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Tetrahedron Method
Tetrahedron Method
La méthode des tétraèdres est proposée par Lehmann-Taut en s'inspirant des deux méthodes
développées pré
édemment, la méthode de Gilat-Raubenheimer et
elle de Lipton-Ja
obs
[12℄, [13℄,[14℄. En fait, la première méthode a mis en éviden
e l'idée d'un dé
oupage de la
BZ en
ubes de mêmes volumes et d'une interpolation des énergies éle
troniques Ejk . et
de leurs gradients ∇ ~ k Ejk aux
entres de
es
ubes. Les auteurs de la se
onde méthode ont
montré qu'une utilisation des énergies sur les quatre sommets des
ubes est sus
eptible de
réduire
onsidérablement le l'eort de
al
ul. Cette méthode de Lehmann-Taut est destinée
au départ à l'évaluation numérique des intégrations de surfa
e (des énergies) sur la zone
de Brillouin (BZ ), du type de
elle utilisée pour le
al
ul des densité d'états parteilles
(PDOS's ) :
Z A ~k
ℑBZ (E) =
~
dSk ...(A.6.1)
BZ,Ejk =E ∇ E
k jk
j représentant un
indi
e de bande, k . un ve
teur éle
tronique de Blo
h dans le réseau
~
ré
iproque et A ~k une fon
tion dépendant de
e ve
teur.
8 Chapitre 1. Annexe : Appendi
es
Fig. 1.1 Premier dé oupage d'une zone de Brillouin ubique en 06 tétraèdres équivolumes.
L'idée mise en ÷uvre par une telle méthode est basée sur un dé
oupage de la BZ ave
une
grille de points ~k de manière à la diviser en tétraèdres de forme arbitraire et de mêmes
volumes (équivolumes) ΩT ET . La pré
ision et le temps de
al
ul étant dire
tement liés à la
nesse de la grille utilisée {06, 48, 384 ...} [15℄, Fig. n1. o
Les quatre ve
teurs d'ondes éle
troniques de Blo
h ~k1 , ~k2 , ~k3 , ~k4 délimitant
ha
un des
tétraèdres sont ordonnées de manière à présenter des énergies
roissantes {E1 ≤ E2 ≤ E3 ≤
E4 }, Fig. 2.
les
oe
ients E1 et ~b étant déterminés à partir des valeurs E ~kα = Eα sur les sommets
du tétraèdre de
al
ul. Le fa
teur linéaire étant exprimé sous la forme :
X
~bj = ∇~ k Ej ~k = (Eα − E1 ) .~rα ...(A.6.3)
α=2...4
ave
~k3 − ~k1 ∧ ~k4 − ~k1
~r2
1 1 i=j
~r3 = ~k4 − ~k1 ∧ ~k2 − ~k1 & ~rj . ~ki − ~k1 = δij =
6ΩT ET 0 i=
6 j
~r4
~k2 − ~k1 ∧ ~k3 − ~k1
9
En se
ond lieu, et de façon similaire, la fon
tion A ~k du numérateur est interpolée par
une se
onde fon
tion linéaire :
A ~k = E1 + ~c. ~k − ~k1 ...(A.6.4)
ave
X
ℑBZ (E) = ξT ET (E)
T ET
la première intégrale gj (E) présentant, sur un tétraèdre, un prol similaire à
elui d'une
densité d'état est exprimée, pour
haque bande, sous la forme :
S (E)
Z
dSk
gj (E) = = ...(A.6.6)
~
T ET,Ejk =E bj
~
bj
S (E) désignant la surfa
e d'interse
tion entre un plan équiénergie Ej ~k = E et le
tétraèdre. Compte tenu des
onsidérations géométriques de la méthodes des tétraèdres,
ette dernière surfa
e est développée sous la forme d'une somme des surfa
estriangulaires
(S1 , S2 &S3 ), issues respe
tivement d'une interse
tion du plan équiénergie Ej ~k = E ave
les fa
es délimitées par les lignes {12,13,14 }, {21,23,24 } et {41,42,43 }, Fig. 3. :
S1 E1 ≤ E ≤ E2
S1 − S2 E2 ≤ E ≤ E3
S (E) = ...(A.6.7)
S 4 E 3 ≤ E ≤ E4
0 E < E1 E > E4
10 Chapitre 1. Annexe : Appendi
es
Les
résultats des intégrations sur les diérentes surfa
es (et après division sur le fa
teur
~
bj ) sont développés sous la forme [12℄,[16℄ :
3ΩT ET .(E−E1 )2
(E2 −E1 ).(E3 −E1 ).(E4 −E1 ) E1 ≤ E ≤ E2
3ΩT ET .(E−E2 )2
E2 ≤ E ≤ E3
gj (E) = (E2 −E1 ).(E3 −E2 ).(E4 −E2 ) ...(A.6.8)
3ΩT ET .(E−E4 )2
(E4 −E1 ).(E4 −E2 ).(E4 −E3 ) E3 ≤ E ≤ E4
0 E < E1 E > E4
Une fois les intégrations individuelles sur l'ensemble des tétraèdres (
onstituant la BZ )
réalisées, l'intégration globale ℑ (E) sur
ette BZ est déterminée par une sommation (sur
tous
es tétraèdres) des valeurs des intégrations individuelles :
X occ n
XX o
ℑBZ (E) = ξT ET (E) = ~G
α. gj (E) + β. ~ j (E) ...(A.6.9)
T ET T ET j
ette dernière fon
tion gj (E) est entièrement indépendante de la forme géométrique du
tétraèdre utilisé pour leur
al
ul, dépendant uniquement des quatre valeurs des énergies
des sommets et du volume du tétraèdre.
~
C1 (E) E1 ≤ E ≤ E2
~ 1 (E)−S2 .C
S1 . C ~ 2 (E)
E2 ≤ E ≤ E3
~ (E) =
C S1 −S2 ...(A.6.11)
~ 4 (E)
C E3 ≤ E ≤ E4
0 E < E1 E > E4
où les
entres de gravité des triangles {S1 , S2 & S4 }, sont exprimés par :
~ 1 (E) = ~k1 + (E−E1 ) (~k2 −~k1 ) (~k4 −~k1 )
C +
3 (E2 −E1 ) (E4 −E1 )
(~k1 −~k2 ) (~k4 −~k2 )
~ 2 (E) = ~k2 + (E−E2 )
C 3 (E1 −E2 ) + (E4 −E2 ) ...(A.6.12)
(~k1 −~k4 ) (~k2 −~k4 )
~ 4 (E) = ~k4 + (E−E4 )
C +
3 (E1 −E4 ) (E2 −E4 )
11
Suivant la nature du matériau étudié, les intégrations sur des BZ's sont en majorité
réalisées par l'une des deux méthodes : le s
héma du point spé
ial adapté au traitement
des isolants et des semi
ondu
teurs et la méthode des tétraèdres appropriée au
al
ul des
isolants et des métaux, une méthode
onstituant un s
héma d'intégration plus général
est d'autant meilleure pour le
al
ul des fon
tions spe
trales A(~k) et les DOS's g (E )
[12℄,[16℄,[17℄,[18℄ :
La se
onde méthode est mise en ÷uvre sur la base d'une division de l'espa
e
ré
iproque en tétraèdres à l'intérieur desquels les diérents éléments de matri
e et les
énergies de bandes sont linéarisées (en fon
tion des ve
teurs d'ondes éle
troniques ~k ),
une linéarisation orant l'avantage d'un
al
ul analytique des intégrations et pour
toutes formes de surfa
es de Fermi (même les plus
omplexes).
Néanmoins,
e s
héma des tétraèdres a révélé
ertaines limites dans son appli
ation dues
essentiellement à deux di
ultés prin
ipales :
une première di
ulté liée au
hoix approprié de la division de la partie irrédu
tible
de la zone de Brillouin (IBZ ) en tétraèdres, en parti
ulier pour un
ertain nombre de
groupes de symétrie
omplexe.
une se
onde di
ulté liée au fait que l'intégration sur la BZ est
onditionnée par
la disponibilité d'un grand nombre d'éléments de matri
e, une
ondition di
ile à
satisfaire.
Dans le but de remédier
es limites de la méthode, Bloe
hl et al. ont proposé une
amélioration du s
héma
onventionnel des tétraèdres, une amélioration donnant lieu à des
résultats de
al
uls des isolants de même pré
ision que
eux issus d'une appli
ation de la
méthode du point spé
ial de Monkhorst-Pa
k tout en né
essitant un nombre supérieur de
points ~k supérieur (don
un temps de
al
ul plus important) [20℄. Dans le
as des milieux
métalliques, les résultats obtenus sont de meilleures pré
isions que
eux de la méthode des
tétraèdres
onventionnelle [16℄,[12℄.
Dans une base de fon
tions |ψjk i et d'énergies Ej ~k ≡ Ejk dépendants de l'indi
e de
bande j et du ve
teur d'onde éle
tronique ~k , la valeur hEi d'un opérateur H est
al
ulée
par une intégration de ses éléments :
occ Z
1 X D E
hEi = ψj ~k H ψj ~k d~k ...(A.7.1)
ΩG j ΩG
Dans les
al
uls de stru
tures de bandes, les fon
tions d'ondes |ψjk i sont
al
ulées
seulement sur un ensemble limité de points ~k, le reste des valeurs est retrouvé par une
12 Chapitre 1. Annexe : Appendi
es
pro
édure d'interpolation. L'obje
tif prin
ipal de toute méthode de
al
ul sur la BZ est
d'obtenir des valeurs pré
ises ave
le minimum de points ~k possible, pour lesquels sont
al
ulés les diérents éléments de matri
e. La symétrie est exploitée pour réduire autant
que possible
e nombre de points ~k indépendants.
Dans la méthode des tétraèdres
onventionnelle divisant l'IBZ en tétraèdres, les énergies
(valeurs propres) Ejk et les éléments de matri
e sont
al
ulés pour les points ~k aux sommets
de
haque tétraèdres. L'intégration sur
haque tétraèdre est réalisée analytiquement après
une interpolation linéaire des énergies et des éléments de matri
e à son intérieur. DUne E
étude de la
onvergen
e de la méthode a révélé une erreur (pré
ision) δ hEi = hEi − Ẽ
D E
entre l'intégration de la fon
tion réelle hEi et l'intégration de sa version linéarisée Ẽ qui
est d'autant faible que le nombre de points ~k utilisé est grand et que les espa
ements entre
es points sont réduits. La dé
roissan
e de
ette erreur en termes de ∆~k est : δ hEi ≈ (∆k)2 .
Pour le
as des isolants, les auteurs ont montré qu'une utilisation d'une grille de
points ~k équidistants ave
un arrangement parti
ulier (réarrangement) des tétraèdres
est susante pour une amélioration
onséquente de la pré
ision du
al
ul des
intégrations de manière à diminuer l'erreur δ hEi (dé
roissant en ≈ (∆k)) et à
donner lieu à une
onvergen
e plus rapide. Les diérents réarrangements possibles
des tétraèdres (i
i des triangles) dans un réseau ré
iproque bidimensionnel (2D ) sont
représentés sur la Fig. 4. Les zones irrédu
tibles étant représentées en-dessous de
haque
as et les fa
teurs de poids (pondération) par des numéros sur les noeuds
de la grille (nombre de triangles en
onta
t ave
le n÷ud en question). Le dernier
arrangement des triangles étant
elui re
ommandé par les auteurs [21℄.
Pour le
as des métaux, le simple réarrangement des tétraèdres est insusant pour
atteindre
ette
onvergen
e rapide. L'intégration (A.7.1) est ainsi développée sous la
forme d'une somme pondérée (ave
poids) des éléments de matri
e sur les points ~ko
irrédu
tibles [20℄ :
occ D
XX E
hEi = ψj ~kα Ĥ ψj ~kα .wαj ...(A.7.2)
α j
les
oe
ients wαj représentant des
oe
ients de poids qui sont entièrement
indépendantes des valeurs des éléments de matri
e à intégrer. Ces poids sont
don
al
ulées une fois pour toute et pour une série de bande d'énergie Ej ~kα ,
ave
la méthode des tétraèdres. La pro
édure automatique de division de l'espa
e
ré
iproque en tétraèdres (pour des groupes d'espa
e de diérentes symétries) et de
re
her
he des points ~k irrédu
tibles est détaillée dans la publi
ation de Bloe
hl et al.
,
es derniers ont aussi montré que la pré
ision d'une appli
ation de leur nouveau
s
héma aux métaux est
omparable à
elle du s
héma du point spé
ial appliqué aux
semi
ondu
teurs [20℄.
13
Fig. 1.4 Congurations possibles d'un dé
oupage du réseau
arré en triangles (
as bidi-
mensionnel).
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