L’EVANGILE INCONNU
UN PETIT PEU DE LEVAIN.
Je m’appelle Jeanne et j’ai 80 ans. Je
suis de Nazareth, je me suis marié ici et
mes enfants y sont nés.
Lorsque j’ai abandonné la maison de mes
parents pour aller vivre chez mon mari,
mes nouveaux voisins étaient Joseph le
charpentier, Marie sa femme et son petit
Jésus. Les rapports de tous les jours avec
Marie nous ont donné une bonne
confiance et une amitié profonde. Nous
nous retrouvons tous les jours pour aller
chercher l’eau et pour faire le marché.
Souvent on se faisait des faveurs et de
petits cadeaux. La chose que j’ai aimé
plus chez Marie était sa disponibilité et
sa transparence au milieu des problèmes.
Un jour Joseph et Marie devaient partir à
un village voisin et ils m’ont demandé de
rester avec l’enfant, parce que le chemin
était très long pour le petit. Ce jour là je
devais faire le pain pour toute la semaine
et je lui ai demandé de m’aider.
Au moment de pétrir la pâte je me suis
rendu compte qu’il ne l’avait jamais vu,
car il regardait avec ses grands yeux sans
bouger, comme celui qui assiste à une
cérémonie importante. Je le laissais pétrir
la pâte, et il a joui avec les mains dans la
pâte, qui se collait à ses doigts.
Je lui ai demandé de m’amener le levain
de son tiroir et il m’a amené un morceau
énorme. J’ai ri et je lui ai dit :
- Avec ce morceau tu peux fermenter le
pain de cent familles. Regarde, il suffit
de ce petit morceau de levain.
Lui-même a mélangé le levain avec la
pâte et lorsque tout est fini, je l’ai cou-
vert avec un pagne propre pour le faire
reposer.
Il était sorti pour jouer dans la cour avec
les amis, et souvent il abandonnait les
jeux pour rentrer à la maison, il levait un
coin du pagne pour regarder si la pâte
avait levé.
- C’est fini, Jeanne ? , Me demandait-il.
J’ai lui ai expliqué qu’il faut donner du
temps au levain pour qu’il fasse son bou-
lot, il faut patienter et ne pas se presser.
Il faut croire en l’énergie sécrète du le-
vain capable de faire lever la pâte, mal-
gré le fait que cela peut nous sembler
impossible.
Je crois que mes paroles l’on convaincu
parce qu’il n’est plus rentré dans la cui-
sine jusqu’à ce que je lui demande de
m’aider à faire les pains et les placer
dans le four.
- Regarde Jeanne, celui a la forme
d’une étoile, et ce-ci d’un poisson, et
maintenant je ferai un comme une
croix...
Lorsque Joseph et Marie sont revenus de
son voyage, nous nous sommes assis au
tour de la table et nous avons mangé les
pains, encore chauds. Jésus a raconté à
ses parents.
- Il faut placer très peut de levain, parce
que malgré qu’il soit tellement petit, il a
beaucoup de force. Et le petit morceau
est plus fort que toute la pâte. Mais il fut
patienter parce que la pâte grandit à sa
manière et ne pas selon nous voulons.
D’autres fois il est venu m’aider avant de
se mettre à travailler avec son papa.
Après il est parti et a choisi une vie un
peu bizarre de prophète vagabonde. Un
jour il a prêché chez nous à la Syna-
gogue, et le peuple à voulu le jeter en
haut de la falaise.
Comme j’ai imaginé que Marie devait
souffrir beaucoup lorsque j’ai rendu vi-
site à Marie, et que je les ai trouve tous
les deux assis au tour de la table en se re-
gardant. Comme ils m’ont invité à m’as-
seoir, J’ai profité pour convaincre Jésus
qu’il prenait un chemin dangereux.
- Ne te rends-tu pas compte, Jésus, que
toi et tes amis, ne pouvez-vous arranger
toutes les choses? C’est vrai que les
choses ne marchent pas, qu’on cherche
toujours nous soutirer de l’argent avec
les impôts et les dîmes, que le gens ne se
rappellent plus de Dieu que pour deman-
der la santé et l’argent, qu’ils nous rende
la vie impossible avec l’observation de la
loi...C’est très bien ton ensignement sur
le Royaume cela du Royaume, mais tu
dois te rendre compte que vous êtes très
peut, vous n’ êtes pas puissants et vous
vous mettrez dans des histoires et des
pagailles.
-Hélas Jeanne, Jeanne! Pas vrai, Est-ce
toi, qui me dit cela? Toi qui m’a apprit
que le petit morceau de levain peut mon-
ter toute la pâte et que dans le levain il y
a un élan, une énergie cachée au-dessous
de son image de petitesse. Voilà, c’est la
même chose qui se passe dans le
Royaume. Il est déjà présent, au milieu
de nous, en fermentant la pâte, bien que
on ne se rend compte. Il faut patienter et
attendre.