Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
informations et actualités
européennes pour les PME
bulletin électronique du Service des affaires européennes
EN DIRECT DE BRUXELLES
Si les marchés de l’électricité et du gaz sont ouverts à la concurrence depuis juillet 2007, la
concentration du marché entre les mains des opérateurs historiques demeure. Ces entreprises
verticalement intégrées, c’est-à-dire qui s’occupent de la fourniture, de la production et de la gestion
des réseaux d’électricité et de gaz, ont intérêt à rester dominantes sur leurs marchés nationaux. La
propriété des réseaux leur permet de conserver cette position.
Cette situation ne permet cependant pas aux consommateurs, notamment aux PME, de profiter
pleinement de l’ouverture du marché en termes de prix. Elle limite également l’accès au marché à
des petites entreprises qui investissent notamment dans les sources d’énergie renouvelables.
La Commission propose donc une séparation entre la propriété des activités de production et de
distribution de l’énergie. L’indépendance de gestion entre les deux types d’activités est également
envisageable en respectant des conditions très strictes.
Sans aller jusqu’à prévoir la création d’une autorité de régulation européenne, la Commission
souhaite un renforcement des régulateurs nationaux et de leur indépendance par rapport aux États
membres.
Ces propositions doivent être transmises au Conseil et au Parlement. Les eurodéputés se sont déjà
positionnés en faveur d’une séparation effective de la propriété des activités de réseau, le 10 juillet
dernier, en adoptant le rapport du député Alejo Vidal-Quadras (PPE-DE) sur « les perspectives pour
le marché intérieur de l'électricité et du gaz ».
En revanche, un accord apparaît difficile à atteindre au sein du Conseil. Les opposants au projet, à
savoir neuf États membres menés par la France et l’Allemagne, disposeraient d’une minorité de
blocage.
L’UEAPME soutient l’idée d’une séparation effective mais regrette l’absence de propositions en
faveur d’une véritable autorité européenne de régulation en matière d’énergie. Ces questions seront
discutées lors de la prochaine commission UEAPME « Affaires économiques et
fiscales » (« ECOFIS ») qui se tiendra le 22 octobre à Bruxelles, à laquelle participera la CGPME.
Cette dernière avait rencontré des membres des cabinets de la Commissaire à la concurrence, Nelly
KROES, et du Commissaire à l’énergie, Andris PIEBALGS, en octobre 2006, pour leur faire part de
ses inquiétudes quant à la hausse des prix, le manque de transparence sur leur fixation, et sur le
risque de passer d’une situation de monopole de droit à un monopole de fait.
Inter-f@ce Europe.
1
| contact@cgpme.fr - 01 47 62 73 73
Le programme EIB-KFW : Système d’échange de quotas d'émission pour les PME
Doté d'une enveloppe de 100 millions d'EUR, ce programme fait partie du propre fonds carbone
de la KfW.
Le Parlement européen a adopté le 6 septembre la résolution relative au livre vert sur la révision de
l’acquis communautaire en matière de protection des consommateurs. Celle-ci rejoint la position de
la CGPME sur un certain nombre de points. Ainsi, le Parlement européen considère que le socle
commun de garanties protectrices du consommateur aux contrats doit s’appliquer à la fois aux
contrats nationaux et internationaux. Ce qui, pour la CGPME facilitera le commerce et évitera de
créer des barrières au marché intérieur.
Néanmoins, la CGPME regrette la formulation retenue par le Parlement européen pour la définition
du « consommateur », qui est considéré comme « toute personne physique agissant à des fins qui
n’entrent pas dans le cadre de son activité professionnelle ». Celle-ci ignore le fait que les
entrepreneurs individuels ou les petites entreprises peuvent parfois se retrouver dans une situation
similaire à celle d’un consommateur. C’est pourquoi la CGPME soutenait que le terme de « non
professionnel » soit utilisé comme dans la législation française (article L. 132-1 du Code de la
consommation) et que son champ d’application soit étendu aux personnes morales afin de protéger
les PME lorsqu’elles se comportent en consommatrices.
Enfin, bien que cela ne figure pas dans le livre vert, le Parlement européen « rappelle le débat sur
les actions de groupe (« collective redress ») et juge qu’elles méritent plus ample réflexion. »
l@ lettre
Inter-f@ce
de l’international.
Europe.
| contact@cgpme.fr - 01 47 62 73 73
2
Réduire les charges administratives pour les entreprises
Le 10 juillet, la Commission a présenté des propositions visant à supprimer ou réduire une série
d'exigences administratives considérées comme dépassées ou excessives en matière juridique,
comptable et de contrôle des comptes.
Ces propositions ont été élaborées pour réaliser l’objectif énoncé lors du Conseil européen de mars
2007 de réduire les charges administratives découlant de la législation de l'UE de 25 % d'ici à 2012.
La communication sur la « Simplification de l’environnement des sociétés en matière juridique,
comptable et de contrôle des comptes » prévoit notamment une réduction des exigences en matière
d'information financière et de contrôle des comptes pour les PME.
Ainsi, les États membres pourraient décider d’exempter les micro entreprises de l’application de
certaines règles définies dans les directives européennes relatives à la comptabilité et au contrôle
légal des comptes.
Les parties intéressées sont invitées à s’exprimer sur ces propositions avant mi-octobre.
Toujours dans l’optique de réaliser l’objectif du Conseil européen de mars 2007, la Commission a
constitué un groupe d’experts sur la réduction des charges administratives. Ce groupe de haut
niveau, qui débutera ses travaux en octobre et pour une durée de trois ans, sera chargé de
contribuer à la mise en œuvre du programme d’actions de la Commission pour la réduction des
charges administratives dans l'UE. Les intérêts des PME y seront représentés par trois membres de
l’UEAPME.
La Commission vient de lancer un site Internet permettant de recueillir les propositions des chefs
d’entreprise en matière de réduction des charges administratives :
http://ec.europa.eu/enterprise/admin-burdens-reduction/index_fr.htm
l@ lettre
Inter-f@ce
de l’international.
Europe.
| contact@cgpme.fr - 01 47 62 73 73
3
EUROSTARS : Nouveau programme de soutien aux PME innovantes
Un programme de coopération entre les États membres et la Commission vient d’être lancé pour
soutenir les PME à forte intensité de recherche.
ACTIONS DE LOBBYING
La Flexicurité est de plus en plus un élément central de tous les débats portant sur les modèles
sociaux et économiques en Europe. L’UEAPME était représentée à cette conférence, qui avait pour
but d'approfondir, notamment, les moyens de parvenir à des principes communs en matière de
flexicurité. Ce débat revient à traiter un ensemble de thématiques de manière intégrée : adaptabilité
de l’entreprise, protection sociale, équilibre entre flexibilité et sécurité, la formation, l’apprentissage
tout au long de la vie, …
Il ressort de ce débat qu’il n’y a pas de solution unique pour tous les pays, mais qu’une coopération
au niveau européen est très utile, notamment sous la forme d’échange de bonnes pratiques.
L’un des messages clés de cette conférence a également été le rôle très fort des partenaires
sociaux dans ce débat.
La CGPME a participé à l’Intergroupe PME du Parlement européen qui s’est réuni mercredi
26 septembre lors de la session plénière à Strasbourg, afin d’étudier le bilan à mi-parcours de la
politique moderne pour les PME.
Celui-ci est dans l’ensemble présenté comme positif par Madame Le Bail, directeur général adjoint
(Direction Générale « Entreprises et Industrie ») et représentante des PME. Plus particulièrement,
certaines actions ont connu de très bons résultats. Ainsi Madame Le Bail note une baisse des délais
nécessaires pour la création d’une entreprise dans l’ensemble des Etats membres. Elle se félicite
également des progrès obtenus dans la thématique « esprit d’entreprise ». En effet, une étude
eurobaromètre récente montre que 60% des 15-24 ans se « verraient » créer une entreprise.
Satisfaits de ces résultats, les députés européens membres de l’Intergroupe insistent néanmoins sur
les efforts que la Commission européenne doit fournir en ce qui concerne le financement des PME,
et, plus précisément, l’accès au capital-risque.
Inter-f@ce Europe.
4
| contact@cgpme.fr - 01 47 62 73 73
Généraliser la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) parmi les PME
Alors que le Parlement européen s’est positionné en faveur d’une application plus systématique et
plus contraignante de la responsabilité sociétale des entreprises, en votant le rapport Howitt en mai
dernier, la CGPME s’applique à démontrer qu’il s’agit déjà d’une réalité dans de nombreuses PME.
La Confédération est en effet partenaire du projet « Généraliser la RSE parmi les PME » soutenu
par la Commission européenne.
Le projet se base sur l’expérience de PME actives en matière de développement durable, de
stratégie de santé et de sécurité au travail, ou de politique sociale. Il révèle une réelle implication
des PME dans leur environnement local, avec leurs partenaires commerciaux et leurs salariés.
Dans le cadre de ce projet européen, 4 séminaires seront organisés à Paris à partir de novembre et
un guide pratique spécialement dédié aux PME, et illustré par de nombreux exemples de bonnes
pratiques sera diffusé début 2008.
Les travaux du groupe de travail ont été compilés dans un mémorandum intitulé « Vers une politique
commune pour l’entreprise à caractère artisanal en Europe ».
Les critères retenus pour définir les entreprises artisanales sont les suivants :
• Le rôle et l’identité du chef d’entreprise (indépendance financière, forte responsabilité
personnelle),
• Les compétences métiers et managériales (l’apprentissage comme mode de transmission),
• L’activité de production de biens et de services (notamment sur mesure et/ou à l’unité),
• L’ancrage fort dans la proximité (relations clients/fournisseurs/décideurs locaux, financement,
Responsabilité sociale des entreprises).
Une action de représentation des intérêts spécifiques des entreprises artisanales, distincte de celle
des PME, auprès des institutions européennes, n’a pas été jugée pertinente. Elle affaiblirait la voix
des petites entreprises dans le processus décisionnel européen, alors qu’artisanales ou non, elles
sont souvent confrontées aux mêmes difficultés.
Dans l’attente d’éventuelles modifications proposées par les membres de l’UEAPME, la version
définitive sera présentée le 8 novembre prochain, à l’occasion de l’Assemblée générale de
l’UEAPME.
Inter-f@ce Europe.
5
| contact@cgpme.fr - 01 47 62 73 73
CONSULTATION
*http://www.iasb.org/Current+Projects/IASB+Projects/Small+and+Medium-sized+Entities/
Exposure+Drafts+for+Small+and+Medium-sized+Entities/Exposure+Drafts+for+Small+and+Medium-sized+Entities.htm
** http://ec.europa.eu/taxation_customs/common/consultations/tax/article_4209_fr.htm
*** http://ec.europa.eu/internal_market/company/simplification/index_fr.htm
****http://ec.europa.eu/internal_market/company/epc/epcquest.pdf
AGENDA
9 octobre : Séminaire « les PME, clé de voûte de l’Europe », à l’occasion de la semaine européenne
des régions et des villes « Open days » du 8 au 11 octobre 2007, Bruxelles.
11 octobre : Audition publique sur les « Class Actions » dans le cadre de la commission parlemen-
taire IMCO « Marché intérieur et protection des consommateurs », Parlement européen, Bruxelles.
Inter-f@ce Europe.
6
| contact@cgpme.fr - 01 47 62 73 73