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MILIEUX URBAINS

Quelles solutions pour les aménagements


paysagers de nos milieux urbains ?
Qui ne s’i
nqui ète de l
’ét
atactuel de notre cadre de vie en
milieu urbain, même si en réalité cette dégradation est le
produit de nos activités ordinaires qui nous paraissent
absurdes ou criminelles et que parfois, on se sent mal à
l’ai
se devantceque sont devenus nos paysages urbains et
leurs aménagements.

L’évolut ion de nosmi li


eux ur bains révèle une extension très rapide et anarchique, au
point que cette émergence d’ espaces sans nor mes d’ aménagements paysagers des
zones urbaines, font révéler des carences de conception et de gestion des espaces
urbanisables et des milieux urbains existants, où même l’ hérit
age desespacespubl ics
avec leurs espaces verts, ont été détourné de leur vocation première, qui est
l’
amél i
or ati
on du cadr e de vi e des ci toyens et du paysage ur bain de nos
agglomérations. Il ne se passe pas un seul jour, sans que des écrits de presse fassent
état de la dégradation continuelle des espaces publics et des espaces verts de nos
milieux urbains, par des individus sans foi ni loi, en l’ absence des aut or i
t és
compétentes et sous les yeux de citoyens impuissants. Transformée depuis plusieurs
mois en véritable « souk » des fruits et légumes, la place Champs de Mars, située en
plein centre-ville de Annaba, est devenue un véritable casse-tête pour les pouvoirs
publics et les riverains, car cet espace était naguère parsemé d’ espaces verts et
fréquentés par des personnes en quête de repos, pour devenir par la suite une source
de nuisance de toutes sortes dont particulièrement les ordures et les odeurs puantes.
Jadis, la place de la République de la ville de Bechar était un endroit attrayant par sa
propreté et son jardin verdoyant agrémenté par un jet d’ eau lumi neux,aujourd’ hui
cette place n’ estplusunmot ifdef iert
épourl esriverains,car elle se dégrade au fil des
jours, tout en se transformant en dépotoir et en lieu de retrouvailles de jeunes dealers
ou d’ i
vr ognesquis’ adonnentà l’ i
ntérieurdescar r ésdu j ardin à desbeuver i
esdevant
des passants indignés qui la contournent tout en dénonçant l’ étatdépl orable de cet te
place, de l’ i
nci vi
sme avér é de cer tai
ns citoyens etdu l axisme flagrant des services
concernés aussi bien des responsables administratifs que des élus qui ne se soucient
plus de la salubrité de leur ville. A Béjaïa, désespérés de voir venir les services de
l’
APC concer nésparl ’
aménagementurbain, les habitants de la cité 5 Juillet ont décidé
de résoudre eux-mêmes les problèmes liés à l’ améliorati
onducadr edevi edel eur cité,
en engageant des particuliers pour les travaux de réfection de la remise des dalles et la
réhabilitation des espaces verts, tout en continuant à payer aux caisses de l’ Etatlat axe
d’habi tationavecchaquefacture d’ électri
cité.Dansl ebutdepr éserver l’environnement
et de donner un aspect agréable au nouvel axe routier à double sens reliant Sainte
Clotide à Mers EI Kébir ville, sur un tronçon de 5 km, une vaste opération de plantation
d’envi ron 1500 ar bustes et pal mi ers ainsi que de nettoyage a été entamée en
collaboration avec la subdivision des travaux publics de la daïra de Aïn EI Turck avec
les services des forêts d’ Or an.Notre capitale a adopté de nombreux programmes de
développement urbain depuis les années 1960, mais si la plupart de ces programmes
ont été interrompus ou gelés par manque de financement, de changement de politique
ou encore de remplacement de certains responsables ; la majeure partie des
constructions incluses dans ses 25 000 ha urbanisés a été réalisée de façon anarchique,
au point que notre capitale, aujourd’ hui,est appelée à devenir un milieu urbain sans
perspectives de développement du cadre de vie des citoyens tant que les bidonvilles et
autres habitations précaires qui sont un véritable frein à l’expansion du t i
ssuurbain de
notre capitale existent et occupent une superficie totale de 2000 ha environ. La
nouvelle ville Sidi Abdellah, qui a démarré en 1998 à 25 km à l’ ouestd’ Alger ,const i
tue
une véritable aubaine pour la capitale qui étouffe à tout point de vue, car à terme, elle
pourra abriter plus de 500 000 habitants qui trouveront tous les équipements sociaux
nécessaires ainsi que les équipements scientifiques et technologiques appelés à
structurer l’Al gér
ie de demai n.C’ estpar ce que mai ntenantl ’argentne manque pas
dans notre pays qu’ ilestpr imor dialquenosaut oritésinsufflent une forte dynamique à
l’
édi f
ication de cet te vi
lle nouvel le,tout en exhortant les ministères et les institutions
publiques à démarrer au plus tôt les équipements qu’ i
lsy avai entpr évuspour que la
nouvelle ville de Sidi Abdellah, qui est déjà baptisée « Les Mille et Une Nuits », offre un
meilleur cadre de vie et une nouvelle destination pour tous les amoureux de la nature,
car cette ville nouvelle sera dotée de parcs et de jardins dans le cadre de son
aménagement paysager. Les habitants de la cité Sellier, du nom de l’ ur bani ste etdu
réformateur social Henry Sellier, située dans la commune de Hydra, se morfondent
dans un environnement morose, car ses espaces verts, déjà mis à mal par la gabegie
municipale, sont présentement ensevelis sous les éboulis par des actes d’ incivili
té de
quelques locataires réfractaires. Si la capitale tunisienne « Tunis la ville verte » connaît
ces dernières années une évolution en matière d’ embel l
issement végét al et
d’aménagement des espaces verts paysagers, avec la création des boulevards de
l’
envi ronnement ,dansl ebutdesout eni rl’amél i
orat i
onducadr edevie de ses habitants
et de développer le concept des aménagements paysagers, notre capitale connaît un
déficit de 70 000 arbres par rapport aux standards applicables à une ville de la
dimension de la ville d’ Alger, car le manque d’ ent reti
en, l e vandal i
sme et
l’
incompét encedesopér ateur senmatière d’ aménagementdesespacesver t spaysager s
ont fait échoué un projet ambitieux relatif à la mise en place de 100 000 arbres dans
les rues de la capitale. Si chaque année, un grand nombre des arbres plantés aux
abords des autoroutes meurt en raison du manque d’ ent reti
en,c’ estparce que les
sous-traitants chargés de planter ces arbres par les services d’ urbani sme de l a wi l
aya
d’Al gernes’ occupentpasdel eurentretien en permanence, ce qui réduit sensiblement
leurs chances de survie, car la question des espaces verts, qui rentre dans le cadre des
aménagements primordiaux pour la réussite de l’ amél i
or ati
on du cadr e de vie des
citoyens, pose un véritable problème dans notre capitale, au point que la plupart des
espaces verts qui y existent actuellement datent de l’ époque col oniale etsouf f
rent ,à
quelques exceptions près, d’ un sér i
eux manque d’ ent retien pourl eursur vi e comme
c’est l e cas pour l ej ar din d’ Essais d’ ElHamma, quiest un j ardinl égendai re et
mondialement connu pour ses valeurs historiques, esthétiques et scientifiques. Selon
une étude britannique réalisée par un bureau de recherche spécialisé, en l’ occur rence
The Economi st Intelligence Uni t, not r
e capi tale est l ’une des villes les moins
fréquentables dans le monde, loin des villes comme Vancouver, Melbourne, Vienne et
Genève qui passent pour être les meilleures villes du monde où il fait bon vivre. La ville
d’Al gerestconsidérée, par cette étude, parmi les plus mauvaises destinations de la
planète, tant pour les touristes que pour les investisseurs ou les étrangers désireux de
s’y ét ablir, car ses i nf rastructur es et son cadre de vie sont en deçà des normes
internationales souhaitées, pour donner à ses citoyens ou à ses hôtes, les conditions de
vie agréable. Au moment où la ville de Dubaï ravirait la vedette aux grandes
métropoles internationales et qu’ au r ythme où vont les choses, elle sera pour les
Emirats ce que la Californie est pour les Etats-Unis aujourd’ hui,par ce que l espr ojets
les plus fous sont lancésenunt ourdemai n,lavi l
led’ Alger ,cit
édeBeniMezghennaet
ville de Sidi Abderrahmane, que l’ i
nsal ubrité ronge de partout comme un cancer et avec
un manque flagrant d’ i
nf rastructur es de transport et de structures de divertissement
comme les parcs paysagers, a peu de chance de rivaliser avec les mégalopoles
européennes, sud américaines ou asiatiques et reste condamnée à se joindre aux villes
de Dacca, Karachi, Lagos et Phnom Penh, tant que l’ Algérie actuelne saur a pas
accorder ses violons en matière d’ har moni sation etdeval or i
sati
on desespaces publics
dans l’ amél i
orati
on du cadr e de vi e en mi li
eu ur bain. C’estpar ce que l ’
Al gér i
e estl e
seul pays au monde où la plupart des responsables des collectivités locales font les
choses à l’ enversque l awilaya d’ Algerquipossède 30 APC déf i
citairespar mises57,
collabore presque toujours avec les mêmes établissements publics à caractère
industriel et commercial (Epic) pour satisfaire ses urgences politiques d’ embel l
issement
disparates de ses milieux urbains et des espaces verts, sans toutefois respecter la
réglementation des marchés en vigueur, qui exige la présence d’ un bur eau d’ études
spécialisé pour chaque projet d’ aménagement et i nter ditle gr é à gr é pour l es
entreprises de réalisation sans une consultation conforme à la réglementation en
vigueur. A cause de ces pratiques du temps de la gestion de l’ enf ermement
idéologique, notre capitale est souvent privée de la compétence et du savoir-faire des
quelques spécialistes algériens, qui œuvr entàl ar echer che de meilleures solutions pour
améliorer le cadre de vie de nos milieux urbains et des espaces verts paysagers, car
avec ces Epic d’ aménagementdesespacespublics et du nettoyage des milieux urbains,
l’
incompét enceprofessionnelle dominera le paysage urbain de la capitale ainsi que celui
des agglomérations de nos wilayas, tant que les premiers responsables usent des
mêmes pratiques révolues, loin des solutions modernes qui feront avancer notre pays
vers la prospérité de milieux urbains et la promotion du tourisme national et
international. Il serait inconvenant de nier la réalité de notre capitale et de nos autres
mégalopoles et agglomérations, car juste en se mesurant à de grandes villes arabes du
bassin méditerranéen, on remarque que leurs villes, à l’ instardesnôt r es,offrent des
conditions de vie aussi agréables qu’ intéressant es,comme en témoigne le taux de
touristes qui affluent vers des villes comme Tunis, Marrakech, Tanger, Alep, Damas ou
encore Beyrouth qui en dépit des violences demeure l’ une des dest inat ions l es pl us
prisées de la région du Proche-Orient. Si aujourd’ huinos vi l
les sont dans un ét at
lamentable, ce n’ estquepar cequ’ enmat ièr ed’aménagementur bai netdecr éat iondes
espaces verts paysagers, l’ Algérievi tt oujour sau t empsdespr atiquesdela gestion de
l’
enf ermement i déologi que, l orsqu’ on se souci ait peu de mettre au diapason
l’
amél i
or ation des milieux urbains avec le développement économique et social.
Comment ne pas être déçu par le classement de la ville d’ Algerpar mil esdixvi llesl es
moins vivables sur 127 agglomérations du monde, quand on voit que notre capitale
« Alger la blanche » est devenue si repoussante et qu’ à quel ques encabl ures de
l’
ambassade des Et at
s-Uni s d’Amér ique,se t r ouve le bidonville Nass El Kazirna où
l’
écl airage publicesti nexi st
antau poi ntquel ’insécur i
téesttotale dès la tombée de la
nuit et où des groupuscules épars de jeunes vivent de petits larcins et s’ adonnentàl a
consommation de drogues et d’ alcoolsous l es r egards de l ’exécut i
fcommunal ,qui
semble ignorer même leur existence, tout en honorant des cérémonies de distinction
régulières dans des salles des fêtes privées ou des hôtels huppés de la capitale au coût
exorbitant, au lieu de se préoccuper de l’ amél ioration des conditions et du cadre de vie
de la majorité de leurs citoyens, afin de vaincre l’ i
nsal ubr it
é de cet te partie de l a
capitale. Car, selon le président du Collège national des experts architectes (CNEA), la
ville d’Algerr i
squede se transformer en une multitude de ghettos dans les quelques
années à venir, si aucune mesure n’ estpr i
se pouramél i
or erl a situat i
on etévi terle
risque d’ encourager la généralisation de nombreux fléaux sociaux au sein de ses zones
urbaines. Quarante-trois ans après l’ indépendance, on n’ arrivet ouj ourspas,dansnot re
pays, à maîtriser la réussite de l’act ion d’ amél iorat i
on du cadr e de vi e denosci t
oyens
en milieu urbain. Et si nos zones urbaines se dégradent de jour en jour et qu’ ell
essont
de plus en plus laides avec un paysage incompréhensible et des espaces verts
disparates, ce n’ estquepar cequ’ au ni veau descol l
ectivitésl ocal es,ongarde toujours
le réflexe de la gestion d’antanquiaét édécr ét éapr èsl’indépendance,quandi lyavai t
des zones urbaines avec un semblant de cadre de vie et des citoyens avec quelques
notions d’ éducat ion civique,héritée du temps du colonialisme, et que la priorité -
donnée à l’ améliorati
on des condi tions de vi e de nos ci toyens - consistait à leur
apporter de l’ électrici
té,de l ’eau, du gaz et des logements décents pour vaincre la
création anarchique des bidonvilles qui symbolisaient pour, ce temps-là, la continuité
de la présence du cadre de vie colonialiste. La qualité de la vie, c’ estledegr édebi en-
être des citoyens qui dépendent d’ un cer tai
n nombr e de f acteur s,not ammentl e droit
au l ogement ,l’
accèsàl’ eau pot able,l espossi bi l
it
ésde scol ar i
sat ion,l’accèsaux soi ns
et le bénéfice de certaines prestations de services. L’ amél i
or ation du cadr e devie des
citoyens, c’ esttoutd’ abor dl areval or i
sat ion del a vil
leetsesquartiers, en requalifiant
leurs espaces extérieurs et en créant des espaces verts munis de lieux de détente et de
récréation pour toutes les tranches d’ âge,t outen assur antun ent retien per manent
grâce à des micro entreprises spécialisées, qui entretiennent le mobilier urbain
extérieur (jeux publics, bancs, abribus...), les fontaines, les végétaux et nettoient les
monuments, les panneaux de signalisation, les trottoirs et les espaces publics et verts.
L’absence cheznousd’ une act i
on r éel lepour l’ amél i
orat i
on du cadr e de vi e en mi li
eu
urbain, avec la création de lieu de détente comme les espaces verts et les jardins
publics paysagers, laisse les citoyens amoureux de la nature se contenter de jardins
suspendus loin des mythiques Jardins suspendus de Babylone. C’ estl ecasd’ unci toyen
de Meskiana qui a créé un vrai jardin où fleurissent et s’ épanoui ssentdesarbres, des
rosiers et diverses plantes grimpantes dans le moindre espace de ses balcons à l’ étage,
comme s’ ilvoulaitdonnerun signe à nos autorités compétentes pour les pousser à
réfléchir et à mettre en place une action concrète afin d’ about i
rà l ’amélioration des
espaces publics. La création d’ unur bani smevégét alausei ndenosmi lieuxurbains, qui
sont, aujourd’ hui,envahi sde pl usen pl usparl e béton,rendant nos paysages urbains
insupportables à voir, serait l’ i
déal .Par ce que l’ avenirde not r e pays peut avoir des
conséquences économiques évidentes, à cause des coûts que notre Etat va dépenser
pour éviter les dégradations à venir de nos paysages urbains et ceux destinés à la
réparation des dommages causés sur tous les projets d’ aménagement disparates
réalisés à coups de milliards de dinars, avec un manque de savoir-faire en qualité
paysagère, chez la majorité de nos maîtres d’ ouvr age etde nos maî tres d’oeuvr es,
ayant déf ilé depui sl ’i
ndépendance pour l’ aménagement de nos mi l
ieux ur bai ns.

Il est urgent aujourd’ hui de r éf l


échir à r ésoudr
e ce
problème majeur qui touche l’ensemble de nos
agglomérations, en faisant appel à des experts-conseils
spécialisés en études d’ i
mpactpaysagère sur l es mil
ieux
urbains afin de proposer de nouvelles mesures.

Celles-ci nous permettront de tracer les grandes lignes pour résoudre nos problèmes
urbains actuels avec un aspect paysager, dans un premier temps, avant d’ engagerl es
grandst ravauxd’ aménagementetderéhabilitation avec des entreprises de réalisation,
munies d’ uneéqui ped’ ingénieur
setdet echnicienscompét entsdansl est echniques de
réalisation des aménagements urbains, en suivant à la lettre les études
d’aménagementpaysagerdéj àachevéesparl esambul anciersdel ’
urbani smemoderne,
choisies selon les procédures légales de la législation en vigueur et loin des abus de
pouvoir ou du passe-droit que certains de nos responsables ont hérité du temps du
système socialiste. Car il n’
yaplusde sens commun de la part de nos aménageurs, qui
s’i
mposer aient à l’ensembl e des act eurs soci aux af in de di ssuader l es citoyens
inciviques de dégrader leur cadre de vie et les espaces verts de leurs milieux urbains.
C’esten ét udiantl arel ation de not re soci étéàl ’
espace publ i
cen milieu urbain et les
échecs de nos expériences précédentes en matière d’ aménagement sur bains,quiont
abouti à cette chimère et qui continuent à infester nos agglomérations, que nous
réussirons à mettre en place un premier pas vers une solution globale pour améliorer le
paysage de nos milieux urbains. Bien sûr, tout en fixant comme objectif d’ ar ri
verà
proposer une armature conceptuelle susceptible d’ être appliquée au sein de nos
agglomérations pour atteindre le sens désiré de faire de nos milieux urbains un cadre
de vie amélioré avec des espaces verts paysagers, à nos citoyens et aux millions de
touristes étrangers - qui viendront visiter notre pays dans quelques années, si l’ obj ecti
f
touristique est atteint dans les délais. Parce que pour aménager nos milieux urbains, on
continue à faire appel à une interdisciplinarité de maître d’ œuvr e etd’ entrepr isesde
réalisation, qui s’ y dével oppentavec des f aiseur s d’aménagement s disparates, sans
faire appel aux architectes paysagistes - appelé en Occident les ambulanciers de
l’
ur bani smemoder ne-, que nous continuerons à faire de nos agglomérations des lieux
où les citadins jouent aux dominos sur les places publiques. L’ architectepaysagi ste,qui
offre un savoir-faire professionnel en planification et design des aménagements urbains
et des espaces verts paysagers, de la préparation à la surveillance des travaux de
réalisation, pratique une profession de synthèse. Mais lorsque l’ enver gur e ou l a
compl exitéd’ unpr ojetnécessi tela collaboration d’ autresexper tscommel ’
ar chitecteou
l’
ur bani st
e,l’ archit
ecte paysagi ste dirige etcoor donne l esdi versesdi scipli
nesl iéesau
projet, tout en s’assur antquet ousl esr ouages fonctionnent en douceur pour la réussite
du projet d’ aménagement .C’esten i nt égrantI ’
architectepaysagiste dans le processus
d’amél i
orat i
on du cadr e de vi e des mi l
ieux urbains et la création des espaces verts
paysagers, que nous pouvons parler du paysage urbain de nos agglomérations. Le mot
paysage continue d’ évoquerf or tementl anat ur eetsymbol isel ’i
nt égration desespaces
verts dans le processus de planification urbaine, car le paysage ne peut guère se passer
de la nature, instituée en objet distinct par les projets en milieu urbain et, par voie de
conséquence, devenue de plus en plus hétérogène aux œuvr es humai nes à t elpoi nt
que la nature, les notions de milieu, d’ envi ronnementetde paysage sontdevenusl a
relation des sociétés à l’ espaceconst ruit du milieu urbain. La réussite du grand pari de
la wilaya de Aïn Témouchent pour la construction de la nouvelle ville Akid Othmane,
avec un meilleur cadre de vie pour ses citoyens et l’ obtent i
on def él
icitati
onsdel apart
de la Banque mondiale pour l’ existence d’ un aspectenvi ronnement aletpaysagerau
sein de ce projet de 3500 logements, n’ est devenue une r éal i
té en Al gérie
indépendante que grâce aux efforts quotidiens des premiers responsables de la wilaya.
Ceux-ci ont su collaborer avec la compétence d’ une équi pe interdisciplinaire de
techniciens et d’ i
ngéni eur s al
gér i
ens,maj orée,pourla première fois, d’ un ar chi tecte
paysagiste diplômé de Versailles, ayant apporté sa touche paysagère finale inspirée du
nouveau concept paysager et son savoir-faire des normes de l’ urbani sme végét al
moderne, à cette nouvelle ville construite dans un délai record pour un meilleur cadre
de vie des citoyens. Malgré que depuis quelques années, l’ amél i
orat i
onducadre de vie
de nos milieux urbains connaît un profond processus d’ aménagement , ell
er este
touj oursàl ’
état embr yonnai re, par ce qu’ elle continue à buter sur les mauvaises
mentalités de certains de nos responsables, érigées depuis l’ i
ndépendance, qui
travaillent dans le sens contraire de l’ évol ut i
on des t echni ques de l ’
aménagement
urbain et des normes de l’ ur bani sme végét al.En ef f
et ,l’aménagementdes pr ojets
urbains n’ est pas accompagné de l a vi sion paysagèr e des ar chitectes paysagi stes
expérimentés et avec un savoir-faire pour l’ él aboration des paysages urbains avec un
urbanisme végétal conforme aux normes modernes et aux traditions architecturales de
notre pays, loin des pratiques de faiseurs d’ aménagementd’ espacesver t
sdi spar ates,
quin’ ont,pourseul e spéci al
ité en aménagement des espaces verts paysagers, que le
code du registre.

Régression
Si notre pays est presque dans une régression irréversible dans le domaine de
l’
urbani sme végét aletdesaménagements paysagers en milieux urbains, ce n’ estque
par ce qu’aucune mesure gouvernementale n’ a été prise sérieusementpourl er espect
des normes de réalisation des aménagements urbains et des espaces verts paysagers.
Depuis l’indépendance,l a plupartde nosr esponsablesdescollectivités locales et des
directions d’urbanisme considèrent les aménagements des parcs et jardins dans les
zones urbaines, ainsi que la présence végétale vis-à-vis du bien-être et de la qualité du
milieu urbain comme secondaires par rapport aux fonctions plus sérieuses que
représentent la circulation, l’
habit
atet le commerce pour ne citer que les plus évidents.
Parce que les forêts constituent un cadre agréable de détente pour se mettre au vert
que les Algériens ne s’ yt rompent pas quand ils revendiquent avec force leur
attachement à toute forme de présence végétale dans leurs milieux urbains, comme ils
veulent que l’eau del eursrobinets, des routes appropriées et une meilleure éducation
pour leurs enfants. Pour les normes de l’ urbanisme végét al
,l esespacesvégét aux,qui
viennent pour agrémenter le cadre de vie du milieu urbain, sont les jardins et les
espaces verts qui sont maintenant à la disposition de tous et offrent des moments de
plaisir aux visiteurs, car ils sont démocratisés et ne sont plus réservés aux seuls
privilégiés comme d’ antan.Pour que notre pays ne reste pas au dernier rang des pays
en voie de développement, en matière d’ aménagementur bain etdes espaces ver ts
paysagers, tout en satisfaisant la demande des citoyens, une batterie de textes
législatifs s’
avèr e nécessai re del a part de notre gouvernement, afin de permettre aux
bonnes volontés, de nos spécialisés en amélioration du cadre de vie en milieux urbains
et des quelques architectes paysagistes, d’ i
ntervenir sans gêne afin de protéger le
paysage urbain de nos agglomérations et de promouvoir les aménagements des
espaces verts paysagers dans nos zones urbaines, tout en mettant en place les moyens
adéquats pour exiger la présence de « l’ archit
ecte paysagi ste» dans l’ élaborat i
on des
études et l’ exécut ion des pr ojets d’aménagement des paysagers urbains, avec la
création en Algérie, d’ un st atut de bur eaux d’ études spéci al
isés en aménagement
paysager loin d’ un si mpl e code de r egistre du commer ce pour la création et la
réalisation des espaces verts, qui est à la portée de toute entreprise de réalisation sans
savoir-faire dans le domaine de l’ archi tecture du paysage.I lfautque cet te nouvel le
« loi paysagère » soit légiférée par notre gouvernement sans un débat caduc à l’ APN et
qu’el l
enesoi tpascr ééequedansl ebutder emplirleJ ournal officiel parce que comme
disait le cardinal Richelieu : « Faire une loi et ne pas la faire exécuter, c’ estaut ori
serl a
chose qu’ on veutdéfendre », surtout que trop de gaspillage guette l’ amél i
oration du
cadre de vie dans les milieux urbains de nos agglomérations dans les années à venir. Si
la plupart des aménagements des espaces verts récents de nos zones urbaines ont
montré tout le mal que peuvent faire des aménagements aveugles au cadre de vie de
nos citoyens - étant conçus de la sorte pour ne pas marcher-, il faut faire appel aux
techniques de conception des architectes paysagistes qui, en concevant un
aménagement paysager, le considèrent comme un élément de la nature dont ils ne lui
empruntent que ce qui peut leur servir pour le faire valoir dans le but d’ améliorer les
paysage urbains. Les espaces verts paysagers sont une composante primordiale de
l’
ur bani sme végét al.Sil e bilan desaménagements paysagers de nos milieux urbains
est connu par tous ceux qui y vivent quotidiennement, ou sont informés par les
quelques écrits de la presse quotidienne, il est temps pour nous de dégager les voies
rapides de l’ appl i
cat i
on des sol utions adéquat es afin d’acquér i
rl es moyens possi bles
pour intervenir efficacement dans les aménagements paysagers de nos milieux urbains,
tout en alliant les besoins urgents de nos zones urbaines au respect de l’ urbanisme
végétal et des aspects paysagers de nos agglomérations, par la promotion et l’ exigence
des normes esthétiques de l’ architecturedu paysage.Etcedansl ebutdepréserver et
d’optimiser l’ amél iorati
on du cadr e de vi e de nos citoyens,d’ assur erun aveni rpl us
durable pour nos milieux urbains et redorer la place de l’ Algérietouristique, parmi le
bal des nations car seule l’ intel
ligence r éfl
échi
e des architectes paysagistes saura
manier un projet d’ amél i
or at i
on ur baine avec des espaces verts, dans un contexte
paysager jusqu’ à sa r éussitetotale et sa pérennité, tout en respectant l’ évolut i
on des
normes modernes de l’ urbani smevégét al .

Meziane Abdellah-architecte paysagiste-Lakhdaria.


2006-02-21/2006-02-21-36705
2006-02-22/2006-02-22-36810

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