque
la piraterie sévit plus ou moins sur un marché particulier,
diminuant encore les chances de succès, il n'est pas
surprenant de voir les investisseurs se tenir à l'écart, avec
la conséquence qu'il n'est pas produit de nouveaux films ou
enregistré de nouveaux CD, et toutes les possibilités d'emploi
et d'échanges qui auraient pu résulter de ces investissements
sont perdues.
-29-
russes applaudis par la critique comme le chef d'orchestre
Valery Gergiev ou la soprano Anne Netrebko jouissent du
privilège d'être des artistes qui enregistrent exclusivement
pour les sociétés de disques occidentales et sont donc
victimes de la piraterie des CD "occidentaux" tout comme
les Russes dont les moyens d'existence dépendent de la vente
et de la promotion de la musique internationale en Russie
sont perdants lorsque ces mêmes CD sont piratés. On se
trouve là dans un monde interdépendant et
non segmenté en unités nationales.
-30-
3.5. EFFETS NÉGATIFS SUR LA SOCIÉTÉ
-31-
U ne autre conséquence de la poursuite du laisser-
faire qui permet à la piraterie de prospérer à
travers le monde est l'effet négatif que cela a sur le respect
fondamental de la loi et des droits de propriété d'autrui. Il
s'est clairement développé, sur l'Internet en particulier, une
mentalité selon laquelle toute activité menée sur l'Internet
est considérée comme permise, sauf et jusqu'à ce qu'une
autorité agisse pour y mettre fin. Bien au-delà du domaine
des infractions au droit d'auteur, il est aujourd'hui courant de
voir des internautes commettre des infractions aux lois locales
réglementant des questions aussi diverses que les jeux de
hasard, les transactions sur les actions, les obligations et les
assurances, ou la vente d'alcool, de produits pharmaceutiques
ou d'autres substances contrôlées. Les lois locales et
nationales qui normalement empêcheraient ces
comportements ne sont apparemment plus jugées applicables
si le comportement prohibé peut être commis par
l'intermédiaire d'un partenaire en ligne, en particulier un
partenaire se trouvant dans un autre pays. Bien que
les données empiriques relatives à ce phénomène
communément constaté soient difficiles à réunir, il est
probable que tout succès notable d'une action visant à briser
le cycle de la piraterie en ligne concernant la propriété
intellectuelle aurait pour avantage supplémentaire de
restaurer le respect de la loi et des droits d'autrui en général.
-32-
4. LUTTE CONTRE LA PIRATERIE
-33-
L'objectif des dispositions de l’Accord ADPIC relatives aux
moyens de faire respecter les droits est de "permettre une
action efficace contre tout acte qui porterait atteinte aux
droits de propriété intellectuelle" couverts par l’Accord ADPIC
(Article 41.1).
Cela ne fait donc que quelques mois que la plupart des pays
du monde sont tenus en vertu d'un accord international, de
prévoir dans leur droit des dispositions substantielles et
détaillées visant à dissuader et punir efficacement le piratage
des biens intellectuels. Au cas où les États membres de l'OMC
ne prendraient pas les mesures appropriées pour appliquer
les règles minimales de respect des droits imposées par
l’Accord ADPIC - comme les titulaires de droits leur en font
fréquemment grief - l'accord, comme les autres accords
administrés par l'OMC, pourrait en définitive être mis en
œuvre du fait d'un recours déposé par un État membre contre
un autre.
-34-
4.3. MOYENS DE FAIRE RESPECTER LE DROIT
D'AUTEUR ET MEILLEURES PRATIQUES DANS LE
DOMAINE DE LA MISE EN ŒUVRE DES DROITS
DE PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE
Réparations civiles
-35-
récupérables par les plaignants ayant obtenu gain de cause.
Cela est particulièrement important si l'on veut que
les objectifs de la diversité et du pluralisme culturels soient
promus par un agenda antipiraterie, vu qu'il y a beaucoup
plus de petits titulaires de droits individuels que de grandes
sociétés qui doivent faire face à ce problème. Cependant,
la mise en œuvre des droits de propriété intellectuelle par
le recours à la justice est une perspective irréaliste pour une
petite entreprise ou un particulier à moins que leurs frais de
justice et les honoraires d'avocat ne soient récupérables43.
Sanctions pénales
-36-
apportées aux pouvoirs d'enquête de la police judiciaire est
inévitablement de renforcer dans certains milieux l'opinion
que les infractions à la propriété intellectuelle ne sont guère
prioritaires. Reconnaissant ce problème, le Conseil de l'Europe
a, dans une récente recommandation, souligné l'importance
de permettre des interventions ex officio : "Dans les cas de
piraterie, les États membres devraient prévoir des procédures
et sanctions pénales appropriées. Au-delà des actions fondées
sur une plainte des victimes, les États membres devraient
prévoir la possibilité pour les autorités publiques de diligenter
une action de leur propre initiative" 45.
Mesures provisoires
-37-
l'identité des autres personnes impliquées dans les activités
constitutives de l'infraction. L'Accord ADPIC reconnaît
l'importance de ce "droit d'information" au sens large46 et des
lois nationales comme la loi allemande sur le droit d'auteur
ont mis en œuvre ce principe dans des termes spécifiques,
stipulant entre autres que les auteurs d'infractions au droit
d'auteur sont tenus de divulguer des informations concernant
l'origine et les canaux de distribution des exemplaires
contrefaits en leur possession47.
Règles de preuve
-38-
4.4. FORMATION ET SENSIBILISATION DU PUBLIC
-39-
Ukraine et Pologne) 49 . Si des instruments législatifs de
régulation des usines de disques optiques sont à l'étude
également en Indonésie, à Singapour et en Thaïlande, l’IFPI
indique que la Russie, l'Inde et le Pakistan sont les pays où
cette régulation est la plus urgente.
-40-
5. L'ARGUMENTATION OPPOSÉE À LA
MISE EN ŒUVRE STRICTE DES DROITS DE
PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE
-41-
promotionnels importants soit juste, il faudrait que
pratiquement tous les titulaires de droits affectés - qu'il
s'agisse de la musique, du cinéma, de l'édition, des logiciels
ou d'autres domaines - soient fondamentalement dans l'erreur
quant aux forces économiques qui sous-tendent leurs
industries. En effet, tout éditeur de livres, société
d'enregistrements musicaux ou studio cinématographique est
libre de permettre la circulation de ses œuvres aux seules fins
des retombées promotionnelles supposées qu'elle pourrait
apporter, et cette société pourrait aussi réaliser des
économies substantielles en s'abstenant d'investir dans
la lutte contre la piraterie. Il est certain qu'au moins quelques
titulaires de droits suivraient ce modèle commercial, si,
comme le prétendent les critiques, cela servait effectivement
leur intérêt économique. Mais il est très difficile de trouver
des exemples. De l'avis de l'auteur, il ne peut pas être dû au
hasard, et encore moins à l'ignorance universelle, qu'aucun
titulaire de droits important n'ait accepté l'argument des
avantages promotionnels et conformé son action à cette
considération.
-42-
beaucoup plus élevés que la valeur économique des
œuvres piratées. Lorsqu'il est également possible de
poursuivre les infractions au droit d'auteur en tant que délits,
une condamnation au paiement des frais de justice et d'autres
pénalités censées avoir un effet dissuasif s'imposent
également. Dans les pays qui garantissent un montant
minimum de dommages-intérêts légaux, les auteurs
d'infractions ne sont pas simplement contraints de restituer
les profits que leur ont procuré leurs activités illicites, mais il
leur faut aussi, dans la plupart des cas, verser des
dommages-intérêts dépassant de beaucoup le montant des
ventes manquées que le titulaire des droits pourrait réclamer.
Ce sont donc ces principes - et non le seul concept de ventes
manquées - qui rendent compte de l'ampleur réelle de
la perte économique subie par les titulaires de droits dont
les œuvres sont piratées.
-43-
6. CONCLUSION
-44-
Notes
1
Cette étude a été rédigée à la demande du Secrétariat de l'UNESCO
par M. Darrell Panethiere pour la 13e session du Comité
intergouvernemental du droit d'auteur. Darrell Panethiere est avocat
(membre du Barreau de l'Illinois et du Barreau de la Cour suprême des
États-Unis). Ex Conseiller en chef pour la propriété intellectuelle, Sénat
des États-Unis. Les opinions exprimées dans cette étude ne sont pas
nécessairement celles de l'UNESCO.
2
D. de Freitas, "La piraterie en matière de propriété intellectuelle et les
mesures à prendre pour la réprimer", Bulletin du droit d'auteur de
l'UNESCO, volume XXVI, partie 3 (Paris, 1992), page 7. (Comité
intergouvernemental du droit d'auteur, 10e session, 1995.) Voir :
http://unesdoc.org/images/0010/001014/101440e.pdf.
3
UNESCO, Programme et budget approuvés 2004-2005, par. 04321 et
suiv.
4
J.A.L. Sterling, World Copyright Law, Londres, 1999, Article 13.12.
5
D. Panethiere, "The basis for copyright infringement liability: the law in
common law jurisdictions", [1997], European Intellectual Property
Review, Special Report 15, page 15.
6
K. Idris, Intellectual Property: A Power Tool for Economic Growth,
Genève, 2001, page 301.
7
Idris, supra, page 301.
8
IFPI, Commercial Piracy Report 2003, Londres, 2003.
9
IFPI, Music Piracy Report 2002, Londres, 2002.
10
Id.
11
Source : Motion picture Association of America ; voir http://mpaa.org/anti-piracy/.
12
Voir W. Triplett "Online pic pirates face more lawsuits", Daily Variety,
24 février 2005.
13
Keith Jopling, directeur de la recherche sur les marchés de l’IFPI, cité
dans "Broadband boots music piracy", The Australian, 8 février 2005.
14
Voir D. Groves, "Warners steps up China bid; WB takes on piracy one
market at a time", Daily Variety.
-45-
15
N. Holdsworth, "Piracy Group Urges Action Against Russia", Hollywood
Reporter, 15 février 2005.
16
Source : MPAA : "2003 Brazil Piracy Fact Sheet", Washington, 2003.
17
Voir O. Gibson, "Bollywood claims scalp in fight against bootlegs",
The Guardian, 23 février 2005.
18
Voir O. Gibson, op. cit.
19
L.I. Kuntz, "Les pirates du papier", Courrier de l'UNESCO, mars 2001,
page 41, citant des chiffres fournis par le Groupe interaméricain des
éditeurs.
20
"Mexico: Recording, Video Game and Software Sectors Lose
US $1.5 Billion in 2004", El Economista, 29 mars 2005.
21
B. Wafawarowa, "Legislation, law enforcement and education:
copyright protection in the developing regions", BPN Newsletter, n° 30,
mai 2002.
22
http://www.publishers.org/antipiracy/index.cfm.
23
Mpaa 2003 Full Ten Country Piracy Fact Sheet, page 28 ;
http://www.mpaa.org/
PiracyFactsSheets/PiracyFactsSheetTenCountries.pdf.
24
Convention de Rome, Article 4.1 infra.
25
Commentaires de Ben Ivins, Senior Associate General Counsel de la
National Association of Broadcasters [États-Unis], cité dans
W. Grossman, "Broadcast Treaty Battle Rages On", Wired Magazine
Online, 28 août 2004.
26
B. Fritz, "Pic Piracy Rampant in South Korea", Variety Technology,
8 juillet 2004.
27
Mémoire déposé par 40 conseillers juridiques d'États des États-Unis
dans l'affaire Metro-Goldwin-Mayer-Studios Inc. v. Grokster (Cour
suprême des États-Unis),
http://www.copyright.gov/docs.mgm/StatesAG.pdf, citant L. Grossman,
"It's All Free", Time, 5 mai 2003.
28
Voir par exemple la déclaration de la BSA concernant la piraterie sur
l'Internet à l'adresse http://www.bsa.org/usa/antipiracy/Internet-
Piracy.cfm ; ("L'Internet permet aux produits de passer d'un ordinateur
-46-
à un autre, sans transaction matérielle et avec un faible risque de
détection").
29
"Les dispositions du Premier Amendement relatives à la liberté
d'expression ne protègent pas les infractions au droit d'auteur [...] il
ne s'agit là pas non plus d'un cas où l'anonymat d'un internaute mérite
la protection accordée à la liberté d'expression et à la vie privée".
Recording Industry of America, Inc. c. Verizon Internet Services, Inc.,
257 F. Supp. 2d 244 (D.D.C. 2003).
30
Recommandation sur la promotion et l'usage du multilinguisme et
l'accès universel au cyberespace, paragraphe 23.
31
Les fournisseurs d'accès Internet ont toujours fait valoir que les règles
en vigueur en matière de responsabilité pour infraction directe au droit
d'auteur ne devraient pas s'appliquer à leurs actes de copie et de
distribution de matériels illicites sur les réseaux électroniques, et ils ont
demandé des solutions législatives pour diminuer leur responsabilité.
Des compromis prévoyant une exemption générale de responsabilité
directe pour les FAI, associée à de nouvelles obligations imposées
aux FAI de coopérer à la lutte contre la piraterie en ligne, ont été
adoptés par les organes législatifs tant aux États-Unis (Digital
Millennium Copyright Act de 1998 ; Pub. L. n° 105-304, 112 Stat. 2860
(1998)) que dans l'Union européenne (Directive sur le commerce
électronique ; Directive 2000/31/CE du Parlement européen et du
Conseil du 8 juin 2000 relative à certains aspects juridiques des
services de la société de l'information, et notamment le commerce
électronique, dans le marché intérieur). Malgré ces solutions,
les titulaires de droits ont dû maintes fois encore agir en justice durant
plusieurs années simplement pour que soit engagée la première phase
de toute enquête sur la piraterie, à savoir la divulgation de l'identité
des pirates identifiés. Voir par exemple Recording Industry of America,
Inc. c. Verizon Internet Services, Inc., 351 F.3d 1229 (D.C. Cir. 2003).
32
Voir par exemple Recording industry of America, Inc. c. Verizon
Internet Services, Inc., 351 F.3d 1229 (D.C. Cir. 2003).
33
Voir généralement S. Alikhan, Socio-economic Benefits of Intellectual
Property Protection in Developing countries, Genève, 2000, page 57 et
suivantes.
34
Op.cit, page 57.
35
IFPI, Commercial Piracy Report 2003, Londres, 2003, page 8.
-47-
36
Voir "Piracy Against Progress", remarques d'Alexander Vershbow,
Ambassadeur des États-Unis en Russie, The Moscow Times, 25
novembre 2003.
37
Source : National Association of Software & Service Companies
(Nasscom) [Inde], cité dans J. Kulkami, "Best Practices in IP Protection
When Off Shoring", site Web de la National Outsourcing Association
[Royaume-Uni], www.noa.co.uk.
38
Voir : http://www.aacp.org.uk/Proving-the-Connection.pdf.
39
Voir "The links between intellectual property crime and terrorist
financing", témoignage de Ronald K. Noble, Secrétaire général
d'Interpol, devant la Commission des relations internationales de
la Chambre des représentants des États-Unis, 16 juillet 2003.
40
Dr Vincent Cable MP, membre du parlement, chargé du commerce et
de l'industrie au Parti libéral démocrate, cité dans British Video
Association Yearbook 2002, Londres, 2002, page 23.
41
Convention internationale sur la protection des artistes interprètes ou
exécutants, des producteurs de phonogrammes et des organismes de
radiodiffusion (Convention de Rome, 1961).
42
"Enforcement of Intellectual Property Rights: Existing Shortcomings
and Best Practices", Réponse des industries du droit d'auteur à
la demande d'information de l'OMPI, Genève, 2001.
43
Récemment, la Recording Industry Association of America (RIAA) a
engagé des actions en justice contre les internautes qu'elle considère
comme les pourvoyeurs les plus prolifiques de fichiers musicaux non
autorisés en ligne. Elle a introduit des actions contre environ
9.100 échangeurs de fichiers depuis septembre 2003. Des règlements
ont été conclus dans 1.925 cas. Les poursuites visent généralement
des utilisateurs qui ont transféré à un serveur et pas simplement
téléchargé de la musique et qui ont commis un grand nombre
d'infractions au droit d'auteur. Cela dit, le montant moyen des
règlements dans ces affaires - qui se situerait entre 3.000 et
4.000 dollars des États-Unis - est modeste au regard du montant des
dommages-intérêts légaux qu'il est possible d'obtenir en application du
droit des États-Unis pour ces infractions. Les industries britannique et
française du disque et l'industrie cinématographique des États-Unis ont
aussi récemment entrepris des campagnes similaires d'actions en
justice. Voir W. Triplett, "Online pic pirates face more lawsuits",
-48-
Daily Variety, 24 février 2005 ; L. Jury, "Music Fans Pay £50,000 Fine
for Illegal Filesharing", The Independent, 5 mars 2005.
44
Loi indienne sur le droit d'auteur (section 63) ; ordonnance de
Hong Kong sur le droit d'auteur (section 119) ; Loi du Royaume-Uni
sur le droit d'auteur, les dessins et modèles et les brevets de 1988
(sections 107, 198).
45
Conseil de l'Europe, Rec. (2001) 7.
46
Accord ADPIC sur les aspects des droits de propriété intellectuelle qui
touchent au commerce, Article 47.
47
Loi allemande sur le droit d'auteur, Article 101 (1).
48
Le site http://www.unesco.org/culture/alliance contient une
description détaillée des projets en cours dans ce domaine.
49
IFPI, Commercial Piracy Report 2003, page 17, Londres, 2003.
50
Voir Kuntz, supra, page 41, pour des exemples de livres piratés
vendus plus chers que les œuvres légales originales sur les marchés
d'Amérique latine.
51
Voir Convention de Berne, Article 6bis ; Traité de l'OMPI sur
les interprétations et exécutions et les phonogrammes [1996],
Article 5.
52
Discours de M. Koïchiro Matsuura à l'occasion de l'ouverture de
la 13ème session ordinaire du Comité intergouvernemental du droit
d’auteur (IGC) 22 juin 2005, Siège de l'UNESCO.
53
K. Idris, supra, page 300.
-49-
-50-